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Commentaires

On vous attend sur Hors-Série

J'ai dit d'accord. Judith Bernard a un jour surgi dans mon bureau

Derniers commentaires

pas forcement convaincu au départ, j'ai trouvé l'entretient assez intéressant. Merci!
100 %, ça y est ! HORS-SÉRIE EXISTERA !
Encore dix jours pour faire exploser le compteur, et nous donner les moyens de faire de la belle et bonne émission comme on aime !
Impossible de m'incscrire sur le site Ulule.
Que dois-je faire?
Canelle
Danielle LEGA
Hébé. Si vous aviez besoin d'un plaidoyer contre le forum, il vous est servi sur un plateau ! :-/

Vous faites en contrepartie un plaidoyer pour Facebook, et j'ai une question toute fraîche, toute naïve, et sans aucun ingrédient pervers dedans :

C'est quoi la différence ? Je refuse aussi de m'inscrire à ce truc (je connais des témoignages sidérants), donc je le connais peu, qu'est-ce qui vous fait dire que le boulot et l'investissement émotif personnel serait moindre avec ce mode de communication ?
Après les attaques contre Judith, les leçons de maintien de Djac Baweur (qui nous revient plus puant que jamais, ou alors je rêve ?). Manque plus que nos amis dieudonnistes et on aura fait les tours de toutes les raisons de détester les forums. Que je regretterai pourtant (d'autant plus que je partage l'aversion de Sleepless pour FB).
Cela dit, s'il faut se passer de forum pour préserver la santé mentale de Judith, eh bien soit. (Mais Judith, frinnnchement, faudrait pas s'en faire pour si peu, on est quand même nombreux à vous apprécier, et à le manifester régulièrement; ça devrait compenser, non ?).
Encouragement à Judith et ses pinecos, super initiative. Mais il faudra un forum, malgré les lourdauds et les briseurs d'ambiance mesquins. (Les extraits laissent espérer le meilleur, Wilms, Guiraudie et craindre le pire, Chevallier, et donnent déjà envie de poster à tout va, ce serait un drame si la possibilité ne nous en était pas laissée).
J'aime bien ce concept de parodie d'émissions culturelles ou de fausses interviews : voir la tronche décontenancées des invités par les tunnels interminables de la fausse animatrice égocentrée et souvent assez drôle mais je me demande si le format est adapté. Disons que c'est un peu longuet ( surtout vers la fin ). Raphael Mezrahi faisait ça très bien mais ça ne durait que quelques minutes.
Il faudrait mettre les making of quand les invités s'aperçoivent qu'ils ont été mystifiés.
La meilleure nouvelle de l' année : il faudra donc aller ailleurs pour écouter Judith s' écouter parler et dérouler ses longs monologues pompeux qui commençaient à me les briser sérieusement menu.
J' en avait marre, en effet .
Marre de ses grands airs de prof-qui-est-bien-plus-qu'une-prof-puisque-la-meilleure-des-profs-et-aussi-bien-autre-chose-encore (...).
Marre de devoir subir ses phrases alambiquées... mais qui au final ne voulaient pas dire grand chose.

J' ai fait Khâgne et HypoKhâgne : Judith, c' était trop de rappels scolaires de ces deux années là.
Il manquait un souffle, une individualité débarrassée de ses oripeaux de profs.
Il aurait fallu abandonner ce métier qui continue visiblement à la faire vivre : mais de ce danger là elle n' en veut pas !
Libre, émancipée de sa caricature, après deux ou trois ans elle aurait pu enfin parler de ses propres ailes... mais Judith veut la sécurité des factures payées...
Pour devenir ce qu' elle croit être, il aurait fallu se mettre en danger : mais de ça elle ne veut visiblement pas, Judith.
Dommage, car ses tics de langage et son ton professoral - qui gâchent tout - ne lui permettront JAMAIS d' avancer.
Quelque soit l' endroit où elle se trouve.
La télé ou les classes de cours : il faut choisir !!
Salut les copains (sic)


Pas de forum sur Hors-série, a priori je suis déçue.

Et puis je me lance dans la lecture de celui-ci, et franchement, je change d'avis.


Reste une question : Y en aura aussi des abonnements pour amis fauchés, sur Hors-série ? Si vous avez les moyens, ce serait bien.


;-)
Yeah ! Des patchworks apéritifs ! Une bonne façon de donner envie du projet de Judith et de sa nouvelle troupe.
En fait, les pilotes ne peuvent pas être livrés avant la clôture de la collecte ; car si la collecte n'atteint pas l'objectif, les souscripteurs sont remboursés - et donc les pilotes auraient été livrés gratuitement aux petits souscripteurs.
Donc, les dons à 5€ ouvrent droit à recevoir les liens vers les pilotes à la fin de la collecte si elle aboutit (le "tout de suite" signifiant que la date de fin de collecte précède la date de lancement du site, plus long à construire).
Salut Judith,

Re-question : les pilotes seront-ils dispos à la date de clôture, ou dès la participation enregistrée ?
Le rêve impossible d' une jonction des médias et de la culture est assez bien incarné par Judith et ses complices. Cette impossibilité me paraît être la seule solution. Comment s'abonner ?

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[quote=Daniel Schneidermann]J'ai dit d'accord. Judith Bernard a un jour surgi dans mon bureau, dont elle venait de défoncer la porte à coups de hache, et s'est adressée à moi en ces termes : "capitaine (même hache en main, elle m'appelle capitaine), on aimerait faire un site rien qu'à nous, dans le site. Sans critique de medias." J'ai froncé les sourcils. Mais j'ai jeté un oeil à son arme par destination, et je n'ai rien dit. "Enfin, disons sans trop de critique de media. Sans lien évident à l'actu. Avec de longs entretiens, fouillés, sur tous les aspects de la vie culturelle. Avec des gens qu'on n'entend jamais ailleurs. Bref, le site qu'on a envie de faire". Que pouvais-je répondre ? J'ai dit d'accord.

S'agissant d'arrêt sur images, il faut toujours en revenir à la question qui présida au "débat" Bourdieu-Schneidermann et procéder à sa "généralisation": peut-on critiquer la télévision à la télévision? devenant: peut-on critiquer l'ordre des médias dans un média? L'expérience de l'émission de Schneidermann sur la 5, puis celle d'@si démontre, en conformité avec les deux sens du verbe pouvoir en français (avoir la capacité: anglais can et avoir la permission: anglais may) que, de fait, on le peut mais que cela n'est pas véritablement permis: tout au plus - occasionnellement et modérément - toléré. Ce qui correspondrait à la concession prêtée à Judith Bernard: "Enfin, disons sans trop de critique de media".

Point trop en effet n'en faudrait. Le modèle doit être celui de "l'opposition de sa majesté": aussi respectueuse qu'elle: aussi liberticide autrement dit. Car tel est le permis et l'interdit auxquels les gens de médias sont assujettis. D'où l'exclusion de Bourdieu hors de ceux-ci; et les déplacements ou sursis accordés à Schneidermann en ceux-ci. La limite est intellectuellement bien définie: la "radicalité" étant réservée à la recherche dont le grand nombre est naturellement écarté étant donnée sa difficulté supposée. La récupération de certaines de ses avancées n'en est pas pour autant empêchée, une fois le temps de la décontamination passé et celui de la vulgarisation arrivé.

Ce temps-là est-il venu pour @si désormais? Ou, plutôt, est-il, pour le site, encore temps pour cela? Telle est en son actualité la question aussi dramatiquement que pudiquement présentée par Daniel Schneidermann: "Je ne sais pas si @si a la capacité de -attention, grand mot- me survivre, mais on va tout faire pour. Pour qu'il puisse continuer à remplir sa fonction critique, à proposer en toute indépendance articles dérangeants et émissions énervantes sur les représentations au sens large, quand je déciderai de partir planter mes choux dans d'autres riantes contrées." Parler de survie, n'est-ce pas déjà avoir pour l'essentiel reconnu ce que Bourdieu a paradigmatiquement illustré: qu'il n'est pour gens de médias qu'une seule alternative: se soumettre ou disparaître? Disparaître, soit être "volatilisé" comme Orwell nous l'a enseigné. Artistiquement, non médiatiquement.
J'espères que Maja réinterviouvera Etienne Chouard, ça serait l'occasion de lui demander ce qu'il trouve de si intéressant chez égalité et réconciliation... :-/
Qu'est-ce que vous y gagnez, vous les @sinautes ? Beaucoup plus d'émissions : libérées de la tutelle éditoriale d'@si, on a le champ plus large, pour interviewer qui on veut, comme on veut. Je suis la directrice de publication, on est vraiment autonomes, on affirme un positionnement sur la critique artistique et intellectuelle bien clair.

En tant que consommateur des contenus du site d'@si, je trouve très juste le reproche que fait Judith sur la marotte de Daniel (et des @sinautes?) de toujours vouloir coller à l'actu (déformation professionnelle oblige). Cette envie de se dégager du flux (de "faire un pas de côté" selon l'expression houellebecquienne dans Approches du désarroi) est vitale pour essayer de conserver une vie intérieure.

