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Gauche : on essaie la naïveté ?

Commentaires préférés des abonnés

 la naïveté est stérile. Mais tout le reste a déjà été essayé. Et ça marche mieux ? 


Tout le reste... vraiment ??


ça me rappelle la phrase de Mitterrand : " contre le chômage, on a tout essayé "


La candidature  social-démocrate d'Hidalgo (...)

« Débats fratricides ». Quels frères, ceux du PS et d’EELV qui ont ralliés en masse LREM et le gouvernement Macron, qui ont, dans celui d’Hollande, votés la loi travail et les lois sécuritaires de Valls ?

Eux spéculent déjà sur l’après 2022 en souhait(...)

Commentaire d'un "cher abonné insoumis" :
"D'accord, ce "socle" est plein de trous sur les sujets qui fâchent (Europe, dette, laïcité, sécurité, immigration, nucléaire, et j'en passe)." Voilà. Vous savez parfaitement que pour diriger le pays, ces suje(...)

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merci à Chris pour le lien vers Aurélien Barrau  


https://www.youtube.com/watch?v=qifPvO64V_E&ab_channel=MaisondelaNatureduRiedetdel%27AlsaceCentrale


 je viens de m'infliger 2h de discours filandreux, la question sur la Primaire Populaire c'est dans les cinq dernières minutes. Pour résumer, il est contre. Il a préféré la Convention citoyenne sur le climat, tout en regrettant que les dits citoyens n'aient eu qu'un rôle consultatif... Cherchez l'erreur: une telle indigence logique chez un scientifique ne peut se comprendre que par un déficit d'information., ou bien un aveuglement passionnel vis à vis des acteurs politiques.


Aurélien continue donc à croire qu'il va éveiller les consciences, mais de qui? Quel est son public ? Dénoncer l'inaction , à quoi bon, celle de qui ? Comment fait-il pour croire qu'il reste des idiots à convaincre ? Qu'on arrête de nous prendre pour des sourds, égoïstes, individualistes ou mangeurs de boeuf  etc, là n'est plus le problème. La crise climatique est déjà devenue le cache sexe de la crise politique. Il n'y a pas de solution autre que politique aux questions environnementales.


Et les puissants le savent très bien.


Les pouvoirs en place ne sont pas dans l'inaction, du tout, ils préparent deux choses: la guerre, et la mise au pas des populations par des moyens très efficaces, ce qui est la réponse qu'ils ont dans leur besace, depuis toujours, face aux troubles que vont générer des catastrophes; catastrophes en effet à nouveau bien réelles,  identifiées, et bien prises en compte dans leurs choix politiques. 


Catastrophes que le conférencier se flatte de dévoiler au début de son speech....c'est à se demander si lui même il y croit vraiment, quand il prédit la guerre,  s'il évalue bien toutes les conséquences sur les politiques actuelles.


Peut-être bien qu'une partie de la population n'a pas conscience de ces dangers qui pèsent sur son environnement biologique , quoique ça ne semble pas être le cas de l'auditoire; 


mais peut-être bien que la plupart a déjà plus ou moins compris que le danger imminent c'est d'être soumis à des régimes qui va les réduire à l'état de sous-citoyens,  consentant à toutes les solutions que s'apprêtent à choisir les pouvoirs actuels. (Solution finale, il fut un temps).


peut-être bien que  la solution de "davantage de démocratie" serait pire que le mal....mais de toute façon, cette solution ne risque pas d'arriver, on est tranquilles.


DS revient cette semaine sur son livre où il expose et analyse la complaisance de la presse vis à vis de la montée d'Hitler ; certes, la situation de l'opinion  n'est pas identique à celle de l'Allemagne de 33, confrontée à la crise économique après la défaite, les media non plus; mais si on se décolle un peu des grilles d'analyse  que sont l'humiliation de Versailles, le chômage et la famine à des niveaux dramatiques, il reste tout de même la PEUR du lendemain, au fond la principale émotion qui nous fait adorer la dictature, un chef ou une doctrine qui nous rassure...


Comme on le voit sur certains passages de ce docu d'ARTE, dans ces moments de peur intense et collective de la FIN qui approche, de l'effondrement qui semble inéluctable,  tout le monde se met en marche, en extase, derrière celui qui exorcise la peur par un discours promettant la sécurité et l'immortalité TOTALES . Le Reich de 1000 ans, voilà un slogan dont nous devrions analyser l'efficacité, elle n'est pas seulement du ressort du nationalisme, elle exorcise la fatalité que nous imaginons peser sur nos descendants....


https://www.arte.tv/fr/videos/040218-000-A/hitler-staline-la-diagonale-de-la-haine/      (voir les visages ravis d'un bonheur quasi religieux à 1h06 !)


Conclusion: n'écoutez pas les discours qui vous font peur.

Déjà 198 commentaires (j'ai soustrait les miens). La brouette dont je parlais initialement semble gonfler...

La naïveté c'est aussi un talent. Ignorer les difficultés peut parfois réaliser l'impossible. Il faut un talent de joueur : tout miser en quitte ou double, et parfois, ça marche !


l'Objectif   aucun candidat de gauche à plus de 10% est en bonne voie

A propos de la Primaire Populaire, que penser de l'analyse de "PHI V", un blogueur de Médiapart https://blogs.mediapart.fr/phi-v/blog/121021/pourquoi-la-primaire-populaire-est-une-imposture

?

Hidalgo n'est pas de gauche première chose c'est une libéral autoritaire rappelons nous qu'elle a défendu  bec et ongle le préfet lallemand et le seul programme de rupture qui existe et qui tient la route c'est avenir en commun alors même si la gueule de Mélenchon vous reviens pas l'idée le programme et rejoignez l'union populaires comme de très nombreuses personnes en ce moment  et des personnes qui ne supportait ni jlm ni la fi .... Le programme juste le programme c'est pas l'election de Miss ou mister France que l'on fait c'est l'avenir de nos gamin

hallucinant les commentaires qui visent à flinguer pour des prétextes réels ou fallacieux toute forme de rapprochement des différentes tendances de la gauche. Il faut avoir vraiment peur de la démocratie et du débat pour refuser une confrontation programmatique portée par différents leaders et préférés l'invective. Oui ! le programme de Mr ou Mme X est peut-être intéressant mais celui ou celle qui le porte n'est peut-être pas celui ou celle qui a toutes les chances de remporter les élections. C'est une réalité qui est certes malheureuse mais bien réelle. Et croire échapper au naufrage en misant tout sur les législatives pour sauver son petit périmètre c'est aujourd'hui se tromper de combat. Les présidentielles c'est pour influer sur les enjeux qui vont formater notre pays. Miser sur les législatives c'est laisser passer les trains. 

