"Répondre sur l'antisémitisme me fait trop mal"
C'est une série de réactions en chaîne que Le Monde selon K., ouvrage de Pierre Péan, a entraîné autour du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Le livre révèle l'existence d'un conflit d'intérêt entre deux casquettes du ministre : celle d'avant sa prise de fonctions, qui l'a conduit à conseiller des chefs d'Etat étrangers et notamment le président du Gabon Omar Bongo, et celle, aujourd'hui, de ministre (Davantage de détails ici). Pour sa défense, Kouchner dénonce un ton "nauséabond". Ce livre est aussi celui d'un journaliste d'investigation chevronné, dont les nombreux ouvrages ont souvent déclenché la polémique (voir l'article d'@si). Il est notre invité.
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Derniers commentaires
Je fais revivre ce forum, sans doute de sinistre mémoire (désolée), après avoir discuté avec un riverain de Rue89 qui me conseille de lire Carnages de Pierre Péan (sur le Rwanda). Ce que je vais faire, ainsi que "Noirs Fureurs, Blancs menteurs".
Mais cet échange m'a fait un peu replonger dans la "rwandasphère", à savoir les discussions suivant le génocide du Rwanda.
Tentative de résumé (vous connaissez sans doute tout cela, mais cela peut être utile pour les autres)
Le génocide du Rwanda a eu lieu en 1994. Selon l'ONU et l'ensemble des nations, le génocide, mené en trois mois, a vu mourir 800 000 tutsis et hutus modérés de la main des milices hutus interahamwe, jusqu'à ce que le FPR de l'actuel président Paul Kagamé envahisse le Rwanda et mette fin au génocide.
La guerre entre le FPR et le régime rwandais, toile de fond du génocide, avait débuté en 1990, suite à une attaque du FPR (composé en majorité de tutsis et descendants de tutsis exilé du Rwanda depuis les persécutions ayant eu lieu dans les années 60, à l'indépendance). Les fautes respectives des camps varient selon les commentateurs. C'est durant cette guerre, affirment en général les observateurs, que le génocide a été préparé par le biais d'une rhétorique violente utilisée par certains des partis tous neufs du Rwanda (le multipartisme venait d'être mis en place), avant que l'assassinat du président Habyarimana ne lance le génocide à proprement parler.
Jusqu'ici, les choses semblent simples : des éléments extrémistes, plus ou moins proche du pouvoir, ont mis en place et effectué un génocide dans un contexte tendu par une guerre, les tutsis ayant pris, à leur corps défendant, le rôle de "cinquième colonne".
Problème : la France était, de 1990 à 1994, engagée aux côtés du gouvernement rwandais dans la lutte contre le FPR, et l'est restée durant les trois mois du génocide : les dirigeants du gouvernement génocidaires sont restés en contact avec Paris, qui a reconnu ce gouvernement, et la force Turquoise mise en place à la fin a permis de protéger une partie du Rwanda, mais n'a pas toujours su empêcher les massacres et a permis de couvrir la fuite vers le Zaïre d'un grand nombre de responsables du génocide, au milieu d'un exode massif de populations (la plupart des images "du génocide rwandais" que nous avons vu en France à l'époque ne sont pas des images du génocide en lui-même, mais des images des populations hutus en fuite à Goma, au Zaïre).
Pour postuler que la France agi de la bonne façon, il faut donc :
- Soit postuler que le génocide des tutsis n'a pas eu lieu
- Soit postuler qu'il y a eu deux génocides, et que le FPR a également commis un génocide
Sinon, la France est coupable d'un aveuglement assez incroyable, ou alors d'une complicité de génocide.
Il y a beaucoup à dire sur la couverture médiatique de l'époque : on a utilisé toute la vulgate des conflits inter-ethniques pour quelque chose qui, en fait, était tout autre.
Il y a encore beaucoup à dire sur une couverture cacophonique, aujourd'hui, où des acteurs, d'une fiabilité parfois douteuse, disent dans l'indifférence quasi-générale (du point de vue du grand public) des choses parfaitement contradictoires et souvent très graves.
Rappelons un peu les faits :
En 1994, le gouvernement français, c'est
- François Mitterrand, président de la République (qui a porté, dès 1990, l'engagement auprès du Rwanda)
- Premier ministre, Edouard Balladur ; ministre de la défense, François Léotard, ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, porte-parole du gouvernement, Nicolas Sarkozy.
En 1994, Kouchner va sur place au Rwanda et témoigne le même désarroi face au génocide que la plupart des instances internationales, et ONG.
Pierre Péan reproche à Kouchner d'avoir rompu avec la diplomatie concernant le Rwanda (qui consistait en un déni du génocide et des attaques contre le gouvernement de Kagamé) : en effet, selon Péan,
- Le FPR est responsable de l'attentat déclencheur du génocide, et donc du génocide
- Il n'y aurait eu "que" 280 000 tutsis tués, contrairement aux chiffres généralement admis par la communauté internationale, et le FPR serait responsable de massacres de hutus beaucoup plus importants, ce qui accréditerait la thèse du double-génocide
- La France a eu raison sur toute la ligne au Rwanda
- Ceux qui disent le contraire sont les partisans d'un alignement sur les Américains qui supplantent les français dans le pré carré africain et sont beaucoup plus capitalistes et durs.
C'est un retournement, par rapport à ce qui est admis par les institutions internationales, tout de même assez énorme ! Il me semble que cela prête beaucoup plus à interrogation que l'utilisation du mot "cosmopolitisme" (même si celui-ci, à vrai dire, dévoile un "patriotisme" qui peut expliquer certaines sympathies au niveau de ses thèses).
Les ouvrages de Pierre Péan sur le Rwanda ont, par la crédibilité de leur auteur, redonné du souffle au tenants du déni du génocide (c'est à dire, soit ceux qui considère qu'il n'y a pas eu génocide des tutsis, soit ceux qui considèrent qu'il y a eu double génocide).
Pierre Péan n'est pas le seul dans ce cas : le journaliste Stephen Smith, par exemple, après s'être inquiété de la montée de la haine au Rwanda entre 1990 et 1994 dans Libération, fait surtout écho aux accusations contre le FPR dans le Monde après 1994, et affirme dans "Négrologie" que la France a eu raison au Rwanda ; il a après écrit avec Antoine Glaser "Comment la France a perdu l'Afrique", mais je ne sais pas ce qui y figure, ne l'ayant pas lu.
Dans les autres journaux, le jeu des sympathies avec les différents journalistes impliqués pour une thèse ou l'autre, l'historique de la couverture du génocide à l'époque, ou encore les sensibilités idéologiques amènent à des prises de parti variables, et, d'ailleurs, pas toujours les même dans les mêmes journaux (vous avez fort justement cité deux articles contradictoires parus dans Libération suite à la publication de Noires Fureurs, Blancs Menteurs).
Par ailleurs, les responsables politiques au pouvoir en 1994 ont souvent eu des déclarations tout à fait sinueuses concernant le Rwanda :
Exemple : Juppé, face à l'association France-Turquoise (qui vise à défendre l'action de la force Turquoise) :
"(…) Quant au Rwanda, je distinguerai mon sentiment personnel, que je garde pour moi, et l'intérêt de la France. J'espère seulement qu'un jour la vérité historique sera faite sur ce qui s'est passé au Rwanda à partir de 1993. Un rapport du Conseil de sécurité, qui n'a pas fait l'objet d'une grande publicité jusqu'à présent, pointe les crimes commis en République démocratique du Congo. Sur un plan diplomatique, nous avons intérêt à avoir de bonnes relations avec le Rwanda et le processus amorcé par le Président de la République doit être poursuivi dans des conditions convenables. M. Kagamé a dit que je ne serais pas le bienvenu au Rwanda, et je lui ai répondu que je n'avais pas l'intention d'y aller tant que circulerait le rapport qui met en cause M. Mitterrand, M. Balladur, M. Védrine, M. de Villepin, M. Léotard, moi-même et l'armée française. Ce tissu d'inventions et de mensonges est destiné à créer un contre-feu à l'instruction judiciaire menée en France. Comme je l'ai dit devant la commission de l'Assemblée nationale présidée par M. Quilès, l'opération Turquoise est à l'honneur des militaires français qui ont sauvé des centaines de milliers de vies."
De Villepin a, par ailleurs, parlé de "double-génocide"
A noter, dans aucun pays à part la France (et dans la diaspora rwandaise de Belgique) on n'entend parler de "double-génocide" !
L'instruction judiciaire menée en France est celle du juge Brugière, concernant la responsabilité du FPR dans l'attentat qui a tué le président Habyarimana, son homologue burundais. Pierre Péan la cite dans l'émission, et a l'air de s'être appuyé sur cette instruction (un des témoins-clé de l'instruction, Abdul Ruzibiza, est abondamment utilisé par Péan).
Jusque là, le gouvernement de Kagamé poussait des hauts cris face à l'instruction du juge Brugière, affirmant que le dossier était monté pour masquer la responsabilité de la France. On pouvait être tout a fait méfiant vis à vis de cette opinion, le gouvernement de Kagamé ayant aussi de nombreux torts (dont ceux pointés par Juppé, qui n'ont cela dit pas de lien direct avec la réalité ou non du génocide tutsi). Cela dit, de nouveaux événements, en 2011, laissent planer un doute raisonnable, puisque le juge Brugière (qui a abandonné ses fonctions pour briguer un mandat électif aux couleurs de l'UMP), est accusé depuis 2011, dans le cadre du dossier de Karachi, d'avoir laissé de côté des éléments qui ne cadraient pas avec la thèse officielle, notamment pour cacher des histoires de rétrocommissions incriminant... Balladur. Sans vouloir tout mélanger, cela n'introduit-il pas néanmoins des doutes sur la validité d'une instruction qui arrangeait tellement le gouvernement Balladur ?
Sinon, dans le camp des contempteurs de la France au Rwanda / de ceux qui reconnaissent le génocide :
- L'association Survie - plutôt marquée à la gauche / extrême gauche, avec quelques relais chez les verts, accusée par ses adversaires (dont Péan) de servir de relais aux thèses du gouvernement rwandais actuel
- Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir
- Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro, qui a écrit l'inavouable.
On remarque aussi des journalistes, comme Jean Hatzfeld, qui s'intéressent peu à l'implication de la France, mais évoquent la mécanique génocidaire contre les tutsis : de fait, les livres de témoignages d'Hatzfeld vont donc plus dans le sens d'une reconnaissance du génocide.
Enfin, il y a effectivement, comme le dénonce Péan, la sphère humanitaro-atlantiste, à savoir Kouchner, BHL, Glucksmann (plutôt Glucksmann fils d'ailleurs) - mais aussi l'ONU et la communauté internationale, n'oublions pas !
Les débats autour du Rwanda portent de tels enjeux que toutes les personnes évoquées plus haut, quel que soit leur camp, sont plus ou moins accusées de mensonge ou d'erreur (selon leur crédibilité), voire de racisme, par leurs adversaires. Pourtant, les enjeux sont trop importants pour que l'on laisse ces batailles de boue faire obstruction à la vérité...
Difficile d'y voir plus clair avec les chercheurs : en effet, les rares chercheurs sur la région des grands lacs s'opposent sur la place (centrale dans notre cas) de l'ethnie, et ont souvent travaillé au Rwanda ou Burundi, ce qui semble conditionner leurs sympathies... Les articles sur Jean-Pierre Chrétien, André Guichaoua, Filip Reyntjens ou Bernard Lugan dans wikipedia sont assez révélateurs des sympathies et oppositions.
(je passe les enquêtes internationales, la commission d'enquête belge, la mission d'information française, etc.)
Au-delà de l'enjeu, énorme, de savoir exactement quelle a été l'implication de la France dans un cas de génocide, ce débat pose d'autres questions tout à fait essentielles :
- La pertinence de la grille ethnique appliquée à tort et à travers, en France, à l'analyse des conflits africains (@si a déjà évoqué le sujet et le débat dans un article de Justine Brabant) : en effet, les tenants de "la France a raison" affirment la prégnance de cette grille, que contestent les autres.
- La remise en cause ou non de la politique et diplomatie française en Afrique. Si la France a eu tort au Rwanda, où elle a été par une politique d'alliance et d'engagement armé indépendant, au nom de la francophonie, hors débat national (décision par l'exécutif), alors cela remet radicalement en cause sa politique en Afrique en général, qui répond aux mêmes principes. Sinon, cela veut dire que cette politique peut être considérée comme bonne, voire meilleure que l'influence Américaine en Afrique. La question se pose de moins en moins, vu que la France perd progressivement son influence en Afrique ; mais son bon droit au Rwanda est défendu par Pierre Péan sur ces principes, par exemple.
Etc.
Au vu de tous ces enjeux, il est absolument aberrant que les débats sur le Rwanda soient à ce point considérés comme des querelles de spécialistes !
Il serait véritablement essentiel qu'un acteur extérieur à ces querelles vienne exposer les enjeux du débat et tester la solidité des affirmations lancées de part et d'autre...
Nous aurions vraiment besoin d'@si sur ce sujet. Vraiment.
Quel dommage, l'emission partait bien et ... dérapage béhashelien (N.m : attitude de BHL) et godwiniste, la question méritait d'être posée, mais pas de s'y attarder, qu'est ce qui pèse le plus lourd dans la balance ? que P.Pean ait utilisé le mot cosmopolite dans son dernier livre ou qu'il ait réalisé des livres avec des collaborateurs juifs ... allons Daniel ... pour le coup c'est kouchner qui par des moyen alambiqué a cherché a atteindre son détracteur sachant que l'évocation même du mot "anti-vous voyez qui je veux dire" soulève toujours un buzz carnavalesque.
Et je comprends le départ de Péan, comment prouver ce qu'on est pas ?
Et pour dire vrai, et au risque de vous paraitre niais, je n'avais jamais fait gaffe que Kouchner était juif.
Bien dommage cette fin d'émission. Mais c'est bien de pouvoir voir ça aussi.
