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Rokhaya Diallo virée du Conseil du Numérique : enfin une illustration du racisme d'Etat !

Pour éclairer le gouvernement sur les sombres chemins périlleux de la Révolution Numérique

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Une news : Conseil national du numérique : la présidente et 20 de ses membres démissionnent :
"La présidente du Conseil national du numérique (CNNum), Marie Ekeland, a annoncé ce mardi 19 décembre sa démission, tout juste une semaine après sa prise officielle de fonctions, sur fond de différends avec le secrétariat d’Etat au Numérique sur la composition de l’instance. Elle est suivie par 20 membres qu’elle avait nommés…

Dans un message sur le site du CNNum, Mme Ekeland explique son départ par la polémique née de l’intégration de l’essayiste Rokhaya Diallo et du rappeur Axiom au CNNum et la demande, par le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, de les en écarter. « La forme actuelle de nomination et de fonctionnement du CNNum portent à confusion et ne peuvent pas garantir son indépendance« , a regretté Marie Ekeland dans son message. (...)
"
Il ne reste plus grand monde au Conseil National du Numérique : la grande majorité des conseillers ont démissionné :

https://cnnumerique.fr/demain_autrejour_message-collectif
Mahjoubi aurait pu suivre l'exemple de Marie Ekeland et lui emboiter le pas pour fustiger cette mascarade dont il doit assurer le service après-vente, mais il préfèrera porter sa petite croix pour garder sa place au chaud. Ministre, ce n'est pas bénévole, contrairement au CNN.
Marie Ekeland présente sa démission du CNN et en explique les raison dans ce billet : https://cnnumerique.fr/demain_autrejour
La faute en revient au gouvernement et Macron qui ont plié une nouvelle fois devant les vociférations des extrêmes.
l'autriche dirigée par un parti fondé par des nazis, l'Espagne dirigée par un parti fondé par des franquistes. Ça doit être encore la faute à Staline...( ah non, ce coup, c'est le danger islamisss). Pourtant le président autrichien est écolo, c'est un "gentil". Un peu comme ce dirigeant allemand végétarien qui fit voter les premières lois de protection animale. En 1933.

Délits d'opinion, donc : notre gouvernment parle de l'antisionisme comme une nouvelle forme d'antisémitisme. Et pourtant, quelques voix dissonantes. On tire à boulets rouges sur ceux qui ne sont pas Charlie.
De toute évidence , il existe une pensée officielle à laquelle il est interdit de déroger.
L'avis d'un islamogauchiste pédonazi: https://blogs.mediapart.fr/jean-bauberot/blog/161217/pour-rokhaya-diallo-contre-l-ethnicisation-de-la-republique
En fait il y a deux formes de racisme à l'oeuvre dans l'éviction du "Conseil du numérique" de Mme Diallo: un racisme à l'envers ( discrimination positive) dans la nomination et un racisme à l'endroit dans sa mise à la porte.
Pif et Le Chien, arrêtez de vous renifler!
Qui a dit "hors sujet"?
Ce conseil sur le numérique va certainement nous aider à nous passer de la neutralité du net.

Et les discours non-consensuels disparaîtront d'eux-mêmes.
À l'heure où la neutralité du net est sur le point d'être enterrée, c'est de cela dont il faut s'occuper.
Si R. Diallo avait des compétences particulières dans ce domaine, je l'ignore (en même temps, comme dirait Zeus, elle en avait forcément plus que Fleur Pellerin qui disait que c'était un truc américain, ça, la neutralité du net - rarement vu une pareille incompétence chez un ministre, à part chez Mme Anéfé et Frédo).
le racisme d'Etat qui n'a pas de sens historiquement en France
Même pas le 17 octobre 1961?
Diallo est repérée depuis longtemps par les américains. Elle véhicule des notions dangereuses comme le racisme d'Etat qui n'a pas de sens historiquement en France. Ce racisme d'Etat mis au point en 1967 par Stokeley Carmichael faisait sens aux Etats-Unis. D'ailleurs en 1967, Carmichael avait été Chargé de cours à Berkeley sans doute pour cette raison, mais aussi comme représentant du Black Power. Etant à San Diego à cette époque, je me souviens de discussions enflammées autour de cette nomination!
Tout ça pour dire que l'impact des luttes racialisées en France ne risque pas de faire avancer le schmilblick. De telles luttes étaient impensables il y a peu.Elles portent en germe des divisions épouvantables.

Par ailleurs , tout en étant adhérent de la première heure de ASI, je me sens de moins en moins concerné par la ligne éditoriale implicite. Je vais, sans doute à regret, renoncer à m'abonner.
Comment l'Etat navigue à vue sur la laïcité : Un article de Jack Dion dans Marianne.
Cher Daniel,
n'importe quoi!
A force de vouloir être toujours du côté des "dominés", et en ayant une lecture du monde qui ne passe que par la clé de la domination, vous finissez par dire de véritables inepties.
Affligeant.
En quoi virer Mme Diallo serait-il un acte de racisme d'Etat (notion d'ailleurs bien floue comme vous le dites vous-même).
Elle n'a pas été virée au nom de sa couleur, mais au nom de ses idées. On peut à la rigueur parler de censure, mais prêter une intention raciste à ce renvoi signifie que vous ne voyez en Mme Diallo qu'une noire, et que vous l'assignez à résidence identitaire. On peut considérer qu'elle défend des idées discutables, quelque soit le taux de mélanine de sa peau, et qu'au nom de ces idées, elle n'a pas à siéger dans une institution étatique ou para étatique. Point.
Après on peut discuter de la légitimité de ne pas donner d'audience à un type de discours, mais un blanc con est d'abord con, quelque soit la pigmentation de sa peau, et Aimé Césaire, victor Hugo, Marguerite Yourcenar ou Angela Davis sont de grands artistes, quelques soit leur sexe, leur genre ou leur couleur de peau.
Nous vivons vraiment dans une société étouffante.
La Macronie est une entreprise de bouillabaisse industrielle. Elle mélange tous les poissons sans distinction et broie le tout avec les arêtes et les têtes, ce qui fait que ça craque sous la dent parfois et que la Macronie Inc doit rapatrier les produits quand un client dépose une réclamation

