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Bataille médiatique autour du "Salvator Mundi"

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Un brin dommage que cet article ne nous en apprenne pas beaucoup plus que le film de France 5. 

L'intérêt comme le dit son auteur, c'est que derrière cette histoire de tableau de Leonard, c'est le monde de l'art actuel dont on parle. Un monde opa(...)

Pour le prix d'un vrai-faux de Vinci on pourrait financer pour tout un peuple accès à des bibliothèque, cinémas, théatres, et une multitude d'ateliers pour faire de la musique, danser, dessiner...

Orgueil du dominant aimant posséder, pour se sentir au(...)

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Ce n'est pas naïf, c'est une question justement bien difficile, notamment parce qu'il n'y a pas de réponse pertinente ni intéressante à savoir qui de l'auteur fameux ou de l'atelier. Mais comme le monde de l'Art et son économie a besoin d'une réponse(...)

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Qu'il soit de Léonard , de son atelier ou de n'importe qui, ....qu'il coûte 10000 euros ou 100 millions.... de toute façon ce tableau est quelconque , même moche.... j'assume les ricanements et les huées des vrais "amateurs"

Si c'est ce brave MBS, alias "Momo le démembreur" qui a acquis cette toile, l'affaire est incroyable. Un tyran régnant sur une théocratie moyenâgeuse et proférant un islam dogmatique selon lequel la simple représentation de personnes est interdite aurait donc acquis un tableau du Christ contre une montagne de fric, vous êtes surs que c'est pas un canular du Gorafi?

Un tableau qui calomnie Vinci



Le genre continue-t-il d'exister des autoportraits ? Il en comporte de passablement sans auto-complaisance pour leurs auteurs: Michelange notamment (caché dans le Jugement dernier de la Sixtine), mais aussi Goya, Rembrandt, Cézanne, Van Gogh, Picasso... Il en existe aussi de psycho-narcissiques de la main de Vinci.


Mais pour ce "Salvador Mundi", il faudrait inventer la catégorie d'auto-calomnie pour prétendre lui trouver quelque  "authenticité".

Quand on veut faire érudit, on n'écrit pas Da Vinci mais Léonard.

Petite précision néanmoins importante: dans l'article de la Tribune de l'art mentionnée dans cet article, l'auteur ne prétend pas avoir eu accès à l'expertise du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France mais à un livre, publié confidentiellement par les Editions du Louvre, qui selon l'auteur en reprend les arguments.

Cette histoire étant apparemment propice à la conciliations d'intérêts multiples, on peut imaginer que coexistent deux documents issus de la même source et pourtant contradictoires.

Un brin dommage que cet article ne nous en apprenne pas beaucoup plus que le film de France 5. 

L'intérêt comme le dit son auteur, c'est que derrière cette histoire de tableau de Leonard, c'est le monde de l'art actuel dont on parle. Un monde opaque, où l'on retrouve tous les acteurs qui ont la main mise sur les médias. Que ce soit Bernard Arnaud ou François Pinault en France, on retrouve les mêmes schémas. On achète une œuvre, on s'arrange pour en parler dans les médias que l'on posssède, on pousse les institutions à en faire une grande expo, ce qui fait grimper la côte, et l'on récupère les plus values dans les salles de vente que l'on possède. François Pinault possède Christies depuis 20 ans, et depuis 20 ans Christies fait des coups médiatiques de plusieurs centaines de millions d'euros. François Pinault est collectionneur et ouvre des musées prestigieux. On prend l'exemple de Jeff Koons. François Pinault achète massivement l'artiste américain, fait un battage médiatique, fait pression pour que Beaubourg lui consacre une grande expo, vend chez Christies, chez lui, plusieurs pièces. Et l'on recommence avec d'autres artistes. On met en place de l'art financier support à spéculation.

Avec les années 80/90, sont arrivés sur le marché de l'art des collectionneurs peu avertis sur l'art mais très au courant des techniques de défiscalisation et blanchiment d'argent (banquier d'affaire, c'était même le métier de Jeff Koons avant qu'il ne devienne artiste). De l'art financier, c'est ce qui s'est petit à petit développé à grande échelle.

