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WTFake : la journaliste qui débunke les fake news sur YouTube

Le premier président de la Communauté européenne (CEE), un nazi ? Maître Gims, un franc-maçon ? L'ail, un remède miracle contre l'acné ? A toutes ces affirmations (fausses), la journaliste Aude Favre, créatrice de la chaîne YouTube WTFake, répond avec causticité. Avec l'idée qu'il y a un véritable créneau pour le fact-checking youtubeur.

Commentaires préférés des abonnés

Tant qu'un journaliste n'a pas révélé, disons, 10 erreurs factuelles de ses confrères, il ne peut avoir une once de crédibilité dans ses revendications d'impartialité dans sa "mission" de désintox. Le corporatisme est, avec le suivisme,  la plai(...)

J’ai écouté trois chroniques de cette journaliste telles qu’elles se présentaient sur YouTube et j’avoue m’être vraiment ennuyé. De quel humour parle-t-on ? Du premier degré sans talent et une mise en image bâclée ; désolé mais je ne partage pas du t(...)

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Ah le fameux JLM. Eh bien moi j'l'aime bien. Disons que sans lui et ses apôtres, pour reprendre votre champ lexical, il me semble que le débat d'idées serait pour ainsi dire inexistant. Après, il est vrai que voir la surinfotainmenteuse fact checker (...)

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Attendez un jour qu'elle dérape, cette journaliste !!!!!!! Car, un jour, elle dérapera !!!!! Et, ASI, vous en parlerez !!!!!!
https://www.arretsurimages.net/discussions/sur-youtube-lama-fache-est-traque

Marty McFly.

Franchement Aude Favre fait surtout ce qu'on appelle (pardon pour la vulgarité) du "putaclic"


Elle accuse Antoine BM d'être le Lama Fâché et pour cela elle est capable d'utiliser des super techniques de manipulation !


Pour Hallstein et sa carte de Nazi elle met tout simplement son doigt sur le nom d'Hallstein sur le livre !


J'ai pas la force d'aller beaucoup plus loin pour m'intéresser à son travail.

Bref, en plus ça se voit quand elle passe des coups de fil en faisant des pompes ou en buvant son thé... ça se voit que c'est un montage grossier pour plaire aux pré-ados.


Enfin bon courage si vous arrivez à la supporter mais il vaut mieux aller lire les-crises ou hygiène mentale !


La chasse aux informations fausses ou biaisées est un vaste programme. De fait cela suppose qu'il existe une information objective qui servirait de référentiel . Je suis dubitatif et je pense que l'on a un point de vue sur la réalité qui est lié à son histoire personnel et à son attirail d'opinions et d'intérêts personnels, à sa position social etc... A titre d'anecdote quand cette journaliste , au demeurant tout à fait sympathique, fait allusion à l'intervention de la Russie dans la campagne électorale présidentielle des états unis ( en terme de millions de messages) cela relève plus du réflexe  que de l'information...de mon point de vue ...

La mission d'Aude Favre semble bien d'enfoncer l'opposition. Sinon, factchecker Macron et toute la voyoucratie macroniste prendrait non pas une mais dix chaines youtube, sans compter les médias embarqués qui distille de faux chiffres de participation aux manifestations, de faux sondages etc...

Veuillez m'excusez pour la longueur du pavé qui va suivre. Ce texte est copié collé d'un commentaire du youtubeur "Penseur Sauvage" que je vous invite à découvrir.


"La réalité c'est qu'à l'UPR (parmi les adhérents je veux dire) globalement on s'en balek un peu d'Hallstein et j'avais déjà dit dans une vidéo sur le sujet qu'effectivement Asselineau exagérait le trait sur Hallstein et que le qualifier de "nazi" était excessif, perso je le qualifierait de collabo et non pas de nazi. 


C'est un tort, certes, mais c'est humain, on a tous tendance à grossir le trait en présentant tel ou tel personnage ou évènement, en particulier s'il y a des enjeux politiques derrière.

Alors tu pourras me dire que ça reste malhonnête, et pourquoi pas, mais il se trouve que toi-même tu tombes dans ce travers dans cette vidéo : tu sélectionnes les passages qui t'arrangent pour accentuer au maximum le contraste entre ce qu'il dit d'Hallstein et une lecture certes historiquement plus précise (d'un historien) mais aussi quelque peu naïve par endroit. 


