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"Apple est le symbole de la colonisation de l'imaginaire"

L'iPhone, objet de désir, et symbole du capitalisme destructeur ? À l'occasion de la sortie du dernier modèle de smartphone d'Apple, un collectif d'associations lance une campagne de révolte contre la multinationale et ses pratiques d'évasion fiscale, exploitation des travailleurs et travailleuses et de destruction de l'environnement. Pourquoi s'en prendre spécifiquement à Apple? Comment la marque à la pomme a-t-elle réussi à se constituer une image positive et devenir la première entreprise du monde? Est-elle à la pointe des innovations techniques ou crée-t-elle des besoin futiles chez les consommateurs? Comment réagit-elle aux critiques qui lui sont portées? Pour en discuter, Dominique Plihon, porte-parole d'Attac, Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer de l'association Résistance à l'agression publicitaire, et Didier Pulicani, rédacteur en chef de Mac4ever.com.

Derniers commentaires

Tout est dit dans le titre de mon message... cette émission est plutôt un bon coup de comm. pour Apple... Heureusement qu'il y a un représentant d'Attac !!
Les animojis une innovation technique, qu'est-ce qu'il faut pas entendre comme connerie. Des logiciels comme FaceRig font ça depuis plusieurs années. https://facerig.com/
Je pense que on est d'autant plus déçu d'Apple qu'on y a cru !
Pour notre génération dans les années 80-90 Apple c'était l'anti IBM, la créativité face à la bureaucratie. L’honnêteté face au business à tous crins.
Alors du coup, comme un ami qui vous déçoit, on est deux fois plus féroce et à juste titre, quand on s’aperçoit que Big Brother, c'est eux !! #triste.
Incroyable de voir à quel point les deux intervenants invités n’y connaissent rien dans le sujet qu’ils défendent.

Parler du logiciel libre sans savoir qu’apple y participe grandement sur le développement d’html 5. Sur l’ouverture de Swift. Sur le développement des connectiques et des standards comme les normes USB, etc.

Les smartphone sont des objets de mode qui se renouvellent chaque année.
C’est une constante qui est favorisée au départ par les opérateurs de téléphone mobile qui veulent fidéliser leurs clients et renouveler leurs contrats ET pour ce faire ils ont besoin d’un renouvellement des objets.
Dans ce domaine c’est plutôt la technologie qui suit le mouvement.

Dans le monde informatique les appareils se démodent vite et avec encore moins de raisons que dans les smartphones.
Il serait intéressant de savoir combien d’ordinateurs datant de 8 ans ou plus se trouvent dans les bureaux des différents services auxquels appartiennent les intervenants d’ASI, Schneidermann staff compris ?

Combien de systèmes d’exploitation différents ont-ils installés depuis 8 ans ?

Finalement comment est il possible que ces personnes lancent une campagne en ne sachant même pas que le dernier rapport classe Apple en deuxième position après le fairphone pour l’aspect protection de l’environnement ?

Combien de Fairphone sont vendus ?
Combien d’iPhone ?

Qui lutte donc vraiment pour le climat c’est à l’évidence Apple

En fait ces ong surfent et capitalisent sur la vague iPhone Ils profitent du lancement médiatique orchestré par Apple pour exister. Et même ASI tombe dans le panneau puisqu’ils sont invités

Navrant
Je n'ai pas lu grand-chose de ce qui précède.

Quand je vois Apple écrit quelque part, cela me ramène au premier ordinateur que j'ai pu m’offrir. C'était un Apple II et il coûtait environ un mois de salaire d'un (presque) jeune professeur agrégé de l'éducastration nationale.
Pas de panique, la loi de Moore a fait son œuvre depuis.
C'est sur cet Apple II que je rédigeais mes cours, et que j'ai initié mes enfants aux mystères du clavier et de la souris.

Et aujourd'hui, quand je vois Apple écrit quelque part, je fuis.

On n'arrête pas le progrès. Il s'arrête tout seul.
Assez interloqué par le temps et l'attention dédiés au blabla publicitaire de Pulicani, publiciste caricatural, avec son sourire fourbe façon Francis Kuntz.
Un peu déçu, comme je l'ai lu ailleurs, par le manque de rigueur méthodologique du représentant d'ATTAC
Et un peu triste que Bourgenot n'ait pas eu plus longtemps matière à s'exprimer. Ce qui me rappelle cette remarque de Bourdieu, sur la nécessité d'accorder plus d'importance à la parole le moins évidente, la moins conventionnelle, la moins aisée, face à celle des communicants et autres illuminés comme le ravi de la crèche qui a monopolisé cette émission.
N'en déplaise à Didier Pulicani : je voyage en co-voiturage, et loge par airbnb ..... je ne possède qu'un téléphone à carte ...et je vis bien comme ça... et c'est possible. Arrêtons de créer des besoins qui vous donne l'illusion du bien être ..... Bonne émission !
Merci pour cette émission. Une remarque cependant, si vous ne vouliez pas trop prononcer le nom de la marque à la pomme, c'est loupé, avec en plus un zozio de l'autre côté de son écran qui nous montre le nouveau-né plusieurs fois en gros plan. Ce doit être pour nous narguer... J'en ai un, j'en ai un !!!

Sinon oui, j'ai toujours entendu dire les promac que c'était mieux, car plus jolie, plus design, plus compact, plus coloré, plus tendance à côté de l'aquarium... Le prix ? Ben en s'en fout. Les performances ? On s'en fout aussi, c'est pour juste pour décorer à côté de l'aquarium.

Concernant les smartphones, je ne sais pas vu que j'en ai un (une marque que même Greenpeace semble ne pas connaitre) que depuis 3-4 ans donné avec un abonnement à des magazines. Pour téléphoner (rarement), envoyer des SMS et gérer mon agenda c'est suffisant.
En informatique, j'essaye le plus possible d'acheter d'occasion et de réparer. Mon ordi et mon portable ont tous les 2 plus de 10 ans et ils sont au top. C'est du temps, mais c'est payant. Le dernier bricolage en date, mon écran 21' 4/3 auquel je tiens beaucoup et qui avait 4 condensateurs de morts. 0,8€ de pièces, 4,9€ de frais de port et plusieurs heures de boulot surtout en démontage-remontage.

