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"Le gouvernement met en scène l'opposition entre écologie et agriculture"

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La rhétorique pénible de trapéziste sans filet du représentant du syndicat patronnal FNSEA se conclut par l’aveu qu’il préfererait manger bio et des circuits courts... ! Après 1 heure trente de promotion de l’action de la FNSEA pour ergoter sur tout (...)

Si je suis abonné à des médias indépendants c'est pas pour retrouver des plateaux que je peux voir ailleurs. Là franchement inviter un gars de la FNSEA quand on sait tout ce qu'ils ont défendu dernièrement (voir leur liste de revendications) et surto(...)

Il manque un scientifique spécialisé pour contrebalancer les âneries du syndicaliste agroalimentaire.


Ça fait trois émissions ratées en quelques mois à cause d'invités qui ne devraient jamais avoir la parole sans être immédiatement interrompus et corr(...)

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Je vois que cela a été mentionné par d’autres asinautes mais je tiens tout de même à faire part de mon mécontentement en ce qui concerne l’invitation d’un membre de la FNSEA. On sait parfaitement que ce genre d’invité ne va que sortir des éléments de language étant mille fois sur tous les plateaux télé. A vrai dire ce genre de problème se retrouve sur les émissions d’ASI où il y a un « contradicteur ». Je ne cherche pas une émission de débats, ou en tous cas je recherche du débat entre personnes informées et qui ne se contente de sortir des idioties et des éléments de language à chaque questions posées. 

Peut-il y avoir des émissions connes sur "Arrêt sur images ? OUI. Celle-ci !!! 

Heureusement, elles sont peu nombreuses...

La FNSEA est déjà omniprésente sur tous les plateaux télé. Pourquoi inviter une fois de plus un membre de ce syndicat ? Avec un membre de la Conférération Paysanne par exemple, on aurait obtenu une autre émission et pas cette opposition stérile.

Pourquoi avoir organisé un duo qui risquait de mimer l'opposition que vous interrogiez ? 

Peut-être pour qu'une confrontation riche puisse remplacer la fracture mise en scène par le gouvernement...

Mais la fracture qui apparait est celle entre deux maîtrises non pas du bon sens, mais de la langue, c'est à dire du sens des mots et de la cohérence de l'argumentation. Des mots précis VS des mots aux définitions floues, dont la connotation est confondue avec le sens en mention. On pourrait croire à un élément de langage syndical, une stratégie de communication politique. Mais la fracture continue à se creuser : argumentation rigoureuse, à portée générale et étayée de conclusions scientifiques VS une argumentation fragile, se retranchant dans des exemples qui se veulent arguments d'autorité, et de plus en plus fragile. 

Je serai ravie si cette victoire à plate couture avait été l'issue d'une confrontation mais pouvait-il y en avoir?

J'ai été touchée par la détresse que j'ai vue dans les yeux de cet agriculteur, quand les citations à commenter sont apparues à l'écran (composées de phrases complexes découpées). Le calme a régné sur le plateau mais la domination culturelle a été flagrante. 

Je trouve fort dommage que celles (c'est rare, mais dans cette occurrence au féminin...) qui dominaient, n'aient pas réussi à développer leurs interrogations ou argumentations en s'adaptant à leur interlocuteur. Car ce qui relève de la vérité scientifique ne relève pas de l'opinion, justement et que comme tout le monde, cet agriculteur préfèrerait manger bio, local s'il en avait les moyens. Car il ne peut y avoir de débat citoyen, d'argumentation et de donc de conviction publique, si on ne se comprend pas. L'instruction obligatoire donne la base (suffisante ou non, c'est un autre sujet) dont il faut parvenir à se contenter pour qu'un débat politique, démocratique puisse avoir lieu.

Voilà,
à l'évidence le contexte libéral marchant contraint à la destruction soit des hommes soit du milieu et au bout du compte certainement des deux !
Le système capitaliste dépasse les capacité de production des milieux, exploiter, exploiter il ne restera rien...

Émission et échange de points de vue très intéressants, merci !

De mon côté, je me suis demandée si l'agriculteur allait avoir la curiosité de se pencher sur les nombreuses études citées au cours de l'émission. Je comprends qu'en plateau il soit difficile pour lui de modifier sa position (il faut bien essayer de garder la face) ; tout ce que j'espère, c'est qu'une petite brèche se soit ouverte (parce que les arguments en face sont solides et exposés clairement) pour lui permettre de commencer à remettre en question les "évidences" que lui assène des gens comme Monsieur Rousseau et en qui il place toute sa confiance (mais pourquoi donc…)

La FNSEA n'est pas remontée dans mon estime. Au travers de ce monsieur elle prône l'opacité. On a besoin de savoir ce que l'on mange etc. La carte blanche : c'est fini. Et ça ne remet pas en doute la qualité du travail de certains.

Merci pour cette émission. Le représentant de l'agriculture toxique était vraiment impayable. On ne sait pas trop s'il fait exprès de ne pas comprendre ou s'il ne comprend pas. Sans doute une forme aigüe de déni (peut-être faudrait-il invité un psy la prochaine fois).


En gros il est "pour le vivant", il "travaille avec le vivant", à tel point que, comme il l'avoue à la fin, il serait vraiment heureux si on lui donnait des betteraves OGM qui ne craindraient plus la jaunisse: là, il n'utiliserait plus de pesticides. Il ne comprend pas que le vivant est une histoire d'équilibre, et que des pesticides ou des OGM, c'est un déséquilibre. Les OGM de ses rêves ne tarderaient pas à voir débarquer d'autres maladies ou "ravageurs", à cause du manque de biodiversité. C'est une fuite en avant.  Drôle (ou pas) conception du vivant, mais totalement raccord avec la vision financière de l'agriculture toxique: sols morts, intrants, chimie et à la fin, du profit.


Et félicitations à Laure Ducos pour avoir garder son calme de bout en bout.

Pourquoi ni avait il pas un agriculteur bio pour équilibrer l’aspect agriculture responsable et un scientifique pour nous rappeler que les sols et la pollution de l’agriculture conventionnelle mène la planète dans le mur ? 

Mdr, le représentant de la FNSEA qui râle contre l'obligation de l'écologie punitive... Bah ouais, tu peux acheter des terres, mais tu devras laisser 4% (seulement !) de celles ci en jachère... Faut bien que la nature se régénère un peu... OK, tu perds 4% de ton CA. Mais combien tu touches d'aides de la part de l'Europe ?

Je viens de regarder l'émission.


L'invité de la FDSEA de l'Oise donnait l'image d'un porte-parole de la FNSEA. Cela faisait penser à Matthieu CROISSANDEAU, invité de l'émission sur la réforme des retraites en 2023, en tant que porte-parole de BFM.