Là en l’occurrence, c'est Valérie Boyer Députée LR des Bouches-du-Rhône qui déposait plainte. Elle n'a rien contre Rokhaya Diallo juste le fait qu'il est interdit à certain(e)s d'exposer des idées ou de les avoir alors qu'il n'y a aucun problème pour elle de soutenir des gens comme Laurent Wauquiez qui a tenu des propos racistes contre la ministre Mme Taubira en la mettant personnellement en cause dans une histoire de meurtre d'enfant à Calais

La Macronie vend une soupe insipide dont sont d'ailleurs friands les Français
Je vois bien que ce n'est pas le sujet du jour mais qu'a fait R. Diallo qui la légitime sur le numérique ?
En effet, je ne parviens pas à le savoir. Faut peut être demander directement à Marie Ekeland, c'est un peu bizarre de faire un choix aussi risqué et de reculer aussi vite. Du billard à trois bandes?
C'est semble-t-il le 1er ministre qui nomme les membres du conseil national du numérique :

Art 3 du décret du 8 décembre 2017 : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/12/8/PRMX1728831D/jo/texte


Et c'est par arrêté du 1er ministre que les membres du conseil national du numérique ont été nommés le 11 décembre 2017 :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000036186460&dateTexte=&=id


Tant que le 1er ministre n'a pas mis fin à cette nomination, Rokhaya Diallo fait toujours partie du Conseil National du Numérique .

( Il s'agit de bénévolat )

Existe-t-il un arrête du 1er ministre mettant fin à cette nomination ?
Merci pour la chronique.
"certains [points de vue] peuvent être différents de ceux du gouvernement", besoin de "sérénité"....
mais quels trésors d'onctuosité condescendante cette équipe gouvernementale mobilise pour nous dire sous des formes ampoulées qu'en gros, maintenant qu'ils sont aux commandes, ce serait bien que nous, collectivement là, le peuple, on arrête un peu de les faire chier...

Il y a néanmoins un fantastique combo dans cette affaire, car quoique ridicule et contre-productive semble être cette éviction, elle fait suite à une nomination qui me semble tenir de la démagogie absolue. Je vois bien que ce n'est pas le sujet du jour mais qu'a fait R. Diallo qui la légitime sur le numérique ? Si on me l'explique, je renierai volontiers cette dernière remarque.
#balancetonraciste

Depuis un certain tag célèbre, tout ce beau monde qui violentait rondement dans son coin s'est retrouvé brusquement exposé au grand public et nous n'en connaissons pas encore tous les aboutissements...

Est-il possible que beaucoup d'autres choses de notre quotidien ne soient pas ce qu'elles paraissent ?

Pour un peu de 'visibilisation' de ces choses qui se font ou semblent se faire mais dont ont nous dit qu'elles ne se feraient point, libérons cette autre parole . Lançons le tag #BalanceTonRaciste !
La lettre de la député LR Valérie Boyer à Edouard Philippe, citée dans l'article du Figaro mis en lien me semble un meilleur signe de racisme que l'éviction de Diallo.
Elle y demande en plus de celle ci, et avant une défense du dernier dérapage de Finkielkraut, que soit également viré le rappeur Axiom (Hicham Kochman) de ce conseil car :

[quote=Valérie Boyer]le rappeur Axiom associe les Français à des <>. Je cite : "Je m'appelle Hicham et pas Stéphane voilà qui dérange les porcs."

Ce qui implique que :
- VB considère que tous les Français sont dérangés par cette appellation (même ceux qui s'appellent Hicham ? ou est ce que ceux qui s'appellent Hicham ne sont pas Français ?)
- VB considère qu'il est assez légitime d'être "dérangé" par le fait que quelqu'un s'appelle Hicham plutôt que Stéphane pour que ça ne mérite pas d'insulte en retour

Je pense qu'il serait bon de considérer un courrier aux instances concernées pour se plaindre de cette personne qui assimile l'ensemble des Français à des racistes (probablement une proche du PIR pour tenir un discours aussi extrême ;).
1) voir du racisme partout n'est peut-être pas la meilleure façon de lutter contre le racisme ; cette victimisation (trop) systématique est contre productive.

2) et qui sera, je le parie, parfaitement comprise comme telle par la presse américaine

c'est n'importe quoi jusqu'à la fin ! mais qu'est-ce qu'on en a à f. de l'opinion de la presse américaine sur ce sujet ???
Au nom de la "sérénité" de tous, je propose que les homosexuels cessent de s'exprimer publiquement, que les Arabes soient soumis à fouille au corps quotidienne et que les moches arrêtent de sortir de chez eux.
Parler de "racisme d'Etat" suppose tout de même un élément intentionnel dans l'action raciste.