Ce qui me rend sceptique quand à l'intérêt de votre démarche, Judith, c'est la transformation progressive de vos articles en tracts militants. Je constate sans surprise que Maja, qui semble avoir pris le virage du militantisme bien avant vous, vous accompagne dans cette entreprise. C'est également sans surprise que j'ai lu - en toussotant - la phrase "Avec des gens qu'on n'entend jamais ailleurs" (syndrome Taddéi?!). Je me souviens qu'il y avait eu un probable désaccord entre Daniel et Maja quant à l'opportunité d'interviewer votre ami Etienne Chouard (celui-ci s'était manifesté par la mention "Attention, Etienne Chouard ne trouve rien à redire aux propos conspirationnistes de Thierry Meyssan" sous la fenêtre de visualisation de l'émission).

Votre cursus et votre talent font de vous une excellente lectrice et une bonne intervieweuse, toutefois la volonté de laisser prendre en otage la "culture" par votre engagement politique a été un poison pour l'émission d@ns le texte.
De la même façon, l'ingénuité de façade de Maja derrière laquelle se cache un parti-pris assez péremptoire a transformé une émission d'information en une sorte de tribunal médiatique (si je me souviens bien, après avoir fait passer Alain Duhamel pour un fossile (quel talent!), Maja s'était pris les pieds dans le tapis en sortant de sa réserve face à Caroline Fourest (étiquetée méchante) là où elle n'avait rien rétorqué quand Etienne Chouard (étiqueté gentil) exposait sa meyssanophilie et son complotisme tranquille.

Pour conclure, même si Daniel a fait certains choix que je trouve - avec vous - discutables, il a eu le mérite de garder pour boussole le degré de compétence de ses invités (suite à une formation intellectuelle rigoureuse). J'ai bien peur qu'avant même de débuter votre site, votre boussole soit déréglée (sympa / pas sympa) et que le militantisme prenne le pas sur l'art...

"C'est là le triomphe de l'artiste sur les militants politiques, il ne cherche pas à persuader ni à faire le bonheur des gens, parfois même contre eux ; il laisse à chaque individu le plaisir de se découvrir et découvrir en même temps que lui ces choses merveilleuses et extraordinaires qui doivent exister quelque part dans l'univers..."
Emmanuel Dongala
Je vais y participer... Dommage que la sortie en boite n'est pas dans mon budget :)

La prochaine étape c'est la chaîne : "un monde de geek" avec comme émission "C'est pas qu'un jeu" et "14h42" ?

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[quote=Daniel Schneidermann]Je ne sais pas si @si a la capacité de -attention, grand mot- me survivre

Je crois que c'est là un des grands chantiers que les hommes et les femmes du 21e siècle vont avoir à relever si l'on veut collectivement sortir des impasses où s'embourbe la société.

L'essentiel des activités humaines est encore régi par ce principe de base qui veut qu'un individu (le chef, le capitaine, le leader...) soit l'échelle pertinente pour catalyser l'innovation, les dynamiques, l'audace créatrice etc...

Ce modèle que l'on retrouve dupliqué partout : en politique, dans l'entreprise, dans monde de l'art, dans celui des idées...

Les problèmes commencent dès lors qu'en vertu de cette prime au "chef" on en déduit une organisation pyramidale de la société qui fige les rapports et reproduit de la domination.

Et si encore cette domination était le prix à payer pour une efficacité sans pareille, mais ce n'est même pas le cas. Combien de chefs d'entreprise ou d'hommes politiques font chaque jour la démonstration qu'ils sont cent fois moins capables de remplir leur mission que l'ensemble de leurs employés ou électeurs réunis ? Il n'est pourtant pas si compliqué de comprendre qu'on réfléchit mieux à 40 millions d'électeurs qu'à 10 dans un bureau de l'Elysée. Ces forums en sont bien souvent la preuve du reste.

Donc oui, M. Schneidermann je comprends que ce soit là un de vos soucis, car, de fait, la structure de votre entreprise et la dynamique générale du site dépendent beaucoup de votre seule personne. Je dis cela sans animosité ou ironie, je ne dis pas que tout cela est facile, ni que j'ai des solutions toutes faites. Mais c'est souvent parce que l'on ne se pose pas le problème que l'on n'y trouve pas de solution.

En l'espèce, votre souci est-il de trouver un "digne successeur" ou bien de repenser les institutions mêmes d'@si pour que l'entreprise soit structurellement en mesure de ne pas dépendre d'un seul individu.

C'est d'ailleurs quelque chose qui m'étonne chez vous, si vous me permettez de vous prendre à partie comme je le fais, que de voir que, malgré votre parcours et la qualité critique de beaucoup des intervenants de vos émissions (et donc de vous-même), vous n'ayez pas cherché à mettre vous même en pratique, à l'échelle de votre entreprise, des principes d'organisations différents. Vous qui, par exemple, faites de temps à autres référence sur ce site au fait que vous avez été licencié à plusieurs reprises de façon arbitraire (Le Monde, France 5), comment gérez-vous ce pouvoir qui doit-être (j'imagine) dans vos mains à présent ? Est-ce que vous considérez que ce n'est pas grave en soi qu'un individu (le patron), dispose d'un tel pouvoir, et que ce qui compte c'est que le patron en question soit vertueux, comme vous l'êtes sans doute. Ou bien est-ce que ce pouvoir ne vous paraît pas nécessairement légitime, vous qui en avez pâti, auquel cas il faudrait inventer un modèle social et économique qui, sans compromettre l'activité de l'entreprise, ne soit pas aussi pyramidal.

Je crois que le changement dans les mentalités commencent ici, à votre échelle comme à la mienne, c'est un combat de tous les jours pour ne pas reproduire, bêtement ou inconsciemment, les schémas traditionnels qui corsètent la société dans son ensemble. Je suis bien conscient qu'il y a là une forme de violence à se faire à soi-même. La société telle qu'elle fonctionne aujourd'hui rend naturel cette idée que l'individu dynamique, créateur, volontaire a bien droit à une grosse récompense en pouvoir, en argent, en reconnaissance sociale et médiatique. Si une partie de la récompense est effectivement légitime, dans bien des cas elle n'est que le faux-nez qui cache mal une prise de pouvoir illégitime et, souvent, irréversible.

C'est un combat difficile et exigeant et malheureusement, nombreux sont ceux qui le portent qui ne se l'appliquent guère à eux-mêmes. Par exemple, le fonctionnement interne du Parti de Gauche est loin de mettre en oeuvre à son échelle les idées qu'il préconise pour la société dans son ensemble. Ce n'est pas un problème qui se joue au niveau de la base militante, mais plutôt au niveau de la direction qui reproduit un système très vertical et personnalisé du pouvoir. C'est une forme de schizophrénie qui malheureusement ne rend pas service aux idées par ailleurs défendues, j'imagine, sincèrement.

Encore une fois, je ne prétends pas délivrer la vérité révélée, je me demande simplement pourquoi des groupes qui portent une parole critique si nécessaire et si agréable à entendre (du moins pour moi), ont tant de mal à se défaire des carcans qu'ils dénoncent. J'apprécie beaucoup @si et, sans doute bientôt, son "Hors-série", et j'attends avec impatience le jour où elle s'appliquera à elle-même les bons conseils que l'on trouve dans ses émissions ;).
Au départ, le quatuor féminin m'a un peu bloqué.
Normal, je suis encore macho malgré toutes ces années de pouvoir féministe...Arrrggh!!!...Sort de mon corps, Eric Zemmour!!!...
Bon après, je me suis remémoré les chroniques filmées de ces sacrées "nanas". Et j'ai dit :"OUi" à ce projet.
J'ai hâte de voir leurs émissions...des fois elles m'agacent.. des fois je les trouvent pertinentes...mais toujours leurs invités m'éclairent!
Je n'arrive pas à m'inscrire pour HORS-SERIE !! Lorsque je suis à la rubrique "se connecter", on ne reconnait ni mon adresse mail ni mon mot de passe... je suis bloquée et n'arrive pas à finaliser mon abonnement à ce nouveau site ! Merci de votre aide.
Marie.R
AUX RESSOURCES : un nouveau concept d'entretien, bien cash, consacré aux ressources matérielles des artistes et des intellectuels, au redoutable problème de l’argent et à la manière dont il infléchit l’élaboration des œuvres

Oui, bon, déjà ça commence mal. Il n'y pas que les artistes et les intellectuels qui ont des problèmes de ressources et dont l'activité professionnelle (et passionnelle) est affectée, il y a tous ceux qui s'engagent dans des activités qui ne s'articulent pas sans heurts avec l'ordre marchand : parmi eux des informaticiens, des agriculteurs, etc.

La distinction "artistes et intellectuels" me semble donc déplaisante, et là pour maintenir une hiérarchie sociale des activités, avec d'un côté les serviettes et de l'autre les torchons. Les auteures de l'émission étant, bien entendu, du côté des serviettes. L'artiste qui souffre et son duplicat moderne l'intellectuel précaire ont une aura médiatique et sentimentale dont ne bénéficient pas tant d'autres...

