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Hulot et le cheminement d'une information indésirable

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Plutôt que d'accuser le wokisme il faudrait peut-être chercher du côté des défaillances de la justice... Défaillances qui entraînent une situation invivable où la situation reste figée sans possibilité de "passer à autre chose" (et j'entends cela pou(...)

"Vous savez tout. À vous de vous forger votre opinion sur la domination masculine, la présomption d'innocence, la liberté d'expression, la frilosité des éditeurs, les exigences de la promotion, les autocensures volontaires et inconscientes, la censur(...)

Puisqu'on parle de justice aussi, permettez-moi de citer un ancien président :


"Je souhaite qu’il n’y ait pas de mesures d’aménagement de peine pour les peines supérieures à 6 mois #NSParisien "


N. Sarkosy le 3/11/15


;-)))

(...)

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Allez, c’est cadeau. Poilade garantie p: 

https://fb.watch/8lHqqse1sJ/

Puisqu'on parle de justice aussi, permettez-moi de citer un ancien président :


"Je souhaite qu’il n’y ait pas de mesures d’aménagement de peine pour les peines supérieures à 6 mois #NSParisien "


N. Sarkosy le 3/11/15


;-)))

Cette histoire résonne avec celle de Darmanin. 


Dans les deux cas, un homme est accusé de viol. Il conteste, mais reconnait des actes moralement douteux (oui, il a invité seule une journaliste de 19 ans pendant une semaine et a eu des relations sexuelles avec / oui il a requis des relations sexuelles avec une personne qui lui demandait un service important et lui a envoyé des textos où il se décrit lui-même comme un sale type profitant de la situation...).


Et dans les deux cas, l'attention se focalise sur les aspects juridiques. Sera-t-il condamné ? Non, Monsieur, et d'ailleurs je peux vous lire le texte de justice qui m'innocente.


On gagnerait peut-être à porter l'attention, au moins un moment, sur un point moins susceptible de basculer dans un sens ou l'autre pour des raisons malheureuses (le temps, le manque de preuve...), sur un point beaucoup plus sûr car admis par toutes les parties :


Hulot et Darmanin ont eu, au moins à quelques reprises, des comportements de prédateurs. Au sens où ils se sont montrés prêts à mentir et manipuler pour s'attirer les faveurs sexuelles de femmes.


Ça ne suffit certainement pas à totalement les définir, mais de là à considérer qu'il n'y a aucun lien avec la vie de la cité...

Il y a sans doute une pudeur à porter des jugements moraux qu'on craint être trop subjectifs. Mais cette pudeur permet aux prédateurs de s'en tirer à relativement bon compte dans leur communication. En dehors des cercles militants, ou concernés par ces sujets, à défaut d'une condamnation par la justice, quelle est la proportion de citoyens qui va intégrer ces éléments dans sa conscience politique ?



Bon la justice a en effet tranché selon la loi ..de l'époque : ok affaire conclue, ..ceci dit il est possible, et même assez facile  de lire entre les lignes, je parle de celles du jugement, et de se faire une opinion ... Il reste que ceux ( et même celles !)  qui sont avides du pouvoir le prennent dès qu'ils le peuvent sur les autres, que ce soit notamment pour l'argent et bien sûr  pour le sexe, pour peu que ceux-ci ..et plus encore celles-ci , soient en situation ou mise en situation de faiblesse .... la notion de consentement devient bien "élastiques" .. pour le dominant mais hélas aussi pour le/la dominé.e.  

Si seulement Pascale M. avait été invitée par son grand-père aux dîners qu’il accordait à ses groupies (cf. Le Monde), elle aurait bénéficié d’une édification valable pour savoir à quoi s’en tenir sur les hommes trop médiatisés… 

Devoir prendre son téléphone pour lire une phrase simple que tout le monde a lu 200 fois, comme si c'était l'argument ultime, voilà qui est bien risible. Les murs s'effondrent et ils parlent du papier peint...

au delà des faits,   sur lesquels je n' ai pas  assez de connaissances pour avoir  un avis , mais  porter  toute sa vie  "tu es  allée chez Hulot sans faire une photo,  viens chez moi, "... à vous degouter  du metier de photographe .. J ' aurai assigné les journalistes en justice   ( lmeme si le proces   a été à huis clos ). Bon je me demande si  tout cela à un rapport  avec la notorieté politique   montante ou descendante de Hulot , à l' epoque et maintenant ... Peut etre dans un milieu que je ne connais pas est il flatteur de dire "Untel ou Unetelle je l' ai connu de trés pres " s ' en vanter ou le regretter suivant les resultats electoraux ...