Madame DUCOS était ultra pertinente dans ses interventions. Elle faisait preuve d'exhaustivité dans le sens où elle dénonçait le manque de budget et la nécessité de modifier les normes juridiques applicables à l'intégralité des acteurs agricole et écologique.

Pour rejoindre certains Asinautes, ASIzouzs, il manquait sur le plateau une ou un journaliste de Reporterre pour décrypter cette actualité, une ou un juriste environnementale et/ou spécialiste des finances publiques et une/un représentant.e d'un autre syndicat, telle que la Confédération Paysanne ou un syndicat non encore vu dans les médias.


Par exemple, c'est chez ASI que j'ai découvert, Madame Sophie BINET. 


Merci à Vous, Nass pour l'animation. Il n'y avait pas non plus d'On y reviendra. C'était agréable, très sérieusement. Excellent travail.

En essayant de centrer le conflit entre agriculteurs et écologistes, le gouvernement fait comme s'il n'était pas concerné. Le bénéfice politique est évident !


Les agriculteurs pieds et poings liés aux transformateurs et à la grande distribution ? Les aides qui vont principalement aux grands céréaliers et pas aux paysans qui font du bio local ? Les paysans obligés de suivre la course au rendement en s'endettant chaque année un peu plus ? Tout ça est balayé sous le tapis par ce déplacement du débat. C'est commode, non ?

On sait maintenant qu'il y a des boeufs dans l'Oise.

J'avoue avoir hésité à regarder l'émission, au vu des suites du mouvement agricole.

J'ai fini par regarder, par fidélité à ASI, et j'ai lu les commentaires.


Suis un peu surprise du nombre de commentaires qui avouent n'avoir pas regardé ou au moins entendu l'émission.


On peut bien sûr questionner le choix des invités.

J'aurais été bien embarrassée pour relancer le syndicaliste, tant son discours est lunaire, mensonger, fuyant, tout en étant assertif et révolté. Du coup, les deux femmes l'ont bien ménagé. Le ton n'est pas monté.

Y aurait il eu des consignes en ce sens ???


J'avoue être encore plus pessimiste sur l'avenir de l'agriculture après qu'avant... et c'est vrai que s'interroger sur la sous visibilité de l'agro-foresterie... ça aurait fait du bien.



Vous voyez Thérèse, je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement... il est gentil !

"être ami avec une hyène souvent c'est plus important qu être ami avec des vrais amis" 

Bernie (dupontel) 

Dommage que le point de vue des consommateurs ne soient pas évoqué...

Il me semble qu'un des embrouillaminis de "nos" médias et de la FNSEA est rarement voire jamais décodé: il s'agit de l'assimilation entre "normes" (indispensables selon moi, et je ne dois pas être la seule à vouloir savoir ce que je mange) et paperasserie. 


Ce dernier point révolte vraiment tous les paysans, et surtout les plus modestes. Il y en a même un que ça a tellement rendu fou qu'il a fini par se faire buter par les gendarmes.

Quand l'un joue sur l'émotion et le passionnel, l'autre sur la réalité et les faits.

Selon moi, on a besoin des deux parce que l'émotion et le passionnel ramène aussi sur une réalité de terrain parfois et qu'il ne faut pas le dénigrer. Bon là, j'avoue quand même que le M. de la FNSEA est loin du compte... Il surnage, et souvent proche de la noyade!

C'est bizarre, mais rien qu'à lire les invités, comme d'autres, je ne suis pas intéressé:

- d'un coté un représentant syndical, donc qui ne sortira pas des clous

- de l'autre une membre de Greenpeace qui ne sortira pas des clous non plus

Si c'est pour discuter de leurs communications respectives, pas besoin de les inviter ensemble. Ou alors, il faut les mettre devant leurs errements respectifs de communication. Si vous voulez des exemples, j'en ai des palanquées (jachère monté en épingle alors qu'elles ne posent pas vraiment de problème, comparaison systématique des phytosanitaire avec l'amiante).


Si c'est pour discuter vraiment de ce que peuvent explorer les agriculteurs, si vous alliez voir du coté de l'agriculture de conservation. Pour vous donner des noms :

- Sarah Singla, en conventionnel depuis longtemps en ACS

- Victor Leforestier, passé en bio aussi en ACS

- des chercheurs-agriculteurs avec monsieur et madame Sarthou (là aussi de l'exploration sur l'ACS et aussi du bio, avec du discours scientifique qui tient la route).


Si vous voulez d'autres contacts, je peux vous en fournir. En attendant, je crois que je vais passer mon tour sur une n-ième émission sur l'agriculture avec des discours que je connais trop et qui me fatigue.


PS: contrairement à la plupart des commentateurs dont ceux les plus appréciés, je suis vaguement dans le domaine agricole (comme un ou deux que j'ai lu et qui eux non plus ne viennent pas défendre la FNSEA).

Monsieur moije, moije…. Il faut qu’il arrête deux seconde de qualifier les études scientifiques d’opinion 🙄.

Encore une excellente émission. La dame est excellente. L’agriculture n’écoute rien de ce qui lui est dit. Il n’entend rien des arguments qui lui sont mis sous le nez.

Ça fout la trouille quand même un tel aveuglement.

Cette émission a le mérite de montrer l'indigence du représentant de la FNSEA. Pas besoin de le caricaturer, il le fait très bien tout seul. Son argumentation est pitoyable et sa surdité remarquable. Son interprétation de la pleureuse au pays des bisounours est grandiose : "Ouin, ouin, les gens ne nous aiment pas alors qu'on est parfaits."

J'ai repensé à l'émission sur le SNU (03 mars 2023 ) qui m'avait laissé la même impression, une fois l'agacement passé. Avec  Thomas Gassilloud, député Renaissance de la 10e circonscription du Rhône et président de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Le même joueur de pipeau qui se noie tout seul (même si Sophie Vénétitay argumente parfaitement).

Régis Desrumaux est imperturbable, ne répond pas aux questions et débite ses inepties.

Qu'on se le dise, il n'y a pas plus bio que lui et ses amis de la FNSEA.

Les faits, études et chiffres cités par Laure Ducos deviennent de simples intermèdes qui tombent à plat.

Une petite satisfaction, on a échappé à l'échange sur les pesticides utilisés par les agriculteurs bio, pourtant Laure Ducos lui a tendu la perche, il ne l'a pas saisie.

Fallait-il espérer autre chose en invitant un responsable de la FNSEA ?

Bilan, une émission éprouvante.

Oh, la la la...

Vous savez il existe des gens qui connaissent à la fois l'agriculture et l'écologie et qui souffrent à entendre cette triste émission

Bonjour.


Beaucoup de choses à dire sur cette émission...


