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"L'ultra-féminisme", dérive médiatique plutôt que sectaire

Deux journaux, "Libération" et "Le Parisien", ont couvert la sortie d'un rapport gouvernemental sur les dérives sectaires. Ce dernier y évoque notamment les dangers du "féminin sacré" qui tente de reconnecter les femmes avec leur "nature" à coups de stages extrêmement coûteux. Une pratique qui usurpe le féminisme mais qui est pourtant cataloguée comme "ultra-féministe" par ces médias, alors même que le terme ne recouvre aucune réalité scientifique.

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invoquer la "nature sacrée" de "la" femme, enfermer les femmes dans la féminitude et la maternitude, c'est pas plutôt de l'infra-féminisme, voire tout simplement de l'antiféminisme ?


Parmi les tics de langage que je trouve pénibles il y a celui-ci :

« Cet "ultra-féminisme" ne recouvre en effet "aucune réalité scientifique" ».

En fait le mot “ultra-féminisme” n'a guère de sens, et vraisemblablement pas de sens scientifique.

Mais(...)

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Curieux argumentaire. 


La Mivilude est une mission interministérielle instituée auprès du Premier ministre par décret présidentiel du 28 novembre 2002. Que l'abject Darmin (maudit soit ce chien) est l’actuel Premier ministre ne change rien à l'af(...)

Derniers commentaires

Tiens, cet article me fait réaliser que, d'un strict point de vue grammatical, "masculiniste" pour les hommes est l'équivalent de "féministe" pour les femmes. Pourtant, cela ne recouvre pas des réalités similaires me semble-t-il.


Concernant le mot "ultra-féministe", c'est mal choisi effectivement mais, comme déjà signalé par un commentaire pas plus choquant qu'ultra-gauche ou même utra-droite pour désigner des mouvements violents voire terroristes qui n'ont pas grand chose à voir avec la gauche ou la droite.

Tite question marrante en passant: la photo en bandeau de l'article, elle vient d'où et elle représente quoi? (Arrêt sur image :D )

Des hommes qui se prennent dans les bras, plein de compassion, pour se réconforter; c'est génial! J'adore cette fin du monde-là, quand les mecs remballent leur concours de quéquettes et de biscottos :D. Attention danger, haha!

Dites ASI, plutôt que de s'occuper des virgules, n'y avait-il pas mieux à faire que de cautionner la Miviludes, rattachée depuis 2020 au ministère de l'intérieur et à "l'abject Darmanin" ?


La Miviludes fait un travail nécessaire, mais régulièrement contesté sur certains sujets (dont la méditation, interdite à l'école en France... on se demande bien pourquoi...). Et elle participe à la décrédibilisation de l'écologie de terrain, avec des passages limite climato-négationnistes dans le dernier rapport (2021).


Des stages de féminin sacré, ou de masculin sacré, du reste, oui il y en a des tas. Et l'un n'est pas l'autre... 

Et favoriser la connexion au corps, par ces temps d'isolement mortifère, cela peut être salvateur.

Tout mettre dans le même sac, en n'exploitant que les témoignages négatifs, c'est vraiment trop facile...

Pas sûr d'avoir pigé. En gros on accuse une formulation insidieusement politique d'exploiter le rapport miviludes au détriment du féminisme ?

Je sais pas vous mais , des louves , des chamans et je ne sais quoi encore , ça pullule dans les campagnes .Et elles paient des endormis sur internet pour parfaire leur formation féminine ... Les gens sont paumés dans cette société mortifère néolibérale .Si on continue dans cette direction , on va vers les mêmes problèmes que les états unis , l'endroit du monde où y'a le plus de dingue au mètre carré , les autres sont dans des prisons privées (j'adore dire ça , prison privée , c'est redondant en Neo libéralisme ) .Vous voulez pas essayer le respect de la vie ,les paumées ? Et voter LFI ? c'est toujours mieux que le rien actuel! C'est les seuls qui proposent un semblant de respect . Respect ... sacré ...vous voyez pas le lien les dindes ? A vrai dire en voyant l'explosion des cas de féminin sacré , je me suis posé des questions sur l'islam et le voile ...Et puis après j'ai pensé a Manu , et à cette brochette d'abrutis corrompus qu'on a au gouvernement , aux mecs qui se grattent les couilles , a Bolloré , et je me suis dis que peut etre en islam ils n'ont pas les mêmes connards , et puis j'ai pensé a Ben Salman et je me suis dis mauvaise pioche .Ouais, je m'en dis des choses , je cherche la faille où mettre le coin et exploser ce tronc qui a englouti l'humanité dans ses blessures .Quand tout les arbres auront péri et auront libéré toutes les balles et les cailloux prisonniers de leurs chair , il y aura une relique pour chacun de nous comme une carte nous menant en enfer. Que peut bien faire le diable du sacré? Le vendre ?

merci du lien  sur la Milvudes  .. une mine à decouvrir

!

