[Avent 2021] Présidentielle 2017 : le "20 Heures" à l'épreuve de la com'
C'est une émission de 2019 sur la campagne présidentielle de 2017. Et c'est une émission mémorable... qui faisait déjà partie de notre Avent 2020 (avouons). Une journaliste de France 2, Astrid Mezmorian, révèle, en partie volontairement, en partie à son corps défendant, les secrets de fabrication d'un "20 Heures" en temps de présidentielle. C'est à voir !
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Commentaires préférés des abonnés
C'est incroyable et en même temps pas tant que ça le manque de recul sur son propre travail de la journaliste et encore plus de la documentariste. En fait c'est très révélateur, elles ont cru faire un film sur le 'dur' métier de journaliste et ça rév(...)
Un régal pour l'instant!
L'impression d'assister à l’émission streap tease au pays des reporters "de terrain".
On sent même la gêne de DS face à la candeur (pour être très très gentil) de ses invitées.
L'une qui se croit libre dans un(...)
Cette emission est une pépite pour les sociologues et analystes des medias.
Tous les marqueurs sociaux, les manières, le phrasé de ces personnes, tout en elles suintent les germes du pire du journalisme de révérence, cad la com au lieu du journalisme.
(...)
Derniers commentaires
Pourquoi ne peut-on pas lire tous les commentaires ?
La "scène de fin" est exceptionnelle (celle de l'émission) : la journaliste (celle avec la robe) bouille à l'intérieur, se mord les lèvres : elle se rend compte qu'elle s'est faite piéger par ASI et réalise, enfin, tout le travail qu'elle ne fait pas... et tout l'abîme qui la sépare... du talent.
amen
Une enfant décérébrée se fait piéger en venant sur le plateau... après s'être faite piéger par son employeur... complice du futur pouvoir : la chaîne a compris que la sotte fera très bien l'affaire !!!
Émission culte, j'ai regardé le bonus. Mezmorian, qui peine à camoufler son mépris sous une tonne de fausse humilité, et qui sort le fameux "penser contre soi-même". Le truc, c'est que pour penser contre soi-même, il faut d'abord penser tout court.
J'adore l'opposition amenée par la journaliste : journaliste/militant. "En journalisme on pense contre soi c'est l'inverse du militantisme." Oui quand on milite on pense pas quoi, on dit ce qu'on ressent sans réfléchir.... Vraiment elles sont persuadées de pas montrer des choses problématiques alors que ça suinte. Faut qu'elle apprenne aussi à écouter les autres on pas le même avis et pas que parce qu'on milite.
Merci d'avoir représenté cette émission. Avec le recul, il est fascinant de (re)voir l'appareil médiatique et l'efficacité de son regard "détourné" (ou plutôt aveuglément magnifié) v-à-vis du candidat Macron... Y compris de la part de cette journaliste à priori sincère, mais à posteriori assez dupe de sa propre contribution à cette grande manipulation de l'opinion. En revanche, plus mystérieuses sont les réponses de la documentariste, au vu de la pertinence de son film (que je viens de visionner).
YG
Cette journaliste est vraiment très bien. Pour une jeune c'est rare d'avoir ce niveau. Il faut la suivre ...
Je n'avais pas vu cette émission lors de sa sortie. Excellente.
Dommage que personne ne pense à citer à Astrid son reportage à La Mongie lorsqu'elle défend la liberté du journaliste de suivre son propre agenda et non pas celui du candidat (à propos du programme agricole de JLM). Et que personne ne dise carrément : France 2 (et les autres télés ) ne traite pas les candidats de la même façon, car elle est en fait aussi engagée que Perret, mais en plus faux cul.
L'autre remarque qui aurait pu être faite justement, c'est que c'est un peu fort de critiquer un réalisateur de faire un film engagé, ce qui est la base de tout film, alors qu'une journaliste, elle, devrait informer, alors qu'on voit des reportages manipulateurs et manipulés. On ne peut pas travailler avec St Criq sans voir que c'est une journaliste engagée à droite. Ou alors, c'est qu'on est pareil.
Emission très intéressante que j'avais raté lors de sa première diffusion.
Ce qui frappe très rapidement est la manque de distance entre la documentariste (A.Gordon) et la journaliste, objet de son film (A.Mezmorian) qui ont l'apprend vite sont d'anciennes copines de sciences Po (ce qui crée des liens..).
Ensuite, je vois une forme d'autosatisfaction, en particulier de la journaliste, au visionnage de certains extraits qui, pour elle, la mette en valeur (chose qui devient agaçante rapidement).
Au fond, elles me semblent incapables de voir la manière dont le journalisme de JT se conforme à une vision des rédac chef parisiens. Et, elles ne voient pas du tout que ce qui ressort du documentaire (à partir des extraits en tout cas) est cette dépendance totale des journalistes des JT au "militantisme" des patron(ne)s parisiens. Et quand on le leur fait remarquer (DS et G.Perret le font fort gentiment), elles sont dans le déni voire dans dans l'agressivité
.
J'ai beaucoup apprécié les intervient de Gilles Perret très posé et qui admet sa subjectivité.
Tout cela m'a fait penser à une célèbre phrase de Coluche qui demande à être revérifié : "Les journalistes ne croient pas aux mensonges que leur racontent les hommes politiques... Ils les répètent... C'est pire"...
Elles sont complètement hors sol, les pauvres. C'est justement la coulisse qui intéresse, de montrer ,pointer du doigt, dénoncer la façon dont certains hommes politiques, Macron dans ce cas, cherche à utiliser (manipuler) les journalistes.
Pour la scène dans la montagne entre 15" et 25", c'est RIDICULE. Au 20h de France 2, on ne voit pas cette manipulation, on ne voit pas cette mise en scène, ça véhicule qu'une image de type normal, proche du peuple et de la montagne etc. etc. avec les quelques clichés qui vont bien. Le travail journalistique est proche de 0, et l'ironie dont elle nous parle est dans leur tête, ça ne transparaît absolument pas.
Et ils viennent s'étonner plus tard qu'on leur parle de journaliste à la botte du pouvoir et de perte de confiance vis à vis des médias mainstream. Mais faites votre travail bon sang de bonsoir ! Au lycée c'est pourtant dans les programmes d'Histoire la programme la propagande non ? Pourquoi le faire gracieusement sans aucun esprit critique ? C'est justement là où on veut que vous fassiez votre boulot.
Je ne suis pas journaliste quelqu'un pourra donc me renseigner, une information pertinente ne se doit elle pas d'être explicite ? De ne souffrir d'aucune ambiguïté ?
Ici, ce reportage transpirerait l'ironie et le second degré de manière évidente d'après leurs auteur.e.s.
J'ai vraiment du mal à comprendre cet argument de l'ironie, si la volonté était d'informer de manière claire.
Comment elle dit, Salamé ? Un "moment de grâce" ? Voilà ce qu'est cette émission. La vérité qui éclate et éclabousse.
Bonjour.
Avec du recul.
Madame ST CRICQ,(Madame Duhamel,au civil))la bonne représentante des CSCPLUS,au pouvoir)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
J'ai été voir le film "Première campagne" avant qu'il ne soit déjà déprogrammé. Nous n'étions que 5 dans la salle, il n'aura surement tenu que 2 semaines malheureusement.
Et je dis malheureusement car je trouve que vous avez étés très très sévère dans votre émission.
Le documentaire en lui même est très bien fait. On s'attache a Astrid Mezmorian qui semble très impliqué dans son travail, et essaye vraiment de le faire le mieux qu'elle peut, malgré les contraintes.
Car oui, elle a des contraintes, on ne fait pas du journalisme a France 2, comme on fait du journalisme a Arret Sur Image (ou comme Gilles Perret qui n'a aucune direction)
Oui, elle est employée, d'une grosse boite. Es-ce que tous les employés des grosses boites devraient démissionner pour retrouver leur liberté de penser ?
Sans compter durant l'émission du ton très condescendant de Gilles Perret qui frisait a certains moment le mansplaining.
Bon, je viens de voir le documentaire en salle (avec en prime la présence de la réalisatrice à la fin + Ariane Chemin et Jean-Michel Djian). Merci à Tosh pour les horaires.
J'ajoute quelques remarques à mon précédent commentaire.
Le sujet du documentaire est de suivre une journaliste qui suit la campagne d'un candidat (c'est Macron mais celà pourrait être un autre). En ce sens, le documentaire est réussi. Bravo à la réalisatrice.
On comprend dans quelles conditions travaille la journaliste : le stress, la rapidité et surtout les instructions de sa hiérarchie...
On ressent d'ailleurs à plusieurs reprises la frustration de la journaliste.La question du traitement d'une campagne par France 2 (et les autres chaînes télé) est un autre sujet. Et c'est plus la sujet de cet Arrêt sur images. En ce sens, l'émission d'Arrêt sur Images est plutôt complémentaire du film. Elle ne s'y oppose pas.
Ce que je retiendrais à la fois du documentaire et de l'émission : le JT n'est pas le bon endroit pour s'informer sur la politique et envoyer des journalistes suivre une campagne ne sert à rien. Cela ne fait que renforcer le côté superficiel et communication de la politique que j'exècre de plus en plus (mais tout ça je m'en doutais un peu avant d'avoir vu les 2...)
"Sur ce reportage, ma liberté était proche du néant"
Elle a été mise en garde à vue ?
Excellente émission que je visionne avec retard et qui me donne envie d'aller voir le film Première campagne en salle (habitant en région parisienne, cela devrait être possible).
Magnifique exemple de la vacuité de beaucoup de reportages de JTs avec l'épisode Macron fait du ski.
Ce reportage est totalement inutile. Il n'apprend rien au téléspectateur du JT. Il ne faut donc pas le diffuser, tout simplement. Le discrédit de la politique et des journalistes est lié en grande partie au fait qu'ils ne s'attachent qu'à leur superficialité.Tout au plus ce reportage installe-t-il Macron comme un candidat incontournable (voire possible vainqueur) puisque même les actes les plus insignifiants de sa campagne semblent mériter un reportage.