 

Concernant ceux qui invoquent la "vraie" gauche tous les matins en tenant des discours tonitruants mais qui refusent toute forme de conciliation. Veulent-ils vraiment la victoire ou simplement la victoire de leur camp ? C'est à dire la défaite de la gauche . C'est là une démarche quasi stalinienne qui n'est pas nouvelle et qui est le reflet d'un mode de raisonnement adapté à une organisation et un fonctionnement verticale. Visiblement pour cette tendance, mieux vaut éliminer tout ceux qui ne sont pas dans la ligne quitte à faire l'unité avec le camp adverse.  


Pourtant les enjeux pour notre pays valent mieux que cela. Faut-il en rappeler quelques uns : remise en question de notre système de protection sociale ; augmentation des inégalités et de la précarité ; abandon des territoires ; spéculation immobilière : baisse drastique des impôts progressifs au profit des taxes ; déclassements de la France matière de recherche et d'école ; privatisation des biens communs : financement par l'Etat des salaires des entreprises privée ; pertes abyssales de notre commerce extérieur ; perte programmée de notre indépendance alimentaire ; et, cerise sur le gâteau, incapacité à engager notre pays dans une véritable transition écologique.


Par de là les batailles de chapelles qui certes peuvent avoir leur importance à certaines périodes, il y a surtout des millions de personnes qui conscientes de la situation de notre pays et des manques de l'UE attendent autre chose. Or la politique c'est bien de comprendre ces attentes et d'y répondre par des solutions de concensus pour avancer et gagner. Dans ces conditions Hidalgo et Montebourg font le choix de se retirer, qu'en bien même ce serait pour des questions tactiques, en quoi cela gêne-t-il ceux qui souhaitent battre les droites. Voilà donc là une opportunité à saisir pour réaliser une primaire si l'on a pas peur du suffrage des progressistes.

comme je l'ai lu dans quelques commentaires, la question de fond, celle qui aura une action sur toutes les autres, c'est sortir ou pas du capitalisme.

A celle-ci est liée celle de l'UE. Rappelons-nous le vote de 2005 au sujet du Traité Européen, qui a soutenu ce Traité ? Le PS et EELV. Malgré le "non" au référendum, ils ont votés pour le Traité de Lisbonne. Ils ne sont ni de gauche, ni démocratique. Parler d'union de la gauche avec eux n'a aucun sens.

Le reste, c'est le vocabulaire des politiques et des médias à leur service.

Ce vocabulaire qui s'infiltre en nous pour nous persuader que ces politiciens pro-capitalisme sont de gauche, que ceux qui veulent remettre en question ce système économique sont des fous dangereux car il n'y a pas d'alternative.

Ce serait bien qu'Arrêt sur Image nous aide à réfléchir au sens des mots plutôt que de reproduire le sens "officiel".

Ya juste un truc que je voudrais rappeler, après la lecture des 124 commentaires:

Si vous ne voulez pas la Révolution par les URNES, vous l'aurez par les armes.

Je dis ça...

Moi, je suis trop vieux pour ces conneries, mais peut être pas vous...

Je vais voir le socle commun et j'y trouve ça : "Nous sommes pour une VIème république à condition que celle-ci
comprenne toujours un Président de la République élu au suffrage universel,"


Ah bon ! pourquoi ?


Donc ce ne sont plus plus les partis, les mouvements qui présentent des programmes mais des "bandes de trentenaires" ?


La France est la seule démocratie occidentale qui a systématiquement 2 tours à chaque élection. Avec les primaires ça fait 3. Pour le résultat qu'on connaît (primaire  de la droite et de la gauche en 2016-2017).

Mouais. Bon. Eh ben on va se prendre une bonne raclée des familles et on n'en parlera plus pendant cinq ans (au mieux, parce que ça pourrait bien durer un peu plus longtemps).

C'est décidé, je vais voter Poutou. Au moins je suis sûr que ça ne sert à rien, que ça sera compté et que ça sera compté à gauche : c'est quand même mieux qu'un vote nul. Et puis je lui dois des remerciements ce qu'il a mis à Fillon et Le Pen.

Plus ça va (et plus j'écoute ce qui se dit à gauche, et dans toute la gauche), plus je me sens carrément hors jeu. Le pire, c'est que je ne suis même plus certain que ce soit grave. Quand on en est rendu à ce point d'indigence...

C'est mieux qu'un sondage les commentaires d'aujourd'hui !

Vous remarquerez que tout les  problèmes depuis 10 ans à gauche viennent des socialos  ....Ils ne devraient pas avoir le droit d'utiliser le terme gauche , arrêtons d'associer socialistes et gauche !

Si ces deux là étaient de gauche , ils devraient rentrer a la maison jouer a la dinette avec leurs mômes, et laisser les choses sérieuses aux grands !

@sinautes, 

commentaires, relances, réponses, surenchères, un point, un carriérisme, un détail, animosités latentes...


C'est pathétique, pitoyable au niveau de notre impuissance idéologique (dévoyée, oxymorisée) tripale (j'en avais parlé il y a une ou deux semaines) mondialisée, économique, médiatique.


J'avais écrit que j'avais PERDU. Je rajoute (peut-être l'avais-je fait) NOUS avons PERDU.

Le reste n'est que littérature.

La réussite ne sera pas au rendez-vous  avec le bulletin de vote.

Alors!


Bonne journée à tous

Nous vivons une époque formidablement désespérée.

Récupérable? 

Action. 