(au Moyen-Age, il me semble qu'on disait "arts libéraux" et "arts mécaniques", le terme arts à l'époque désignant encore l'ensemble des savoir-faire faisant l'objet d'une patiente élaboration, pas la portion congrue des Arts-avec-un-grand-A que le monde moderne a consacrés)

((ceci dit, en lisant le début de l'article j'ai eu peur qu'il s'agisse d'une n-ième émission sur les séries télé : de ce côté-là, je suis rassuré !))
Que de critiques. Pourtant il me semble qu'au contraire ce nouveau volet donne un espace de respiration au site d'arrêt sur images.De la critique des médias on élargit et nous en avons besoin Déçue que certains abonnés pourtant d'un niveau supérieur à ceux des autres sites,( par leurs commentaires) n'y voient qu'un surplus de paiement de 15 euros par an. Pléonexie quand tu nous tiens ! Toujours plus sans rien payer et pourquoi pas le tout gratuit. Après tout ce nouvel univers va demander un énorme investissement aux fondatrices et il faudrait l'avoir pour rien. 15 euros/an ciel ! De quoi vivent elles ces jeunes femmes d'amour (des abonnées) et d'eau fraîche. A l'évidence si leurs interventions existaient, elles n'étaient pas régulières c'est bien un nouvel espace régulier qui s'offre à ceux qui veulent du recul et de la véritable pensée. Au fond des citoyens ont l'information qu'ils méritent : le flux, le vide, l'abrutissement mais surtout du gratuit. Bon j'exagère un peu car le nombre qui répond présent est encourageant. Il semblerait néanmoins qu'il s'agisse d'une minorité. Souhaitons qu'une prise de conscience fasse que cette minorité s'élargisse et s'empare de la société pour que les choses changent.

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Hors série pourrait accueillir Anne Sophie et la fête serait complète.
Je ne paie jamais mes achats sur internet par carte bancaire. Or, on ne peut payer que de cette manière.
Dommage, le projet parait intéressant.
[quote=Daniel S.]A titre personnel, c'est aussi la première fois que je passe vraiment le relais. Disons, un premier morceau du relais. Mais d'autres doivent suivre.
Hein ???

On compte sur Daniel pour réinvestir l'argent économisé dans @si (par exemple en embauchant un journaliste, produisant une nouvelle émission)… si les finances du site le permettent. Il faudrait peut-être d'ailleurs clarifier la chose pour ne pas que certains @sinautes s'imaginent qu'ils vont être floués (ça a d'ailleurs été ma première pensée, mais j'ai changé d'avis).
Bon courage à toutes !

Mais, siouplé, si vous voulez faire œuvre de pédagogie et montrer une véritable différence d'avec les chroniqueurs de la presse n'y connaissant que peu ou prou (c'est bien ça, le cahier des charges ?), faites attention : on ne crédite pas un musicien (David Maur Cadiou) d'une musique originale (dans le teaser) quand il s'agit d'un arrangement d'une musique existante, en l'occurrence la musique originale composée par Jack Elliott et Allyn Ferguson pour le générique de la série télé Charlie's Angels.
Merci.

(PS : symboliquement, ce n'est pas terrible non plus. DS = Charlie ? Et kiki qui fait Bosley ? :)
Mediapart propose des contenus supplémentaires sans taper dans le portefeuille de ses abonnés.

(Je dis ça, je dis rien.)
"de faire circuler l'info et de convaincre." :c'est déja leur demander leur numéro de téléphone,leur adresse etc...obligatoire sur e..Ulule...!
Ca m'intéresserait de connaître la catégorie socio-pro des abonnés de ASI et de Hors-Serie.

(Je parie qu'il y a/aura beaucoup de CSP+ et que les ouvriers sont/seront peu nombreux.)
et hop ,un peu plus de fracture numérique et d'entre soi supplémentaire...
si vous vous entendez pas,moi aussi je m'entends de moins en moins avec vous!
Beaucoup on l'air d'hésiter, dont moi...
Pas pour le prix, mais je regarde de moins en moins les émissions...
Alors pour le soutient "qu'on" me glisse à l'oreille.
Chut !
gamma
5000 € pour une sortie en boîte ... J'hésite, pour ce prix, on peut se payer une croisière avec Laurent Joffrin.
Et bien ça fait envie !

Ulule, c'est fait.
Oh mon dieu la collection de grincheux.
Moi je suis très content. J'espère qu'on aura un forum là bas aussi. Je viens sur asi de moins en moins pour la critique des médias*, et de plus en plus pour les points de vue éclairés d'intellectuels hétérodoxes et les discussions qu'ils provoquent ici bas.

Bonne chance Judith, Maja, Laura et Murielle.


J'adorerais un Dans le texte avec Alain Damasio. On sait jamais, à la dixième requête, ça pourrait passer.


*: parcequ'au bout d'un moment, on a compris que la télé c'est pourri, que Twitter c'est pas mieux, que les vieux journaux coulent en raison de leur médiocrité. On ne le déplore plus que pour les "autres", ces gens qui vont encore regarder ce qu'il se passe sur ces médias en carton, parceque nous on a arrêté depuis un moment.
Moi je suis ravie. D@ns le texte, d@ns le film et @ux sources se faisaient trop rares.
Et cette manie de toujours chercher à coller à l'actualité ... ;-)))
Ces émissions valent bien 15€ de plus, je m'abonne "de ce clic".
MERCI !!!!

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Moi je suis ravi.
Au lieu d'un dans le texte tous les mois (au mieux), une émission de débat toutes les semaines - à côté d'ASI et du 14h42 bi-mensuel - super nouvelle! Et ce pour 1.25 euros par mois pour les abonnés d'ASI!
Y a t-il vraiment matière à grogner?
Y aura t il un forfait @si+Hors série pour les abonnements ?
L'idée me plait en tout cas et ça ne me traumatise pas de payer un peu plus...
...
Rien
Et faire un incubateur de start-up, vous y avez penser à ça ?
à hmmm hmmm: est-ce que c'est mieux des émissions bonus aléatoires ou payer 1,25 € par mois et avoir de la régularité?

Je me demande à quoi sert le pseudo sur le nouveau site?

Parce qu'il y a déjà un compte "poisson" sur ulele. Ça m'a fait arrêter l'inscription :-) et je me suis énervée sur le piqueur de pseudo, puis je me suis dis que c'était libre après tout. Et j'en suis à me demander si c'est moi-même, je cherche partout si j'ai un mot de passe ulele qui traine...
Je serais bien contente de retrouver Maja Neskovic. Dès que j'ai résolu cette affaire de pseudo, cépoisson sinon?
Je trouve ça aussi dommage car j'accordait beaucoup plus de crédit à ce genre d'émission qu'à des partenariats avec canardPC ou jeuxVideo machin chose. C'était plus pour ces émissions que je payait mon abonnement que pour les chroniques quotidiennes du taulier... Et même si la critique média classique est la fonction première d'ASI, apporter en parallèle un autre regard sur d'autres sujets, en faisant intervenir d'autres personnes, c'est aussi une manière de répondre aux problèmes soulevés par la critique des média.

D'un point de vue purement comptable, c'est toujours un peu délicat de s'entendre expliquer que pour le même prix, on en aura moins.
Et pourquoi pas un site pour chaque émission avec chaque fois un abonnement, sincèrement complétement absurde ! C'est l'idée du saucissonnage, très très déçu !
Dans le texte? Aux sources? Dans le film? Ce ne sont pas des émissions d'ASI?

Donc on nous enlève des émissions du site et - si on veut continuer à les regarder - il faut payer pour un deuxième site.

Désolé, mais j'ai du mal à prendre ça pour une bonne nouvelle.
Ah j'ai compris: c'est pour gérer le redressement fiscal à cause de la TVA à taux réduit: on transfère tout à une autre structure et ASI devient une caisse de défaisance.
Un putsch c'est toujours l'histoire de quelqu'un qui veut être calife à la place du calife. Et comme le calife ne cède pas sa place, l'apprenti calife se résigne à partir construire son propre califat ailleurs. Eternelle confrontation d'egos.
Avec juste cette précision : je suis directrice de publication, mais je suis pas calife. Faire chef, je n'adore pas. Sur Hors Série on est un collectif ; bien sûr c'est pas mal d'avoir un metteur en scène à la tête de la troupe (et ça, je sais faire, je fais déjà) ; mais donc c'est une vraie troupe, c'est la conjugaison de plusieurs désirs, de plusieurs puissances, à égalité de pouvoir, et la qualité de l'ensemble résulte pour beaucoup de la liberté donnée à chacun.
Ce n'est pas une SCOP donc ?
Je plaisantais Judith, mais quelque chose me turlupine tout de même. C'est cette dépendance au capitaine que l'on sent bien dans cette histoire, et même de demander carrément son aval. Je ne rêve pas mais j'hallucine (j'ai dû manger de la drogue ce midi à la cantoche, c'est vrai que les spacecakes avaient un drôle de goût), le billet du capitaine commence par ces mots ahurissants: " J'ai dit d'accord". Carrément.

Et comme nous l'a fait remarquer notre ami Gemp (nous, c'est un groupe d'asinautes qui discutons en privé), la musique de votre vidéo c'est carrément le générique de 'Drôles de dames", un groupe de filles qui travaillent sous les ordres de "Charlie", un homme grand manitou qu'on ne voit jamais que sous la forme d'un interphone.

