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À Libé, Coco contre les "peine-à-rire"

Est-ce Coco qui est de droite, ou "Libé" qui n'est plus de gauche ? s'interrogent les détracteurs de la dessinatrice Corinne Rey dite Coco, toujours à Charlie Hebdo mais qui a remplacé Willem dans les pages de Libération. À l'intérieur du journal, plusieurs journalistes expliquent que le débat sur ses dessins est "verrouillé" par la direction. Enquête.

Commentaires préférés des abonnés

C'est plus de l'ordre de l'intuition qu'autre chose puisque je ne connais pas Rey (dite Coco), mais il me semble qu'il y a une sorte de point aveugle, ou plutôt d'éléphant au milieu du salon dans la manière dont elle a vécu la tuerie de Charlie Hebdo(...)

« Peine-à-rire »… l’expression est amusante, car elle est révélatrice d’un état d’esprit. Le même que celui de ces bonshommes si sûrs de leur performance et qui vont trouver que la raison de l’inconfort de leur partenaire repose chez elles, et pas da(...)

Le point le plus important de l'article, c'est quand même l'encadré final:


"Anonymat total

      

Presque tous les journalistes ayant parlé à ASI nous ont demandé l'anonymat le plus complet."...


Non seulement le débat est verrouillé m(...)

Derniers commentaires

Comment expliquer à Coco que ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas ses dessins drôles qu'on est des peine-à-rire, encore une référence cul à ces peine-à-jouir qui ne jouissent pas essentiellement parce que l'autre ne parvient pas à les faire jouir. Ca marche aussi pour l'humour de Coco...

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Article intéressant sur le fond mais cette écriture inclusive est....illisible .

Voilà, sinon, une idée de dessin pour la mort de Charlie Watts :

un sobre "Je suis Charlie" aurait été parfait.

Intéressant sur l'ambiance à Libé.


Sinon, pour moi, liberté totale pour les dessinateurs de presse. Ou alors on arrête le dessin de presse comme le New York Times. A la rigueur, c'est moins hypocrite.


Après, un dessin ne peut pas plaire à tout le monde. Moi, le dessin sur Blanche neige me fait rire. Il peut aussi faire réfléchir aux limites des mouvements tel que me too.

Bien sûr, il y a des gens que cela ne fait pas rire, des gens que cela choque. Ce n'est pas anormal.

On ne peut pas mesurer l'humour d'un dessin.


Disons que, si un dessinateur de presse ne fait jamais rire personne et ne fait jamais réagir personne, peut-être qu'il faut qu'il change de métier.

C'est celle qui a filé le cocode? Traumatisée par "Charlie", on peut comprendre sa haine de l'islam (même si les agresseurs ne sont pas l'Islam;juste des gens qui s'en proclame lorsqu'ils sortent de leurs jeux vidéos où ils tuent des milliers de victimes à la minute; mais qu'une rédaction laisse faire c'est ça la honte! et en plus impose silence aux journalistes qui ne sont pas d'accord; Libé a toujours hurlé avec les loups; les loups du jour ont déballé sur la place publique la haine de l'autre; Libé suit la tendance; gare à ceux qui ne sont pas d'accord.. Euh Libé appartient à Drahi?

Les fachos reviennent. Mais désolé, George : Ils n'ont pas de chapeau melon, mais le melon de Coco.

Franchement je n'ai que mépris pour l'huissière, mais pour le coup, je ne peux que franchement la soutenir. Tout ce foin autour de quelques dessins n'aurait-il pas tendance à montrer que wokeuses et wokeurs ont le QI des frères Kouachi ? 

Coco vient du torchon d’extrême droite estampillé gauche des lumières qui nous a foutu dedans depuis 15 ans 

Libération est le cheval de trois du néolibéralisme. Tout ca se tient. 

Des dessins qui tapent sur les plus faibles édités dans des journaux lus par les plus forts. 