Il est aussi symptomatique d'un biais de la télé qui doit forcément trouver des images, peu importe leur intérêt. Alors va pour Brigitte et Emmanuel au ski. Là-dessus presse écrite et internet, voire la radio on un net avantage.
Je n'ai moins non plus pas perçu l'ironie dans le commentaire du journaliste.
Je trouve malgré tout l'émission et encore plus les commentaires sévères avec Astrid Mezmorian .
Elle a accepté d'être filmée pendant son travail et elle a accepté de venir à Arrêt sur images pour en parler. C'est déjà bien (peut-être n'avait-elle pas pressenti le traquenard...).
Alors, certes, se sentant attaquée, elle se défend maladroitement et de manière agressive.
Mais il me semble que ce qui doit être dénoncé est plutôt la façon dont les reportages du JT sont faits : pas montés et pas commentés par le journaliste sur place, orientés par un angle qui peut être discutable.
Au passage, je n'ai pas fait une école de journaliste mais pour trouver un hamoniste qui va peut-être voter Macron, je n'irais pas dans un meeting de Macron ni même un meeting de Hamon mais plutôt dans la rue.
Les gens qui vont à un meeting sont pour la plupart des gens très convaincus (il y a des exceptions, je connais quelqu'un qui a essayé d'assister à tous les meetings des candidats qui avaient lieu dans sa ville...)
La scène au cours de laquelle la journalisme ne semble pas comprendre que de faire croire aux téléspectateurs que de nombreux Hamonistes envisagent de voter macron "utile" est surréaliste.
moi qui suis du milieu paramédical, la première chose que je me suis dite c'est que c'était manipulatoire , et elle, journaliste, n'y a pas pensé!!!
Elle justifie cela par l'urgence de trouver du différent à chaque journal. Il faut donc inventer de l'info pour avoir quelque chose de nouveau à raconter chaque soir?
De quoi se poser des questions pou elle qui se targue d'avoir une liberté de ton , alors qu'il lui est dicté de chercher des personnes avec telle ou telle opinion (????)
Bien que je pense que les journalistes , surtout dans le contexte actuel de diminution des libertés soient un des garants du reste de nos liberté, autant d'aveuglement de la part d'une journaliste me rend bien triste.
Excellente émission, très intéressante qui dit beaucoup de choses sur les problématiques du journalisme télé, avec différents point de vues et un débat plutôt constructif. Merci pour le bonus très intéressant également.
Ça c'est d'la journaliste "moderne" ! Qui n'arrête pas de couper la parole et toise son interlocuteur du haut de ses 32 ans (parce qu'à l'époque elle était jeune: elle n'avait que 30 ans!)bien formatée (par l'école de journalisme ou par St Cricq? ...ou par le salaire et les avantages de FR2?)
Incroyable émission. Bravo.
Comme à votre habitude, une super émission avec des intervenants de qualité. Quel dommage qu'Astrid Mezmorian prenne sur un plan personnel les reproches adressés au cadre professionnel assez étouffant par Gilles Perret. Il ne s'agit pas d'attaquer Astrid Mezmorian, mais si elle se croit libre auprès d'une Nathalie St Criq qui fait pluie et beau temps et fera tout pour faire entrer les images tournées dans le moule qu'elle souhaite... Le bonus est super également.
Une émission vouée à devenir culte !
On assiste en live à comment la réalisatrice du film documentaire "Première campagne", Audrey Gordon, qui montre les coulisses de la fabrication d'un reportage de France 2, se rend compte que son film est d'abord et surtout une critique du journalisme télé et seulement ensuite, et dans une moindre mesure, un sympathique road-trip en mode "vis ma vie" d'une journaliste de terrain (sa copine de Science Po Astrid Mezmorian) qui travaille constamment dans l'urgence, etc.
Ho ce malaise. Audrey Gordon parle de moins en moins du coup et se fait toute petite à la fin (voir l'épisode bonus de 9 minutes).
Sa copine par contre, la journaliste France 2 en question, Astrid Mezmorian, fait montre d'un aveuglement complet sur la perception des reportages du JT de 20h par les spectateurs. Elle n'en démord pas et devient même un peu agressive vis-à-vis dell'impression exprimée par Gilles Perret, le réalisateur de "J'veux du soleil !" (et un ancien de France Télévision également) qui est le troisième invité "à distance" de cette émission. Perret affirme que lui-même, comme le spectateur lambda, y voit une com parfaitement favorable au candidat Macron, certes recueillie sur le terrain avec tout le respect de la déontologie du métier, mais au final montée d'une manière totalement biaisée, commanditée par la hiérarchie France 2...
C'ÉTAIT TELLEMENT BON À REGARDER
Sacré Schneidermann ! Il sait préparer les supports pour l'émission. Et il sait poser les bonnes questions à ses invité.e.s.
Le titre de l'émission d'ailleurs, "sur ce reportage ma liberté était proche du néant" est également un clin d'œil à comment on peut présenter un sujet : Alors que tout au long de l'émission la journaliste Astrid Mezmorian a défendu l'idée que son hiérarchie France 2 l'a toujours écoutée toujours et lui a laissé soi-disant toute la liberté, à un moment elle ne peut ne pas admettre, après la visualisation des montages finaux de ses reportages terrain (lesquels de loin ne montrent pas tout ce qu'elle avait vu et entendu mais bien ce que sa hiérarchie avait voulu que le téléspectateur voie au final), que "oui effectivement, sur ce reportage ma liberté était proche du néant", mais que sinon c'est jamais le cas, et patati et patata. Elle l'a dit. C'est un fait. Et bim ! Schneidermann en fait le titre de l'émission. Un joli pied de nez, de journaliste à journaliste !
On apprend aussi les raisons qui ont fait que l'un, Gilles Perret, a obtenu la distribution de son film en quelques semaines (c'est une première dans l'histoire, je crois), tandis que l'autre, Audrey Gordon, a dû se démener pendant plus d'un an avant d'arriver à obtenir une programmation en salles.
Seconde réaction après avoir également visionné le bonus :
Merci à Daniel Schneidermann et à son équipe qui renouent, dans cette émission-là, avec les temps glorieux de son émission TV des années 90 qui avait la même acuité que celle de Christian Blachas et Anne Magnien , "Culture Pub". sur le monde de la publicité télévisée.
Dans celle-ci, datant du 12 avril 2019, le décodage est tellement brillant après un travail subtil de maïeutique que chaque enseignant d'un cursus en de formation au journalisme devrait la télécharger pour pouvoir s’enorgueillir de la diffuser (avec autorisation préalable), bonus compris, à ses élèves pour les instruire de la dérive dangereuse du métier en mettant l'accent sur ce qu'est l'acceptation de la distance avec les personnes interrogées et sur la nécessaire distance qu'on doit avoir sur son propre comportement pour ne pas devenir comme Astrid Mezmorian, prisonnière voire otage soumise - à son corps défendant - au nouveau diktat, au nouveau postulat de base qui veut que le reporter de terrain se doit d'être servile envers sa direction.
Et l'exemple de Gilles Perret qui tourna le dos à cet exercice périlleux, en reprenant sa liberté, est refondateur...
En outre, quel régal que de lire tous les commentaires sur le forum comme un miel : la lucidité est un partage commun et il est trop criant qu'Astrid Mezmorian en manque singulièrement, se trahissant elle-même en livrant sans fard ses propres contradictions.
Je suis époustouflé par l'aisance et par l'intelligence manifestes d'Astrid Mezmorian mais je suis consterné d'observer combien elle manque d'empathie puisqu'elle se montre incapable de concevoir que son travail de terrain est dénaturé par le montage qui en est fait à Paris et tout aussi incapable de comprendre que le grand public ne peut appréhender l'ironie au 4e degré de son reportage que seule sa subtilité de fine experte ès politique & communication croit voir.
A moins qu'elle ne nous snobe en nous prenant pour des imbéciles !
En cela, elle gâche considérablement son talent en se drapant dans une toge qu'elle veut d'éthique pour ne pas admettre être défroquée, manipulée, capitulant avec une trop facile insouciance devant sa direction d'antenne.
Rappelons-lui gentiment que le temps d'une carrière professionnelle passe trop vite pour se contenter d'un à-peu-près de bon aloi quand on s'occupe de politique, que l'on veut informer la Nation... et qu'il n'y a que l'épaisseur d'un bulletin de vote entre la complaisance et la distanciation.
JEUNES ET JOLIES
Sciences-Po, parfaitement conventionnelles et ricanantes, inconsistantes et agressives, très carriéristes.... Elles sont prêtes pour une brillante carrière je pense! De vraies futures Nathalie Saint-Cricq, sans idée mais avec des dents bien blanches.... Hi! Hi! Hi! (j'suis trop libre moi)
Bref ce qu'elles racontent on s'en tape, mais ce qu'elles révèlent de ce qu'elles sont, de leur milieu, de leur classe moyenne éduquée sans vision, sans enthousiasme profond (à part narcissique et professionnel), sans grandeur ni beauté, est très intéressant au final.
Merci les Girls! Vous êtes parfaites, ne changez rien !
Par contre nous, on va changer cette société dégueulasse dans laquelle vous semblez si heureuses d'évoluer!
La ou on se rend compte que, dans des types de journalisme tres differents, rien n'a change depuis Edward Behr et sa terrifiante anecdote qui sert de titre a son bouquin-
Un journaliste de BBC se faufilant a travers une foule de citoyens belges attendant de se faire raprtirer apres l'independance du Zaire: "Anyone here been raped and speaks English?" (Est-ce que quelqu'un ici c'est fait violer et parle Anglais?"
Vraiment surprenant que la journaliste et la documentariste ne voient pas qu'elles dévoilent dans leur documentaire que France 2 est prêt à inventer des sujets pour créer de l'information là où il n'y en a pas. C'est affligeant. Puis en comportement typique de journaliste dès que quelqu'un (Perret ou Mélenchon) critique les chers confrères et les médias ça devient agressif et tente de se venger avec des caricatures et attaques ridicules. Ils viennent tous des mêmes écoles, des mêmes milieux sociaux et ils finissent tous en larbins. Ce qui est étonnant c'est de voir à quel point ils ne voient pas eux mêmes ce qu'ils font et qu'ils ne comprennent honnêtement pas ce qu'on leur reproche. Comment sortir un documentaire pareil et ne pas le voir ? Vraiment troublant.