Donc soit vous êtes indépendantes du capitaine et je conçois que votre aventure ait son propre volet financier, soit vous êtes sous l'emprise du capitaine et la "délocalisation" d'émissions qui existaient déjà pose question sur un nouveau financement (qui existait sans doute déjà aussi).

Pour faire simple, je ne comprends pas votre indépendance très... timorée. J'aurais aimé une coupure plus nette d'avec @si, pas complète mais plus visible. Donc je redoute déjà l'influence du capitaine sur votre boulot, et suis très circonspect sur le truc pourtant prometteur sur le papier (enfin sur l'écran). Je dis ça je dis rien hein.
Ça fait râler, effectivement, la main mise du capitaine. Mais ça n'empêche pas les drôles de dames de se rappeler d'où elles viennent.
Libre a DS de croire ce qu'il veut. Personnellement, je suis enthousiasmé pas cette nouvelle initiative, et j'espère que Judith and co sauront relever le challenge de la critique qu'@si n'a jamais (ou disons trop rarement) osé relever.
Vous me faites rigoler, vous deux, là au-dessus. D'abord Judith et ses drôles de dames n'ont peut-être pas vos préventions à l'égard de D.S. Ensuite, il me semble que le public potentiel d'Hors-série correspond bien à celui d'@si, c'est à "nous" que l'on souhaite s'adresser, tout en préservant la possibilité de conquérir d'autres webospectateurs. Enfin, m'est avis que le coût de la création d'un site entièrement distinct, sans lien aucun avec un site, une structure préexistante ne serait pas le même (et le coût pour les abonnés, pas le même non plus, du coup).
Bref, je ne vous comprends pas. Si c'est juste parce que D.S. vous gonfle, je comprends, mais ça ne relève pas de l'argument rationnel...
Je spécule peut être, chère Ginette, mais j'ai le sentiment qu'il est difficile sur @si de concevoir la critique au delà de ce que le permet le capitaine. Du coup, je souhaite ardemment l'indépendance des drôles de dames. Et je trouve aussi que mon exaspération est on ne peut plus rationnelle.
Je peux entendre ça. La question est donc de savoir qui a le doigt sur le bouton "publier" chez Hors-série: Judith dit bien que c'est elle, et qui signe le chèque en bas du bulletin de pige -là ce ne sera plus des piges, je suppose- (et c'est à ça que sert la souscription Ulule). Ne pensez-vous pas que si tel avait été le cas Balbastre et Kergoat auraient, au final, été reçus ?
Alors, soyons très clairs : je suis directrice de publication sur Hors-Série. Donc, le Capitaine n'a pas la main sur la ligne éditoriale : Maja, Murielle, Laura et moi faisons les émissions que nous voulons, comme nous voulons ; c'était la condition sine qua non, et Daniel et moi sommes entièrement d'accord sur cette position.

Mais nous nous adossons à la logistique technique et comptable d'Arrêt sur images ; c'est le même développeur web, @si crée la rampe de lancement, et c'est la comptabilité @si qui reçoit les abonnements, et qui nous rémunère, à la pige, pour nos émissions. C'est une formule qui peut sembler hybride - liberté éditoriale, dépendance économique ; mais qui correspond aussi à cette expérience hybride qui est de créer un site à part, à partir de l'expérience, de la légitimité, et de la notoriété acquises ici.
Eh! Les blablateurs, attendez les émissions pour poser vos fameuses questions : Qui? Comment? Pourquoi? Il me semble que ces femmes ont montré dans @si - oh mon dieu qui appuie sur le bouton? - leur compétence.
Effectivement ça coûte! Mais si tu veux qu'un plus grand nombre puisse en bénéficier, ben t'as qu'à revendiquer une hausse de salaire pour tous, et pour ceux qui n'ont pas de salaire, du boulot. Y-a de quoi faire!
Si c'est à moi qui vous parlez, il y a malentendu: les questions que je posais sur qui a le doigt sur le bouton etc., étaient rhétoriques, car, pour moi, le texte d'accompagnement de la souscription sur Ulule était clair et indiquait l'indépendance éditoriale de Hors-série. Il ne fait aucun doute, à mes yeux, que Judith, Maja et les deux autres dames que je ne connais pas encore, sauront parfaitement mener leur barque en étant dans leurs murs. Je ne partageais pas les "craintes" de Gondalah.
Oui, oui, je le pense. Si je râle, c'est surtout parce que je regrette que cette initiative ait dû se faire à l'extérieur de l'ombre du chef. Je m'agace aussi que DS cherche à chaque fois à tourner les choses comme si tout était sous contrôle. Une sorte de fable dans laquelle il se donne le beau rôle. Ce qui n'enlève rien au fait qu'il encourage et aide les drôle de dames.
bien sûr c'est pas mal d'avoir un metteur en scène à la tête de la troupe (et ça, je sais faire, je fais déjà)


ha, je me disais bien que vous avez le profil de chef. :-D


Voila le site que j'attendais. Arret sur image a surement perdu un abonné ( 1émission sur 10 qui m'intéresse en étant généreux) mais Hors-série en a gagné un. ;-)
"Donc on nous enlève des émissions du site et - si on veut continuer à les regarder - il faut payer pour un deuxième site." ou arrêter l'abonnement Asi et faire un nouveau sur Hors série
Entre les deux mon coeur balance, j'ai toujours été fromage plus dessert mais c'est pas raisonnable, et pi pour finir mon verre de vin je préfère le salé, donc je risque de changer de crémerie
finalement je prend le menu gourmand :)
Oui, ce sont des émissions nées sur ASI. Mais, inutile de vous le cacher, parfois, ça coinçait entre nos envies d'entretiens - à nous, Maja et moi - et les envies du Capitaine, soucieux de garder une ligne éditoriale à peu près intelligible à Arrêt sur images ; il fallait quand même toujours qu'on se justifie, qu'on prouve qu'il y avait un lien avec l'actu, le décryptage média, les thèmes du site. Et quand on n'en trouvait pas, et qu'on faisait quand même l'émission, il se trouvait toujours des @sinautes pour dire : mais quel rapport avec Arrêt sur images ? Qu'est-ce que vous faites là ?

Le fait que ça coince, par un bout ou par un autre, avait fini par tarir le désir de le faire ici, dans ces conditions-là. D'où la raréfaction progressive de nos émissions sur @si.

Alors oui, on extrait les contenus artistiques du site d'@si, pour les mettre dans un endroit fait pour ça. On s'émancipe de la ligne éditoriale d'@si, qui doit garder sa cohérence, pour s'inventer un espace vraiment conçu pour ce qu'on veut faire, qui n'est pas le projet d'@si.

Qu'est-ce que vous y gagnez, vous les @sinautes ? Beaucoup plus d'émissions : libérées de la tutelle éditoriale d'@si, on a le champ plus large, pour interviewer qui on veut, comme on veut. Je suis la directrice de publication, on est vraiment autonomes, on affirme un positionnement sur la critique artistique et intellectuelle bien clair. Et avec la liberté c'est tout le désir qui revient. Sur Hors-Série, il y aura une émission par semaine, dont un Dans le texte par mois (ou bien un Dans le mythe, que je présenterai aussi), un Aux sources par mois (sans compter les autres émissions, dont Aux ressources, notre tout nouveau concept)... C'est donc une offre beaucoup plus fournie ! C'est pour cette fréquence-là, cette densité de l'offre, qu'il nous paraît justifié que les @sinautes déboursent (un peu) plus. Mais vous n'êtes pas obligés !
Zut alors, me voilà promu grincheux/raleur en chef, et loin de moi l'envie de jouer ce rôle.
Je vais donc préciser (un peu) ma pensée :
Ce n'est pas le rapport financier qui me dérange, c'est le cloisonnement. Je suis abonné à ASI depuis le tout début et j'ai vu le site évoluer, prendre des risques et - surtout - se permettre de sortir du cadre, de "déborder". Et c'est justement le contenu que je préfère donc j'ai l'impression d'être en partie dépossédé aujourd'hui. J'ai adoré vos contributions, Judith, mais aussi celles de Maya, Rafik ou Alain, et de tous ceux qui ne font pas de la "critique des médias". Les interview de Virginie Despentes et de Pierre Rabhi restent parmis mes émissions préférées dans l'aventure ASI.
Alors oui, longue vie à Hors-Série - auquel je m'abonnerai très certainement - mais c'est avec un pincement au coeur et une légère amertume que j'accueille le "recentrage" d'ASI.
Je pense que pour beaucoup d'entre nous, ASI était beaucoup plus qu'un site sur la critique des médias.

Et je vous souhaite bien entendu bonne chance pour votre nouvelle aventure.
C'est sympa, mais elle est bien embrouillée votre com'. Un chronique spéciale de DS pour annoncer avec tambour et trompette votre inititative, et le soutien logistique d'@si, puis un commentaire sincère mais limite de votre part pour dire qu'en gros vous faites cela parce que DS vous mettait plein de bâtons dans les roues et qu'il a tari votre énergie (je recense : "émancipe", "libérée de la tutelle"; "interviewer comme on veut" "liberté... qui revient") . Je sais pas, je trouve tout ça un peu baroque voire un peu ingrat !