C'est bizarre, je n'interprète pas du tout les dessins de Coco comme de "droite" ou islamophobes ; un seul exemple : un batteur de 80 ans est mort et elle dessine un taliban qui tape sur des Afghanes réduites à l'état d'objets : pour moi, ça signifie : la mort de ce batteur à 80 ans est un non-évènement par rapport à ce qui se passe dans le monde : en Afghanistan, des femmes sont réduites à l'état d'objets sur lesquels peut s'exercer une violence gratuite. J'ai juste l'impression que beaucoup n'arrivent plus à juger des caricatures autrement qu'au premier degré... Mais peut-être me trompé-je...

Et voilà, les jeunes journalistes puritains gavés de certitude, s'érigeant en défenseur des opprimés au rang desquels "l'Islam"... en incluant les talibans. Et Pauline Bock bien trop contente de remettre une pièce dans la machine après la sortie de Schneiderman.
Une fois de plus, je suis conforté dans mon choix de désabonnement.

J'adore Coco et ses dessins, c'est du rentre-dedans et ça fait du bien dans cette société aseptisée. Elle aurait été copine avec Desproges et Coluche. Marre de la bien-pensance et du "woke" antiproductif et stérile  dont le manque absolu de  d'humour est désolant. Bravo Coco, continue surtout, ne te laisse pas abattre par ces pisse-froid.

L'analyse De Pauline Beck ne me convainc pas du tout. Les dessins de Coco me font toujours rire, mais ils ne ne déterminent jamais chez moi un changement de mes convictions les plus ancrées.


Je ne rate jamais  28 minutes sur Arte les vendredis où elle illustre les sujets d'actualité. Et je ris de bon coeur. Ne me demandez pas le lendemain quels étaient les messages distillés par chacun de ses dessins. 


Tout ce que je défends, tout ce pour quoi je me suis engagé dans la vie associative et politique pendant cinquante ans l'a été à partir de ce que je crois être les valeurs de la gauche.


Mais peut-être, aux yeux des journalistes anonymes de Libération 

(un petit sourire, si vous le permettez : Quel titre formidable, de gauche, à mes yeux, plus que Libé, qui me semble amputé d'une moitié de son essence (sourire !) ne suis-je pas de gauche, mais de droite comme Coco. 


C'est mon premier commentaire : c'est dire que je ne suis pas d'accord du tout avec ce qui est induit par l'article de Pauline Beck.


Cordialement


Lucien Jacoby

Ca part d'un bon sentiment l'écriture inclusive, exemple tiré de l'article : "ne pas être entendu‧e‧s. Tou‧te‧s parlent ". 


Mais dès qu'on passe à l'oral cela ne tient plus, car soit on ne la respecte pas et on saisit le propos, soit on la respecte et cela devient incompréhensible...


Ca me fait saigner, les yeux à l'écrit, les tympans à l'oral........

Merci pour ce papier.

Les réactions sur Twitter des islamophobes sont  très violentes. Ils n’ont probablement même pas pris la peine de lire l’article en plus.

Tout mon soutien à vous Pauline. Vous faites du super boulot. 

La dictature de politiquement correct.

On attribue à Voltaire cette phrase :

"Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire".

Cela ne devrait s'appliquer qu'à EZ et con sorts ?


Est-ce Coco qui est de droite, ou "Libé" qui n'est plus de gauche ? La réponse est dans la question: oui et oui.

Pour moi, il n'y même pas de débat, sinon on ne poserai pas la question...

Personne ne se demande si Zemmour est de droite.


On notera encore que son attaque contre les wokes, les bien-pensants en opposition avec sa liberté, c'était déjà (et c'est toujours) la posture défendue par Zemmour pendant des années sur le service public.

Or, personne ne se demande si Zemmour est de droite.