Outre l'utilisation de mots et expressions de fabrication facho par des journalistes qui se rendent compte du vide de sens de ces mots quand on leur pose la question de savoir ce qu'ils entendent par là, ce qui est dérangeant dans ce que rapporte cet article c'est l'idée chez beaucoup qu'un stage coûteux permet de les réparer

Parmi les tics de langage que je trouve pénibles il y a celui-ci :

« Cet "ultra-féminisme" ne recouvre en effet "aucune réalité scientifique" ».

En fait le mot “ultra-féminisme” n'a guère de sens, et vraisemblablement pas de sens scientifique.

Mais on peut utiliser des mots ne recouvrant "aucune réalité scientifique" sans aucun problème.

Si je dit « j'ai mangé du poisson à midi » je ne serais pas vraiment heureux ( mot qui  ne recouvre "aucune réalité scientifique" ) que l'on me dise que le mot « poisson » ne recouvre "aucune réalité scientifique". Et pourtant c'est vrai.

J'aimerais que les sciences humaines soient moins scientistes.


J'aime bien les guillemets à "masculiniste" mais pas à "ultra-féministe" chez le Parisien, tout l'art d'un titrage à peine orienté


Par contre sinon, bof, ça reste des dérives sectaires de personnes se réclamant du féminisme, il n'y a rien de bien plus scandaleux à les qualifier "d'ultras" qu'à parler "d'ultras" d'un club de foot pour des hooligans désavoués par les supporters normaux (ou d'ailleurs "d'ultra" gauche ceux dont la spécialité est de perturber des mouvements sociaux de gauche).


Enfin ça fait longtemps qu'en médiatique "ultra" ne veut pas dire "d'avantage à" mais "dangereux se réclamant de...".

D'accord à propos de l'utilisation du terme ultra féminisme pour discréditer le féminisme. Mais comment alors qualifier les féministes qui confondent la lutte pour l'égalité femmes-hommes avec la lutte contre les hommes, pour prendre le pouvoir à leur place ? C'est une vraie question. On peut justifier ce postulat, l'assumer, le revendiquer, mais qu'on ne me dise pas que ça n'existe pas.

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des exemples c'est pas toujours évident à trouver mais cet article en est un


https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/25/la-joie-et-le-soulagement-des-feministes-qui-se-decouvrent-lesbiennes_6077968_3224.html

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Et les trolls, M. l'administrateur, vous ne les supprimez pas ?

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Il y a celui-ci,. Quand on considère, par exemple, que la parole de la femme es sacrée par nature (je ne préjuge pas du fond de l'affaire) et que c'est bien pratique pour virer le chef du parti, surtout si c'est un homme. Ça marche tellement bien qu'il n'y a plus que des femmes (au nombre de 7) pour postuler à la direction d'EELV au prochain congrès. Les "mâles" sont tétanisés. Je ne pense que ça doit être ça, le féminisme.

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puis vous balancez un truc qui n'est rien d'autre qu'un procès d'intention à Sandrine Rousseau qui n'agirait pas pour dénoncer la violence psychologique sur une ex (les?) de Bayou mais en fait pour que les femmes prennent le pouvoir sur les hommes dans son parti politique. 


Franchement, c'est du délit de sale gueule! Tout ça parce que c'est un homme et qu'il aime bien les femmes. Il a l'air tout à fait sympathique ce garçon: https://reporterre.net/Affaire-Julien-Bayou-les-femmes-parlent

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Vous avez déjà chié dans mes bottes en défendant jusqu'à l'obsession le grand gourou de Marseille qui prétendait avoir trouvé un remède contre le Covid en s'appuyant sur des études trafiquées. Maintenant vous allez me lâcher la grappe. Je ne répondrai plus aux trolls.

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quelle élégance dans la formulation et quelle rigueur dans l'argumentation ! 

Moi j'étais en face de lui à douter dès le départ du gourou et à relayer ses détracteurs, mais je suis quand même intéressé par votre réponse pour savoir de quels courants du féminisme on parle.