Un peu inquiet quand même quand je vois tous les jeunes au lycée qui sont complètement addict à leur smartphone et pour qui claquer un smic là dedans n'est pas absurde...

Pour l'anecdote, projet de terminale : récupérer l'énergie calorifique d'un poêle pour faire de l'électricité. A ma question pour quoi faire ? Réponse : ben pour recharger mon téléphone pardi... C'est écolo, on n’utilise pas le réso EDF ! Il y a du boulot, je sais, surtout quand le même élève, affolé par la température du poêle, m'a dit vouloir refroidir le système avec un ventillo alimenté par l'électricité créée. Et ton téléphone à coté du poêle ? Ah oui, va falloir prévoir une rallonge... ou un ventillo pour refroidir le téléphone aussi ?
On prend tout de même beaucoup les gens pour des cons dans cette émission. Ils prennent des Mac à cause de la pub.
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Microsoft et Apple n'ont pas les mêmes clients d'où une grande différence de produit. Apple vend aux utilisateurs là où Microsoft vend aux Directeurs Informatiques. Un directeur informatique doit pouvoir mettre en concurrence les fournisseurs d'ordinateurs. S'il ne le fait pas, il doit avoir une bonne raison (un logiciel clé qui ne tourne que sur Mac ; par exemple, en ce moment, Sketch pour les designers d'interaction).
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UNIX est plus robuste que Windows ou Linux. Les systèmes dans les domaines de sûreté (Contrôle aérien, nucléaire, etc.) tournent sous UNIX (pas sur Mac hein). La TPE ou le free-lance ou la profession libérale qui n'a pas les moyens de s'offrir un support informatique ira naturellement sur du Mac. Pas d'antivirus sur Mac. L'imprudent pourra prendre un Malware, mais aujourd'hui il faut vraiment le chercher.
Les MacBook sont bien plus robustes. Les composants sont de haut niveau (on trouve ça aussi chez les concurrents, mais alors c'est le même niveau de prix) et depuis la mise en place du design Unibody en alu, le taux de panne des cartes mère s'est effondré (plus de microcoupures lié à la torsion de la carte).

Mais soyons clairs, les grandes années d'Apple sont derrière nous (1999 - 2011). Depuis, Apple donne des dividendes aux actionnaires, fait des près bancaires et embauches des marqueteurs. C'est une autre entreprise (qui contient toujours de grands talents, mais qui auront toujours plus de mal à s'exprimer). Le symbole de ce nouvel Apple, c'est bien l'iPhone justement. En n'autorisant pas l'augmentation des capacités mémoire (par une carte mémoire sur les smartphones) elle crée des gammes qui reposent sur un composant en constante progression. La misère c'est que ce modèle touche aujourd'hui les Mac. Or s'il est aujourd'hui tout à fait possible de trouver son bonheur avec des Smartphones Android, Windows n'arrive toujours pas à bousculer l'UNIX d'Apple.
Hum....

Selon M Dominique Plihon, le monde universitaire serait windows, car l'essentiel des softs utilisées fonctionneraient sous cet OS. Ca m'embête de relancer cette éternelle polémique, mais c'est un peu totalement faux... Ou alors restreint à son cercle de collègues proche.

Je travaille en tant que chercheur dans un laboratoire de physique des particules. L'OS la mieux adaptée à nos problématiques de travail (hors suite bureautique !) est Linux. La raison est que la plupart des chercheurs en physique des particules sont des programmeurs et travaillent au terminal. Et Linux a l'avantage d’être open source et d'être soutenu par une communauté ultra compétente et très dynamique.

En conséquence, l'avantage de MAC pour ce cas de figure est de pouvoir profiter exactement des même caractéristiques en terme de programmation (car noyau type linux), et également des outils bureautique de haut niveau. Au passage, il existe une version de la suite office développé pour MAC. Par contre, je reconnais qu'on prend un sacré coup de tronche en terme moral, que ce soit au niveau des frais cachés ou de la politique sociale du groupe.

En 15 années de carrières, j'ai utilisé Windows, Linux et Mac, en période d'utilisation à peu près équivalente. Pour MON utilisation, je place windows (me suis arrêté à Vista... ;-) ) derrière les 2 autres.

Après... Chacun aura sa propre expérience.

:-)
Nico
Dire que 7 ans de vie pour un téléphone c'est normal, tout à fait d'accord. Sauf que là on parle d'un smartphone !
Je ne sais pas pour vous mais moi je viens de regarder l'utilisation de ma batterie, le téléphone c'est 8%. Encore moins que pour les SMS !
J'utilise largement plus mon appareil pour les mails et internet. Donc l'argument des 7 ans n'est absolument pas pertinent. En ce qui me concerne la comparaison doit se faire avec un outils informatique pas un combiné téléphonique !
J'ai toujours été PC, les seuls appareils Apple que j'ai eu sont des iPhones. Le mien a 5 ans est marche encore tout à fait correctement donc franchement ça va quoi (à part la batterie que j'ai dû remplacer deux fois).
Daniel Schneidermann a oublié de dire, si je ne m'abuse pas, qu'au début d'@si il fallait impérativement disposer d'un objet technique de la marque à la pomme pour accéder au site officiel et voir les vidéos. Et pendant un bout de temps, les autres ont dû se contenter du site alternatif...

