Mort du circonflexe ? Vallaud-Belkacem accusée par la droite
Nénufar, ognon, weekend, et maitresse. Il a fallu un reportage dans le 20 heures de TF1 la semaine dernière pour que ces quatre mots se répandent sur les sites de presse, dans des articles annonçant la mort de l'accent circonflexe. Une mort imminente qui serait liée à l'application de la réforme de l'orthographe décidée en 1990 et appliquée en 2016. La faute à qui ? La droite a aussitôt ciblé Najat Vallaud-Belkacem et dénoncé une "réforme absurde" marquant un "nivellement par le bas". Mais est-ce vraiment la faute de la ministre si la réforme de 1990 a refait surface en 2016 ? @si a enquêté.
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http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/6-000-jours-de-classe-non-assures-en-france-depuis-la-rentree-de-septembre-faute-de-remplacants-767791
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http://www.academie-francaise.fr/actualites/lacademie-francaise-et-la-reforme-de-lorthographe
« Ognons, ça m'embête beaucoup: ici, dans ma lointaine province, on prononce "oignons", d'une part. Problème pour tous les petits apprenants de chez nous, qui ne comprendront pas où est passé le "oua" (ou le wa, ou le oi). Pour une autre raison aussi: tant qu'à simplifier, pourquoi ne pas écrire onions? »
Fouilla ! je ne savais pas qu’oignon était parfois prononcé « wagnon » !
J’émettrais* l’hypothèse que la graphie « oignon » incite à prononcer « wagnon ». Car la graphie « ognon » est ancienne
et semble refléter une prononciation bien installée en France.
Nion ?
La langue française semble suivre les usages du bassin parisien.
Ognon, passqu’on prononce « onion » en France… euh… je veux dire à Paris. :-D
Et en même temps, non : si nous devions écrire du francilien contemporain pur et dur, il n’y aurait plus de «un», «pâte» s’écrirait
«pate», les mots seraient plus courts (y’a quéqun ?), etc. Heureusement que Paris est plein de Provinciaux, aussi…
L’orthographe ressemble a un vaste compromis. Les Wallons pourraient s’offusquer d’écrire «huit» quand ils prononcent «houit».
Mais tout le monde se met d’accord.
Pour « onion », là, je m’insurge ! Nion, nion, nion ! le français doit garder une orthographe riche !
La graphie «gn» existe pour d’autres mots (montagne, rogne, grogne) depuis longtemps.
En bonne Française, je détesterais voir l’orthographe transformée en phonétique. J’adore écrire «printemps», «orthographe», «rythme», Giverny, Chambord, etc.
(Si on me demandait mon avis, nous reviendrions au vieux français avec des lettres inutiles dans tous les sens ! Et nous écririons «oblivion»
au lieu d'«oubli». Na ! ;))
Les rectifications de 1990 sont gentillettes et ont l’air cohérentes.
* Je ne sais jamais si c’est «ai» ou «ais». Ouinh…
L'importance ? Le sens. Si le philosophe est amoureux de sagesse, le filosofe sera t il le fils de Sofia? Ou son fis...?
J'ai allumé un petit feu dans lequel charme, chêne et acacia se marient.
Un petit Bordeaux supérieur au délicat boisé nous régale les papilles.
Un oeil sur Irande-Galles.
Voici un texte par moi commis...Dans mes Délirances (2012)
Depuis quelques plombinettes, le nez razouillardant les) herbes flexieuses, j’admirais, au travers de leur tamis embrouillardé un nédecyrano. Il était beau ce rostand des profondeurs. Ses couleurs iriséables se fondaient à chichis que veux-tu avec les verts affectueux et mielleux des brins follassons. La cutine de sa carapaisse laissait découvrir deux pélicotoneuses ailettes d’une transparence rassie. Il était beau ce rostand des profondeurs. Nous étions le 33 aoûtembre. Les grigales grésillonnaient. Les guêpeilles butinassaient. Les papigrandpères voletounaient. Il faisait chaud. Je laissais là mon rostand pour me détendre un peu.
D’un bond, je palourquais, m’éllargeais, écartant mes membres en croisillon, et colombosais les traînées de vêtuages dans un ciel bleu orangé.
Je me mis à rêvasser.
Ce n’était juste qu’un rêvasouillissement.
Mais je n’en étais pas sûr.
Bonne fin d'après-midi.
Que les vins se succèdent toujours plus pétlllans ...
Que les ames montent dans les cieux...
Toute l'assurance d'une duchesse qui a deux amans
Un site sur l'orthographe particulière de Balzac ou de son temps:
http://www.v1.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/furne/orthographique.htm
Si les esprits s'échauffent, c'est que chat échaudé craint l'eau froide; les réformes calamiteuses n'ayant cessé de s'enchaîner depuis les années 90, il y a de quoi ne plus rien supporter.
les correcteurs de nos outils numériques prennent-ils en compte la nouvelle orthographe ?