Il me semble que j'ai donné des liens plus haut (en répondant à Snowski). Je n'ai jamais parlé de courants à proprement parler mais de certaines manœuvres de militantes très ambitieuses, et pas au meilleur sens du terme. Ceci dit, Sandrine Rousseau ne dit pas que des conneries, loin de là, et je la défend quand elle est attaquée en caricaturant ses propositions. 


PS : attention, faut pas parler de gourou. Les zélotes sont du genre très chatouilleux quand on ne partage pas leurs croyances et qu'on essaie d'être un peu rationnel..

Sur la question de la loyauté à la parole des femmes, il semble, malgré votre engagement allié, qu'il vous manque quelques billes d'analyse. 

Voici de quoi vous éclairer (attention, ouvrez vos chakras, ce que vous y entendrez ne vous mettra pas à l'aise d'office)

Pour le fait qu'il n'y ait que des femmes, sur cette étape, candidates à la présidence EELV, en quoi est-ce un problème? Pourquoi serait-ce un coup monté consciemment? ça fait des siècles que le contraire se passe, systémiquement, alors une fois ne devrait pas être un drame. 

En tout cas, si vous êtes vraiment un allié ne participer pas à laisser entendre que "des militantes féministes" (on ne sait toujours pas vraiment qui....) voudraient que les femmes détiennent le pouvoir exclusif.

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Je vous ferais remarquer que je n'ai jamais amené moi même le terme "gourou" dans un échange et que je vous ait jamais parlé de Raoult quand il ne concernait pas le sujet, c'est d'autres qui vous font ce coup là, merci de ne pas m'assimiler à eux.

D'ailleurs c'est justement parce que je suis d'accord avec votre question et que Davesnes me semblait l'esquiver en utilisant l'évocation de Raoult que je suis intervenu, en lui fesant remarquer que la même esquive ne marcherait pas avec moi et en insistant sur la question, regardez l'échange.

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Je comprend, et je ne pense pas ça de vous, je n'ai fait qu'une formulation assez classique en reprennent les propos de la personne à qui je m'adresse sans les endosser, pour finalement lui poser une question.

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Vous pouvez trouver un qualificatif approprié, il fera la joie des différentes franges réactionnaires de ce monde qui le reprendront à tue-tête pour discréditer un peu plus le féminisme.

Le féminisme ne consiste pas à chercher des poux aux femmes, il consiste à écouter activement les minorités opprimées par le patriarcat et à agir en conséquence à son échelle.

Les femmes forment une minorité ?

Non, clairement pas, je me suis mal exprimé. Bien relevé de votre part.

Je reformule : "[...] à écouter activement les femmes et toutes les minorités opprimées par le patriarcat puis à agir en conséquence à son échelle."

"les femmes et toutes les minorités opprimées par le patriarcat" hum, je tique sur cette assimilation des femmes aux autres minorités. Les femmes sont bel et bien minorées par le système patriarcal, et c'est l'objet légitime du combat féministe. Mais s'agissant des autres minorités (par exemple issues des anciennes colonies, ou encore les obèses, ou les pauvres), les femmes (par exemple blanches, minces, aisées) peuvent faire partie des majorités oppresseuses aussi. Elles participent pleinement au "patri-matriarcat oppresseur" de ces autres minorités.

Ce que je veux dire, c'est que les femmes sont souvent dominées, mais parfois en situation de dominer (du moins dans les pays occidentaux), soit aux côtés des hommes face aux autres minorités, soit même en position de dominer les hommes, essentiellement en matière d'autorité parentale (les juges sont presque toutes des femmes, les décisions sont majoriairement en faveur des mères en cas de conflit). Tandis que certaines autres minorités ne sont jamais en position dominante, elles peuvent seulement espérer trouver des sphères dans lesquelles elles ne sont moins discriminées.

Majeur, mineur ont aussi le sens important, non important (en latin c'est plutôt ça). On peut être supérieur en nombre ou pas... On n'est peut-être pas obligé de s'en tenir au sens électoral de moins nombreux quand on dit que les femmes sont une minorité opprimée.

Les noirs aux usa ou en Afrique du sud n'étaient pas moins nombreux. Quand on a opprimé des personnes en colonisant leur pays, ils étaient plus nombreux que les oppresseurs. Cette histoire de minorité n'est jamais très bien employée. 

D'aucuns vont jusqu'à penser qu'être peu nombreux "étrangers/différents/etc., parmi moulte, facilite l'intégration dans la société des moultes et non pas l'oppression, len minorité et opprimés, pensez-vous! Au contraire.