A.? Vieilli. Personne qui, refusant les limites d'une nation, se déclare citoyen du monde.
Anton. nationaliste :
1. ... je suis né nationaliste. Je ne sais pas si j'ai eu la bonne fortune d'inventer le mot, peut-être en ai-je donné le premier la définition. J'ai reproduit ici mes articles; j'aurais pu y joindre : La querelle des nationalistes et des cosmopolites.
Barrès, Mes cahiers, t. 2, 1901-02, p. 248.
? Emploi adj. [En parlant de l'attitude ou de l'état d'esprit d'une pers.] Notre tradition est révolutionnaire et cosmopolite (Tharaud, Dingley, 1906, p. 37).
B.? Personne qui voyage à travers le monde sans se fixer, par goût ou par nécessité (politique ou professionnelle).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Cosmopolitain, subst. masc. Synon. vieilli de cosmopolite. b) Cosmopoliter, verbe intrans. ,,Parcourir le monde`` (Mercier, Néol., t. 1, 1801, p. 131).
? Emploi adj.
1. [En parlant d'une forme d'esprit] Qui est propre au cosmopolite. Cette curiosité cosmopolite assemble volontiers dans une même page les disparates de plusieurs siècles et les contrastes de plusieurs civilisations (Taine, Dern. Essais crit. et hist., 1893, p. 39).
2. [En parlant d'une collectivité hum. ou d'une chose créée par l'homme] Qui rassemble des personnes ou des éléments de plusieurs pays du monde. Foule, port, quartier, ville cosmopolite. Une macédoine cosmopolite aussi diverse que Jérusalem au moment de la Pentecôte (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 277).
3. BIOGÉOGRAPHIE. Qui connaît une très large répartition géographique. Animal, espèce, plante cosmopolite :
2. Zoologiquement considérée, l'Humanité nous présente le spectacle unique d'une « espèce » capable de réaliser ce à quoi avait échoué toute autre espèce avant elle : non pas simplement être cosmopolite, ? mais couvrir, sans se rompre, la Terre d'une seule membrane organisée.
Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain, 1955, p. 268.
outre les archive du net il y a aussi une société qui a créée ce le site internet d'IMEDA.
http://www.comcicomca.com/texte/nosclients.php5?nom_court=imeda
@+
je
Quant au mot qui dérange, "cosmopolitisme", il signifie "citoyen du monde", et c'est un compliment. Si certains l'ont dévoyé de son sens étymologique, c'est un autre sujet.
Et vous me demander de parrainer l'émission ???
Il me semble que la maladresse (consciente ou non) de Péan au sujet de ce mot ne méritait pas tout ce tapage. Si ça rappelle de douloureux souvenirs à certains, c'est aujourd'hui que l'Afrique se meurt dans l'indifférence quasi générale. Le "rapport" de Kouchner est à cet égard navrant.
http://frenchcarcan.com/
Quant à l'argument-clef de Kouchner,. "le cosmopolitisme anglo-saxon" rappel nauséabond des années trente , c'est une échappatoire facile. Personnellement j'y vois plutôt le rappel de son "américanisme": n'oublions pas qu'il était favorable à l'intervention en Irak par exemple.
C'est une défense habile de la part du misitre mais très déloyale car l'accusation d'antisémitisme disqualifie d'emblée la contradiction . Dommage que D.S ait cru bon de suivre.
P.G
Je crois que le problème de la fin de l'interview n'est pas un problème de forme, ni un problème de technique d'interview, ni un problème de professionnalisme. C'est un problème de fond de la presse française, engluée, paralysée par les campagnes dans lesquelles on brandit l'arme de la dénonciation de l'antisémitisme pour, justement, détourner l'attention, ou faire taire, ou faire peur.
L'accusation d'antisémitisme est de toute évidence un stratagème trouvé dans l'urgence par Kouchner. C'est son avocat qui a trouvé la faille (un mot dans 400 pages, sorti de son contexte) il est dans son rôle et il est bon, il faut voir l'efficacité d'une telle accusation, mais un journaliste spécialisé dans la critique des médias est-il dans son rôle en relayant lourdement cette accusation grotesque ?
Je ne comprends pas DS qui est franchement malhonnête dans cette interwiew. Du moins c'est comme ça que je le ressent. Je suis déçu mais c'est parceque j'en attends toujours le meilleur...
En plus je suis convaincu que si certaines personnes sont intouchables car s'attaquer à eux est forcément antisémite, il y aura bientôt un éffet boomerang : à savoir une résurgence très forte de l'antisémitisme, et ça me met hors de moi...
Il y déplore que chez beaucoup de juifs la réalité d'aujourd'hui soit toujours perçue à travers le souvenir du nazisme, et de l'antisémitisme qui l'a précédé. Ils n'ont pas vaincu Hitler dans leur tête, ce qui déforme leur perception de la réalité d'aujourd'hui et les conduit à des prises de positions absurdes. Sur la politique israélienne bien sur, mais c'est vrai aussi sur quantités d'affaires franco-françaises, Mermet, Morin, Siné, Enderlin...
Ce serait dommage qu'ASI soit victime de cet aveuglement. Pour un site de critique des medias, c'est assez ennuyeux.
J'ai souvent alerté sur ce risque et je suis un peu désespérée de voir que DS tombe encore dans le piège.
Et qu'une autre, toujours sur ce site, appelle au meurtre de Mohamed Sifaoui.
En effet ce livre lui vaut de "terribles emmerdes" comme il le dit et cela se comprend. Lisez son livre puis lisez celui de Roméo Dallaire (commandant de la MINUAR) "J'ai serré la main du diable" et faites vous votre opinion.
D'autant plus que je suppose qu'il insiste à nouveau dans son livre sur l'attitude "irréprochable" de la France pendant cette période. Cela laisse pantois quand on pense que même que la mission d'information parlementaire menée en 1998 soulève bien des questions sur le rôle de la France pendant ce génocide, on y voit le médecin de Mitterrand (Bernard Debré) qui affirme que la France a continué à livrer des armes au Rwanda (à l'AGR) après le 6 avril 1994.
P. Péan s'est justifié sur le mot cosmopolitisme que D. SCHNEIDERMAN considère comme antisémite.
P. Péan connaît d'ailleurs bien ce mot qui a été utilisé entre les deux guerres à l'encontre des juifs.
Ce point est à charge contre lui.
Mais ce n'était pas le sujet de l'émission qui était les informations portées contre BK et amplifiées par Marianne et la TV.
Pour ceux qui n'ont pas eu le temps de lire le livre nous avons appris quelques chose sur la comportement de BK à l'égard
du Rwanda et de Paul Kagamé, pdt du Rwanda. Ce pays sent le souffre à cause des génocides et le livre de PP est sensé
y apporter un éclairage. Dommage que l'émission ait dérivé ; nous restions sur notre faim.
D.SCHNEIDERMAN vous nous devez une autre émission sur le sujet, mais P. Péan acceptera t-il de revenir ?
http://www.rue89.com/2009/02/15/pierre-pean-un-enqueteur-au-service-du-pouvoir
C'est quoi ça!tu sous-entends, tu supputes tu insistes dans ta logique, nous dans ces réponses nous ne trouvons pas une once d'antisémitisme et toi avec tes gros sabots tu continues à t'enliser. Il y a dans tout cela Daniel un inconscient qu'il te faut revisiter. Pour le reste je vais pas quitter arrêt sur images c'est trop bien. Tout le monde peut se tromper mais là quelle démonstration. A quand une émission sur comment traiter et critiquer des citoyens de confession judaïque, ou sur comment les journalistes évitent ce sujet tabou dans notre société.
Maunoir Charbonnel
Déjà l'été dernier j'avais été sidéré de son accusation d'antisémitisme proférée presque mécaniquement à l'égard de Siné, mais je m'étais dit que l'erreur était humaine et que l'on pouvait se laisser prendre un jour à hurler avec les loups.
Encore une fois, je suis frappé par son refus obstiné de s'excuser.
J'en viens à soupçonner un symptôme de grosse tête caractérisé.
Comme l'a dit très bien avant moi un autre abonné, le fin mot de cette histoire, c'est que le téléspectateur reste sur cette idée choc que Péan est soupçonné d'antisémitisme. En ce sens, le méprisable écran de fumée lancé par Bernard Kouchner dans l'hémicycle a parfaitement atteint son objectif : faire diversion.
Que cela ait marché jusque dans les studios d'Arrêt sur images, cela me consterne.
Au JT de TF1, va encore, mais sur ASI, non ! (car, faut-il le rappeler, je paie pour voir ASI).
Quant à cette phrase écrite par Daniel suite à l'émission, elle me fait tout simplement froid dans le dos :
"Je connais mieux son ex-co-auteur Philippe Cohen, patron de Marianne 2, qu'il serait évidemment absurde de soupçonner de quoi que ce soit."
Faut-il comprendre que la seule façon d'échapper à l'accusation d'antisémitisme est de co-écrire ses livres avec un juif?
Parce qu'un auteur juif ne saurait taxé de la même manière qu'un goy d'antisémitisme?
Si c'est ce que vous croyez, Daniel, je vous invite à réviser ce classique du terrorisme (intellectuel celui-ci) : le "self-hating jew".
Le propre de la folie n'est-elle pas quelque part d'avoir toujours réponse à tout?
JHM
PS : à la prochaine attaque de paranoïa, je demande mon désabonnement, car les limites de la décence ne peuvent être indéfiniment franchies.
MISERERE NOBIS !!!!
Pourquoi?
C'est très simple: Péan Pierre est un anti-sémite (déguisé, comme la plupart de ceux qui ont sur ce "Blog" désapprouvé, parfois d'une manière "obsessionnelle" l'attitude de D.S.) donc il (Pierre Péan) n'a droit qu'à être jeté aux chiens...
Et surtout, surtout, ne partez jamais en vacances avec lui (Pierre Péan).
" Ite, Missa est."...
Il a été lui même assez victime d'intolérance pour ne pas tomber dans ce travers.
En un mot, justement il faut qu'il ait toujours le dernier mot.
J'ai très souvent constaté cette propension chez daniel Schneidermann à ne pas laisser à l'autre développer ses arguments, à l'interrompre.
La réaction de Pierre Péan devrait l'amener à s'interroger sur sa façon d'appréhender l'autre.
N'est ce pas aux spectateurs/internautes de juger de la sincérité du propos?
Peut-être D.S. a-t-il oubli ses auditeurs, transformant l'émission en un module de formation journalistique?
en Afrique et on s'indigne de l'attaque de Mr PEAN à son encontre.
C'est une vieille recette maintes fois éprouvée: les petits délinquants pris la main dans le sac se font passer pour des victimes du racisme.
Mr PEAN s'est trompé et le reconnaît. Mais, au fait, quelle est son erreur? Le mot "cosmopolitisme" serait-il condamné à être éternellement
associé à l'antisémitisme parce qu'il a fait partie de la rhétorique extrêmiste? Mais il faudrait réécrire tous les dictionnaires de
toute les langues du monde!
Mr KOUCHNER a donné le change et Mr SCHNEIDERMANN est tombé dans le panneau. La violence de l'insinuation "Je ne suis pas dans le secret de votre âme", formulée à deux reprises, me fait mal. Je viens de revoir cette séquence et je souffre. Je souffre de l'injustice infligée
à un homme que je crois de bonne foi.
Je suis un téléspectateur assidu d'ASI depuis longtemps. Aujourd'hui, j'ai la nausée. Je comptais me réabonner dans deux mois, mais je ferai
l'économie de 30€. Malheureusement.
zero pointé pour daniel. le problème c'est kouchner, pas pean, qui parait fatigué...le sujet n'est pas la...
Yannick
Je les trouve étrangement silencieux sur le sujet.
Vous croyez que Péan est antisémite ? et alors ! ses allégations en sont-elles pour autant nécessairement mensongères ? Et s'il disait la vérité sur Kouchner, faudrait-il la nier au prétexte que sa motivation pour la dévoiler est son hypothétique antisémitisme ?
Sacré dilemme ! La vérité doit-elle nécessairement se parer de la vertu ? Les motivations à dévoiler une vérité interfèrent-elles avec cette même vérité. La décrédibilisent-elles ? La rendent-elles moins véridique ?
La méthode utilisée par K en dit long sur sa connaissance de la nature humaine, mais cela non plus, ne doit pas jeter le discrédit sur sa moralité.
J'ai acheté le livre : je me forgerai ma propre opinion (en lisant ceux qui l'ont précédé si nécessaire).
Daniel dit que Pean a écrit dans son livre (....Et Péan nous dépeint Kouchner "comme mû par une urgence absolue" se levant pour écouter le God save the queen, et se rasseyant quand éclate La Marseillaise....)..je sais pas si c'est vrai, Daniel n'a pas cherché à le savoir. Si c'est vrai moi je trouve que venant d'un ministre de la républic c'est très grave, surtout lorsque l'on reproche aux "jeunes" des banlieux de siffler la Marseillaise!!! il est ou l'exemple ?!!
N.B.: C'est ma contribution au débat, j'espère qu'elle ne sera pas virée comme la précédente...merci.
JP Voirin
Déjà quand j'ai écouté Kouchner demander à l'assemblé avec un ton professoral :
"cosmopolite çà ne vous rappelle rien ?"
j'ai pensé eh ben non, moi personnellement çà ne me rappelle rien, et qu'est ce qu'il attend pour nous le dire ce professeur K. ?
Donc en regardant le clip sur internet à cette minute je ne comprennais meme pas où était le problème...
Mais peut etre suis je trop jeune, pourtant 52 ans, ou peut ne suis je pas assez cultivé...
...alors j'ai cherché sur internet.
J'ai pu comprendre que le qualificatif "anglo saxon" avait quelque chose d'un peu antinomique avec "cosmopolitisme" (volontairement sans doute de la part de Péan), selon moi Péan a voulu le paradoxe pour exprimer que les anglo-saxons ont une vision du cosmos qui s'arrete à eux, pour exprimer que tout l'espace leur appartient càd qu'il se sentent partout chez eux.
