Bastien Vivès, les trucs et les machins
Une enquête préliminaire pour diffusion d'images pédopornographiques a été ouverte le 4 janvier 2023 par le parquet de Nanterre, après le dépôt de trois plaintes contre le dessinateur Bastien Vivès, par des associations de protection de l'enfance, pour incitation à la commission d’agressions sexuelles sur mineurs et diffusion à un mineur de messages violents. Deux maisons d’édition sont également visées, l'information visant précisément « La décharge mentale » (éd. Les Requins Marteaux, 2018), « Les Melons de la Colère » (éd. Les Requins marteaux, 2011), ainsi que « Petit Paul » ( éd. Glénat, 2018).
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Commentaires préférés des abonnés
Quitte à lui consacrer une interview, ça aurait été intéressant de savoir pourquoi il trouve le concept de charge mentale ridicule au point d'en venir aux insultes et menaces, et de faire un bouquin contre ? J'ai beau tourner ses bredouillis dans tou(...)
Excuses : "J'avais pas de gosses. À l'époque je suis un punk, un sale con". Il a d'ailleurs fermé son compte Facebook peu après. Au cœur de la polémique l'automne dernier, il a finalement présenté des excuses à Emma, en expliquant que Facebook l'avai(...)
"Punk"...
Comme dirait le sage Inigo Montoya "You keep using that word, I do not think it means what you think it means"
Derniers commentaires
Qu’est-ce qu’une image? Comment la décrypter?
Pour ma part j’ai découvert « Petit Paul » quelque temps avant la récente polémique d’Angoulème, je l’ai acheté car j’aime le travail et le dessin de Bastien Vivès vus dans d’autres albums et des petits strips cruels.
Je pense qu’il faut avoir un esprit bien tordu pour y voir une apologie de la pédopornographie, ou même tout simplement des images pédopornographiques.
Ou alors il faut fermer les églises au prétexte qu’elles contiennent des images d’hommes et de femmes dévêtu(e)s qui feraient la promotion de pratiques sadomasochistes et de torture telles que la crucifixion, la flagellation, la mort par flèches, décapitation, démembrement, combustion etc.
J'ai connu Bastien Vives personnellement à une époque préalable à ces publications douteuses et je peux affirmer que Bastien est un bourgeois immature provocateur voire réac, une sorte d'ado un peu attardé sur le plan émotionnel mais c'est sûrement pas un pédophile, cette shitstorm médiatique il l'as bien cherché mais elle me semble un peu disproportionné même si elle as ses vertus sur sa prise de conscience qu'il ne pouvait se permettre à notre époque d'être un petit con edgy avec son niveau de notoriété.
Le sujet de la sexualité semble très difficile à aborder dans notre société.
La chance que nous avons, c'est qu'il existe des individus prêts à se battre pour défendre les intérêts de ceux qui peuvent souffrir de mauvais traitements, ou de pratiques sexuelles criminelles.
Le problème que nous avons, c'est que cette lutte s'arrête en chemin. Quelle place réserver à ceux et celles qui ressentent de manière tout à fait involontaires des fantasmes ou des pulsions que la société réprouve et qu'elle nous a même entraînés à considérer comme les pires monstres ? Au point que le sujet est devenu tout à fait tabou.
Il existe des espaces médiatiques, où on a pu lire qu'il était important de faire la différence entre un(e) pédophile qui n'a pas choisi son orientation sexuelle (et en conçoit la plupart du temps du dégoût et de la culpabilité) et le/la pédocriminel(le) dont le passage à l'acte l'a rendu coupable aux yeux de la loi et aux yeux de ses pairs.
C'est déjà un bon début je crois.
Mais dans quel espace s'est-on collectivement saisi de ce sujet : "pourquoi existe-t-il dans la psyché de nos populations des attirances sexuelles, peut-être aussi vieilles que l'humanité, que nos sociétés réprouvent avec la plus grande force, mais qu'elles n'osent pas, pour autant, regarder des les yeux ? Comment rendre justice à la fois aux victimes des passages à l'acte et à ceux qui les vivent en leur pensées ?"