Mon ordinateur, oui !
Mon navigateur… (test : ognon, nénufar, weekend, douçâtre), oui ! :)
Volià (accent grave) ce qui arrive quand on confie les clefs de la boutique à des incapables en provenance d'autres incultures !
C'est un peu comme quand on confie les clefs du poulailler au renard : pas une bonne idée !
PG
D'ailleurs, certains se trompent sur son nom et mettent un "ü" plutôt qu'un "u" :
Extraits de : CABALLÉ Antoine,“Autodidactie aujourd’hui, ? Une question singulière posée à la modernité. De l’institution à la traverse, de la traverse à l’institution. À partir des notions d’universalité et de singularité.” Mémoire de Maîtrise en Sciences de l’Éducation - Université Louis Lumière Lyon 2. 1993 ; (175 pages) ; pp 23 à 59 :
"ALAIN et Émile DURKHEIM, comme aujourd’hui tant d’autres, Jean Claude MILNER, Alain FINKIELKRAÜT, Régis DEBRAY, partisans de l’école du citoyen reprennent finalement à leur compte, avec des variantes, cette prédominance de l’être social sur l’individu particulier, occultant ou réduisant cependant largement les modalités de l’acte d’association qui, pour ROUSSEAU, devaient donner, à tout instant, au signataire, la possibilité de se retirer."
http://www.chireux.fr/cpge_daudet/frais.htm
Il fait ajouter les frais de déplacement:
http://www.studyramagrandesecoles.com/home.php?idRubrique=633
http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/rythmes-scolaires-la-reforme-booste-l-enseignement-prive-28-08-2014-4091297.php
http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/20150924/174450/index.html
Je vous avouerai franchement que je me suis arrêté à la troisième question ayant déjà deux FAUX/ERREUR!!!
"Tu devrais lui prêter tes marqueurs fluorescents orange et verts"... et le vase déborda!
Et je n'ai pas une seule fois (me suis-je trompé?) le mot PLAISIR.
D'anagramme en acrostiches en contrepèteries, en "oulipo" (Mais que font les Oulipens?), en cadavres exquis.
Le jeu que les mots permettent.
J'ai du plaisir à écrire, à assembler, à transgresser les mots dans leur orthographe. Pour les faire mien, il est nécessaire que je les possède.
Fils d'ouvrier du port, j'ai eu sur les genoux, pour me tenir compagnie, les gros dictionnaires Larousse 1923.
A l'instar de Cavanna, dont je vous conseille ce petit livre: Mignonne allons voir si la rose, je pense que maîtriser la langue, c'est montrer à la bourgeoisie ( à cette pédante oligarchie) que l'on "cause" et écrit comme eux et, qu'en plus, on les emm**de.
C'est ça aussi la lutte des classes.
Un mot, pourtant, me résistait farouchement: ere. J'ai fini par comprendre que ça voulait dire "heureux".
On écrit "Nous partons en ballade, veux-tu venir avec nous" dans un courriel, et on reçoit un mail de réponse enthousiasmé par l'invitation avec une remarque sur les deux "l" de ballade. Et on apprend qu'on écrit ballade (poème) et balade (promenade). Mais on prononce "ba-la-de" l'un et l'autre.
On écrit "les citoyens et citoyennes nationaux" alors qu'on meurt d'envie de dire "nationales".
Mais maintenant que Dame Taubira est partie, la droite n'aurait-elle pas découvert sa nouvelle tête de turque, qui n'a rien à voir avec la Turquie mais suffisamment pour qu'elle lui en veuille.
La France :
- On va retirer l'accent circonflexe et les allocations chomage
- OH NON, PAS L'ACCENT CIRCONFLEXE !
Trêve de plaisanterie, le choix a toujours été laissé de suivre ou non cette réformette, comme il existe toujours des prix affichés en francs. Faut pas brusquer mémé !
Quand on se décida à adopter une orthographe, le lundi 8 mai 1673, sous l’influence de Bossuet, et malgré Corneille, on voulut que cette orthographe distinguât “les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes”… On la fit donc si étymologique et si pédante qu’elle eût suffi, à elle seule, à discréditer le Dictionnaire (charactère, phase, prez, advocat, advis, toy, sçavoir…) ; ses contradictions (abbattre et aborder, eschancrer et énerver) la rendaient inapplicable ; on inaugurait magnifiquement le système d’exceptions aux exceptions qui dure toujours.
[quote=Ferdinand Brunot]
Demandez à vos directeurs, à vos inspecteurs : le cri sera unanime, l’orthographe est le fléau de l’école.
