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Gauche : la preuve par les Hauts-de-France

Commentaires préférés des abonnés

on s'en fou des arrière-pensées derrière cet accord  !

c'est bien qu'ils l'aient fait


il serait bon qu'à Lyon, par exemple, ils en prennent tous de la graine 

Pour avoir une proche dans le mouvement de Hamon, ben...c'est pas gagné !


d'ailleurs (...)

"Mais vous avez une autre solution, pour éviter de se retrouver dans un second tour de style 2017 ? "


Oui :

- Ne pas voter pour Macron au premier tour.

- Changer le système électorale, le régime présidentiel, la 5ème république.


Daniel, si vous voulez de(...)

Changer le système électorale, le régime présidentiel, la 5ème république. 


pour cela, encore faut-il prendre les rênes du pouvoir au préalable... à moins de faire une révolution armée, mais là, on n'est jamais certain de ce que ça va donner ensu(...)

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"Alors qu'une première déflagration vient déchirer, avant même sa naissance, le nouveau média Blast, lancé par Denis Robert (lire notre enquête) il n'y a pas assez de bonnes nouvelles à gauche pour se payer le luxe de bouder celle-ci. "

La bonne nouvelle dans ce domaine, c'est que tout à l'air d'enfin bien se passer au Média. 

Sinon, tout à fait d'accord, on a besoin d'alliances à gauche, mais sur un.e candidat.e et un programme  vraiment de gauche et écologiste.

"..Une reproduction pour la présidentielle est tout sauf évidente ? Je le sais bien (il n'est qu'à voir l'allégresse d'Hidalgo à taper sur ses alliés verts et Insoumis). .."


Pas certain ce point de vue. Tout a commencé avec les soucis du super-écolo Denis Baupin, . Les vertes/rouges/féministes élues du Conseil de Paris croient à un coup tordu de Soeur Anne, pour ls éliminer de la Mairie de Paris.


Les vertes/rouges/boboïstées  ne gagnent pas la mairie de Paris, et ne comprennent pas. Gagner à Bordeaux, ou à Marseille (pour laisser la place) ou à Lyon pour s'emmêler les cantines , et ne s'adjuger la kapitale? 


Donc pleuvent après l'élection,  les accusations envers l'adjoint à la culture, les harangues des féministes en délire, pour stopper l'ambition présidentielle de Soeur Anne. La subtilité politique des verts ...suffit de regarder l'itinéraire de Dany (le rouge) pour comprendre comment ils fonctionnent;


Entre nous soit - dit, cette pseudo "union d'une gôche hautaine de France" n'est pas reproductible.


Et le grand Duduche (Jadot) va bien réussir à tout casser question union. Il a toute ma confiance pour ce boulot. Sandre Regol me semble posséder d'énormes qualités, dans les débats, dans l'analyse, une discrétion dont il faut se méfier. Elle sait tout faire cette dame passementière. Un régal cette Dame Regol. Elle ne rigole pas, mais son sourire délicieux, laisse glisser tous les mots qui sufisent, elle encecle l'adversaire, et hop coup de pattes fendant l'air.!!


Et Mélenchon, notre tribun fabuleux ( le seul de tous les politiques à bien parler , à émouvoir) , mais infréquentable, va lui aussi s'arranger pour rouler à gauche à fond la caisse, sans respecter les panneaux Stop ou Ralentir.


Et MLP, va se mélanger les prénoms, bonne deuxième, donc derrière , donc dernière.


Le premier? pas encore cité, selon moi, 

ni Bertrand, ni Boris Vian-Macron, ni Plastic Bertrand, ni Msieur Talonnette, ni Msieur Pépère; ni Paixcrasse,  . J'ai une petite idée.


Un regret, quelques personnalités comme François Ruffin, qui doit être bien déçu de son mandat de député-  dépité, n'arrivant pas à balayer les costard-cravettes de l'Assemblée, malgré sa tenacité.



 

Allez banco on fait ça!


Mais qui est la personnalité la plus sexy à gauche? faudrait faire un sondage je pense... Attendez, mais qui est à gauche? Faudrait faire un sondage là aussi auprès des gens qui s'estiment de gauche... Est ce qu'on met dans la gauche les gens "de gauche et de droite" parce qu'on sait que le ni-ni ne fonctionne plus autant tenter le et-et? Du coup si il y a divergence, je propose que ce soit celui ou celle qui présente le mieux qui soit candidat.


Le programme? Pfff les programmes c'est pour les faibles, les divergences que de le façade évidemment, mettons nous d'accord pour dire que la misère c'est pas bien, que l'écologie c'est bien et mettons ça comme valeur commune pour un projet... Les projets ça suffit pour être élu... On appellerait ça "le projet commun", et on aurait un slogan du type "Combattre la misère par l'écologie". C'est bien ça. Comment? pfff ne nous embarrassons pas des détails, ok?


Mais après, que le peuple de gauche ne se plaigne pas, la gauche a été élue!

Euh... j’aimerais rappeler que François Ruffin, député de la Somme (appartenant aux Hauts de France), est également pour le retour du train de nuit, et appelle depuis longtemps à une union de la gauche et des écologistes....

Je n’ai pas fouillé mais je ne serais pas étonné que ces deux là aient milité ensemble ou du moins fréquenté les memes cercles.

Comme quoi s'appeler "Les hauts-de-France" ça donne des ailes ! Bravo !!!

Ca tombe bien , Macron fait du Lepen , Lepen fait du Macron , et la gauche part en ordre de bataille , whaou , peut être de vraies élections pour 2022 .Et la droite , elle est  où la droite , son coeur balance ? Et la déflagration s'étend du centre a l'extrême droite , façon puzzle ...hum , va y avoir des courants d'air avec toutes ces vestes qui vont se retournées a droite .

Cette nouvelle m'a mis en joie. Tout soupçon d'espoir à gauche est bon à prendre. On va pas être regardant. :-) 


J'ai regardé les sondages d'OpinionWay. Il y a peu d'espoir face à Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France et Pécresse en IDF, à moins que l'union crée une forte dynamique qui déjoue tous les pronostics. Je n'ai pas trop regardé ailleurs.

Du coup, pour moi, tout l'enjeu des régionales est de faire une expérimentation grandeur nature pour les présidentielles de deux scenarii - l'union dans les Hauts-de-France vs. la désunion en IDF - et en tirer vite les leçons pour la suite.

ça ressemble à la période : élections européenne/manon Aubry... ça ne me rassure pas du tout.  

Votre mémoire vous joue des tours, Daniel ! Karima Delli était sur le plateau de Ligne j@une, il y a quelques siècles de cela ;-)  : 

https://www.arretsurimages.net/emissions/ligne-jaune/jean-francois-kahn-entre-le-journalisme-et-la-politique-pas-de-ligne-j-une

Tant mieux pour les Hauts de France, mais c'est aussi le énième exemple de parlementaire européen expérimenté qui laissera son mandat en plan pour retourner à la politique hexagonale. 