Cela ne m'a pas empêché d'ululer pour vous et je vous souhaite plein de succès. Mais damned, que vos relations ont l'air compliqué (et donc au pire : épargnez les nous :) )

Cordialement
Thomas

PS : Evidemment tout s'explique si vous avez vraiment démoli le bureau de DS à coup de hache, avec menace et tout. A défaut de cautionner la mise en danger du taulier et la destruction de son outil de travail, on pourrait néanmoins saluer une innovation dans la stratégie de lancement de site, non dénuée de panache. Penser alors à faire fuiter les images de vidéo-surveillance.
Ah ? il faudrait vous épargner la vérité ? Tiens, c'est une nouvelle ligne de conduite, inédite par ici. La vérité c'est que c'est Daniel lui-même qui a eu l'idée le premier ("pourquoi vous ne lanceriez pas votre propre site internet ?"), au cours d'un déjeuner où nous étions plutôt enlisés, oui, dans le constat de nos difficultés à collaborer ensemble, en dépit de l'indiscutable estime réciproque. Toute la vérité, c'est que j'ai d'abord dit non ("je dirige déjà une troupe de théâtre, c'est trop pour moi"), et que lorsque, le soir même, j'en ai parlé dans mon entourage et que l'idée est venue d'en faire un projet collectif - une équipe, vraiment - alors la révélation m'est apparue : oui, c'est ça qu'il faut faire : "notre propre site, adossé à @si". Nous avons bossé le projet, pendant des semaines, l'avons soumis à Daniel, un peu inquiets de sa réaction. Il a répondu : "c'est une consécration". Moi je trouve que ces vérités là peuvent se dire, il n'y a rien de honteux.
Pardon mais votre réponse (merci d'avoir répondu et pour les infos qu'elle donne !) est aussi très rhétorique. Je vous dis que tout mettre sur la table brouille votre message et vous me répondez comme si je vous avais suggéré de taire la vérité en général : c'est de la posture.
Si vous pensez que tout est parfaitement lisible dans votre projet, ignorez ma remarque. Moi je lis dans vos diverses réponses que vous vous émancipez d'une structure qui continue à payer vos piges, qui vous aide alors qu'elle vous bridait, et donc je n'y comprends que pouic. Si vous ne voulez pas admettre que c'est un peu tarabiscoté, faites bien comme bon vous semble ! Mais ne soyez pas étonnée, quand vous sollicitez des fonds, que des souscripteurs demandent un peu de clarté et conseillent un peu de simplicité, rien de plus : cela n'a rien a voir avec demander une chape de plomb et vous le savez très bien.

Je redis au passage que j'ai participé à votre souscription. Avant de prendre la mouche, un petit mot pour le relever aurait été fair-play (tout simplement parce que ça fait de moi quelqu'un qui souhaite que vous réussissiez, et pas un grincheux anti Hors-Série). Après, si vous avez juste envie qu'on vous soutienne et qu'on s'abstienne de tout commentaire autre que louangeur, dites-le, ca sera plus simple...

Causticité mise a part, je comprends parfaitement que vous soyiez dans une dynamique de création et que vous avez aujourd'hui + besoin d'encouragements et d'énergie que de pinaillage. Je vous les adresse bien volontiers, permettez juste qu'ils ne soient pas béats. Et je redis que vous avez besoin d'un discours clair pour qu'il y ait très vite du beau vent dans vos voiles.

Longue vie à Hors-Série,
Cordialement
Thomas
un peu de clarté et (...) un peu de simplicité

La vérité n'est ni claire ni simple.
DS ne permet pas à ses chroniqueurs d'aborder les sujets qu'ils souhaiteraient aborder. Alors certains d'entre eux vont voir ailleurs. Mais DS, s'il ne semble pas voir de pertinence dans certains choix de ses chroniqueurs, ne leur ferme pas la porte pour autant.
Je trouve ça plutôt bien que Judith Bernard, malgré les difficulté de cette collaboration avec DS, soit capable d'en parler avec tant de liberté. Et je concède à DS, malgré les regrets qui sont les miens, d'autoriser cette transparence et d’encourager un projet qu'il ne "sent" pas à priori.

Vous semblez reprocher à Judith de regretter d'être obligé d'aller voir ailleurs. Enfin disons de le dire. Je trouve au contraire que c'est tout l'intérêt de sa démarche, et je regrette, moi, que cela n'ait pu se faire sur ASI.
Effectivement je rends sincèrement hommage à Judith Bernard sur sa sincérité et son démarche transparente, et sur sa disponibilité à venir dans les forums répondre à des interpellations.

Il y a juste des moments où (à mon humble avis) ce n'est pas forcément la peine de mettre en avant toutes les contradictions d'une initiative. Un peu de stratégie gagnante et donc le souci d'un message clair, ce n'est pas forcément honteux. Maintenant, si c'est justement ce luxe de détails partagés, cette making-of-ophilie, qui donne aux @sinautes l'envie d'aller aussi à Hors-Série, alors j'aurais eu tort. Mais quand je vois les réactions sur le mode "on doit payer deux fois ce qu'on avait en une fois avant", je me dis que le lancement n'est pas préparé de manière optimale. Mais bon, après tout, je ne suis pas spécialiste en com'!

Bien à vous
Thomas
surtout que le prétexte de la vocation d'arret sur images est une belle blague, une bonne partie du temps, les émissions ne font que surfer sur les thèmes de l'actualité ( dans le meilleur des cas sous un angle inédit) sans analyser quoique ce soit du mécanisme. Ceci se fait plutôt dans les billets de 9:15.
Je n'avais pas compris que vous déploriez le côté "non gagnant" de notre "stratégie". D'une manière générale, on bosse plutôt dans le sens de la sincérité, ça peut générer des maladresses, loin des formes bien léchées du discours publicitaire. Et pour l'instant, ça ne nous plonge pas dans la lose vis à vis du projet (on a dépassé les 50% de financement en 5 jours). Par ailleurs, oui, j'aurais pu vous remercier pour votre geste de soutien, qui est un joli geste, quelles que soient vos réserves sur notre "stratégie" de com' ; je vous en remercie donc, sincèrement. Recevez mes excuses pour le côté un peu direct de ma première réponse (c'est, décidément, ma manière...).
Bonjour et merci !
A nouveau, tous mes encouragements chaleureux.

Cordialement
Thomas
.
..
?
gamma
Eeeeeh non, malheureusement, au jeu de la roue de la ponctuation, la réponse était la suivante:

.

de façon à obtenir:

...

Mais vous ne repartez pas les mains vides puisque vous avez gagné le dictionnaire Larousse des crustacés!
Le fait que ça coince, par un bout ou par un autre, avait fini par tarir le désir de le faire ici, dans ces conditions-là. D'où la raréfaction progressive de nos émissions sur @si.
Ah ah ah

Et avec la liberté c'est tout le désir qui revient
Allez hop, je sors mes boules quies de crystal; et j'entends... j'entends... j'entends... "3 pt'its tours et puis s'en vont".
La dépendance à l'actualité est à la fois ridicule et stupide...

C'est tout juste bon pour Michel Drucker d'attendre qu'un vague chanteur soit en train de tenter de vendre sa daube pour lui ouvrir largement les plateaux financés par la redevance...

L'actualité n'a évidemment aucun intérêt. C'est l'écume du temps, le néant enrobé de faveurs roses.

Ce qui est vraiment intéressant ne dépend en rien de l'actualité. Je l'avais dit à Judith, qui s'en souvient à l'évidence, il y a quelques années, quand je lui suggérais des invités et qu'elle me répondait : "Ce serait bien mais il n'y a pas d'actu !"

Quelle tristesse ! Qui peut encore s'intéresser à l'actu ? Vous l'avez vu l'actu, avec sa gueule de morue ?

Quand on vend de la critique des médias, sujet intéressant, je veux bien.

Quand on prétend s'intéresser à la culture c'est juste grotesque et c'est la preuve qu'on ignore le sens du mot "culture"

On peut toujours sortir son tracteur, c'est vrai !

On peut même considérer (c'est mon cas) qu'une grande partie de ce qu'on nous vend sous le nom d'art est au mieux un balbutiement, au pire une escroquerie. Je l'écrivais déjà dans la "Galerie des Arts" d'André Parinaud au début des seventies...

Seulement, malgré toutes ces réserves la culture existe, et les gens cultivés aussi. Tout à fait indépendamment de la très ridicule "actu" !

C'est pourquoi j'ai adhéré immédiatement et avec enthousiasme au projet de Judith et de ses gunwomen... Elles vont faire ce que le capitaine ne peut comprendre, tout empêtré qu'il est dans un projet passionnant mais réducteur.

La mauvaise chance fait qu'il n'y a plus la moindre émission "culturelle" (dans quoi il y a "cul") sur les chaînes publiques que nous finançons de force. Essayez de refuser de payer, juste pour voir au bout de combien de temps le commissaire de police aidé du serrurier débarqueront chez vous pour vous piquer votre pauvre mobilier...

Et le très peu qui subsiste est totalement vendu (c'est le cas de le dire) à l'actu qui nous emmerde à un point incroyable.