Vous avez également oublié quelques points essentiels :
- le prix varie en crescendo en fonction de l'espace mémoire - combien achète un mobile de cette marque avec l'espace le plus faible à cause du prix et se retrouve avec un appareil qui est rapidement saturé

- la question des accessoires qui ne sont ni intergénérationnels, ni universels qu'il faut donc renouveler à chaque nouvelle génération d'appareils et qui coûtent un prix exorbitant (cette question n'apparaît qu'en filigrane dans l'extrait de l'émission de France Inter avec Guillaume Meurisse)

Cordiales salutations
Bon rappel sur la duplicité de nos dirigeants dont Michel Sapin & Emmanuel Macron qui ne feront rien pour plus de justice fiscale ...
Bonjour,
Je regarde actuellement "l'acte 1" en lien sur cette page et je suis affligé par votre utilisation d'une dialectique "PC"/"Mac" dans laquelle "PC" sous-entend "Microsoft Windows" quand il devrait signifier "Non MacOS".
En effet il existe d'autres systèmes que Windows et MacOS, par exemple GNU/Linux ou BSD.
Ces systèmes fonctionnent bien et ne sont plus aussi difficiles à prendre en main que par le passé (et il existe une communauté prête à aider sur le web comme IRL).

Faire cette omission est très grave car cela renforce le marketing d'Apple (cf les vidéos de ce genre: https://www.youtube.com/watch?v=0eEG5LVXdKo sur le web) de plus cela n'aide pas le chalant qui n'apprend pas qu'il existe de bonnes alternatives hors GAFAM.

Bref, la prochaine fois j'espère voir un libriste utilisateur d'un UNIX libre sur le plateau pour casser cette dialectique Windows/MacOS qui n'existe pas et ne fait que renforcer deux des GAFAMs
je n'ose rien dire ( apple m'épie , la , ici , tout d'suite ) ! ! !
Je crois que ce n'est pas à nous , vieux Européens, qu' Apple s'adresse mais plutôt aux Américains et aux jeunes d' Afrique ( en Afrique le smartphone a révolutionné la vie des habitants)et d' Asie.
Il y a beaucoup de vrai dans ce que vous dites. Mais personnellement, je ne le dirais pas comme ça ( sauf la conclusion).
Ah ce comportement moutonnier qui consiste à vouloir être le premier à posséder l'objet "révolutionnaire" pour pouvoir revenir auprès des autres tout fier avec le sentiment d'être du petit nombre qui a eu en premier l'objet qui va changer les habitudes du monde avec un sentiment d'être « à l'aube d'une révolution » pour reprendre l'expression du youtubeur... Ces moutons là sont innombrables. Par contre quand on leur à proposé lors de la présidentielle d'adhérer à un programme politique en mesure de révolutionner le paradigme politique et de bifurquer vers un avenir enthousiasmant et ambitieux socialement et écologiquement, d'être à l'aube d'une révolution humaniste ils sont restés à la maison ou sont allés voter pour la sinistrose à vie pour tout le monde sauf pour ceux qui ont les moyens de s'acheter vingt iPhones X par jour. Tas de cons !!!
Personne pour dire que ça doit faire 20 ans que mac est sous architecture pc et du coup différencier mac et pc est aberrant ?

Dans le monde du dev il y a une préférence de mac sur windows car mac est plus ouvert que windows (part son noyau linux) et embarque bash (windows est entrain d'intégrer bash cela dit). Après les devs préferont en général un linux car plus permissif qu'un mac.
Après avancer l'interface user frendly, je ne suis pas d'accord, totu dépend de quel pc on a utilisé lorsque l'on s'est formé à l'informatique ...

Le gros avantages d'appel par rapport à ses concurrents c'est son image en premier lieux. Apple renvoie une image de chic et de réussite par rapport à une capitalisation sur son image (premier iphone, ipod, ...) et par rapport au tarifs qui le font passé pour du luxe.
En second lieux, il y a un souci du détail dans le design. Ouvrir l'écran d'un mac est un pur plaisir car les charnières sont parfaitement calibrées pour ne pas soulever l'ordinateur (chose qu; ils sont les seuls à faire). Il y a aussi le câble de charge qui est aimanté ...
Pour approfondir le sujet, et surtout ne pas le réduire à la stratégie d'Apple qui ne fait que répondre aux contraintes qui sont désormais celles du capitalisme dans son ensemble, la lecture du livre L'immatériel, d'André Gorz est incontournable!

Dans ce livre de 2003, tout est dit sur le contexte dans lequel s'inscrit la stratégie d'Apple et consorts. Par ailleurs, cet ouvrage offre des pistes de réflexions sur la manière dont les contraintes de production qui sont désormais celles d'Apple, mais aussi encore une fois du capitalisme tout entier, peuvent être détournées en faveur d'une alternative qui unisse la préservation de l'environnement, la justice sociale et le respect des individus et de leurs aspirations.

Les autoproclamés opposants d'Apple devraient le lire. Ils y découvriraient qu'il ne suffit pas d'acheter les produits de cette entreprise pour favoriser son développement et sa logique, et surtout ils comprendraient que dénoncer Apple est quasiment anecdotique et qu'il s'agit surtout de mettre en place un nouveau système de production qui tire profit du véritable potentiel social de l'informatique. L'informatique n'est pas un marché nouveau pour le capitalisme mais l'outil potentiel d'un passage de l'ère de l'énergie à celle de de l'information, de l'entropie à l'écologie, de l'économie politique à l'écologie politique.

A ce titre, le dernier numéro d'EcoRev' est intéressant.
Beaucoup d'ignorance et de fantasme sur le plateau.
Par exemple:
- La rareté est vraiment causé par la chaîne de fabrication et l'approvisionnement des composants, le marketing est assez malin pour le transformer en outil d'augmentation du désir, mais tous les fabricants préféreraient en vendre plus le premier jour. Pas l'inverse !!!
- Oui un téléphone qui dure 7 ans alors que les normes réseaux évoluent constamment (EDGE, 3G, 4G ) c'est déjà extraordinaire dans le monde actuel. Les téléviseurs neufs ne durent plus que 3 ans, essayer d'en réparer un !!!
- Daniel très agressif vis à vis de Mac4Ever qui était le seul à connaitre le sujet.

Mauvaise émission. C'est rare.

Je croyais que Daniel avait un iphone4 ??


Alain
Votre cher lecteur qui achète des "iPhone caca" et tape sur un Macbook Pro paie son abonnement à Arrêt sur Images tous les mois et aimerait bien qu'on ne l'insulte pas en retour.