Les féministes ont un terme pour ça : "culture du viol".


Malgré toutes les réticences que je peux avoir par rapport à ce terme (d'un point de vue purement étymologique), il faut admettre qu'il met un nom sur un concept indiscutable : il existe un ensemble de fonctionnements plus ou moins justifiables qui, s'ils ne le facilitent pas forcément, a minima n'aident pas à combattre le viol en tant que problème omniprésent dans nos sociétés soit disant "civilisées".


(quand je parle de fonctionnements "justifiables", je pense par exemple à la question de la justice, qui tout aussi intolérables soient les dénigrements lors du recueil des témoignages par exemple, doit parfois trancher sur la base de "bonne foi contre bonne foi", chose bien plus difficile qu'il n'y paraît)

J'ai lu le livre de Jean-Michel Apathie et le chapitre qu'il consacre à Nicolas Hulot  est en effet impressionnant. Cependant ,mettre sur le même plan les manifestations contre Hulot et celles contre Sylviane Agacinski  n'est guère pertinent. De lourdes présomptions pèsent sur Hulot ;Agacinski est une philosophe  dont on peut ne pas partager les idées  ,mais alors on doit discuter ses idées .

J'avoue que je n'avais pas trop compris la quasi unanimité médiatique contre Ebdo, dont je n'avais pas manqué un seul des rares numéros. L'article sur Hulot m'avait paru assez mesuré, même. J'avais eu l'impression d'un "Quelle indignité" général, mais qui, contrairement à celui de Sarkozy sur France 2, ne devenait pas instantanément un même, mais était au contraire pris très au sérieux. Quelque chose du genre : "Mais n'avez-vous pas honte? S'il est accusé de viol, c'est sa vie privée enfin !"

Daniel, tentez le coup : ne prononcez jamais "woke" et "cancel culture". Ce sont des mots insultants. Votre prose n'en sera que davantage neutre et instructive. "Le résultat va vous surprendre"

Naaan, mais c'est ironique! ...non...?

Je ne l'ai pas perçu comme cela. Plutôt comme un usage normal, mais délétère, selon moi.

Les mots...
"Reformer" = sacrifice pour les plus pauvres,
"Ecologie réaliste", de gouvernement contre "radicale",
"Quoi qu'il en coûte" = argent qui ne sert qu'à survivre sur un temps court,
"pognon de dingue" = argent qui sert à investir dans la durée.

Woke !  = le "facho !" des fachos. 
 
Cancel culture = quand les fachos qualifient les combats que mènent les nouvelles luttes antiracistes contre les symboles à défaut de pouvoir combattre directement les pouvoirs, trop gros, trop puissants.

Ce sont surtout des termes tout droit issus du vocabulaire de l'alt-right américaine. Mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de recourir à ces épouvantails qui ne valent pas mieux que le sinistre "islamogauchisme"…

Sauf erreur, il me semble que cancel culture vient bien de l'alt-right, mais que woke en revanche vient plutôt de la gauche anti-raciste. Et que ce terme a hélas prêté le flanc aux moqueries de l'alt-right parce qu'il manquait un peu de bases conceptuelles, au point qu'il apparaît maintenant comme un terme alt-right. Comme quoi le puritanisme de gauche n'est pas la meilleure solution contre le puritanisme de la droite décomplexée. Qui gagne malheureusement souvent à ce jeu-là.

Cancel culture vient d'un speech d'Obama sur la call out culture dans les universités où il finissait par une formule du style "it's no longer call out culture but cancel culture", et woke des mouvements Noirs américain, puis d'étudiants poseurs plus pâles de la "gauche" Tumblr se l'appropriant, qui lui ont fait prendre son sens péjoratif.


A part ça Gunthert est exact.

C'est l'un de ses meilleurs discours, sauf ce cancel culture. Là, il n'a pas creusé assez la formulation. C'est dommage, c'est resté et récupéré par des qui aimeraient de l'avoir jamais vu derrière le bureau de la maison blanche.


Le plus amusant étant quand Trump lui même a repris le terme, alors qu'il est connu pour demander l'annulation de tout média ou comique disant du mal de lui.