Habitude souvent déplorée (probablement aussi chez @si), sauf quand elle nous arrange. 

Oui, j’ai lu ça hier soir, une très bonne nouvelle, mais faire attention, en cas de victoire, qu’il n’y ait pas d’entourloupe à la Printemps Marseillais, avec changement de têtes quelques mois plus tard, si vous voyez ce que je veux dire...

Sinon, Karima Delli, je l’entrevoyais à la CIP-IDF dans les années deux mille, et je crois qu’elle fait du bon boulot à l’Assemblée Européenne.

Bref, si cette réunion des blases pouvait se faire à la prochaine présidentielle, ce serait tout bénef.

Tous ensembles bien sûr !


Mais pas de cacophonie trois jours avant le scrutin, merci.

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"Mais vous avez une autre solution, pour éviter de se retrouver dans un second tour de style 2017 ? "


Oui :

- Ne pas voter pour Macron au premier tour.

- Changer le système électorale, le régime présidentiel, la 5ème république.


Daniel, si vous voulez des idées on peut vous en donner. ;-)


"Que cette liste des Hauts-de-Seine réalise un bon score, et vous les verrez soudain réfléchir, les grands chefs à plume, à Paris." Alors même toute unie, la gauche dans les hauts-de-seine ça doit pas faire lourd :) Désolé Daniel, d'habitude je fais une suggestion de correction mais là c'était vraiment tentant!

Il est possible que les "grands chefs à plumes " commencent à avoir peur de se retrouver  "à poil "....

J'ai un peu de mal avec ce passage:


"il n'est qu'à voir l'allégresse de Hidalgo à taper sur ses alliés verts et Insoumis "  


.... Les Insoumis ne sont plus, depuis pas mal de temps, dans la majorité municipale parisienne.

Belle "déclaration d'amour "pour Karima. Dans la situation actuelle c'est un espoir. 

Après le soutien d'Hidalgo ,j'aimerais mieux pas. Espérons qu'elle ne suive pas le chemin de Canfin, Pompili, Derugy, Con bendit, Hulot et les autres. 

Bon vent quand même. Et puis il est temps de dégager Bertrand , qui ici a  donné les clés de l'environnement aux chasseurs 

Oui c'est une bonne chose....réjouissons-nous ! Souhaitons que cette liste soit élue massivement ....en espérant qu'il ne se passe pas ensuite la même chose qu'à Marseille et que la tête de liste ne cède pas sa place à un socialo du sérail qui ira ensuite, (et pas en train de nuit lui) pleurer dans le giron de la girouette en chef.

Quant à Blast et ses bisbilles , il est utile de rappeler peut-être les accointances de Rénahy et Montebourg (socialo) entres autres....

Franchement j'en ai marre de ces égos imbéciles qui mettent en danger toutes alternatives de changement véritable dans ce pays.


Mmmouais... Karima Delli c'est quand même typiquement ce que votre ami Taha nomme "une Arabe de service".

on s'en fou des arrière-pensées derrière cet accord  !

c'est bien qu'ils l'aient fait


il serait bon qu'à Lyon, par exemple, ils en prennent tous de la graine 

Pour avoir une proche dans le mouvement de Hamon, ben...c'est pas gagné !


d'ailleurs si Hamon et Melenchon avaient fait un ticket commun en 2017 la fin de l'histoire aurait peut-être ( je dis bien peut-être ) été différente


oui, mais avec des "si"...

"La première déflagration de Blast" évoquée dans l'article de Daniel est sur Facebook et donc non accessible pour les non inscrits. Si une âme charitable peut m'expliquer de quoi il s'agit, je la remercie d'avance.

J'ai accédé à la publication de Maxime Renahy sans me connecter à mon compte Facebook :



POURQUOI J’AI QUITTÉ BLAST

Chères amies, chers amis,

Vous avez été nombreux à m'envoyer des messages de sympathie dans les jours suivant ma démission de BLAST. Je vous en remercie chaleureusement.

Certains d'entre vous me demandent aujourd'hui de fournir des explications sur la cause de mon départ de ce média, peu de temps après l'avoir cofondé. Vous avez raison de me faire remarquer que mon annonce était laconique. J'ai effectivement eu des réticences à m'épancher sur les désaccords rencontrés au sein de Blast, ne souhaitant pas créer d'agitation sur les réseaux sociaux.

Votre demande m'a beaucoup questionné... Faut-il ou non évoquer de tels désaccords ? Faut-il évoquer notre incapacité à nous unir, alors même que le climat politique se dégrade de jour en jour ? Ne serait-ce pas faire le « jeu du pouvoir », comme on l'entend souvent ?

Je crois cependant que nous devons avoir la même exigence de transparence et de vérité vis-à-vis de nous-mêmes que celle que nous demandons à l'exécutif ou aux multinationales. Comment peut-on raisonnablement espérer un changement de société en recourant aux méthodes qu’utilisent ceux que nous critiquons.

Parce que je vous ai encouragés à soutenir Blast, je me dois de vous faire part ici d'un certain nombre de raisons ayant provoqué mon départ de ce média.

- Alors que Denis Robert se dit « garant de l'indépendance de Blast », j'ai constaté que les conditions de cette indépendance n'étaient absolument pas réunies.

Denis Robert a souhaité à plusieurs reprises que Blast, entreprise de presse solidaire, soit soutenue par le principal donateur anonyme d'Anticor. L’association anticorruption Anticor est présidée par Élise Van Beneden, qui est également l'une des fondatrices de Blast.

Ce donateur, qui a été présenté à Denis Robert par Elise Van Beneden afin d'aider Blast, a une grande partie de ses actifs dans les paradis fiscaux (Luxembourg, Singapour, Suisse). Il a fait fortune en créant un logiciel permettant aux fonds spéculatifs et aux fonds d’investissements – en somme la finance la plus agressive – d’être plus profitables à l’échelle internationale. Il a proposé à Blast de grosses sommes d'argent provenant du Luxembourg : 100 000 euros à la création du média sous forme de participations au capital, puis 20 000 euros par mois pendant un an, sous forme de dons. Soit 340 000 euros pour commencer.

Au cours d'une rencontre, ce « généreux philanthrope » nous a indiqué être un soutien d'Arnaud Montebourg pour l’élection présidentielle. Notons pour définir le périmètre du candidat Montebourg, qu’une de ses sociétés est partiellement détenue par un actionnaire luxembourgeois. Le mécène a précisé qu'il aimerait que nous investiguions sur Anne Hidalgo, rivale d’Arnaud Montebourg, ainsi que sur Patrick Drahi. Il a également demandé que nous enquêtions sur la gestation pour autrui (GPA), à laquelle il paraissait très opposé. Denis Robert lui a par la suite proposé, en échange de son soutien financier, une réunion tous les quinze jours avec un membre de l'équipe de Blast, afin qu’il puisse suivre en primeur les enquêtes du « pôle investigation »... Ce travail d’information au donateur était supposé m’ échoir...