Deux remarques précises:
1) Le fait que Gordon parle sur l'intervention de Perret alors que ce dernier a attendu et n'est pas sur place (d'où léger délai, intelligibilité moindre et retour du plateau plus confus) dans un réflexe corporatiste est symptomatique. Le dispositif est asymétrique et elle en joue, et c'est encore pire lorsque ce sont des auditeurs qui appellent une émission (et sont de surcroît filtrés).
2) la fausse alternative ahurissante: soit relayer entièrement la com d'un candidat (ce qui concerneant Macron ne leur a pas posé de cas de conscience) soit poser, "en toute indépendance' toujours la même question inepte (pour Mélenchon 2017 c'était soit "Hamon?", soit "réagissez à un truc qu'a dit Le Pen" soit "Venezuela")
Ajoutez la vitesse avec laquelle elle se met sur la défensive, et c'est très parlant.
L'émission fait également ressortir à quel point le formatage "en sujet court" des reportages de terrain permet à la rédaction parisienne, lors des opérations de découpage, d'édulcorer ou, pire, de biaiser complètement le message en le rendant compatible avec une certaine opinion préconçue.
Pendant ce temps sur Allociné, je vois cette interview risible d'Audrey Gordon.
Ma question préférée commence par "Votre film réconcilie avec le journalisme politique." J'en suis encore choqué :)
Peux t'on légitimement, lorsque l'on a un bonne 30aine d'années, se défausser sur son âge comme excuse à l’immaturité?
LE passif-agressif de la journaliste est tellement énervant.
Je profite d'un visionnage tardif de cette incroyable émission en ce qu'elle dévoile aux yeux de tous le mensonge ultime de la mythologie du journalisme non partisan et objectif.
Tout dans les attitudes de défense dans les réflexions de ces deux "journalistes" me rappellent une autre émission d'Asi qui elle est devenue culte sur le net (en espérant que cette émission le deviendra), c'est celle sur le journalisme dans la presse des jeux-video avec un exercice d'aveuglement identique avec l'un des intervenants qui expliquait qu'il était 100% objectif et sans aucun lien d'attache avec les grands groupes du secteurs et cela malgré les évidences.
En face de lui se trouvait deux autres rédacteurs en chef de cette même presse qui eux avouaient plus facilement les biais de leur métier et avec donc les leurs (en clair avoir une ligne éditoriale) tout en essayant de les limiter et surtout ils mettaient en avant le fait que l'objectivité et la total liberté dans un monde capitalistique comme la presse qui est dépendante des annonceurs et donc de l'audience n'est que chimère.
Il y'a de nombreux parallèles a faire je pense surtout dans les profils des "accusés", des profils très "Sup de co" avec ce même air faussement énergique voir qui fait niais mais qui est affreusement calculé au final, les émissions ont environ 7 ans d'écart et nous montre que le monde de la presse était déjà prête au macronisme.
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Belle emission.
-Un aveuglement complet de la journaliste de France 2 sur la vision des spectateurs du JT.
-La documentariste qui montre les coulisses de la fabrication d'un reportage de france2 et qui ne comprend pas que son film peut etre une critique du journalisme tele.
-Gilles Perret, qui se definit comme un militant, a raison d'etre tres critique envers les deux invitees. Par contre quand Astrid lui renvoit la balle, il ne voit pas dans son propre film que Ruffin est mis en valeur et entre dans le jeu du proces en aggressivite. Dommage.
Clap Clap
Bravo Daniel
Pardonnez cette familiarité : mais c'est l'hallu totale ! : Audrey Gordon et Astrid Mezmorian ne se rendent compte de rien, puis, peu à peu jusqu'à l'intervention de Gilles Perret, où AM notamment dévoile alors, dans son incapacité d'avoir du recul, son arrogance et son agressivité. Excellente émission où l'on voit, une des qualités de DS, celle de pouvoir avancer sur son sujet, sans être vu. Bravo !
Merci pour le BONUS ;-)
C'est le moment où il y a eu une vraie discussion entre Astrid Memorian et Gilles Perret avec moins d'agressivité de la part d'Astrid...
C'est aussi (surtout) le débat sur QUI a le "Final Cut" parce qu'on pourra toujours faire de belles images et de belles rencontres, c'est le montage qui donne le sens et souffle du film.
Encore une super émission d'ASI ! Merci.
Avec tout le respect que j'ai pour Astrid Mezmorian qui semble honnêtement faire au mieux et en regrettant de ne pas pouvoir faire mieux, je trouve cela assez sidérant qu'elle ne se rende pas compte (n'admette pas ?) qu'un tel traitement de l'information biaise forcément tout débat, toute réflexion, toute pensée qui se base sur cette information telle qu'elle est montrée par son service politique.
Tout autant d'une certaine manière que le docu de Gilles Perret en fait. Seulement pour un J'veux du soleil combien y a t'il de minutes de traitement de l'information chiendegardisé sur toutes les chaînes de télé ?
C'est surtout ça qui me gêne moi, l'uniformisation du traitement de l'information. Toujours le même biais, toujours la même pensée unique, etc.
Exemple qui me frappe : Astrid Mezmorian explique qu'à France 2 ils ont parlé de l'agriculture bio, etc. Alors que justement le débat n'est pas de quoi on parle (bien sûr qu'ils parlent de tout à France 2) mais comment on en parle (en 30s avec des raccourcis et des jugements de valeurs, comme montré par exemple dans un des derniers articles du matinaute "Fausse neutralité, cas d'école : franceinfo sur ADP").
J'avais trouvé que ASI s'essouflait sur les dernières émissions, et tout d'un coup, celle-ci me rappelle pourquoi je suis abonné. Beaucoup de choses intéressantes, j'aurais aimé qu'on approfondisse le mécanisme par lequel les "journalistes non "neutres"" (en fait, les vrais journalistes) sont évincés du système, ce que la journalisme de France Télévision apprécie plusieurs fois à l'égard de Gilles Perret (avec une pointe de méchanceté qui me gène beaucoup).
Je trouve que le forum est dur avec Astrid Mezmorian car posez-vous une question: lorsqu' elle envoie ses rushs à Paris et qu'elle ne voit pas le montage final qui sera diffusé, est-elle considérée comme journaliste ? Certes elle sait poser des questions et filmer des réponses mais ça ressemble plus à du reportage simple. Du coup elle n'a aucune responsabilité sur les narrations qu'on va greffer sur ses images.
D'ailleurs dans le milieu journaliste personne n'est dupe du fait que fondamentalement on raconte des histoires.
Suite à cette fascinante émission et à ce que disait Perret du traitement des programmes des candidats, et surtout ayant du temps à perdre ce dimanche, je me suis mis en quête de la manière dont le JT France2 en avait effectivement parlé (particulièrement intrigué par l'affirmation que quelqu'un ayant la télé n'aurait pu rater un sujet évoquant ceux sur l'agriculture) .
Rien trouvé directement pour ce qui est de sujet évoquant les programmes des candidats en matière d'agriculture, mais découvert que le site de France2 offre des ressources fascinantes, avec la capacité non seulement de revoir les vieux JT mais d'en consulter le sommaire, ce qui donne une vision tout aussi fascinante de l'importance donnée aux programmes des candidats par rapport à la part de péripéties politiciennes, retransmission de meetings, "études sociologiques" d'électorats genre micro-trottoirs etc....
Ce serait évidemment un peu long de tout décortiquer, mais l'examen de quelques exemples (pris au hasard, je regarde les 20h tous les 3 jours en mars 2017) est très parlant.
Par exemple le 20h du jeudi 2 mars 2017 consacre 11 sujets à la campagne. 6 consacrés aux péripéties qui agitent la droite à l'époque (Fillon embourbé dans ses affaires, Juppé que certains voient le remplacer au pied levé...), 1 à un meeting de Fillon, 3 sujets au programme de Macron (dont son "plan pour moraliser la vie politique", une belle coïncidence), et un quatrième sur Macron au sujet d'un meeting où il "se dit prêt".
Le 20h du dimanche 5 mars 2017 y consacre 7 sujets (tous concernant la droite, un meeting de Fillon, une réunion du comité politique LR, l'annonce d'une prochaine conférence de presse de Juppé), dont 0 au programme d'un candidat.
Le 20h du mercredi 8 mars y consacre 3 sujets (tous sur Macron, dont un sujet sur les ralliements de diverses personnalités dont Robert Hue et Alain Madelin), aucun sur son programme.
Le 20h du samedi 11 mars ne consacre que 2 sujets à la campagne actualité sportive oblige, l'un est sur la stratégie de Hamon pour remonter dans les sondages ("tirer à boulets rouges sur Macron"), l'autre sur LR qui s'excuse au sujet d'une caricature de Macron.
Le 20h du mercredi 15 mars (j'arrive pas à trouver celui du 14 qui semble être tombé dans un trou noir entre la page 39 et la 40 de leur site) consacre 4 sujets à la campagne. Un sur l'exclusion d'un FN pour négationnisme. Un sur le PS où "le ton monte entre Hamon et Valls". Un sur une polémique autour du patrimoine de Macron. Et un fascinant sur le vote des français qui vivent près d'une centrale nucléaire qui mentionne que "des candidats proposent d'en sortir" (noms non précisés par le journaliste, mais ça parle presque d'un programme !) ce à quoi un micro-trottoirien anti-nucléaire répond que "ça va pas être son cœur de cible par rapport à son vote car ce qui manque c'est quelqu'un qui ait vraiment le leadership nécessaire" et un autre "qu'il pense voter Mélenchon mais ce qu'il sent c'est que ce sera Macron et Lepen au deuxième tour".