Voici dans l'ordre de ta vidéo quelques mises en perspective : 


1- Hallstein aurait été un soldat nazi. Asselineau dit effectivement Nazi comme on l'entend dans l'extrait choisi, mais au sens d'un soldat allemand sous le 3eme reich. Il n'est pas compliqué en écoutant la conférence de comprendre qu'il parle de "troisième reich nazi", et donc lorsqu'il dit qu'Hallstein était un soldat nazi c'est équivalent dans sa formulation à dire "soldat du 3ème reich". 

Or dans la réponse que tu lui adresses, tu laisses volontairement entendre qu'il insinuerait qu'Hallstein ait été membres des SS ou SA, car c'est ce à quoi Matthias (je l'appelle par son prénom parce commodité dactylographique) répond en premier. 

Chose qu'Asselineau ne prétend pourtant jamais puisqu'il précise peu après dans la conférence qu'Hallstein a été arrêté en uniforme de la Wehrmacht et par ailleurs à aucun moment il ne mentionne ou seulement sous-entend quoi que ce soit à propos de crimes de guerre, j'ai déjà expliqué dans une vidéo qu'il avait été mobilisé à un poste administratif et obtenu un rôle qui (pour faire simple) correspond à assistant du chef de section, en bref il était planqué dans un bunker à l’abri des tirs et n'a probablement pas tiré un coup de feu même durant le débarquement. 

Alors est-ce qu'il a grossi le trait ? Encore une fois oui, sans doute même excessivement. Est-ce que c'est de la contre-vérité pour autant ? Non, car il est question de la proximité du premier président de l'UE avec le régime nazi et dès lors le fait qu'il ait combattu pour le régime nazi, fusse-t-il dans le cadre d'un service militaire (en passant il s'agissait à ma connaissance d'un ordre de mobilisation et non pas d'un service militaire), pose question. N'existait-il pas d'autres candidats à la présidence de ce projet qui, au sortir de la seconde guerre mondiale, aurait été moins questionable sur sa vision politique de l'Europe ? Pourquoi choisir un ancien juriste Allemand qui, comme le précise Matthias "n'a pas été résistant" (et c'est le moins que l'on puisse dire) plutôt que n'importe qui d'autre qui n'avait rien eu à faire de près ou de loin avec le régime nazi, fut-ce sous la contrainte ? 


2- Hallstein aurait été un éminent juriste nazi Ça c'est la partie sur laquelle je trouve aussi qu'Asselineau est beaucoup trop dans l'excès, "juriste nazi" ça restait assez défendable même si ça méritait d'être relativisé, mais "éminent" clairement non. Ce qu'il s'est passé je pense c'est qu'il a été influencé sur ce sujet par de mauvaises sources, puisque rappelons-le il est politicien et non pas historien : il lis des ouvrages d'historiens et se forge une opinion sur cette base, mais n'a ni les compétences ni la responsabilité (du moins pas à priori) d'évaluer la qualité des sources de manière aussi précise, ça c'est le boulot des historiens pas de leurs lecteurs. Donc là je pense qu'il a été induit en erreur par de mauvais auteurs, et effectivement il est assez têtu et c'est pas facile de lui faire réviser son opinion à présent. 

Toujours est-il qu'on a ici de la part de Matthias un bel exemple de ce que j’appelais de la naïveté en introduction : A l'entendre il était bien membre de certaines association nazi, "oui mais" c'était obligatoire, il avait pas le choix, le pauvre il aurait perdu son travail etc. etc. Alors déjà j'ai fait des recherches là dessus, j'ai trouvé aucune preuve qui laisse penser que l'adhésion était bien obligatoire, mais j'ai pas passé 10 ans à étudier le sujet alors par principe je vais lui accorder le propos. 

Mais néanmoins il occupait un poste extrêmement important, professeur d'université spécialiste en droit, à une époque où on sait que toute activité intellectuelle était surveillée d'extrêmement près par le régime nazi. Le simple fait qu'il soit resté à son poste indique donc déjà qu'il a du faire l'objet d'enquête de la part des services de renseignement et qu'à l'évidence il a passé le tri, notamment la grande épuration de 1934 durant laquelle tous les fonctionnaires jugés opposants à l'idéologie nazi ont été écarté de l'administration et les autres ont dû prêter serment pour continuer d'exercer.