Et la photo qui fait la couverture du bouquin de Péan m'évoque aussi cela : le président américain est dans une attitude assez désinvolte et familère par rapport à B.K. où l'espace corporel de celui ci est envahi par l'autre. En effet par son bras, l'américain s'appuye sur les épaule du français, sans réciprocité du geste d'apres la photo...
Compte tenu de la crise que nous traversons en 2009 grace aux subprimes made in USA, les termes de Péan me parlent... mais pas d'antisémitisme. Non vraiment je ne vois pas ce que l'antisémtisme vient faire là dedans.
Il aura fallu isoler le mot "cosmopolitisme" de son contexte et en plus rappeler un autre contexte (vieux de 75ans et donc sans rapport), pour arriver à l'antisémitisme des années 30... Pour arriver à faire dire à quelqu'un ce qu'il ne dit pas, n'est ce pas un peu "tordu" comme méthode !!!
En regardant l'émission, comme pas mal d'asinautes, j'ai vraiment l'impression que Daniel perd son objectivité vers la fin, il dérape dans des pensées suspicieuses et donc irrespectueuses envers Péan, qu'est ce qui se passe, qu'est ce que Daniel veut faire dire à P.Péan ?
Déjà il ne laissait guère le temps à Péan de répondre complètement aux questions, en le coupant trop souvent, c'en était un peu pénible pour le spectateur que je suis et qui aurait bien aimé savoir ce que Péan avait à dire jusqu'au bout du sujet.
Mais ce qui m'a le plus dérangé c'est lorsque Daniel prononce cette petite phrase :
"je ne suis pas dans le secret de votre 'âme"
A quel titre parler de l'âme de son interlocuteur devant des milliers de spectateurs, là tout d'un coup ?
A mots couverts cette réflexion présume Péan ne pas être sincère. Alors à quoi bon l'interroger finalement ?
mais surtout quelle maladresse et quelle offense de répéter une deuxième fois la petite phrase !
Que pouvait répondre Péan à ce qui n'est même plus une question mais un déni de confiance.
Sa réponse a été de quitter le plateau sans agressivité, et il a eu là une attitude digne et appropriée je trouve !
De toutes façon l'âme de Péan est en amitié avec un certain Ph.Cohen qui, si j'ai bien compris, est juif. Alors est ce qu'un juif peut être antisémite ou être l'ami d'un antisémite ?
Je trouverais bien que Daniel ait envie de s'excuser sincèrement vis à vis de P.Péan et qu'il permette à ce dernier de prendre connaissance du contenu de ce forum, car ce forum porte en lui même une formulation d'excuses : il importe que les interviewés ne se sentent pas sous le seul jugement du journaliste mais aussi sous celui des spectateurs, lesquels peuvent être en désaccord avec le journaliste.
Meme si ici Daniel a fait une gaffe, je ne serai pas du genre cependant à dire : je ne m'abonnerais plus. Nous avons tous des droits à l'erreur et le boulot de Daniel et son équipe est remarquable et reste très intéressant (surtout si il reste à l'écoute de ses asinautes!)
Or justement le boulot de PP, c'est d'être précis dans ses mots !
A moins que vous pensiez qu'il est désormais normal pour un journaliste de mal écrire pour éviter les accusations idiotes.
Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la compréhension de ce qui vient de passer , je vous invite à écouter Pierre Péan sur le site de Télérama (http://www.telerama.fr/idees/pierre-pean-le-soupcon-d-antisemitisme-ca-je-ne-supporte-pas,39116.php )
Autour de moi les gens sont excédés par le comportement méprisable de Bernard Kouchner qui a réussi comme un lâche à focaliser l'attention des gens sur l'antisémitisme .Je viens de lire les commentaires de Daniel Cohn -Bendit , qui bien que juif , se montre bien sévère avec lui .A force de jouer avec le feu , on s'y brûle .Si certains pensent que l'on peut museler le peuple avec les arguments utilisés de cette façon honteuse , ils se trompent .Et dire que j'ai offert pour Noël des abonnements à @si .....Triste .
Ce que je veux encore dire, c'est que j'ai trouvé énormément de plaisir à lire la plupart des contributions, intelligentes, cohérentes, justes et très humanistes .Merci à vous pour ce que vous m'avez apporté .
A un moment dans l emission DS evoque des consequences indirecte suite a la sortit d un livre de Pean, du temps ou DS travaille pour le Monde.
Est ce que c est consequences peuvent avoir un raport avec ce qu il s est passe dans l emission ?
Dans une emisson precedente Sine a aussi essuyer dans attaques racite, mais bien moin insiste (je trouve) et aussi defendu par le reste de l equipage. Pean n a pas recu le meme traitement
Il y a t-il une bonne facon sur un plateau de prouver que l on est pas anti-semite ? je suis pas sur
Est ce que cela change le travaille d investigation realise par pean ?
Poser de telles questions est légitimes. Mais une fois que Péan a répondu (que peut-il apporter de plus que de nier l'accusation et de dire qu'il ne recommencera pas ?), cela ne sert à rien d'insister lourdement ! Surtout quand l'accusation porte sur un malheureux petit mot dont la majorité des personnes ne soupconne même pas la connotation antisémite ...
Peut-être péan est-il anti-sémite, mais à chacun de se faire son opinion à partir du débat. L'erreur est de reposer plusieurs fois la même question.
Insister sur la même question quand la réponse la plus aboutie a déjà été donnée, c'est révéler sa conviction, son désaccord avec cette réponse. Ce n'est plus du journalisme, c'est un interrogatoire. Il ne s'agit pas de fuir le débat, puisque le journaliste ne laissait plus de place au débat...
ne soyez pas étonnée si je ne renouvelle pas mon abonnement.
Il a fait son boulot de journaliste qui pose des questions et insiste quand il n'a pas la réponse alors que l'invité a accepté de venir répondre à des questions justement.
DS veut savoir (et avec lui chacun d'entre nous ) si le livre de Pean a des relents d'antisémistime oui ou non, il pose donc les questions qui nous permettront de nous faire une opinion.
Le départ de Pean donne une piste de reflexion...
C'est à Pean de s'excuser d'accepter un débat et de ne pas etre capable de le tenir jusqu'au bout, DS est dans son rôle et l'autre ne joue pas le jeu, d'autant qu'il a la plume bien acérée quand il s'agit que dire que le million de tutsis massacrés est responsable meme si victime...
Il ne vient à personne l'idée que ce type est un sale type et que son "parler d'antisémitisme me fait trop mal" n'est qu'une posture puante de mauvaise foi ?
C'est parce que DS est capable de ce type de débat que je suis abonnée à ce site. Merci à lui.
Backchich continue ses enquêtes et cela n'est pas fini pour Bernard Kouchner . Honte à lui et à Daniel Schneidermann de s' être engouffrés dans cette voie nauséabonde . Si l'on ne peut sonder l'ame de Pierre Péan,ce que cette affaire a révélé ne grandit pas les auteurs de cette dérive qui laissera des traces plus proccupantes qu'il ne paraît .
J'ai eu l'impression de revoir la scène sur le plateau d'ASI. A tel point qu'une personne qui m'est proche m'a dit: "Mais Schneiderman, doit être juif?". J'en suis tombé des nues, car je ne m'étais jusque-là (et je regarde ASI depuis sa création) tout simplement jamais fait ce genre de réflexion, tellement la détection du juif à travers son patronyme n'est pas un réflexe chez moi (ni chez mon amie d'ailleurs).
Et voilà le résultat de ces pitoyables insinuations : je vais dorénavant commencer à repérer la "nature" des personnes qui participent à un débat avant de juger rationnellement leur argumentaire. L'accusation même larvée d'antisémitisme réveille ... une forme d'antisémitisme larvé !
Bien fait ? Si on sait que le fond de l'âme n'est pas sondable, inutile d'y faire allusion. Faire confiance à son interlocuteur et laisser les spectateurs juger des arguments, voire des termes utilisés, devrait largement suffire dans cette émission.
Il eût été bienséant de repérer qu'au contraire l'insinuation de plus en plus répétitive d'antisémitisme dès que l'on attaque l'action d'un homme public est en soi un phénomène sociologique et médiatique digne d'être étudié comme n'importe quel autre sujet, par exemple sur le plateau d'ASI.
J'attends fermement l'émission.
Francis Commarrieu.
Daniel Schneidermann aurait dû voir et ressentir la violence qu'il lui faisait. Il aurait du savoir arrêter.
Deux journalistes européens ont été interpellés au Gabon
NOUVELOBS.COM | 11.02.2009 | 09:28
Pierre Morel et Olivier Ponthus tournaient un reportage sur "l'affaire" Kouchner pour l'émission de Canal + "L'Effet Papillon". Ils ont été relâchés mardi soir. Caméra et cassettes devaient leur être rendues mercredi matin.
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20090211.OBS4187/deux_journalistes_europeens_ont_ete_interpelles_au_gabo.html
Je me suis abonné pour soutenir @si croyant que vous n'étiez pas comme les autres, que vous pouviez apporter qqchose au débat publique, et voilà que vous vous retrouvez à pratiquer le même terrorisme intellectuel que le reste de vos confrères de la télévision de qui on se détourne tellement on en a marre de la pensée unique et du formatage idéologique dont ils font preuve.
Moi j'en ai marre de ces histoires d'anti sémitisme, pour tout et n'importe quoi, toujours pour les mêmes raisons pour essayer de discréditer quelqu'un quand il tient des propos ou des idées qui dérangent.
Péan a raison, un mot a un sens, et quand il s'agit d'exprimer une idée, si ce mot correspond le mieux à cette idée, rien ne doit l'empécher d'utiliser ce mot. Sans cela cela commence par un mot, et puis c'est un autre, et au final on se retrouve dans l'impossibilité de penser librement ...
Quand à votre argumentation Daniel Schneiderman elle ne tient pas la route, il est aussi bien plausible, aussi chevroné qu'il soit, que dans sa réflexion Pierre Péan a plus eu à l'esprit les révélations qu'il voulait faire, que de s'inquiéter des faux-procès qu'on pourrait lui faire avec l'utilisation de tel ou tel mot.
Et même si Pierre Péant, tel aux échecs, a quand même pris le temps d'essayer d'imaginer à l'avance les possibles coups de son adversaire pour "déminer" comme vous dites, aussi chevronné qu'il soit, qu'y a t il d'impossible à ce qu'il n'ait pas pensé à tous les coups possibles, Pierre Péan n'est pas Kasparov non plus ...
Il était donc profondément ridicule et absolument impardonnable d'insister ainsi, et on a sentit votre parti pris, votre déraison, qui visiblement s'active dès lors qu'il s'agit de parler d'antisémitisme, c'est laid, ce n'est pas ce qu'on attend de vous.
Pourquoi est-ce que cela vous touche autant que vous en venez à perdre la tête dites-nous ? Vous ètes juif ? Vous avez été victime d'actes antisémites ? Vous avez eu de la famille déportée ? Ou alors vous ètes un fervent défenseur de la cause anti-raciste ou anti-anti-sémite ? Je n'en sais rien et je ne veux franchement pas le savoir et j'aimerais que tout cela qui ne concerne que vous même ne vienne pas surgir en pleine émission où on s'attend de voir un journaliste objectif essayant de mettre à la lumière certaines idées ou de poser des questions de manière raisonnée, et non pas un homme avec son histoire qui agit de manière déraisonnée et passionnée ...
J'adresse à Pierre Péan toute ma sympathie et mon soutien, j'admire beaucoup les journalistes d'investigation, il en faudrait beaucoup plus.
Et honte à Daniel Schneiderman vraiment.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Faut-il alors en conclure que pour DS tous les @sinautes qui ont critiqué sa dernière émission sont des antisémites plus ou moins refoulés ? Si pour lui, comme il a semblé le signifier, son seul méa culpa est d'ordre "technique" (j'aurais dû mieux "gérer", j'aurais dû mener l'interrogatoire plus "habilement, et professionnellement"... ) alors on peut se demander si ce n'est pas ce qu'il pense, "dans le fond de son âme" à lui, de tous ceux qui ont osé le critiquer non pas sur la forme de son entretien (là il en est d'accord et il s'en "excuse"), mais sur le fond, sur son intention de transformer l'émission en tribunal et à se prendre lui comme juge suprême...( " PPéan est parfaitement sincère, quand il assure ne pas être antisémite"- DS a parlé).
L'objet des émissions à venir va-t-il renforcer cet aspect ? Cette "ligne "éditoriale" de @Si va-t-elle s'amplifier, se systématiser? Quel rapport entre ceux qui ont signé la pétition il y a un an pour sauver "arrêt sur image" (le maintien de la seule émission télé de décriptage des images) et le caractère que prennent les émissions actuelles ? Sommes-nous toujours dans le droit à l'information, le respect des images télévisuelles... ou avons nous versé dans "autre chose" ? Pourtant dans sa campagne de promotion pour mettre @SI sur internet DS nous avait averti : cette nouvelle émission "ne sera ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ». Que voulait-il dire par "ni tout à fait la même" ? Que de zones d'ombre ! Or, chacun peut constater que DS ne s'exprime jamais dans l'interaction sur le forum (contrairement à d'autres de ses coéquipiers). Il n'est pas dans le dialogue (un "forum" n'est-il pas fait pour ça ?) et donc on ne sait pas ce qu'il pense des questions posées par les @sinautes (mais comme on le sait il y a des sillences assourdissants !) C'est pourquoi, une prochaine émission où il serait lui, l'invité, pourrait être l'occasion d'apporter des éclairages à tout ceci.
"J'exècre l'antisémitisme et toute forme de racisme";
Si j'ai besoin de le déclarer chaque fois que j'aborde, par exemple, l'épineuse question de la politique israelienne en Palestine, qu'il y ait ou non des Juifs parmi mes interlocuteurs, c'est que je redoute d'être taxé d'antisémitisme.