Pour commencer, j'ai craint le pire en voyant les invités, un réprésentant de la FNSEA (donc représentant d'un lobby, il a le droit, mais pourquoi l'inviter) et Laure Ducos, "ingénieure forestière, consultante sur les enjeux environnementaux en agriculture et en alimentation", donc, mais aussi clairement militante,ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, d'ailleurs elle aborde des points importants, j'y reviendrai. Je pense quand même qu'elle est un peu légère sur certaines affirmations (les liens entre pesticides et cancer par exemple). L'invitation de scientifiques serait utile.

Quand j'ai vu cette opposition, j'ai eu peur d'un pugilat stérile.

Mais, finalement, les 2 invités sont restés courtois (même si le débat a été assez stérile quand même) et Nassira El Moaddem a bien mené le débat, notamment en relançant les invités sur des points précis.


Mais, il me semble que plusieurs angles morts pourtant fondamentaux n'ont quasiment pas été abordés.

Pour commencer, et c'était un peu le thème de l'émission à la base l'opposition fabriquée (ou pas) entre paysans et écologistes. Sur l'agriculture comme sur d'autres sujets, c'est une petite musique que l'on entend beaucoup dans les médias (et je ne parle pas que de Cnews) : en gros, les écologistes sont déconnectés et ne comprennent rien aux problèmes des vrais gens. Le gouvernement utilise cette grosse ficelle (voir Attal à l'assemblée nationale, on se serait cru chez Pascal Praud)

Je suis atterré (mais pas surpris) que pour calmer la grogne des agriculteurs le gouvernement ait en premier lieu cédé sur des mesures environnementales (plan ecophyto notamment) : c'est assez révélateur d'un manque de conviction de ce gouvernement pour la défense de l'environnement. Mais ce n'est pas une surprise car cela n'a jamais été une priorité de Macron.

A noter que, concernant les écologistes politiques, par exemple, ceux cités dans l'émission, Yannick Jadot et Sandrine Rousseau, on peut être d'accord avec eux ou pas (et concernant, Sandrine Rousseau, j'aurais beaucoup de choses à dire par exemple). Mais il faut rappeler qu'ils n'ont jamais été au pouvoir ni en France ni en Europe. Donc ils ne sont en rien responsables des problèmes actuels des agriculteurs (mais pour le représentant de la FNSEA, c'est sans doute plus facile et populaire pour une partie de son électorat de taper sur eux que sur les gouvernements de droite macroniste ou LR avec lequel son syndicat se met d'accord).


L'autre angle mort est la mise en cause récurrente de l'Europe (l'Union Européenne). On peut bien sûr discuter de la pertinence de telle ou telle norme européenne. Mais il me semble que, pour le coup, l'Union Européenne permet justement d'avoir les mêmes normes partout en Europe et de ne pas avoir de distorsion de concurrence dues à des normes environnementales à l'intérieur de l'Europe. Alors, c'est vrai (parfois mais très rarement en fait), la France va plus loin que les décisions européennes. Je pense par exemple au cas des traitements pour les cerises contre la mouche suzuki évoqués ci-dessous dans les commentaires, interdits en France mais pas ailleurs en Europe. Mais il me semble que la contrepartie (légale) était que la France avait le droit d'interdire les importations de cerises des autres états européens. Je veux bien être contredit  sur ce point si certains ont plus d'infos


Par contre, et là, c'est évoqué par Laure Ducos mais on n'aura pas l'avis du représentant FNSEA (et Nassira El Moaddem ne relance pas le sujet), il y a la question des accords de libre échange signés par l'Europe et soutenus par la France qui ruinent tout les efforts des agriculteurs européens et en particulier français. Je pense par exemple à l'accord avec le Canada, concernant par exemple le boeuf. Et il me semble que le Canada est un grand exportateur de moutarde mais aussi de légumineuses, par exemple les lentilles, des cultures qui ne rapportent peut-être pas assez en France (à cause de la concurrence de pays avec des normes moins sévères notamment) mais qui sont pourtant une partie de la solution à la baisse des émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture et de notre alimentation.

La France aurait pu bloquer cet accord (la Wallonie a failli le faire).


Et il faut surtout rappeler que l'Europe négociait un accord de libre-échange ave les Etats-Unis, le fameux TAFTA, dont Emmanuel Macron était un farouche partisan lors de la campagne de 2017 (il s'en vantait d'ailleurs) qui aurait été un désastre pour nos agriculteurs. Ce TAFTA a heureusement été abandonné "à cause" de Donald Trump (faut-il le remercier pour ça...). Et Macron était aussi un partisan d'un accord avec le MERCOSUR (pas vraiment les plus vertueux en matière d'agriculture). Il a changé d'avis à cause de son opposition avec Bolsonaro (mais, depuis quand, signe-ton un accord qui engage pour des décennies en fonction de la couleur politique du moment de l'autre partie. On pourrait signer un accord avec un Lula et avoir quelques années après l'élection d'un Bolsonaro. Mais l'accord lui s'appliquerait toujours !).

C'est de cela qu'il faudrait parler au représentant de la FNSEA mais surtout interroger notre gouvernement, notre minorité présidentielle sur ce qu'ils défendent sur le libre échange u niveau européen. C'est assea absent des médias (mais c'est vrai que c'est plus facile de taper sur Sandrine Rousseau).


Pour finir, je pense qu'il faudrait avoir des données sur les différentes cultures et élevages en France et surtout sur les importations et exportations de produits agricoles en France, par type de produit, par type d'exploitation pour comprendre où sont les intérêts des uns et des autres. Ouvre-t-ol les marchés pour exporter le blé de quelques grosses exploitation en contrepartie de l'importation d'autres cultures qui vont fragiliser d'autres types d'agriculteurs, par exemple ?

Pour les frustrés de cette émission (et ils sont apparemment nombreux) une vidéo de Médiapart en accès libre. Un syndicaliste FNSEA, une syndicaliste Confédération Paysanne, un agriculteur Bio, une journaliste qui a écrit un bouquin sur le thème "Nourrir".

Pourriez-vous mettre en ligne le lien de l'étude (générations futures) que Laure Ducos cite avec "les 28% de pesticides vendus dans le conventionnel classés cancérigènes, mutagènes, et reprotoxiques" svp ?

Régis est un … ? 🤗

Émission sans aucun intérêt, digne d'un média surfant sur les grandes audiences. Un agriculteur en service commandé sans aucune velléité d'échange, déroulant sur la défensive la com FNSEA. J'ai stoppé après une demi-heure. L'exercice ne vaut que si les participants ont la volonté et la capacité d'apprendre l'un de l'autre et d'élaborer des pistes de solutions. C'est bien naïf de croire qu'un cadre FNSEA pourrait sortir de la ligne de conduite productiviste... Seuls des agriculteurs indépendants ou non impliqués auprès du syndicat pourraient faire preuve de sincérité et de capacité d'écoute.