Décidemment Mediapart adore LFI


2 titres dans l’édition du jour



Gauche(s) — Enquête

Mélenchon et Marseille : l’histoire d’un rendez-vous manqué

Il y a cinq ans, son élection comme député dans la deuxième ville de France avait généré beaucoup d’espoir au sein d’une gauche locale en mal d’incarnation. Mais entre désillusions réciproques et choix stratégiques divergents, la greffe de l’Insoumis au sein de la gauche marseillaise n’a pas pris. Récit en trois actes.


Gauche(s) — Analyse

Union des gauches : Hidalgo et Montebourg tentent de rebattre les cartes


Ils doivent être désorientés , ils ne savent plus où est la gauche ! 

C'est enfoirés veulent récupérer la primaire populaire , bande de nazes! Politicards !

Encore un titre à la Libé, qui déclenche des (petites pour l'instant) brouettes de commentaires sur un non-évènement dont le principal mérite est d'éclairer le doigt alors que c'est la lune qu'il faut dévorer des yeux.

Ahlàlà vivement que Hollande se déclare et que tous se rallient à lui ^_^


Tout cela est navrant. Ce culte de l'ego et Du CANDIDAT. Il faut un programme, une équipe, qui a un minimum de vécu et de propositions... On en est très loin.

je vous recommande vivement la vidéo ci-dessous... 

et c'est drôle, la dernière question posée à Aurélien Barrau évoque la Primaire populaire


A propos du vote : un moment de détente :

https://www.youtube.com/watch?v=T77UyD9EqME


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

La naïveté c’est d’espérer dans l’union de la gauche.
L’union de la gauche a été au pouvoir à plusieurs reprises et elle a tant trahi que chaque fois la droite revenait en force aux élections suivantes et que les militants se sont découragés. 

Résultat : aucune réponse à la crise économique et une forte poussée des idées les plus réactionnaires.

Essayer la naïveté, c’est essayer de relancer des illusions dangereuses. Parce que le pouvoir à prendre est d’abord le pouvoir économique. Et aucune élection ne suffira pour le prendre.

Aucune élection ne suffira, certes, aucune élection n'a jamais suffi, mais au moins  votons pour un programme qui va dans la bonne direction, qui pourra servir d'appui aux luttes  , qui appelle à une constituante, à la règle verte, à désobéir aux traités s'ils vont à l'encontre du programme. C'est déja ça! Sinon, vous proposez quoi?

Il faudrait profiter de la campagne électorale pour faire sauter au maximum les illusions. Qu’elles soient sur l’union de la gauche ou même sur les élections dans un système représentatif. Ce ne devrait pas être le plus dur vu que le premier parti en France est celui des abstentionnistes.


Il faudrait profiter de la campagne électorale pour rappeler aux électeurs que leurs votes ne leur permettront pas de changer leur sort mais d’exprimer leurs opinions. C’est le seul vote utile.


Il faudrait profiter de la campagne électorale pour présenter - pas forcément un programme - mais des mots d’ordre allant dans le sens de la rupture avec le capitalisme et expliquer que cela ne se fera pas sans luttes dans les entreprises et qu’il faut s’y préparer. 

Il faudrait profiter de la campagne électorale pour présenter - pas forcément un programme - mais des mots d’ordre


Rien de bien nouveau alors. C'est ce que fait la gauche révolutionnaire depuis toujours (LCR/NPA, LO, PT, etc.)...


Mais si ça peut être utile (sauf s'ils maintiennent leur candidature jusqu'au bout, ce qui me semble totalement idiot et contradictoire, mais passons...), ce n'est pas suffisant.

Historiquement, pour obtenir des avancées durables pour le camp des travailleurs, il faut une double victoire : électorale (d'une vraie gauche radicale bien entendu) puis du mouvement social (dans la rue et/ou dans les entreprises) !

Aujourd'hui, la seule gauche de rupture est LFI. Il faut sa victoire électorale. Et ensuite, il faut commencer ou amplifier la lutte concrète, à tous les niveaux pour espérer de vrais changements, c'est-à-dire reprendre le fil du progrès légué par les communistes d'après-guerre, notamment toute la réflexion autour de la sécurité sociale et de son monde décapitalisé (intellectuellement, tout est prêt depuis très longtemps)...

On ne peut pas reprocher à la gauche révolutionnaire de maintenir ses candidats. Ça leur permet de se compter et de mesurer l'impact de leur campagne. De toute façon, même s'ils ne maintenaient pas leurs candidatures, il n'est pas certain que leurs électeurs se reporteraient sur d'autres candidats, même étiquetés à gauche.

Je ne partage pas tellement votre point de vue sur les avancées durables pour le camp des travailleurs. En 1946 et en 1968, on ne peut pas dire que les gouvernements étaient d'une gauche radicale. En 1936, ça dépend où on place le curseur. Mais lorsque les grèves ont été terminées, le gouvernement de front populaire s'est quand même dépêché de revenir sur un certain nombre d'acquis.

Est-ce que LFI est prête à confisquer le pouvoir économique de la bourgeoisie ? Si oui quel est son plan.


Pour la gauche révolutionnaire, je vous rejoins globalement, même si "se compter" n'a pas un grand intérêt dans l'optique de diffuser des idées à large échelle en comptant sur la caisse de résonance d'une campagne électorale nationale. Mais passons...


En 1936, je pense qu'on peut dire sans prendre de risques que sans la victoire du Front Populaire, il n'y aurait pas eu l'élan qui a permis à la rue d'arracher les conquis sociaux qu'on connaît. On peut même imaginer aisément que tout autre gouvernement aurait donné l'armée dans les usines pour rétablir l'ordre.

En 1946, le PC obtient son record de députés en France. Si ce PC ne représente pas une gauche radicale, les mots n'ont aucun sens. Même la SFIO de l'époque était certainement beaucoup plus à gauche que LFI (même si les débats et les enjeux étaient tout autre, donc difficiles à comparer...). On a donc bien ici un appui institutionnel de gauche favorable aux réformes sociales. Et ce n'est pas pour rien si la Sécurité Sociale, qui est à peu près le seul héritage anticapitaliste jamais bâti durablement dans une démocratie occidentale, voit le jour à cette époque.