Une forme de culpabilité, tapie au fond de ma conscience, et qui n'a pourtant pas lieu d'être, m'inhibe, paralyse ma réflexion et je dois me combattre pour exposer mon point de vue ; j'ai bien dit exposer, quant à le défendre, cela requiert du calme, de l'énergie, des circonlocutions ; je m'expose, imprudent, au choix malheureux d'un mot, qui aura dépassé ma pensée et dont mon interlocuteur va se saisir, bloquant du coup, toute possibilité d'échange.
cette culpabilité, j'y suis tellement habitué, que je ne la remarque même plus. Pourtant elle influence mon comportement, entrave ma liberté.
C'est ce que je ressens quand j'ai la malencontreuse idée de me hasarder dans ces discussions. Je le fais de plus en plus rarement, le jeu, pour moi n'en valant plus la chandelle.
Toutefois, il est vrai que le mot de cosmopolitisme m'a choqué.
J'apprends aujourd'hui ce qui semble agiter les media depuis une semaine. Je n'ai pas la télé ; je ne lis pas les journaux. Je ne suis informé que par "arrêt sur images" et quelques autres sites que je lis distraitement.
Je réagis donc calmement, n'ayant pas l'esprit échauffé par la polémique.
L'emploi du mot de cosmopolitisme me dérange, mais c'est sans doute parce que ma profession m'oblige sans arrêt à revenir sur l'histoire de l'URSS (que je connais toujours mal) sur celle de Staline (que je connais encore moins bien). Et cela me fait réfléchir, car à aucun moment je n'ai cru à la fable de "Péan antisémite"
Le contexte n'est-il pas différent aujourd'hui ? Nous ne sommes plus dans l'entre-deux guerres, ni en Allemagne nazie, ni même en URSS. Nous sommes à l'époque d'internet, il n'est pas rare de parler une langue étrangère, de voyager dans d'autres pays. Fréquenter un étranger ou l'accueillir n'est pas puni par la loi. Le cosmopolitisme tel qu'on le concevait en Allemagne nazie et en URSS, deux pays aux nationnalismes exacerbés, est tombé en désuétude. Je me vois mal dire à quelqu'un : "espèce de cosmopolite" même si le ridicule ne tue pas. Les antisémites devront inventer un autre mot pour injurier les Juifs.
Je maîtrise le russe et me débrouille, vaille que vaille, en anglais. Je me considère comme un citoyen du monde. Je suis donc cosmopolite et ne suis pourtant pas Juif. Je crois que le cosmopolitisme, selon la définition du "Robert", c'est quelque chose de bien. Déclarons-nous cosmopolites. Revendiquons cette qualité. C'est le moyen de faire pièce à l'accusation de Bernard Kouchner et de revenir sur le fond.
Car ce dernier n'apporte aucune preuve à ses dénégations (si j'en juge par la vidéo d"arrêt sur images"). Il se justifie en évoquant son passé, ses oeuvres et clôt la discussion en assénant, à mots couverts, son accusation d'antisémitisme. Et pourquoi n'annonce-t-il pas qu'il va poursuivre Pierre Péan en justice pour diffamation ?
Le mot de cosmolitisme a bien joué son rôle de censeur.
Quant aux deux protagonistes d'"arrêt sur images", ils se sont montrés humains. Ce qui ne laisse pas de me rassurer, moi qui suis pétrifié d'admiration et de jalousie, quand je vois tous ces personnages télévisuels briller et paraître infaillibles.
A quand un "arrêt sur image" consacré à l'importance illusoire, factice, trompeuse...des mots dans les media, sur la façon dont les hommes politiques en usent quand ils n'en mésusent pas.
Je savoure à l'avance la richesse d'un débat que nourriraient messieurs Schneiderman et Péan entourés de tous ceux que nous avons le plaisir de retrouver une fois la semaine.
-Il s'est avéré incapable d'apporter la moindre preuve matérielle du contraire !
-Il s'est dit blessé: parce qu'il n'y a que la vérité qui blesse !
Eh ben ça c'est du journalisme de haut niveau !
Je crois moi aussi que vous avez merdé DS.
Ca peut arriver.
Il m'en faudra plus pour me désabonner, mais qu'on ne vous y reprenne plus !
Je ne comprends pas.
Je veux dire à Péan que ses réponses dans la première partie de l'émission m'ont permis de modifier l'opinion que je m'étais faite un peu rapidement sur lui. Je respecte maintenant son travail et je crois à ses explications sur le mot cosmopolite. Je lui fais certainement beaucoup plus confiance qu'à Kouchner.
Je veux dire à Daniel qu'il a raté la fin de son entrevue. C'est dommage, mais ça arrive. De là à regretter mon abonnement, certainement pas. Asi m'est indispensable, comme l'était l'émission sur la 5.
La remarque d'un Asinaute à propos du fait que Daniel était seul me parait très pertinente.
Comme à chaque fois que j'ai terminé le visionnement d'une émission, j'attends impatiemment la prochaine.
Cela étant dit, c'est à mes yeux un excellent journaliste, il est non seulement nécessaire mais indispensable, bien qu'il puisse déraper, comme tout le monde.
Jusqu'à 47'40'' cela pouvait aller, mais après trop c'est trop,
Comment peut-on dire que trop c'est trop ?
Cela se ressent, ce n'est pas intellectuel, c'est subtil et je pense que D.S. n'est pas le meilleur dans le registre de la subtilité.
Tout le monde sait trés bien que personne ne peut se mettre dans l'âme de l'autre, et de plus le répéter c'est réthoriquement inattaquable mais cette fois-là manquant totalement d'humanité.
Dommage pour DS, pour @SI et surtout ce jour pour P.P. qui a eu raison de clore en partant.
A un moment les mots ne servent plus à rien.
Le malaise que j'ai ressenti dans un premier était accablant pour DS.
Je verrai dans quelques jours en revisionnant la fin de l'émission ce qu'il en sera.
François Lapérou
J’ai appris avec les remous du livre de Pierre Péan que Kouchner était juif. Je n’aimais pas trop cet homme avant, dois-je l’aimer à présent ?
Je ne lisais pas Charlie Hebdo mais depuis les démêlés de Siné avec Philippe Val j’achète Siné Hebdo chaque semaine, suis-je antisémite ? Aidez moi Monsieur Schneidermann je suis perdu.
Là vous dépasser les bornes. Etant d’origine arménienne je sais ce qu’est un génocide et je ne demande même pas aux turcs de le reconnaître. Du moment que mon pays le reconnaît cela me suffit. Et, bien sur, je reconnais également le génocide juif. (Cela me fait drôle d’être presque obligé de l’écrire). Seulement une loi pour interdire de penser autrement me gène beaucoup. Si en plus il faut bannir des mots auriez-vous l’obligeance de me donner tout les mots interdits qui pourraient offenser ou blesser la communauté juive. Je les rayerai de mon dictionnaire, de mon âme et de mon inconscient.
Quel acharnement contre Péan. Vous appelez ça du journalisme ?
Le débat était si intéressant. Je vois que vous êtes tombé dans le piège de Sarko et son staff qui voulaient déplacer le débat de fond vers ce sempiternel antisémitisme que l’on distribue à toutes les sauces aujourd’hui.
C’est vrai qu’avec ce phrase "Je ne suis pas dans votre âme" on peut soupçonner tout le monde.
Je termine en vous envoyant une partie du texte d’une chanson d’Aznavour qui parle de l’Arménie :
Moi, je suis de ce peuple qui dort sans sépulture
Qu’a choisi de mourir sans abdiquer sa foi
Qui n’a jamais baissé la tête sous l’injure
Qui survit malgré tout ET QUI NE SE PLAINT PAS.
Je ne suis pas dans l’âme d’Aznavour et j’avoue que c’est loin d’être mon chanteur préféré mais je pense qu’avec cette dernière phrase il comparait les deux peuples.
Je précise que je suis non croyant et qu’avec ce harcèlement continu sur l’antisémitisme plus ce discours exacerbé sur toutes les religions en plus de la crise économique, cela devrait nous amener vers des jours assez noirs. ALORS S’IL VOUS PLAIT. ASSEZ.
Jacques TCHERKESSIAN
Francisé : Jacques CHEREZE
Un énième regard sur la fin de l'émission.
Je ne me pose pas en tant qu'érudit sur la question du cosmopolitisme ; pour preuve, je ne connaissais pas l'utilisation du mot, à mon sens dévoyé ( je crois que ce sont aussi les termes de Péan), dans les années 30 par les antisémites. Pierre Péan a fait une erreur de terminologie, il l'a reconnaît ( à son niveau de plume, c'est peut être sidérant...passons) Daniel Schneidermann fait son boulot de journaliste en le secouant pour voir l'âme du bonhomme .... (un peu trop longuement passons encore )
A t il ( daniel ) depassé lui aussi la ligne jaune???S'agit il d 'un acharnement du premier sur le second ou d'une procédure d'interview a la régulière ( puisque le second a les moyens de se défendre)???
S'il faut se placer au regard de la situation journalistique et sur ce qu'elle nous livre de vérité sur les préméditations de l'écrivain, je pencherai en faveur de l'invité ( Daniel 1 - Péan 2). Plus pour la forme que pour le fond!
Merci Daniel pour ce bon boulot que vous faites merci a Péan des éclairages sur les relations France Afrique
Ah oui une dernière chose... Titrer en légende que l'invité quitte le plateau, c est aussi vendeur que la photo de couv du livre de Péan... Autre situation mais même procédé! Match nul!
Une chose est sûr, il faut du temps et des angles de vue différent pour se faire une idée d'un bonhomme. Ce n'est ni Bernard K, ni Pierre P ou Daniel S qui me contrediront?
Je vous laisse , je vais balayer un peu devant chez moi (...)
sébastien
La foule d'abonné(e) timides qui ont pris leur plus beau clavier pour écrire les quelques lignes de leur premier post afin d'exprimer à Daniel Schneidermann leur désaccord sur sa conduite de l'émission "Péan" ont en quelque sorte répondu au questionnaire.
C'est pas dans ça que nous avons investi. C'est pas en ça que nous déposions notre confiance. C'est pas ça que nous demandions. C'est pas ça qu'on veut. C'est pas ça qu'on acceptera à l'avenir.
Je dois dire que je suis sidéré.
S'il y a une "pensée unique" dessus, c'est bien qu'une accusation d'antisémitisme vaut brevet d'honorabilité, surtout si elle se couple avec la dénonciation d'un complot américain ou de ses séides français. Comment peut-on en arriver là? Et dire que le public d'ASI était à mon idée plus fin et cultivé que la moyenne! C'est inquiétant quand on réfléchit alors à ce que peuvent dire et croire des gens moins instruits et nuancés.
"Comme on le voit dans la vidéo(6) , la question initiale sur l'expression "cosmopolite" employée par Pierre Péan dans son livre (mais pas à l'endroit de Bernard Kouchner, faut-il le préciser...) est parfaitement justifiée, dès lors qu'elle a déclenché une polémique. Mais le malaise s'installe très vite : le présentateur coupe la parole de son interlocuteur à plusieurs reprises ; celui-ci peine à trouver ses mots, sans doute parce qu'il se retrouve dans "une position d'accusé" assez inattendue. Plus encore, Daniel Schneidermann DONNE LA LECON PLUSIEURS FOIS A PIERRE PEAN )7), EVOQUE D'ANCIENNES ACCUSATIONS D'ANTISEMITISME... On a alors largement dévié du sujet du bouquin, son auteur, sur la sellette, étant sommé de s'expliquer sur son antisémitisme supposé(8).
Un nouveau palier de bêtise est franchi lorsque le présentateur précise que, pour évoquer BHL, l'auteur écrit "Lévy" (sans le précéder du titre honorifique 'Bernard Henri') ; LE SOMMET EST ATTEINTLORSQUE SCHNEIDERMANN ESTIME QUE "BEAUCOUP DES LIVRES" DE PEAN TOURNENT AUTOUR DE LA "QUESTION JUIVE" ET DE "L'ANTISEMITISME", , qui sont "au coeur du livre avec François Mitterand". Nous n'avons pas dû lire les mêmes livres de Pierre Péan.
Finalement, écoeuré, ce dernier quitte le plateau lorsque résonne le "JE NE SUIS PAS DANS LE SECRET DE VOTRE AME", prouvant que le maître des lieux NE LUI ACCORDE QU'A PEINE LE BENEFICE DU DOUTE.
Daniel Schneidermann est parfaitement dans son rôle d'interviewer lorsqu'il ne se contente pas d'être le simple porte-micro d'un écrivain venu vendre son livre. Mais visiblement, le contenu de l'ouvrage semble moins lui importer que LE sujet pouvant apporter une polémique (et donc de l'audience ?). Il est à peu près clair que les explications fournies par Pierre Péan ne l'intéressent que très moyennement ; jamais il ne s'écarte du postulat que l'expression "cosmopolite" ne peut-être qu'antisémite. Et donc celui qui l'emploie.
¨Cette émission tente d'organiser son autocritique en relation avec Internet¨ (©wikipedia)
Alors évidemment, on pourrait rétorquer que Daniel Schneidermann ne se cache pas derrière son petit doigt et s'expose à la critique des 'asinautes'. Ceux-ci ont réagi très vivement au comportement du patron sur le forum du site. Certes. Cet épisode peu glorieux est difficilement occultable, et une entreprise doit rendre des comptes à ses clients. On peut faire observer que le site est payant depuis un an, les premiers abonnements arrivent donc à échéance. Les critiques du forum interne ne viennent par ailleurs que de personnes plutôt bien disposées à l'égard de l'ancien présentateur vedette de France 5, puisqu'elles sont abonnées de leur plein gré, ce qui leur donne d'ailleurs tout leur sel.
On a vu, à l'époque de feu-BigBangBlog(9), ce que valait l'autocritique à la sauce Batmann.