Quand la culture est marchande : "Je te vend ma dernière daube" ce n'est naturellement plus de la culture, mais du commerce, ou une simple escroquerie en connivence avec les redevances arrachées à des citoyens captifs et contraints.

C'est tout à fait autre chose la culture, ça ne devrait certainement pas avoir de ministère. Seul Malraux n'a pas démérité, mais il est hélas mort depuis longtemps. La succession de buses incultes qui lui ont succédé prête à rire !

Voici la liste des buses et des arrivistes qu’on nous a infusés comme « ministres de la culture » Ce serait drôle si ça n’était si triste. Une longue succession de ratés et de nullité qui n’ont jamais rien fait d’autre que de trinquer à notre santé et avec notre argent. Pour des raisons personnelles j’excepterais de cette condamnation sans appel Françoise Giroud, Maurice Druon en raison du Chant des Partisans, et Georges Kiejman que je connais et dont l’intelligence vertigineuse m’a toujours fasciné.

La culture a certainement besoin de mécènes, l’histoire le montre assez, certainement pas de ministre.

Maintenant, Judith, puisque nous sommes seuls et que personne ne nous entend, quelques idées pour tes futures émissions, totalement déconnectées de l’actu :

- Gérard Mordillat, bien sûr, pour l’ensemble de son œuvre magnifique : Vive la Sociale, Les Vivants et les Morts, Corpus Christi (Il n’est pas interdit d’inviter mon frère Jérôme Prieur sur ce coup là… il a fait aussi « les hommes-livres ») puis Paddy, adaptation du roman d’Henri Thomas que j’ai commenté comme on va le voir plus loin, sans parler du « Grand Retournement » qui ne saurait te laisser indifférente !

- Michel Tournier qui a réinventé, avec quel talent, la plupart des grands mythes et dont le violon d’Ingres est la photographie.

- Fred Vargas que je connais un peu et parce que le polar n’est certainement pas un genre mineur !

- Christian Bobin, « Le Très-Bas » mystique au verbe très fascinant (mal vu par les intellos en vogue, mais est-ce réellement un inconvénient ?)

- Jean Rouaud : Tout ce qu’il écrit depuis "Le Très Bas" est magique…

- Fatou Diomé : c’est une évidence…

- Haruki Murakami : parce que, malgré son succès c’est un génie ! Son dernier opus en 3 volumes, que j’ai lu en français et ma femme en vietnamien est une pure merveille : 1Q84 (« 9 » se prononce « Q » en japonais et Haruki connaît sur le bout des doigts les œuvres d’Orwell !)

C’est un début, j’ai d’autres noms dans la manche…

Voici ma critique sur Paddy, qui a été très utiles à la presse lors du Festival de Cannes !

... À la vitesse où elle roule, si son avenir est dans son dos, on tremble pour elle.


PADDY OU LE DÉSIR RENVERSÉ

La moto de Paddy est un incendie. Posée sur sa béquille latérale à côté de la maison triste et sombre, elle figure l’explosion de la vie, le danger, la mort aussi. Paddy et Jean forment un couple foutu, enfermé dans une maison opaque, dans leur désespoir, au milieu des bouteilles de Coca vides et des objets brisés. Dans cette coquille de noix ils dérivent comme s’ils étaient ballottés sur les grosses vagues de la mer toute proche et qu’ils iront voir, l’un et l’autre. Mais jamais ensemble.

Le pays maritime dans lequel ils vivent n’a pas de nom. C’est celui des songes et des cauchemars. Quand ils rêvent de s’en échapper, ils évoquent l’Australie ou la Chine. Ailleurs lointains et nommés. Mais ici ils ne sont nulle part qu’en eux-mêmes.

La clef de leur aventure tourne dans la serrure de notre regard dès les premiers mètres de pellicule, bien avant le générique. Sur une route que l’on devine landaise, bordée de pins, une moto monstrueuse apparaît au fond de l’horizon et se précipite vers nous. En gros plan, le pilote fait songer à un insecte caparaçonné, bourdonnant dans la stridence.

Pour quelle tentative officieuse de record a-t-il poussé son moteur à fond… ? L’œil cyclopéen de son casque est opaque. Nous ne verrons pas son visage. Seul son cri sauvage nous parviendra. Un hurlement de joie et de victoire, peut-être. Le dernier cri d’une vie parvenue à son terme car la puissante machine au moteur martyrisé explose soudain au sommet d’un dos d’âne. Le motard fanatique dont nous suivions la course depuis quelques secondes vient de mourir sous nos yeux et nous ne connaissons que son prénom : Ben, grâce aux trois lettres peintes en blanc, avec application, au-dessus de la visière du casque noir.

Ben termine sa course sur la table roulante immobile d’une morgue provinciale. Paddy et Jean, qui sont probablement venus le reconnaître, s’accrochent à lui comme à une bouée. Devant le cadavre de leur ami-amant ils hurlent à leur tour, à la mort. Ils tentent désespérément de l’arracher à la rigidité cadavérique en le soulevant avec fureur.

Impossible de dire que la vie continue, après la mort de Ben. C’est une autre vie qui commence et chacun est muré dans le silence du chagrin ou du ressentiment. Au fait, qui est responsable de cet accident horrible ? Qui l’avait mis au défi, qui avait révisé son en¬gin, avec qui s’était-il chamaillé avant de lancer son mo¬teur et d’ouvrir les gaz en grand, poignée dans le coin ?

Une vie ratatinée, rancuneuse, vide, organisée autour de la chambre de Ben, à son image : dépeuplée et silencieuse. Sanctuaire intouchable et intouché.

L’ombre du motard mort étouffe et obscurcit leurs existences désormais privées de sens. Ils vont fonctionner dans une inconscience obtuse, après avoir bran¬ché un pilote automatique déréglé. Ils ne se voient plus et semblent se haïr sans pour autant cesser de s’aimer. Le quotidien est rythmé de rites minuscules, répétitifs et violents. Paddy boit ses Cocas avec une inexplicable rage, telle une droguée en manque. Jean, fou d’impuissance casse les objets avec une féroce brutalité (à l’évidence Paddy se refuse à lui… ou plus exactement il ne saurait être question qu’il la touche, vestale tout entière consacrée à la mémoire de l’ami disparu). Lorsqu’il brise enfin la guitare de Ben dont Paddy joue mélancoliquement, ne tente-t-il pas de rompre l’enchantement qui le tient si éloigné de sa femme ? Cela ne suffira évidemment pas et Jean, repentant et désolé achètera une autre guitare qu’il déposera sur le lit, tout doucement, pour ne pas réveiller Paddy, réfugiée dans le sommeil.

D’autres fois, étendue dans sa chambre, Paddy nous livre ses yeux noyés, perdus, égarés. Regard d’animal traqué ne sachant ni ce qui lui arrive ni comment s’échapper du piège que la mauvaise chance a ouvert sous ses pas.

Et la vie continue malgré tout, aveuglément. D’ailleurs, comme le dira un peu plus tard un collègue de Jean le passé est devant nous car nous le connaissons, l’avenir que nous ignorons est derrière nous, prêt à frapper en traître ! Ils travaillent. Jean et Paul, à la fois voisins et compagnons d’atelier ont de vagues complicités de potaches. Ils parta¬gent un petit camion essoufflé pour aller bosser. Surtout, Paul habite si près de Jean et Paddy qu’il est le témoin privilégié et curieusement attentif de leurs chocs conjugaux. Paddy court les routes sur son balai de sorcière. Le soir ils sombrent l’un après l’autre dans un sommeil lourd comme des pierres jetées dans l’eau sombre et épaisse des mauvais rêves.

Le lendemain ils recommencent. Et pareillement les jours suivants, enfermés dans une parenthèse de la vie comme des poissons dans une mare qui s’assèche. Comment ne pas songer, entre deux plans, à cette autre héroïne, Rébecca Nul, décrite par André Pieyre de Mandiargues dans la Motocyclette et qui court les routes entre Haguenau et Heidelberg au guidon de la puissante Harley-Davidson noire, offerte par son amant en cadeau de mariage. Aux commandes de cet engin de légende, Rébecca fausse compagnie à son récent mari et vole sur le bitume, effaçant la distance qui la sépare de son bien-aimé comme, très clairement, il l’avait souhaité en faisant livrer la machine.

Que cherchent les motocyclistes lorsqu’ils serrent leurs machines entre leurs cuisses et se laissent aspirer par l’horizon ? Ou que fuient-ils ?
La vitesse est un gouffre, un vertige, une chute. Un fil à plomb tendu entre les rives du temps. Les roues folles de la machine immobile enroulent le fil qui entraîne le paysage, l’aspire, le froisse, le réduit à l’étroite lame sur laquelle l’équipage taille sa route, entre deux abîmes. Monde irrésistiblement attiré dans le tourbillon d’un entonnoir. Temps abrégé, ubiquité, bottes de sept lieues. La griserie, l’ivresse de la vitesse sont semblables à celles des drogues ; elles naissent des distorsions de l’espace et du temps. Point focal vers lequel converge la toile peinte du monde, le pilote est un démiurge magnifiquement isolé.