Le coeur du débat et là où on attend Arrêt sur images, c'est sur le traitement médiatique des innovations technologiques, pas sur le fait de nous dire qu'on est que des crétins à acheter des "iPhone X caca" tous ans.

Et là, mais on n'apprend rien, oui les journalistes sont invités, payés, oui il y a des problèmes éthiques, oui quand on regarde une vidéo sur YouTube ou un article et qu'on ne voit aucune différence en termes d'information par rapport aux communications d'Apple, on se dit que ces journalistes ne s'embarrassent pas des notions d'éthique et ni même de conscience professionnelle. Quelle est leur valeur ajoutée? Mac4Ever est un triste exemple de cela. Il y a des exceptions tout de même mais vous ne les avez pas invitées sur le plateau.

Tout le reste des attaques sur les personnes qui comme moi aiment les nouvelles technologies et oui achètent toujours les nouveautés d'Apple, Sony, Google, je les trouve injustes, injustifiées, gratuites. Ce n'est qu'une bataille de chapelle. La chapelle sur-représentée autour du plateau étant les anti-consuméristes. Cette chapelle a ses idoles aussi, ses propres vanités aussi. Et il est illusoire de croire qu'elles sont supérieures à celles des autres.
Bonjour,

Je ne comprends pas comment et pourquoi la guéguerre stérile "Mac ou PC" (PSG ou OM? Fromage ou dessert?...) s'est installée dans le débat alors que ce n'est pas le sujet. Et ce d'autant plus qu'il est traité à coup d'affirmations vagues/incomplètes/fausses, comme toujours dans ce type de discussion où la rationalité est vite balayée par la croyance et l'émotion.

Un peu déçu par l'émission du coup.
Plusieurs assertions de Didier Pulicani m'ont fait bondir et je trouve dommage que personne sur le plateau n'ait été en mesure de le corriger. Je suis un convaincu de l'utilité du smartphone, j'en utilisais avant l'iPhone et utilisait des PDAs (assistant personnel numérique) avant que ces produits ne soient fusionnés avec des téléphones.

Dire qu'Apple a créé le smartphone est probablement la pire. Apple a amené une interface tactile capacitif au doigt et un système graphiquement fluide avec son premier iPhone, oui. Donc une belle évolution (avec aussi de nombreuses tares) sur un marché qu'Apple a effectivement bouleversé.

Cela dit, j'avais depuis 2 ans déjà un terminal HTC qui sous certains aspects permettaient bien plus de choses comme la navigation GPS, l'utilisation modem 3G (2 usages que je ne prends pas au hasard puisque le 1er iPhone ne les permettait pas), avec un ensemble d'applications bien plus fourni et des développeurs qui vendaient leurs logiciels sur leurs propres sites internet sans verser de commissions à personne.

J'en viens au commentaire qui dit que Apple crée des emplois avec son store et qu'on devrait les remercier pour ça. Apple prend une commission considérable sur chaque vente et a droit de vie ou de mort sur tout développeur en pouvant unilatéralement valider ou supprimer son application. Dans un monde imaginaire sans Apple, avec par exemple Nokia, HTC ou Huawei en leader du monde du smartphone (scénario plausible si Apple n'avait pas investi le marché) la situation serait probablement différente avec plus de liberté et pas moins de besoins en applications... Pour moi son argument est irrecevable.

La difficulté de remplacement des batteries est évidemment un problème majeur, les batteries sont des éléments à la durée de vie de 1 à 3 ans. Comme Thomas Bourgenot le disait très justement, ces terminaux peuvent et devraient être utilisés pendant des périodes de l'ordre de 10 ans du moment que l'envie ou l'usage ne justifie pas un renouvellement. Le choix de rendre extrêmement difficile un remplacement de batterie est un choix d'obsolescence programmée. Dire que d'autres marques concurrentes ont la même pratique ne rend pas la pratique bonne ou acceptable.

Je suis d'accord en revanche avec l'argument du support logiciel. J'utilise des téléphones Android (et les conseille à ma famille aussi) et je dois reconnaître que la situation du support logiciel sur la durée est bien meilleure du côté d'Apple que du côté des constructeurs de smartphones Android qui ne sont souvent supportés que 1 à 2 ans. Une durée très insuffisante et qui peut poser des problèmes d'obsolescence et surtout de sécurité informatique. Voilà un des rares crédits que j'apporte au compte d'Apple.
Bonjour,

Je suis en cours de visionnage de l'émission (j'en suis très précisément à 33 min :) et je suis très étonnée que personne sur le plateau n'ait encore rebondi sur deux points qui me paraissent absolument cruciaux (puisqu'on parle de "colonisation de l'imaginaire").

a) à un moment Didier Pulicani dit que en gros Apple est un acteur central de l'économie collaborative car il faut un smartphone pour avoir accès aux services de covoiturage ou à Airbnb. Et personne ne le reprend. Je tiens à dire que ce qu'il raconte est complètement faux! Je me sers très souvent de Blablacar et il n'est absolument pas obligatoire d'avoir l'application sur smartphone pour avoir accès au service. Idem pour Airbnb (j'arrête là les exemples, il y en a des tonnes). Une simple connexion internet, à la maison, avec un ordinateur fixe, suffit...

b) autre point: à un moment Daniel dit "on est pas obligé d'aller sur son smartphone tous les jours". Cette phrase en dit beaucoup, en terme, là encore, de renonciation, de colonisation de l'imaginaire. Daniel, vous auriez pu dire "on a pas besoin d'avoir un smartphone" (car OUI, c'est possible de vivre sans smartphone, même en étant journaliste). Il faut arrêter de croire que dans notre société moderne, on est obligé d'être connecté 24h/24 pour vivre. Moi par exemple je n'ai pas de smartphone, et ça ne me freine pas dans ma vie, dans ma carrière. Et à propos de la vie sans smartphone, et de la non-colonisation de l'imaginaire, je vous conseille une très chouette série d'entretiens effectués par la revue Ballast avec Alain Damasio:
https://www.revue-ballast.fr/alain-damasio-1/
https://www.revue-ballast.fr/damasio-2/
https://www.revue-ballast.fr/damasio-3/
https://www.revue-ballast.fr/alain-damasio-4/