Il est d'ailleurs symptomatique que la première réaction de Daniel Schneidermann, une fois Pierre Péan reparti dans la circulation parisienne, est de s'excuser, NON PAS DE SON COMPORTEMENTpeut-être un peu excessiff, mais UNIQUEMENT DE NE PAS AVOIR MENE L'INTERVIEW A SON TERME !!!!!(10)
Bref, le taulier pourra toujours récupérer l'incident à son compte et faire un grand numéro d'enfumage dont il a le secret(11)
Toi et moi, on est comme connectés !
Au final, à aucun moment il n'aura été question du livre. Daniel Schneidermann, allié malgré lui du mari de Christine Ockrent ? Outre leur manière douteuse de disqualifier certains de leurs contradicteurs, ces deux hommes ont eu d'autres points communs : une carrière basée sur l'image qu'ils veulent bien donner d'eux-mêmes et l'exploitation qu'ils peuvent en tirer, une autocritique en berne, des contradictions gênantes sous le tapis, quelques cadavres dans le placard, le mépris avec les faibles, la courtisanerie avec les puissants.
Dès lors, est-il vraiment surprenant que le journaliste préfère insister lourdement sur une erreur de pure forme de Pierre Péan pour invalider le fond ? Une émission réellement critique n'aurait-elle pas dû démonter la défense honteuse du ministre, sans jamais jouer le jeu de ce dernier ?
Daniel Schneidermann a bien choisi sa victime : ELLE N'EST PAS DU COTE DU POUVOIR, elle n'est pas classée parmi les personnalités préférées des français, elle n'a pas le soutien du président de la République. Elle ne lui sera d'aucune utilité pour redorer un blason terni par le bide retentissant de sa chaine sur la Freebox, par des abonnés déçus par le contenu du site et qui ne renouvellent pas tous leur abonnement ; et par une dispensable chronique dans un journal que plus grand monde ne lit.
On sait depuis longtemps que Daniel Schneidermann s'est servi de la critique des médias nettement plus qu'il ne l'a servi. Aujourd'hui, alors que le bateau @SI coule dans l'indifférence générale, la brillante sortie de son capitaine vendredi dernier ressemble à un sabordage. Il ne lui reste plus qu'à attendre qu'un gros paquebot luxueux, sur lesquels naviguent déjà les Val, Askolovitch, Aphatie et autres repentis issus de la "gauche", ne viennent le recueillir et lui faire une petite place. En fond de cale ?"
Comme invité, il pourrait y avoir DS lui-même, justifiant ses initiatives récentes, s'expliquant sur la finalité d'@si, sur l'orientation de cette émission, etc... (en espérant que les interviouveurs ne le fassent pas fuir...définitivement le plateau). Il resterait à choisir un panel représentatif de questionneurs, le milieu journalistique n'en manque pas...
Je vous en veux de cette fort mauvaise prestation où l'on vous voit aussi faire la morale à Péan, c'est de l'arrogance et c'est dommage.
J'ai eu la curiosité de chercher dans le dictionnaire le mot "cosmopolite" : je ne me souvenais pas qu'il avait jadis eu une connotation sulfureuse! Mais aujourd'hui , il est clair que cela relève des livres d'histoire ou bien d'une argumentation désuète !!
On utilise aussi les expressions; "une ville cosmopolite "(juive??), "des influences cosmopolites" , "une foule cosmopolite" (sémite??) ....
et le mot a plutôt une connotation festive, exubérante, multiculturelle!
Les livres de Péan, avec leurs imperfections, sont d'heureuses manifestations d'une démocratie qui est actuellement fort malmenée:
si les investigateurs façon Péan étaient plus nombreux (il y en a quelques-uns tout de même, mais malheureusement moins médiatiques!) ,
on aurait une plus grande moralisation de la vie politique et économique.
Nous savons que nous sommes honteusement manipulés (ce n'est pas à vous que je vais l'expliquer!!!), il serait sain que tous ces personnages douteux qui s'abrittent dans les rouages de l'Etat et de l'économie et en profitent, vivent dans la crainte que leurs turpitudes viennent un jour à la surface. La réaction de Kouchner qui se met à hurler à l'antisémitisme témoigne de sa stupéfaction, il devait se sentir protégé par une totale immunité!!
Je suis chagrinée que vous ayez laissé planer le doute sur Péan, votre argumentation était pour le moins subjective et l'objectivité n'en exige pas tant!! Du coup j'ai un doute sur vos propres motivations!!
A-F Abéasis
Et il est bien plus facile d'insister quand on se trouve de l'autre côté.
Qu'est ce vous espériez Mr Schneidermann? Qu'il vous le confesse?
Il ne faut donc pas plus d'un mot pour être souillé de ce soupçon, faut il toujours le rappeler, infâme?
A moins que vous n'ayez eu la réaction escomptée...
Quoiqu'il en soit, arrêtez de brandir le spectre de l'antisémitisme tout le temps en toute circonstance,
vous y gagnerez beaucoup en crédibilité
L' impression que m'a laissée votre face à face tel deux boxeurs sur un ring ou plus exactement deux escrimeurs à la pointe accérée
est plus qu'un sentiment de malaise, car l' idée que vous aviez un compte à régler avec Monsieur Pierre Péan m' a traversé l'esprit.Avant
de m' exprimer et de donner mon humble avis, j'ai regardé une deuxième fois votre émission et j'ai cru sentir un sentiment d'animosité que
vous aviez envers Monsieur Péan.Je me trompe ,je l'espère car cela ne serait pas digne de l'image et de l'opinion que je m' étais faite de vous
Qui manipule qui?
J'ai vu un Pierre Péan discuter honnêtement, sans chercher à biaiser, comme quelqu'un qui se sent en confiance.
Puis je l'ai vu se liquéfier sur la fin, en découvrant son interviewer se muer en Procureur, de plus en plus glacial à chacune de ses dénégations.
Daniel, bienvenu dans le camps des "screwed up" !
(Je vote pour la proposition 6 de Jidem. Ce n'est pas pour moi que je souhaite des excuses, mais pour Pierre Péan).
P.S. Cosmopolitisme est un joli mot que nous ont transmis les philosophes grecs. C'est vrai qu'il a été sali par les staliniens et l'extrême-droite.
Raison de plus pour le reconquérir...
je n'ai pas lu tous les commentaires, mais les deux dernières émissions me font poser question. La voici :
Que vaut il mieux : des journalistes complaisants du type qui interrogent le "petit père du peuple" et lui lèchent tellement le "c..." qu'il n'aura pas besoin de se laver d'ici un bon moment ? Ou des journalistes qui essaient d'avoir un autre regard, d'aller au fond des choses, et qui parfois dérapent ?
Moralisateurs, les journalistes d'@si le sont sûrement... Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal... Mais ne vous trompez pas de cible dans vos commentaires, la propagande insidieuse des médias traditionnels à besoin de contre -pouvoir... Et parfois il faut prendre parti, même pour un journaliste...
Choisir 2 parmi les réponses possibles:
Jugez vous que Daniel :
1- A été bon.
2- A été mauvais et est excusable.
3- A été mauvais et n'a pas d'excuse.
4- Ça fait déjà quelques émissions qu'il dérive
5- A depassé la ligne jaune.
6- A dépassé la ligne jaune et doit s'excuser.
7- A dépassé la ligne jaune, doit s'excuser et j'ai envie de ne pas renouveler mon abonnement.
8- Après les dernières émissions mon regard sur ASI a changé.
9- Cette émission n'a pas changé mon regard sur ASI .
10- La vie continue.
A+
j'ai pourtant été choqué par l'attitude de Daniel. Il a posé une question, Péan a répondu clairement. Daniel a insisté, il s'est fait procureur, juge, et c'était pour le moins indélicat, voire méchant.
Daniel, je pense que vous devriez prendre le temps d'y penser. Et de nous revenir meilleur
Samuel
Colorado
fidèle @sinaute, je lis, vous lis et regarde les émissions avec plaisir.
Oui j'ai été étonnée des 2 dernières émissions, dans ce qu'elles portaient de jugement, mais non je ne suis pas décue.
La majeure partie des émissions, sont, pour moi, excellentes. Je suis étonnée que tant d'@sinaute, en soulignant leurs surprises quand à la conduite de DS, en viennent à parler de ce désabonner ou autre réactions des plus fortes et ce pour une très petite proportion des émissions.
Pour en finir, j'ai l'impression que l'erreur n'est pas permise et l'excellence naturelle. Un peu dur de mon point de vue. L'erreur est humaine ( même pour @si ;) et l'aptitude à apprendre des erreurs est là essentielle.
Et je fais confiance à l'équipe d'@si pour trouver un équilibre, certes difficiles puisque partant d'un concept de départ "engagé" mais vital à l'analyse des structures de nos médias.
Bonne soirée à tous.
Nathalie
donc on a dit : tout est permis ... mais peu à peu la liste des interdits se rallonge dangereusement .....
et les condamnés tombent les uns après les autres.... interdits de parole.
Si votre voisin vous dérange, prouvez qu'il est antisémite, apparemment c'est la pire insulte et la pire infamie.
C'est simple, on peut toujours trouver un mot piégé, une petite phrase, une intention cachée , un acte manqué,
C'est efficace, personne ne pourra vous en vouloir, et vous n'aurez plus rien à justifier
C'est très pratique, surtout si vous avez quelque chose à vous reprocher vous lui aurez cloué le bec à moindre frais plus personne ne voudra l'écouter....
Mais au fait ça veut dire quoi ces antisémites qui se mèlent de tout, des banques, des tours de NY qui tombent bizarement ,des projets d'invasion de l'Iran, .....de tous les sujets qui fachent , en somme ?
Déçu de voir un invité de poids gaspillé par un question déjà posée 2 minutes avant et 1000 fois les jours précédents et dont quel que soit la pensée de l'auteur, il ne pouvait y avoir de réponse.
Il me semble que nous humbles internautes avions déjà donné des avertissement à DS. C'ést toujours difficile d'apprendre par les autres plutôt que par ses propres échecs, ce qui est dommage c'est que ce la soit arrivé avec un chouette invité.
En espérant que vous ayez appris pour le prochain.
PS : moi aussi la chasse à l'antisémitisme sur les positions de virgule dans les phrases me fatigue. L'antisémitisme , ça se voit comme au nez au milieu de la figure, comme Mgr Williamson. Pourquoi à chaque fois que quelqu'un sort un scoop, il faut toujours lui rabattre qu'il est antisémite : Siné, Péant, Meyssan... ?????????????? en voilà une question...
Pourrait-on reparler du fait que le sujet était que BK financerait, au moins en partie, son train de vie au détriment de pays pauvres (un 3è signalé récemment par Backchich!), et que pour se défendre, il sort 1 SEUL MOT du livre ne touchant pas à ce sujet, et hop, exit le sujet!
Et si DS a fait une erreur (je n'en fais jamais, moi?, et vous?), bon, ça vaut peut-être 10 mn de commentaires, mais peut-on revenir au sujet?
Dans ce cas, PP en a fait 1 aussi, et une grosse, car on ne parle plus de ses enquêtes, et ce n'est pas pour 1 mot de son livre qu'on va l'acheter. Je continue de ne pas comprendre (s'il n'a pas un très douloureux passé) sa faiblesse devant une accusation à laquelle j'aurais répondu "antisémite toi-même!", au lieu de dramatiser. Après tout, lui balance aussi des accusations gratinées, et pas depuis hier, faut bien s'attendre à des retours. Remettons les choses à leur place. Le sujet -l'un d'eux, mais je suis totalement incompétente pour le Rwanda - est: BK financerait son train de vie au détriments de pays pauvres. Ce n'est pas illégal, dixit Sarkosy, et tant d'autres, mais c'est fort navrant de la part d'un ministre de mon pays. BK, démission!
Mr Apathie lui aussi a fait ce meme numéro sur le plateau de Canal.
Arretez d'utiliser cette arme comme argument ultime, pour couper court à toute discussion.
J'enrage (selon une formulation du théâtre classique) ! Je suis en rogne (selon une formulation plus contemporaine) !!!
On tourne autour du pot…
Rémi Jeannin écrit (12:30 le 09/02/2009) :
« (…) revenir à quelques propositions simples :
- Les accusations d'anti-sémitisme contre Péan ne reposent sur rien de probant, en dehors de maladresses qu'il regrette volontiers et d'une volonté de certains de ses critiques de ramener chacune de ses enquêtes à cette question de l'antisémitisme, l'injure suprême (car, en effet, c'est un péché mortel) dont un intellectuel ne peut pas se relever.
- Daniel s'est enfermé dans son questionnement sur l'antisémitisme, s'est construit à lui même un piège dont il n'a pas su sortir. Il le reconnaît et analyse correctement l'erreur.
(…) reconnaissons à ces deux grands professionnels le mérite de reconnaître et de chercher à décrypter ces erreurs.
A Daniel en particulier, j'ai envie de dire (…) de continuer ce travail en adoptant toujours cette position du "petit scarabée" qui en apprend tous les jours. »
Postulat : avec un peu d'ouverture d'esprit, nous apprendrons toute notre vie, en sachant que nous finirons imparfaits. C'est bien, c'est beau, c'est magnifique, mais ce n'est qu'un principe de base pour se mettre au boulot.
Avec le coup du « petit scarabée » (dans "La boîte noire"), DS nous "la joue" modeste et sentimental. Il nous interprète le rôle de l'Enfant dans sa fragile innocence (je vous laisse choisir le film).
Aussitôt, pleins de fans s'exclament : « Voyez comme il est autocritique, voyez comme il est gentil. Arrêtez de l'agresser. »
L'effet Bisounours marche à fond.
Qu'est-ce que c'est que cette auto infantilisation ?
M… m… m… et re-m…
J'ai moi-même relevé l'intérêt "humain" de ce site et de ses forums, mais la plupart d'entre nous ne s'y sont pas inscrits pour se faire dorloter le cœur aussi bien que les neurones. Nous ne cherchons pas de la gentillesse, ni de la méchanceté ; il y a certainement d'autres sites pour ça. Nous voulons de la lucidité et du "parler clair".