J'aimerais que l'on puisse libérer durablement nos pairs de la souffrance et de la culpabilité des uns et des autres qui n'ont pas commis de crimes, qu'on puisse apporter des réponses et du réconfort aux victimes et au moins de clés d'analyses pour que ceux qui se sont rendus coupables puissent comprendre un jour ce qui leur est arrivé.
S'il est question de parler du désir, il conviendra probablement d'explorer nos Inconscients.
Pour explorer l'Inconscient, il me semble qu'il existe deux pistes connues : l'Art et la Psychanalyse.
En matière de publications d'œuvres artistiques, puisque ces œuvres peuvent avoir un impact sur la société, il est compréhensible qu'elles puissent être régies par un certains nombres de limites.
Reste la psychanalyse.
En temps que citoyen, et pour toutes les raisons importantes citées plus haut,
Je propose que les séances de psy soient remboursées par la sécurité sociale.
Je me demandais, en passant, si il est question des lecteurs à un moment donné. Lisent-ils ce genre de bédé par pur masochisme ? Pervers lecteur
Je ne comprends pas pourquoi Daniel n'a pas publié une vraie interview et seulement une prose indirecte. Je trouve ça contre productif : il ne lui donne pas complètement la parole et ne le censure pas complètement. On a à la fois l'impression d'une censure et d'une complaisance... (Je précise que je suis résolument contre toute censure de cet artiste, même si je peux comprendre certaines réactions qu'il suscite, ça me paraît anecdotique par rapport au précédent contre la liberté d'un artiste, ce procès médiatique est ubuesque !)
Merci pour cet article.
Je ne connais l'affreux "punk" que par ASI et ma foi, c'est pas plus mal.
Ceci-dit, quelque chose me gène dans la défense de l'artiste. Le fait de dire que la moitié de nos musées seraient vidés si nous prenions en considération les mœurs actuels. C'est une foireuse comparaison.
Cela vaut pour les artistes, tout comme pour les auteurs et penseurs. Nul doute que Rousseau (que je lis avec plaisir en ce moment) n'était pas un tendre avec les femmes ou les étrangers (encore que). Mais le contexte de l'époque est radicalement différent, nous avons le recul nécessaire par l'histoire, le contexte politique et social.
Il faudrait interroger le concept de Liberté (de créer), on arriverait assez rapidement à la définition commune ; une liberté toute relative et dieu merci.
Je vais aller dans le même sens que certains commentaires que j'ai pu apercevoir en survolant la colonne, mais j'en rajoute parce que je pense que c'est important.
Le "mâle alpha surdoué de 38 ans" n'est surdoué que parce que d'autres mâles alpha (entre autres de la 60aine) le considèrent comme tel. C'est dans la même veine que la qualification de "génie" : on le place au-dessus de la populace qui grouille, ne le comprend pas et appelle au lynchage, et on lui autorise par là des écarts (à une responsabilité sociale, à la morale, etc.).
Employer de tels qualificatifs ne fait que renforcer son statut de dominant.. qualificatifs qui, par ailleurs, ne me paraissent pas justifiés au regard de ses productions.
Les dates coïncident. Bastien Vivès, phénomène de mode, est de la génération des Crados, autre phénomène de mode et même succès du marketing-poubelle snob qui nous a produit Matzneff par ex.
Haro aujourd'hui sur Vivès, dont l'oeuvre, comme celle de Houellebecq, fut pourtant célébrée avant que les médias qui l'ont encensée - malgré les évidences - tentent d'assassiner l'auteur comme pour s'excuser de leur inertie dans la connerie et prendre le public pour des ploucs (voir Hanouna ou la campagne de presse sur Brigitte Macron commentés tous les deux sur A@I).
Vivès est un produit de la prétention intellectuelle des beaux quartiers de Paris qui se shootent.
Le truc qui me gêne dans cette série de DS sur le sujet Vivès, c'est cette impression d'une certaine indulgence vis-à-vis d'un auteur prétendument surdoué. Indulgence que DS tente de compenser en invitant Emma dans l'émission Sur la Planche ? La ligne rouge de Hannah Gadsby n'est pas loin de sauver le pote Bastien !
Sur ce sujet, comme sur tous les autres, mon seul problème est de savoir ce qu'en pense la Femme de Not' Président.