Bonne journée
"On tape souvent sur le plus faible…" en parlant d'Apple MDR² !!
Merci pour vos émissions.
A propos des systèmes fermés, on peut dire que Steve Jobs a pratiquement inventé toute une culture de la "boite noire" "user-friendly"; mystique et mystifié, en s'appropriant et pervertissant au passage tout l'esprit de la contre-culture psychédélique des 60s, qui dans l'informatique se caractérise par le développement de l'open-source (pour aller vite). Dans un mouvement complétement compatible avec un capitalisme prédateur et omniprésent, on prive l'utilisateur de l'outil de la connaissance de base de cet outil; de la possibilité par défaut d'accéder à toutes ses fonctionnalités (exemple tout bête, sur un iphone je crois bien que l'utilisateur n'est pas "root", c'est à dire administrateur de sa propre machine); et de la possibilité de réparer ou de modifier son outil lui-même si il tombe en panne (on va jusqu'à coller la batterie à l'intérieur de l'appareil). On crée aussi un objet complétement mystifié, désirable, presque immateriel; le design étant mis avant tout au service d'une "science" du marketing parfaitement maitrisée et poussée à son paroxysme.
à propos de la contre-culture 60s autour de San Franciso et de la naissance de la Silicon Valley:
http://maisouvaleweb.fr/sex-drugs-personal-computer-lesprit-sixties-engendre-herauts-de-silicon-valley/
Pour revenir sur la stratégie de la rareté organisée qui a été mise en doute lors de l'émission.

C'est une pratique reconnue par les théoriciens du marketing :
https://www.definitions-marketing.com/definition/marketing-de-la-rarete/

Le directeur de l'École Supérieure de Commerce de Grenoble, que l'on ne peut pas soupçonner d'être antipub, classe Apple comme le champion du marketing de la rareté : http://www.marketing-strategie.fr/2012/03/06/strategie-marketing-apple-et-le-marketing-de-la-rarete/

Enfin, le site Dans ta pub, qui est très suivi par les professionnels du secteur, a fait un article récent où il site la stratégie de la rareté comme l'une des techniques d'influence de la marque : http://www.danstapub.com/6-techniques-apple-influence/

Mais je ne doute pas que des militants de la cause Apple trouvent des sources pour infirmer tout ça ;-)
Mais tout cela ne prouve en rien qu'Apple est à l'origine de la "raréfaction" de ses téléphones. Qu'elle l'exploite et qu'elle la retourne à son avantage, il n'y a pas de débat là-dessus, mais qu'elle relève d'une stratégie volontaire, c'est une démonstration à laquelle vos liens ne s'attellent aucunement.

En premier lieu, le terme même de raréfaction me pose question quand en moins de 10 ans, il s'est commercialisé plus d'1 milliard d'un même produit sous différentes versions. On est dans des ordres de grandeurs, encore une fois, qui dépassent l'entendement. L'album Thriller qui pour beaucoup est un frénétique phénomène planétaire n'a fait que dépasser les 100 millions d'exemplaires en plus de 30 ans. Là, non seulement le record de vente de Mickaël Jackson est explosé, mais dans la plus flasque mollesse de files d'attente lymphatiques.

Ce qui me gêne donc avec cet argument du marketing de la raréfaction, c'est qui laisse à penser que les smartphones sont rares, qu'ils s'agissent de ceux d'Apple, de Samsung, de Huawaï ou du constructeur de votre choix. Or c'est tout le contraire: on trouve difficilement un autre produit qui est commercialisé dans les mêmes volumes gigantesques: 220 millions d'iPhone X en quelques mois !

Mais surtout, ce ne sont pas les smartphones qui sont rares, ce sont leurs composants. Dès 2014, Sciences et Avenir nous apprenait qu'entraient dans la fabrication de l'iPhone, notamment, or, argent, platine, zinc, cuivre, antimoine, et neodyme. Et qu'ont ces matières premières en commun ? D'être des matières premières minérales critiques. C'est à dire qu'elles présentent à loisirs un plafonnement de la production, une baisse du nombre de gisements découverts, une baisse de la production dans les plus grands gisements de la planète, une inefficacité du mécanisme des prix, et une augmentation de la difficulté d'extraction.

Il n'y a pas que le pétrole qui se raréfie, les minéraux aussi. Et de même, les gaz comme l'hélium par exemple. L'argument du soit-disant marketing de la raréfaction d'iPhone sous-entend qu'Apple organiserait sa production de manière tout à fait rationnelle, or c'est précisément tout l'inverse ! Lorsqu'on lève le voile pudique de cette soi-disante raréfaction, ce n'est pas une stratégie marketing volontaire qu'il faut voir, mais une simple adaptation de communication, une affreuse litote, un euphémisme terrible qui ne dit pas la monstrueuse dilapidation des ressources naturelles.
"Mais tout cela ne prouve en rien qu'Apple est à l'origine de la "raréfaction" de ses téléphones. Qu'elle l'exploite et qu'elle la retourne à son avantage, il n'y a pas de débat là-dessus, mais qu'elle relève d'une stratégie volontaire, c'est une démonstration à laquelle vos liens ne s'attellent aucunement."

alors en fait, si:

"je me suis un jour rendu dans un Apple Store de Floride où je voulais acheter un iPhone. Le vendeur m’a gentiment expliqué qu’ils n’avaient plus de stock et qu’il fallait revenir demain. J’étais assez surpris car c’était l’un des plus grands Apple Store que j’avais jamais vu, donc impossible qu’un tel magasin soit en rupture de stock. Il m’a donc expliqué le petit subterfuge : ils doivent vendre 800 iPhones par jour. Au delà, ils n’en vendent plus, il faut revenir demain, même si le produit est bien disponible dans l’arrière boutique. Le sentiment de rareté est alors créé."
cf:

http://www.danstapub.com/6-techniques-apple-influence/
alors en fait, non:


l’un des plus grands Apple Store que j’avais jamais vu, donc impossible qu’un tel magasin soit en rupture de stock


:-)
Encore une fois ce n'est pas une preuve.