Bon. Je crois que j’arrive au bout de mon intérêt pour « les débats passionnants » de Nassira El Moaddem qui semble d’avantage attachée à énumérer ses sujets que de s’arrêter pour proposer des échanges constructifs. Hormis la ligne politique, je ne vois pas de différence avec les débats CNEWS ou BFMTV. Pour une fois qu’ASI avait le luxe depuis longtemps de s’offrir sur un plateau un invité certes radicalement opposé à la ligne politique du site, mais calme et à l’écoute… Je ne condamne pas Nassira El Moaddem qui produit un travail détaillé, passionné et engagé cependant je ne peux que conseiller sur le sujet de l’agriculture l’excellente émission diffusée sur le site Hors Série « L'agriculture comme champ de bataille ». 

Ça sert à quoi d'inviter un type qui passe son temps à dire qu'on peut discuter de tout et qui est incapable d'admettre un seul fait scientifiquement démontré ?

C'est pas parce que ce monsieur a l'air bonhomme du Grand Schtroumpf qu'il faut nous imposer le discours de déréglementation ultralibérale qu'il est venu de tenir délibérément. Ou alors il faut cesser d'être gentil·le et courtois·e, et lui rentrer de le lard sérieusement. Franchement, j'ai presque trouvé ça condescendant. Vous l'avez écouté poliment et avec compréhension (malgré vos désaccords évidents), alors qu'un cadre FNSEA serait venu en costume débiter exactement la même soupe au mépris de toute contradiction factuelle, vous l'auriez sévèrement (et à raison) astiqué.


5- A propos de la transition du système. Peut on vraiment faire porter aux agriculteurs la responsabilité de la sortie souhaitable du libéralisme. Ce sont eux qui doivent fournir les premiers efforts, vraiment ? 

6- A propos de la question de la corde autour du cou : on a tous la corde autour du cou car personne ne paye pour nous (de pas du tout à à la folie pour la PAC ok) mais notre revenu dépend de notre production. Notre revenu sert à payer les salaires et cotisations et contributions sur salaires du personnel, les fournisseurs, les emprunts, les cotisations des exploitants et enfin nous (et du coup nos dépenses personnelles). Donc oui, on a besoin de produire et chaque "grignotage" du chiffre d'affaire est un problème à résoudre. Un passage en bio peut se réfléchir toute une vie, un insecticide interdit peut ruiner une filière et force à repenser son modèle et son système, une maladie endémique peut obliger à cotiser à des organismes de suivi, un contrôle de la MSA qui se conclut par oui en fait tout va bien fait perdre 3 jours de boulot, 

6- Le changement de système enrichira toujours quelqu'un. Penser que seuls l'agro-chimie est à la recherche du profit est une utopie. Evidemment que les solutions alternatives coûtent cher aussi et leurs promoteurs ne sont pas là par philanthropie. 

7- Utiliser le terme de pesticide sans faire la différence entre leurs objectifs est une arme redoutable. Mais il n'y a pas de commune mesure entre l'utilisation d'herbicide qui ont été conçu comme une alternative au désherbage mécanique et des produits insecticides ou fongicides qui sont venus répondre à un besoin précis de lutte contre des ravageurs. Mais ça c'est peut être un peu trop technique. 

8- Enfin, des scientifiques, agronomes, chercheurs se sont posés la question de la pertinence des programmes ecophytos avant leur mise en place. Ces questions sont l'objet d'un numéro de "Sciences et pseudo-sciences" en 2016 dont j'ai perdu l'exemplaire. Mais il ne faut pas oublier que ce truc n'est qu'un plan. C'est de la politique et ce n'est pas parce qu'il répond grosso-merdo à une idée confuse de ce que devrait être l'agriculture que son chiffrage et ses objectifs étaient pertinents. Au lieu de crier au loup, tous les sensibles du phytosanitaire devraient en profiter pour se mettre autour de la table pour réfléchir à des objectifs atteignables et intelligents plutôt que des objectifs chiffrés à l'emporte-pièce défendus de la pire manière qui soit : avec une condescendance et une morgue indignes pour un combat si beau !

Qui décide de la composition des plateaux ? Sur quels critères ? La question mérite d'être posée, à l'évidence. 

Et BFMTV devient une source fiable et utilisable par ASI. 

Je tombe de ma chaise !

J'en suis à 47'48 c'est dur !

1- La partition agriculture conventionnelle / agriculture écologique est une insulte. IL N'Y A PAS D'AGRICULTURE CONVENTIONNELLE. Passe encore quand il s'agit de la différencier de l'agriculture biologique on a l'habitude mais ucune convention n'est signée. Il y a à la rigueur les engagements pris par les agriculteurs dans leur déclaration PAC mais les agriculteurs en bio y sont aussi soumis. Ce terme en voulant tout dire ne veut rien dire. 

2- la position de la Journaliste consistant à essayer de faire abjurer le Monsieur est difficilement supportable. "Tout le monde y est contraint (aux efforts écologiques), les artisans, les gnagnagnas, avez-vous le sentiment d'être plus tapés que les autres?" Pas forcément plus tapés mais clairement moins rémunérés oui. Un artisan il reporte le prix que ça lui coûte en plus sur sa facture et basta. Le Gars est là pour dire que nous on peut pas. En tous cas pas sur ce qu'on peut produire pour vendre en gros. Et les prix de vente au détail même si élévés sont de toute façon amoindris par le peu de volume qu'on peut y passer.

3- le ton condescendant de la Dame "oui, oui la remise en question est difficile, oui"/ "y'a un ptit souci" qui en disant qu'elle comprend rejette la faute sur l'Agriculture. Alors qu'il est très documenté que l'industrie agro-alimentaire utilise en  grande majorité dans ses plats préparés (individuel, ou collectif) des produits agricoles qui ne sont pas produits en France avec un tout autre encadrement social et enverinommental.

4-La Journaliste qui tient absolument à ce que le Monsieur avoue que la profession ne veut pas se regarder en face par le refus de la documentation de Greenpeace établie par GreenPeace et qui refuse d'entendre et de comprendre que cette documentation en étant partisane n'est pas recevable. Et qui ne donne pas la même valeur à sa documentation à lui. Puiqu'elle ne poursuit pas sur sa remarque concernant une ferme de 6 associés (donc de 50 bêtes par associé moins attaquable que les 350 vaches) et reprend par contre sans trop de difficultés le terme de ferme-usine.

en introduction je tiens à vous dire que je n'ai pas vu l'émission, parce que je ne suis pas sûre qu'elle va m'apporter grand chose au regard de tous les échanges que j'ai depuis des années avec des paysans. 

je suis assez d'accord avec vous que certains débats ne servent qu'à renforcer une opposition artificielle, et nuisible. Là, j'ai même pas trop envie d'aller voir.

donc, je lis le forum (ou des personnes diverses parlent en leur nom, parfois sous le coup de l'émotion, ce que je trouve souvent bien plus intéressant)


et je vous lis... j'ai une copine qui vous ressemble (dans ce que vous écrivez, je fais pas d'hypothèse sur le reste) et qui est de plus en plus à fleur de peau quand on critique les paysans. je l'écoute, et comme elle me connaît bien, elle m'écoute aussi. Bref.