François Pinault sur qui plane depuis des années le doute de la défiscalisation à grande échelle va ouvrir en plein centre de Paris, à la Bourse du commerce, un très grand musée pour accueillir une partie de sa collection. Avec le statut de fondation, 50% du coût va être défiscalisé, et donc ce sont les français qui vont payer le reste.

On se focalise sur l'intrigue romanesque Salvator Mundi, mais c'est à notre porte que ça se passe.

Le dernier miracle du Christ : la multiplication des billets verts. 

Bientôt une conversion de MBS ? 

A moins qu'il l'ait acheté pour se chauffer.

Je suis un peu inquiet  pour les experts qui ont conseillé M.B.S 


Un expert manchot et cul-de-jatte , ça risque de finir sans queue ni tête ...

Il fut un temps pas si lointain où ce genre d'article aurait pu trouver un prolongement avec une chronique d'Alain Korkos.

Mais @si a évacué les sujets artistiques au profit des thèmes politiques et sociétaux.

Ces incursions dans l'art, peinture, musique, offraient pourtant une respiration, ménageaient des pauses agréables au milieu d'une actualité plus ou moins ressassée ailleurs.
Pas de doute, c'était mieux avant. Tout au moins plus varié.


Que signifie « Da Vinci fraude » ?

Pour ma part, je trouve que peu importe de qui est le tableau. En revanche, je trouve que sur cette peinture, le Salvator il est pas très souriant. À ma place, je propose une petite retouche :

Pour le prix d'un vrai-faux de Vinci on pourrait financer pour tout un peuple accès à des bibliothèque, cinémas, théatres, et une multitude d'ateliers pour faire de la musique, danser, dessiner...

Orgueil du dominant aimant posséder, pour se sentir au-dessus des autres, et facilité à pouvoir déplacer masse d'oseille condensé en un objet, sur lequel on peut spéculer, erf...

Sinon pour l'histoire en elle-même, on aurait authentifier le tableau, fin de l'histoire, et là, pour toutes ces simagrées du " c'est confidentiel", cela ne fait que montrer l'incapacité à dire avec certitude qu'il s'agit du bon auteur.

*cristal

Quelle importance ? Le Culte des Grands Hommes, génies, blablabla, quand tout artiste s'inscrit dans une mouvance où les uns s'inspirent des autres, quelle est sa légitimité ? L'Histoire s'en est un peu écartée, il serait peut être temps que l'histoire de l'art suive son exemple. 

Que DaVinci ait tout fait tout seul ou qu'il n'ait fait qu'inspirer ou diriger la peinture, ça ne change rien à la date du tableau, ni au courant dans lequel il s'inscrivait, ni au choc esthétique qu'il peut ou non susciter, ni aux avancées dans la technique picturale qu'il peut illustrer ou pas, qui devraient être les seuls critères pour apprécier une œuvre.


Pour le reste c'est des histoires de spéculateurs.

N'étant pas un spécialiste en art pictural - même si je suis capable au premier coup d'œil de différencier un Pollock d'un Botticelli - je me demandais comment les experts du Louvre avaient pu (selon Rykner) authentifier de manière quasi certaine, la patte de Leonardo.

Question probablement naïve : la technique, les matières utilisées, les innovations, n'auraient-elles pas pu être celles des élèves de son atelier, sous sa conduite et ses conseils ?

"Question probablement naïve : la technique, les matières utilisées, les innovations, n'auraient-elles pas pu être celles des élèves de son atelier, sous sa conduite et ses conseils "

Vous pensez qu'ils n'y ont pas pensé, vous les prenez vraiment pour des abrutis ? Dans certains domaines, n'essayons pas de jouer au plus malin avec les spécialistes ....

Non, mais leur réponse pourrait nous cultiver sur leur branche, je n'ai pas l'impression qu'Ervé joue au plus malin ici.

Ni Heidi d'ailleurs....