Dès que j'ai pu vérifier le pedigree et les motivations de ce donateur, je me suis fermement opposé à toute implication financière de sa part, convaincu que le soutien d'un tel financier, quel qu'en soit le montant et les modalités, a toujours des effets délétères sur le fonctionnement d'un média - ou de n'importe quelle entreprise - comme j'ai pu le constater dans mes enquêtes.

J'ai aussitôt fait part des informations dont je disposais à son sujet à l'ensemble de l'équipe de Blast, en présence de Denis Robert. Tous les membres de l'équipe, à l'exception de Denis, ont partagé mon avis, estimant à raison que ce mode de financement était totalement incompatible avec un appel aux dons citoyens. Il y a eu quelques discussions fermes à ce sujet. Mais Denis est revenu à la charge, nous informant dans une seconde visioconférence qu'il avait demandé au donateur de faire transiter par un compte français l'argent luxembourgeois destiné à Blast. Et qu'une somme de 100 000 euros, tronçonnée en plusieurs dons, arriverait finalement sur Kiss kiss bank bank plutôt que sous forme de parts sociales afin de garantir l'anonymat du donateur.

- En outre, la modestie des ressources de nombreux donateurs ne me semblait pas prise en considération (certains sont au RSA, smicards, retraités précaires…). La SCIC me semblait garantir une décence dans les écarts de salaires au sein de l'entreprise. Ces écarts avaient été fixés de 1 à 3 par écrit dans les statuts que j'avais signés. Cette décision a été remise en cause par une nouvelle proposition de Denis Robert afin de permettre un écart de rémunérations allant de 1 à 10. Cette délibération a été votée par neuf voix contre trois. Denis Robert a voté pour. Elle permettra au plus haut salaire de l'entreprise d'atteindre 14 000 euros nets par mois (estimation basse). Est-ce vraiment à l'image des valeurs que nous défendons ?

Cette décision suit de quelques jours seulement l’un de mes messages aux fondateurs dans lequel je demandais que les associés renoncent à toute distribution d'intérêt aux détenteurs de parts sociales, afin que les éventuels bénéfices réalisés par l’entreprise soient entièrement réinjectés dans la SCIC. J’avais également demandé de retirer des dispositions statutaires qui auraient permis aux associés de réaliser une plus-value sur la revente de leurs parts après 5 ans. Est-ce pour compenser le fait de ne plus avoir de distribution d'intérêt, que deux jours plus tard Denis Robert proposait et faisait voter cette augmentation des plus hauts salaires ?

- J'ai par ailleurs ressenti de forts doutes quant au fait que l'investigation soit réellement la priorité de Blast. Les exigences de mon ex-employeur (formulées dans un contrat de travail qui me fut remis alors que la relation de travail était déjà entamée depuis trois semaines) m'auraient seulement permis de réaliser un travail de commentateur politique et non pas un travail d'investigation.

En tant que « responsable du pôle investigation » et seul salarié de ce prétendu pôle, il m'était en effet demandé de superviser les enquêtes de dix pigistes et de leur fournir des sujets. Tout cela à un rythme qui me paraissait effréné pour une seule personne et incompatible à mon sens avec un travail d'enquête sérieux. Je devais, parallèlement à ce travail, réaliser personnellement deux enquêtes vidéos par mois et écrire dix feuillets.

Si j'ai toujours été prêt à assumer avec plaisir d'importantes charges de travail, je reste néanmoins convaincu que le temps de l'investigation ne peut en aucun cas être subordonné à de telles exigences. Aucune des enquêtes ayant fait naître ma vocation journalistique (notamment celle du Boston Globe sur la pédophilie dans l'église, brillamment racontée dans le film « Spotlight ») n'aurait été possible si elle avait été soumise de manière aussi excessive à la pression de la périodicité et à un tel manque de moyens humains.

Voilà en conclusion la situation pour le moins étonnante à laquelle j'ai été confrontée.

Je me sentais très engagé dans la création de ce média. J'y avais de bonnes relations avec l'équipe, un salaire confortable de 2500 euros net fois treize mois, en CDI, et la certitude de participer activement à un média libre, novateur et indépendant. Ne me reste que la certitude d’y avoir vu se perpétuer l’ancien monde.

J'ai tenté la conciliation à de nombreuses reprises mais Denis Robert percevait mes remarques comme d'agaçants « ultimatums ». Il m'a donc fallu prendre acte de ces divergences trop importantes.

Il est attristant de constater de telles manœuvres dans un média présenté comme indépendant. Si je les révèle aujourd’hui, c’est parce je suis convaincu que la crise écologique, morale, sociale et économique ne pourra être surmontée qu’en mettant justement fin à ces pratiques, d’où qu’elles viennent. Je poursuivrai mes investigations et partagerai mes méthodes d'enquête par d'autres moyens.

A bientôt,

Maxime Renahy

Besançon le 11 mars 2021

MERCI ! très intéressant point de vue qui ne manque pas de lucidité et qui semble profondemment honnête ( je ne connais pas le bonhomme )

C'est une pointure en ce qui concerne le monde financier (dans lequel il commencé sa carrière) et particulièrement les affaires d'évasion fiscale, de montages financiers douteux, etc.

Tellement bon que la DGSE va très vite s'offrir ses services pendant quelques années avant qu'il ne devienne carrément journaliste et lanceur d'alerte.


Il a rencontré Denis Robert lors de l'affaire Clearstream (si je ne me trompe pas) et ce dernier l'a fait venir au Média quand il en est devenu le rédacteur en chef.

Lorsque Le Média finira par éjecter Denis Robert (pour en partie exactement les mêmes raisons que l'affaire Vinciguerra en cours !), Maxime a suivi Denis. C'est sa seule erreur à ce jour je dirais...  ;-)

Merci! En effet très interessant

Et si on veut entendre tous les sons de cloches, en tapant par exemple " blast communiqué " on a accès à Tweeter et à la réponse de l'équipe de Blast. 

Merci beaucoup Adrien.

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Il manque la deuxieme partie.


Pour compléter l'article, un communiqué que Denis Robert a publié dans la journée en guise de réponse :


Bonjour à tous,



Les réseaux sociaux vivent à un rythme qui n’est pas celui de la vérité, ni de la justice. L’entreprise que je construis avec mes amis, Blast, et moi-même, sommes, depuis hier, durement et injustement attaqués par un communiqué publié par un ancien salarié.