1- "conventionnel" en langage courant, ça ne signifie pas forcément qu'il y a une "convention" signée, mais que la personne (ou sa pratique) est conformiste, convenue, reste dans les rails, respecte les "conventions sociales" (et professionnelles), autrement dit les représentations et les mœurs dominants. On parle plutôt de ça quand on parle d'agriculture conventionnelle, mais après tout le plus simple serait de dire "pas-bio". Quoi que... là aussi on pourrait discuter :)

cela dit, il y en a beaucoup de "conventions" signées, dans une certaine agriculture, dans laquelle le paysan est liés en amont et en aval à toute une filière agroalimentaire pour laquelle il n'est qu'un exécutant. 


2- j'ai pas écouté l'émission, mais mon expérience c'est qu'en effet ça cogne sur l'agriculture (enfin, pas toute) bien plus fort qu'ailleurs (et c'est déjà pas mal). Mais vous êtes un peu lapidaire quand vous dites "un artisan il reporte le prix que ça lui coûte en plus sur sa facture et basta". Non : il reporte sur le devis, et le client passe pas commande parce que c'est trop cher. ou alors, il a fait un devis valable deux mois, c'est signé, et tout d'un coup sa fourniture principale prend 30%, et il travaille à perte. "l'intersectionnalité des luttes", c'est pas juste du jargon politico-syndical, c'est urgent que les "artisanspaysans" créent des liens avec les autres artisans, plutôt qu'avec les financiers de l'agro-industrie.


3 - et justement, parlons en de l'industrie agro-alimentaire : c'est vous qui utilisez le terme, je part donc du principe que pour vous il a un sens. Pour moi, le terme montre bien que pour l'essentiel, cette industrie n'est pas seulement "alimentaire" (c'en est fini depuis longtemps des petites fabriques de proximité centrées sur la production agricole locale), elle est bien présente sur toute la chaine de la semence au produit transformé, en passant par les fruits et légumes importés qui permettent au supermarché de casser les prix du paysan local, et la production française sous contrat et sous contrainte, comme dans les grandes "coopératives" laitières. ce sont des trusts qui contrôlent toute la chaine, y compris la présidence de la FNSEA. Les attaquer, ce n'est pas attaquer "les paysans" !!!


4 - enfin, sur la ferme de "6 associés et 350 vaches", je rappelle que j'ai pas vu l'émission : est-ce qu'on sait quelque chose sur la façon dont on produit, sur les intrants, lesquels, d'où ils proviennent, selon quelles éventuelles "conventions", sur le financement et la structure de l'entreprise ? ça peut être une "ferme-usine", ou pas du tout. 





1- C'est bien ce que je reproche au terme "conventionnel" en fait il ne représente que ce que celui qui le prononce veut qu'il représente et en général c'est pas flatteur. C'est une telle multitude de tailles d'exploitation, de situation géographique, de tradition culturale et donc d'infrastructures existantes, de volonté de faire autrement pour se démarquer ou par conviction aussi, qu'il est très difficile de s'y reconnaître et pourtant quand on est pas en "bio" on est en conventionnel avec tout ce que ce mot traîne de péjoratif.

2- pour les artisans ok c'est vrai... mais vous avez compris ce que je voulais dire. On n'a pas notre mot à dire sur le prix. Alors qu'un artisan peut toujours faire état d'un dépassement de budget et serait dans son droit de demander plus. Il peut gonfler son devis pour remédier au problème en prenant le risque qu'il soit refusé, mais si le devis est refusé, il ne fera pas le boulot. Nous si nos cerises sont verreuses, on. nous les paye pour la "merde" qu'elles sont.

3- sur l'agro-alimentaire je parlais plutôt des fruits, légumes et viandes qui composent les repas des cantines (scolaires, entreprises, collectivités....) et qui sont majoritairement issus de l'importation (à quelques exceptions près de cantines à l'ancienne, ou de contrats avec des producteurs locaux ) 

4- c'est du coup ce que je reproche à l'émission. La journaliste ne "peut" pas entendre qu'il peut malgré le nombre de bêtes s'agir d'autre chose que d'une ferme-usine. C'est gros, c'est caca. En fait moi j'en sais rien, si ça se trouve il s'agit réellement d'une ferme-usine, mais c'est cette incapacité à entendre que peut être non qui est insuportable pour moi.

ok, l'artisan "ne fera pas le boulot" si le devis est refusé. Mais aller sur le site, étudier le travail à faire, calculer les coûts, pondre la paperasse, répondre aux appels d'offre et obtenir les récépissés de ceci-cela, c'est presque aussi long et chiant que la déclaration pac, parfois plus, et beaucoup plus souvent, et c'est bientôt autant de boulot ou plus que le chantier lui-même... 


pour les cerises... je vois bien que c'est la cata, en ce moment... et que la chimie, d'ailleurs, ne semble pas non plus apporter de solution ! 

mais il y a un problème structurel en arbo, ces monocultures très denses sur un même secteur sont forcément très vulnérables. sans parler des problèmes d'eau.


disons que pour les artisans c'était histoire de faire image. 


pour les cerises c'est la cata oui.

Les cerises font en général partie d'un ensemble de cultures pour une exploitation. En tous cas c'est le cas pour nous. 

Il ne restera bientôt plus que des grandes parcelles dans des endroits gélifs mais plats réchauffés  au printemps à l'énergie d'une éolienne qui tourne au gaz, qui seront couverts contre les intempéries et contre l'intrusion de moucherons à l'aide de matière synthétique portées par des poteaux traités contre le pourrissement, on pourra quant ils auront été élaborés par les entreprises innovantes pour une agrculture plus verte y installer des "puffers" qui enverront des perturbateurs endocriniens 12h par jour. Mais y'aura plus de résidus sur les fuits. Enfin comme les bonnes pratiques seront respectées on ne cherchera pas à les trouver. Ca sera ce qu'on appelle une victoire éclatante ! 


La monoculture est un fléau quelque soit le type de cultures. Malheureusement pour le vivre au quotidien la polyculture est très difficile à tenir car les contraintes climatiques, les normes, les maladies diverses rendent la production agricole de plus en plus technique, necessitant de gros investissements qu'il est difficile d'assumer financièrement partout et au bon moment quand on a plusieurs cultures. 