Minorité opprimée, on cherche en vain le bon contexte. (oui ça existe je sais ...)(mais on n'emploie pas l'expression à bon escient, avouez)

Mais quand il s'agit des femmes, tout est bon pour "contrer". Toute misogynie à part, bien entendu. Est-ce que cette rigueur a pour finalité la défense de la langue française, ou est-ce une attaque des femmes qui usurperaient leur position d'opprimées, la preuve elles ne sont même pas une minorité! Je ne sais pas mais ras le bol.


Les femmes, on est minorée, donc on est une minorité.


Globalement d'accord avec tout ce qui a été dit dans ce sens. Comme quoi, j'ai pas si mal formulé que ça initialement !

Je ne défend pas spécialement la langue française, mais je suis attaché à la possibilité d'un dialogue. Ce qui passe entre autres par donner un sens commun aux mots de la seule langue que je parle couramment.
Être minoré n'a pas le même sens qu'être une minorité.

Comme vous l'avez fait remarquer, on a souvent eu des minorités qui opprimaient la majorité au cours de l'histoire.
Et je crois que c'est encore le cas aujourd'hui. Pour citer notre bon président « Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ».
J'ai la nette impression que « ceux qui réussissent » ne sont pas la majorité, ce qui n'empêche pas qu'ils aient la quasi-totalité du pouvoir.

Pour répondre à votre insinuation j'en propose une autre : en fait vous défendez les possédants⋅es en disant que minorité est synonyme de minoré. Bien sûr je ne crois pas vraiment que ce soit le cas.

Je dis que "minorité opprimée" est toujours employé à tort. Donc je le traduis en quelque sorte, mais pas par un synonyme justement.

Défendre les possédants je n'ai pas compris la logique. Pourquoi pas je ne suis pas sectaire, si ils n'exploitent personnes, ce sont des gens comme vous et moi. Entre défendre des personnes et défendre les intérêts outranciers de certains richards, la signification est variable...

Beaucoup de problème de mots dans la lutte féministe. Certains disent "égalité" sans ajouter des droits, comme si le but était l'équivalence absolue.


hors réponse à nuage.r : 

Le rapport de force est instauré par des hommes, et quand la femme réplique par les mêmes armes, on lui tombe dessus en l'accusant de vouloir éliminer les hommes. Pour moi c'est toujours la même chose à l'œuvre, des mâles dominants qui ne supportent pas les revendications des femmes. 

Les droits qu'on a obtenus, on s'aperçoit qu'on nous les reprend en douce, parfois avec la complicité de femmes qui soutiennent leur fils, leur époux. Dire que c'est les femmes contre les hommes, ce n'est pas la réalité. 


"Défendre les possédants je n'ai pas compris la logique. Pourquoi pas je ne suis pas sectaire, si ils n'exploitent personnes, ce sont des gens comme vous et moi."


Moi non plus, je n'ai rien (à priori) contre les possédants. 


Ce qui me chagrine, c'est, par exemple, celui qui possède une usine et a le "droit" de foutre dehors ceux qui y travaillent et ont fait sa richesse. 


Ou ceux qui sont tellement nombreux à posséder un journal qu'ils contrôlent quasiment la "liberté" de presse. 


Ou ceux qui ont tellement de fric qu'ils peuvent corrompre "nos" élus, servir de sponsors à la COP n°xxx (tu parles d'une blague!) et pérenniser ainsi la destruction d'une planète qu'ils espèrent pouvoir quitter (pfff... les cons) quand ils l'auront ravagée. 


Mais je suis bien d'accord avec votre conclusion, à un détail près: "S'il n'exploitaient personne, ce seraient des gens comme vous et moi.

Quand ils n'exploitent personne, ce sont des gens comme les autres.

Une petite nuance de + 🙂

Encore heureux qu'il existe des gens qui sont possédants et qui n'embêtent personne.

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Je me rend compte que j'avais mal compris vôtre message.

Toutes mes excuses.

En fait ma première remarque visait précisément la non équivalence entre être opprimé et faire partie d'une minorité.

"les féministes qui confondent la lutte pour l'égalité femmes-hommes avec la lutte contre les hommes, pour prendre le pouvoir à leur place ?"


Bizarrement, ce sont les mêmes qui nous rappellent (on l'a pas oublié) que les hommes violents et violeurs sont des exceptions et qui nous ramènent toujours à ces femmes qui voudraient dominer les hommes au lieu de chercher l'égalité. 