Justement non!
Pauvre Daniel qui n'a rien compris.

Le concept de "racisme d'Etat" - quoiqu'on pense de sa pertinence - a justement été avancé pour désigner les éléments indirects et structurels, par conséquents non intentionnels susceptibles de reproduire une situation discriminatoire durable dans une société.

Que des gens comme le Ministre de l'Education contestent ce concept est une chose, mais c'est avant tout parce qu'il ne le comprennent pas, ou tout simplement réfutent la position macro-sociologique dite "holiste" consistant à postuler qu'il existe des effets structurels proprement non intentionnels dans les institutions.

On peut récuser la pensée holiste, mais dans ce cas il faut le dire, sachant qu'on se prive d'instrument conceptuels datant maintenant de plus d'un siècle: soutenir qu'il existe dans les politiques publiques, en particulier par le biais du comportement des agents de l'Etat - qu'il soit intentionnellement raciste ou non - des effets conduisant objectivement à la reproduction des discriminations, voilà ce que signifie le concept de "racisme d'Etat".

Pour prendre un exemple simple pour ceux qui ne comprennent pas ou refusent de comprendre: lorsqu'un agent de police contrôle systématiquement plus des individus parce qu'ils présentent des traits un peu plus foncés que la majorité de la population, il peut le faire pour plusieurs raisons. Soit cet agent est lui-même "raciste" et le fait donc pour nuire aux personnes qu'il n'aime pas: il ne s'agit là que d'une manifestation individuelle - et aussi sociale - du racisme ordinaire, mais en aucun cas de "racisme d'Etat", même si en effet cet agent représente à ce moment là l'Etat.

En revanche, si dans les ordres oraux, la plupart du temps informels, en particulier sous l'influence de directive et circulaires appelant à faire du "chiffre", la hiérarchie conduit les agents, simplement par souci d'efficacité et pour répondre aux attentes de l'institution, à contrôler plus souvent les gens de couleur que les autres - pour la simple raison par exemple qu'un immigré en situation irrégulière a statistiquement plus de chance d'être lui-même un peu foncé de peau - alors il s'agit de "racisme d'Etat".

Il ne s'agit aucunement d'une politique d'un "Etat raciste", puisqu'il n'existe nulle directive appelant à discriminer les gens selon leur couleur de peau - une telle directive serait évidemment illégale - mais la pratique professionnelle et sociale concrète de ces agents conduit à la reproduction des discriminations au faciès.

La question de l'intentionnalité est donc secondaire ici, même s'il se trouve que statistiquement, il existe une proportion non négligeable de policiers ouvertement racistes.
Par conséquent, se priver de ce concept de "racisme d'Etat" - et plus généralement des effets structurels de certaines politiques publiques empêche simplement de mettre en évidence le phénomène.

On peut certes réfuter cette approche, mais on se condamne en cela à une approche classique qui ne perçoit la société que par la confrontation d'intentionalités individuelles et collectives, ce qui conduit la plupart du temps à chercher des responsables ou des coupables là ou il n'existe en réalité que des effets systémiques ou structurels - ce qui n'empêche pas ces effets d'être accompagnés souvent par des intentionnalités allant dans le même sens que ces effets, comme dans le cas du policier ouvertement raciste.
Je me prend à rêver qu'il suffirait que tout le monde vous lise pour comprendre et que tout soit apaisé - hélas il est à craindre que les affects soient bien plus puissants que la rationnalité sur ces sujets-là.
Merci ; voté.
Si j'étais méchant, et épicier, je dirais que ce commentaire vaut bien 10 chroniques de Daniel Schneidermann.
mais c'est avant tout parce qu'il ne le comprennent pas

Je suis globalement d'accord avec votre commentaire, mais pas avec cette phrase: ils le comprennent au contraire trop bien. Et savent que c'est dangereux de laisser un tel concept franchir le mur des médias. Sinon, pourquoi monteraient-ils si vite au créneau?
N'a-t-il vraiment pas compris le sens de racisme structurel qu'il y a dans l'usage des sociologues, des théories, ou bien prend-il l'option du sens commun qui va projeter une intentionnalité, suivre les connotations spontanées avec les Etats explicitement racistes, apartheid, nazisme etc. ?
J'avoue que ce n'est pas clair, mais pour le coup, il s'agirait pour lui de justifier l'expression "racisme d'Etat" y compris avec les éléments d'intentionnalité qu'y voit le sens commun.
Mais bon, pas sûr de saisir son raisonnement, et il a l'air d'avoir une image de Diallo qui n'est pas forcément celle du gouvernement (cf le lien donné plus haut, Diallo, young leader de la French-american foundation, chez Obama).
Le gouvernement n'avait pas d'image particulièrement précise de Diallo. C'est bien pour ça que son nom a été initialement accepté sans soucis. C'est uniquement sous la pression raciste qu'il a revu sa décision.
J'ai du mal à me dire que son nom ne leur disait rien.
Perso, je verrais :
Option 1 : Marie Ekeland est vraiment indépendante et n'a pas discuté ses choix avec quelqu'un du gouvernement (ou de l'Elysée plutôt ?)
Option 2 : il y a eu un minimum de concertation avant, ils connaissaient positivement Diallo peut-être par des réseaux communs (p.e. Axelle Lemaire ex-secrétaire d'Etat au numérique est aussi European Young Leaders) et n'ont pas pensé à son image négative dans tout un pan de la société dont une part du gouvernement (Blanquer et autres ?).
oui, c'est bien ce qui est le plus flippant dans cette histoire, c'est que les extrémistes tendance Valls / Fourest / Printemps Republicain et autre Céline Pina réussissent à imposer leurs vues à l'état et dans le débat public et qu'ils passent leur vie à essayer de faire taire les gens qui leur plaisent pas. Ils ont réussi à faire annuler un colloque contre l'islamophobie à Lyon 2 récemment; et ils ont même essayé de se mêler du travail universitaire d'un thésard récemment en voulant faire "annuler sa soutenance de thèse" (sans succès heureusement, j'essaye de retrouver l'info). Sans parler évidemment de l"affaire Plenel", et avec tout ça on a une belle police de la pensée ultra-réactionnaire et anti-intellectualiste, qui a pignon sur rue dans l'opinion, et qui obtient de bien trop nombreuses victoires ces derniers temps. L'ironie de l'histoire est que ces gens là qui veulent "faire rendre gorge" à leurs adversaires politiques viendront vous qu'expliquer qu'ils sont "Charlie" et que pour eux "la liberté d'expression c'est sacré". Pendant ce temps là la pensée la plus moisie que représente ces gens a des tribunes quotidiennes dans tous les journaux et est même accueillie à bras ouverts dans les universités.