En 1968, je reconnais que la démonstration est plus sujette à caution, même si je ferais remarquer deux choses. D'abord, la force des syndicats a pu compenser l'hostilité objective du gouvernement en place. Ensuite et surtout, les "avancées" furent moins substantielles qu'en 36 ou 46 (il faudra certainement attendre 81 pour que la gauche les traduise en réels conquis sociaux)...


Enfin, en ce qui concerne LFI, tous les marqueurs sont au vert pour ce qui est de leur détermination à modifier le rapport de force entre le capital et le travail.

Mais comme dit plus haut, il faudra de toute façon exercer massivement ce rapport de force dans la vie sociale et économique (mais là aussi, il y a de bons signaux, même si davantage du côté de la "société civile" que des syndicats à proprement parler...).

Quant à leur plan, je vous renvois dans les grandes lignes à l'Avenir en Commun, leur programme, qui est assez détaillé.

En 1946, il n'y avait pas que le PC au gouvernement. Il y avait aussi des démocrates-chrétiens qui ont même dirigés le gouvernement provisoire. Sans compter De Gaulle au début. C'est pourquoi, je trouve un peu problématique de le qualifier de "gauche radicale"

En 1946, les résistants étaient encore là. 

La droite collabo était en prison (enfin presque) et la droite pas collabo avait un conscience aiguë des rapports de force.

Comme en 1936, ce n'est pas le gouvernement qui a de sa propre initiative décidé de mesures sociales avancées. C'est la rue.

Je suis tout à fait d'accord avec vous.

Est-ce que vous voulez dire que présenter un programme sème des illusions? Je suis assez d'accord avec vous, si on n'ajoute pas immédiatement que l'application du programme dépendra du rapport de force et que les mesures auront besoin d'être soutenues, surtout toutes celles qui mettent en œuvre un partage plus équitable des richesses.Mais il me semble qu'un gouvernement dont on est sur qu'au moins il n'enverra pas la police mutiler les manifestants serait quand même préférable .

Je n'ai pas dit qu'un programme sèmerait des illusions. Mais ce n'est pas seulement l'application du programme qui peut dépendre du rapport de force mais pourquoi pas aussi son élaboration pendant l'action.

Quelque soit le gouvernement, si la bourgeoisie estime avoir besoin d'une police ou d'une armée prête à mutiler des manifestants, elle l'utilisera. Et le danger de la naïveté électorale c'est qu'elle ne prépare pas les gens à ça. Au contraire, elle le leur cache.

Je ne sais pas si nous parlons des mêmes choses. C'est justement parce que je crois que la bourgeoisie sera prête à tout pour conserver ses privilèges,(l'histoire l'a amplement démontré)que je rêve d'une révolution citoyenne soutenue par tous ceux qui ont intérêt au changement .

C'est une utopie , oui, mais ,nous n'avons pas les moyens de la violence et c'est toujours le peuple (exemple des gilets jaunes) qui en prend plein la figure .

Il y a sur Hors série une interview de Jacques Généreux , qui explique qu'il y a des mesures révolutionnaires (comme revenir sur la libre circulation des capitaux) qui peuvent avoir une énorme portée et peuvent se faire sans que le sang coule. Il suffit d'être au gouvernement,et être soutenu par une forte majorité. Il me semble que Balibar que j'ai commencé a écouter, toujours sur Hors série, dit un peu ça aussi.

Si comme vous le reconnaissez, "la bourgeoisie sera prête à tout pour conserver ses privilèges, (l'histoire l'a amplement démontré)", il ne suffira pas d'être au gouvernement, même soutenu par une forte majorité. Il faudra des luttes. Et des luttes ça se prépare. Avec des objectifs plus radicaux que limiter la libre circulation des capitaux. 

Le peuple n'a pas les moyens de violence dont peut disposer la bourgeoisie. Les Gilets Jaunes en ont pris plein la figure, c'est vrai. Mais ils n'avaient pas d'objectif très clairs et n'avançaient pas sur le terrain le plus adéquat. C'est en menant la lutte dans les entreprises qu'on fera le plus mal à la bourgeoisie.

Tout à fait ! Et pour se mettre en ordre de bataille, il faut commencer par mettre au pouvoir des camarades qui sauront utiliser l'appareil d'État pour limiter le pouvoir des propriétaires, notamment en contrôlant l'armée et les forces de police (sans quoi ces dernières se retourneront toujours contre le peuple en lutte).

L’État, c’est l’État de la bourgeoisie. Tout l’appareil d’État (police, armée, administration économique, préfets, diplomates etc.) est organisé pour défendre les intérêts de la bourgeoisie. Et ce n’est pas une élection, même présidentielle, qui va changer ça. Surtout si le président élu n’a obtenu qu’à peine plus de 30 % des voix au premier tour, soit moins de 20 % du corps électoral. Et surtout quand on connaît les orientations politiques des policiers et militaires.

Il ne suffira pas de s’asseoir dans le fauteuil de l’Élisée pour contrôler la police, l’armée et l’économie.

Non, ça ne suffit pas, mais ça fait quand même une sacrée différence pour le mouvement social d'avoir des dirigeant en face qui appuie sur le frein et non sur l’accélérateur. Cela fait un moment que la conclusion est tombé, il nous faut le pouvoir politique et la rue pour combattre efficacement, l'un des deux seuls ne suffit pas.

Bien sûr que ce n’est pas le rôle du gouvernement d’organiser les luttes mais ce doit être le rôle du parti qui a porté au pouvoir un gouvernement de changement radical.

Comme vous dites « il nous faut le pouvoir politique et la rue pour combattre efficacement, l'un des deux seuls ne suffit pas. » Alors comment se contenter de n’avoir qu’un programme électoral et pas de programme de luttes ?

Je vous avoue que je me méfie énormément du côté anesthésiant potentiel sur les luttes d'avoir la même direction (un parti) pour les luttes et le gouvernement, pour que les luttes aiguillonne le gouvernement elles doivent lui être exterieures, et donc plus s'appuyer sur les assos et syndicat que sur le parti, ce dernier ne doit pas confisquer les luttes.