Pour mettre fin à mon angoisse métaphysique , Seule Not' Présidente, Phare de la Pensée, Contemporaine, Génie de l'Elysée et de l'Education , est capable dé m'orienter , et de m'indiquer le Bon Chemin.
Donc, j'attendrai son oracle......
Ça manque d’un parallèle avec la littérature.
Il y a aussi pas mal de barrés et de trucs licencieux dans la littérature, en particulier la littérature « ancienne », et on en fait moins tout un foin.
Certaines choses ne sont pas faites pour être publicisées, mises en avant, dupliquées, discutées en place publique.
Il vaut mieux les laisser dans l’ombre, dans des circuits d’éditions alternatifs, pour un publique d’initiés, qui sauront « dénicher ces pepites » pour en tirer ce qui est acceptable (le dessin), et en laissant le reste.
Moi j’y vois encore un travers d’internet, de jeter à la gueule du public tout ce qu’il a de plus degeulasse dans l’humanité et qu’on ne peut pas éliminer, alors que ça aurait pu tranquillement végéter dans l’ombre et, à défaut de ne « faire de mal à personne », faire de mal à peu, et ne pas provoquer un effet Streisand inverse massif.
Travers que certains jugeront salutaire.
Ben je ne sais pas, ça dépend du mal qui est fait en laissant le truc végéter.
Tout éditeur est tenu de s’assurer que l’œuvre qu’il va éditer respect les lois de pays où elle est diffusée.
De mémoire qui flanche, je crois même qu’une copie est envoyée au ministère de l’intérieur qui peut décider d’une censure.
"Dessiner des bluettes pédopornographiques"
Euh c'est quoi exactement une "bluette pédopornographique" ? Joli procédé d'oxymore ici, non ? C'est certain que ça sonne mieux que "récit pédopornographique".
Je ne connais pas cet auteur ni ses BD, mais ce qui me frappe dans les couvertures de BD reproduites dans l'article, c'est que dans AUCUNE on ne voit un personnage avec un regard. Pourtant il y en a une avec plusieurs personnages de face. Il y a quelques chose qu'il ne veut pas ou ne peut pas voir.
Je ne suis pas particulièrement féroce, sur ces sujets sensibles. (un peu au contraire, même)
Mais purée Vivès il est clairement barré, dangereux, et condamnable à maintes égards, je trouve.
Tout dans son propos, et dans la façon dont il déploie son "art" témoigne qu'il se dédouane totalement et bien maladroitement de ce qu'il dépeint, qu'il n'a rien compris au fond de l'affaire et est juste, profondément, pédophile et macho.
Je ne crache pas ça ces mots comme des insultes, m'enfin il est à fond, quoi, ça parait évident à l'entendre.
Il ne comprend pas.
Même sa façon de s'exprimer est déjà si problématique, ultra genrée et affectée de jugement tacites à tous les niveaux, la vache.
Et il minimise tout ce qu'il fait en mode "je suis juste un gredin", et se cache derrière des messages de "oh c'était pour le potache" et "je voulais faire une histoire sur la communication".
Oui, bien sûr, Bastien, le viol collectif, des héros et héroines inlassablement et intensément mineur.e.s impliqué.e.s dans des pratiques sexuelles débridées, c'est clairement le moyen le plus "potache" de raconter ça, hein ?
On est déjà borderline polémique quand on parle d'une fille de 16 ans qui tombe amoureuse et montre un bout de sein à un homme de 25 ans, mais pour Bastien, une éjac faciale sur une gamine de 9 ans poussée par sa mère à satisfaire un un vieux pervers victimisé, c'est drôle et à peine irrévérencieux.
Dingue, juste dingue.
Enfermé ce mec avec 3 ou 4 psys, par pitié, il est fou.
Il fait froid dans le dos, ce gars, à ne rien comprendre de tout ce dont on lui parle.
Mais le silence qui règne autour de lui et son impunité (et même ses récompenses à son travail) sont tout aussi glaçant.
Je pense qu'il n'a pas fini d'insulter, de menacer, et de cracher au visage de bien des gens et de nous raconter des horreurs dingues, par pure nature personnelle et faute de garde-fous.
Je n'étais pas sûr du fond de cette histoire, et je regrettais qu'Asi n'est pas mis Emma dans la balance.