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On peut comprendre un raisonnement, sans pour autant le trouver pertinent. On peut être séduit par la notion de racisme d'état mais en pratique ça donne quoi ? L'exemple concret qui revient souvent (pour ne pas dire le seul exemple) et dont vous parlez concerne le contrôle au faciès. Mais si on s'en tient uniquement à des données quantitatives, on perd en justesse de l'analyse.

En quoi consiste les contrôles d'identité ? Notamment où et pour quoi ? Les contrôles d'identité, de ce que j'en comprends ont vocation à maintenir la paix. Le but n'est pas de débusquer un délinquant en col blanc qui fraude le fisc en haut d'une tour à la Défense. Mais de prévenir la délinquance de rue: incivilités, harcèlements, petits trafics, vandalisme, etc. Et la délinquance de rue se trouve majoritairement dans les territoires pauvres.

Dès lors, une lecture sociale peut tout aussi bien rendre compte du "symptôme contrôle au faciès" que la lecture raciste, racisée et racisante du racisme institutionnel. D'autant plus que les stéréotypes dont on peut raisonnablement penser qu'ils puissent motiver des contrôles au faciès n'apparaissent clairement pas comme étant des stéréotypes liés (uniquement) à la couleur de peau, ou aux origines supposées: le punk à chien qui fait la manche devant la civette est blanc, tout comme le type qui a une "tête de zadiste". Ils ont manifestement droit à leurs contrôle au faciès également. Au doigt mouillé, ce n'est pas l'arabe et le noir qui se font contrôler, mais les "wesh-wesh".

Un riche, quand il n'est pas dans la "normalité", c'est un excentrique. Un pauvre, lui, c'est un marginal. Et on peut très bien expliquer les contrôles au faciès plutôt par des raisons de "marginalité" que par des raisons racistes.

Enfin, comme vous le dites, toutes les doctrines sociologiques ne s'accordent pas sur ce concept de racisme d'état. Certaines ne le dissocient pas d'un état raciste. Et puis niveau vocabulaire, c'est vite la fête du slip: est-ce qu'il faut faire la même distinction entre racisme d'état et état raciste qu'entre racisme institutionnel et institution raciste ? C'est vite confus.

En tout cas, je suis curieux de savoir s'il se trouve d'autres exemples concrets de racisme d'état dont on ne pourraient pas avoir avantageusement une lecture sociale plutôt que raciste. Je pense sincèrement qu'il faille lutter férocement contre l'importation des USA de cette grille de lecture communautariste, de ce réflexe raciste, racisé, et racisant.
Vous cherchez d’autres exemples concrets de racisme d’État ? :
« la chasse aux Roms menée par Manuel Valls »3, poursuivant la droite ligne tracée par Nicolas Sarkozy.

3. Éric Fassin, « Racisme d’État (2/2): politiques de l’antiracisme », 29 novembre 2017, op. cit.
Mais en quoi ces politiques seraient fondamentalement racistes ? En quoi, sont-elles autre chose que les politiques menées à l'encontre des SDF (suppression des squats, pierres et pointes sous les ponts, etc.) et à l'encontre de l'immigration illégale (refus ponctuels de scolarité, reconduites à la frontière, etc.) ? En quoi l'Etat français traiterait des cas de Roms de manière différentes de la pauvreté et de l'immigration en général ? En quoi la politique française vis à vis des Roms serait substantiellement "raciste" plutôt que "sociale" ?
Reprenez l’article que je vous ai soumis, on y lit par exemple :
- Les Roms sont nommés explicitement par les discours qui les visent, et même par l’action publique.
- Expulser sans cesse les Roms, c’est créer les conditions qui permettent ensuite de dénoncer leur manque d’intégration, voire accréditer le préjugé culturaliste selon lequel ils seraient nomades, puisqu’ils vont de squat en bidonville.
- Les empêcher d’avoir accès à l’eau, et ne pas faire respecter l’obligation de ramassage des ordures, c’est attiser le racisme de « riverains » qui protestent contre le manque d’hygiène de ces pauvres parmi les pauvres.
- On peut d’ailleurs mesurer l’impact sur l’opinion des discours et des politiques contre les Roms : le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) publié en 2015 sur « La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie » a ainsi montré que, « fin 2014, plus de 82 % de la population considère les Roms comme un “groupe à part” dans la société, soit une augmentation de 16 pts depuis janvier 2011. » (p. 252) On voit ici l’effet de la chasse aux Roms menée par Manuel Valls, en parole et en action, dès sa nomination au ministère de l’Intérieur après l’élection de François Hollande.
Mais de fait, les Roms constituent un groupe social. Ce n'est pas leur faire injure que de leur reconnaître une existence, une identité, qui trouve ses racines notamment dans de lointaines origines indiennes. Que ce groupe social soit perçu comme homogène, ça par contre, relève de l'essentialisation et des mécanismes du "racisme": ignorance, amalgame, préjugé, rejet, hostilité...