Je ne suis pas sûr que je ne suivrai "constant gardener" sur tous les chemins qu'il emprunte, mais je suis sacrément d'accord avec lui quand il écrit (11:40 le 09/02/2009) :
« (…) La contrition ne m'intéresse pas, je ne vais pas demander à DS de se couvrir la tête de cendres. En revanche, je lui demande d'analyser, de comprendre les causes et les mécanismes du crash. »
Non, Daniel Schneidermann n'a pas tout expliqué du crash de l'émission. Il a relevé la maladresse technique du journaliste, soit. Mais il ne tente absolument pas d'expliquer comme il s'est fait que lui - lui, le pilote avec 10 000 heures de vol, ayant traversé nombre de tempêtes - a pu la commettre.
DS voulait aller "jusqu'au bout avec" Pierre Péan. J'ai envie d'aller jusqu'au bout avec DS.
Rémi Jeannin écrit donc :
« (…) 1 - Les accusations d'anti-sémitisme contre Péan ne reposent sur rien de probant (…) 2 - Daniel s'est enfermé dans son questionnement sur l'antisémitisme (…) »
Ces deux propositions ne tiennent absolument pas ensemble, voilà le hic. Nous serons tous d'accord pour considérer que DS est, au moins, un peu intelligent. S'il avait lui-même validé la proposition 1, la proposition 2 n'aurait jamais eu d'existence. Un point c'est tout.
Alors, marre de l'hypocrisie : je tente une hypothèse. Et tant pis si je me trompe.
Avant le début de l'émission, convaincu notamment par Jean-Michel Apathie, Daniel Schneidermann était certain que Pierre Péan est antisémite ; antisémite inconscient, honteux ou roublard, mais antisémite quand même.
À partir de là, il ne pouvait que tomber dans un questionnement semi-voyeur semi-compassionnel à la Mireille Dumas ou, pire à la Jean-Luc Delarue : « Allez, dites-nous, au fond de vous-même… Libérez votre âme… Épanchez-vous… ».
Parce qu'il est vrai que les accusations ont été énoncées avec douceur, aimablement… l'accoucheur de mauvais sentiments, le prêtre au confessionnal…
Je crois que les moines inquisiteurs eux-mêmes pouvaient ressentir ce genre de compassion… en infligeant la "question".
Même en admettant que tous les journalistes d'@si soient partis en vacances ou que Pierre Péan ai demandé à être confronté à un nombre restreint de personnes, le dispositif de face à face entre quatre z'yeux ne pouvait que complaire au grand ordonnateur.
Après le départ de Pierre Péan du plateau avec une tronche déprimée, Daniel Schneidermann concède : « (…) je souhaite (…) lui dire (…) que je le crois parfaitement sincère, quand il assure ne pas être antisémite. »
Je reformule autrement : « Je CROIS que Pierre Péan est SINCÈRE quand IL ASSURE ne pas être antisémite. »
Si quelqu'un peut m'expliquer comment on peut comprendre que l'ambiguïté est levée, je lui en serais très reconnaissant.
Car moi, je comprends seulement que Pierre Péan est très probablement un brave homme d'antisémite qui s'ignore.
Ah, s'il avait laissé DS lui prendre la main pour lui permettre son "coming out" !
Il ne s'agit absolument pas d'excuses véritables ! Le soupçon - sinon l'accusation - est toujours là.
Si DS est toujours dans ces dispositions, il n'y a guère de chance qu'il réinvite Péan et/ou que celui-ci accepte l'invitation.
Et selon moi, il y a pire : une tentation askolovitchienne de garde… Figurer sur le podium des chasseurs d'antisémite, sport médiatique à la mode.
Voilà, c'est dit.
Pour le reste, je ne peux pas me défaire d'une certaine sympathie pour Daniel Schneidermann (pour l'ensemble de son œuvre) et je ne pense pas à me désabonner…
J'ajoute que je ressens la chronique de Stéphane Guillon de ce matin sur France Inter (relevée par Bauzil, 09:21 le 09/02/2009) comme une illustration décalée mais parfaite de ma thèse, même s'il ne désigne pas DS ni personne…
http://www.radiofrance.fr/franceinter/video/humour.php
P.S. - Ci-dessus (? - 12:55 le 09/02/2009), christianfact exprime la répugnance qu'il ressent à la vision de cet enregistrement, mais il ne l'explique pas : dommage.
A l'aune de cette sentence tout le monde est susceptible d'être anti tout et n'importe quoi sans avoir besoin de preuve encore une fois puisque "je ne suis pas dans le secret de votre âme.
Daniel le décrypteur "objectif" se mue en inquisiteur fanatique!
J'espère encore une fois que c'est un accident et non une dérive.Il faut être sans le secret de l'âme de Daniel pour en avoir la certitude.
*En écrivant ce mot, je me rends compte qu'il est connoté...Comme je n'en trouve pas d'autres, je le maintiens mais sans aucune intention polémique.
L'accusation d'antisémitisme à toutes les sauces contre Boniface, Siné, Mermet, même Chomsky et Brauman (qui seraient dans "la haine de soi"!) fait perdre à celle-ci tout son sens. Et si on arrêtait d'insinuer que toutes les personnes qui disent une bétise sur un juif sont antisémites et qu'on se focalisait sur les véritables antisémites Et si on harcelait de la même manière tous les gens qui ont une fois ou l'autre tenu des propos ambigus ou généralisateurs sur une catégorie de la population ou une autre. Personnellement je suis athée, j'ai dans ma famille des protestants, des catholiques, des francs maçons et des juifs. "Donc t'es juif! je me disais aussi, t'as le physique!" me dit-on souvent! Bon ben voilà, les gens qui me disent cela sont-ils antisémites? Est-ce que cela enlève toute crédibilité à ce qu'ils peuvent dire par ailleurs? Je ne m'étais jamais posé la queston de la religion de Kouchner, mais je trouve dégueulasse qu'il utilise sa judéité pour esquiver les reproches qui lui sont faits! Je suis scandalisé que le rapport sur Total ne lui ai pas oté toute crédibilité et qu'il faille attendre la publication de ce livre pour lui demander des comptes.
Enfin, je tiens à vous dire que j'apprécie énormément le travail que vous faites et que je vous en remercie.
Cordialement.
1 - Je n'ai pas encore compris l'intention que l'on cherche à démasquer. Quel pourrait bien être le mobile du journaliste intelligent et expérimenté, connaissant donc parfaitement les résonnances du mot "cosmopolite", et persistant à l'utiliser ? Je comprends qu'un Le Pen cherche à se faufiler dans le cadre légal en utilisant des mots connotés pour envoyer des signaux à son électorat . Mais Le Pen est aussi le roi de la novlangue et sera le premier à rejeter un mot trop connoté quitte à en sélectionner un autre, que ses partisans se dépêcheront d'adopter, avec un sourire malin aux lèvres et un clin d'oeil pour les plus bouchés. Si j'étais un journaliste machiavélique et expérimenté, "connaissant le poids des mots", et que je cherche à donner à une victime un costume anti-france, atlantiste ou sioniste, je me garderais de reprendre un vocable périmé. Il n'est plus question là d'envoyer des signaux codés, mais plutôt de masquer une intention honteuse. C'est avec bonheur que remplacerais "cosmopolite' par le premier synonyme venu. Certain que ce petit sacrifice aiderait à la diffusion de mon venin. Alors, Pean : intelligent ou stupide ?
Je suis certain que c'est devant cette impossibilité de formuler un mobile qui tienne la route, et de profiler un coupable cohérent que Mr Schneiderman nous entraîne vers l'hypothèse du subconscient débordant. Pean, ce modèle de journalisme qu'on ne peut soupçonner de légereté, incapable d'erreur pour tout dire, en devient à la fois diabolique et ingénu, opaque et transparent. Ce qui fascine Mr Schneiderman.
2 - A l'origine de ce happening : Mr Kouchner. Tout le monde l'accuse de faire feu de tout bois pour élever son rideau de fumée. J'en suis témoin comme nous tous. Mais pourquoi prétendre qu'il s'agit uniquement d'une stratégie de contre-attaque réfléchie, orchestrée, impliquant des communicants, des avocats, des amis politiques, des lobbyistes et des journalistes, plus ou moins conscients que leur partition est écrite ailleurs. Je ne suis pas plus naïf que vous, mais je manque de preuves pour affirmer la stratégie au point de nier la réaction épidermique, précipitée, désespérée.
Je préfère m'en tenir à sa déclaration suggérant qu'il a pris le mot "cosmopolite" comme une claque dans la gueule. Et je relève également le deuxième axe de sa défense évoquant "la jalousie". Et je ne suis pas trop surpris au fond d'apprendre que Mr Kouchner puisse considérer que toute personne qui l'attaque est soit un raciste ou un jaloux. Je ne suis pas surpris. Je n'en attendais pas plus en terme d'ouverture à la critique et de capacité de remise en cause. J'aurais aimé que quelqu'un m'éclaire sur la nature de la jalousie évoquée : veut-il parler des socialistes envieux de son maroquin, ou des journalistes qui ragent devant la réussite de Mme Ockrent ?
Tout ça pour dire qu'il n'y a toujours pas pour moi une affaire Pean. J'en suis un peu déçu d'ailleurs : j'aurais moi aussi aimé cramer cette idole dont je ne partage pas toutes les opinions. Et j'imagine que Mr Schneiderman s'est également pris le mot cosmopolite dans la gueule, une première fois dans le livre, avec un effet boomerang sur ce forum. Pour moi, son inquisition loin d'être machiavélique était plutôt ingénue, affective. La pire attaque était dans le titre de l'émission, car elle n'avait pas l'excuse de la spontanéité. Mais tout ça est joyeusement banal en ce moment. Et dans cette discussion que nous offre Mr kouchner, la vraie question qui ressort est celle de l'infâmie du lynchage médiatique anti-raciste, de son mécanisme de propagation par l'indignation et la répétition d'informations tronquées ou interpretées, de ses acteurs occasionnels ou récidivistes, des conséquences sur la vie du lynché, et surtout de son impunité royale. Voilà le projet d'émission auquel je tenais à m'associer.
Pour en parler aussi clairement, bien entendu, je suis soit noir, soit juif, soit arabe. Conscient que c'est le seul moyen de lutter contre les racismes. Et qu'il faut bien que quelqu'un dise ce que mes amis blancs-de souche-gaulois-100%-depuis la nuit des temps, pourrait avoir envie de dire et qu'il ne devraient pas sous peine de compliquer leur quotidien.
Ahh c'est pour ça que le matin parfois, on a un peu la gueule dans le c..
pardon
le premier c'est le face à face complètement différent des autres émissions et qui ma foi me laisse une petite impression d'acharnement...
le deuxième : ce sont les non dits, les questions pas posées, les sous entendus... Judith peut-elle nous faire une analyse des questions de Daniel? je cite "je ne conclue pas" (mais en fait si je conclue qu'il y a un problème car je n'arrive pas à trouver une réponse claire au fait que vous soyez antisémite ou pas), il y a encore "cela me laisse sans voix"; ou encore " je ne suis pas dans le secret de votre âme..." (propos très particulier qui laisse entendre que dans les tréfonds de l'âme de tout un chacun peut se cacher un antisémite! l'antisémitisme doit-il se juger aux actes ou aux tréfonds de l'âme?!!!!!!!!!!!). Et ce quelque soit le souci réel ou pas...
Je suis sidéré de l'inculture crasse de tous ceux qui s'indignent que DS ait trouvé plus que suspecte l'utilisation du mot "cosmopolite" associé (en plus) au thème de l'antifrance !!
Que tous ceux qui s'indignent de la sorte aillent tout de suite ouvrir un livre (j'ai dit un livre et pas wikipedia) sur la montée des fascismes dans les années 30 !
L'insistance de DS est plus que légitime : Péan a repris mot pour mot la thématique de l'extrème droite fasciste de ces sombres années.
Evidemment, Pierre Péan ne peut, lui, être suspecté d'inculture crasse. Pas plus que son éditeur. Le doute n'est pas permis, Péan a agit en connaissance de cause. Paradoxalement, je pense qu'il n'est pas antisémite. Mais il aura probablement voulu taper là où ça fait mal.
Ou alors…
Et là encore je suis très surpris de la totale méconnaissance de la plupart de ceux qui s'expriment ici sur le génocide rwandais.
Et oui, il faut le savoir mais les thèses de Pierre Péan sur cette horrible affaire sont celles des génocidaires (hutus) et de ceux qui tentent de minimiser l'importance du génocide par tous les moyens (un peu comme les révisionnistes du génocide juif). Elles ont le mérite de disculper totalement la France et surtout les "amis" politiciens de Pierre Péan largement compromis.
Les thèses de Péan sur le génocide ne tiennent pas la route (pas le temps de détailler ici). En plus elles lui ont déjà values un procès d'incitation à la haine raciale. Du coup il lui est peut être plus facile de répondre à d'ignobles accusations sur son antisémitisme présumé que sur son analyse (proprement scandaleuse) du génocide rwandais et de la complicité de la France (totale !).
Alors finalement pourquoi sortir ce livre ?
L'arrestation en novembre dernier de Rose Kabuye, une proche de Paul Kagamé, a relancée toute l'affaire. Pour les amis de Pierre Péan (qui étaient aux affaires au moment du génocide et portent une large responsabilité dans les massacres) les temps deviennent difficiles.
En effet, Rose Kabuye fait partie des rwandais accusés par le juge Bruguières d'avoir organisé l'attentat contre l'avion du président Habyarimana. L'accusation se base sur les témoignages de 2 anciens soldats du FPR (le mouvement de résistance tutsi de Kagamé avant qu'il ne chasse les génocidaires du pouvoir).
A priori il y aurait d'autres éléments dans le dossier d'accusation… mais personne ne les connaît. Même pas les rwandais. En effet pour avoir accès à ces éléments, il faudrait que les accusés acceptent de se rendre devant la justice française.