K Dick aurait adoré l’imaginer. Trump ressemble tellement à ses antagonistes. Comme le dirigeant du monde de L Appel de Fhrolix 8

Non, le slogan utilisé par la gauche US était "stay woke!". La transformation du participe en substantif, utilisé à des fins exclusives de dénigrement, est bien une invention de l'alt-right. Le couple obligé formé par les deux expressions, "woke" et "cancel culture", dans les discours de dénonciation des progressistes ou des minorités confirme leur fonction d'épouvantails prêts-à-l'emploi dans la bouche des réactionnaires…

La transformation du participe en substantif vient des bios twitter/tumblr de gens se qualifiant de woke positivement vers le début des années 2010.


Quant à "Stay woke" n'est pas l'apparition d'un terme woke en rapport avec l'antiracisme en politique américaine, juste sa remise au goût du jour. Le lien woke/Awakening-antiracisme remonte à bien plus loin que la chanson d'Erikah Badu, aux "great awakenings" protestants du XIXème siècle, qui ont motivés les militants abolitionnistes de l'ère d'Abraham Lincoln. Et entre les deux diverses déclinaisons d'awakening ont fait partie aussi du vocabulaire de l'ère droits civiques pour décrire cette période d'éveil aux problèmes raciaux.


Par contre il est vrai que l'emploi de woke a toutes les sauces est une spécialité de la droite US, que nous importons étrangement en même temps que le wokisme.

Je ne sais pas s'il est très utile de se perdre dans les méandres de la chronologie, lorsque l'analyse de discours laisse si peu de doutes sur les usages… ;) Quoiqu'il en soit, l'emploi en français de ces deux expressions anglaises rend juste encore un peu plus visible leur rôle exclusif d'instruments de dénigrement. Je suis d'accord avec Olivier: c'est dommage de rencontrer des termes si fortement marqués à droite dans un article qui rappelle les éléments de l'agression sexuelle de Hulot…

Le pion est d'accord avec moi. Me voilà le fayot de l'étude. Je vieillis, je mûris...

André, c'est de l'humour, hein :) Référence à mes lectures de Pagnol. Merci pour ce commentaire.

Amicalement.

Quand vous parlez de positivité du mot, à sa naissance. Ça me fait penser, ça m’a rappelé que dans les années 90, le terme bobo était très positif, on aimait souligner qu’il s’agissait des bourgeois bohèmes. 

Bourgeois bohême ce n'était pas un terme venant de la haute couture d'ailleurs ? J'ai un vague souvenir d'enfance d'une mode du début des années 80 que j'associe à "bourgeois bohême", avec des chemises à frange ou bariolées faisant un peu baba cool combinés avec des vestes ou jupes plus occidentales.

Et d'où que vienne le terme "cancel culture", "cancel" est un mot utilisé par la gauche twitter elle-même quand elle appelle à "canceler" quelqu'un... Bref, on est loin de "lislamogauchisme" dont personne ne se revendique, sinon ironiquement.

Je récuse strictement la signification de l'expression "cancel culture", qui n'a de sens que polémique, exactement comme "islamogauchisme".
La mise en série hasardeuse d'"annulations" qui n'en sont pas – ou plutôt qui n'ont pour seul caractère distinctif que d'émaner d'acteurs "de gauche" (Zemmour, qui veut p. ex. interdire des prénoms n'est jamais accusé de "canceler" quoique que soit…) n'est nullement un élément suffisant pour décréter l'existence d'une "culture" de l'annulation. A moins de considérer que le débat culturel ne serait fait que de confirmations de la tradition, il suffit de réfléchir deux secondes pour voir qu'on nage en pleine absurdité. La critique, le débat, l'évolution des sensibilités ou des références majeures font partie intégrante de la culture depuis que celle-ci existe - ou bien nous continuerions à ne citer qu'Aristote, Pline et Cicéron….

J'ai bien du mal à comprendre votre logique.

Il y a une mouvance, réelle, qu'il est possible de documenter (les archives de twitter sont ouvertes), d'appels massif sur les réseaux sociaux à "canceler" des personnes pour avoir fauté (par les mots, principalement) au regard des valeurs de la gauche. C'est-à-dire, plus concrètement, de militer pour un mouvement massif aboutissant à leur blaklistage professionnel et leur ostracisation sociale - soit des critères précis auxquels ne correspond pas vraiment le cas Zemmour (a-t-il appelle à blackliser professionnellement les gens avec un nom pas français ? Ses sorties sont nocives, débiles, racistes, et ont justement été attaquées comme telles, mais ça n'a pas grand chose à voir avec ce dont on parle ici...).