D’abord une remarque liminaire : la violence et l’étrangeté de certaines attaques portées par Maxime Renahy, mais aussi par quelques-uns de ses supporters, ne sont pas sans liens avec le succès de la campagne de financement de ce projet de média libre et indépendant. Nous payons ici la rançon du travail réalisé depuis bientôt six mois. La campagne s’achève dans cinq jours. Nous avons de nombreux ennemis. Nous avons surtout de nombreux amis.
Si je réponds aujourd’hui posément à chacune des accusations portées contre moi, je le fais pour ces amis, en me disant que ceux qui me détestent ou crèvent de voir l’engouement que suscite Blast trouveront toujours des raisons de ne pas me croire.


Chacun de mes propos est et sera appuyé par des documents et des témoignages. Et je vais déposer à la suite de ce communiqué, avec mon avocat, une plainte en diffamation. Je ne pensais pas en arriver à cette extrémité, mais on ne me laisse guère le choix, tant les amalgames et les propos ou intentions qu’on me prête, les raccourcis qui sont faits, sont infondés et outranciers, uniquement destinés à porter atteinte à mon honneur et à celui de Blast.
On ne peut pas tout dire et tout sous-entendre, sous prétexte qu’on est vertueux et incorruptible.


Je vais, dans un premier temps, répondre aux accusations les plus graves, puis j’entrerai dans certains détails.
J’ai entamé cette réflexion et ce travail sur la création de Blast au lendemain de mon éviction du Média, où j’ai été licencié sans préavis, ni indemnité, le 15 septembre dernier. Une procédure prudhommale est en cours. Depuis le 1er novembre, je suis inscrit à Pôle Emploi. J’y suis toujours au moment où je vous écris.


Je ne perçois aucun salaire à Blast et il est prévu que mon embauche se fasse le 1er avril prochain.
Maxime, pour justifier sa démission, évoque un problème de liberté. Il n’aurait pas été suffisamment libre d’exercer son travail de journaliste. Et de financement. Nous aurions un financement trouble.
Concernant cette atteinte à sa liberté, l’argument est risible et facilement démontable non par moi mais par toute l’équipe. Maxime le sait bien. Il était parfaitement libre d’écrire sur n’importe quel sujet à condition :
1)    D’écrire ;
2)    de ne pas être diffamatoire et de faire un travail sérieux et documenté.
Ces deux conditions n’ont pas été respectées. Mais malgré cela, nous étions et j’étais prêts à l’aider et nous ne voulions pas nous séparer de lui. Je pensais que Maxime pourrait apprendre et nous apporter des dossiers et des affaires liés à son réseau.


Sur les prétendus problèmes de financement, nous entrons dans un domaine marécageux où Maxime, contrairement à toutes règles déontologiques, a décidé d’enfreindre les barrières de confiance et de confidentialité qu’un journaliste qui se respecte doit porter. Les accusations qu’il porte contre moi et incidemment contre Anticor sont d’une gravité extrême et participent d’un tintamarre politique. Ce bruit et cette campagne visent avant tout à discréditer l’association anticorruption et sa présidente Elise Van Bedenen qui est également membre fondatrice de Blast et avec qui Maxime, prix Anticor éthique lui-même, entretenait des relations amicales. C’est d’autant plus grave que Maxime aurait affirmé à des journalistes détenir des enregistrements de nos échanges privés.


Donc, revenons aux accusations portées par Maxime. Nous serions financés par un milliardaire dont il divulgue le nom et donne le numéro de téléphone aux journalistes. J’aurais accepté que ce dernier supervise le pôle enquête et commande des papiers contre des ennemis politiques. Il soutiendrait un des candidats à la présidentielle, Arnaud Montebourg. Et nous roulerions donc pour celui-ci, ainsi qu’Anticor. Ce milliardaire nous aurait promis 340 000 euros de financement. Voilà le tableau dressé par Maxime. Comme toujours dans ce genre de scénario, certains éléments sont vrais mais tout est faux. La construction forcenée que tente Maxime est fausse et profondément diffamatoire. Elle me porte et porte à Elise Van Bedenen un préjudice grave. Nous n’avions vraiment pas besoin de ce sale coup en ce moment. ? Car c’est un coup d’une bassesse inouïe.


Je ne connaissais pas Elise avant un entretien réalisé avec elle fin juillet 2020 pour le Média. Je voulais mettre en valeur le travail réalisé par Anticor et la générosité de sa présidente. Elise est par ailleurs une avocate spécialiste des prudhommes et quand j’ai eu mes soucis avec le média, je lui ai demandé de me défendre. Nous avons donc travaillé ensemble et assez naturellement -aujourd’hui à la vue des problèmes d’habilitation de l’association, c’était sans doute une erreur- Elise s’est proposé de nous aider bénévolement.


A part Maxime Renahy, qui s’épanche sur mon hypothétique salaire à 14000 euros, nous étions et nous sommes encore tous bénévoles. J’aimerais que chacun garde en mémoire ce fait.


Lors d’une conversation qui remonte au début du mois de novembre 2019, Elise m’apprend qu’un des donateurs d’Anticor, un  homme d’affaires ayant fait fortune en vendant des brevets à Microsoft, aimerait aider davantage les associations et les médias « luttant contre la corruption ». Elle ajoute que cet homme, qui fait un don de 5000 euros par mois à Anticor depuis le 1er janvier 2020 aimerait donner davantage, mais qu’Anticor ne peut accepter pareille somme. Par contre, elle m’invite à le rencontrer. Cette rencontre tombe à point car nous sommes en pleine construction de Blast. Et la coopérative que nous sommes en train de créer aura un collège de mécènes (à mon initiative). Les mécènes n'ont pas de pouvoir décisif. Ils sont membres d'un collège qui représente 10 % des parts sociales totales de Blast et n'ont qu'une voix au sein de ce collège, quel que soit leur nombre de parts. Je reviendrai par ailleurs sur la forme coopérative de Blast et l’absence d’influence exerçable par un mécène. Les documents sont consultables sur le site de la campagne kisskiss pour ceux qui voudraient vérifier.


Je rencontre ce donateur quelques jours plus tard. Nous buvons un verre. Il m’explique sa vision de ce qu’il estime des dérives graves de cet Etat macronien. Il connaît mon travail sur Clearstream et se propose d’aider Blast. Il aimerait financer un pool de journalistes et pourvoir à nos frais de justice. Je lui dis que cela demande réflexion. Et nous nous parlons au téléphone, avant que je provoque une réunion qui aura lieu dans ses bureaux à Paris, le 3 décembre, lors d’un déjeuner auquel participe Maxime et une autre fondatrice de Blast, ainsi qu’Elise qui ne participe pas au déjeuner. Elle fait les présentations et vaque à ses occupations. S’ensuit une discussion à bâtons rompus où chacun exprime son avis et ses projets. Maxime y participe comme nous tous. La discussion est plutôt chaleureuse. Le donateur évoque des sujets d’enquête qu’il aimerait voir traiter. Il est pour moi à cet instant autant un mécène potentiel qu’un informateur car il livre des informations qui méritent d’être suivies et vérifiés. Il évoque effectivement, lors de cet entretien, son amitié pour Arnaud Montebourg. Il nous explique aussi qu’il a des sociétés dans différents pays dont Singapour, Israël, aux États Unis ou à Luxembourg.