Cet enseignement a d’autres défauts que d’être encombrant (car les heures de dictée sont prises sur le temps donné jusqu’alors au calcul, à l’histoire et à la géographie). Comme tout y est illogique, contradictoire, que, à peu près seule, la mémoire visuelle s’y exerce, il oblitère la faculté de raisonnement ; pour tout dire, il abêtit.
À un degré de l’enseignement, où très souvent le défaut régnant est le dogmatisme, il a le vice énorme d’incliner plus encore vers l’obéissance irraisonnée.
Pourquoi faut-il deux p à apparaître et un seul à apaiser, il n’y a d’autre réponse que celle-ci : parce que cela est. Et comme les ukases de ce genre se répètent chaque jour, ce catéchisme, à défaut de l’autre, prépare et habitue à la croyance au dogme qu’on ne raisonne pas, à la soumission sans contrôle et sans critique. C’est d’un autre côté, n’est-ce pas, Monsieur le Ministre, que l’Ecole républicaine entend conduire les esprits.
--
Faudrait aussi penser à simplifier les maths.
Le respect ou le non respect de l'orthographe n'ont rien à voir avec la richesse et la subtilité de la langue. Dans la petite et souvent délicieuse chronique de France Info intitulée "Pourquoi", j'ai appris que les indiens d'Amazonie se repèrent dans la forêt... grâce à la richesse de leur vocabulaire. Non seulement ils ont un nom pour toutes les plantes, mais aussi pour les particularités de chacune, la forme du tronc, les blessures de l'écorce, le lisse et le rugueux, le touffu et le moins touffu, et autre détails que nous ne voyons même pas.
Et je serais fort étonnée que l'orthographe... fasse partie de leurs fondamentaux.
Par contre, la tentative d'intimider ceux qui pensent et qui le disent (expliquer c'est déjà excuser) nous mènerait, si nous nous laissions prendre, droit vers la novlangue.
Si l'école est en crise, c'est que les plus audacieuses réformes restent à faire. Par exemple, pourquoi n'a t-on toujours pas abandonné le système métrique, un archaïsme vieux de plus de deux siècles, que nos amis étatsuniens, dans leur grande sagesse, se sont toujours bien gardés d'adopter. Il y aurait là un immense chantier aux retombées considérables:
- Il pourrait être demandé aux élèves de définir les nouvelles unités, les mettant au centre de démarches novatrices; le pouce Kevin, la coudée Samantha, l'arpent Johnny...les possibilités sont immenses, et peut-on trouver meilleure façon de permettre à chacun de s'exprimer, de se valoriser?
- Chaque région pourrait aussi définir ses propres unités; cette initiative entrerait dans le cadre du programme "Europe des régions", programme auquel tant de personnes travaillent avec dévouement dans l'ombre depuis si longtemps.
-Les retombées économiques seraient très importantes; il faudrait fabriquer de nouveaux instruments de mesure; de nombreux emplois seraient ainsi créés.La fabrication aurait lieu en Chine... Mais pour les investisseurs, de paquets d'actions en perspective.Et de quoi renflouer nos banques.
-En cas de désaccord sur ces nouvelles unités, nous pourrions nous aligner sur les Etats-Unis, leur montrant ainsi notre fidélité et même plus: notre admiration pour leur système si parfait.
-Elles pourraient être sponsorisées; exemple: le cocacolatin, le nutellon porraient avantageusement être définis comme unités de masse.
Mais bien sûr, incapables d'évoluer, crispés sur leurs savoirs d'un autre âge, les enseignants rendraient une telle réforme impossible.
Et bien sûr il en naîtrait d'intenses polémiques qui permettraient d'occuper les antennes dans les temps morts, entre le foot, le tennis et le tour de France.
Quand à son essence la philosophie appartient aussi peu à la faculté des lettres que la mathématique à la faculté des sciences"
Martin Heidegger (Qu'appelle-t-on penser ?)
Un slogan de mai 68, bien oublié, était "L'orthographe est une mandarine". Pour comprendre, il faut se souvenir qu'on nommait alors "mandarins" les grands chefs, hospitaliers et universitaires. À cette époque, l'orthographe, plus encore qu'aujourd'hui, était un marqueur social. Réservé aux dominants qui pouvaient ainsi humilier ceux qui ne la possédaient pas bien. J'ai souvenir d'un prof de fac qui se flattait que (lui vivant?) telle élève n'obtiendrait jamais le "certificat" qui dépendait de lui (équivalent de UV aujourd'hui) tant que sa copie compterait des fautes d'orthographe. Elle en faisait beaucoup, il en restait toujours, elle était probablement dyslexique, et le comble c'est qu'il s'agissait des études de psycho, on aurait bien dû recaler le Maître.
Pour info, cette réforme pourtant française est appliquée depuis des années ailleurs dans la francophonie (au moins en Belgique et au Québec à ma connaissance)… mais pas en France !