Alors on peut parler de "cancel mouvance" si ça vous paraît plus adapté (quoique je comprends pas trop au nom de quoi on s'interdirait le mot culture), mais quelque soit le terme choisi, il aura une valeur descriptive en plus de sa valeur polémique.

Puisque ce phénomène a rapidement délaissé les figures de droite pour plutôt viser l'ostracisation de figues de gauche (dans une course hystérique à la pureté idéologique que l'histoire du militantisme connaît bien), je trouve toujours adéquat de mettre en lien cette vidéo de l'excellente Contrapoints, figure de gauche à la tête de ces combats (féminins, trans, mais pas que) et qui a directement subi la chose de plein fouet, au point de tomber en dépression : https://www.youtube.com/watch?v=OjMPJVmXxV8

Je veux bien après que ce que la vidéo documente qu'on me dise que ça n'existe pas, que ça n'a rien de systémique, que ce sont des petites choses isolées, mais j'aurais du mal à y voir autre chose qu'un déni qui ne fait pas beaucoup avancer les choses.

Vous avez raison (à part sur Zemmour), vos exemple sont parlants. 


Je pense néanmoins que le mot cancel-culture est a bannir pour trois raisons.


Déjà parce que les pouvoirs en place sont parfois tellement omnipotents et réactionnaires qu'on attaque ses symboles par défaut. A part Assa Traoré, rare sont ceux qui défient des Darmanin ou des Macron. Et on peut le comprendre, ça peut coûter cher.

Et aussi parce qu'on confond systématiquement les combats politiques et les caprices égotiques. Par exemple :  les luttes de celles et ceux qui ne supportent plus qu'on leur manque de respect (Les sketchs de Michel Lebb, c'est bon !) et les chouinements violents des outrés qu'une actrice noire joue Hermione, personnage de "Harry Potter" dans une pièce de théâtre.

Autre exemple, ne pas confondre ceux qui luttent pour les réunions entre femmes non blanches afin de parler du racisme dont elle font l'objet, et les pétitions qui demande la mort professionnelle de Spike Lee à qui on a reproché de faire un film sur les Noirs de Détroit alors qu'il est né à New York.

Ca, on en goûte tous les jours et à la même rubrique CANCEL CULTURE. Et c'est un vrai souci. Sous le mot "cancel mouvance" sont coincées deux attitudes antagonistes.

C'est si commode...  

Voilà exactement à quoi sert le mot "culture" dans "cancel culture": à tout mélanger sous un même dénominateur, bien commode ensuite pour s'installer dans la posture du cancelleur de cancellistes…

L'exemple de la qualification par Schneidermann de l'épisode Hulot est un bon exemple du fonctionnement du mécanisme, à la fois parce que la présence de manifestants sur la scène semble en effet coller au modèle, et parce qu'il ne s'agit pas du tout d'une "annulation" – ou alors il faut admettre qu'on emploie les termes n'importe comment!  


Ce dont il s'agit est en réalité d'une perturbation de l'événement, qui n'empêche pas le débat d'avoir lieu, ni même Hulot de répondre aux perturbateurs pour faire entendre sa version… Tu parles d'une annulation! Pour tous ceux qui ont un peu de culture universtaire, la perturbation d'interventions ou de débats est un classique qui fait à peine hausser le sourcil… (pour ma part, étant donné le contexte, je trouve parfaitement légitime que des activistes viennent perturber une intervention publique de Hulot – ils le font d'ailleurs très poliment et en silence au début…). Mais voilà, une expression toute faite qui traîne par là par les bons soins de l'activisme de droite permet de caricaturer cette intervention, et surtout d'éviter de s'interroger sur le fond, ce qui était le but visé par la perturbation, c'est-à-dire sur la légitimité d'inviter à un débat public une personnalité accusée de viol… Bref, qui a été vraiment "annulé" dans cette histoire? Hulot, ou la perturbation?

En tout cas, pas l’évolution de la novlangue, plus vivante que jamais.

Merci ce com avisé.

Hello André, l'utilisation ironique des mots de l'adversaire est un procédé traditionnel. Quand je parle dans un texte des amish, ou du ruissellement, parmi plein d'autres exemples, pense-t-on pareillement que je reprends ces concepts à mon compte ? Qu'y a -t-il de différent avec les woke ou la cancel culture ? Faudrait-il à chaque fois des "guillemets d'ironie" ? Vraies questions...