Du coup comme par un curieux hasard, un jour de novembre, Rose Kabuye prend un avion pour aller en Allemagne. Si elle était venue un jour plus tard avec la délégation officielle de l'Etat rwandais, elle aurait bénéficié de l'immunité diplomatique. Mais non.
Elle est bien évidemment arrêtée.
Par un autre curieux hasard, les 2 témoins ex-FPR se rétractent…
L'affaire est dans le sac, les rwandais découvrent le dossier d'accusation. Et vu ce qui s'en est suivi, cela devait être bien maigre sans les témoignages des 2 ex-FPR (pas si "ex" que ça finalement…).
Et là ça commence à devenir intenable pour les Villepin, Védrines et cie ! Le paravent (le dossier d'accusation de Bruguières et de ses 2 successeurs) qui permettait de renvoyer la balle dans le camp des rwandais s'est méchamment fissuré !
Heureusement l'ami Péan est là, fidèle à son poste !
Alors pourquoi s'en prendre justement à Kouchner ?
Simple, c'est le SEUL homme politique à avoir dénoncé le génocide au moment des faits, à affirmer que les militaires français déployés sur place, au lieu d'intervenir pour mettre fin aux massacres ont protégé les génocidaires des soldats du FPR.
De là les accusations de Péan sur l'anti-France. Oui Kouchner n'a pas (au moins ici) joué le jeu de la raison d'Etat. Et bravo à Daniel pour sa question sur le rôle du journaliste !
Du coup c'est le seul homme politique français à qui Paul Kagamé accepte de parler (et on peut le comprendre). Et c'est probabement l'unique raison de la présence de Kouchner dans le gouvernement. Avec Kouchner c'est tout le clan Villepin qui est hors jeu !
Je ne crois pas du tout Pierre Péan anti-sémite. Par contre il fait vraiment un sale boulot sur le Rwanda. Je suis persuadé qu'il se sait à bout d'arguments et que sa seule défense reste à se positionner délibérément en "victime" d'accusations anti-sémites.
On re-parle du Rwanda et surtout de ses thèses à lui. Par contre on "débat" sur son anti-sémitisme et pas sur le fond !
Bravo M. Péan !
Lamentable… Je suis écœuré ! Comment peut on salir ainsi la mémoire d'un million de morts ?
En tout cas chapeau à DS et @si pour cette excellente interview et la finesse de l'analyse !
WALDEN
Elle se trouve ICI.
cordialement
C'est une série de réactions en chaîne que Le Monde selon K., ouvrage de Pierre Péan, a entraîné autour du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Le livre révèle l'existence d'un conflit d'intérêt entre deux casquettes du ministre : celle d'avant sa prise de fonctions, qui l'a conduit à conseiller des chefs d'Etat étrangers et notamment le président du Gabon Omar Bongo, et celle, aujourd'hui, de ministre (Davantage de détails ici). Pour sa défense, Kouchner dénonce un ton "nauséabond". Ce livre est aussi celui d'un journaliste d'investigation chevronné, dont les nombreux ouvrages ont souvent déclenché la polémique (voir l'article d'@si). Il est notre invité.
L'émission est animée par Daniel Schneidermann, et réalisée par Dan Israel.
La vidéo dure 50 minutes...
j'avoue que je n'ai rien compris sur le mot propre levy???? pourquoi une telle réaction et pourquoi Daniel insiste lourdement!!! je suis nul?
help me!!
Les mises à mort s'enchaînent et ne semblent guère vous émouvoir. Peut-être choisirez-vous de mettre la pédale un peu plus douce lorsque l'invité quittera l'émission juste après s'être assis. Votre insistance sur la fin était des plus inconvenantes. Que peut répondre quelqu'un convaincu d'antisémitisme à la quatrième insinuation alors que par trois fois il vous dit qu'il regrette d'avoir choisi un mot dont l'une des interprétations est douteuse ? Rien. Ca aurait pu durer encore une heure. Vous attendiez quoi ? un coming out ? Vous vouliez que votre invité demande l'absolution devant la caméra ? Quelle naiveté ? En revanche, vous auriez souhaité colporter un peu plus l'accusation que vous ne vous y seriez pas pris différemment.
Cette prétention moralisatrice à vouloir confondre le malséant tourne au ridicule. On à presque envie d'accorder du crédit à Morandini, c'est dire si vous nous plongez dans des abîmes de perplexité. Après la séance calamiteuse de la semaine dernière où Sainte Judith de la Répulsion nous a gratifié de l'une de ses meilleures prestations, on se dit que l'émission va pouvoir s'enrichir d'une maxime : "Morituri te salutant". Son dégoût de bon aloi faisait plaisir à voir. Il faut dire que l'accusé méritait les pires châtiments pour les crimes qu'il avait commis. Viols, rapts, tortures, coups et blessures ? Non, non, là il aurait était digne de pardon et de sollicitude.
Je regrette franchement la tournure des événements. Ressaisissez-vous, de grâce !
OBJECTIVITE !!!!!!
Pourquoi, dès lors, continuer à le cuisiner: "Vous êtes écrivain, vous connaissez le poids des mots...."
Quand Péan pose la question: "Vous me croyez antisémite?" et que Daniel Schneidermann lui répond: "Je n'en sais rien!" Oui, on comprend la réaction indignée de Péan. A sa place, je n'aurais pas agi différemment. Quand on débat, un minimum de confiance et de respect est nécessaire. A ce stade de la discussion, ce n'était plus le cas.
Moi aussi j'ai pris un coup aux connotations, et même si on en apprend chaque jour, (ou chaque semaine) il est des dérives et dérapages qu'il vaudrait mieux contrôler. Merci, s'il est nécessaire , d'Instruire à charge et à décharge.
peut etre aurait il fallu un troisième homme ou femme pour retenir ds qui a completement dérapé pour moi à la fin.
Faute avouée, pour le coup, totalement pardonnée. On pourrait même ajouter qu'@si pourrait faire une émission consacrée à l'utilisation du terme antisémite, lequel est dévoyé à force d'être cuisiné à toutes les sauces. L'antisémitisme est une chose grave et ce n'est pas faire à ceux qui en furent et en sont victime que de l'employer à tours de bras.
En tous cas, merci Daniel d'avoir réagit à nos suppliques, c'est une preuve d'intelligence que de savoir prendre en compte les critiques bienveillantes. Pas de soucis, en ce qui me concerne, je me réabonnerais sans hésitation.
Je me laisse aller à rêver que désormais, les journalistes et autres faiseurs d'opinion reconnaissent leurs erreurs et fassent leur méa culpa ... enfin, ne rêvons pas. Daniel, vous avez su faire preuve de bon sens et de professionnalisme, je vous en remercie.
Je déclare donc, en ce qui me concerne, que le drame est fini. Puissions nous revoir Pierre Péan au plus vite car il en a des choses à dire !
.Par contre , porter un jugement quelconque contre une personne au nom de sa religion, de sa couleur de peau, de son origine sociale , là ça me fait bondir .
Si Péan a le droit de se planter sur le choix des mots (si tant est qu'il n'ait pas le droit de s'en servir dans l'acception qu'il entend lui donner !), je soutiens que Schneiderman a aussi le droit de ne pas être parfait dans son rôle (et je me garderais bien de donner des leçons de journalisme)... Il me semble que c'est tout à l'honneur de ce site que de ne pas nous proposer des interviews préfabriquées... J'allais dire des interviews "avec des vrais gens"...
Roland
Alors si l'on peut plus appelé un chat un chat ou va t-on ? Quelle polémique pour un mot que chacun peut interpréter ou utiliser suivant qu'il est ..... etc...etc... Daniel reconnaît avoir trop insisté et blessé, à l'évidence comme bon nombre d'entre nous, l'apprentissage se fait durant toute notre vie . Allons cessez donc de dramatiser les temps sont durs en périodes de crises ,d'autant qu'elles font toujours ressurgir de vieux démons .
Alors sans oubliez pour autant ce qui s''est passé ,retrouvons notre lucidité ,reprenons nous que diable restons soudés .
Pour moi de terminer ce (rare) post par cette citation de Montaigne.
"je donne mon avis non comme bon,mais comme mieux"
Alors si l'on peut plus appelé un chat un chat ou va t-on ? Quelle polémique pour un mot que chacun peut interpréter ou utiliser suivant qu'il est ..... etc...etc... Daniel reconnaît avoir trop insisté et blessé, à l'évidence comme bon nombre d'entre nous, l'apprentissage se fait durant toute notre vie . Allons cessez donc de dramatiser les temps sont durs en périodes de crises ,d'autant qu'elles font toujours ressurgir de vieux démons .
Alors sans oubliez pour autant ce qui s''est passé ,retrouvons notre lucidité ,reprenons nous que diable restons soudés .
Pour moi de terminer ce (rare) post par cette citation de Montaigne.
"je donne mon avis non comme bon,mais comme mieux"
La vision de cette émission m'a fait une mauvaise impression, celle de voir DS changé en BHL...est-ce possible? la "bien-pensance" aurait-elle atteint le plateau?
Toujours est-il que d'insister si lourdement sur un mot connoté antisémite est pertinent mais pas nécessaire, la question sans réponse se suffisait, aux spectateurs de juger!
Un mot chargé d'histoire doit être répété et utiliser si on veut le laver...à mon sens Péan n'est pas antisémite, pas plus que Siné et tous les autres qui sont accusés chaque jours!
Espérons que la prochaine émission ne dérive pas...
Tout cela ne serait pas si grave, si DS en tant qu'actionnaire unique d'@si, n'était confronté à une réalité économique incontournable. Faire de l'audience, alimenter le "buzz" et essayer de trouver de nouveaux abonnés. Ce n'est pas condamnable en soi. Le problème c'est qu'il se trompe de cible en nous balançant des sujets qui ne nous intéressent pas : Télé-réalité, énorme couverture du congrès du PS en novembre dernier et pas un mot (ou à peine, pour défendre une journaliste de l'AFP suite à une polémique lors du lancement du parti) pour Mélenchon qui au même moment créait le Parti de gauche, Carla Bruni, Rachida Dati ... DS croit sans doute que tout le monde s'intéresse à ces sujets, mais je ne pense pas que les abonnés d'@si payent pour cela. Je me trompe peut être, mais il me semble que les quelques milliers d'abonnés recherchent un journalisme courageux capable de poser de vrais questions et non d'entretenir un buzz censé rameuter des internautes sur le site d'@si.
Comme je l'ai dit dans un commentaire précédent, j'ai voulu croire à l'honnêteté de DS et de son projet, mais après quelques mois d'abonnements et un peu de recul, j'ai le sentiment que DS est complètement passé à côté. Pour réussir à tenir un modèle économique "pur" comme celui d'@si (pas de pub, pas de connivences), il faut aller jusqu'au bout de sa pensée. Il faut savoir oser affronter les tabous de notre société, mais sincèrement je ne pense pas que DS en soit capable. C'est bien dommage, car la période actuelle est pourtant propice à cela.
Par contre, je vous livre ici une petite réflexion. Tout le monde est raciste, antisémite, xénophobe. Ce sont des ressentiments propres à l'être humain. Nous avons une raison qui nous permet de contrôler ce côté primaire qui existe en nous à différents degrés selon les individus. Il est donc légitime que la "raison" s'attaque à des personnes qui cherchent à donner de fausses informations afin d'amplifier ces ressentiments. Mais s'attaquer systématiquement au moindre écart par rapport à l'idéal que nous cherchons à atteindre est une forme d'intolérance face aux êtres humains imparfaits que nous sommes. C'est du nihilisme de l'être humain. L'ouvrage de Péan n'a visiblement rien d'antisémite et c'est là que l'on retrouve l'un de vos travers de JOURNALISTE, à savoir s'engouffrer dans le piège que Kouchner a tendu en ne parlant pas du fond du livre, mais bien d'UN MOT qui a beau être connoté (d'ailleurs, la plupart des gens ne le savent pas, ou ne voient pas le rapport), il reste tout de même un mot de langue française dont vous pouvez trouver la signification dans n'importe quel dictionnaire. Je vous rappelle que l'usage des mots n'a un sens pour communiquer qu'à travers une définition.
Je viens d'acheter le Siné Hebdo, que c'est bon la parole brute sans faux raisonnements de derrière les fagos pour pseudos-intellectuels. Et oui, finalement, je ne peux m'empêcher de vous attaquer parce que ce que vous avez fait dans cette émission, Daniel est honteux et n'est pas digne de votre intelligence. Je ne m'exprime pas sous le coup de l'émotion, mais bien sur le coup de l'indignation, je croyais que depuis l'affaire ciné dans laquelle vous vous étiez lamentablement planté au premier coup, vous aviez finalement compris votre erreur, on voit bien que vous n'en avez pas tiré toutes les leçons, c'est dommage, mais je vous pardonne.
Ce génocide soutenu par la France est un sujet très sensible, touchant de nombreux responsables politiques, militaires, et Monsieur Péan participe de façon répétée à la négation des horribles responsabilités françaises. Peut-être est-ce pour cela que Péan, Kouchner ou d'autres réagissent si violemment, l'accusation est très lourde. Ce génocide est relativement récent (1994), peut-être que dans quelques années on admettra en France une version un peu plus honnête et moins honorable des faits.
A ce titre, je suis choqué par la désinformation entretenu par M. Péan, qui dispose de relais médiatiques puissants, et oser lui poser des questions à ce sujet, insister, demande du courage : BRAVO.
Pour l'accusation de racisme à l'égard de Péan, lisez cet article de Rue89 (ainsi que les commentaires) : Procès Péan : il n'est pas raciste de trouver les Tutsi menteurs
Pour comprendre mieux les luttes de pouvoirs, la désinformation sur le Rwanda, Péan et Kouchner, lisez le billet de Colette Braeckman, envoyée spéciale en afrique, et spécialiste du quotidien Le Soir, Désireux d’immoler Kouchner Péan fait flèche de tout bois
Dommage que l'on ne puisse pas faire une émission poussée sur la Françafrique, le rôle de certains "spécialistes" comme Péan dans la désinformation et la négation des responsabilités françaises... Ce n'est peut-être pas le rôle d'@si et demanderait sans doute beaucoup de temps.