Alors certes, difficile de savoir où se situe la limite entre collaborer comme une catin et simplement subir une époque pour le moins particulière, toujours est-il que la simple présence d'Hallstein à son poste et à son époque indique à minima, mais vraiment à minima, qu'il ne présentait aucun danger pour le parti nazi. Oui, ça ne suffit toujours pas à conclure qu'il était nazi, mais ça reste quand même très problématique dans la perspective ou c'est lui qui, parmi d'autres candidats potentiels, a été choisi pour présider la commission européenne. 

C'est un peu comme si on nommait à la tête de médecin sans frontières un type qui a eu dans un passé récent une proximité avérée avec une organisation mafieuse qui utilisait les réseaux humanitaires pour faire passer des armes et de la drogue : l'argument "on n'a pas la preuve qu'il y ait pris part" est tout simplement naïf dans un tel cas, preuve ou pas le doute est légitime et compte tenu de la responsabilité imputable au poste il convient de faire un choix plus approprié.  


Et c'est précisément la grande absente parmi les question que tu traites dans cette vidéo : outre la question de parvenir à prouver qu'Hallstein soit nazi ou non, quelle est sa proximité avec le projet européen d'après guerre et en quoi on peut estimer qu'il y a une rupture entre ce projet et ce sur quoi il travaillait sous le régime nazi ? Là on se rend bien compte qu'il y a un soucis, parce que soit ce sur quoi il a bossé durant tout le troisième Reich n'a rien à voir avec un projet d'harmonisation juridique supra-nationale, auquel cas pourquoi l'avoir choisi pour présider l'UE ? En vertu de quelle compétence ou expérience ? Soit (et c'est plus plausible) il a bien travaillé sur un projet analogue durant cette période et alors le simple fait que ce projet ait pu se développer sous une idéologie nazie, qui rappelons-le exerçait un contrôle très fort sur ce genre de choses, est immensément problématique et aurait du suffire à l'écarter d'une responsabilité aussi importante. 


A l'évidence, embaucher un juriste qui avait fait carrière sous le troisième Reich pour diriger un tel projet dès la fin de la guerre n'a pas l'air d'avoir dérangé grand monde parmi les défenseurs de l'UE de l'époque."


Et Félicitation à ceux qui ont eu la détermination de lire ^^



Slightly fed up avec tous ces dbunkeurs et factcheckeurs de fake new sur Wtfake.


Quand le charabia charabiate à ce point c'est soit que l'on a rien à dire, soit qu'on ne sait pas le dire.

C'est, selon moi, très biaisé et de piètre qualité. Et ce n'est pas du journalisme.
Vraiment pas sûr que ça méritait un article "coup de projecteur" sur ASI.

Ce format est très problématique. En mettant à part ceux dont le divertissement est le seul but (ce n'est pas un problème mais nécessite un certain talent), la plupart des vidéastes en sont revenus du format ultra-dynamique plein de vannes. Car si on a des ambitions de fond, ce format implique soit qu'on juge son public «trop bête» pour s'intéresser à un sujet sérieux, soit qu'on juge son sujet pas assez intéressant pour se suffire à lui-même. Dans les deux cas c'est assez peu engageant.


Si on regarde les sujets traités,  on est à 90% sur du fact-checking de théories pour lesquelles il faut être bien accroché pour y adhérer et peu polémiques. Du coup qui est le public cible? Principalement ceux qui veulent rire en mode «t'as vu ces complotistes ils sont trop cons». Si on regarde les commentaires positifs c'est le ton général qui se dégage. Sur les commentaires négatifs, ont retrouvent ceux qui défendent la théorie ou qui sont fâchés qu'on se soit payé la tête de son émetteur, même s'ils n'adhèrent pas forcément à la théorie.


Comme le mentionne Tatanka ci-dessous, on peut tout à fait traiter des sujets frontalement et avec sérieux, en plaçant de temps en temps une remarque plus décalée ou humoristique lorsque c'est justifié, en évitant les moqueries gratuites et les attaques personnelles qui discréditent le propos.

Mes réponses à Bruanne et Kusto semble être contradictoires, mais, non... :-)

Une journaliste décide de debunker les fake news sur You Tube. 

Bien

De deux choses l'une.

Elle utilise le support pour faire du |journalisme| - c'est à dire des |faits|, des liens et éventuellement un commentaire, une synthèse ou un raisonnement (voyez "le Réveilleur").

Ou elle fait du "You Tube" - Du N'importe Nawak sur quelques faits plus ou moins fouillés avec pour objectif (?) du clic et du rendement... 