Mais de mon point de vue, l'acharnement dont ils sont victimes n'a rien à voir avec leurs altérités (ou pas grand chose). Mais avec l'extrême pauvreté dans laquelle nombre d'entre eux sont plongés. "Comme l’indiquent les Principes directeurs sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme adoptés en septembre 2012 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et confirmés par l’Assemblée générale, la discrimination peut être à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté" (p. 129)

On trouve bien un discours d'individus politiques véhiculant des stéréotypes racistes à l'encontre des Roms, mais je ne vois rien au niveau des institutions et de leurs mécanismes qui soit autre chose qu'un mépris et un écrasement des plus miséreux, sans distinction de "race". En ce sens, si le volet social d'insertion (relogements, accès aux aides sociales, etc.) est si ridicule et insuffisant lors des expulsions de campements illicites, ce n'est de mon point de vue pas les Roms qui sont particulièrement visés par cette morgue détestable, mais les populations de bidonvilles.

On voit et on a vu les mêmes choses à Calais, ou il y a des décennies avec des portugais, espagnols et italiens sans qu'ils ne soient des Roms. On peut toujours s'amuser à faire des rétrospectives de Gadjo Dilo accompagnées de pédagogie anti-raciste. Mais ce sont les logements, les aides sociales, et du travail qui apaiseront les "tensions" comme on dit.
Tout à fait d'accord.
Les Rroms sont des indo-européens (comme notre langue, d'après les linguistes).
Ceux qui apprécient les qualificatifs raciaux les qualifieraient plutôt de "blancs".
Et ils sont majoritairement de religion chrétienne.

J'aimerais bien que quelqu'un m'explique en quoi la détestation fréquente dont ils sont victimes est de nature "raciste".

A moins de faire des pauvres une "race", à l'instar de ceux qui - comme le PIR - s'emploient à substituer la lutte des classes à une "lutte des races" ?

En creusant un peu, on se rendrait certainement compte que le "racisme" qui focalise sur la couleur de peau présumée, n'est souvent qu'un cache-sexe et une explication commode pour des mécanismes d'exlusion autrement plus complexes, qu'une certaine paresse de la pensée
ne se donne guère la peine d'explorer.
Ça me rassure que vous soyez d’accord avec Le Chien.
Je trouve ça cohérent que vous catégorisiez vos interlocuteurs en les rangeant dans des cases.
Cohérent avec quoi ?
avec un tropisme pour les explications racialisantes
d'autres exemples de racisme d'état ?
Vous voulez dire que constater que Tigi est d’accord avec vous, c’est racialisant ?
Non. Je veux dire que la logique par laquelle le racisme d'état est pensé procède par racialisation. Et que la racialisation consiste à coller des étiquettes et à ranger dans des boites. Et qu'il est donc cohérent qu'une personne revendiquant l'existence d'un racisme d'état se réjouisse de pouvoir ranger dans une même boite deux interlocuteurs auxquels elle s'oppose.
d'autres exemples de racismes d'état ?
En fait, ceux qui usent de la logique du racisme d'état, ce sont eux les racistes.

Tout s'éclaire.
Sinon, plutôt que de glisser en loucedé du Fassin hors contexte, vous mettez en lien une ressource qui vous plaît bien sur le racisme d'état ou les différents antiracismes et on en discute. De préférence par un rapport de 300 pages, ni une vidéo d'1h30.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/france-peut-parler-de-racisme-detat
Pap Ndiaye : "Il y a du racisme dans l’Etat, il n’y a pas de racisme d’Etat"
Pap Ndiaye : « l’éviction de Rokhaya Diallo du Conseil national du numérique est préoccupante et honteuse ». (Le Monde, 19 décembre 2017, p.14.)
Comme quoi, dans son esprit éclairé, il n'y a pas de contradiction particulière entre dire que l'éviction de cette personne est honteuse et dire qu'il n'y a pas de racisme d'état.

Au temps pour ceux qui veulent instrumentaliser cette éviction, en la présentant comme l'illustration d'un racisme d'état. (cf le titre de ce sujet)
La finesse de Fassin est celle d'un marteau qui enfonce une vis.

FC: France Culture (ou plus exactement son journaliste)
EF: Eric Fassin
CH: Le Chien, lui-même

- [FC] Définir le "racisme d'état" ?
- [EF] Vous me posez la question du racisme d'état et je vous réponds par une forme d'état raciste: l'apartheid.
- [CH] Sophisme: glissement entre racisme d'état et état raciste. Or c'est soit-disant précisément cette distinction qu'il dit entendre prouver.