Effectivement , dans les arguments  sur l'aurhenticite , à priori pas d'élément permettant de distinguernl'oeuvre du maître de celle de son'atelier .... sauf peut être là présence d'un repentis... et encore .

Encore une fois'il faudrait la'publication'du rapport en entier pour juger , un de son niveau de fiabilité  et deux de la,précision de ses conclusions.

Vous pensez qu'ils n'y ont pas pensé, vous les prenez vraiment pour des abrutis ? Dans certains domaines, n'essayons pas de jouer au plus malin avec les spécialistes ....

Il pose une question et précise bien qu'elle est naïve. SI vous ne savez pas non y répondre, taisez-vous donc, au lieu de vous la jouer pédant.

Je ne la joue pas pédant, au contraire, je laisse les spécialistes travailler sans remettre en question leur volonté et leur technique. C'est juste que la question n'était pas naive, c'est littéralement leur mission (et l'article ici présent) : "est-ce de Da Vinci, ou de son atelier sous sa conduite ?"
Et mon but n'est pas de répondre à cette question (je préfère ne pas le savoir d'ailleurs, pour plusieurs raisons), le but est d'éclairer sur cette suspicion constante sur les gens qui bossent et qui s'y connaissent techniquement.

Pour expliciter : ces gens passent des mois à étudier un tableau pour savoir si il vient de Da Vinci ou de son atelier (sous sa supervision ou non), et on lit un article entier dessus ...
Puis on arrive avec nos gros sabots : "hé, tiens, et si cela venait de son atelier, sous sa conduite ?" - la question me parait tellement basique, désolé (et elle vient de quelqu'un qui commente tous les jours pour chouiner que "c'était mieux avant" ..)

Non, c'est justement que Ervé a lu l'article :


Il est écrit que l'un des critères qui l'autentifierait ce sont les matières employées, poudre de verre ou quoi, donc la question est de savoir si ces matières étaient réservées au maître seul, ou si tout l'atelier pouvait travailler avec les mêmes ?


L'autre point, la rectification de la position du doigt, je ne vois non plus en quoi ce serait excluant de la thèse de l'atelier sous la conduite du maître ? 

S'il dit à l'élève / au disciple / à l'ouvrier ou collègue (appelez-le comme vous voulez) que à son avis le doigt ça va pas comme ça et que ce serait mieux comme ci, pourquoi il n'y aurait que le maître qui peut avoir ces repentirs et repeindre par-dessus ?


Pardon, j'ai pas fait master d'histoire de l'art, donc naïvement oui je me pose aussi la question en quoi ces deux critères seraient une preuve absolue, càd. excluant à coup sûr l'atelier ?

Tout à fait, le repentir est une «preuve» de l'originalité de l'oeuvre, mais pas d'être de la main du maître. S'il s'agit d'une copie, il y a peu de chances d'y avoir de tels repentirs. L'original est plus souvent de la main du maître et des copies de ses élèves. Mais ça n'a rien d'absolu.

Ah ok, je crois comprendre enfin, les élèves ne faiaient que des copies, jamais des tableaux originaux (à eux quoi) sous les conseils du maître ?


(bon, n'empêche, même s'il est du maître, je trouve que le doigt est raté, il aurait mérité un autre repentir encore...)

Le tout consigné dans un rapport confidentiel dont on entend que des bruits. Rapport réalisé par une institution empêtrée jusqu'au cou dans des conflits d'intérêts économiques et géopolitiques, avec des coups de pressions de toutes part.


Mais aussi tout cela est bâti comme un château de cartes. Car les «preuves» qui conduisent à attribuer l'oeuvre à la main du maitre reposent sur la correspondance avec d'autres oeuvres qui lui sont attribuées. Remettre en cause le château de carte peut amener à l'écrouler. Ce qui pourrait remettre en cause les intérèts de l'institution ou l'égo des experts.

 "je laisse les spécialistes travailler sans remettre en question leur volonté et leur technique. "


Oula... c'est imprudent, ça. Voire carrément... naïf.