Ne pas oublier le rendement.

Si c'était le 1e cas voulu, c'est raté, en montrant justement ce que le "journalisme actuel" a de mauvais

Si c'était le 2e cas, c'est aussi raté, par manque de talent ou de "professionnalisme" face aux meilleurs.

Un autre petit exemple de qualité, au hasard

Sur le Champ

https://www.youtube.com/watch?v=1Qn5M1JunPk

Rien n’empêche de débunker du "fake news" sur le même ton... 

Attention au plagiat :-) Mais c'est pour dire que le fond peut être sérieux, carré, tout en gardant humour ET vannes...

Arrogant et très pénible à regarder. Ca me donne meme envie de regarder une vidéo d Asselineau parlant de l'impossibilité de choix économique et social des peuples dans l'Union européenne.


Hé bien, que de commentaires négatifs, alors que cette journaliste fait du bon travail. J'adore quand elle met dans l'embarras les gros mythos (Asselineau & co) en leur téléphonant. 


Quant à la forme, ça se discute. Je comprends que certains soient irrités par le format, mais on se demandent bien pourquoi ici ont une telle hargne contre les fact-checkeurs. Se pourrait-il que la véritable raison de cette hargne est que les fact-checkeurs s'attaquent parfois à une des idoles qu'il ne faut surtout pas critiquer sur ce forum ? Esprit de clan, encore et toujours, qui s'oppose à l'esprit critique.





Pas vraiment non. Je ne suis pas fan de l'idole en question, et le fact-checking me semble être une des missions journalistiques les plus importantes de notre époque. Mais c'est vraiment rare que ce soit correctement fait, les apparences de "l'objectivité" n'y étant souvent que les habits nobles d'un réquisitoire moral, de bonnes intentions vis-à-vis d'un lecteur à "éduquer" ou à "ré-aiguiller", ou d'une idéologie qui s'ignore elle-même (les décodeurs du Monde, fut une époque, furent particulièrement gratinés sur ce terrain-là).

Pourquoi parler de réquisitoire moral  alors qu'il ne s'agit que de vérifier des faits ? Je comprends que le côté "je sais tout et vous avez tort" est irritant et n'est pas la meilleure manière de convaincre les gens, mais pourquoi parler de morale ou d'idéologie alors qu'il s'agit de vérifier telle ou telle affirmation faites par les hommes politiques ?

Je parle en général : souvent, les articles de fact-checking entendent démontrer/défendre quelque chose, plutôt que de simplement vérifier les faits.


Je vais prendre un exemple. A une époque, les décodeurs étaient tellement paralysés à l'idée d'alimenter l'islamophobie qu'ils produisaient des articles ayant l'effet inverse sur le lectorat plutôt réactionnaire du Monde (au vu des commentaires). Souvenir, par exemple, d'un article répondant aux questionnements sur le financement d'une fête de fin de Ramadan par la mairie de Paris, qui affirmait avec ce ton neutre typique des fat-checkers que c'était une fête "culturelle" n'ayant pas grand chose à voir avec une crèche de noël. Sous la plume "objective", la subjectivité était total, et l'effet était évidemment désastreux.

Un véritable article de fact-checking se préoccuperait de voir ce que la loi définit clairement comme évènement religieux, comment la mairie caractérise l'évènement dans sa communication, et si ce terme employé par la mairie se retrouve sur d'autres évènements auxquels elle a contribué, et si oui quels types d'évènements, s'il y a des précédents... Bref, elle exposerait strictement les faits, et laisserait son lecteur décider ce qu'il en pense.

Ici, dans le cas de la vidéo qui nous intéresse, en partant du fait que c'est absurde que l'Europe ait pu avoir des accointances avec le nazisme, ou en considérant que la personne n'est pas nazie parce qu'elle n'est ni SS ni SA, la vidéo se tire déjà une balle dans le pied. Au visionneur de décider si la personne est assez "nazie" ou pas au vu des faits qui lui sont listés.

Faire du fact-checking n'est pas toujours aisé. Cela dit, c'est vous qui semblez faire un procès d'intention aux décodeurs du monde.

Un véritable article de fact-checking se préoccuperait de voir ce que la loi définit clairement comme évènement religieux, comment la mairie caractérise l'évènement dans sa communication, et si ce terme employé par la mairie se retrouve sur d'autres évènements auxquels elle a contribué, et si oui quels types d'évènements, s'il y a des précédents... Bref, elle exposerait strictement les faits, et laisserait son lecteur décider ce qu'il en pense.