- [EF] Est-ce qu'on peut en parler ?
- [CH] Sophisme: déplacement de la problématique. On n'est plus sur le racisme, mais sur la liberté d'expression.

- [EF] Intersectionnalité: on s'interroge
- [CH] Rien de démontré, mais il assène une grande vérité par argument d'autorité selon laquelle, "il y [aurait] des rapports de races". Sophisme.

- [FC] Alors l'Etat sécrète du racisme ?
- [EF] Non, pas l'Etat, les personnes ("je crois qu'il faut partir des personnes").
- [CH] Si on quitte les mécanismes de notre République pour s'attacher aux personnes, on est dans le racisme individuel, et non plus dans le racisme d'Etat. Sophisme.

- [EF] L'expérience subjective = racisme d'Etat.
- [CH] Et un sophisme de plus.
- [EF] Racisme institutionnel = "pratiques" racistes
- [CH] Il enfonce le clou de son sophisme selon lequel des "pratiques" (donc par définition individuelles) seraient soit-disant des mécanismes d'Etat.

- [EF] Ceux qui ne veulent pas reconnaître le racisme d'Etat disent "faut pas exagérer".
- [CH] Sophisme

- [EF] Les contrôles au faciès. S'il y a des gens qui ont l'air français, et s'il y a des gens qui n'ont pas l'air français: c'est une politique de race.
- - [CH] Sophisme. En effet, le contrôle au faciès n'a rien à voir avec une pseudo-race (qu'il entérine et que je refuse), mais très précisément avec une discrimination sur la couleur de peau. En Justice il y a la présomption d'innocence, mais la Police n'est précisément pas la Justice. Son rôle n'est pas de "contrôler des français" mais de "débusquer des illégaux". Il n'est faire injure à personne, à aucune religion, à aucune ethnie, que de constater les flux migratoires, et surtout les raisons de ces flux. Mélenchon parlent par exemple des "réfugiés climatiques". Je ne pense pas qu'il pense et que vous pensez à des parisiens à la peau blanche qui ont une maison à Saint-Tropez et qui supportent mal les 35°C à l'ombre au mois d'août. On parle de la raréfaction de l'eau.

On parle ni plus ni moins que de survie, la plus humaine, la plus basique qu'il soit. Faut arrêter de jouer de la flûte.

- [EF] Retour à l'expérience subjective.
- [CH] Ah bon ?! Donc finalement, au bout du compte, ce n'est plus un truc structurel et systématique (racisme d'Etat), mais plutôt dans l'expérience subjective et individuelle ?

Fassin a la délicatesse intellectuelle d'un marteau qui enfonce une vis. Sa parole est aussi aiguisée qu'une faisselle.
Dans un match Soral contre Fassin, idéologiquement, je suis très explicitement avec Fassin et contre Soral. Pour autant, sur la forme du discours et de la rigueur, il n'y a pas grand chose qui distingue l'un de l'autre.
Pourquoi les politiques ne mettent pas en place le principe d'un récépissé lors d'un contrôle d'identité pour éviter l'effet de harcèlement ? Quel est l'effet d'une politique du chiffre, quelle est la responsabilité de l'Etat dans la perpétuation de ces pratiques policières ?

Extrait de cet article Police : "le trouble obsessionnel du chiffre" :
" Maxime Cessieux, du Syndicat des avocats de France, confirme l'ampleur du problème : "Le contrôle au faciès est une réalité. On nous en parle beaucoup, souvent. Mais on ne peut pas le mesurer scientifiquement."
Son confrère du Syndicat de la magistrature Xavier Gadrat déplore aussi le fait que le contrôle d'identité soit "l'un des rares actes de l'activité policière qui ne laisse aucune trace." Alors "qu'une personne de couleur court 6 à 8 fois plus de risques d'être contrôlée qu'une autre". Dans ces conditions, comment faire "confiance à la police" ? Selon lui, certains "hésitent" même à porter plainte et une attestation pourrait s'avérer un "moyen de contrôle dissuasif indispensable".
(...)
Côté police, on est un peu sceptique. Le délégué national du syndicat Unité SGP Police FO Yannick Danio, un des rares représentants de la police lors de ces rencontres, est favorable à la plupart des propositions. Il n'a toutefois pas participé à leur rédaction et, notamment concernant le contrôle d'identité, redoute le retour de bâton que serait la création d'un nouveau fichier de police "potentiellement liberticide". Mais ce récépissé n'est pas sa priorité. Partant du principe que "les contrôles au faciès sont avant tout utilisés dans la lutte contre l'immigration clandestine", il faut avant tout "sortir de cette politique du chiffre et des quotas et supprimer les directives dans ce sens."

La dénonciation de la politique du chiffre est l'autre point noir. La journaliste Elisabeth Weissman, auteur de "Flics : chronique d'un désastre annoncé", la trouve simplement "catastrophique". Du temps passé sur le terrain pour son enquête, elle retient un "état de détérioration gravissime" des rapports police-population : "la police se sent mal-aimée et instrumentalisée, la population se sent mal-aimée et stigmatisée". Elle n'y va pas par quatre chemins, dénonce l'annihilation de tout "sens du discernement" chez les policiers, et va jusqu'à détourner le TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) en "Trouble Obsessionnel du Chiffre". Autrement dit : "Les policiers sont assignés à fabriquer de l'infraction".
"

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C'est un peu dommage. Je pensais que s'attacher à examiner un discours de Fassin pourrait être un exercice éclairant si nous étions plusieurs à y participer. Mais peut-être que Coin-coin l'Araignée est en vacances.