À voir les dessins, je me dis que ce qui me "gêne" surtout, c'est qu'ils sont pas très drôles. Quelqu'un a cité Marsault plus bas, un caricaturiste pour le coup officiellement d'extrême droite, mais même si ses positionnements sont absolument clairs sur ses dessins, les quelques uns que j'ai vus passer de lui (j'ai peut-être raté pire ?) étaient plutôt drôles. Au sens "bien touché !". Tu les lis comme tu reconnaîtrais que l'ennemi t'as envoyé une vanne bien vue, quand bien il en suinte quelque chose de déplaisant. De même, dans une moindre mesure (parce que là ça se limitait à peu de dessins), pour Xavier Gorce.


Le souci avec les dessins de Coco postés dans l'article (mais il y a peut-être mieux ?), c'est surtout que comme c'est pas drôle (defois on pige même pas où est la vanne), comme ils ont l'air de n'exister que pour démontrer laborieusement une sorte de propos confus, il ne reste que le "message" qui effectivement la plupart du temps semble assez pataud, trahissant une réflexion politique limitée.

À la limite celui qui marche pour moi c'est celui de l'insémination, car il a un côté tellement absurde et outrageusement vulgaire que ça lui donne une autre dimension que le simple propos qu'il veut servir.


Reste que je suis toujours aussi dubitatif face à "l'anti-cléricalisme" névrosé d'une gauche bon teint qui passe en moque panique totale et mode automatique dès qu'on tape sur l'Islam. Quant aux témoignages anonymes... Ou une terreur façon Staline règne effectivement à Libé (et elle mériterait alors un article en soi), où ça devient un peu ridicule.


Pour MOI, le gros problème de Coco, c'est qu'elle n'est pas drôle !!!!

Je peux me tordre de rire (en me cachant!!) à des trucs complètement politiquement incorrects, mais ses dessins, il n'y a rien à faire, même pas un sourire!

Belle écriture inclusive !


Je crois que je fais partie de ces peine-à-rire car aucun de ses dessins ne me fait rire, encore moins réfléchir. Je trouve ça juste dommage qu'elle se sente obligée d'insulter les gens qui ne répondent pas à son humour, en utilisant une expression avec une allusion sexuelle (peine-à-jouir) en plus.


Je préfère les dessins plus subtiles et avec moins de méchanceté gratuite. Charlie Hebdo ça n'a jamais été mon style de toutes façons, et j'aimerais qu'on respecte mon droit à ne pas rire sans me voir insulté.

je pensais être seul à insupporter ces dessins ! mais de quelqu' un qui vient de charlie hebdo et de marianne ( un attelage jamais trop souligné ) qu' attendre de plus ? l' ennemi c' est bien sûr l' islamo-gauchisme, pourtant fort loin du libé actuel

Bonjour et merci pour cette enquête, c'est intéressant et enrichissant d'avoir des indications sur la manière dont Libération discute (ou pas) en interne de ces questions. 

Pour le reste, les liens de la première partie de votre enquête renvoient presque exclusivement à des "reactions sur twitter". Twitter est ce lieu étrange, où deux groupes sont hypertrophiés, je pense : les journalistes qui pensent y trouver (confortablement) une fenêtre sur le réel, et les militants hyper-polarisés qui font des danses du ventre pour attirer l'attention des journalistes. Autrement dit, c'est un bocal, shooté à l'hystérie du Spectacle.  

Ne pensez vous pas que faire un tel article presque seulement sur cette base ne pose pas question ? Qui sont ces twittos que vous citez ? Quels sont leurs engagements ? d'où parlent-ils ? ou est curseur de leur bonne/mauvaise foi ? dans quelle mesure ne surjouent-ils pas leur indignation ? Et que représentent-ils, à la fin ? 


Je ne prétends pas que la question que vous soulevez initialement est infondée, ni ne méprise ceux qui s'en saisissent, je peux même partager en partie leur perplexité parfois, mais à ne pas (plus ?) questionner l'effet de caisse de résonance, et d'amplification artificielle qu'est twitter (où à le reléguer en vague concession en milieu d'article) il me semble qu'on crée autant de problème qu'on en résout. 