Hello Daniel, je n'ai évidemment pas de règle à appliquer, mais il me semble que le contexte qui est celui des "guerres culturelles", là aussi importé des USA, doit nous imposer la prudence…


Dans les exemples que tu donnes, amish ou ruissellement, on est dans des cas de réaction à un énoncé prononcé par un acteur en situation – ce qui est logique, et personne ne peut se tromper sur qui prononce quel jugement.


Or, dans ton papier, c'est toi qui t'avance en précèdant le jugement, et qui le met en contexte (comparé avec l'épisode Agacinski, etc…), en te mettant à la place d'un observatoire du décolonialisme… Je ne dis pas qu'on ne comprend pas le procédé, mais il me semble que la frontière est moins nette, et l'impression que tu donnes d'appliquer à la lettre le mode d'emploi anti-woke est pour le moins désagréable – d'où les réactions ici, auxquelles je me suis joint…

On dira que c'est un peu trop malin.
Et même après avoir pris le temps de donner la notice, ce dont je vous remercie, cela ressemble toujours à un exercice stylistique pas heureux.

Sans forfanterie de ma part, reste à définir ce qu'est la "gauche twitter". 

Alt-right ?

Cancel culture ?

Woke ?


Pfff ! 

On est obligé de se prendre la nouvelle jactance dans les esgourdes ?

Sur le fond il me semble qu'user "woke" entre guillemets signifie de manière assez évidente "qualifié de woke (et plutôt par la droite)", utilisé sans guillemets par contre mieux vaudrait en inclure une définition, vu les très nombreux sens qui peuvent être donnés à ce terme par les divers critiques des diverses tendances concernées.

Cette histoire, Carnéade, rappelle que, à l'identique des idées racistes et antisémites, les mots du débats sont toujours inventés en haut et diffusés vers le bas via les médias.
 
Pshitt
A l'insu de mon plein gré
Quoi-qu'il-en-coûte
Réforme
Assistanat
Abracadabrantesque
Woke
Dégagisme
Karsher
Pragmatisme
Républicain.e
Balkanisation
Fief, Baron (élections régionale)
Radicalisation
Séparatisme

Ces expressions ont pour unique caractéristique de ne jamais signifier ce qu'elles sont censées décrire.



je crois que quand Mélenchon emploi le mot de dégagisme, il voulait bien dire ce qu'il voulait dire

Tant mieux pour lui, mais ça reste un mot à-la-con qui empêche toute réflexion. Et, comme insoumis, ça n'est un pas un horizon, un but viables à long-terme.

Et je vote LFI

mais Parti de Gauche, c'était bien mieux.

vous avez raison, c'était juste pour dire que tout est plus compliqué que des termes de droite et d'une opposition Droite/Gauche; 

la "cancel culture" n'est pas que de droite ( même si inventée et instumentalisée par elle ) et votre exemple sur SPIKE LEE est un parfait exemple de dérive

C'est toujours là, dedans :)

Bof moi je n'ai pas de problèmes avec les mots, tant que je connais des sources qui les utilisent pour émettre des idées que je juge défendables (ce qui est le cas pour les dérivés de woke et cancel culture, bien plus que pour les 3/4 de ceux de cette liste).


Enfin je ne vais pas encore une fois citer Freddie deBoer, Adolph Reed Jr., etc... (liste complète avec liens dans de précédents sujets, de mémoire en com' d'un sur Bock-Coté) mais ce n'est que parce que la francophonie a 4 ou 5 ans de retard, que les critiques de certaines tendances critiquables ne sont quasiment portées ici que par la droite.


Ne vous inquiétez pas ça viendra (et que ces critiques emploient tel terme ou tel autre pour les émettre). Perso je préfère ceux qui emploient "woke" pour en émettre, à ceux qui diraient "gauche inclusive" ou "intersectionnelle" pour en faire les mêmes critiques, justement car ça évite un amalgame entre choses ne se recoupant pas exactement, dérives militantes et théories universitaires les inspirant, etc.... Après évidemment dans son usage par la droite le mot va rassembler tout ça, mais il n'y a pas que la droite dans le vaste monde qui critique telle ou telle tendance considérée "woke" (voir par exemple).

Vu passer un article récent du Canard intitulé "bienvenue au wokistan" : triste en effet de voir cette contamination sémantique dans ce journal. Comme vous je trouve regrettable que même par facilité et même entre guillemets, ce mot soit utilisé sur @si en mode "je fais vite, vous voyez ce que je veux dire". Cela demeure une banalisation. 