Par sûr que ça nécessaire, à présent, Vivès s'enfonce et s'enterre très bien tout seul.
Un joli petit monstre en liberté.
Un grand merci Daniel pour cet entretien.
François Angelier de "Mauvais genres" m'a garanti que le sujet Vivès serait abordé dans l'émission consacrée à Angoulême. Il faut dire que parmi son équipe de chroniqueurs réguliers figurent l'organisateur de l'expo annulée et le responsable du pôle manga du festival. On va voir si eux aussi manient la langue de bois.
Pour revenir au sujet de la justice, je m'étonne que beaucoup attendent son jugement. En quoi la justice changera-t-elle ne serait-ce qu'un avis sur ces albums ? Elles donnera un argument à ceux qui soutiennent leur publication. Quant à ceux qui les condamnent, je doute qu'ils changent de position. A mon avis, cette affaire n'est pas une affaire de justice mais de morale et de valeurs personnelles. La décision de justice ne changera rien sur ces plans-là. Par contre, elle aura un effet sur Vivès et sur les éditeurs. Non seulement ceux mis en cause, mais, plus largement tous les autres. Et j'espère que Les Requins Marteaux survivront (je ne m'inquiète pas pour Glénat) et que Vivès pourra publier encore. Casterman ressort ce mois-ci "Amitiés étroites" paru il y a quelques années. Le livre exposé en rayon va-t-il faire l'objet de dégradation ? Les employés des magasins vont-ils subir les insultes ou des descentes de commandos féministes (il ne s'agit pas d'un œuvre érotique) ? Ceux qui ont refusé d'exposer Petit Paul l'avait fait à l'époque suite à la pression des réseaux sociaux, pas de leur propre initiative.
Autre sujet voisin. Je me souviens d'un photographe américain (j'ai oublié son nom) ayant pour sujet principal des nus d'adolescents garçons et filles. Il a publié de nombreux livres et un documentaire sur lui et son travail a même été diffusé sur Arte dans les années 2000 ou fin des années 90. Il a subi une descente du FBI qui a saisi ses négatifs. Depuis tous ses livres ont été retirés de la vente et sa carrière est terminée, je suppose. Avant ce retournement de situation, personne n'était venu se plaindre de son travail.
Ceci pour expliquer que c'est le regard d'une époque qui change et que la tolérance est à géométrie variable.
Dans les années 80, Libération avait publié dans son supplément "Un regard moderne" confié au groupe de graphistes punk Bazooka une pleine page pédopornographique, dessinée visiblement d'après photo, avec ce sous-titre "Apprenons l'amour à nos enfants". Cette illustration de Kiki Picasso avait fait l'objet d'un vif débat au sein de la rédaction quant à sa publication, finalement acceptée. A l'époque, il n'y a pas eu d'action de la justice (alors que le Libé de la fin des années 70 avait fait l'objet de nombreuses poursuites pour obscénité).
Merci d'avoir été le seul à Itwer les DEUX "protagonistes " de cette "affaire". Entre l'emission avec Emma et cet article j'ai enfin compris quelque chose à cette histoire. Et je suis enfin en capacité de faire mes propres investigations et de prendre éventuellement position en moi-meme.
Merci ! Merci ! Merci !
Merci Daniel .
Il s’agit manifestement d’une œuvre de friction.
Cette vidéo de chat me fait mourir de rire. Quel tartouille. 😂
Je n’ai pas grand chose à dire, le risque d’être désagréable… ;)
Non, c’est juste que j’ai appris en potassant cette histoire il y a quelques temps, qu’il est possible en France de regarder un film dans lequel il y a la plus sombre horreur qui puisse exister à mes yeux.
Le film est interdit dans de nombreux pays, mais pas en France. J’ai vérifié, et oui, il est possible de le regarder en VOD (2,99 €).
Souvent, pour convaincre des personnes qui ne voient aucun souci avec des représentations de viols sur enfant, je m’imagine leur dire de regarder un viol de bébé, ou de leur demander d’imaginer qu’ils soient en train de dessiner, filmer un viol sur un bébé.
Eh bien, ce film montre, entre autres horreurs, un mec qui viole un nourrisson à la naissance.
Bon visionnage !
Vive la France, ce pays de liberté !