Ce genre de discussion assez pénible s'inscrit bien dans un registre moralisateur ambiant de "cancel culture" et de "wokisme". On en a vu une très belle illustration avec le récent scandale autour de Tipeee, qu'il conviendrait de boycotter puisque leurs fondateurs ont la faiblesse de ne pas vouloir censurer ceux qui ne pensent pas bien mais qui n'ont pas été condamnés. Au nom de quoi? Au nom de la morale de ceux à qui ça ne plaît pas, voyons!


Décidément ça ne sent pas bon dans la tête de ces "gens de gauche" qui haïssent la liberté. Les petits moralisateurs réaliseront-ils qu'ils sont les plus sûrs alliés de Zemmour et consorts? Pas sûr. En effet le détail de ce que l'on pense "bien" ou "mal" importe peu; ce qui importe c'est la manière dont on le pense. Réfléchissez-y... Le problème n'est pas de vouloir faire disaparaître les arabes, ou de vouloir faire disparaître les fachos; c'est de vouloir faire disparaître les autres.


Ça devient vraiment irrespirable tout  ça. Vive Coco. Je suis Charlie.



"A libé un dessinateur peut être réac s'il est de gauche "!!!!  On peut donc être raciste, homophobe, et de gauche !!!!

Les journalistes ont demandé l'anonymat le plus strict... liberté d'expression totale à libé !!! Je croyais qu'il "était Charlie"

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Perso je trouve le choix de Coco dans Libé fabuleux pour relancer la presse française via une double viralité maximum sur les réseaux (voir viralité de la colère, etc...), et donc une source inépuisable d'articles commentant des commentaires.


Arriver à ce qu'un dessin de Libé soit retweeté de fans d'Enthoven à ceux de Rhokaya Diallo, ça rappelle à tout un public trop online que ce journal papier existe encore. Puis surtout après ils s'écharpent, et c'est là que les rédacs chefs peuvent dire... "coco prend des notes on a sujet".


Et ainsi donc commenter ces polémiques entre twittos et autres courageux anonymes* profite aussi aux titres genre ASI pour leurs maroniers Pas-Charlie, et je n'en doute pas à Marianne, le Figaro et Valeurs aussi, pour leurs marroniers à eux anti islamo-gauchistes, puis après les lecteurs de tous peuvent aller se polémiquer sur twitter et ça donne à écrire encore plus d'articles commentant des commentaires. 


Enfin donc, que du bénef pour tout le monde, le mouvement perpétuel de la presse twitterisée. J'en commencerais à douter que Coco, son oeuvre (voire aussi ses fans,  ses détracteurs, et ses commentateurs de commentaires même) existent, tant on dirait qu'ils sont tous le produit d'un algorithme parfait, d'une IA dédiée à l'infini remplissage, qui après avoir calculé les lignes de faille entrainant un engagement maximum du public capable de s'écharper pour des crobards, génère les associations d'apparence aléatoire de trucs sans grand rapport qui caractérisent l'oeuvre de cette dessinatrice virtuelle pour susciter le plus de réactions à commenter possibles.


* choix fabuleux aussi cet anonymat des détracteurs, au passage, couplé avec l'hilarant usage du terme "enquête" pour un amas de citations de présumés collègues en mode langue de pute, le tout ajoutant une originale ambiance de grand complot mystérieux à l'article ; Pauline Bloch est passée par le NYT, ça se sent : ça m'a évoqué les grands moments des récits "héroïques" de la période "résistance" de la presse "progressiste" américaine, l'interminable défilé d'anonymisés de son administration allant y témoigner que comme tout le monde ils trouvaient Trump crétin "aux périls de leurs carrières" - bon le sujet ici apparait un peu moins sérieux pour ce type de traitement emphatique, mais comme on dit dans l'industrie du putaclic, il fallait oser (au passage quelqu'un a interrogé DS sur ce que ça lui fait de publier des chroniques dans ce journal où il semble régner une telle ambiance de terreur ?)

Mais voyons, les charlistes sont les plus intransigeants défenseurs de la liberté d'expression. 