Si la production peine à suivre, il est logique de limiter la distribution quotidiennement plutôt que de dilapider tout le stock et d'avoir ensuite une indisponibilité de deux semaines / un mois.

J'ai travaillé dans un commerce d'alimentations, et ne pas refournir le rayon vide lorsque un produit est difficile à obtenir auprès du fournisseur est une pratique commune.
Quand on parle de "stratégie de la rareté", c'est plus un "concept" marketing qu'une réalité physique.

C'est une rareté ponctuelle organisée. L'encyclopédie illustrée du marketing la définit très bien :
"Le marketing de la rareté est une pratique qui consiste à créer artificiellement la rareté dans la distribution ou la production d’un produit ou service ou de profiter de sa rareté réelle."

Ce n'est pas du tout contradictoire avec le fait qu'il se soit écoulé un milliard de produits. C'est simplement une stratégie pour les vendre.

Quant aux problèmes des ressources extraites par cette course à la nouveauté technologique, j'ai essayé de l'aborder vers la fin de l'émission. Je vous rejoins donc sur les deux derniers paragraphes.
Le marketing de la rareté est par exemple utilisé par les marques de fringue. Pour Jupella (marque fictive), il s'agit par exemple de sortir la robe Robella signée par une personne de la haute-couture mais en nombre d'exemplaires limité. Robella est alors commercialisée dans 3 boutiques: Paris, Milan, et New-York. Le but du jeu n'est pas de faire du chiffre sur cette robe, mais de façonner une image de prestige pour Jupella. Dès lors, les clientes se rendent dans les magasins Le Monde de Jupella à Tourcoing, Poitiers, ou Chambéry, pour acheter des Robellissima, des Robelles, des Robramts, des Robelstices, etc. tout en rêvant de la Robella, de Milan, et de New-York.

On fait la même chose avec des raquettes de tennis, des lampes, et des voitures. Mais pas avec des iPhones. Le but du jeu pour Apple est bel est bien de vendre en masse un produit grand public. Et encore une fois, l'argument de la rareté de production est difficilement tenable avec l'un des volumes de production le plus effroyable de toute l'histoire de l'humanité !

Autre aspect indiqué par la définition, la rareté de la distribution. Est-ce qu'on ne trouve des iPhones qu'à Paris, Milan ou New-York, ou est-ce qu'on en trouve aussi à Tourcoing, à Poitiers, et à Chambéry ? Est-ce qu'on en trouve seulement pendant 15 jours dans l'année ou est-ce qu'on en trouve 24h/24 et 7j/7 ? Est-ce qu'il y a une exclusivité de distribution ou est-ce que tous les opérateurs téléphoniques les commercialisent ? Ok, donc il ne s'agit pas non plus d'une rareté artificielle de distribution.

Enfin, dernier aspect évoqué par la définition, le fait de profiter de la rareté réelle. Est-ce que les prix flambent ? Non: les versions précédentes d'iPhone volaient également (à) 1000€. En fait, ce que vous appelez "rareté des iPhones" est tout simplement une illusion collective, suscitée par un matraquage médiatique aveugle et cette sorte de flasque intempérance molle de 220 millions de moutons voulant un seul et même objet, le même jour, à la même heure, et partout dans le monde. Et ce que je trouve très dommageable, c'est que cette illusion collective de rareté cache une vraie rareté tout à fait réelle et tangible, celle des ressources naturelles.
Tout à fait d'accord avec Le Chien.

Dominique Plihon est un économiste de mauvaise foi, ou alors il s'est très mal exprimé lorsqu'il a évoqué une hausse du prix des IPhone du fait de leur rareté, semblant faire un parallèle avec un effet d'offre et de demande dans un contexte de prix libres. A ce que je sache, le prix de chaque appareil reste le même pendant plusieurs mois voire jusqu'à la sortie du suivant.

Par ailleurs, il reste à prouver que 1) il y a bien pénurie - les longues files d'attente du premier jour ne démontrent rien du tout - et 2) qu'elle est organisée. Je pense que la course aux sorties féroce que se livrent les constructeurs y est pour beaucoup dans une hypothétique insuffisance des stocks. 3 mois de production en plus avant la sortie pour avoir plus de stocks, c'est 3 mois de retard pris sur la concurrence.

Tout cela est à l'image d'une émission qui a enchaîné approximations et erreurs dans l'analyse du fonctionnement d'Apple, en minimisant le rôle des médias et des consommateurs eux-mêmes dans le problème.
Dominique Plihon ne dit pas que les iPhone sont rares, il dit qu'Apple pratique une stratégie marketing de la rareté. Cette stratégie a pour but de rendre urgent l'acte d'achat. C'est pensé.

Il n'y a pas de telles queues lors de la sortie des Samsung alors que cette marque vend bien plus de téléphones.

Mais admettons qu'Apple n'applique pas de stratégie de la rareté dans la manière dont elle écoule ses stocks. Dans ce cas, tous les attributs qu'on lui reconnaît généralement sont immérités, non ? Que la plus grosse capitalisation boursière au monde ne soit pas en mesure de faire face à la demande qu'elle crée à grand coup de campagnes publicitaires, ne serait-ce pas le comble de l'incompétence crasse ?
Il n'a jamais employé le terme "stratégie marketing". Il a en revanche parlé "d'organiser la montée des prix" ce qui est faux puisque les prix restent les mêmes depuis le lancement.

Le marketing n'est pas une science exacte et de plus, Apple a connu des problèmes de production à cause d'une pénurie de composants. Si les fabricants pouvaient prédire exactement le nombre d'appareils qu'ils vont vendre, ils n'auraient plus qu'à ouvrir des cabinets de voyance. Et peut-on parler de stratégie de la rareté à propos d'un téléphone qui s'apprête à inonder le marché en millions d'exemplaires pour les fêtes de fin d'année ?