Ca tombe bien c'est exactement ce que fait l'article en question (si c'est bien de celui-ci que vous parlez) .



Ici, dans le cas de la vidéo qui nous intéresse, en partant du fait que c'est absurde que l'Europe ait pu avoir des accointances avec le nazisme,


En effet, cela semble a priori absurde, l'union européenne s'étant construite entre autres sur le rejet du nazisme (et aussi le rejet du communisme).


ou en considérant que la personne n'est pas nazie parce qu'elle n'est ni SS ni SA

ni membre du parti nazi, ni coupable d'une quelconque compromission avec les nazis. D'après ce que dit Wikipédia (qui cite ses sources):


Hallstein n'était pas membre du Parti national-socialiste ni du Sturmabteilung19. Il était en revanche, à l'instar de beaucoup d'autres juristes20, membre de diverses organisations professionnelles prises en mains par le régime nazi21  [...]

Mais il est reconnu pour avoir gardé ses distances avec les nazis11, dont il rejetait l'idéologie23,14. En 1941, des officiers nazis se sont opposés à sa nomination comme professeur de droit à l'université de Francfort, mais sa candidature fut soutenue par les autres professeurs et universitaires et il devint finalement recteur de la faculté en 194624


Bref, ce n'était en rien un nazi. Juste un allemand comme tant d'autre, qui a fait une carrière sous un régime politique qu'il n'a pas choisi.



Donc le Fact-checking de Aude Favre est tout à fait correct. Qu'avez-vous à lui reprocher (à part la forme) ?

Merci pour la réponse détaillée et sourcée, je passe en coup de vent mais j'ai peu de temps :

- Pour l'article : bien vu ! Je m'en souvenais manifestement mal (enfin s'il s'agissait bien de celui-là, mais je doute qu'ils aient fait plusieurs articles sur le même sujet). Cela dit, outre la contextualisation qui est bien là, j'y retrouve la volonté qui m'agace des décodeurs de faire la démonstration d'un propos, et de prendre parti (ici pour la mairie, dont elle avalise sans bloquer l'explication, "les deux affaires ont peu en commun", "c'est pour une communauté donc ce n'est pas religieux" - on est dans le subjectif et la volonté de tempérer, qui n'a rien à faire avec un boulot de fact-checking).

- Sur la vidéo il faudra que je la revoie entièrement pour vous répondre en détail (histoire de ne pas me reprendre les pieds une deuxième fois dans le tapis à répondre trop vite, mea culpa). Peut-être ce soir si j'ai le temps !

"Qu'avez-vous à lui reprocher (à part la forme) ?"


Je remarque juste que j'ai parfaitement compris ce que vous détaillez, que Hallstein n'était pas nazi mais a bien dû "s'accommoder" de leur domination, alors que la "démonstration" de la journaliste m'avait laissée indécise


Du coup, une autre réflexion me vient: est-ce que c'était flou parce qu'elle ne voulait pas trop mettre en évidence cette forme passive de collaboration de ce qui était en effet "un allemand comme tant d'autres"? 


Du coup, la forme rejoint le fond.

Vos propos sont absolument abjects. Vous qualifiez de "collaborateurs passifs" tous ceux qui, dans une dictature, ne se révoltent pas ouvertement contre le régime en place. Tous ceux qui essaient tant bien que mal de vivre leur vie, qui subissent un régime oppressif et qui peuvent, à tout moment, perdre la vie ou la liberté par décision arbitraire d'un quelconque petit chef imbu de pouvoir.


Avec votre définition, c'est au bas mot 90% de la population française qui étaient des "collaborateurs passifs" durant la seconde guerre mondiale. Votre manière de cracher sur les populations qui ont le malheur de vivre sous une dictature et en subissent l'oppression me dégoûte au plus haut point. Allez vous faire foutre.

C'est important de se rendre compte que nous pouvons tous être ou devenir des collaborateurs passifs. Je n'y mettais aucune agressivité, je ne crachais sur personne. Je pointais juste un phénomène de "consentement" résigné et impuissant qui rend possible la mise en place d'une dictature et son maintien. 


C'est quelque chose qui m'interroge depuis longtemps et qui continue de me poursuivre. Je ne m'en excepte pas. 