Même si quelques unes ont affiché cet objectif, c'était par provocation. Il y a d'ailleurs un petit film attribué à Alice Guy (attribué, car son nom a été effacé du générique de nombre de ses oeuvres) qui joue sur l'absurdité d'un monde où les femmes se vautrent dans des fauteuils, fument le cigare, et envoient, d'une tape sur les fesses, leur compagnon à la cuisine.

Mais comment alors qualifier les féministes qui confondent la lutte pour l'égalité femmes-hommes avec la lutte contre les hommes, pour prendre le pouvoir à leur place ?


On peut parler d'usurpation ou d'instrumentalisation du féminisme. Voire carrément de suprémacisme féminin.

Mais honnêtement, ça représente quoi au juste dans la réalité sociale et politique ? Comparé au masculinisme plus ou moins ouvertement assumé, je dirais peanuts !

Mais, je ne dis pas le contraire. Je n'ai jamais dit qu'elles étaient nombreuses. Je réagissais à propos de l'utilisation du terme "ultra féminisme" pour discréditer la lutte des femmes et je me demandais comment il fallait les désigner, celles dont on parle. Vous avez trouvé le bon mot : suprémaciste.
J'ai partagé depuis toujours, y compris dans la rue, les luttes féministes, pour le droit à l'avortement, à l'égalité salariale, pour l'accès égal aux postes de responsabilité, et j'en passe. Je n'ai jamais eu peur d'une certaine radicalité. Mais j'ai vraiment du mal avec les procès staliniens avec des procureurs (si je trouve que "procureuses ça sonne mal, qu'est-ce qu'elles vont me faire ?) qui considèrent que la femme est toujours victime, que sa parole est sacrée, et que l'homme mis en cause n'a, au nom de la lutte contre le patriarcat, que le droit de se taire.

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Je vous ai déjà demandé de me lâcher la grappe, comme je l'ai demandé au client de Zemmour qui sévit sur ce forum. L'administrateur d'ASI, au lieu de me censurer à tour de bras, ferait mieux de faire le ménage parmi les racistes ou les trolls adeptes du culte de l'oignon vénéré ou autres croyances ésotériques. On est sur un site sérieux ou non ? Je vais finir par contacter la Miviludes.

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Je suis bien d'accord. Mais je ne vois à l'heure actuelle aucune voix féminine dans le débat public français qui mériterait ce qualificatif de suprémaciste féminin.

En tout cas pas Rousseau !

Mais j'ai vraiment du mal avec les procès staliniens avec des procureurs (si je trouve que "procureuses ça sonne mal, qu'est-ce qu'elles vont me faire ?) qui considèrent que la femme est toujours victime, que sa parole est sacrée, et que l'homme mis en cause n'a, au nom de la lutte contre le patriarcat, que le droit de se taire.

La parole des femmes n'est pas sacrée, mais après n'avoir pas été écoutée si longtemps, qu'elle soit enfin prise en compte est essentiel. Et même encore maintenant, c'est tellement difficile de parler, d'avoir confiance en sa parole, voir cette émouvante interview d'H. Devinck (surtout à partir de 5').
Quand vous dites que cette parole est sacrée, que vous assimilez au moins certaines femmes à des procureuses (ou des procureurs si vous préférez), pour moi, c'est une autre manière de les discréditer.


Mais je me rends compte que je rentre dans la catégorie que vous dénoncez, car  j'ai tendance à penser qu'en effet, même si toutes les femmes ne sont pas des victimes de violences sexuelles (heureusement), elles sont toutes victimes de sexisme, ordinaire ou non (à l'école, dans la rue, au travail, dans la famille...), de manière fréquente ou non. Cela ne veut pas dire que l'on doit les/nous plaindre, mais qu'il faut que ce système change et ce n'est pas en évoquant des tendances extrémistes, qui existent peut-être/sans doute, comme dans tout mouvement, que vous aidez à ce que le système change.

"La parole des femmes n'est pas sacrée" 


Aucune féministe n'a jamais dit, en effet, que la parole des femmes était sacrée, ceux qui le prétendent caricaturent et ce n'est pas innocent. 


Ce qui a été dit, c'est qu'on devait passer du "à priori, un homme accusé par une femme est innocent (et le reste!) à l'à priori inverse: une femme qui accuse doit être prise au sérieux jusqu'à ce qu'on y voie plus clair. 


C'est délicat, puisque ça vient en contradiction d'un principe juridique très fort (on est innocent tant qu'on n'a pas été jugé coupable. Mais a-t-on jamais vu ce principe appliqué, avant enquête, à un cambrioleur?