Xavier Niel a aussi des sociétés à Luxembourg et il a aidé Médiapart. Cet aide a permis à Médiapart de grandir et de très vite s’émanciper. Ça a sans doute été une erreur de ma part, mais je n’y ai pas vu la marque d’un empêchement rédhibitoire, même si j’étais conscient de la difficulté qui pourrait se poser.


Ce dernier aurait pu investir son argent partout, acheter un yacht ou des voitures de luxe, personne n’aurait rien eu à y redire. Il se trouve que cet homme a fait fortune en vendant des brevets, qu’il investit dans l’immobilier, une petite chaîne de télévision dans le sud de la France ou la sécurité informatique et qu’aujourd’hui il veut lutter contre la corruption. Nous avons eu une première discussion avec Maxime où ce dernier nous a dit son enthousiasme à travailler avec ce mécène qu’il trouvait sympathique. Maxime a même évoqué la possibilité pour lui de travailler, avec des amis chercheurs, dans un programme financé par le milliardaire à une cartographie de la corruption. Nous avons alors convenu que Maxime le reverrait seul et Maxime s’est proposé de vérifier certains des dires. L’homme d’affaires lui avait parlé en toute confiance et n’avait à aucun moment caché le nom de sociétés qu’il possédait à Luxembourg ou à Singapour.


Deux semaines plus tard, nous nous sommes réunis à douze lors d’une visioconférence. Maxime a fait part des informations qu’il détenait et des problèmes pour le lancement de Blast que pouvaient générer les dons de ce mécène. J’y ai défendu mon point de vue qui était d’accepter un don sans aucune contrepartie. Et de rendre ce don public. Je n’avais aucun problème, conscient d’avoir à faire vivre un média, à user de mécénat. Je suis même allé plus loin. Si ce mécène avait voulu prendre des parts sociales, ça ne me posait personnellement pas de problème. Le fonctionnement de Blast fait que le sociétaire qui possède une part ou mille parts a autant de pouvoir. Cela peut sembler compliqué à comprendre, mais c’est ainsi que fonctionne une SCIC.  


Nous avons créé une coopérative sans but lucratif. Aucun dividende n’est versé aux sociétaires, tout ce que nous gagnons sert à payer nos programmes, nos salaires et à nous développer. Ça aussi, retenez le. Et vérifiez le. Les statuts sont accessibles sur notre page KissKissBankBank depuis le début de la campagne.


Il y a eu débat entre nous et j’ai été mis largement en minorité. C’est le jeu de la démocratie, c’est le choix que nous avons fait en créant une société coopérative d’intérêt collectif. J’entendais l’argument de mes collègues qui entendaient les miens. C’était une discussion franche qui pose toutes les questions de l’indépendance des médias. Je ne voyais pas et je ne vois toujours pas le problème d’indépendance posés. Le fait par exemple que  cet homme d’affaire soutienne Montebourg ne nous aurait à aucun moment empêché d’enquêter sur Montebourg. Mais passons, j’ai été mis en minorité. Je l’ai accepté et Maxime Renahy a appelé le mécène pour lui dire que nous refusions ses dons et que nous lui refusions de prendre des parts sociales dans Blast et de devenir sociétaire. Je l’ai ensuite eu au téléphone, il était furieux de cette situation et avait quelques difficultés à nous comprendre. Dans le feu de la discussion, cela devenait un peu surréaliste surtout quand il m’a dit, mais enfin si je veux vous aider, qui peut m’en empêcher ? Je lui ai répondu personne s’il participait à la campagne de crowfunding que nous allions lancer. C’est ce qu’il a fait en nous faisant deux dons de dix mille euros. En tout et pour tout. La campagne se termine dans quelques jours, et contrairement à ce que dit Maxime, il n’y a pas eu d’autres dons que ceux-là. Et Maxime, malgré mes demandes, n’a encore apporté  aucun élément montrant une fraude fiscale de la part de ce mécène.


On était alors en décembre 2020 et la campagne de financement n’avait pas commencé. Nos caisses étaient vides. Nous avons donc ces jours-là discuté ensemble de l'opportunité de prendre ou pas 300 000 euros pour lancer notre webtv. Et nous avons dit non. C’est donc bien normal de discuter avant de refuser cette somme. Ce refus d’ailleurs est loin d’être ordinaire. Peu de média aurait refusé une telle somme. Et citez-moi un média en France qui ne vit pas ou n’a pas vécu grâce à l’argent de mécènes ou de riches propriétaires ? 
Blast est aujourd’hui un de ceux-là.


Si je veux être complet, je dois ajouter que nous avons eu un désaccord de fond avec Maxime quand celui-ci a évoqué le fait qu’il allait se servir des propos que nous avions eu dans notre échange avec cet homme d’affaires pour enquêter sur lui. Je lui ai dit que ce n’était ni moral, ni déontologique. Il avait eu accès à lui, grâce à Elise Van Beneden et à moi. Et que déontologiquement, ce serait une traîtrise que d’utiliser des infos livrées en toute confiance par le milliardaire. Maxime en a convenu et nous en sommes restés là.


Il a été tenu informé du don de deux fois 10 000 euros à la campagne. Ils étaient visibles par tous les contributeurs puisque ils n’ont pas été anonyme. Il a admis devant le groupe que cela ne lui posait pas de problème. Et trois mois plus tard, après avoir âprement négocié son contrat de travail qu’il n’a jamais signé, refusé d’exécuter son préavis suite à sa démission, touché son salaire, son treizième mois, suite au paiement des 3277, 22 € Brut de son solde de tout compte, Maxime nous sort son communiqué.


Je sais que je suis long mais convenez que je suis obligé d’entrer dans ces détails-là.
Je vais être plus bref sur les autres accusations. 


Nous avons un budget prévisionnel à Blast où je perçois effectivement le plus gros salaire. Ce dernier est conventionné et il inclut une prime d’ancienneté conformément à la convention des Journalistes. Je percevrais fin avril et chaque mois suivants 6600 euros brut, soit 4700 euros net. Il n’est pas prévu que je sois augmenté et je ne souhaite pas l’être. La grille des salaires a été communiquée à tous les fondateurs de Blast. C’est transparent. Depuis que j’ai lancé Blast, je n’écris plus et ne réalise plus de films. J’ai perdu en pouvoir d’achat. Mais je ne me plains pas. J’aurai pu gagner beaucoup ailleurs. L’argent n’est pas et n’a jamais été mon moteur ici. Je ne crée pas Blast pour m’enrichir. Mon salaire est moindre que celui que je percevais au Média puisque j’étais embauché sur 4 jours (j’en faisais beaucoup plus et n’ai jamais compté). Là, pour le même salaire, je serai à temps complet. 