« Que la justice se démerde avec lui, ensuite, mais sans moi. N’étant pas le Crime, je ne suis pas non plus le Juge! » Benjamin Malaussène, Daniel Pennac, Au bonheur des ogres, folio, p.274.
Y'a rien de punk à être du côté des patriarches dominants.
Comme d'autres victimes d'abus et de viol qui voient encore la banalisation de ces actes et le patriarcat bien en place, un bon /spit dans la face.
C'est pas POSSIBLE, c'est INACCEPTABLE.
Certains asinautes seront probablement pressés, je propose donc généreusement un résumé :
"Oui Ouin" (épisode 43576)
(Alors certes c'est rendu un peu plus sophistiqué par l'usage de "trucs" et de "machins", mais c'est l'idée globale. )
De rien, bonne soirée !
Un punk du côté de la domination économique et patriarcale, cocasse.
"Dessiner des bluettes pédopornographiques banalise-t-il, déculpabilise-t-il, ou pire incite-t-il certains lecteurs, à reproduire ces comportements ? "
Remplacez "bluettes pédopornographiques" par "films d'horreurs", "polars" ou "jeux vidéos violents", et vous aurez votre réponse. Ce n'est vraiment pas compliqué à comprendre. Inutile de se couper les cheveux en quatre.
A aucun moment la FICTION n'a rendu le monde plus violent, moins coupable, ou incitatif, fusse cette fiction horrible et sans limite. C'est même plutôt le contraire. Elle adoucie les mœurs. C'est la censure, qui crispe, et renforce les clivages. La preuve, j'ai envie de dire !
Rappelons l'évidence, les ACTES sont condamnables. Toujours. Un dessin, jamais. C'est impossible. Comme le disait déjà Magritte en 1928 avec sa trahison des images. Ceci n'est pas "une pipe". Double sens bienvenu.
Cette polémique est juste ridicule. Croire qu'il y aura plus de pédophile, plus de crimes pédophiles, ou plus de dérives à causes des BD de Vivès, c'est juste un non sens. C'est ne rien comprendre à l'art.
L'inverse est vrai également. Croire que le problème se resoudera par l'attaque en justice d'une œuvre de fiction est non seulement faux, mais certainement contre-productif. Le futur nous le dira.
Pourtant, en ce qui concerne la pédocriminalité, plusieurs enquêtes prouvent l'inverse.
Vraiment ? Lesquelles svp ?
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Ca existe déjà.
Vous avez vu une différence entre avant et après ?
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Partout sur internet. Pour un pédo, c'est pas dur à trouver !
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Je crois que vous n'avez pas compris du tout mon message initial. Je vous invite à le relire.
La télé ne diffuse pas Vives non plus. Encore moins Petit Paul au JT de 20h ! Sauf en cas de .... polémique. Evidemment. Amusant comme paradoxe.
On rappelera que la Bible est une oeuvre de fiction
Bien vu haha !
A aucun moment, sauf exceptions haha.
D'ailleurs votre objection est très bonne : personne n'interdit la Bible !
Alors que des milliers de meurtres, des guerres, des conquètes, ont été commis en sont nom. Donc le PIRE est arrivé. Pourquoi ne pas l'interdire ?
Parce que c'est de la fiction. Tout simplement. Quel intérêt ?
Si Vives est un problème, alors le Marquis de Sade, avec ses 120 journées de Sodome est un ENORME problème ! Mille fois pire niveau sévisses. Pourtant, il est en vente partout, et sans le moindre macaron d'avertissement d'ailleurs ? Pourquoi à votre avis ?
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Vous n'avez pas lu Sade visiblement...
Quid d'Oedipe (inceste) ?
Quid de L'Enlèvement de Proserpine (viol) visible à la villa Borghese ?
Quid de toute la littérature, la peinture, les représentations graphiques (ou cinématographiques) depuis des siècles en fait, où les agressions sexuelles, les meurtres, les viols, les sévisses sur adultes ou enfants sont monnaie courantes, faut-il tout interdire ?