Enfin bref. Vous avez eu raison selon moi de ne pas perdre votre temps à regarder cette emission.



La chimie ne peut plus apporter de solutions contre la drosophile car elle est interdite depuis 2016 pour celle qui était efficace et interdite depuis 2021 pour celle qui l'était moins.


En fait il y a tellement de points aveugles dans ce débat. Confronter un militant syndical et une militante écologiste aurait pu les éclairer si la question de la mise en scène de l'opposition entre ces deux "camps" avait aussi été posée à la militante écologiste. En étant incapable de penser que "l'agriculture" dépeinte par les arguments de l'écologie politique et militante est aussi une "image" fabriquée pour être démolie et servir à argumenter, on passe à côté de la question et on renforce un clivage au lieu de créer un terrain de lutte sociale et environnementale fécond. 


Je ne dis pas que la chimie en agriculture ne pose pas de problèmes et n'en a jamais posés loin de là. Mais je reproche à l'écologie politique et militante de ne pas reconnaître que non seulement elle apporte des solutions là où il n'y en pas d'autres mais surtout que bon nombre des problèmes qu'elle a posé et pose encore sont des problèmes auxquels les agriculteurs sont confrontés en premier lieu, donnent ou ont donné l'alerte en premier et cherchent des solutions en premier lieu. Solutions qui ne sont pas toujours une conversion à l'agriculture biologique certes. 


Et je reproche surtout à ASI, dans cette émission de ne pas avoir pris le temps de décortiquer aussi les images et les discours réducteurs de l'écologie politique et militante. Disant cela je ne dis pas qu'il n'est pas souhaitable que les agriculteurs et les consommateurs soient protégés, je ne dis pas que l'utilisation des produits phytosanitaires ne doit pas être encadrée, je ne dis pas qu'il n'y a pas 1000 pistes d'amélioration des pratiques. 


Je dis seulement qu'un combat politique se menant de nos jours sur le plan de l'opinion publique utilise des raccourcis, des approximations et des chiffres chocs qui doivent être analysés au même titre que ceux énoncés par ses adversaires. Même si on partage son objectif, peut être même encore plus si on partage son objectif.



il me semblait que la crise actuelle était due en grande partie à une nouvelle mouche ("japonaise") pour laquelle il n'y a pas vraiment de traitement efficace, quelle que soit la réglementation ?


la chimie "apporte des solutions là où il n'y en a pas d'autres", oui et non. Elle apporte des solutions à court terme, là où des solutions plus durables supposeraient des transformations profondes des modes de production et de consommation. 


on a assez de recul maintenant pour mesurer les dégâts (probablement irrémédiables) que l'agriculture chimique, mais surtout un certain type de productivisme et de mondialisation agricole, ont produit sur l'ensemble de la flore et de la faune, et des prédateurs naturels. 


pour ce qui est de l'écologie en agriculture, pardon mais ce n'est pas aux "militants écologistes" qu'il faut s'adresser, mais aux paysans écologistes — en gros, la conf', dont les revendications portent bien, et de façon diverse, sur la question du maintien des revenus que vous avez soulevée, mais aussi de l'engagement des pouvoirs publics dans la transformation de l'agriculture, ainsi que de la lutte contre la bureaucratie écrasante, sans pour autant balancer toute préoccupation environnementale. 


mon voisin arrive pour son cours de maths, à plus...


je ne parle pas de balancer toute précaution environnementale.

avant les insecticides les cerises étaient véreuses ! 

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C'est toujours la différence entre agriculteur et jardinier amateur. Le premier doit produire tous les ans, non pas par productivisme mais juste pour avoir quelque chose à vendre. Le deuxième peut se contenter d'aller faire ses courses au supermarché les années où il ne produit pas.

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Alors non, la baisse de biodiversité n'est pas irréversible : cela a déjà été étudié et discuté par des scientifiques. Déjà, avec des aménagements favorables, on fait une grosse partie du chemin. Ensuite, avec de l'agriculture de conservation à laquelle vous devriez vous intéresser, on peut faire aussi beaucoup de chose. 


En fait, il vous faudrait sortir de vos sources usuelles car votre discours ressemble assez à un copier coller tout prêt. Sortez de votre zone de confort, il y a des agriculteurs en dehors de la Conf et de la FNSEA, qui font des choses très intéressantes. Leur particularité? Ils représentent presque autant de surface que l'agriculture bio et ils sont moins étudiés par nos scientifiques que la biodynamie !

"la baisse de la biodiversité n'est pas irréversible"

vous êtes sûr ? vous avez des références à me proposer ? ça n'est pas vraiment ce qui ressort de l'article de wikipedia, lui-même, il me semble, plutôt documenté..


localement bien sûr on peut redonner sa "vitalité" à un terrain, un site. préserver, restaurer, autant que possible et avec toute l'invention en cours (que je suis, quoi que vous en pensiez). Mais ce sont des ilots dans l'effondrement en cours. Précieux, mais infimes.


pour votre deuxième alinea : relisez-vous, c'est juste du blabla méprisant et langue de bois, pas de la discussion ! (j'apprécie particulièrement l'injonction managério-politicarde à "sortir de sa zone de confort").

Pour la baisse de biodiversité, je retiens deux choses: des travaux comme ceux là:

Bon, je n'arrive plus à enlever le lien pour qu'il soit moins gros. Et aussi l'effet du confinement COVID qui confirme aussi ce qui est dit là: il suffit d'un changement majeur dans notre fonctionnement pour que la vie autour de nous bouge très vite. Quand nous plantons des arbres dans les champs, au milieu de nulle part, ils sont visités par des touristes à 4 pattes le soir même. C'est pour cela que la partie suspension de la jachère est regrettable car la jachère n'est pas un problème si elle est finalement faite via des aménagements (type haie and co).


Pour répondre sur le blabla, je réagis à un blabla qui m'exaspère car très formaté. En jouant un peu, j'y retrouve toujours tous les éléments de langage (agro-industrie, agriculture chimique, et la conf qui est glorifiée). C'est pour cela que je vous suggère un monde en dehors de ces deux oppositions caricaturales. Des agriculteurs qui travaille en agriculture de conservation des sols et qui ont comme obsession de voir leurs sols se régénérer. Comment le voient-ils? Souvent lors des épisodes d'orage, ces sols tiennent. Ils sont grouillant de vie et à chaque fois que l'on fait des observations, ce sont toujours ceux qui ont le plus de diversité. Alors désolé si cela vous chatouille, mais comprenez qu'en étant sur le terrain, cela m'exaspère comme un enseignant entendant parler du débat entre méthode globale ou syllabique.

vous vous êtes pas un peu focalisé sur mon lien vers la conf' ? 


pour votre article en lien... comment dire ? il ne serait peut-être pas trop tard pour agir si le pouvoir était dans les mains de ceux qui veulent agir. mais même si le terme "agro-industrie" vous défrise, pouvez-vous ignorer qu'on est pris dans un système de production (et de consommation) dont la "zone de confort", c'est pas de faire pousser du blé, mais de faire du blé y compris sur la pénurie de blé, y compris sur les catastrophes... ?