Pour ma part, je partage le scepticisme de la Police à propos du récépissé: quelle différence fondamentale y a t'il à se voir contrôler son récépissé plutôt que ses papiers d'identité ? A part le fait que les "honnêtes" citoyens continueront d'avoir leurs papiers d'identité, tandis que les jeunes pauvres auront de nouveaux papiers d'identité, mais au rabais cette fois: un récépissé.
Début de cet article titré Le génocide des Tsiganes européens, 1939-1945 (site du United States Holocaust Memorial Museum) : "Les Tsiganes furent l’un des groupes persécutés pour des raisons raciales par le régime nazi et ses alliés dans toute l'Europe.
Les Nazis considéraient les Tsiganes comme "racialement inférieurs" et s’appuyaient sur les préjugés sociaux de nombreux Allemands non nazis à leur encontre. En de nombreux points, le sort des Tsiganes s’apparentait à celui des Juifs.

Sous le régime nazi, les Tsiganes subirent des internements arbitraires, furent soumis au travail forcé et assassinés en masse. Les autorités allemandes exterminèrent des dizaines de milliers de Tsiganes dans les territoires occupés par les Allemands en Union soviétique et en Serbie. Des milliers d’autres furent tués dans les camps de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau, Chelmno, Belzec, Sobibor et Treblinka. Les SS et la police incarcérèrent également des Tsiganes dans les camps de concentration de Bergen-Belsen, de Sachsenhausen, de Buchenwald, de Dachau, de Mauthausen et de Ravensbrück. Aussi bien dans le Reich grand-allemand que dans le Gouvernement général (qui correspondait à la partie de Pologne occupée par les Allemands qui n’était pas directement rattachée au Reich allemand), les autorités civiles allemandes administrèrent plusieurs camps de travail forcé dans lesquels ils incarcérèrent des Tsiganes.
"
Les nazis étaient racialistes, ils croyaient aux races.
Mais comme vous le dites, ils s'appuyaient sur des préjugés sociaux, que de nombreux allemands nourrissaient à l'encontre des tsiganes.

Par rapport aux Rroms, la couleur de peau présumée n'est qu'accessoire.

Autre exemple : l'ostracisme dans lequel les cagots, dans le sud ouest de la France, ont été maintenus pendant des siècles, avait lui aussi peu de choses à voir avec la couleur de peau. Les cagots n'étaient ni des "bronzés" ni des "colonisés", c'était 10% de la population locale, qui étaient considérés et traités comme des lépreux.

"Dans les grandes villes de l'Ouest et du Sud de la France, dans celles du Nord de l'Espagne, les cagots, cacous ou agotes, qu'on a avec raison rapprochés des marrones ou marruci de l'Auvergne et des Alpes, et des colliberts du Bas-Poitou, étaient, comme les lépreux et les juifs, relégués et parqués dans un faubourg, espèce de ghetto d'où ils ne pouvaient sortir que marqués d'un signe infamant qui les fit reconnaître."

"Lépreux et Juifs eurent à subir, tout au long du Moyen âge, des statuts d'exclusion typiques du racisme.
Mais c'est le sort dont furent victimes, en France du Sud-Ouest et en Espagne du nord, les "cagots ", qui peut passer pour le paradigme du racisme. Delacampagne y insiste : il n'y a pas d'"énigme" des "cagots" : faux lépreux et vrais parias, ces intouchables ne se distinguaient en rien (ils pratiquaient même le catholicisme) des populations qu'ils avoisinaient..."

https://www.humanite.fr/node/239462
Mais bon, c'est comme ça...
Certains de nos "racisés" coloniaux aiment à faire croire que le racisme serait né de la colonisation ou de la traite négrière, et qu'ils sont seuls à pouvoir se prévaloir du statut de "victimes du racisme".

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Mais de mon point de vue, l'acharnement dont ils sont victimes n'a rien à voir avec leurs altérités (ou pas grand chose).

C'est exactement de là que vient votre résistance au concept de racisme d'Etat.

Or vous faites l'aveu vous-même entre parenthèse que cette "chasse" au Roms pourrait peut-être quand même avoir quelque chose à faire avec leur altérité.

Or c'est bien cela qu'il s'agit de décrire. Pourquoi vouloir à tout prix vous empêcher de penser et conceptualiser ce que vous-mêmes concevez intuitivement?

Détendez-vous un peu et vous verrez aisément qu'il y a quelque chose de pertinent à mettre un nom sur ce "pas grand chose" selon vous, qui pour les racisé.es eux/elles mêmes, les principaux.ales concerné.es, est certainement un "grand chose" qui a du mal à passer, pour ne pas carrément leur pourrir la vie, et comprendrez que pour tous les gens dotés d'un minimum de sens moral qui eux-mêmes ne sont pas "racisés" d'avoir un peu honte de nos institutions, et d'oeuvrer pour qu'elles luttent elles-mêmes contre ce "racisme d'Etat".
[quote=Etienne3]Par conséquent, se priver de ce concept de "racisme d'Etat" - et plus généralement des effets structurels de certaines politiques publiques empêche simplement de mettre en évidence le phénomène.