Je ne dédouane Apple de rien mais quand on critique, il faut avoir des preuves de ce qu'on avance.

La suite de l'analyse de D Plihon est beaucoup plus pertinente - le désir du consommateur savamment entretenu, l'aspect "happy few" et m'as-tu-vu. A cet égard, les grands médias sont aussi éminemment coupables de se faire l'écho de la firme à longueur d'antenne, sous prétexte de couvrir un "phénomène de société" alors qu'ils ne consacrent pas une seconde aux concurrents d'Apple qui vendent pourtant plus.

Sujet à peine survolé dans une émission pourtant consacrée aux médias... on a préféré les détails de boutiquiers sur Mac vs PC, la prétendue ou réelle meilleure réputation des Macs chez telle ou telle corporation, etc.
Personnellement, j'aurais préféré m'attarder sur le traitement médiatique et les différentes stratégies de communication (il n'y a pas que la rareté en vrai, mais c'est la seule qui a été abordée, ou presque) de la marque.

Et aussi, insister plus sur le fait qu'Apple n'est qu'un symbole, de la colonisation de l'imaginaire, du productivisme, du pillage des ressources et de la pollution de notre habitat commun, la terre. Ce que nous dénonçons chez cette marque, nous le dénonçons pour l'ensemble des multinationales.

Quand j'ai parlé des Mac vs PC, je ne pensais pas relancer le débat sur qui est le meilleur, ce qui nous importe peu dans cette campagne. Je parlais juste d'un imaginaire collectif qui donne des valeurs à une marque sans que ce ne soit plus justifié que cela (produits fabriqués dans des mêmes usines avec des composants similaires...).

Dominique Plihon ne dit pas que les iPhone sont rares, il dit qu'Apple pratique une stratégie marketing de la rareté. Cette stratégie a pour but de rendre urgent l'acte d'achat. C'est pensé.

Il n'y a pas de telles queues lors de la sortie des Samsung alors que cette marque vend bien plus de téléphones.

Cette comparaison est peu pertinente ; Samsung vends plus de téléphones, mais pas beaucoup beaucoup plus de smartphones. La disponibilité des appareils samsung les plus en vue (les haut de gamme, ceux qui font l'actualité et qui remplissent les sites spécialisés est souvent contrainte au moment des lancements. De même que pour beaucoup d'autre marques, et parfois de manière beaucoup plus sévère que pour Apple et Samsung (certains ont même fait du vrai paper launch).
Samsung n'a pas développé un réseau de boutique semblable à celui d'Apple, a davantage de modèles, dont les lancements sont légèrement plus étalés dans l'année, et a traditionnellement été un peu moins efficace pour passer ses lancements d'une presse "consumériste" vers une presse plus "généraliste" qui produit une sorte d'ubiquité médiatique de l'événement de lancement (mais c'est de moins en moins vrai). Leur position les rend donc beaucoup moins à même à réaliser une mise en scène du niveau de la demande pour leurs produits ; en outre pour une entreprise qui a été accusée d'avoir beaucoup plagié son concurrent, tenter de reproduire de manière trop semblable les gimmicks marketing de l'autre, c'est s'exposer au risque d'être représenté comme celui qui a pompé, en moins bien.


Mais admettons qu'Apple n'applique pas de stratégie de la rareté dans la manière dont elle écoule ses stocks. Dans ce cas, tous les attributs qu'on lui reconnaît généralement sont immérités, non ? Que la plus grosse capitalisation boursière au monde ne soit pas en mesure de faire face à la demande qu'elle crée à grand coup de campagnes publicitaires, ne serait-ce pas le comble de l'incompétence crasse ?

Dans le lien que vous donnez plus haut, il est distingué la rareté créée artificiellement, et le fait de profiter de la rareté réelle. Vous parlez de rareté organisée, et ici de la manière dont sont écoulés les stocks.
Une vraie stratégie de la rareté organisée pour donner une valeur artificielle à un produit, c'est pas exemple un tirage numéroté d'une photo d'art. Ici il y a vraisemblablement une utilisation opportuniste de la pseudo-rareté au moment du lancement, ça produit cette illustration visuelle superficielle et anecdotique dont raffolent les émissions d'infotainement telles les journaux télévisés et ça aide à entretenir la caisse de résonance médiatique. Cette "rareté" est le plus souvent très limitée dans le temps, et résorbée en quelques jours, ce qui est le contraire d'une incompétence crasse, car être capable de produire et d'écouler plusieurs millions d'exemplaires d'un produit en l'espace d'une poignée de jours est en soit un petit exploit opérationnel et logistique.
Il parait plus fécond d'analyser la stratégie de communication à travers la fabrication manifestement très calculée de ces lancements splash, de leur aspect événementiel et de leur impact médiatique. Le prendre uniquement par le bout de la rareté, et rajouter par dessus la demande "créée à grand coup de campagne publicitaires" est doublement une erreur : cette entreprise avait traditionnellement une présence publicitaire plus faible, car ils utilisaient la publicité gratuite produite par l'empreinte médiatique de leurs événements de lancement. Le fait que le phénomène des files d'attente s'épuise un peu et qu'ils fassent davantage appel à la publicité traditionnelle est aussi le signe d'un essoufflement de cette stratégie qui se renouvelle peu (et aussi probablement de l'essoufflement d'une course technologique sur des produits qui ont atteint une maturité suffisante et pour lesquels créer de nouveaux "besoins" est de plus en plus artificiel et laborieux).

Cette comparaison est peu pertinente ; Samsung vends plus de téléphones, mais pas beaucoup beaucoup plus de smartphones.


En fait, c'est assez récent qu'Apple soit au même niveau que Samsung en termes de parts de marché. (Voir ce graphique, issu de cet article).

On voit que Samsung a un nombre d'unités vendues relativement stable comparé à Apple depuis mi-2013 , qu'il est globalement toujours 1er, et qu'il peut vendre jusqu'à 2 fois plus que son concurrent selon les trimestres.