Vous aurez sans doute noté que j'avais écrit probablement irrémédiables, ok, c'était un tout petit bémol, disons alors peut-être irrémédiables — mais on ne peut pas être convaincu que tous les dégâts pourraient être réparés. Car même s'il y a des exemples de résilience locale, on peut craindre que ce soit comme pour les brulures : à partir d'une certaine superficie de peau, ça devient plus grave que sur quelques centimètres carrés... 


ps : il y a belle lurette que je m'intéresse à l'agriculture de conservation des sols, qui est évidemment un axe essentiel de développement de l'agroécologie. (le terme est d'ailleurs employé dans les revendications de la conf', et pour tout le monde il me semble, l'acs en fait partie. est-ce aussi du blabla ?). Dans un forum on ne fait pas le tour de tout ce qu'on pense/sait d'un domaine, mais je suis toujours perplexe quand le lecteur en tire des conclusions rapides sur ce qu'on ne sait/pense pas...

Sur l'agriculture de conservation des sols, j'ai tout vu y compris des vidéos de personnes remontées qui allaient chercher les études scientifiques qui ne arrivaient à une impasse pour montrer son intérêt (surtout par manque de moyen et manque de rigueur). Donc je deviens méfiant, désolé que cela tombe sur vous. 


Et le terme agroécologie (et oui encore) m'énerve encore plus, car c'est un gros fourre-tout qui veut dire tout et son contraire : quand on est politique, on le case sans le définir, quand on est FNSEA comme GreenPeace, on le case aussi mais les deux ne lui donne pas du tout le même sens (et je risque d'être en désaccord avec les deux). J'avais un gros doute jusqu'à ce que je tombe dans un MOOC sur une vidéo qui présentait 4 visions de l'agro-écologie, certaines incompatibles entre elles : pour certains, l'ACS ne peut pas en faire partie puisqu'elle utilise des produits phytosanitaires. 

Et oui, je suis usé des mots creux ou markété par des idéologies.

"C'est gros, c'est caca."


C'est en effet un critère simpliste. Mais l'expérience nous montre bien qu'à partir d'une certaine taille, on ne PEUT plus faire du bon boulot. Moi, à partir d'un certain nombre de vaches ou d'hectares... je sors mon point d'interrogation. 


Ce critère du gigantisme suspect, je ne l'applique pas qu'à l'agriculture. Il se vérifie en agro-alimentaire, une petite fromagerie rachetée par Lactalis empoisonne la rivière où elle décharge ses effluents sans précaution et multiplie les alertes escherichia ou listeria. 


C'est peut être pas la taille qui est la cause. C'est peut être juste que seuls les salopards ont assez de fric pour accumuler les achats d'entreprises en faillite.

en fait on fait des lois pour que les salopards ne puissent pas saloper, du coup d'autres salopards se réveillent et salopent de nouveau, alors nouvelle loi pour désaloper, seulement entre-temps, les premiers salopards se sont mis à faire des lois pour lutter contre les néo-salopards, qui seront sans aucun doute coutournées par d'autres salopards qui ne sont peut être même pas nés...


pendant ce temps-là à Veracruz, les salopards boivent des Mojito et les mecs qui passent se font traiter de salopards !

et merci de prendre le temps de me lire

Eh oui! On a mis en difficulté le responsable FNSEA et son " bon sens paysan". Ca change de BFM même si les arguments n'étaient pas très pertinents. L'intervenante de Green Peace n'était carrément pas assez agressive face à ce militant  d'une mauvaise foi affligeante et ses pauvres ruses pour éviter les questions de la journaliste qui, courageusement lui rappelait les questions et les sujets questionnés. Sinon 6x50, ça fait bien 350. Elles s'en foutent les vaches du nombre d'associés! 

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Hé hé! Désolée, j'ai repris la démonstration du syndicaliste

On avait bien compris, mais la formulation "ça fait bien 350" était trop drôle, désolée, on pouvait pas résister :D

6x50 = 300

7x50 = 350  :-)


Bien d'accord avec la conclusion, pour les vaches ça ne change rien :(


Excusez-moi mais de quelle grande victoire s'agit-il là ? Ce mec n'est pas un grand ponte de la FNSEA, c'est le président de la fédération de son département. Il parle avec son accent local, il bégaie, il a peut être l'habitude de prendre la parole en réunion syndicale mais il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir qu'il est vraiment pas dans sa zone de confort. 


Pour le sentiment des vaches je ne me prononcerai pas :) Mais il faut bien dire que dans une certaine mesure le confort des animaux, leur bien être est très dépendant du temps que les exploitants peuvent leur consacrer et du coup le nombre d'associés a un rôle à jouer. Ça veut dire aussi qu'ils ont a la possibilité d'être autonomes pour la production de l'alimentation de leurs bêtes (fourrages et céréales), et l'épandage de leur fumier, en gros ils pourraient avoir leur carte à la Conf' et je ne vois pas ce qui pourrait les empêcher d'être en bio.

Ok, ça peut aussi être une ferme-usine,  mais pas sur la base du nombre de bêtes.

Un article intéressant : https://www.oisehebdo.fr/2024/01/18/quand-la-fdsea-syndicat-dominant-des-agriculteurs-fait-main-basse-sur-la-chambre-dagriculture-de-loise/

Ah merde c'est le Dîner de Con en fait, j'avais cru espérer autre chose de votre part ! Et vous ne vous sentez vous pas manipulées ? êtes-vous bien sûre d'être à l'endroit exact où vous devez vous trouver ? Avez-vous lu le dossier Crise Agricole de Mediapart ? Leur mise en scène de l'opposition est exemplaire elle-aussi ! Je vais continuer de regarder l'émission parce que je veux pouvoir parler en conscience mais ça commence très mal. 


Pourquoi pas face à ce monsieur un apiculteur et un membre de la confédération paysanne?

Le sujet m'intéresse car j'ai toujours aimé la campagne et la ruralité. Agriculteur est un métier qui me plaisait étant gamin. Dans les années 50, à l'école primaire de mon village mainiot, notre (bien-aimé) instituteur préférait nous donner à rédiger des textes libres en rédaction plutôt que des textes imposés. Mais parmi ces rares sujets imposés, il en est un qui revenait d'année en année : « Quel métier aimerais-tu faire plus tard ? Explique pouquoi. » J'aimerais être paysan, avais-je expliqué (à cette époque, le mot signifiait encore quelque chose ; depuis, ils sont devenus agriculteurs, maintenant, chefs d'entreprise). Mon instituteur, fils de paysans mayennais, m'a dit en aparté : « Pas toi, Jean-Claude ! » et il m'a expliqué pourquoi lui aussi.