Je ne pensais pas à des luttes pour aiguillonner le gouvernement parce que je partais du principe qu’un gouvernement de gauche radicale aurait à cœur d’appliquer le programme pour lequel il a été élu. Je pensais aux luttes nécessaires pour prendre le pouvoir économique à la bourgeoisie.

Le pouvoir reste le pouvoir, et le pouvoir corromps, on ne peu pas confier à la même formation partisane le gouvernement et l'organisation des luttes extra-gouvernementales contre la bourgeoisie, il y a trop de chance que cette concentration des pouvoir veuille simplement se préserver et dévie de ses buts initiaux. Avec plusieurs organisations indépendantes le risque est bien moindre.

Si on pense dès le départ, que la gauche radicale (et ses élus) sera corrompue et tombera dans le camps de la bourgeoisie, à quoi sert de voter pour elle ? Autant passer directement à l’action puisque le pouvoir corrompt.

Parce que ce n'est pas aussi simple que traitre/saints, il y a tout un spectre des gradients entre les deux. On sait depuis longtemps les problèmes que posent, même avec les meilleurs intentions, la bureaucratisation et l'inertie des structure, pour combattre ça il faut agir sur la structure depuis l’extérieur, générer une pression qui va à l'encontre de l'inertie des structure, et ce n'est pas depuis l’intérieur qu'on a la marge de manœuvre pour l'exercer. C'est sur cette logique qu'a été construit aussi le principe de séparation des pouvoirs.

prométhée a totalement résumé ma position, j'ajouterai seulement que les luttes dans l'entreprise je connais bien, et l'histoire sociale de notre pays est pleine d'exemples poignants des sacrifices consentis par tous les militants syndicaux .La preuve est faite que cela n'a pas suffi , il faut un appui politique aux luttes, il faut du porte à porte ,il faut que tous ceux qui ont intérêt au changement et ils sont majoritaires le comprennent et aillent voter puis qu'ils soient prêts à se battre pour l'application des mesures  .Négliger un des aspects est fatal

Pour qu’il y ait des luttes, il faut les préparer. Il faut travailler à convaincre les gens qu’en menant ces luttes dans les entreprises, ils auront les moyens de se faire craindre et d’obtenir des avancées substantielles. Ce sont les travailleurs qui font tourner la machine économique. De ce fait, ils sont plus forts qu’ils ne le pensent.

Quel candidat a annoncé clairement et sans ambiguïté que dès qu’il serait élu, il organiserait des luttes sociales pour confisquer le pouvoir économique de la bourgeoisie ?

Le mouvement social doit être fort mais ne pas être piloté par le pouvoir politique, c'est le point de vu des Insoumis, du NPA et de Révolution Permanente...

ce n'est justement pas le rôle du gouvernement d'organiser les luttes sociales .On leur demande de faire voter les lois favorables aux travailleurs , halte à la démolition des services publics hopital, justice, éducation , de la sécurité sociale , des retraites , de la chasse aux chômeurs, d'une réelle prise en charge des problèmes écologiques. C'est aux syndicats , aux associations, aux citoyens d'organiser les luttes en toute indépendance du pouvoir politique.

Bien sûr que ce n’est pas le rôle du gouvernement d’organiser les luttes mais ce doit être le rôle du parti qui a porté au pouvoir un gouvernement de changement radical.

Comme vous dites « il faut que tous ceux qui ont intérêt au changement et ils sont majoritaires le comprennent et aillent voter puis qu'ils soient prêts à se battre pour l'application des mesures. Négliger un des aspects est fatal  » Alors comment se contenter de n’avoir qu’un programme électoral et pas de programme de luttes ?

qu'est-ce que pourrait être un programme de luttes? 

article 1 les syndicats devront organiser le soutien du programme ? bizarre ....

Pour moi  l'essentiel et je vous rejoins c'est de bien faire comprendre que le programme n'aura de chances d'être appliqué que si le peuple soutient sous toutes les formes nécessaires (manifs, grèves), les mesures qu'il contient.

Mais c'est quand même une étape très importante que d'avoir un programme de progrès social et que d'avoir un gouvernement qui soutient ces mesures.Il est même recommandé de ne pas attendre pour se battre en faveur de ces mesures.Mais par exemple mettre dans son programme la retraite à 60 ans, c'est déjà se battre , expliquer , et expliquer encore que c'est juste, que c'est possible , qu'à l'age de la retraite 25% des pauvres sont déjà morts .Toute la bataille d’idées autour des revendications, c'est déjà de la lutte tant il est vrai que la bataille se mène surtout dans les têtes.


Je vous cite : « C'est justement parce que je crois que la bourgeoisie sera prête à tout pour conserver ses privilèges,(l'histoire l'a amplement démontré)que je rêve d'une révolution citoyenne soutenue par tous ceux qui ont intérêt au changement ». 

Quand la bourgeoisie défendra ses privilèges elles ne se contentera pas de mener la bataille dans les têtes. Et s’il n’y a pas de plan de luttes, si les travailleurs ne sont pas préparés, ils seront complètement démunis.

Les primaires populaires sont tout sauf naïves.

Je suis prête à parier un caramel mou, que la grande gagnante sera Taubira, femme brillante, grande égérie du sociétal mais dont le programme économique de 2002 s’il n’a pas évolué était du macronisme avant l’heure.

Le seul que cela laissera sans doute tristouille c’est Larrouturou, créateur de nouvelle donne qui n’a pas semblé enthousiasmer les foules.  Pour les autres, la plupart ne sont pas candidat.

Il y aurait beaucoup à dire sur cette primaire populaire.

Je me contenterai de deux remarques.

« l’offre » de cette primaire populaire serait donc plus « attractive » que celle déjà sur le « marché ». Celui qui va le plus morfler si un candidat du bloc bourgeois est réélu est celui qui boude les urnes dégoûté par la « gauche de gouvernement » qui a décidé sciemment de les abandonner avec Hollande comme fossoyeur en chef. Je ne vois qu’une solution pour les ramener aux urnes, lutter à leur côté. Plus utile que d’aller harceler les partis ou aller démarcher les Insoumis. Penser les  convaincre de revenir aux urnes en organisant une primaire avec 3 nouvelles têtes et 7 anciennes dont la plupart ne sont pas candidats après le crash d’Hidalgo de ce jour est assez surréaliste. A part ajouter de la confusion à la confusion et dégoûter encore plus les gens des politiques, je ne vois pas.