Plus léger, il y a une expérience intéressante: 10 personnes sont priées de repérer si une ligne parmi d'autres est (par exemple) plus courte. 9 prétendent que la troisième ligne l'est en effet. Le 10ème n'en croit pas ses yeux, toutes les lignes sont égales. Il finit pourtant par se laisser "convaincre". Les 9 autres, vous le devinez, étaient complices de l'expérimentateur, le 10ème avait raison.

Ah oui, l'expérience de Asch, je connais. Bien que, parlant de la soumission à l'autorité (y compris pour exécuter des actions cruelles), une référence à l'expérience de Milgram serait plus appropriée.


Je pointais juste un phénomène de "consentement" résigné et impuissant qui rend possible la mise en place d'une dictature et son maintien. 


Dans ce cas vous vous êtes mal exprimé, d'où mon coup de sang. Car parler de "collaboration", surtout avec les nazis, est loin d'être anodin. "collaborateur passif" est d'ailleurs un oxymore, car collaboration signifie agir ensemble dans un but commun. L'employer envers quelqu'un qui, comme beaucoup de ses compatriotes, n'avait aucune sympathie pour les nazis sans pour autant pouvoir (ou vouloir) s'opposer à eux, cela laisse penser que vous voulez l'associer coûte que coûte au nazisme. Comme si les mensonges d'Asselineau avaient empoisonné votre esprit et que vous n'arriviez pas à rejeter complètement ce mensonge.


Et ce genre de considérations peut mener loin; les juifs ne se sont presque pas révoltés contre les nazis, allez-vous les qualifier eux aussi de "collaborateurs passifs"? Et, dans un autre registre, une femme qui se fait violer mais ne se débat ni ne crie pas est-elle une "collaboratrice passive" de son viol ? Vous êtes vraiment sur une pente glissante. Pour ma part je ne blame pas les gens qui, par peur ou par passivité, n'osent pas s'opposer activement aux tyrans. Célébrons les héros qui osent le faire sans pour autant accabler les autres.



Au passage, signalons que Asselineau, lui, a été un vrai collaborateur d'un type qui ne vaut guère mieux que les nazis: Charles Pasqua. Ne vous faites pas embobiner par les discours de ce bonimenteur.

"Bien que, parlant de la soumission à l'autorité (y compris pour exécuter des actions cruelles), une référence à l'expérience de Milgram serait plus appropriée."


Je ne parlais pas de soumission à l'autorité, mais de l'incapacité à maintenir une opinion juste quand votre entourage dit le contraire. Pas seulement de se taire face à une majorité de contradicteurs, mais de modifier même votre vision des choses. Au point de voir plus courte une ligne qui ne l'est pas. 

De quelle idole parlez-vous ? Pas beaucoup de partisans d'Asselineau dans le coin. Et je crois Asselineau très capable de se discréditer tout seul. Quant à ses soutiens, ce n'est pas une blague de what the fuck qui les fera douter.

D'un type dont les initiales ressemblent à celles d'une compagnie aérienne, mais avec un J à la place du K. Gare à vous si vous le critiquez sur ce forum !



Ah le fameux JLM. Eh bien moi j'l'aime bien. Disons que sans lui et ses apôtres, pour reprendre votre champ lexical, il me semble que le débat d'idées serait pour ainsi dire inexistant. Après, il est vrai que voir la surinfotainmenteuse fact checker sa phrase sur la France n. 1 des millionaires alors qu'en fait elle ne serait que n. 2, j'avoue que ça m'a décidé à ne pas regarder la suite. Peut-être ai-je tort. Peut-être que je suis un pauvre type de gauche perdu dans un monde de droite. Mais ça me va bien.

j'approuve!!!  (Apôtre c'est plutôt sympa ...    ç'aurait pu être sbire!)


Surtout qu'à la lecture des commentaires assez critiques concernant sa vidéo sur Mélenchon, j'ai glané ces précisions :

-  en 2013 le site C Banque citant une étude du Crédit Suisse affirmait que la France était le pays qui comptait en effet le plus de millionnaires.

-   le Vénézuela a bien envoyé de l'aide humanitaire sur l'île St Martin (cf Libération)

-  et de nombreuses précisions sur le rôle d'un Conseil de déontologie du journalisme que cette dame a présenté plutôt comme un conseil idéologique du journalisme visant à fliquer les journalistes.


La rigueur quoi!