Le 20h du samedi 18 mars (encore une actualité chargée, attentat à Orly), consacre 4 sujets à la campagne, les réactions des candidats à l'attentat, une présentation générale des 11 candidats finalement validés (qui en 1:28 chrono ne prend pas le temps de parler de leurs programmes), un sujet sur "qui sont les insoumis" avec portraits / micro-trottoirs de militants, et un décryptage sur "système, "anti-système", pourquoi ces mots ne sont plus réservés aux populistes" (notant surtout que Fillon et Macron emploient ces termes, donc c'est legit). Toujours rien sur les programmes.
Le 20h du 21 mars est marquée par la démission de Bruno Le Roux (4 sujets dont deux où des politiques réagissent), et la mort d'Emmanuelli (1 sujet avec encore des réactions) et a aussi un sujet sur comment les européens voient notre campagne, mais rien sur les programmes.
Le 20h du 24 mars a 4 sujets politiques, 2 sur Fillon accusant Hollande d'être à la tête d'un cabinet noir, un sur une rencontre Lepen et Poutine. Et invite Dupont-Aignan pour lui demander successivement sa réaction à l'accusation de Fillon contre Hollande, puis à son score dans les sondages, puis "comment incarner le plan B de la droite", puis à des propos du pape lançant un appel à "défendre l'Europe", la première question sur son programme ("donc un Frexit ?") arrivant a 4mn/8 d'interview.
Le 20h du 27 mars marqué par l'actualité en Guyane n'a que 2 sujets campagne, un nouveau sur Fillon qui porte maintenant plainte contre le fameux "cabinet noir", et 2mn30 de présentation de Jean Lassalle (qui le montre Berger, chanteur à l'assemblée nationale, en meeting, parlant de Gandhi comme seul le complice des incendiaires de la Goutte d'Eau sait le faire, etc... mais ne parle pas de son programme à part la mention du fait qu'il veut "redonner leur place aux maires", "défendre l'agriculture" et "rapatrier toutes les troupes françaises de l'étranger").
Le 20h du 30 mars dans ses 2 sujets campagne pose la question qui passionne tous les français : Fillon compte t'il nommer Baroin à Matignon s'il remportait la présidentielle ?, et consacre l'autre au fait que leur indice de bonheur pourrait permettre de prédire le vote des français ("les plus heureux votent Macron", évidemment).
En résumé sur 43 sujets de politique intérieure française de ces JT, un total de 3 étaient consacrés aux programmes des candidats (enfin à celui du seul Macron qui "dévoilait le sien" le 2 mars, si j'imagine que certains autres eurent aussi droit à cet instant de gloire quand ils publièrent le leur), et 3 autres en évoquaient vaguement des éléments (et en allant jusqu'à compter comme tels le sujet sur le vote des gens habitant près des centrales qui mentionnait que Mélenchon proposait leur fermeture, une interview où on pose x questions à NDA avant d'aborder son programme, et la présentation très vague des orientations de Lassalle).
L'essentiel du reste c'était polémiques politiciennes, affaires etc... et une plus petite partie des sujets de type meetings ou portrait sociologique d'électeurs.
Bon après, de mémoire, il y a bien eu, en avril, une série dans les 20h présentant sous forme d'infographie des comparaisons entre les programmes des candidats sur un sujet chaque jour durant une semaine ou deux, dont certainement un jour où un téléspectateur assidu aurait pu apprendre leurs propositions en matière d'agriculture.
Suffit d'avoir la télé, quoi.
Nathalie Saint-Cricq, tu l'aimes ou tu la quittes
Ce qu'en pense Gustave
Fondement. Toutes les nouvelles en manquent.
Idéologue. Tous les journalistes le sont.
Journaux. Ne pouvoir s’en passer. — Mais tonner contre.
Liberté. Ô liberté ! que de crimes on commet en ton nom ! — Nous avons toutes celles qui sont nécessaires.
(Dictionnaire des idées reçues)
Comme tout le monde, l'aveuglement de la journaliste sur son propre travail m'a semblé catastrophique et révélateur des problèmes de la presse TV aujourd'hui.
Par contre, je ne suis pas plus convaincu par Gilles Perret, qui m'a semblé bien naïf et très satisfait lui aussi. S'offusquer qu'une journaliste ne pose pas à Mélenchon de question sur le sujet qu'il a choisi, c'est juste hallucinant d'aveuglement (pour le coup, l'invitée à raison de le renvoyer sur les cordes) ; ou encore cette façon d'être aveugle à la dimension militante d'un documentaire mettant en scène Ruffin, notamment pour cette scène de fin bienheureuse qui pour le coup me donne pas du tout envie de voir le film...
Bref, personne n'en sort grandi. Décortiquer le travail de cette journaliste m'aurait semblé plus constructif avec quelqu'un qui ne se pose pas, en face, comme le parangon de vertu journalistique qu'il ne peut clairement pas être dans le cadre de ce film (et avec lequel DS me semble bien complaisant). Il aurait aussi sans doute aussi été plus élégant d'inviter plus clairement ces deux femmes pour évoquer ces problèmes ("le JT de France 2 est-il du journalisme ?"), plutôt que de les piéger dans cette configuration qui crée un malaise épais, et qui fait qu'on en sort au final bien moins qu'on aurait pu l'espérer.
Il ne faut pas être médisants, France2 s'était bien intéressée aux programmes des candidats.
Où je me demande soudain si ce sujet n'était pas une parabole, parlant de gens "travaillants dans l'urgence" "pour éclairer les électeurs" au point de "ne pas avoir le temps de s'y intéresser" ? :)
(mais c'est peut-être adopter le degré de lecture d'un journaliste, là…)
La liberté consiste à faire ce que permet la longueur de la chaîne...
Dire qu'elle a commencé à France 2 par la rubrique d'investigation. Le genre de personne à chercher ses clefs de voiture sous le réverbère.
Le pire est que ces deux jeunes femmes ont l'air sincèrement de se croire journalistes. On comprend pourquoi aux USA pour ce type d'activité on dit "press workers" depuis une vingtaine d'année. Elle sont les mini réalisatrices d'un scénario écrit ailleurs et sans elles. Mais que peuvent-elles faire d'autres pour conserver leur job. Soyons donc indulgents mais ce qui est impardonnable c'est de venir,en plus, nous vendre leur marchandise en y croyant et en pensant qu'on pourrait nous aussi y croire. Désespérant !
On tient là effectivement comme plusieurs asinautes l’ont déjà souligné une émission culte.
Le comportement de nos deux journalistes en plateau a reçu divers qualification : aveuglement, naïveté. J’y vois quant à moi un dérèglement de radar : la vue est bonne, mais le spectre couvert est décalé. Bref, on est sur une histoire de calibrage, pas de capacité.
Alors que mes 55 ans approchent à grand pas, je me souviens bien de mes débuts dans le monde du travail et d’un dérèglement similaire, dans ma petite phase ascendante à moi, qui n’a pas duré bien longtemps. Je me suis pris un plan social dans la tronche au bout de deux ans et demi idylliques. Mais avant ça, j’étais passée de chômeuse longue durée à chargée de mission en R et D, avec une progression salariale inespérée. J’étais devenue cadre. Et si je le vois très nettement aujourd’hui, le glissement de mon regard sur la société m’est bien passé au dessus de la tête à l'époque. J’étais dans mon monde, dans ma nouvelle réalité, avec mes nouvelles amitiés et des nouvelles valeurs qui se sont imposées à moi.
J’ai eu mon guide, mon passeur, dans mon nouveau métier, un vieux de la vieille avec de la bouteille. Et j’ai pris tout ce qu’il m’a donné. J’ai été forgée en peu de temps. J’avais tellement soif de faire mes preuves.
Le plan social, ça m’a fait atterrir. Durement. Je suis retournée dans ma famille - j’avais plus un rond. Retour aux sources, chez les gens modestes qui ne se la pètent pas. J’avais 30 ans. Mon radar s’est re-paramétré vite fait. Et ce que j'ai entendu dans ce plateau, ça m'a rappelé tout ça.
Cette journaliste de France 2 a dit plusieurs fois qu’elle était débutante au service politique. Elle a apparemment épousé tous les codes en cours, là où elle travaillait, et trouve satisfaction à s’y conformer. Sa réalité est différente de la notre. Son incapacité à voir de la manipulation dans cette première scène du documentaire, quand elle crève les yeux à tout le monde peut paraître hallucinante. Mon opinion est que c’est humainement très banal.
Le monde du travail nous forge. C’est là où ceux qui ont un boulot passent le plus clair de leur temps. Et dans le monde du travail, on a sa place, son cercle, voire sa meute. Quand le site “on vaut mieux que ça” a ouvert, combien de témoignages ont parlé de ce qu’ils croyaient être la norme, avant d’accepter l’idée que ce qu’ils vivaient n’était pas normal. Quand on en souffre, on a déjà du mal à s'extirper, alors quand on s’éclate… On a la réalité, les valeurs de ce dans quoi on baigne et qui nous parle. On est dans un univers qu’on a enfin réussi à atteindre. Il a des défauts ? Et alors ? L’enfermement dans un cadre, dans un plan prédéterminé n’est absolument pas perçu en tant que tel, tant qu’on y trouve son compte. Ce qu’on retient, c’est d’être sur le même palier que la communauté qu’on visait. Et on fera tout pour se mettre au diapason. Parce que beaucoup d’entre nous veulent (et parfois s’y épuisent) montrer leur valeur.
Et c’est ainsi que l’on se déconnecte de la réalité des autres, en vivant dans la sienne.
Le problème est que la défaillance d’un système journalistiques à forte audience, un pilier de ce qu’on appelle le 4e pouvoir est une anomalie dangereuse pour une société. Les journalistes, ce sont des gens comme nous, mais leur faiblesse peut être dommageable à grand nombre de personnes selon la position qu’ils occupent.
Quand la notion de probité est travestie par un banal phénomène d’assimilation, d’appartenance, c’est juste glaçant. Et c’est ce qu’on a aujourd’hui. L’entre-soi à tous les étages. Un compartimentage dommageable à nos sociétés, opposant les réalités de chacun au lieu de chercher un vivre ensemble...
