Campagne de dons : pour que vive la critique des médias !
Étrange année 2022 qui touche à sa fin : une élection présidentielle atone, des législatives qui ont vu entrer au parlement près d'une centaine de députés RN, une guerre en Europe, le retour de l'inflation sans que les salaires suivent (on en parlait déjà il y a un an). Sans oublier une concentration des médias qui s'accroît encore, avec la bénédiction du pouvoir politique.
Et nous ? Arrêt sur images, un an après la transmission de la société par Daniel Schneidermann à ses salarié·es, cherche encore ses marques à travers une aventure désormais pleinement collective. Nous avons misé sur l'enquête, sur d'autres formats aussi – notamment vidéo –, sur de nouvelles chroniques enfin. Toujours avec une totale indépendance et un regard sans concession. Parce que les médias sont des pouvoirs comme les autres.
Cela nous a menés à démonter le récit d'un protégé de Caroline Fourest, dont bien des médias relayaient la promotion sans rien vérifier. À constater qu'un ex-hiérarque de la presse parisienne plagiait la quasi-totalité des chroniques qu'il publiait dans l'Express. À enquêter sur les pratiques journalistiques des reportages diffusés par M6, que ce soit à l'encontre de musulmans, de gens du voyage, des témoins LGBT ou concernant les enfants placés. À étudier la désinformation professionnelle d'une société comme Avisa partners, puis à révéler la contre-offensive judiciaire, nous compris, de la part de ce fleuron de l'intelligence économique française – tel que la présentent de grands médias.
Nous avons aussi approfondi certaines traditions d'ASI, avec des émissions décortiquant les errements médiatiques à propos des enseignants, de la réception désastreuse des supporters de Liverpool au Stade de France, ou après le meurtre de la jeune Lola – nous avons ainsi été les seuls à rapporter les vives critiques des parents d'élèves de son collège à l'égard des médias. Mais aussi en racontant dans le détail le fonctionnement du journalisme de préfecture, qui prend au mot la parole de la police. Nous avons examiné la panique qui a saisi les éditorialistes à l'idée d'une victoire de la gauche aux législatives, tout comme la préférence médiatique envers les photos du Mélenchon éructant à la tribune. Analysé, encore et toujours, la manière dont les télévisions, en particulier, maltraitaient les enjeux climatiques malgré l'impact espéré d'un film tel que Don't look up.
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