Ici il y a vraisemblablement une utilisation opportuniste de la pseudo-rareté au moment du lancement, ça produit cette illustration visuelle superficielle et anecdotique dont raffolent les émissions d'infotainement telles les journaux télévisés et ça aide à entretenir la caisse de résonance médiatique.


On ne dit pas autre chose quand on parle de stratégie de la rareté en marketing...


Cette "rareté" est le plus souvent très limitée dans le temps, et résorbée en quelques jours, ce qui est le contraire d'une incompétence crasse


Oui oui, mon "incompétence crasse" avait une vocation provocatrice. Je pense effectivement qu'ils sont très compétents et qu'ils ne laissent rien au hasard.
Je n'aurais d'ailleurs rien à redire de cette compétence si celle-ci n'aboutissait pas au pillage des ressources de la planète.


cette entreprise avait traditionnellement une présence publicitaire plus faible


À la 34e place des annonceurs, avec 108 M€ de dépenses pub, rien que pour la France en 2016, Apple reste une marque dont on peut dire qu'elle procède "à grand coup de campagnes publicitaires".

Après, là où je comprends que vous parliez de présence "plus faible", c'est que la pomme dépense peut-être plus en placements de produits dans les séries et au cinéma qu'en affichage ou en spot TV (bien qu'elle aime s'afficher en XXL sur les monuments historiques depuis quelques années), ce qui peut faire penser à une présence plus faible.

Mais en fait, non, l'imprégnation est plus forte. Regarder une série entière où les personnages principaux utilisent des produits de cette marque crée une relation bien plus forte entre celle-ci et nous. On va inconsciemment prêter à la marque des valeurs qu'on attribue aux personnages. C'est le but recherché. Ça ne fonctionne pas tout le temps ni sur tout le monde, mais quand on touche suffisamment de personnes avec suffisamment de canaux différents, on peut imposer un imaginaire collectif.
Sur la question de la rareté des matières primaires, difficiles à obtenir et en voie de pénurie possiblement plus rapide que le pétrole : c'est dommage que l'on passe rapidement sur la recherche de solutions de recyclage de ses produits par Apple (qui est probablement l'un des deux acteurs du marché le plus intéressé et en position de s'y coller, le second étant Samsung). Là où cette opération de communication est évacuée sous l'étiquette globale du greenwashing, elle aurait mérité une exploration plus profonde : tous les fabricants d'électronique ont conscience des difficultés d'approvisionnement, et si Apple et consorts souhaitent continuer à sortir de nouveaux modèles régulièrement, ils vont avoir de plus en plus intérêt à se tourner vers le gisement en croissance explosive de terres rare sur la planète : les déchets électroniques.

Si Apple parvient effectivement à recycler de façon efficace ses anciens produits destinés à la poubelle (acquis gratuitement qui plus est), ou au moins faciliter le recyclage des matériaux en proposant le désassemblage des composants, l'entreprise y obtiendrait un avantage économique, industriel, et médiatique par rapport à la concurrence, tout en agissant positivement pour la protection de l'environnement et la baisse des tensions autour de l'approvisionnement en terres rares.

Quant à l'obsolescence programmée, je suis atterré de voir qu'on nage encore dans des considérations bateau autour des "produits programmés pour s'arrêter". La politique de mise à jour unifiée d'Apple (et des autres constructeurs d'ailleurs) maintient certes des produits anciens, mais tue les performances en quelques années d'appareils pourtant déjà très puissants en ajoutant des fonctionnalités, plutôt que de proposer sécurisation et nouvelles fonctionnalités de façon séparée sur ses appareils mobiles. On aurait pu en profiter pour discuter de la législation française à blanc contre l'obsolescence programmée, qui n'aura pas d'impact sur les cycles de production. On aurait pu parler de la garantie constructeur, qui est une arme législative terrifiante pour les entreprises contre les défauts de fonctionnement des appareils électroniques, et de son extension, férocement combattue par les fabricants pour la simple et bonne raison qu'elle fait peser sur leur épaules la responsabilité financière de la relégation précoce de leurs appareils.

Bref, cette émission a manqué pas mal des questions essentielles sur les smartphones en général, et a réussi à louper la question politique autour de la consommation et la publicité.
J'adhère à la première partie de votre propos, bien que l'émission nous rappelle bien que la rareté organisée en début de commercialisation permet de créer des files d'attentes gigantesques, et de rendre visible le succès du téléphone, incitant encore davantage les "autres" (les spectateurs), à franchir le pas pour entrer dans ce club de gens très patients.

La seconde partie de vos propos me fait penser que, finalement, notre société finira pas s'en sortir : la surconsommation des minerais rares m'est souvent apparue comme dramatique, comme un saccage, mais en fait, elle finira par tout résoudre, car, lorsqu'il ne nous restera que du fer, de l'aluminium ou du cuivre, nous serons alors bien obligé de nous en contenter... et de faire avec.
Personne n'a réalisé que le crottoji était un hommage à un fameux épisode de South Park ?

https://www.youtube.com/watch?v=aCl1y_7MHQ8
Alerte un type faisant un publi-reportage dans un autre studio a piraté l'émission. :)
quels sont les points communs entre Apple et une Secte ? je suis effrayé par le "consentement à l'infantilisation" au secours La Boétie !!
Le journaliste de Mac4ever.com n'est vraiment pas convaincant dans son rôle de spécialiste en technologie. La majeur différence entre un Mac et un PC au jour d'aujourd'hui (depuis que les Mac utilisent des processeurs Intel) c'est MacOS: un système d'exploitation basé sur le noyau BSD qui permet d'utiliser la plupart des logiciels propriétaires (Microsoft Office, etc) tout en gardant un shell Unix-like. Personnellement, je ne me vois pas faire du développement sous Windows par exemple.
Et Dominique Plihon qui dit que le PC est plus ouvert que Mac je trouve ça exagéré: un PC sous Linux oui mais certainement pas un PC sous Windows... Microsoft est tout aussi spécialiste de la fermeture des formats (et de la non-compatibilité) que Apple. Il suffit de voir le mauvais support du format OpenDocument dans Microsoft Office.
je commence à regretter mon minitel.

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