Cette histoire qui traine sur les réseaux avec photocopie de statuts qui montrerait une échelle de 1 sur 7 ou de 1 sur 10 est une manipulation totale. Nos statuts sont rédigés sur la base des critères imposés par la SCIC et pour répondre aux contraintes d’une entreprise de presse solidaire. Petit secret de fabrication, nous avons repris pour Blast les statuts de nos amis « des Jours ». Ce sont des statuts standardisés de coopérative. Arrêt sur Images par exemple, qui se plait à relayer cette information totalement creuse,  est une SAS, avec un associé unique, Daniel Schneidermann, qui est aussi le président. Personne ne lui pose de question sur son salaire parce qu’il n’y a aucun encadrement des salaires dans ses statuts! Il fait ce qu’il veut, c’est lui qui décide de tout. Il se reverse les dividendes qu’il veut.  Cela ne gêne personne. Cela ne l’empêche pas de faire -et de bien faire- son travail. Nous nous avons un encadrement de salaire et en plus, en pratique nous sommes bien en deça, puisque le plus bas salaire est de 2500€ brut/mensuel et le plus haut de 6600€/brut mensuel, donc un rapport inférieur à 3. 


Vous dire aussi que nos comptes sont et seront transparents, que personne ne peut s’augmenter sans que cela se sache et se décide collectivement.
Vous dire et insister là-dessus aussi, contrairement aux allusions insupportables et fausses véhiculées par Maxime Renahy, que l’idée ne m’a jamais traversé l’esprit de me payer 14500 euros. Où va-t-il chercher cette bêtise ? Et que par ailleurs, nous ne nous versons aucun dividende. Tout ce que nous gagnons, vos dons, vos abonnements, sont entièrement réinvestis dans l’outil de travail, sans aucune possibilité de tricher. Nos comptes sont publics et seront publiés.


Maintenant que j’ai répondu sur les accusations, entrons un peu dans certains détails. 
Le seul membre fondateur à avoir exigé d’être salarié « pour commencer à travailler » est Maxime Renahy. Même si cette injonction a créé un certain malaise chez les autres membres fondateurs qui travaillaient bénévolement depuis des mois à la création de leur futur outil de travail, nous avons tous accepté et accédé à sa demande. Au premier Mars 2021, Blast a embauché deux  salariés, le directeur de Production et un monteur.


J’ai rencontré Maxime Renahy en 2019, après l’avoir invité à une émission. Nous y avons évoqué son livre, où il relatait son activité de « traitre » au service de la DGSE. Le mot était assumé par lui. A Jersey, comme à Luxembourg, il a gagné la confiance de certaines femmes avec qui il entretenait des relations amoureuses et de certains de ses amis et collègues pour ensuite les dénoncer dans un livre édité par une de mes amies. Le livre était étonnant et Maxime semblait habité par une soif de justice et d’équité. Avoir été confronté, comme je l’avais été, à la violence des milieux financiers a créé entre nous des liens, à mes yeux, amicaux. J’ai travaillé avec lui sur plusieurs dossiers au Média, lui ai appris comme j’ai pu quelques rudiments du métier de journaliste. Ce que Maxime n’avait jamais été. J’ai été beaucoup critiqué par des amis investigateurs pour ce soutien à Maxime. Ils le voyaient pour la plupart comme un agent de renseignement plus que comme un journaliste. Certains ont refusé de rejoindre Blast en raison de sa présence à nos côtés. Peut-être ces amis avaient ils vu plus juste que moi ? Peut-être suis-je un peu trop naïf dans ma relation aux autres ? J’ai quelques regrets aujourd’hui, mais je suis fait ainsi. Je ne suis pas parano et je fais confiance. Maxime nous amenait des informations sur la caisse noire de BFM ou la manière dont les propriétaires d’Ehpads usaient de paradis fiscaux. Chacune de ses enquêtes étaient réécrites par un journaliste, et un cadreur et un réalisateur l’aidaient à monter des reportages. Nous avions trouvé une cohérence et une complémentarité dans ce travail. Aussi, assez naturellement, quand Maxime m’a fait part de son souhait de travailler avec nous à la construction de Blast, j’ai accepté et lui ai proposé d’intégrer l’équipe des membres fondateurs. Nous étions douze. Il y a donc dix autres témoins qui pourront confirmer chacun de mes dires.


Il était prévu que nous construisions un pool de journalistes autour des enquêtes et Maxime s’est proposé de l’animer. J’avais envie de lui faire confiance, mais assez rapidement il s’est avéré que l’animation et le partage d’information n’étaient pas ses priorités. Maxime est un enquêteur solitaire. Il travaille avec son frère Alexandre. Il m’a suggéré de faire travailler son frère comme pigiste et a insisté pour que j’embauche à ses côtés une jeune journaliste capable d’écrire les enquêtes à sa place. Il s’avouait, avec une certaine humilité, pas trop capable d’écrire et de hiérarchiser un papier.
A Blast, contrairement à ce que dit Maxime, je ne suis pas seul à décider. L’équipe a accepté ses demandes. Maxime a eu très vite une autre exigence. Il nous a demandé d’être salarié dès le 1er février à Blast. Il ne souhaitait pas travailler bénévolement, comme nous le faisions tous. Nous l’avons donc embauché à cette date, dans un premier temps sur un poste de journaliste à 2100 euros net. Il restait à Besançon, réalisait ses enquêtes. Nous allions embaucher une journaliste pour travailler avec lui. Alors que son contrat de travail était rédigé dans ce sens, le 15 février, Maxime est revenu sur nos accords  et nous a demandé de revoir son salaire à la hausse, réclamant un peu plus de mille euros supplémentaires. Nous avons fini par transiger et lui accorder un statut de journaliste de rang 3 avec un salaire net de 2500 euros (3060,94€ brut mensuel exactement) sur 13 mois. Nous avons différé l’embauche de son amie journaliste au mois d’avril-mai en fonction des productions et des besoins de Blast et nous avons bâti avec lui un profil de poste plus « sénior » avec la supervision d’au moins deux articles-enquêtes par mois. Ce canevas était souple et devait être rediscuté en septembre 2021.


Maxime nous a, dès la fin du mois de janvier, proposé une enquête sur un homme politique en vue qui était, selon lui, consultant appointé d’une société de conseil américaine. Selon lui, cet homme politique était payé grâce à un compte luxembourgeois et participait à la vente d’armes au profit de pays étrangers. Chaque semaine, Maxime nous promettait un papier et des éléments qui ne venaient pas. Au moment de l’affaire Openlux, je lui ai demandé d’écrire une courte tribune pour donner son point de vue sur cette affaire d’évasion fiscale. Rien n’est venu. Un rédacteur s’est chargé de travailler avec lui et a fini par m’expliquer que Maxime avait un peu survendu son sujet. J’ai effectivement lu un article diffamatoire de 4 feuillets et j’ai demandé le 20 février à Maxime de revoir sa copie. J’ai essayé de le joindre à plusieurs reprises. Les journalistes de la rédaction également. En vain. Le 23 février, nous avons reçu un mail nous annonçant sa démission.