Par contre, comme les autres @sinautes, je trouve dommage cette fixation sur l'antisémitisme (peut-être que je ne connais pas assez Péan?). Comment un mot regretté par l'auteur peut-il justifier ces accusations répétées? Cela me fait aussi penser à l'affaire Siné et à cette pensée unique en France dans les mass-médias et chez les pseudo intellectuels/philosophes qui consiste à accuser quelqu'un d'antisémitisme pour le critiquer, une sorte d'insulte suprême. Et ceci même si la personne n'est pas antisémite.
Bref, dommage que DS n'ait pas pu continuer l'interview sur la désinformation dans le cas du génocide rwandais.
Refuser toute complaisance avec ce jeu très à la mode qui consiste à frôler l'antisémitisme, c'est donner du poids à votre refus de cet autre jeu, tout aussi à la mode, qui consiste à instrumentaliser l'antisémitisme.
Sang froid, lucidité : c'est à ça que je me suis réabonné.
Merci et bonne continuation.
Merci Daniel.
La répartie est plutôt bonne.
Nous ne sommes pas dans le secret de chaqu'un.
Sur ce coup la, je botte en touche. Mais ne regret pas mon abonnement ^^.
Bise à tous ;)
Whiteh
"Il n'y a que ceux qui ne travaillent pas qui ne font pas d'erreur".
J'ignore si cette citation est de quelqu'un en particulier, ou s'il s'agit d'un dicton populaire, mais je l'emploie régulièrement et je trouve qu'elle s'applique assez bien à cette émission.
Le sujet était particulièrement intéressant au regard de l'actualité et des personalités et du parcours (si si !) de messieurs Kouchner et Péan.
Donc dommage de n'avoir pu entendre Pierre Péan jusqu'au bout.
Mais c'est trop facile, à postériori, de juger de l'attitude de l'un ou de l'autre, des questions de l'un ou des réponses de l'autre.
C'est tellement plus facile de faire un match (personnellement c'est le rugby, je haie le foot), le cul posé dans son fauteuil avec une bière à la main !...
Longue vie à ASI !
Matthieu
Dommage, le début de l'émission était passionnant. Etait-ce parce que j'en connaissais l'issue que je sentais déjà une certaine émotivité de Péan? Etrange homme dont le travail exige une force considérable et la fragilité qui semble la sienne...
De l'attitude de DS, je pense qu'il s'est dit que son interview de PP pourrait et serait interprétée par ses éventuels détracteurs sous un angle historique :
"Si je ne suis pas insistant à interroger PP sur son éventuel antisémitisme on pourrait m'accuser par la suite d'avoir été conciliant avec lui.
- Or lors de l'attaque par PP du monde "la face cachée du monde", on ne peut pas dire que j'ai fait preuve d'un zèle à défendre mon employeur ce qui a entraîné mon licenciement de ce journal.
- Il faut que je sois irréprochable et donc extrêmement agressif avec PP, pour ne pas qu'on m'accuse d'un soutien à celui qui avait attaqué les patrons du journal qui m'a viré."
De l'attitude de PP:
"Juridiquement je ne craignais rien: mes avocats avaient relu entièrement mon manuscrit. Médiatiquement je ne craignais personne: le procureur implacable que je suis des origines du génocide du Rwanda ne pourra jamais se retrouver au banc des accusés. Je suis un journaliste justicier et mon dossier était tellement béton que je me fichais complètement des contre-attaques forcément partisanes et grossières de mes vils détracteurs. De plus, je suis tellement à mille lieu d'être antisémite et irréprochable sur ce point depuis toujours de par mes faits journalistiques que je ne me suis pas focaliser sur l'emploi du mot cosmopolitisme qui dans mon esprit était à l'origine sans connotation antisémite mais qui recouvre une pensée que je partage bien qu'ayant été dévoyée dans les années 30. D'ailleurs j'ai survécu à ces accusations la dernière fois. Mais je regrette cet emploi du mot cosmopolitisme, ce fut contre-productif, je ne m'attendais pas du tout à ce que la tarte à la crème me revienne en pleine face; c'est dégueulasse cet enfoiré de Bernard Kouchner s'en tire à mes dépens à bon compte."
De l'attitude de Philippe Cohen (éditeur):
"Une fois les fax de la société de Bernard Kouchner publiés, qui va acheter le livre? Personne s'il n'y a pas un petit plus provocateur dedans. Une éventuelle polémique médiatique sur la personnalité de PP ne peut être qu'un atout marketing qui fera que les lecteurs l'achèteront autant pour connaître la vérité sur l'affaire Kouchner que sur le prétendu antisémitisme de l'auteur. D'autre part, moi-même éditeur PC, reste à l'abri de toute accusation d'antisémitisme."
J'attends le suivi d'asi, et tout en partageant l'impression majoritaire qui s'exprime sur ce forum concernant l'interview de péan, je conserve ma confiance à l'équipe.
1) mettre en évidence la réalité de l'anti-sémitisme de votre invité?
ce à quoi Pierre Péan a répondu que rien dans sa vie ne permet d'accréditer cette accusation.
Vous n'avez rien objecté, donc vous deviez lacher le morceau et passer à autre chose, faute d'argument.
2) Défendre le langage politiquement correct, ce qui sous-entend accepter le prêt-à-penser qui va avec.
Il me semble pourtant que jusqu'à présent vos émissions encouragent le penser par soi-même et l'esprit critique.
Autrement dit, en tant qu'asinaute, je suis perdu après avoir regardé votre émission que je juge comme une des plus pitoyables.
Et pour ma part, j'aprécierais que vous présentiez vos excuses à Pierre Péan car la force des images montre bien comment votre entêtement absurde l'a blessé dans son honneur.
Sur le fond, s'il y avait un fil rouge à dénoncer dans l'action de Pierre Péan, ce n'est certainement pas son anti-sémitisme, mais son mitterrandisme. Que ce soient ses livres sur François Mitterrand, sur le Rwanda et aujourd'hui sur Kouchner, Péan défend la Mitterrandie avec un certain fanatisme.
Pour ma part, je pense donc que vous êtes passé à côté de votre interview.
J'ajouterais que votre statut de journaliste ne vous autorise pas à déshonorer quelqu'un.
Définition de "cosmopolite"
Wiktionnaire
Définition 1 :
cosmopolite
Qui s’inspire de nombreuses cultures. New York est une ville cosmopolite où on peut entendre parler des centaines de langues différentes.
Définition 2 :
cosmopolite
Composé de, ou fréquenté par, des citoyens du monde entier, des personnes d'origines différentes. Quartier cosmopolite. Une société cosmopolite.
Définition 3 :
cosmopolite
Qui est présent en de nombreux endroits du monde entier. La tortue luth est une espèce cosmopolite.
Définition 4 :
cosmopolite
Qui se déclare citoyen du monde, qui refuse de se laisser enfermer dans le cadre étroit de l'appartenance à une nation. Esprit cosmopolite.
Définition 5 :
cosmopolite
Qui s'accommode aisément des mœurs et des usages des pays où il vit. Mœurs cosmopolites
Personnellement, je l'aime bien ce mot et l'emploierait plus souvent dorénavant, car il répond à un "idéal" humaniste et, justement, anticommunautaire qui me plaît bien !
Connotation antisémite
Le terme « cosmopolitisme » a également été utilisé sous Staline à la fin des années 1940, début des années 1950 via l'appellation « cosmopolite sans racine » pour défendre des arguments antisémites. Pierre Péan l'a appris à ses dépends lors de la sortie de son livre sur Bernard Kouchner, Le Monde selon K. On peut noter pour la défense de Péan que Bernard Henri Levy l'a plusieurs fois utilisé pour défendre ses idées pro-américaines. http://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmopolitisme
Si l'on est n'est pas d'accord avec les mondialistes de tous bords selon lesquels l'idée de nation doit disparaître, alors on est antisémite? parce que Staline a utilisé cette expression en 1950. L'accusation est facile.
Kouchner soupçonne Péan d'antisémitisme et de révisionnisme:http://www.lexpress.fr/actualite/politique/kouchner-soupconne-pean-d-antisemitisme-et-de-revisionnisme_738658.html
C'est vraiment tiré par les cheveux cette histoire, il ne fallait pas s'y attarder, Daniel. Vous êtes tombé dans le piège tendu par ceux qui voulaient faire diversion. Il aurait fallu prendre du recul au moment de l'interview. Une telle question ne doit pas être posée au premier degré.
Tout cela prendre des proportions inquiétantes, faisant le jeu de nos adversaires. Il est temps d'arrêter de nous tirer une balle dans le pieds. Daniel doit nous revenir en bonne forme et pourquoi pas un large débat s'instaurer avec des abonnés sur le prochain plateau d'ASI ?
Ne gâchons pas, ce qui s'appelle du respect, une grande confiance en nous, un soutien fort s'impose à cette aventure, ce nouveau média. L'équipe aurait pu passer sous silence cet incident, soyons conscients de cela, comportons nous en gens responsables, acceptons cet espace de débats avec ses défauts, rien n'est parfait dans ce Monde, c'est encore la meilleure garantie de notre liberté.
Voilà du TRES rigolo. Et qui pourrait être appelé à un certain succès.
Quoi donc ?
Rien d'autre que BHL qui, dans une itw au Nouvel Obs, déclarait en 2007 : "je suis un cosmopolite résolu."
Quand Péan prend le risque d'écrire un livre qui va soulever les polémiques, il ne faut pas qu'il utilise sa maladie de coeur pour se poser en victime quand on lui demande de se justifier sur ce qu'il écrit.
Ceci dit, il me semble que c'était facile de répondre qu'en tant que "médecins sans frontières", bK ne pouvait se prévaloir de la connotation tendancieuse du mot à certaines périodes nauséabondes de notre histoire C"e qui me choque, ce sont les vrais antisémites qui se mettent à écrire des choses terribles sur ce forum ou d'autres, en laissant entendre toujours et toujours qu'il y aurait ce fameux lobby juif dans tous les média, y compris ici, bien sûr, parce qu'il y aurait trop de journalistes au nom juif qui écrivent sur @si.
Je suis désolée, sincèrement désolée pour votre équipe et pour vous, DS. Le problème c'est que vous allez vous retrouvez au piloris comme BHLévy, parce que vous vous appelez Schneidermann, alors que je pense vraiment que les communautaristes juifs vous détestent franchement.
Maintenant, comme cohen, on peuut dire "oubliez-nous!", mais même si vous n'aviez pas fait ce que certains trouvent être un faux pas, je crois que le coup des "noms juifs", vous vous le seriez entendu sortir d'une bouche puante un jour ou l'autre.
Quoi, c'est pas possible? Vous dites? C'est le patron! Ah et l'unique actionnaire?
Bon, alors, comment on fait?
Comme quoi les vieux modèles économiques ont du bon!
Au delà de cette boutade, je trouve MISERABLES tous ces chantages aux abonnements qui se multiplient dans les messages.
Pour moi, ASI n'est pas un objet de consommation jetable.
L'appel au désabonnement, c'est pour ASI la peine capitale, votée à chaud et à main non pas levée, mais ... cachée derrière un pseudo!
Donc "cassez vous ..... .....", pour ma part, j'accepterai volontiers, si nécessaire, de payer un peu plus cher l'an prochain pour vous remplacer.
Cela dit, sur le fond, je crois en effet qu'il y a eu "dérapage", ... et j'espère surtout qu'il n'y a eu que "dérapage".
Aussi, en tant, "qu'actionnaires mécontents " la question plus générale du remplacement à la direction de DS ne se pose-t-elle pas ? La question mérite aujourd'hui d'être posée.
A moins qu'il ne s'agisse simplement d'une erreur de parcours, d'une fausse manoeuvre, d'une bourde de sa part et de ceux qui dans son équipe l'ont soutenu... Le mystère demeure. En tout cas, clairement assumées ou non, dans tous les cas et de mon point de vue, des explications, des mises au point sur ces orientations récurrentes s'imposent. Il s'agit de clarifier le cap de @si présenté il y a quelques mois comme une aventure collective et dont certains se demandent aujourd'hui s'ils ont eu raison de s'y embarquer...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Refuser de répondre clairement à des accusations en se cachant derrière sa judaïté est un peu trop commode !
A force de prendre la Shoah comme prétexte à tout bout de champ et sur n'importe quoi, ne risque - t - on pas au contraire de développer un réel anti - sémitisme ?
Marie - Christine Gaubiac, anti - raciste, anti - sioniste, et anti - manipulateurs de tout poil
Est-ce que vous remboursez l'abonnement ?????
Et alors, je me marre, car c'est juste le contraire d'une invitation à l'antisémitisme, à ce qu'il me semble...
Que l'intoxication médiatique n'a jamais été aussi puissante pour déterminer les sujets dont il est bienséant de parler et pour vider de contenu le peu de liberté d'expression qui nous reste.
Dommage
je découvre cette affaire à l' instant après avoir lu les articles dans marianne qui dénoncent l' ignominie de..... monsieur k ! qui effectivement a placé lui même sa défense sur le terrain de l' antisémitisme, mais marianne = gringoire ?
je suis extrêmement étonné, sinon déçu, par la réaction de ds qui a particulièrement dérapé
où est la recherche de la vérité dont cette émission et ses animateurs se faisaient les chantres ?
je m' interroge d' ores et déjà sur mon réabonnement
Peut-être un peu sévère, ce matin, juste après le malaise Péan. Parce que j'aimerais qu'@si -qui me manque de plus en plus- se ressaisisse pour plus de rigueur, plus de recul, plus d'imagination et plus d'à propos dans le choix et le traitement de ses sujets.
Je ne doute pas que Monsieur Schneidermann