Il se trouve juste que ceux avec lesquels ils ne sont pas d'accord sont tous des terroristes ou des collabos. C'est come ça, ils n'y peuvent rien, les pauvres.

Ah , le "rond de serviette chez Quinquin (28 minutes d'ennui)"  , un effet délétère possible ! Jusqu'ici aucun de ses dessins ne m'a fait (au moins) sourire !


Cabu, lui , était drôle : son ironie  était mordante,  mais toujours  talentueuse ...


Pauvre Coco !


Cabu , c' était Desproges ; Coco, c'est Bigard , hélas...

Et pas de statistiques ?


Je me souviens juste apres les attentats de Charlie, on avait accusait le journal d'avoir une obsession envers les musulmans alors que le nombre de couvertures les representant etait de moins de 1.5 %


Je suis agnostique sur Coco mais je ne compte pas  du tout sur les obsessions de militants bien connus sur twitter pour me faire une idée sur ses dessins.

Beaucoup de dessins pas drôle. ça a sa place dans un fanzine mais pour un quotidien national, mouef, ça vole pas haut... Le problème de ces médiocres humoristes, c'est que dès qu'on les critique, c'est qu'on est coincé. Alors que non, coco n'est juste pas drôle la plupart du temps. C'est choquer pour choquer. Et sa réaction me fait penser à celle d'un Dieudonné ou d'un Bigard. Le toujours plus dans l'humour bas de gamme au nom de la liberté d'expression. Alors oui, "vive la liberté d'expression", et je dis Coco est médiocre et devrait virer de Liberation pour incompétence à faire des dessins avec une analyse politique à minima. Parce que à ce rythme là, dans un an, les dessins ça sera un musulman qui pète et qui dit lolilol en guise de "dessin engagé".

C'est marrant , j'étais pas Charlie je suis en train de le devenir , il y a donc des sujets dont on ne peut pas rire ?Est ce vraiment nécessaire qu'une lesbienne se fasse inséminer pour faire un petit facho , drôle je sais pas , cynique , ironique , et surtout si la société est aussi brune que ça , fort probable ...

C'est plus de l'ordre de l'intuition qu'autre chose puisque je ne connais pas Rey (dite Coco), mais il me semble qu'il y a une sorte de point aveugle, ou plutôt d'éléphant au milieu du salon dans la manière dont elle a vécu la tuerie de Charlie Hebdo qui la pousse à en faire des tonnes, et si possible encore un peu plus.

C'est elle qui a donné le code de la porte blindée de la rédaction, ouvrant ainsi la voie aux assassins. Pour qu'on ne se méprenne pas sur mon propos, je ne la juge absolument pas : je ne sais pas du tout ce que j'aurais fait à sa place, et le plus probable est que j'aurais fait comme elle.

N'empêche que, du strict point de vue des faits, c'est elle qui a ouvert la porte aux tueurs. Je suppose (encore une fois, ce n'est rien de plus qu'une supposition) qu'elle porte cela comme un accablement et, si c'est le cas, je la comprends.

Il me semble que c'est peut-être la raison pour laquelle elle est d'autant plus "grande gueule", pourquoi elle manifeste aussi bruyamment sa détestation de l'islamisme qu'elle a vite fait de confondre avec tout musulman un peu rigoriste, et pourquoi elle se réjouit d'agacer celles et ceux qu'elle identifie à la gauche-qui-n'est-pas-Charlie (j'en suis) et qu'elle a rebaptisés les woke dans la foulée de la droite la plus niaise.

Entendons-nous bien : ça ne rend pas ses dessins plus intelligents (au moins de mon point de vue) ; ça m'aide seulement à essayer de comprendre ce qui peut se passer dans sa tête. Comme en plus son statut de victime qui n'en est pas une la rend pour ainsi dire intouchable, elle peut se permettre de cracher à la figure de qui elle veut, elle sait qu'elle ne court aucun risque professionnel, ce dont semblent témoigner les réactions recueillies aussi bien auprès des journalistes que de la direction de Libération.