C'est pourquoi, quand un média indépendant se met à hurler avec les loups - j'ai toujours dans la gorge l'entre deux tours des présidentielles 2017 avec Médiapart - c'est totalement insupportable et impardonnable. Surtout avec le précédent de 2002. Pour rappel, l'entre deux tours c'était ça.
Bref, on a besoin de média indépendants, qui devraient éviter comme la peste le TINA. Et comme les européennes arrivent à grands pas, on va bien voir si le débat est enfin possible. Parce que jusqu'ici, ça a toujours été d'un consensus dégoulinant très pénible. Critiquer l'Europe c'est mal, c'est faire le lit du Front National. Ben non, critiquer l'Europe, c'est normal. Elle est parfaitement critiquable. Point.
Mais je m'égare... Bonsoir :)
J’ai fini l’émission et avant de regarder le bonus, ma femme et moi on aime bien débrief, on a souvent des avis divergents.
D'autant plus que Madame est journaliste, pour ma part j'ai trouvé cette émission terrible pour cette journaliste et je vais pas répéter ce qui à déjà était dit dans de nombreux commentaires, soit dit en passant j'aime beaucoup lire les commentaires sur ASI je vous trouve dans l'ensemble vraiment pertinent quand bien même je suis en désaccord à certains point de vue.
Bon tout ça pour dire, pour en revenir à la discussion avec Madame, qu'elle m'a expliqué la difficulté du métier notamment dans les grandes rédaction et encore plus a la TV, pour les avoir vécues.
Et quand on est tombé sur le bonus de l’émission ses arguments ont été quasiment repris mot pour mot par Gilles Perret.
J'ai ressenti de la peine, de la colère, de la pitié pour Astrid Mezmorian au final elle est comme beaucoup victime complice et coupable de cette situation.
C'est en ce sens que cette émission est mémorable dans ce que cette journaliste dit, analyse, défend que je me suis rendu compte que cette bulle médiatique est terrible, elle biaise et corrompt absolument toute l'essence de ce métier...
Excellente émission de D.S
Tout est dit sur les dérives du journalisme "politique" et ce tout à fait involontairement par une jeune recrue qui bien qu'assez verte commence déjà à nous sortir des excuses incroyablement langue de bois.
La mise en abîme avec le travail de documentariste de sa camarade est géniale.
Un pur régal.
ça donne tout simplement envie de ne pas aller le voir ce" film", qui n'est qu'ne redite des infos d'état (non merci !). Par contre, "je veux du soleil" ça me semble très intéressant, non seulement par la fraîcheur des reportages , que par la maturité du documentaliste (qui tranche tellement d'avec les propos insensés des deux autres...)
Emission qui dévoile toute une stratégie de pouvoir journalistique (loin d'une naïveté sur leur propre métier) : une amie documentariste qui vient faire un petit film de propagande pour le service politique de France 2 - "l'un des derniers bastions de liberté pour les journalistes..." - et la mauvaise fois en guise d'argument (comme Apathie sur le dîner du siècle, dans l'interview de Schneidermann sur Thinker View) :
1. "Non il n'y a pas de problème, je ne vois pas ça, nous avons un très fort sens critique, mon indépendance et ma déontologie sont connues même si j'obéis toujours à mes supérieurs qui sont parfaits"
2. "Le problème on le connaît déjà, donc ce n'est pas un problème"
3. "Je ne suis pas responsable de mes reportages, c'est la faute à un ensemble, aux conditions de travail, donc à personne, même pas aux décideurs"
4. "On montre les choses, et notre angle d'attaque n'est pas important, chacun peut voir ce qu'il veut sans être orienté"
Cette mauvaise fois montre bien une forte conscience du travail biaisé que fournit le journaliste de pouvoir, aucun aveuglement de classe.
Nathalie Saint-Cricq regardant cette émission :
Bravo pour cette émission qui restera dans les anales, en tout cas les miennes. L'attitude des deux journalistes (Astrid Mezmorian tout particulièrement) me paraît emblématique d'un positionnement vis à vis de leur entreprise et, ce qui est plus grave du "Servicepublicdel'information" quelles sont censées incarner ici : identification à l'institution, intégration des normes imposées.
J'ai travaillé pendant un temps en milieu éducatif sur l'éducation à l'image et je regrette de n'avoir pas disposé à l'époque de l'analyse de Mme Mezmorian sur "l'ironie" du reportage aux sports d'hiver ! Quel aveuglement de croire que chacun possède la "finesse" de son petit milieu pour la percevoir ! "Chaque spectateur se fera son opinion" en entendant le commentaire sur les "quelques photographes"... Mais a-t-on jamais envisagé un autre angle de commentaire, du point de vue opposé, qui permettrait aussi à chacun de se faire une opinion ? "Heureusement, le télésiège ultra rapide a pu monter à temps les photographes prévus pour l'accueil" (suggestion personnelle à Mme St Cricq).
Conclusion provisoire (il y aurait beaucoup à écrire mais je me dois d'être court et percutant comme le monsieur du micro-trottoir qui a rejoué, euh pardon, reformulé la réplique qu'on attendait à Paris), conclusion donc : les journalistes qui nous servent le discours dominant en permanence ne sont pas des manipulateurs pourris, ce sont des inconscients, des aliénés. Des aliénés.
Me revient subitement un beau film de Godard où il critiquait le JT : l'image, disait-il, est dans le dos du commentateur. Il devrait se tourner et la regarder pour la commenter... Ce sra pour un autre commentaire, peut-être ;-)
(Mais bordel ce malaise)
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J’ai été scotché devant tant de bêtise, d’arrogance, de manque de lucidité, d’incapacité à l’autocritique (caractéristique de la plupart des journalistes), d’insolence par rapport à Gilles Perez.
Que leur apprend –t’on dans les écoles de journalisme.
Les chiens de garde, une espèce en voie d’expansion. La concurrence sera rude pour succédé à Valérie Astruc.
Le chagrin et la pitié ....
( ... et la honte, aussi)
Merci pour cette émission et SURTOUT pour le bonus, je trouvais que ça finissait en queue de poisson (assez souvent d'ailleurs, j'aimerais que ça se prolonge, mais c'est un autre débat) , et il était vraiment nécessaire. Pour cette journaliste je reste entre la pitié (qu'est-ce qu'elle se prend !) et l'énervement, comme d'autres ont pu le dire en comm, parce qu'un tel aveuglement doublé de la défense de son 'cercle restreint' est accablant à regarder. Mais montre bien où sont les priorités des media mainstream.
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pour ceux qui sont sur paris, les dates de projection de premiere campagne avec les équipes du film ou encore natalie saint-cricq et Ariane chemin. je regrette de ne pouvoir y assister mais je serais curieux d'entendre leurs points de vue. si seulement @si pouvait s'y rendre !
"
Le film Première campagne sort dans deux salles parisiennes (L’Entrepôt, dans le 14ème arrondissement et le Saint-André des Arts, dans le 6ème arrondissement), ainsi que dans plusieurs salles en régions. À L'Entrepôt, plusieurs séances seront suivies de débats autour du film d'Audrey Gordon :
- dimanche 14 avril à 16 heures : en présence de la réalisatrice Audrey Gordon et d'Astrid Mezmorian, journaliste, protagoniste du documentaire
- mercredi 17 avril à 20 heures : en présence de l'équipe du film
- jeudi 18 avril à 20 heures : en présence d'Astrid Mezmorian et de Stéphane Guillemot, cameraman
- vendredi 19 avril à 20 heures : en présence de la réalisatrice et de Nathalie Saint-Cricq, responsable du service politique de la rédaction France 2
- lundi 22 avril à 20 heures : en présence de la réalisatrice et du documentariste Yves Jeuland
- mardi 23 avril à 20 heures : en présence d'Ariane Chemin, grand reporter au Monde et Jean-Michel Djian, journaliste politique
- "
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Et la tronche que les deux invitées tirent à 1:05:25 pendant que "J'veux du soleil" passe en fond sonore. Magnifique !
Il y a aussi le moment où Mme Mezmorian dit à M. Perret que les gilets jaunes n'ont pas besoin de M. Ruffin pour raconter leurs vies. Avec un soupçon de reflexion elle aurait malheureusement constaté que si.
J'ai bien aimé le moment où Mme Mezmorian dit qu'elle veille à bien restituer la parole des gens. Je suis sûr qu'elle est sincère. Le problème c'est que comme elle a sélectionné son témoin en fonction de ce qu'elle veut qu'il dise elle ne fait que l'aider à formuler ce qu'elle veut entendre.
Son aveuglement est impressionnant.
je me disais après 1 minute de visionnage , sympa ce plateau féminin et vraiment super cette idée d'avoir filmé une journaliste dans son travail quotidien.
J'ai de la peine pour les 2 journalistes après le visionnage de l'emission. Daniel a fait ce qu'il devait faire, entretien appuyé et logique implacable face au déni de réalité et les scenes accablantes du documentaire.
Du coup je m'interroge sur le making of , j'imagine que Daniel ne leur a pas dit en avance l'angle qu'il donnerait a l'emission, la sensation d’être prise au piege a du être brutale pour les 2 invitees.
La mise en scene probablement involontaire est également intéressante, les 2 "accusées" sur le plateau et big brother sur l’écran en la personne Gilles Perret juge impitoyable qui rend son verdict laconique "séisme journalistique" après 30 minutes ; Gilles Perret savait il lui quel serait l'angle choisi par DS pour l'emission ?
je note que Gilles Perret a du mal a admettre que son film fait effectivement une belle place au soleil a Ruffin.... il ne faudrait pas complètement nier l'operation de com derriere ce film qui pose clairement Ruffin comme homme politique providentiel face a Macron.
DS tient enfin son Graal, la demonstration rigoureuse d'une tele d’état sans aucune indépendance , de l'information manipulée par les rédactions dont les journalistes de terrain ne sont que des marionnettes aux ordres consciemment ou inconsciemment. Emission culte et remarquable mais d'une rare violence.
Pas sûr que "les petits soldats du journalisme" soit au programme de l'école de journalisme de Sc Po. En atteste le fait de parler de Monsieur Ruffin ...Du journalisme après Bourdieu comme dirait...