Alors, quand j'ai vu que le gars (sympathique de prime abord) est militant de la FDSEA, je me suis dit : « Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Bon, je vais voir ce qu'il a à dire. » J'ai arrêté, triste, quand il a dit que si une terre n'était pas vivante, il n'y pousserait rien. Ou il est bête et ignorant, mais je ne le pense pas, ou il ment. Car il sait sûrement qu'on peut faire de la culture hors sol en alimentant un substrat neutre, un support racinaire, en eau possédant suffisamment d'intrants NPK (comme nous, quand nous sommes hospitalisés et qu'on ne peut s'alimenter que par goutte-à-goutte). S'il se donnait la peine d'aller avec sa bêche retourner une pelletée de terre dans un champ ou un pré en agriculture biologique (l'invitéE parle très justement d'agriculture écologique), il verrait au premier coup d'oeil que si sa terre est vivante, oui, mais elle l'est beaucoup moins que celle qu'il a devant les yeux ! C'est là que j'ai mis fin à la vidéo, car ce syndicat n'évolue que trop peu lentement... Et comme défense des agriculteurs, on peut voir le bilan : à peine 400 000 maintenant alors qu'ils étaient plus d'un million dans les années 60... Surtout, comme depuis soixante ans, c'est la défense des grosses exploitations en agriculture industrielle qui prime en poussant les petits et les moyens devant.

Voulons-nous voir comment fonctionne FNSEA et consorts...qu'un sujet ASI  nous parle en détail des nouveaux OGM (transgenèse ou Crispr/Cas9) cette saloperie hégémonique et dangereuse...  Nous verrons alors se pointer des commentateurs dont nous n'avons même pas idée...Parlons leur d'un sujet qui les remet en question et nous lirons des interventions trolls à foison...



Il est gratiné votre bonhomme... "Bien sûr que non je ne suis pas esclave. Touchez pas à mon bracelet, c'est pas des chaînes, c'est un bijou !"

Quel horrible individu, agressif et discourtois. Malheureusement, face à ses mensonges et inepties (comme la défense d'Arnaud Rousseau : "en France, on n'aime pas les gens qui réussissent, ou le déni d'un lien entre cancers et pollution par les pesticides : ce seraient des "raccourcis"), que pouvaient répondre la journaliste et la spécialiste de l'environnement ? Etait-ce bien la peine d'organiser un débat mettant sur le même plan mensonge et vérité scientifique ? 

Si je suis abonné à des médias indépendants c'est pas pour retrouver des plateaux que je peux voir ailleurs. Là franchement inviter un gars de la FNSEA quand on sait tout ce qu'ils ont défendu dernièrement (voir leur liste de revendications) et surtout ce qu'ils ont obtenu du gouvernement (suspension d’Écophyto et +) c'est une perte de temps. J'ai donc arrêté de regarder l'émission au bout de 10 minutes. Pas envie de subir la propagande d'un représentant de ce syndicat dont les porte-paroles ont pu dérouler leurs arguments partout sur les médias mainstream depuis 3 semaines souvent sans contradictions...

il aurait été intéressant d'inviter un agriculteur (pas spécialement syndiqué d'ailleurs) qui lui essaie vraiment de faire une transition écologique 


Jérémy Ditner, agriculteur : « Il ne faut pas moins de normes. Il faut soutenir le bio »


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je trouve que ce débat à un grande valeur pour démontrer que la FNSEA est dans la propagande et le deni , quand il dit que l agriculture française est la meilleur

Graphique: Quels pays utilisent le plus de pesticides en Europe ? | Statista 

La rhétorique pénible de trapéziste sans filet du représentant du syndicat patronnal FNSEA se conclut par l’aveu qu’il préfererait manger bio et des circuits courts... ! Après 1 heure trente de promotion de l’action de la FNSEA pour ergoter sur tout les avis scientifiques.


Les informations de Laure Ducos sont connues. Il faudrait qu’A@I pense à mettre en lignes les références descrapports qu’elle cite.


Quant aux paysans endettés, qui en arrivent à se suicider, auprès de qui sont-ils endettés et qui gèrent le Crédit agricole - une des dix plus grosses banques du monde - sinon des membres issus de la FNSEA ? 


Endettés pour acheter des produits toxiques et s’empoisonner. 


Cet aspect lamentable d’une profession incapable de solidarité financière n’a pas été abordé ; alors qu’elle en a largement les moyens (quel autre syndicat en France dirige l’une des plus grosses banques du monde ?). Très regrettable, puisque le Crédit agricole est au coeur de l’endettement des agriculteurs.

Jamais la pensée écologique n'a été aussi développée et riche, elle devrait changer le monde, mais les faits et  arguments les plus fins et précis s'effacent devant l'efficacité imparable de la pensée réactionnaire qui  s'oriente désormais vers la lutte contre l'écologie. Revenons alors  à Albert O Hirschman  qui dans deux siècles de rhétorique réactionnaire distingue les constantes suivantes : 

"En premier lieu, la thèse de l'effet pervers: toute tentative de modifier l'ordre existant produit des effets strictement inverses au but recherché. Ensuite l'inanité: les programmes de changement politique et social sont incapables de modifier le statu quo en quoi que ce soit. La mise en péril enfin: les réformes sont à proscrire parce qu'elles compromettraient des acquis précieux"

et donc les pseudo- réformes chassent les réformes essentielles et ce n'est pas la FNSEA qui s'en plaindra.

il va nous faire pleurer 

Boof, ,boof, le discours en préambule de la FNSEA sur ASI, ... finalement, j'ai piscine,

Un grand mamamouchi de la FNSEA. pour nous enfumer. Dialogue impossible. Je suis en colère, le bon sens, degré zéro de l'argumentation m'a atterré. J ai vu en fait (pour le dire avec franchise) un empoisonneur un assassin sympa certes mais  mais un fossoyeur de l’humanité à l'insu de son plein gré.

Un représentant du syndicat mafieux FNSEA ?

Pas sûr de regarder.

Il manque un scientifique spécialisé pour contrebalancer les âneries du syndicaliste agroalimentaire.


Ça fait trois émissions ratées en quelques mois à cause d'invités qui ne devraient jamais avoir la parole sans être immédiatement interrompus et corrigés, ça commence à faire beaucoup.

Normal le décalage !
Macron, c'est un éternel décalage entre le réel et le discours !!!

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