C'est d'ailleurs le but recherché par ces levées de bouclier. Il faut à tout prix faire passer le message que nous sommes désormais au dessus de tout soupçon, parfaitement clean sur la question du racisme, et surtout nier l'existence d'un racisme institutionnel invisible et rémanent. C'est là que RD devient indésirable. Pour l'avoir entendu une fois, non sur les méchants colonialistes, mais sur l'existence attestée et ancienne de mouvements de résistance généralement occultés (que je découvrais), je pense qu'elle est effectivement assez... dangereuse, par ses connaissances, sa pertinence et sa lucidité.
SUGGESTION: Une prochaine émission d'@si avec Edwy Plenel consacrée à Rokhaya Diallo virée du Conseil du Numérique....
cette nana et une communautariste, elle a importé des USA des manieres de lutter perdantes, les noirs aux USA perdent tout leur combat, alors que la seule manière de gagner face a l'oligarchie et les bobo, c'est l'anti clivage , être toutes et tous ensemble pour lutter contre le racisme, la pauvreté, la violence, .... et ça n'empêche aucunement de faire avec bonheur des réunions non mixte. Il est possible dans un groupe de faire du non mixte et du mixte. Cette femme est une bobo (qui vient de parent qui bossait tout les deux, qui a toujours eu a mangé, elle n'est pas Edouard Louis) elle qui etait dans les métier sans production, sans valeur ajouté, a trouvé un boulot cool, bien en vue, et qui apporte beaucoup de fierté, on sponsorise ceux qui profitent de la pauvreté de la violence pour bosser, et les medias et bobo reprise celles qui ont vraiment peiné et qui elles ont produits de la valeur pour la société.
Papier complètement délirant de D.S. ( j'ai cru a du second degré au début..) . Bien-sur qu'il fallait la virer , cette nana qui a eu tant de rapprochement avec les indigénes de la république , qui va draguer soral et dieudonné ( ce qui serait plutot un signe d'ouverture si l'on n'écouter ses gnagnanteries..) , cette "prête-a-tout" pour paraitre , apparaitre ,

Je suis vraiment déglinguer par cet article de D.S. , c'est délirant , que fait-il..?ainsi la france est devenue un pays raciste ou règne un racisme d'etat..? Ce pays qui n'en peu-plus de repentances ,de craintes d'amalguameries , j'avoue être sidéré par cette posture caricaturale venant d'un homme avec qui je ne suis pas toujours d'accord mais qui a toujours produit un argumentaire solide , historique , politique .

Blanquer raciste..? Diallo représentative..? Pauvre asi....Il faut virer /changer de patron ! ( ceci n'est pas un message antisémite ) .
On va le répéter parce que ça a du mal à rentrer, le "racisme d'état" est un concept qui n'a rien à voir avec celui d'un "état raciste".

Non, la France n'est pas un état raciste. Le racisme y est supposément interdit, à savoir puni par la loi.

Mais oui, il y a en France (comme le je parie dans de nombreuses "démocraties occidentales", États-Unis en tête) un racisme d'état. Un racisme qui s'il n'est ni délibéré, ni théorisé, se manifeste néanmoins par l'état et ses nombreuses déclinaisons administratives, policières, etc.
A mon avis, si elle est privée de place, c'est moins pour sa couleur de peau que pour les opinions non-consensuelles qu'elle a pu exprimer ici ou là.
Bref, extrême droite partout, hospitalité nulle part.
Et si on s'intéressait à ce que pensent les gens avant de regarder leur couleur de peau ?
Elle n'est pas proche des Indigènes de la république cette dame ?
encore une agence a la con a ajouter a toutes celles qu'on doit déjà supprimer..... quand au racisme d'etat bah bof , je suis pas sûr qu'elle soit virée pour sa couleur de peau, l' l'ingérence étatique est en revanche caractérisée mais bon franchement ca me fait ni chaud ni froid sur ce coup.
En attendant et pour rester sur le sujet du numérique la neutralité du net part en couille aux US, bien triste fin d'année.
Le plus intéressant est d'apprendre l'existence d'un autre "machin" : le Conseil national du numérique.
Comme si cela ne pouvait pas rentrer, fût-ce a coups de botte, dans la compétence d'un ministère.

Encore une autorité indépendante sans l'être vraiment qui permet de distribuer des hochets aux copains.

Que l'on vire Madame DIALLO pour des raisons fumeuses pourrait interpeller.

Mais, en amont, la question que j'me pose c'est quand même de savoir quelles seraient les compétences particulières de celle-ci dans "le numérique".

C'est une geek ?
J'hésite : ricaner ou pleurer?

Pleurer parce que je suis nunuche : pas pu accéder - à propos de Godard _ à l'émission "un homme est un homme".
Quand même très content d'apprendre par le communiqué de Mounir Mahjoubi que dans le CNN, nommé "en tout liberté" par Marie Ekeland, on peut intégrer "des points de vue dont certains peuvent être différents de ceux du gouvernement"
C'est plus une illustration de la veulerie d’État que du racisme d’État.
Macron est décidé à chercher le consensus à tout prix : des femmes et de la diversité, pour satisfaire sur sa gauche, mais pas trop non plus, pour satisfaire sur sa droite.
C'est une manière très petit-pieds de faire de la politique.

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