Soyons sérieux...
il y a toujours un "bonne " raison pour interdire :
Les 10 ouvrages les plus bannis ou contestés en 2020 selon l’American Library Association
- George, par Alex Gino
Raisons : contesté, interdit et restreint pour contenu LGBTQIA+, en conflit avec un point de vue religieux et ne reflétant pas « les valeurs de notre communauté ». - Estampillé : le racisme, l'antiracisme et vous, de Ibram X. Kendi et Jason Reynolds
Raisons : interdit et contesté en raison des déclarations publiques de l'auteur et des affirmations selon lesquelles le livre contient des « incidents narratifs sélectifs » et n'englobe pas le racisme à l'égard de tous les peuples. - All American Boys par Jason Reynolds et Brendan Kiely
Raisons : interdit et contesté pour blasphème, usage de drogues et alcoolisme, et parce qu'il est considéré comme promouvant des opinions anti-police, contenant des sujets de discorde, et étant « un sujet trop sensible en ce moment ». - Speak de Laurie Halse Anderson
Raisons : interdit, contesté et restreint parce qu'il contient un point de vue politique, partial à l'égard des étudiants masculins et qu'il comportait des viols et des insultes. - Le journal absolument vrai d'un Indien à temps partiel de Sherman Alexie
- Raisons : interdit et contesté pour blasphème, références sexuelles et allégations d'inconduite sexuelle de la part de l'auteur.
- Something Happened in Our Town : A Child's Story About Racial Injustice de Marianne Celano, Marietta Collins et Ann Hazzard, illustré par Jennifer Zivoin.
Raisons : contesté pour « langage diviseur » et parce qu'il est considéré comme promouvant des opinions anti-police. - To Kill a Mockingbird de Harper Lee
Raisons : interdit et contesté en raison des insultes raciales et de leur effet négatif sur les élèves, de la présence d'un personnage de « sauveur blanc » et de sa perception de l'expérience noire. - Des souris et des hommes de John Steinbeck
Raisons : interdit et contesté pour les insultes raciales et les stéréotypes racistes, ainsi que pour leur effet négatif sur les élèves. - The Bluest Eye de Toni Morrison
Raisons : interdit et contesté parce qu'il est considéré comme sexuellement explicite et dépeint des abus sexuels sur des enfants. - The Hate U Give d'Angie Thomas
Raisons : contesté pour son caractère blasphématoire et son message anti-police.
et bien sûr :
Un conseil scolaire du Tennessee a voté à l'unanimité pour bannir de l'enseignement le roman graphique « Maus », qui parle de l'Holocauste. Selon ce conseil de 10 personnes, il contient des éléments « inappropriés » pour les élèves
Ah mais les censeurs trouvent toujours de "bonnes" raisons à leur censures, évidemment. C'est tout le problème !
Mais nous vivons une époque où la Bible comme Mein Kampf sont des ouvrages en vente libre un peu partout, alors que ce sont clairement des ouvrages ayant entrainés le plus de morts dans l'histoire. A partir de là, je ne vois vraiment pas l'intérêt d'interdire quelque chose de moins problématique.
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Alors pourquoi ne militez-vous pas pour l'interdiction du marquis de Sade ? Contre son adaptation cinématographique par Pasolini ?
Tous deux en vente partout, sans restriction de quoi que ce soit, depuis des années.
Tous deux font l'éloge du viol (d'enfant évidemment, mais de tout ce qui a un trou en réalité), mais aussi de la coprophagie et de diverses tortures et mutilations (langue coupée, yeux énucléés, scalpations, marquages au fer de tétons et de sexes…), et pareil, en particulier sur des adolescents.
Je répète : vous pouvez l'acheter PARTOUT ! Le voir PARTOUT !
Est-ce que la face du monde est devenue plus perverse depuis ? Par sa faute ? Je ne crois pas.
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Sauf erreur, Sade et Passolini sont non seulement bien plus sérieux que Vivès, mais ont eu plus d'influence dans le monde également. Vivès est, à la lecture (puisque vous l'avez lu), clairement parodique, rien que la préface de Petit Paul est claire là-dessus. Je me demande vraiment comment on pourrait avoir des "pulsions" pedo à sa lecture, c'est juste comique !
"A l’époque de sade les enfants n’étaient pas protégés."