C' est exactement ce que je voulais dire; d'un coté le statu de victime intouchable, ( et difficilement critiquable par ses collègues  ) de l'autre un sentiment de culpabilité exacerbé qui, pour l'avoir vécu de très prés, "justifie" ça haine de l'islam intégriste ( et par raccourci tendance à se moquer plus de l'islam que d'une autre religion )  

oui, on comprend tous, mais la laisser s'exprimer (et donc s'enfermer dans les errance de sa phase de déni, de son deuil de son sur-moi, de son acte et de ses collègues) n'aide ni la France ni sa situation. 


Elle a besoin de repos, de retrait, d'introspection, pas d'être au milieu des attentions (lire les nombreux travaux dont le très bon "Faire son deuil" de Fauré ou encore "Quand la mort sépare un jeune couple: Le veuvage précoce" de Corine Goldberger qui explique très bien les spécificités culpabilisantes et la haine  qui survient d'un deuil soudain, alors que ceux qu'on perd n'avait aucune raison de disparaitre (pas vieux, pas malades), et alors qu'on était insouciant de tout vrai deuil auparavant - donc jeune). 


Ces deux bouquins expliquent très bien que la tentation pathologique de la première phase (celle du déni) est de tomber dans l'ultra-activité pour fuir ses fantômes (très belle chanson de Tove Lo Habits sur ce même thème qui s'enfonce dans la fête et le sexe pour oublier son conjoint mort) et dans la haine d'un bouc-émissaire. Son cas est tellement typique que c'est incroyable qu'un de ses proches ne l'accompagne pas (le très bon forum monté par Corinne Goldberger et une universitaire, désormais fermé et pourtant d'utilité publique, regorgeait de témoignages de gens ayant vécu ce passage et qui avaient réussi à tourner la page)... en ce sens, Libé est presque en non-assistance à personne en danger, car lorsqu'elle atteindra le pied du mur (le fond de l'impasse du déni), la proba de suicide est forte... Je suis passée par là également mais accompagnée et entourée.

j'imagine qu'en 6 ans elle a fait ce travail .... j'espère en tout cas !

mais il lui reste peut-être des traces indélébiles 

on n'est pas dans sa tête


Moi, ses dessins, c'est pas mon truc, mais comme pour Gorce, je lui laisse le droit de les faire

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C'est pas vraiment la question. Le problème principal pour moi c'est qu'elle véhicule beaucoup d'idées de droite. C'est pas illégal en effet, mais la question est: est-ce qu'un éditorialiste de droite a sa place dans Libé? C'est pour ça que beaucoup de personnes râlent, ils ne souhaitent pas forcément que Libé s'aligne sur Marianne.

Mais Libé est un journal de droite

Tiens, avez-vous lu Charlie avant la tuerie puis après la tuerie ? Y'a clairement eu un méchant glissement et perso je pouvais plus le lire alors que je trouve que ça re-devenait bien sous Charb. On peut pas leur en vouloir : c'est absolument humain... Mais c'est triste, le Charlie post-attentat à mon avis aura fait plus de mal que de bien.

Il y a très longtemps que je ne lis plus Charlie Hebdo, depuis Val en fait (et encore, ça ne m'arrivait qu'épisodiquement). Je ne peux donc pas comparer le journal de Charb avec ce qu'il est devenu après la tuerie. Il y a tout de même eu certains dessins (de Riss notamment) ou certains éditos dont j'avais eu connaissance et qui faisaient que, bien avant les assassinats, je ne me sentais pas franchement Charlie (et pas plus après).

Cela dit, comme vous le soulignez vous-même, pour ce qui concerne ce que Carlie est devenu après janvier 2015, c'est une réaction très humaine et très compréhensible : ça ne veut pas dire que je l'apprécie, mais je n'irais pas non plus leur jeter la pierre.