Les organisateurs de cette primaire ont donc la même conception des Présidentielles que nos médias mainstream.  Une course de petits chevaux.

Pour ce qui est des dix propositions, j’y vois un copié collé de l’avenir en commun. Il s’agit donc bien d’un problème de trombinoscope. Le casting déplaisait aux organisateurs, ils en ont sorti un nouveau de leur chapeau.

Franchement, déjà ils se considèrent de "gauche" et les médias les considèrent de "gauche", c'est assez insupportable ... Le programme de la FI c'est le MINIMUM pour qu'on appelle ça "gauche", c'est la porte d'entrée ça remet pas en cause le capitalisme (économie mixte) mais au moins il y a un petit coup de volant dans une direction différente. 

"La primaire pas trop populaire" qui supprime l'ensemble des questions politique pour en faire une question de personne ça rajoute une couche sur le gâteau du tout se vaut ! non tout ne se vaut pas, non 10 mesures qui sont censées etre le plus petit dénominateur commun ce n'est pas acceptable. 

On a passé le temps des "petits pas" on mange de l'alternance depuis 50ans et la direction reste la même un moment faut dire stop et commencer par etre honnête, le vieux méluche je le supporte pas mais bordel on est en décembre y'a pas un autre programme (je compte pas les candidatures du NPA etc ...) Papy "une connerie toutes les 2 semaines" il me met d'accord au moins sur un truc quand il dit "Voila c'est la démocratie t'en veux pas tu votes pas pour moi !" 40 ans que ça construit des barrages mais c'est comme le réchauffement climatique hein ! Tant que tu règles pas les soucis à la racine tu peux mettre les murs que tu veux ça monte quand même et c'est tout le soucis l'ext.droite est aux portes du pouvoir et la solution qu'on veut administrer c'est exactement ce qui fait que l'ext.droite est aux portes du pouvoir. 

Je fais un compromis en allant voter FI parce que ça a au moins le mérite de pouvoir prétendre à la victoire et amener une autre république, ça on est sur que s'ils gagnent ils le feront au moins !

« Vous avez eu à choisir entre l'ext.droite et le "barrage républicain" vous avez choisi le "barrage républicain", vous aurez l'ext.droite. »  Churchill n'avait pas écrit l'original celle la est vraie par contre !

Bonjour,


Je ne commente jamais, je me contente très souvent de lire les avis/commentaires de tout à chacun.


Mais là, j'ai une question, car je ne trouve pas de réponse seul (enfin seul, en recherchant un peu partout quand même).


"Hidalgo est de gauche ?"


Je veux dire, vraiment de gauche, pas juste parce que elle prétend l'être, Macron aussi est de gauche selon lui. Mais il y a encore des gens qui pensent que Hidalgo représente une forme de gauche ? Si oui laquelle ? Celles de quelques privilégié habitant les quartiers de la capitale non encore touchés par la pauvreté ?


Je pose la question ici car je sais que c'est un "repère" (n'y voyait là aucune malice) des gens de "gauche". Je mets des guillemets car, selon moi, ca ne veut rien dire "être de gauche, être de droite" (on se défini rarement par un seul mot... l'humain est bien plus complexe que ça).


Enfin voilà, si quelqu'un peut m'expliquer comment M. Schneidermann arrive à qualifier Mme Hidalgo "à gauche" cela m'aiderai peut être à comprendre un pan de plus de la politique française.


Merci beaucoup à tous.

Commentaire d'un "cher abonné insoumis" :
"D'accord, ce "socle" est plein de trous sur les sujets qui fâchent (Europe, dette, laïcité, sécurité, immigration, nucléaire, et j'en passe)." Voilà. Vous savez parfaitement que pour diriger le pays, ces sujets qui fâchent sont centraux. Qu'accéder à la présidence en étant flous sur ces thèmes, au sein d'une alliance en désaccord dessus, c'est le gage de ne rien faire ou de faire quelque chose qui sera pris comme une trahison par une bonne partie de l'électorat. Au-delà des principes d'intégrité, de vertu, ... prendre le pouvoir pour prendre le pouvoir tout en se mettant préalablement dans une situation au mieux d'impuissance, au pire de nuisance, c'est paver, repaver, sur-paver la route du pire pour la suite.
Je ne m'attendais vraiment pas à trouver sous votre plume une incitation à se tourner vers la Primaire populaire, lancée bien trop tard, au contenu programmatique si léger, pourvoyeuse potentielle d'un-e énième candidat-e supplémentaire à gauche ou d'une injonction programmatique, à la légitimité toute relative, faite à l'un-e déjà en lice.

Entièrement d'accord avec votre chronique

Toutefois, le socle dont vous parlez (j'y suis inscrit ) semble  aussi réservé à une partie seulement du peuple. Quid des 14% de Français "souffrant" d'illectronisme ou des allergiques au réseaux sociaux ?

Alors s'appeler Primaire Populaire dans ces conditions, ma foi, me laisse autant d'espoir qu'un chef de Gauche rassembleur

A tous ces braves Montebougre et Hidalgo de la Mancha qui se proposent à relever le flambeau 

dans un désintéressement magnanime

et qui n'ayant qu'une chose en vue, le bien de la nation

je dédie cette chanson 

même si les paroles ne collent pas à la situation


et je leur conseille comme seule solution 

de se retirer 

loin des urnes de brun caca maculées


et s'il leur arrive de passer devant un miroir de regarder à travers leur spectre tous ceux qu'ils ont trahi, les vivants et les morts

Zola, Ambroise Croizat, .... Hollande*

(* celui-là c'était juste pour tester leur vision)


Pour le reste, restons unis, débolérisons le monde


Mais tous les candidats "de gauche" sont pour une candidature unique, du moment que le rassemblement se fasse "autour" de leur propre programme, forcément le seul à pouvoir, justement, rassembler. 