Mais Sade est toujours en vente aujourd'hui ! A une époque où on les protèges bien plus. C'est ça mon point. Sade est mille fois pire que Vivès, pourquoi se focaliser sur ce dernier dans ce cas ? Vous voyez bien qu'il y a un problème. Dire que vous avez lu le second et pas le premier n'est pas un argument ! Ce n'est pas VOUS le critère. Ce qui compte, c'est l'accessibilité d'une oeuvre. Et celles de Vivès est bien plus difficile d'accès (interdite aux moins de 18 ans, etc.) que Sade ou Pasolini.
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Les raisins de la colère, c'est moins drôle en effet.
Mais les deux autres, si, clairement. La différence entre 2011 et 2018 sûrement. Car ça ressort clairement, je vous invite à les lire !
Ce n'est pas moi qui le dit non, c'est objectif voyons ! Sade a fait de la prison, il valide sérieusement le viol, la torture, la mutilation, l'inceste, la pédophilie, le meurtre, etc. Le mot "sadisme" découle directement de son nom voyons ! Vivès est juste un simple auteur de BD depuis 15 ans, qui écrit sur ses fantasmes chez des éditeurs pornos. Soyons sérieux svp...
Si vous ne voyez pas la différence entre Sade et Vivès, c'est vous qui avez un problème, pas moi.
L'intérêt ? Mais c'est drôle en fait ! Céline Tran le dit très bien dans sa préface de Petit Paul : c'est drôle car c'est aussi ridicule que les scénarios dans les films pornos. Milieu qu'elle connait très bien, je ne vous apprend rien. C'est le contraste le comique. Il n'y a rien à y lire de plus. Et ce sera évident pendant son procès. Les juges ne sont pas stupides. Ils lisent les oeuvres avant d'en parler.
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"je me fie à ce que je lis. "
C'est le problème, car vous dites vous même n'avoir lu ni Sade, ni toutes les BD de Vives ! Donc que vous ne trouviez pas drôle des oeuvres que vous n'avez pas lu, j'ai presque envie de dire que c'est normal ! Que ça vous dégoute, en revanche, c'est plus étrange... car vous ne les avez pas lu ! Toujours le même problème...
Bref, revenez vous faire un avis une fois que vous aurez lu Sade dans le textes (et non les commentaires des commentaires), pareil pour Vives (que vous n'aviez certainement jamais lu avant cette polémique j'imagine), et tout Vives hein, pas juste trois quatre oeuvres suspectes, tout (c'est rapide à lire, plus que Sade, je vous rassure), et là, on parlera à égalité.
Pour l'instant, vous ne faites que parler dans le vide.
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Ca changerai quoi de censurer cette BD au juste ?
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Et ceux déjà existant, on fait quoi ? Pourquoi la littérature ne serait pas concernée ?
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Donc il suffirait qu'un ouvrage pedoporn répète toute les pages qu'il n'incite pas et que c'est mal pour que ça passe alors ? Si un ouvrage pedoporn condamne ouvertement le pedoporn, c'est bon ? S'il ne le fait pas, c'est pas bon, du coup ?
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Même pour condamner ? Un livre de prévention serait impossible ? Il serait impossible d'en parler nulle part du coup ?
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Vous ne faites pas la différence entre une photo et un dessin ?
Gotlib qui dessine des enfants en train de se branler, c'est pédo du coup ?
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"on ne montre pas ce qu'il est interdit de montrer par définition."
C'est vous qui êtes incohérent. Si l'interdit n'est jamais montré, comment connaître la limite ?
Quant à ces oeuvres, elles montrent des dessins d'enfants nus, dans des pratiques sexuelles, tout simplement. A vous entendre, ça suffit pour en faire une oeuvre pédophile. Si ce n'est pas le cas, merci de me dire pourquoi ça ne l'est pas svp.
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D'accord.
Donc potentiellement, Vivès n'a pas atteint la limite, tant que le juge n'a pas... jugé. Donc dire que c'est pédopornographique, sans jugement, c'est de la diffamation, non ?
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D'un côté, vous me citez la loi, en insistant sur le fait que toute représentation d'un enfant est nécessairement hors la loi et devrait être interdite (sans jugement du coup). D'un autre côté, vous me parlez de la nature incitative et que ce serait donc au juge de l'exprimer, donc sans interdiction préalable.
C'est à n'y rien comprendre. On interdit de base, ou on juge d'abord ?
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