Emission géniale! A reproduire avec d'autres protagonistes et d'autres sujets et objets médiatiques:
Pourquoi pas créer une chronique spéciale sur la fabrication de l'image télé avec un réalisateur/monteur et la linguiste pour pointer les implicites visuels , de forme et de contenu des séquences, bref juste pour faire des petites vignettes de votre éducation à l'image à vous, genre DESINTOX brigade de vérification des faits, mais pour l'image. C'est vraiment la répétition de la démonstration qui fait qu'à un moment le téléspectateur développe les bons réflexes pour déconstruire ce qu'il voit. Vous me direz, on le fait déjà et OUI c'est vrai et là il s'agirait de créer une chronique courte où vous prenez une séquence dans un format et un genre différent à chaque fois, simplement pour mettre à jour ces implicites. C'est toujours pointer l'inconscience dans laquelle les implicites sont construits qui est passionnant comme le montre magistralement cette émission! ALORS a quand la naissance de la chronique sur ASI intitulée par exemple: UN PLI CITé ? Qu'en pensez-vous?
Encore une fois, une émission instructive. Deux journalistes sur le plateau complétement déconnectées de la réalité : Le reportage de Macron à la Mongie qui serait ironique. Désolée, mais mon traducteur d'ironie doit être en panne, moi je l'ai compris en mode premier degré.
Et puis c'est quoi cette injonction de renouveler dans l'urgence? En quoi le fait de chercher des hamonistes parmi les.macronistes, est-il pertinent au point d'être absolument traité dans l'urgence. ?Tout comme les autres reportages d'ailleurs. Métier palpitant et très stressant, et il y a beaucoup d'urgence. Moi ça me fait pouffer de rire. (on n'est pas aux urgences quand même.)
Elle n'a même pas conscience de contribuer à la "betification" des téléspectateurs et à la manipulation de l'information.
De même, c'est aussi intéressant de voir son agacement, sur le reportage de Mélenchon qui ne souhaite pas répondre à leurs injonctions journalistiques, comme si seuls les journalistes savaient ce qui intéresse vraiment les téléspectateurs.
Au final, à quoi lui sert sa déontologie fasse à un tel aveuglement ?
Un malaise domine : l'impression qu'on accusait ces 2 jeunes femmes de manquer de recul, d'esprit critique. Ce qui n'est pas tout à fait faut. Mais au lieu de les "accuser" dans leur démarche, il aurait été plus constructif et moins violent de rester sur l'analyse du format du 20h. Ce format qui est hermétique - par exemple - à toute forme d'ironie contrairement à ce qu'affirme une des journalistes au début. Pujadas est sympathique et souriant mais il n'est jamais drôle, ne fonctionne jamais par ironie, contrairement au petit journal/quotidien et c'est d'ailleur ce qui a fait leur succès.
Alors peut-être que de l'intérieur, de là où sont ces 2 jeunes femmes, il y a ironie. Mais que vaut-elle si elle n'est pas perçue par le spectateur. De même, une des jeunes femmes se pose la question de fabriquer une narration de campagne, afin de la rendre plus dynamique. Mais à quoi bon ? Et si c'était au politique de faire la démonstration de son intérêt. Ils nous entrainent dans des opérations de com éculées, montrons le.
Bref, remettre en question le cadre plutôt que ses agents. Ou bien inviter de vrais responsables comme Saint Criq et Pujadas de sorte à se les payer, plutôt que 2 simples lampistes. Qui au demeurant ont l'air intelligentes et pugnaces.
Et Perret, qui affirme en gros "moi j'étais là quinze ans avant vous (2002), mais moi j'ai compris, j'en suis sorti, j'ai rempris ma liberté, bla bla bla,". C'est peut-être vrai mais il se déshonore à dire cela : c'est discours de domination, c'est mesquin, et c'est violent.
Mais l'émission est intéressante, à plusieurs niveaux :)
Incroyable cette émission ! :-)
On apprend que les enquêtes des reporters de terrain de France 2 consistent à trouver ce qui correspond au scenario choisi à Paris.
Astrid Mezmorian, vous me semblez trop avoir le nez dans le guidon. Vous ne vous rendez pas compte que logiquement ce serait à vous de dénicher des infos, et de les proposer à votre chef, pas de trouver des témoins qui correspondent à un scenario pré-établi.
Et vous semblez tellement être le nez dans le guidon que vous nous dévoilez cela en toute transparence, sans vous rendre compte que c'est absolument choquant.
De plus vous nous dites que vous cherchez à être le plus neutre possible. Il me semble que vous faites preuve de pas mal de naïveté... Les gens qui suivent Arrêt Sur Images savent que la neutralité en journalisme n'existe pas : Le choix des sujets, des mots, des images, tout cela fait qu'il y a toujours des biais, que ce soit volontaire ou non.
Waouw !
J'n'en reviens pas.
Il m'a fallu à plusieurs reprises recompter les personnes présentes : elles sont bien 2 contre 2 à défendre le travail de France Télévision ("dernier havre de liberté dans la presse" tout de même !) face à ces détricoteurs. Malgré cet équilibre numérique, le spectacle est presque indécent à voir, comme le dit espritordu6 plus bas...
J'espère que les invitées s'en remettront et que cette émission ouvrira les yeux de certaines personnes de bonne foi qui croient encore que l'apparence de neutralité est un atout (tout comme M. Macron brandissait son apparence de bienveillance pendant la campagne présidentielle : on voit ce qu'il y avait dessous).
Bravo.
Excellent moment de bascule de l'émission quand Gilles Perret parle du film comme d'un exemple de naufrage journalistique et que DS reprend en demandant aux invités ce qu'elles en pensent. Le regard perdu de la réalisatrice et la hargne de l'autre sont des moments d'anthologie au service du désaveuglement. Merci !
à partir de 30 min de vidéo c'est complètement dingue. Elles tombent des nues. est-ce que ce n'est pas manipulatoire ? Elles sont juste d'une incurie totale de serviles pions du système !! Sans aucun esprit critique elles ne se rendent compte de rien.
"L'Inconscience et l'Incompétence partagée" cela existe, je les ai rencontrées aujourd'hui.
Et même pas caché derrière sept Piliers de Sable, Lawrence !
L'émission dure 1 heure.
Pour moi trois heures !!!
Souvent, il fallait revenir sur une phrase hallucinante de l'une ou l'autre.
Tellement estomaqué, écoeuré, par leur manque de vista et par leur "pauvreté d'esprit", un euphémisme pour rester poli.
Pas encore abordé le kado Bonus ; maman, j'ai peur.
N.B Vive la RTBF qui ironise clairement elle ! Vive la Cimétidine ! Vive le Maalox ! Vive le Smecta !
elles sont navrantes.Des arlettes chabot en herbe . déjà dans la combine et la manipulation à vomir leur boulot
Très beau numéro !
"Quand l'enthousiasme confine à la naïveté !"
, fraichement sorties des écoles Audrey et Astrid ont encore du chemin à parcourir pour découvrir que la vie (rêvée ?) du petit Paris n'est pas celle vécue par la majorité des habitants de ce pays...Ont elles seulement conscience de leur triste conformité aux exigences de la doxa libérale. Elles ont certes "vu" des "choses" probablement intéressantes , mais qui ne sont pas autorisées à la diffusion sous le prétexte de l' "urgence". Cette urgence est donc bien une entrave de poids à leur liberté supposée , revendiquée. D'ailleurs Astrid ne met elle pas en avant l'existence avérée d'un "cadre" ? Si ce n'est pas un frein à la liberté d'action , qu'est-ce ?
Sur la question du militantisme , Astrid a-t-elle seulement conscience qu'elle milite aussi ... par simple omission ?
incroyable...comme un malaise...j’ai envie d’une émission sur cette émission. La route est longue et rude avant de changer les médias surtout quand on voit certains jeunes journalistes (cf aussi émission sur davet et lhomme)
Merci pour cette émission. J'ai enfin compris ce qui me gênait dans les reportages des JT. Je ne savais pas que les journalistes de terrain ne montaient pas leurs sujets, ni que l'angle de traitement était donné par les chefs de service à Paris.
Ca explique beaucoup de choses ! Le traitement lisse, l'orientation des sujets. La journaliste est décidément bien naïve. Elle pense être libre alors que ces conditions de travail contredisent cet état de pensée. J'ai un peu pitié d'elle. Elle y croit tellement, alors qu'elle n'est qu'une éxécutante.Etonnant que la journaliste de F2 ne comprenne pas l'utilité du commentaire dans le reportage de Jeff Gutenberg relatant le "pélerinage" de Macron au ski. Enfin c'est évident tout le monde voit que c'est très ironique ! Ah bon ?
Ca me rappelle un autre documentaire sur les djihaddistes et l'enrôlement de ces-derniers monté sans aucun commentaire de la part de son auteur (je ne me souviens plus de son nom), qui après sa diffusion ne comprenait pas qu'on lui tombe dessus parce qu'il pouvait être interprété comme une apologie. Pour lui il était évident que les gens ne pourraient pas prendre au premier degré les paroles des protagonistes, niant de fait que ceux qui se sont fait enrôlés les avait pourtant cru.
Le commentaire avait pourtant là une énorme importance. Bien qu'il ne doive pas nuire, ni orienté le spectateur, il est là pour montrer ce qu'on ne voit pas à l'écran, ce qui a été coupé, le contexte, l'histoire, les coulisses.
Merci Daniel pour cette séquence de coulisse très enrichissante. J'espère aussi un jour un débat avec vos invités sur le "vouvoiement" obligatoire sur les plateaux qui m'exaspère profondément par son hypocrisie face aux spectateurs.
Il est 14h, et depuis hier soir après avoir visionné cette vidéo (puis très mal dormi) je n'arrête pas de gamberger sur ce à quoi j'ai assisté.
Tout de même...que c'est perfide !