Cette méthode et cette démission nous ont tous surpris. Malgré nos demandes d’explications, nos tentatives pour renouer des liens, Maxime n’a répondu à aucun d’entre nous, jusqu’à son communiqué posté hier, alors que nous avions ensemble décidé, dans un climat d’apaisement, de ne pas nous jeter d’invectives ni de créer une polémique. De notre côté, nous avons parfaitement, et même si cela m’en a couté, respecté notre parole.
Je sais que beaucoup s’interrogent sur les raisons qui ont poussé Maxime Renahy à se lancer dans pareille croisade. J’avoue ma stupéfaction. J’ai deux ou trois idées. Maxime a été sans doute blessé dans son orgueil quand il s’est rendu compte qu’il n’était pas à la hauteur de la tâche que nous lui avions proposée. Il a par ailleurs pour projet de développer un site Internet qu’il défend publiquement. C’est le bon timing pour lui. Il bénéficie de toute l’attention de ceux qui voit l’arrivée de Blast comme une menace. Une belle opération de communication, rondement menée, à coup de couteaux dans le dos de ceux qui lui ont fait confiance.


Rassurez-vous, Blast continue. Blast va se développer. Ce qui ne tue pas renforce. Mardi, à 19 heures, nous lancerons en direct sur notre chaîne Youtube notre dernière émission de campagne. Je répondrais à toutes vos questions et présenterais les programmes de Blast qui commenceront début avril.


Le 12 mars
Denis Robert

Sacré Robert ! Que de circonvolutions pour essayer de noyer le poisson de l'affaire, à savoir un irrésistible besoin de financer son nouveau média, quitte à se compromettre dans des accords troubles avec un milliardaire dont l'agenda politique est très clair : dézinguer un rival économique (Drahi) et dézinguer une adversaire (Hidalgo) afin de propulser un "associé" politique en la personne de Montebourg !


Denis s'est perdu, à mon grand dam. Celui qui a sruvécu à l'affaire Cleastream en héros, se fourvoie dans ses tentatives de revenir sur le devant de la scène médiatique. Pathétique monde d'avant qui se donne ainsi à voir !

Post de Maxime Renahy expliquant son départ. Un bref résumé :

- le principal donateur (jusque 340000 euros négociés sous différentes formes de transactions) est issu de la finance luxembourgeoise et aurait commencé à proposer des sujets d'investigations (dont des personnalités médiatiques / politiques)

- il s'oppose aux dernières décisions prises qui encadrent la plage des salaires, ratio revue à la hausse (de 1 à 3 avant, 1 à 10 maintenant)

- il estime que le projet "investigation" de ce média est hors norme en terme de quantité de travail pour le seul salarié de ce pôle (lui)

Merci à Guilhaume également pour la synthèse.

Vous oubliez le point central, de loin le plus croustillant en plus ! Hervé Vinciguerra (le généreux "mécène" dont il est question) fait des pieds et des mains pour soutenir depuis un bon moment la candidature d'Arnaud Montebourg aux prochaines présidentielles.

Et c'est précisément dans ce cadre précis qu'il "investit" dans les médias, et Blast en premier lieu, afin d'en orienter la ligne éditoriale pour (dixit Maxime Renahy) "détruire" médiatiquement Hidalgo (rivale politique évidente de Montebourg sur le marché des décombres du PS) et Drahi (probable rival économique de Vinciguerra) !

Mais au lieu de dénoncer ça et de même en faire une enquête à charge, comme le préconisait Maxime Renahy à Denis Robert, celui-ci s'est vautré pour aller à la soupe bien juteuse...


Pour couronner le tout, Juan Branco vient de faire une sortie sur Twitter pour soutenir et appuyer Maxime Renahy, et pour révéler de nouveau au passage comment Montebourg était venu il y a quelques temps faire une proposition au nom de son "mystérieux bienfaiteur" (sans lui donner son nom bien sûr) de 100 000€ pour qu'il travaille en tant qu'avocat à "démolir" Drahi "par tous les moyens légaux possibles" !


Pour finir ce palpitant tableau, je vous invite à lire cet article que Le Média vient de publier, un peu plus tôt que prévu (vous lirez pourquoi dans l'incipit), et qui dresse un portrait bien reluisant du personnage principale de toutes ces intrigues.

John Le Carré n'a qu'à bien se tenir, la relève est là ! Et lui n'est pas prêt de se relever en même temps...  ^^

Et il me semble que la très longue réponse de Denis Robert est parfaitement floue sur ces points précis. L'article du Média sur Vinciguerra, par contre, est assez détaillé. Et confirme le texte de Renahy.

Blast ca sentait deja un peu le petard mouillé, trop beau trop vite pour etre vrai. Finalement Le Média semble mieux s'en sortir que toutes les copies proposées par leur créateur  à l'ego boursouflé je veux dire Denis Robert et Aure Lancelin.

  

Aure Lancelin est une intervieweuse , LE MEDIA est un journal , nuance.

Les copies que sont Quartier Général et Blast.

C'est certain ! "Égo", c'est bien le mot de fin de toutes ces histoires...


Et vive Le Média, première coopérative audiovisuelle de France !  ;-)

Ccou Cobalt, voici:

POURQUOI J’AI QUITTÉ BLAST 
Chères amies, chers amis, 
Vous avez été nombreux à m'envoyer des messages de sympathie dans les jours suivant ma démission de BLAST. Je vous en remercie chaleureusement. 
Certains d'entre vous me demandent aujourd'hui de fournir des explications sur la cause de mon départ de ce média, peu de temps après l'avoir cofondé. Vous avez raison de me faire remarquer que mon annonce était laconique. J'ai effectivement eu des réticences à m'épancher sur les désaccords rencontrés au sein de Blast, ne souhaitant pas créer d'agitation sur les réseaux sociaux.
Votre demande m'a beaucoup questionné... Faut-il ou non évoquer de tels désaccords ? Faut-il évoquer notre incapacité à nous unir, alors même que le climat politique se dégrade de jour en jour ? Ne serait-ce pas faire le « jeu du pouvoir », comme on l'entend souvent ?
Je crois cependant que nous devons avoir la même exigence de transparence et de vérité vis-à-vis de nous-mêmes que celle que nous demandons à l'exécutif ou aux multinationales. Comment peut-on raisonnablement espérer un changement de société en recourant aux méthodes qu’utilisent ceux que nous critiquons.
Parce que je vous ai encouragés à soutenir Blast, je me dois de vous faire part ici d'un certain nombre de raisons ayant provoqué mon départ de ce média.
- Alors que Denis Robert se dit « garant de l'indépendance de Blast », j'ai constaté que les conditions de cette indépendance n'étaient absolument pas réunies.
Denis Robert a souhaité à plusieurs reprises que Blast, entreprise de presse solidaire, soit soutenue par le principal donateur anonyme d'Anticor. L’association anticorruption Anticor est présidée par Élise Van Beneden, qui est également l'une des fondatrices de Blast. 
Ce donateur, qui a été présenté à Denis Robert par Elise Van Beneden afin d'aider Blast, a une grande partie de ses actifs dans les paradis fiscaux (Luxembourg, Singapour, Suisse). Il a fait fortune en créant un logiciel permettant aux fonds spéculatifs et aux fonds d’investissements – en somme la finance la plus agressive – d’être plus profitables à l’échelle internationale. Il a proposé à Blast de grosses sommes d'argent provenant du Luxembourg : 100 000 euros à la création du média sous forme de participations au capital, puis 20 000 euros par mois pendant un an, sous forme de dons. Soit 340 000 euros pour commencer. 
Au cours d'une rencontre, ce « généreux philanthrope » nous a indiqué être un soutien d'Arnaud Montebourg pour l’élection présidentielle. Notons pour définir le périmètre du candidat Montebourg, qu’une de ses sociétés est partiellement détenue par un actionnaire luxembourgeois. Le mécène a précisé qu'il aimerait que nous investiguions sur Anne Hidalgo, rivale d’Arnaud Montebourg, ainsi que sur Patrick Drahi. Il a également demandé que nous enquêtions sur la gestation pour autrui (GPA), à laquelle il paraissait très opposé. Denis Robert lui a par la suite proposé, en échange de son soutien financier, une réunion tous les quinze jours avec un membre de l'équipe de Blast, afin qu’il puisse suivre en primeur les enquêtes du « pôle investigation »... Ce travail d’information au donateur était supposé m’ échoir... 
Dès que j'ai pu vérifier le pedigree et les motivations de ce donateur, je me suis fermement opposé à  toute implication financière de sa part, convaincu que le soutien d'un tel financier, quel qu'en soit le montant et les modalités, a toujours des effets délétères sur le fonctionnement d'un média - ou de n'importe quelle entreprise - comme j'ai pu le constater dans mes enquêtes. 
J'ai aussitôt fait part des informations dont je disposais à son sujet à l'ensemble de l'équipe de Blast, en présence de Denis Robert. Tous les membres de l'équipe, à l'exception de Denis, ont partagé mon avis, estimant à raison que ce mode de financement était totalement incompatible avec un appel aux dons citoyens. Il y a eu quelques discussions fermes à ce sujet. Mais Denis est revenu à la charge, nous informant dans une seconde visioconférence qu'il avait demandé au donateur de faire transiter par un compte français l'argent luxembourgeois destiné à Blast. Et qu'une somme de 100 000 euros, tronçonnée en plusieurs dons, arriverait finalement sur Kiss kiss bank bank plutôt que sous forme de parts sociales afin de garantir l'anonymat du donateur. 
- En outre, la modestie des ressources de nombreux donateurs ne me semblait pas prise en considération (certains sont au RSA, smicards, retraités précaires…). La SCIC me semblait garantir une décence dans les écarts de salaires au sein de l'entreprise. Ces écarts avaient été fixés de 1 à 3 par écrit dans les statuts que j'avais signés. Cette décision a été remise en cause par une nouvelle proposition de Denis Robert afin de permettre un écart de rémunérations allant de 1 à 10. Cette délibération a été votée par neuf voix contre trois. Denis Robert a voté pour. Elle permettra au plus haut salaire de l'entreprise d'atteindre 14 000 euros nets par mois (estimation basse). Est-ce vraiment à l'image des valeurs que nous défendons ?
Cette décision suit de quelques jours seulement l’un de mes messages aux fondateurs dans lequel je demandais que les associés renoncent à toute distribution d'intérêt aux détenteurs de parts sociales, afin que les éventuels bénéfices réalisés par l’entreprise soient entièrement réinjectés dans la SCIC. J’avais également demandé de retirer des dispositions statutaires qui auraient permis aux associés de réaliser une plus-value sur la revente de leurs parts après 5 ans. Est-ce pour compenser le fait de ne plus avoir de distribution d'intérêt, que deux jours plus tard Denis Robert proposait et faisait voter cette augmentation des plus hauts salaires ?
- J'ai par ailleurs ressenti de forts doutes quant au fait que l'investigation soit réellement la priorité de Blast. Les exigences de mon ex-employeur (formulées dans un contrat de travail qui me fut remis alors que la relation de travail était déjà entamée depuis trois semaines) m'auraient seulement permis de réaliser un travail de commentateur politique et non pas un travail d'investigation. 
En tant que « responsable du pôle investigation » et seul salarié de ce prétendu pôle, il m'était en effet demandé de superviser les enquêtes de dix pigistes et de leur fournir des sujets. Tout cela à un rythme qui me paraissait effréné pour une seule personne et incompatible à mon sens avec un travail d'enquête sérieux. Je devais, parallèlement à ce travail, réaliser personnellement deux enquêtes vidéos par mois et écrire dix feuillets.
Si j'ai toujours été prêt à assumer avec plaisir d'importantes charges de travail, je reste néanmoins convaincu que le temps de l'investigation ne peut en aucun cas être subordonné à de telles exigences. Aucune des enquêtes ayant fait naître ma vocation journalistique (notamment celle du Boston Globe sur la pédophilie dans l'église, brillamment racontée dans le film « Spotlight ») n'aurait été possible si elle avait été soumise de manière aussi excessive à la pression de la périodicité et à un tel manque de moyens humains.  
Voilà en conclusion la situation pour le moins étonnante à laquelle j'ai été confrontée. 
Je me sentais très engagé dans la création de ce média. J'y avais de bonnes relations avec l'équipe, un salaire confortable de 2500 euros net fois treize mois, en CDI, et la certitude de participer activement à un média libre, novateur et indépendant. Ne me reste que la certitude d’y avoir vu se perpétuer l’ancien monde. 
J'ai tenté la conciliation à de nombreuses reprises mais Denis Robert percevait mes remarques comme d'agaçants « ultimatums ». Il m'a donc fallu prendre acte de ces divergences trop importantes. 
Il est attristant de constater de telles manœuvres dans un média présenté comme indépendant. Si je les révèle aujourd’hui, c’est parce je suis convaincu que la crise écologique, morale, sociale et économique ne pourra être surmontée qu’en mettant justement fin à ces pratiques, d’où qu’elles viennent. Je poursuivrai mes investigations et partagerai mes méthodes d'enquête par d'autres moyens.
A bientôt,
Maxime Renahy
Besançon le 11 mars 2021


"Que cette liste des Hauts-de-Seine réalise un bon score, et vous les verrez soudain réfléchir, les grands chefs à plume, à Paris."



Hauts-de-France : 5 départements ( Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme) - 6 millions d'habitants

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