Lorsque Paddy dissimule soudain ses boucles blondes et roses sous son Shoei RF 200 noir, lorsqu’elle enjambe la selle de sa Ducati rouge capable de rouler à plus de trois cents kilomètres par heure, vers quel amant idéal, vers quel impossible amour se précipite-t-elle ? Vers quelle fin hâtive et splendide ?

Dans la pétrification apparente des jours le déchirement arrive avec le licenciement de Jean et de ses collè¬gues, annoncé à distance dans des haut-parleurs, depuis une cabine de commandement qui surplombe leur atelier high-tech, par une donzelle au format hôtesse de l’air qui lit la liste des condamnés au chômage avec la sensibilité délicate d’une machine à trancher le jambon. Scène d’un meilleur des mondes enfin réalisé. Seul Paul, parmi les exclus, tente de se révolter et d’entraîner les autres à sa suite vers une improbable résistance. Mais ils s’éloignent tous, et Jean aussi, triste troupeau débandé, victime d’une machine contre laquelle il n’est rien à faire.

Le sable de leurs vies coule entre leurs doigts qu’ils ne tentent même pas de refermer. Seule la résignation semble appropriée. Sur le plateau du camion qui, pour la dernière fois les reconduit à la maison, le copain musulman explique aux autres la théorie de la fatalité, de l’avenir indéchiffrable, caché derrière nous, menaçant, et pas du tout devant comme le veut la tradition occidentale.

Au même moment Dorothée, la sœur de Ben tombe du ciel. Virée par le père elle ne sait guère ou dormir. Gentiment ils vont l’héberger, rompant ainsi leur douloureux huis clos. La donzelle au look destroy va servir de catalyseur et tout précipiter. Qui est amoureux d’elle ? Quels désirs anciens fait-elle remonter à la surface, elle dont le visage évoque inévitablement celui de son frère, qui fut leur amant à tous les deux ?
Les jours passent, ponctués d’événements minuscules… baignades à la mer, soirées dans le bistrot où travaille Paddy. On drague un peu. Paul flirtaille et couche avec la sœur de sa femme Norma. Parfaits représentants d’une génération sans repères, ils font n’importe quoi.

Jean s’accroche à l’installation de Dorothée, il lui confectionne un nid et les gestes nécessaires l’aident à tuer le temps. Il finira par essayer de détruire le décor de Ben en arrachant les photos de motos qui couvraient les murs de sa chambre. Mais la tentative échouera car Paddy, intransigeante gardienne du temple, s’opposera in-extremis à la profanation du sanctuaire. On ne se sépare pas plus facilement des fantômes du passé que de ceux de la liberté !

En fin de compte Jean et deux de ses camarades d’infortune (les licenciés) se décident à attaquer un supermarché. Non tant par révolte face à cette société injuste que pour récupérer un peu de fraîche. Pour se désennuyer aussi, pour tenter d’exister dans une époque qui élimine impitoyablement. L’attaque semble réussir mais, au moment du repli l’un des trois compères se fait descendre d’un coup de revolver dans le dos (c’est de là que vient l’avenir, décidément !). Ils ne ripostent pas, leurs flingues à eux sont en plastique. Jean et l’autre rescapé se sauveront, chacun de son côté, en laissant les vingt briques dans un petit chemin. Finalement, ils s’en foutent de l’argent !

Au bout de toutes ces déroutes Paul va avouer à Paddy un amour qui, assure-t-il sans craindre la rime rebattue, dure depuis toujours ! C’est même pour cela qu’il s’est installé si près, qu’il est si attentif à ce que fait la femme d’à côté ! Mais elle n’est prête à aimer personne et l’envoie dans les cordes sans ménagement.

Alors Paddy, la nonne inaccessible, intriguée par l’idée de la sœur de Ben sur l’usage du rebord des goulots de bouteilles de Coca : C’est pour jouir, lui avait-elle glissé dans le creux de l’oreille, rentre soudain dans la vie érotique – ou dans la mort – avec une incroyable violence. Après avoir absorbé le contenu elle engloutit le contenant pour finir – enfin – renversée dans les bras de Jean, plus morte que vive. Ou peut-être le contraire.

Paris, 7 avril 1999
Guy Birenbaum s'est tiré.

Judith et Maya prennent le même chemin.

Y'aurait pas un problème avec le "capitaine" ?

(Genre : c'est moi qui commande et puis c'est tout.)
Y'aurait pas un problème avec le "capitaine" ?
(Genre : c'est moi qui commande et puis c'est tout.)


Je pense qu'il y en a effectivement un (pour peu que le fait de commander soit un problème pour un chef!!!), mais qu'il est beaucoup plus modéré que chez d'autres bienfaiteurs de l'humanité (autoproclamés):
-Eric Hazan
-Daniel Mermet
Quinze euros pour pleins d'émissions, c'est vraiment pas cher. C'est presque le prix d'une place de ciné et c'est quand même moins con.

Perso je trouve que c'est très bien cette formation de rhizomes, faut faire feu de tout bois, suivant les envies, prendre de l'argent là ou on peut, puis si ça dure pas longtemps tant mieux.
Perso je trouve que c'est très bien cette formation de rhizomes

Lecture critique à destination des deleuziens
Et on s'étonne que Deleuze combattait la « bêtise »... Merci Mr Patella pour ce texte qui en est une magnifique tautologie tautologique.
Merci Mr Patella pour ce texte qui en est une magnifique tautologie tautologique.

Lecture d'initiation destinée au(x) tautologue(s) en herbe!!!
L’ouvrage propose en guise d’introduction – et de conclusion – de penser l’œuvre de Deleuze contre un remède à la bêtise. [...] Avec Deleuze, on ne se demande pas, on ne s’interroge pas, on dénonce et on lance les « machines de guerre » au nom de la subtilité…

Qu'est-ce que la « bêtise », Mr Patella ? Pourquoi ce texte qui en parle tellement n'en donne pas de définition ? D'où la redondance tautologique qui me fait le juger, par contumace, à sa propre bêtise.
C'est vrai que le ton aigre et l'impression qu'il parle d'une pensée mal digérée (la faute aux deleuziens ?) évoque assez la bêtise selon Deleuze :
"... comment le concept d'erreur rendrait-il compte de cette unité de bêtise et de cruauté, de grotesque et de terrifiant, qui double le cours du monde ? La lâcheté, la cruauté, la bassesse, la bêtise ne sont pas simplement des puissances corporelles, ou des faits de caractère et de société, mais des structures de la pensée comme telle. (...) La bêtise n'est pas le fond ni l'individu mais bien ce rapport où l'individuation fait monter le fond sans pouvoir lui donner forme (...) Toutes les déterminations deviennent cruelles et mauvaises, n'étant plus saisies que par une pensée qui les contemple et les invente, écorchées, séparées de leur forme vivante, en train de flotter sur ce fond morne. Tout devient violence sur ce fond passif. Attaque sur ce fond digestif. Là s'opère le sabbat de la bêtise et de la méchanceté." (Différence et répétition, p. 196-198)

Quand on ne comprend pas vraiment ce qu'on veut critiquer, on n'a à offrir que le portrait de notre incompréhension, une pensée informe un peu dégoûtante qu'on prend pour la pensée de l'autre, un fond de soupe qu'on juge forcément indigeste parce qu'on ne l'a pas digéré (c'est tautotologique ?)
Vos posts me confirment (avec plaisir) que Thibaut Gress touche à un point sensible de l'idéologie à la mode en ce moment chez les non-comprenants.

Pour la peine, je vous en remets une couche, avec cette citation du [s]gourou[/s] maître:

"Les interprétations subjectivistes de la thermodynamique, de la relativité, de la physique quantique témoignent des mêmes insuffisances. Le perspectivisme ou relativisme scientifique n'est jamais relatif à un sujet: il ne constitue pas une relativité du vrai, mais au contraire une vérité du relatif, c'est-à-dire des variables dont il ordonne les cas d'après les valeurs qu'il en dégage dans son système de coordonnées (ainsi l'ordre des coniques d'après les sections du cône dont le sommet est occupé par l'œil)." (Deleuze et Guattari 1991, p. 123)
"Les interprétations subjectivistes de la thermodynamique, de la relativité, de la physique quantique témoignent des mêmes insuffisances. Le perspectivisme ou relativisme scientifique n'est jamais relatif à un sujet: il ne constitue pas une relativité du vrai, mais au contraire une vérité du relatif, c'est-à-dire des variables dont il ordonne les cas d'après les valeurs qu'il en dégage dans son système de coordonnées (ainsi l'ordre des coniques d'après les sections du cône dont le sommet est occupé par l'œil)." (Deleuze et Guattari 1991, p. 123)

En clair, ça veut dire quoi ? :-o
Demandez-le aux """deleuziens""" du forum (cela fera peut-être office de test de Rorschach!!!).
Car la bêtise, ça, ils n'aiment pas!!!! (même si ils apparaissent aussi démunis devant le terme de tautologie (qui semble les avoir fait dérailler du texte de Gress dés le deuxième paragraphe (sur seize!!!)) qu'une poule devant un couteau)

Selon Alan Sokal (professeur de physique à l'université de New York), on peut qualifier les références physiques de ce texte (qui ne veut donc rien dire) d'imposture intellectuelle.