Le point le plus important de l'article, c'est quand même l'encadré final:


"Anonymat total

      

Presque tous les journalistes ayant parlé à ASI nous ont demandé l'anonymat le plus complet."...


Non seulement le débat est verrouillé mais il terrorise.


"Le débat est verrouillé." Autrement dit, se manifeste en acte ce qui est depuis longtemps un fantasme des identitaires d'extrême droite, à savoir qu'on ne peut plus rien dire. C'est symptomatique de l'après-Charlie où la caricature (de préférence moyennement voire pas drôle du tout) est devenue un objet de culte sacralisé auquel on n'a plus le droit de toucher sous peine d'excommunication. Si vous ne riez pas ou que vous osez dire qu'un dessin vous met mal à l'aise, c'est que vous êtes complice de tout ce qu'il y a de plus abject dans l'espèce humaine. C'est une étrange conception de la liberté d'expression...

Je ne lis pas Libé ni ne suis sur twitter donc je ne connaît pas Coco ni ne cautionne ou réprouve la ligne éditoriale de Libé. Par contre, la première fois que j'ai vu passé le dessin de Blanche-Neige, dont DS avait d'ailleurs parlé dans on matinaute, je me suis dit "tiens, Marsault refait parlé de lui". Même trait de dessin, même noircissage et malheureusement même humour.

Sauf qu'au moins Marsault se revendique d'extrême-droite. Je n'irais pas jusqu'à dire que Coco est d'extrême-droite, par contre, où se situe-t-elle ? 

La gauche, mais où ça ?

« Etre libre, c’est ma seule boussole ». C’est mignon, l’âge lyrique sans doute. Sa boussole louche depuis longtemps vers le printemps républicain. Une vallsiste ordinaire - les gros sabots donc. « Un journal dont il ne faut jamais oublier qu'il répond au doux nom de Libération et que l'interdit et l'annulation, jamais cela ne doit être lui". » Hi ! Hi ! vaillant Le Vaillant !  PS : Merci pour l'article. L'ambiance a l'air sympa chez Libé.

C'est qui, Coco de Libération ?


J'ai lu les n° 1 et  2 de Libération, à sa création il y a presque cinquante ans, ça m'a suffit.


Pour moi, Coco c'est la dame qui faisait les transitions sur France Culture jusqu'à l'arrivée de Sandrine Treiner aux commandes.

Elle est partie sur France Musique (dans les bagages de Marc Voinchet ?) et moi aussi.


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

« Peine-à-rire »… l’expression est amusante, car elle est révélatrice d’un état d’esprit. Le même que celui de ces bonshommes si sûrs de leur performance et qui vont trouver que la raison de l’inconfort de leur partenaire repose chez elles, et pas dans leurs parfois si piètres exploits.

Ah bon j'apprends que Libération est un journal de gauche. On me l'aurait caché ? Que la direction de Libération soutienne Coco, rien d'étonnant. 

Reste t-il un journal papier qui ne soit pas de droite ?

le dessin sur la candidature de Sandrine rousseau était aussi dégueulasse (Sandrine Rousseau réduite à une "pleurnicheuse"...)

Encore quelques années, et elle sera drôle .... ( oeut-être ? )

Luc Le Vaillant fidèle à lui même

Je croyais qu’on avait déjà tranché le débat ici lors de l’affaire de la caricature de Mahomet :


* si le dessin est moche

et :

* si le dessin n’est pas drôle


=> on vire, on oublie, on en débat pas (effet Streisand, non merci).


Pouvez-vous donc supprimer cette chronique ?


Merci.

Je sais que c'est con de mettre ça sur la tapis, ça fait réflexe... Mais je trouve que c'est un bon indicateur : Mélenchon est de LOIN le plus laid dans les caricatures de Coco. (oui je suis abo à Libé WE, je me suis dit, ça peut être bien de sortir de sa zone de confort et ils sortent des bons trucs)

Rien de très neuf dans ce débat, Coco et gauche, c'est comme Libé et féminisme : une antithèse.

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