Inviter ces deux minettes toutes guillerettes d'avoir enfin un espace de promo pour leur documentaire jusqu'ici passé inaperçu...pour être jetées dans la cage au lion et se faire déchiqueter par un DS impitoyable et entré depuis peu en guerre contre le JT de France 2 !
Bon sang mais y'a des morceaux partout sur le plateau, c'est dégueulasse ! Mais mettez fusil hypodermique dans les mains d'un membre de l'équipe de tournage pour calmer le fauve quand il se déchaine à ce point, ou alors floutez les images !
En même temps l'occasion a sans doute fait le larron, et une telle occasion ne doit se présenter qu'une fois dans une vie.
Mais comment sont-elles parvenues à faire sortir un documentaire avec si peu de recul et des intentions de réalisation aussi bancales ? Comment un tel niveau de candeur a t-il été possible ? Elles n'ont pas de familles, de confrères, de producteurs pour leur dire qu'elles couraient vers la catastrophe industrielle en vendant naïvement la mèche du bidonnage de l'info dans les reportages de JT ?
Ou alors est-ce un monde qui est tellement dans sa bulle que toute la chaîne de production de ce documentaire ne voit plus quand le roi est nu ?
Enfin...elles ont pris cher, et elles ont pris pour les autres. J'espère qu'elles s'en remettront.
Si un truc comme ça m'arriverait je plaquerais tout, je me taperais deux ou trois ans de psychanalyse et j'irais réaliser des documentaires en province.
Merci pour cette émission. Le bonus est une chute géniale dans l'esprit de j'veux du soleil avec irruption de l'imprévu dans le prévu... comme quoi le bon journalisme peut savoir utiliser l'imprévu sans le couper
Oh là là... Quel malaise jusqu'à la prise de parole de G. Perret. Deux cruches fières d'elles-mêmes, ravies d'être là (sr le plateau d'@si) et qui ne comprennent pas dans quel piège elles se sont mises. N. Saint Cricq et ses amis feront-ils la promo du documentaire? C'est à se tordre de rire ou à avoir pitié.
Voila deux copines journalistes plein de fraicheur de candeur et de naïveté. C'est quoi ce boulot qui demande d accepter la dictature de l'urgence? Là, mesdames j'ai peur pour votre santé psychique à long terme. Le journaliste à une responsabilité dans la fabrique du monde quand même, c'est pas que jouer a être dans le monde à faire croire qu'on est importante et contente de soi,
Nathalie St Crick sa chef cette désagréable suffisante arrogante qui vend à l'insu de son plein gré le néolibéralisme sur les plateaux de sa boutique si c'est la référente d Astride et ben c'est pas encore demain que les choses vont changer. Nos jeunes pousses vont perpétuer fidèlement l'ADN pour la prochaine génération.
Pour Gilles Perret ca contrebalance un peu on sait d 'ou il parle... Une remarque, j'ai ressenti que "militant" dans la bouche d Astride était un tantinet péjoratif. Et bien! si c'est le cas, je préfère mille fois être militant, que journaliste certifié fabriquant de la propagande.
très gentil Perret, mais quand il parle de liberté je me demande quelle est la sienne par rapport à la pré-campagne de Ruffin ?
C'est vraiment la première fois que je ressens de la gêne à regarder cette émission.
Daniel Schneidermann semble tellement savoir ce qu'il veut dire et faire dire dès le début qu'il en oublie d'écouter, qu'il parle à la place de ses invités. Plus de ses invitéEs d'ailleurs parce qu'il est tout doux avec le pote à Ruffin et sa scène de plage (j'ai pas vu le film mais ça semble une scène d'anthologie, la chanson sur la plage).
Qu'est ce qui dans cette émission peut laisser penser que ces deux femmes sont manipulées, ne disent pas ce qu'elles veulent dire? Astrid Mezmorian explique à plusieurs reprises ses relations avec son équipe, elle dit ce qu'elle ressent à la vision du passage antenne. Mais non. Apparemment ce n'est pas entendable.
Schneidermann SAIT de source sûre que la vérité est ailleurs et que ce qu'elles disent n'est pas la vérité. Le texte de présentation de l'émission sur le site contredit en tous points ce que disent les invitées. C'est pas courant à AsI.
J'allais faire du "genrisme" mais non, ce serait top facile!
Excellent ...où on comprend l'utilité de décryter les émissions de décrytage de france 2.
Quelle émission incroyable et pleine de rebondissements !
Voyant les premières images du film, on croit à une critique forte du journaliste pour être immédiatement saisi par la lecture faite par la documentariste et la journaliste.
Cette incompréhension fasse à la diffusion d'images sans critique de la campagne d'un candidat, à la manipulation de l'image, à la sur ou sous représentation d'un thème selon les directives de la hiérarchie méritait une émission.
Je découvre totalement.
D'ailleurs, cette émission appelle au tournage d'un documentaire, en contre-pieds de celui de Gilles Perret sur les gilets jaunes , qui suivrait le point de vue des journalistes pendant les gilets jaunes.
Et d'ailleurs pourquoi pas une émission sur l'émission tel celle-ci n'est que la mise en lumière des mécanismes de pensées des journalistes dans les grandes rédactions.
Emission culte en effet. Mais c'est quoi cette incrustation d'Evian sur le plateau ? Elle sort d'où cette bouteille toujours bien orientée ?
Salut toutes et tous,
Magnifique !!!
Il y a de quoi écrire un livre juste sur cette émission.
Ou mieux : faire un film par les abonnés d'ASI sur l'émission filmée de Daniel qui parle du Film d'Audrey qui parle d'Astrid qui filme pour France 2, avec bien sur à la camera Gilles qui a déjà filmé "j'veux du soleil".
Il est possible d'ajouter un film sur MOI qui ne suis pas mais alors pas du tout fasciné par le pouvoir.
Je crois qu'il ne connait pas mon prénom, ben oui il connait pas mon prénom je n'y avais pas pensé
mais... si peut-être qu'il le connait. Oh non je ne crois pas.
Là pour piger il faut visualiser l'émission une deuxième fois.
Après "merci patron" après "j'veux du soleil" : " l'émission d'ASI du 12/04/2019" !
Magnifique vous dis-je !!!
Merci merci merci.
Bisous.
Je crois qu'au Festival de la mauvaise foi, la réplique « Mais j'avais quel âge, à l'époque ? » aurait gagné la palme haut la main :)
Emission culte.
Moi qui suis avec une certaine assiduité la critique des médias, ici ou chez Acrimed par exemple, je n'ai jamais vu aussi crûment la mise à nu de la manière dont les grands médias - ici France 2 - fabriquent une "information" mensongère et manipulatoire. L'aveuglement de ces deux journalistes sur la réalité de leur travail est tellement hallucinant que j'en étais mal à l'aise. Il est cocasse de la voir reprocher à Giles Perret de faire du militantisme sans se rendre compte que ce qu'elle contribue (très modestement) à produire l'est tout autant, et même plus perfide puisque dissimulé.
C'est paradoxalement le petit soucis de cette émission. La naiveté d'Astrid Mezmorian est telle qu'elle provoque un effet de sidération qui capte l'attention, alors que le vrai sujet ici est bien Natalie Saint Cricq et les chefferies parisiennes.
Cette émission ouvre littérallement la machine, le système - appelez-le comme vous voudrez - et donne à voir un rouage, certes pas le coeur ou le plan d'ensemble, mais directement !! On le voit là, tourner sous nos yeux presques émerveillés, une preuve éclatante de plus à rajouter au dossier.
Le bonus est encore plus terrible que l'émission. Et le sourire de DS à 4min20... ce sourire de gamin qui a trouvé un pot de Nutella derrière le pot de confiture. Merci pour ce sourire. Cette émission fera-t-elle couler des octets, ou bien sera-t-elle au contraire passée sous silence ?
En tout cas, de très sympathique au départ, cette Mezmorian m'est devenue détestable. Donneuse de leçon au possible et complètement fermée à toute critique. Elle fera une excellente Saint-Cricq, et si elle est trop pressée, elle pourra toujours rejoindre LREM comme le hamoniste déchu qu'elle a traqué dans les moindres recoins.
J'ai lu les commentaires et vu que la majorité d'entre eux apprécient cette émission comme la parfaite illustration des dérives du journalisme actuel. C'est totalement vrai, tout y est : le langage tout droit issu de science po des deux journalistes, fait de banalités et de citations enfilées comme des perles , l'incroyable arrogance de Mezmorian, son agressivité de ton, sa façon de couper la parole à tous bouts de champs, bref ce manque de respect d'autrui que l'on retrouve chez les animatrices des émissions politiques. Je tire mon chapeau à tous ces commentateurs d'avoir eu le courage de regarder jusqu'au bout, moi je n'ai pas pu, rien que la façon de Mezmorian de se tripoter les cheveux sans cesse pour leur donner du volume m'a mis les nerfs à l'envers.
Emission très surprenante.
Je m'attendais à ce que le documentaire sur Mezmorian présente une dimension critique sur la fabrique de l'information. Gordon et Mezmorian m'ont d'abord donné une belle image, mettant en avant leur liberté et leur indépendance. Pensez-donc, Mezmorian est "cash" avec St Cricq, c'est un gage d'indépendance. Eh ben justement non, si t'es cash et que t'es encore là, c'est que tu fais bien le boulot de grouillot qu'elle attend, et tu pourras prendre sa place quand elle aura épuisé sa réserve de hargne.
Et puis on comprend petit à petit que le film est l'apologie de son actrice, et on sourit d'autant plus lorsque l'actrice critique vertement le film de Perret, "une apologie de Ruffin". On voit Gordon se rabougrir, et on constate l'absence totale d'analyse de son propre sujet, et le manque absolu de recul.
Elle ne comprend pas la critique du traitement de la visite de Mélenchon, pensez-donc, la journaliste doit pouvoir poser les questions qu'elle veut (enfin, celles que veut sa direction, ça on l'a compris avec l'épisode de "à la recherche du hamoniste perdu"), mais la com' de Macron, elle la déroule, et peu importe sa vacuité intrinsèque.