Il me semble plutôt qu’il faudrait surtout qu’il faudrait enfin laisser tomber les a priori, assumer de ne pas savoir, s’attacher à respecter chaque parole sans prendre parti, refuser de porter un jugement a priori, en somme « instruire à charge et à décharge », non, ce n’est pas faire injure à la logique que d’accepter des hypothèses contradictoires, jusqu’à plus ample informé...

Oui, mais selon moi c'est ans un second temps qu'on y arrivera. La fille d'une amie a été violée dans un commissariat lors d'un stage (étudiante en droit). La réaction de ces messieurs a été de faire une enquête sur la jeune fille et sur sa famille.  


On part vraiment de trèèèèès loin.

Ce que vous dites n'est pas juste. Bien évidemment que la parole de la femme doit être prise au sérieux. Mais quand on désigne d'entrée de jeu un coupable et une victime on est, contrairement à ce que vous dites, dans le cas où la parole de la femme a été sacralisée. Votre comparaison avec une affaire de cambriolage ne tient que si le cambrioleur a été pris sur le fait. Mais peut-être que vous étiez dans la chambre à coucher des protagonistes des affaires qui défraient la chronique  et que vous connaissez tous les tenants et les aboutissants ?

"peut-être que vous étiez dans la chambre à coucher"


Vous touchez juste: la spécificité des abus sexuels, c'est que ça se fait très rarement en public.


Pire: qu'il arrive que ce soit, justement, de notoriété publique "tout le monde savait" et que, malgré ça, le doute profite toujours à l'agresseur. 


"que si le cambrioleur a été pris sur le fait" 


On pourrait demander son avis à Patrick Dils qui a fait 15 ans de tôle pour des meurtres qu'il n'avait pas commis. Il avait 16 ans quand il a "avoué".

quand on désigne d'entrée de jeu un coupable et une victime on est, contrairement à ce que vous dites, dans le cas où la parole de la femme a été sacralisée.


Vous devriez écouter Hélène Devynck, si vous ne l avez pas fait, il est bien expliqué que le tribunal médiatique est dans les deux sens. Vous parlez de "parole sacralisée", mais on en est vraiment bien loin ; malgré MeToo, parler reste une véritable épreuve et la victime qui a vécu un traumatisme doit être prête à en vivre un autre si elle réussit a parler.


Une parole de Macron est citée à la fin de l'itw : "Il faut accompagner la parole des femmes, mais nous ne voulons pas une société de l'inquisition", assimilant comme vous l'avez fait, parler, rendre compte de l'agression et se faire juge ou procureure.
Plusieurs femmes ont répondu à Macron dans cette tribune , en voici un extrait :

Nous avons dévoilé nos noms et nos visages. Certains nous soupçonnent de vouloir faire parler de nous, de nous régaler d’un statut victimaire, de contribuer à l’injustice par le biais d’un imaginaire tribunal médiatique ne respectant aucune règle, de bafouer la présomption d’innocence. On nous dit ce qu’on dit toujours aux femmes : on exagère et on cherche à nuire.       

En agitant la menace inquisitoriale, vous en rajoutez une couche, vous nous dites que nous sommes dangereuses. Une pièce de plus dans la machine à taire. Mettre nos misères en lumière risquerait d’enfoncer la France dans les ténèbres ? Nos récits ne devraient-ils pas faire avancer le droit plutôt que de le faire reculer jusqu’aux horreurs de l’Inquisition ?                                            

Nous ne voulons pas, non plus, d’une société où les victimes de la violence des dominants seraient tenues au silence et condamnées à l’opprobre, à l’infamie et à la caricature si elles transgressent cette règle. Nous ne sommes pas les bourreaux, monsieur le président de la République. Pourquoi faisons-nous si peur ?

"Cela ne veut pas dire que l'on doit les/nous plaindre, mais qu'il faut que ce système change "

Qu'il faille que le système change, je suis 100 % d'accord.


"et ce n'est pas en évoquant des tendances extrémistes, qui existent peut-être/sans doute, comme dans tout mouvement, que vous aidez à ce que le système change". 

C'est le sujet, ces tendances extrêmes, c'est pour ça que j'en parle. Je ne doute pas quelles soient très minoritaires mais dans le journalisme on ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure et on préfère évoquer le facteur qui mord le chien que l'inverse. Au passage, c'est pas moi qui ait choisi le sujet.

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