Merci alors à "Woke" de souligner l'alignement de forces jadis contraires, Figaro, Canard, Le Monde, Charlie, Causeur, Le Point.

Time to woke up and watch the enemy.

Pauvre Canard, les pigistes de la Page-2, issus du sérail journalistique, ont pris le pouvoir.


Bonjour,


Bizarre et maladroit, je trouve, de mettre sur le même plan "woke" (pfff) l'action contre Ch. Agacinski , portant sur des idées (et qui me semblait poser question)et l'action contre Nicolas Hulot, portant sur des faits, présumés ou établis. 


Merci pour le reste de la chronique. 

Jean-François Khan avait qualifié  "l'affaire DSK" de "troussage de domestiques".... 

Apparemment en 2011, JFK  ne savait pas que le droit de cuissage était aboli.  Peut-être qu'Hulot non plus.




On vous a connu moins précautionneux dans vos indignations Daniel.

"Vous savez tout. À vous de vous forger votre opinion sur la domination masculine, la présomption d'innocence, la liberté d'expression, la frilosité des éditeurs, les exigences de la promotion, les autocensures volontaires et inconscientes, la censure woke, la cancel culture, et le cheminement souterrain d'une information indésirable.

Excusez-moi, Daniel, mais je suis loin d'avoir l'impression de tout savoir, et de pouvoir me forger une opinion suite à votre chronique. Vous vous avancez peut-être un peu. Je suppose que cette exhumation d'affaire va progresser, et qu'on en saura un peu plus dans quelque temps. Ou pas. Car en l'occurrence, les opinions devraient être assez tranchées à ce sujet. Il ne devrait pas être facile, justement, de "tout savoir".

Depuis, la législation a changé :  le dépôt de plainte pour viol peut s'effectuer jusqu'à 20 ans après les faits . 


« Quand le dictaphone s’éteint, l’immense majorité des interlocuteurs finit toujours par lâcher : “Vous ne pouvez pas faire une biographie de Nicolas sans évoquer cet aspect du personnage.” Ils ou elles parlent de jeunes anonymes, assistantes d’émission, stagiaires ou de jeunes femmes issues de la sphère publique : une petite-fille de François Mitterrand, apprentie photographe, qui passe une semaine chez lui sans ramener un seul cliché, et aussi une fille de ministre courtisée à la limite du harcèlement, et d’autres, impossibles à citer ici. »


cf : Bérangère Bonte dans son livre Sain Nicolas cité par Reporterre

Plutôt que d'accuser le wokisme il faudrait peut-être chercher du côté des défaillances de la justice... Défaillances qui entraînent une situation invivable où la situation reste figée sans possibilité de "passer à autre chose" (et j'entends cela pour la victime comme pour le criminel.).


On pourrait imaginer le cheminement classique : crime > Justice > peine > processus de guérison (pour la victime) et "d'oublie" (par la Société, et du coup également pour l'ancien criminel qui a le droit de pouvoir "évoluer").


Mais là, comme le niveau de confiance est au ras les pâquerettes et comme mainte fois la justice n'a pas été rendu : et bien personne ne peut plus avancer et "passer à autre chose" (au sens positif de l'expression). La situation est invivable pour tout le monde.

J'ai beaucoup d'admiration pour Aphatie qui, après être resté apathique des années, retrouve dans sa mémoire des informations qu'on aurait aimé avoir au bon moment! Mais comment reprocher à quelqu'un ... des absences sûrement involontaires (il me semble aussi qu'il avait fait preuve d'une grande discrétion lors d'une accusation portée contre DSK par une quasi-inconnue, dans une émission d'Ardisson!)

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Hulot...Hulot?


Dites-moi, une relation quelconque avec La Hulotte, cette merveilleuse revue à laquelle ma classe unique était abonnée?


De La Fontaine tout n'était que fable ou pas : " Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" ( dans les Animaux malades de la peste)


La Hulotte, La Fontaine loin des Hommes ou pas? Que de questions bien animales.




 

 Hulot ( qui n'est pas très chouette )  serait-il comme le climat  :  légèrement déréglé  , et, sûrement, un peu trop chaud ?


Certains esprits malveillants ont laissé entendre qu'Eric Zob posait les mêmes problèmes..

 

Une nouvelle raison  " d'admirer " les politiciens,  dont le charme  ( viril )  est  incontestable.

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