Les candidats de gauche se moquent du résultat de la gauche : impossible sinon d'expliquer qu'ils persistent à vouloir se présenter avec la certitude d'obtenir un résultat confidentiel et "confettiesque". C'est même pire que ça : ils se moquent éperdument du sort du peuple de gauche, en ne lui laissant aucun espoir, aucune perspective.  

La pureté de la doctrine sera sauvée, c'est bien là l'essentiel : pas de compromission. "Kentoc'h mervel eget em zaotra" comme on dit en Bretagne, plutôt la mort que la souillure. On va donc tous crever, mais fièrement, sans tache.

L'an prochain, je vais aller voter. Au moins au premier tour. Mécaniquement, sans illusion. Mon vote ira s'éparpiller avec les autres et au bout du compte, ne vaudra pas un clou. Je ferai pareil aux législatives : je ne serai pas plus représenté à l'assemblée pour autant. Probablement beaucoup moins encore.

Je vois qu'on recherche un(e) candidat(e) "charismatique", susceptible au moins de ne rebuter formellement personne, échappant à la détestation rédhibitoire. On avance même un nom. Pas sûr qu'il (elle) réunisse vraiment ces qualités : son égo est encore plus démesuré que celui des autres.

A droite et dans les grands médias, on ne prend même plus la peine de se pencher sur le mourant dans la civière, même pas pour rire de son agonie : il n'existe déjà plus. 

Le peuple, les gens les plus modestes, ont cessé depuis longtemps de s'accrocher à la bouée dégonflée, que d'ailleurs les prétendus sauveteurs ne leur lançaient même plus. Ils sont partis rejoindre un navire flambant dont ils ne savent pas encore que l'équipage les enverra directement à fond de cale. Eux aussi se disent : "on ne l'a jamais essayé". 

La gauche est mourante. Prière de récupérer l'acte de décès dans quatre mois. En attendant, elle singe les attitudes de ceux d'en face : individualisme, haine, langue de bois, hypocrisie, mépris de son électorat. Elle n'est même pas capable d'avoir une belle mort, une mort un tant soit peu digne. Elle se montre au contraire mesquine, épicière, calculatrice (si nous faisons 1% de plus que machin, il faudra bien qu'il la boucle), recluse en groupuscules dans des chapelles de plus en plus petites, tellement petites qu'on se paie le luxe de refuser du monde. 

La gauche pèse évidemment plus que les 25% dont les médias - avec quelle délectation - la crédite en ce moment. Sauf que tout un électorat n'a plus envie, ne se sent plus représenté par des partis moribonds, aveugles et sourds, qui ne semblent exister que pour se mettre au service des ambitions mesquines de quelques cadres en mal de reconnaissance, et qui se foutent bien du sort des gens. 

"Que se vayan todos", disait un slogan argentin au début des années 2000. Qu'ils se barrent tous. Arthaud, Poutou, Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Montebourg (Montebourg !), Roussel : vous croyez vraiment, vous, représenter le moindre espoir du peuple de gauche ? Il est désespéré, ça oui, mais peut-être pas à ce point là.

Il y a une condition express pour n'importe quelle candidature de gauche: être une avancée non négligeable en direction de la sortie du capitalisme et en portant si possible explicitement un projet de remplacement. On peut éventuellement se contenter TEMPORAIREMENT de regagner les marges de manoeuvre néceassaires à quoi que ce soit de substantiel (sorite des traîtés européens, maîtrise de la monnaie, de la dette, etc...) mais pas longtemps. C'est la question cardinale.

ça exclu de fait Hidalgo, Jadot et Montebourg. On aurait vraiment besoin d'une clarification sur ce front.


Cher Daniel, vous voyez vraiment des gens convaincus qu'un changement radical est nécessaire aller voter pour un.e de ces trois là? Ce sera la boucherie en terme de score électoral et le fond du trou en terme de légitimité de celles et ceux qui défendaient un projet radical. Déjà qu'on part de loin...

Ah mais vous êtes drôle Daniel. Vous parlez de la gauche en général qui pourrait constituer un courant politique cohérent, incluant la gauche modérée et la gauche radicale. Malheureusement c'est impossible.

Contrairement à l'extrême droite qui est relativement alignée avec la droite libérale sur la question économique, la gauche radicale demande un changement de constitution et un changement profond des institutions, incompatible avec le programme du PS ou des écologistes. Il n'existe pas de socle commun entre la gauche qui réforme et la gauche révolutionnaire. Soit on fait des réformes, soit on fait la révolution.

C'est la raison pour laquelle on devrait parler de gauche radicale et d'extrême droite, évitant justement d'établir cette prétendue symétrie.

Malheureusement les jeux d'alliance, possible à droite, impossible à gauche, reflètent la réalité des programmes: la proximité idéologique de la droite libérale avec l'extrême droite, et l'incompatibilité de la gauche radicale avec la gauche modérée. C'est d'ailleurs le fondement même de l'idée de socle commun: face à l'alignement politique de la droite dure (4 candidats d'extrême droite, 2 néo-libéraux), il faudrait faire front commun entre les partis restant. Sauf que la gauche modérée adopte l'agenda de la droite, qu'elle est corrompue par le néolibéralisme. Et d'ailleurs les trous dont vous parlez dans le socle commun sont justement les thématiques de la droite, ce qui distingue les partis compatibles avec le capitalisme de ceux qui le dénoncent: Europe, dette, laïcité, sécurité, immigration, nucléaire. 

Le seul socle commun est celui du capitalisme, et on y fait allégeance en défendant une Europe blanche et bureaucratique, l’austérité des budgets de services publiques pour rembourser la dette, la persécution des minorités religieuses sous couvert de laïcité, la société sécuritaire, la limitation de l'immigration et le renforcement de l'industrie nucléaire.

Quelle naïveté !

Même avant d'apprendre par cette chronique, ce matin, que cette proposition d'union d'Hidalgo était liée à une affaire judiciaire, j'avais le sentiment qu'elle arrivait bien trop tard - c'est-à-dire pas au nom d'une réflexion politique, mais simplement parce que chacun se rend compte, in extremis, qu'il ne va pas pouvoir vivre sa petite aventure personnelle. Comment avoir le désir de suivre quiconque après ça ?