J'ai fini par regarder jusqu'au bout, je ne voulais pas mourir comme un vilain gauchiste obtus. Et en effet, rigueur zéro, tout sur la rigolade, et pas mal de mauvaise foi. Nier savoir que Mélenchon désigne les gens du même bord politique que Laurence Debray quand il dit "ami", c'est nul, et l'appeler pour l'entendre dire que non, elle a pas d'amis au Honduras, ça l'est encore plus. Quant à cette histoire de millionaires, c'est complètement con. Ce qui importe avant tout, c'est la signification politique du discours, et cette imprécision ou erreur quant bien même elle serait avérée, ne change rien à cela, pourquoi donc perdre du temps sur ce point à part pour faire passer l'intéressé pour un menteur, avec une satisfaction, voire une jubilation non feinte. 

De toutes façons, on peut affirmer sans détour que JLM fait aujourd'hui plus peur que le FN, et cette peur est savamment alimentée, avec force décortication du moindre élément exploitable.

J'ai regardé une ou deux autres videos, et ça m'a semblé être un simulacre de journalisme, la chasse au mensonge comme prétexte à la blague. Ces gens vont achever la profession.

J'ai trouvé ce point sur les millionnaires assez significatif, car tout ce qu'elle trouve à y redire c'est que la France n'est pas première mais seconde. ça ne change pas grand chose en fait, surtout que selon la source et la méthode de calcul, le rang peut facilement changer. Pourtant il y aurait beaucoup à en dire sur cette affirmation de Mélenchon. La France est le second pays d'Europe en termes de population, juste derrière l’Allemagne. Quelle que soit la statistique sur le thème «qui a le plus de XXX en Europe», la France a de grandes chance d'être sur le podium.

En milllionaires par habitant, c'est la Suisse qui prend la première place (en Europe et dans le monde), la France est devancé dans ce classement par la Suisse, la Norvège, le Danemark, le royaume-uni, le Luxembourg et la Belgique. Mais pourquoi analyser que les millionnaires? Si on veut une image concrète, il faut comparer les déciles, les moyennes, les médianes, les inégalités, et l’évolution de tout cela dans le temps. Je ne jette pas la pierre à JLM, on ne peut pas analyser tout cela sur un plateau de télé, il fait donc comme tous les politiciens: il sort un chiffre sélectionné soigneusement de son chapeau pour donner du poids et légitimer son propos. Et face à cela que fait Aude WTFake? Elle sort un autre chiffre de son chapeau au lieu de creuser le sujet.

Tout à fait d'accord. En creusant, on voit bien que l'argument utilisé est très criticable, et je suis moins sympa que vous, je lui jette la pierre à JLM pour ne pas assez affuter ses arguments. Et la "journaliste", qui pourtant a le temps de faire tourner son cerveau et d'utiliser son sens critique car elle n'est pas sur un plateau TV, préfère une pirouette grossière sur la forme. C'est pas du journalisme mais du stand up. 

C'est vraiment naze, argumentation faiblarde, le ton et le fond font que ça ne tourne pas rond, ainsi font font font les petites marionettes aux chevilles enflées du Journalisme-avec-un-grand-J-mesdames-messieurs. Dédicace à GPMarcel, source d'inspiration depuis trois générations.

Comme certains ici, je ne suis pas convaincu. Il y a déjà la forme irritante typique des youtubeurs : humour pas drôle, orgie d'effets inutiles (qui donnent en plus l'impression désagréable d'une adulte imitant très cyniquement les codes des ados du réseau), et un montage plus occupé à nous divertir du sujet (comme si on allait forcément s'emmerder) plutôt que de chercher à nous le rendre plus clair. Heureusement que ça se calme pas mal au moment de l'interview.

Mais je trouve surtout que rapporté au fact-checking, ça a des effets assez néfastes. L'humour fondé sur le "rhalala, n'importe quoi, nous on sait", la moquerie de la personne débunkée (le coup de fil est-il nécessaire, à ce titre ?), et l'espèce de surplomb moral qui va avec (ici dans la défense implicite de l'Europe par exemple) - surplomb moral qui a évidemment des effets désastreux collé à un programme estampillé France Télévision -, n'a aucune chance de convaincre des réfractaires. Il suffit de lire les commentaires.