Ce n'est pas naïf, c'est une question justement bien difficile, notamment parce qu'il n'y a pas de réponse pertinente ni intéressante à savoir qui de l'auteur fameux ou de l'atelier. Mais comme le monde de l'Art et son économie a besoin d'une réponse à cette question anachronique, on en trouve une.


Le problème vient que notre vision actuelle de l'Art est largement héritée des romantiques, qui a impregné cette idée de l'artiste qui imprime son art dans un geste significatif et très personnel. Or pendant longtemps le peintre était un métier d'artisanat comme bien d'autres. Lorsqu'on achète une saucisse chez son boucher préféré, on demande rarement si elle a été confectionnée de la main du boucher plutôt que de celle de son apprenti.


Et cela se remarque bien dans ce genre de polémiques: Si on va chercher des preuves dans les sous-couches avec des rayons X, c'est bien parce que la «qualité de l’œuvre» elle-même ne permet pas de trancher. Et donc que la question n'a qu'un seul intérêt: répondre à un besoin d'un marché de l'art qui nécessite une attribution à une personne unique.

Je partage votre réflexion mais me permet d'ajouter que le besoin de valoriser une oeuvre selon l'auteur plutôt que selon sa qualité intrinsèque correspond également au paradigme de l'art dit contemporain en vertu duquel un urinoir n'a pas la même valeur esthétique s'il est de Duchamp plutôt que Jacob & Delafon.

Avec cette différence que le Jacob & Delafon est branché sur le réseau des eaux usées.

Tout à fait. Cependant quant à la pissotière de Duchamp, elle est trop souvent utilisé à tord comme exemple. Pour mémoire, elle fut retirée de l'exposition suite au scandale et disparut (probablement dans une poubelle) sans jamais être vendue. La pissotière de Duchamp était un acte que je considère comme d'une haute valeur artistique, car il posait question, par contre cela n'eut aucune valeur commerciale.


Certes, 30 ans plus tard, une ou deux répliques certifiées par Duchamp furent vendues (à des prix abominables). Ce que je ne reproche pas à l'artiste s'il y a des crétins riches assez stupides pour lui remplir les poches sans efforts de sa part.


Mais sinon on est d'accord, et c'est bien ce qui est absurde, il y a un marché de l'art, ou tout se vend sur le même principe de la quote de l'auteur, qu'elle soit issue d'un atelier de la renaissance italienne, d'un impressioniste parisien, un cubiste russe, un d'un penseur conceptuel post-post-streetart new-yorkais.

Merci, vraiment merci pour vos deux messages, j'avais pas le courage et le temps de m y coller.

De manière "quasi" certaine, tout est dans le "quasi". En réalité, il est rare qu'il y ait des certitudes absolues. Les experts du Louvre pensent que le tableau est uniquement de Léonard, pas de ses élèves, pour d'assez bonnes raisons scientifiques, mais tout cela n'est pas une preuve absolue. Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à lire mes articles sur La Tribune de l'Art !

Qu'il soit de lui ou pas ou à moitié, ça ne vous pose pas une question : la qualité du tableau (en dehors des goûts et des couleurs) s'il n'est pas du maître mais des élèves, à s'y tromper... donc on peut dire que si c'est la signature qui fait la différence, alors ce n'est qu'une histoire de pognon, de spéculation, ça ne choque personne ?


[à titre personnel j'ajoute que pour moi c'est plutôt un plus (une fierté si j'osais) qu'on me demande pas la signature sur mes pièces, et qu'on les retrouve pas en salle des ventes, même quand c'est des collectionneurs qui les achètent, j'imagine donc que c'est juste parce qu'ils les trouvent bien, et ça fait plaisir]

Merci pour vos précisions.
Je connais La Tribune de L'Art, mais je ne me suis pas rendu sur le site récemment.

Je serai un peu plus assidu, promis. :-)

Ma première réaction c'était: on s'en fout que l'auteur soit Léonard ou (plus probablement) un vulgaire barbouilleur, ce tableau est... moche, tout simplement. Pas changé d'avis. Quelles que soient les magouilles friquées qui sont derrière, le tableau reste tout simplement moche.

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