Elle ne comprend pas que Ruffin soit dans le film et la seule raison qu'elle prête à sa présence, c'est de faire son apologie. Elle ne semble pas comprendre que l'humanité de Ruffin est le miroir qui permet le reflet de l'humanité de ces gens. Et je vais être un peu méchant, Ruffin n'a lui pas besoin de faire répéter les gens comme elle fait répéter les hamonistes déchus.
Si on veut parler de filtre, de prisme, etc... on pourrait cariturer en disant que celui de Ruffin s'applique en aval de la production, quand celui de Mezmorian s'applique en amont.
J'ai voté pour que cette émission soit accessible au plus grand nombre, en incluant les quelques minutes "bonus" si possible. Au début je craignais un entretien orienté "promo" comme celui que j'avais trouvé vraiment décevant sur "le bureau des légendes", mais très vite on découvre un regard critique réjouissant. Le regard vers la régie de D.S. dans le bonus qui semble chercher à s'assurer que tout est enregistré exprimait l'enthousiasme d'avoir découvert un truc à partager pour nous en faire aussi profiter. Une excellente émission, merci!
HALLUCINANT. Les bras m'en tombent de cette journaliste. Tellement sincère, mais elle a déjà tout intériorisé. Daniel vous êtes un génie ! Émission déjà culte, oui c'est vrai.
Gilles fait-il "l'apologie" de François ? On pourrait lui répondre : Audrey fait-elle "l'apologie" d'Astrid ?
Dieu du Ciel ! Mais quel malaise cette émission !
On peut critiquer tout ce qui a été dit ce soir, je retiendrais un chose qui pour un communiste laisse a penser c'est la phrase : "la liberté s’opère toujours sur un cercle restreint"
Se faire exploser façon puzzle trouve dans cette émission une belle illustration.
Qui plus est avec le ton calme et posé de Gilles Perret. Bravo monsieur.
Bravo pour cette émission. Astrid Mezmorian, piquée au vif, et dans l'incapacité de se remettre en question (comme la plupart des journalistes d'ailleurs), si ce n'est en acceptant ou en reprenant des critiques très générales mais qui sont plus des manières maladroites de faire diversion, montre à son corps défendant à quel point on a absolument besoin de ce type de documentaire pour déconstruire cette fabrique de l'information qui passe les plats plutôt que de construire une véritable information. Oui, comme elle le dit, la télé vulgarise, mais pour le coup, cette vulgarisation passe uniquement non pas par la simplification de sujets complexes, mais par des sujets de plus en plus courts autour de sujets simples, ou plutôt simplificateurs, qui ne disent pas grand chose du réel. Elle ne veut pas tutoyer Sibeth N'Diaye, pour se faire croire qu'elle a une relative liberté d'esprit, mais sans se rendre compte (vraiment ?) qu'elle ne fait que relayer la com de Macron pendant la campagne. Mais comment pourrait-elle faire différemment en un temps ultra court et avec une rédac' cheffe dont elle est dépendante et qui lui impose quand même de chercher des hamoniens dans le doute alors que cette quête était aux dires mêmes d'Astrid Mezmorian inutile et sans réel fondement.
j'aimerais saluer en passant l'art consommé de Daniel Scheidermann qui en vient tranquillement à la séquence qui l'intéresse pour mettre pleinement en lumière la manipulation de l'information. Très fort en fait. Et particulièrement jouissif pour le spectateur. Non pas de voir cette pauvre journaliste prise au piège, mais en tant que spectateur "pur" : c'est comme de voir un bon film avec la mise en place, petit à petit, du piège, du casse, ou de je ne sais quoi de cet ordre. Encore bravo.
Elles font TELLEMENT de la peine les bras m'en tombent. Cet orgueil sous jacent ne plus qu'elles sont persudees d'etre hyper utiles a la societe, de promouvoir un regard pertinent sur le monde etc, alors qu'elles sont d'un conformisme sans fond et sans recul. Sont elles tout simplement idiotes? Je ne cherche pas l'insulte facile pardonnez moi, mais franchement je me pose la question.... J'ai l'impression que cette emission c'est un peu le diner de cons...
On a de la peine pour elles tellement elles rament, mais elles sont bien les petites mains qui fabriquent les décors du grand spectacle (au sens de Guy Debord), c'est terrifiant autant de candeur.
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De deux choses l’une :
- soit journaliste est un métier à qualification supérieure qui requiert des connaissances et des compétences qu’un individu bien formé et diplômé peut exercer sans qu’une longue et lourde hiérarchie lui impose d’oublier ses connaissances et ses compétences sur le terrain (sinon, un « technicien de l’information » suffit à recueillir les témoignages qu’on lui réclame) ;
- soit il faut changer la chaîne hiérarchique qui transforme l’individu compétent en un simple outil ancillaire qui est souvent maltraité et se doit d'obéir aux injonctions qu’il recoit (avec un statut fragile, intermittent, embauché à vie comme simple pigiste).
L’information est devenue un objet de consommation qui semble tourner à vide : même quand il n’y a rien à dire, le 20 heures réclame de remplir les 30 ou 35 minutes promises.
De même, j’avoue ne guère supporter la politique éditoriale de journaux comme le Canard enchaîné dont j’aimerais tant qu’il fasse 10 pages les semaines où « rien » ne se passe et 40 pages celles où tout bascule. Économiquement irréaliste, je sais ...
Souvent, le remplissage obligatoire de sujets à produire rend la conviction des journalistes au travail assez faible : est-il si surprenant alors de s’étonner de la naïveté apparente des deux amies qu’on écoute avec surprise dans cette intéressante émission ?
Daniel, tu viens de toucher le Graal : la critique des médias énoncée par ses propres laudateurs. Quelle mise en abyme !!
Gilles Perret est le révélateur au sens photographique du terme, mais ce soir, c'est bien toi l'alchimiste.
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Les trente premières minutes sont pénibles car on n'entend que les deux compères qui se justifient à tour de bras de ne faire que ce qu'elles peuvent... J'ai beaucoup aimé quand A. Mezmorian a dit à G. Perret "mais alors vous avez démissionné bien sûr..." du style si on est pas content on se barre .... ça rappelle effectivement les propos de notre président. Le bonus est extra !! Ma conclusion : Que je suis heureux de ne pas avoir de télé !
Le journalisme au JT de F2 c'est "un métier où on doit toujours penser contre soi-même, c'est le contraire du militantisme" selon Mme Mezmorian. DS qui ne peut réprimer un rire teinté de gêne.
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Un vrai régal de candeur chatouilleuse. On est sidéré de voir qu'elles ne s'attendaient même pas à ce qu'on les interpelle sur cette question de la manipulation de la vérité. Que croyaient-elles en venant sur le plateau ? Le croisement avec je-veux-du-soleil était très judicieux. Par contre si je peux me permettre je trouve que l'acccroche "sur ce reportage, ma liberté était proche du néant" est mensongère car elle ne représente vraiment pas la parole de la journaliste. ;)
C'est simple : cette émission est déjà culte.
Cette emission est une pépite pour les sociologues et analystes des medias.
Tous les marqueurs sociaux, les manières, le phrasé de ces personnes, tout en elles suintent les germes du pire du journalisme de révérence, cad la com au lieu du journalisme.
Dans 10 ans dans la pub,
Dans 15 ans tête de liste d'une candidature de droite...
J'ai eu l'impression d'entrer un peu dans les coulisses du JT de France2 avec ses contraintes .
Le débat avec le réalisateur du film "modeste et génial" était lui aussi intéressant.
Un régal pour l'instant!
L'impression d'assister à l’émission streap tease au pays des reporters "de terrain".
On sent même la gêne de DS face à la candeur (pour être très très gentil) de ses invitées.
L'une qui se croit libre dans un déni profond de la réalité.
L'autre qui ne se rend pas compte que, malgré la méga connivence avec sa copine de fac, elle dévoile plusieurs ressorts de la manipulation de l'information.
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Je sais pourquoi je ne regarde jamais le journal de France2 ni les autres d'ailleurs Vous avez bien fait d'inviter ces deux Tartufes en jupon. Mais essayez d'expliquer pourquoi la soi-disant journaliste est aussi agréssive ?
concernant le distributeur - jour 2 fête : il faudrait savoir à quel moment ils sont arrivés sur le film.
Pour J'veux du soleil, sachant qu'ils avaient sorti Merci Patron, ils étaient probablement là dès le début, et ont par ailleurs pu profiter du succès du précédent film pour la programmation, même s'il a été difficile de le programmer dans tous les réseaux. Pour la Campagne, sachant que c'était un premier film, j'imagine qu'ils se sont engagés une fois le film terminé, et vu le travail de diffusion qu'ils font dessus (beaucoup de projections événement), je ne pense pas que leur engagement soit à remettre en cause, ni leur indépendance.
Même question que la semaine dernière : savez-vous pourquoi je ne peux plus visionner l'émission sur ma télé après l'avoir enregistrée sur une clé USB ?
Merci d'avance pour votre réponse
C'est incroyable et en même temps pas tant que ça le manque de recul sur son propre travail de la journaliste et encore plus de la documentariste. En fait c'est très révélateur, elles ont cru faire un film sur le 'dur' métier de journaliste et ça révèle que cette information donnée par le journal télévisée est orientée, manipulée, et au final la journaliste de terrain n'a aucune liberté sur son travail. C'est le paradoxe de l'information des médias dominants, les journalistes se sentent libre dans un carcan sur lequel ils n'ont aucun pouvoir. Elles devraient relire Bourdieu. En même temps l'école de journalisme de Science po pose un gros problème d'esprits formatés. Très bonne émission qui involontairement pour les invitées dit beaucoup sur leurs travers.
Je suis encore en train de regarder l'émission là, mais… je trouve dommage que Astrid Mezmorian ne se rende pas compte que l'ironie qu'elle décèle dans le reportage sur Macron au ski est pratiquement invisible pour le commun des mortels. Il y a là une belle preuve de l'aveuglement — OK, le mot est un peu fort — des journalistes sur un ton comme celui-là. Surtout que le journal de France 2 a parfois des pointes de sarcasme dans les commentaires de reportage… mais là, ça se sent à peine.