Le fait qu'aucun de ces candidats cette année n'ait fait le moindre geste pour penser et construire cette union que l'urgence, à commencer par la climatique, rendait impérative et nécessaire (et oui, une union ça veut dire chercher le commun pour palier au plus urgent et remettre à plus tard ce qui divise, ça veut dire mettre son égo et rêves d'absolu de côté pour trouver un compromis et sauver les meubles), les condamne déjà automatiquement au nom de l'Histoire, pour oser nous imposer Macron ou l'extrême droite aux seules fins de satisfaire leur inflexibilité satisfaite.

Je n'ai plus aucun désir ou respect pour aucun de ces candidats - ils sont cramés, plus encore par leur stratégie cynique d'accepter la défaite pour préparer leur petit succès émiettés au législatives. Et je ne suis pas le seul, visiblement, vu le ridicule réservoir total de voix de la gauche - voix parties au profit de l'abstention (ou de pire, malheureusement).

« Débats fratricides ». Quels frères, ceux du PS et d’EELV qui ont ralliés en masse LREM et le gouvernement Macron, qui ont, dans celui d’Hollande, votés la loi travail et les lois sécuritaires de Valls ?

Eux spéculent déjà sur l’après 2022 en souhaitant se débarrasser de la LFI

« L’avenir en commun »  semble un bon socle pour tous ceux qui souhaitent sincèrement un changement. Mais ne soyons pas naïfs.

« Tout le reste a déjà était essayé » Ça me rappelle « There is no alternative » de Thatcher


Le sous-entendu ici , c'est qu'aucun candidat de gauche ne se qualifierait au second tour .


L'union fait la force, c'est une évidence .


Mais sur quoi se base-t-on pour  déclarer à 5 mois de la présidentielle la gauche hors-jeu ?



Serait-il question de sondages ? 



Remember, c'était hier 



Quelqu'un peut-il dire à Mme Hidalgo que la primaire à gauche a déjà eu lieu... il y a cinq ans!  Mélenchon 19,5%, Hamon et les écolos 6%, Poutou 1% et Arthaud 0,6%. 

Le problème socialiste reste toujours le même. Mme Hidalgo et ses amis se pensent indispensables à la gauche, qu'ils n'incarnent plus depuis longtemps. 

Même dans un choix électoral ou il leur faudrait choisir entre Macron-l'extrême droite et Mélenchon, je ne suis pas sûr qu'ils appelleraient à voter La France Insoumise!

A mon (très) humble avis, la gauche a déjà tout perdu pour cette présidentielle moisie jusqu'au trognon, se battre pour des miettes de rien serait donc à mon sens inutile.

Il me semblerait plus juste de se focaliser sur les législatives, plutôt que d'imaginer une primaire de la gauche salvatrice (avec tout le bien que je puisse en penser). Car avec des législatives réussies pour la gauche, quel que soit le dictateur au pouvoir, c'est 5 ans de bâtons dans les roues, contrairement à 2017 où tout le peuple s'est pris d'une folie douce à vouloir filer les clés de la baraque à Manu.

Mais peut-être qu'il y aura des gens pour m'expliquer qu'en fait c'est pas si simple (et je veux bien le croire).
TLDR : La présidentielle est déjà perdue, les législatives par contre, ça se tente! Et ça serait un joli contre-pouvoir.

Pour le socle commun de la primaire populaire, je n'ai pas vérifié les autres "trous sur les sujets qui fâchent" mais sur le nucléaire il est dit :

                                                

OBJECTIF 100% D’ÉNERGIES RENOUVELABLES D’ICI À 2050

                   
  • Planification de la sortie du nucléaire d’ici 2050 au plus tard.                        


Ce qui , je pense, n'est pas partagé par tous les participants (en même temps, on ne leur a pas toujours demandé leur avis)





Essayons la naïveté :


" la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut la comparer à la maturité sereine qui caractérise  les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noel . L'adulte, non. L'adulte ne croit pas au Père Noel. Il vote "

( P. Desproges )

En tant qu'électeur je veux bien faire un petit effort (en l'état actuel des candidatures je n'irai pas voter de toute façon) : 

S'il y avait effectivement une primaire de gauche (et que chacun s'engagerait évidemment à se retirer pour la ou le gagnant.e) et bien j'irai voter pour celui ou celle qui obtiendrait le plus haut résultat... et ce même si c'était quelqu'un que je ne peux pas voir en peinture. Parce que là... c'est macron tout assuré...

Naïveté, nativité!

Putaing, décembre et Noël vendus dans la ronde des corps de Saint Pierre.


On n'était même pas à Varennes et l'euro ne distille pas de tronche reconnaissable.


Putaing! cinq mois

Patron, la même chose, en double.!

 la naïveté est stérile. Mais tout le reste a déjà été essayé. Et ça marche mieux ? 


Tout le reste... vraiment ??


ça me rappelle la phrase de Mitterrand : " contre le chômage, on a tout essayé "


La candidature  social-démocrate d'Hidalgo tombe de charybde en scylla, et personnellement ce n'est pas pour me déplaire


 bien sur que j'aimerai une candidature unique à gauche, mais pas à n'importe quel prix; et les socialistes nous ont fait avaler suffisamment de couleuvres pour perdre toute crédibilité pour être la locomotive des idées  d'une gauche unie

Oui, bon !... Ça me rappelle  pas mal le soutien franc et massif à Benoît Hamon...

Imaginons un seul instant que j'aille voter à cette primaire populaire et que mon candidat favori ne sorte pas ? Est-ce que pour autant j'irai voter pour Hidalgo si elle était désignée ? JAMAIS !


J'ai un peu de mal à voir comment on peut être amené à se dire que faire une primaire serait une bonne idée la semaine où Pécresse, vainqueuse de sa primaire, se fait trahir par Cotti, le prétendant arrivé second, plus rapidement que Manuel Valls (un exploit).

" ... Elle est cocue, la cheffe de gare , elle est cocue , la cheffe de gare ! " ....

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