Source: A.Sokal, Impostures intellectuelles, O.Jakob 1997
Et comme je suppose que vous n'avez pas lu l'ouvrage en question ("Qu'est-ce que la philosophie ?"), je me permets une petite explication de texte :

Des courants subjectivistes veulent faire des sciences une simple question de point de vue, dire des choses du genre "ce n'est qu'une théorie, ça n'a rien d'objectif, ce n'est qu'une connaissance humaine etc.", on voit ça avec des lectures de la thermodynamique (ordre et désordre comme connaissance subjective du système), de la relativité (le célèbre "tout est relatif") ou de la quantique (rôle de la conscience dans le problème de la mesure) et Deleuze défend au contraire une conception plus structurelle où c'est une situation qui conditionne d'elle-même le discours d'objectivation, le "point de vue", les formes possibles de représentation du réel.

Au lieu d'en rester à la position phénoménologique Sujet-Objet posant une sorte de sujet transcendant regardant de loin le monde (le Sujet-esprit comme œil sur-naturel arbitraire, le "vrai" défini par ce regard, relativité du vrai), il s'agit de poser les conditions naturelles de constitution de cette relation sujet-objet au cœur même des structures du monde(vérité du relatif, constitution immanente des relations d'"observation"). Il y a moins opposition de deux entités, Sujet vs Objet que co-constitution d'une relation d'objectivation, sorte de synthèse passive pré-phénoménologique d'un ensemble de relations : un détecteur faisant "bip" est déjà une sorte de "regard" qui synthétise dans ce "bip" tout un monde de relations, la "machine" humaine faisant la même chose à un niveau plus complexe.

En fait, dans ce bouquin, ils proposent trois manières de penser le réel (philosophique, scientifique et artistique), trois formes de pensée, chacune ayant sa manière d'aborder une même expérience avec le même souci de toucher au réel, d'être dans le "dur".
C'est d'ailleurs avec étonnement que je vois certains critiques de Deleuze vouloir en faire une sorte d'adepte du grand n'importe quoi pseudo-scientifique, un promoteur du délire romantico-psychédélique anti-scientifique, alors que sa pensée est au contraire plutôt naturaliste, réaliste, matérialiste, empiriste. L'un dans l'autre, son projet me semble une tentative d'asseoir une métaphysique et une éthique adaptées à la mentalité de nos sociétés qui s'est mise en place aux XVIIe-XVIIIe : avec la "mort de Dieu" et le développement des techno-sciences on peut tomber dans un monde réduit à la brutalité des rapports de force mécaniques, à l'image d'une machinerie cosmique aveugle et absurde, et pour sauver l'esprit, la morale, la liberté, l'humanisme etc., on a vu des retours du "transcendant", de deuxième monde spirituel détaché de l'"ici-bas". Sans parler des spiritualismes les plus grossiers ou des traditions religieuses, le noumène kantien, l'ego transcendantal de Husserl, le poétique d'Heidegger, la liberté sartrienne etc. seraient des formes de pensée se coupant de l'"horreur" du monde technico-matérialo-mécanique pour déployer un espace propre à l'esprit humain, à la morale, à la liberté.

Grossièrement, cela viendrait d'une conception de la pensée comme représentation : on fait facilement cette césure du réel en deux mondes quand on part de la position cartésienne de la conscience représentative, de la posture de l'œil face à un monde et donc d'un oeil hors de ce monde.
Dans sa lignée spinozo-nietzscheo-bergsonienne, Deleuze part d'une autre image de la pensée, une pensée pré-représentative, une sorte de physique de la pensée où il s'agit moins de comparer une chose et sa représentation, d'avoir une vérité de correspondance (modèle-fait) que d'établir une dynamique où s'opèrent des interactions (sensorialité, affection), des sélections (filtrage, l'important, le signifiant, l'intéressant...), des condensations (synthèse, gestalt...), des constructions, des lignes de fuite (créativité) etc.
Dans ce cadre, l'éthique n'est pas dans une mentalité Bien-Beau-Vrai établi par comparaison avec des modèles mais dans celui de la constitution expérimentale de bonnes relations, d'un vivre ensemble, une sorte d'écosystème humain (et non-humain) dans l'expérience concrète des rapports positifs sans trop se soucier des relations d'identité, du goût du Même, de la reconnaissance identitaire. Un peu dans le genre de l'alliance de la guêpe et de l'orchidée pour la pollinisation, faire fonctionner une relation vivante par-delà les identités d'espèces.

C'est une synthèse improvisée de ma lecture qui vaut ce qu'elle vaut pour faire sentir la richesse d'une œuvre.
Elle peut certes être discutée, on peut voir des faiblesses ne serait-ce que par le nombre d'incompréhensions qu'elle semble pouvoir provoquer, mais elle est intéressante. Et si Foucault disait que le siècle serait deleuzien, ce n'est pas pour des raisons de gouroutisation, c'est parce que Deleuze était aux prises avec les problèmes philosophiques de notre temps : quel sens construire dans un monde matérialiste ? Le revival des religions est-il la seule réponse à la mort des idéologies ? Comment s'opposent les pouvoirs de captation, de concentration et les mouvements "particulaires" de fuite (capital contre financement participatif, trust industriel contre do-it-yourself, idéologies et opinion médiatico-politique contre citoyen "dissident"...) ? Comment lier l'humain et le non-humain (écologie) ?
Et les scientifiques, les philosophes, les artistes doivent-ils être greffés à l'"opinion publique" réduite à un marché de consommateurs, transformés en faiseurs de start-up, en intellectuels domestiqués pour plateau télé, vendeurs de stages de bien être, créateurs de concepts publicitaires, best-sellers et block busters marketés ?

Pour le coup, avec le projet de Hors-Série, la référence deleuzienne tombe assez bien : ligne de fuite hors d'@si, bourgeonnement créatif, financement participatif, parole intellectuelle hors format... c'est d'ailleurs peut-être tout l'esprit web qui retrouve Deleuze.
Quand Faab s'énerve, le forum en est tout tourneboulé.
"Mais un jour, peut-être, le siècle sera deleuzien." (Michel Foucault)
Oui , mais quand ?
(ah oui , déjà cité, j'aurais du tout lire ....)
Deleuze manifestait à l'encontre des phénoménologues une animosité que certains qualifiaient de fasciste. Les grands esprits se rencontrent, boum.
Pas sûr d'avoir été compris. En tout cas je ne manifestais aucune impatience.
J'ai failli l'écrire en mieux, mais ça me paraissait tellement évident.
Elle peut certes être discutée, on peut voir des faiblesses ne serait-ce que par le nombre d'incompréhensions qu'elle semble pouvoir provoquer, mais elle est intéressante.

Ô combien. Merci pour cette condensation épique.
Merci Faab !

J'en profite pour en remettre une couche : pour peu que Judith souhaite faire, en 2014, une émission sur la pensée Deleuzienne, il existe un auteur qui l'illustre plutôt bien. En tout cas qui est tout à fait capable, en un roman de science-fiction, de faire passer de l'incompréhension du texte de Faab ci-dessus (et plus généralement de la pensée de Deleuze) à un entendement au moins suffisant pour sortir de la "bêtise" et se convaincre qu'il y a plus de sens là dedans que ce que certains voudraient faire croire.
Merci pour cette mise en perspective.
Je pensais plutôt à ça:

http://www.bamboobotanicals.ca/img/about-bamboo/running-bamboo-rhizome-lg.jpg
je souscrit aux réserves de Hmmm Hmmm, Nielda et Mr Patella peut être parceque je suis un ouvrier et que l'air de rien 12,50 euros c'est pas rien, si en fait mais c'est un noeud qui s'ajoute sur la corde qui en a plein des noeuds : je n'ai pas renouvelé mon abonnement à XXI, j'ai longuement hésité pour celui d'@si, on va moins souvent à la librairie, etc...ça c'est pour le pognon. Pour l'éditorial j'ai des préventions itou .alors là je sais pas ? M'attendais pas à un truc pareil en tout cas
Vous viendrez voir notre boulot pendant les happy hours - les moments où on rend tout accessible, pendant quelques heures. C'est fait pour les curieux, les timides, les fauchés. Et on croise les doigts pour que, fauché, vous ne le soyez pas toujours.
Croiser les doigts, ça ne coûte rien.

(Asi propose des abonnements pour les fauchés.)
Et donc, nous, on propose des happy hours où tout est gratuit pour tout le monde.
Je suis d'accord.

J'hésite encore un peu, mais je pense que je ne vais pas me réabonner. Depuis quelques années, les meilleures émissions d'@si disparaissent (la ligne jaune, dans le texte) et sont remplacées par des choses largement moins (à mon sens) intéressantes. Et là, on nous annonce qu'elles reviennent (enfin, pas la ligne jaune), mais que ce sera payant.

Cette idée de site autonome mais pas vraiment est curieuse. Ça devient compliqué de suivre ce qu'Arrêt sur Images est réellement, et encore plus ce qu'il veut devenir.
Ca fait belle lurette que ASI ne fait plus uniquement de la critique média, du coup j'ai du mal à comprendre la démarche. Ah oui, ce doit être de la com.

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