J'ai le sentiment que le fact-checking demande une forme froide, pragmatique, sans emphase, sans morale surtout ("c'est bien", "c'est mal", "c'est n'importe quoi"), et sans souci des conséquences que pourraient avoir les informations données sur le lecteur ("ça va pas encourager le racisme ? Ça va pas les rendre anti-européen ?"). Sur ce point, le seul site qui me semble impeccable pour l'instant c'est Checknews.

Après, l'émission est ce qu'elle est, mais ça reste mieux que rien, j'imagine, dans la mesure où c'est très vu.

Je n'aime pas, la forme est arrogante et insupportable.

Mouais. Je suis mitigé sur cette chaîne depuis ses débuts. Au delà de l’humour qui est ce qu’il est, elle me semble s’inscrire dans un corporatisme particulièrement nauséabond.


De plus, quand bien même je sois prêt à croire qu’elle ait "fait ses devoirs" hors antenne, elle a quand même parfois tendance à présenter des arguments particulièrement ténus.

En générale je trouve divertissant que quelqu'un démonte les propos de Melenchon ou d'Asselineau mais la je n'aime ni le montage , ni le ton ni l'humour franchement raz des pâquerettes.  Ce n'est guère surprenant cela dit , je n'ai jamais pu adhérer au style "youtuber",  face camera , mise en scene forcée et montage agressif  dont elle adopte finalement tous les codes (il ne manque que les bruitages ). 

D'ailleurs si vous n'aviez pas écrit qu'elle était journaliste je ne l'aurait guère deviné. 


Je préfère encore un checknews ou un décodeur, a prendre toujours avec des pincettes extra longues mais qui au moins  vont droit au but sans esbroufe. Elle a pompé le concept et l'a adapte a Youtube qui touche une audience probablement plus jeune et orientée réseaux sociaux. c'est bien vu , il y avait une place a prendre.


Finalement le fact checking n'est que la continuité des sites internet qui faisait du "hoax checking" (plutôt orienté rumeurs et les légendes urbaines) au debut des années 2000, le champ des verifications s'est juste considérablement élargi.

J’ai écouté trois chroniques de cette journaliste telles qu’elles se présentaient sur YouTube et j’avoue m’être vraiment ennuyé. De quel humour parle-t-on ? Du premier degré sans talent et une mise en image bâclée ; désolé mais je ne partage pas du tout votre enthousiasme pour cette chaîne. Etant enseignant, je la deconseillerai même à mes élèves. Allez, ce n’est pas grave, je me consolerai avec certaines chroniques beaucoup plus professionnelles qu’on peut voir sur Arte, notamment durant le 20 minutes.

Franchement?

J'ai pas aimé.

Elle a trouvé un sujet à la mode. Elle le traite avec les principes du journalisme, mais ça reste du put'a'clic sans profondeur, ni recul.

Franchement ASI devrait regarder ce que fait Greg Tabibian, "Chuis pas content", "Vive la France", etc et ses interviews pour avoir une vrai profondeur, tout en maniant satire, humour, débuncking et fact checking... Un autre niveau.

Oui, mais il n'est pas journaliste... :-)

à son tour @SI débunke les fact-checkers

C'est triste, ses vidéos sont bien faites, amusantes et d'utilité publique pour certaines, mais le corporatisme de cette youtubeuse ou ses rappels constants de "Moi Je suis Journaliste" a très peu de chance de l'autoriser à toucher le public qui se laisse séduire par les sites complotistes.


Elle gagnerait plutôt à se présenter comme youtubeuse tout court, cachant cette suspecte appartenance au journalisme (elle n'a pas encore réalisé que c'était devenu un terme péjoratif ?), et pire à France Télévisions, si elle veut pouvoir toucher un public qui la rendrait vraiment utile.

Tant qu'un journaliste n'a pas révélé, disons, 10 erreurs factuelles de ses confrères, il ne peut avoir une once de crédibilité dans ses revendications d'impartialité dans sa "mission" de désintox. Le corporatisme est, avec le suivisme,  la plaie de ce métier. Et l'objectivité, un cache-sexe ridicule.

Merci pour cette découverte, le fond est solide et le ton agréable.

Ce serait possible de mettre les collégiens de Classe Télé face à cette chaîne ?

Et d'élargir la réflexion : quels sont les sujets ou les "émetteurs" qui NE sont PAS présents sur YouTube ? Les journalistes sont-ils les seuls  ( c'est drôle, quand même, quand on y pense !).

C'est une très bonne chaine avec juste ce qu'il faut d'humour.

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