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Ducros, Woessner, Sastre : figures d'un "pseudo-rationalisme"?

Le physicien et enseignant de la méthode scientifique Bruno Andreotti leur menait la vie dure à coups de tweets. Dans un long texte aussi précis que virulent, publié dans une revue de sociologie des sciences, Andreotti remet en cause les affirmations "basées sur la science" des journalistes Emmanuelle Ducros et Géraldine Woessner, et de la journaliste-essayiste Peggy Sastre. Entre autres.

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Je ne pense pas que la Tronche en Biais soit à intégrer dans la même équipe que les Sastre, Woessner et Ducros. Il suffit de fréquenter son site et sa chaîne Utube pour s'apercevoir qu'il n'a absolument le type "d'agenda politique" caractéristique de(...)

Bonjour, merci pour votre commentaire. Au-delà de l'intérêt propre de son texte (dont chacun sera juge quand il deviendra public), il est publié par une revue dont l'objet même est d'explorer la méthode scientifique, les sciences et techniques. Ses f(...)

Par contre si la courbe de l'immigration continue avec la meme tangente, la France est vouez a devenir un pays d'immigres et de descendants d'immigres. 



Nous sommes tous, sans exception, des descendants d'immigrés africains.



(...)

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Article intéressant, mais franchement, l'auteur de la tribune originelle, Andreotti, a quand même pas mal de casseroles sur les réseaux sociaux (notamment pas mal d'acharnement et de mauvaise foi contre certains signataires de la tribune NoFakeScience qui pourtant voulaient bien discuter avec lui).

Cependant, rappeler que Woessner, Ducros et Sastre ne sont pas journalistes scientifiques mais bien plus proches de propagandistes (surtout dans le cas de Sastre) est toujours important. C'est juste dommage de ne pas en avoir profité pour donner des noms de journalistes scientifiques qui font le taff'.

Je ne suis pas un "scientifique" selon les critères communément admis.


Mais je constate que quel que soit le sujet* et quel que soit le site, dès qu'ils 'agit de discuter de le fiabilité de découvertes scientifiques** qui sont par essence au mieux provisoires et au pire éphémères, il y a ici comme ailleurs des apôtres qui perdent tout sens commun.


Et je m'en désole.


(*) sur d'autres sites je me souviens de ce que la polémique Raoult a déclenché

(**) reste à savoir ce que l'on peut baptiser du nom de découverte scientifique

N'étant ni un scientifique ni un journalisse pseudo scientifique, j'ai le devoir de vous annoncer que la Terre est carrée.


La preuve : le jeu de dés ne se joue pas avec des billes. C'est un lobbyiste qui me l'a démontré.


"L'Homme-dé" (The Dice Man, 1971) de Luke Rhinehart (en fait le narrateur et personnage principal du roman) 

Édition de L'Olivier, 1995. Ecrit par George Powers Cockcroft. 


Encore un livre de derrière les fagots !!!

...bref : "De quoi le platisme (entre autres) est il le signe ?" Un débat que j'aimerais voir et entendre.


Ce qui manque principalement à la réception de ces débats c'est la distinction entre science, d'une part, et technologie, industrie et économie, d'autre part.
Scientifiquement parlant, le nucléaire par fission ou fusion n'est plus une question.

Son adoption ou non par la société n'est en fait pas une question scientifique mais essentiellement politique.

J'ai hâte de lire le texte complet d'Andreotti. Il est temps de stopper la manipulation de le science par des pseudo-journalistes au service d'intérêts privés.

Les lecteurs attentifs auront remarqué que Bruno Andreotti ne signe pas seul. Son co-auteur, Camille Noûs, est une personnalité collective - créée à l'initiative de RogueESR - et sa présence en tant qu'auteur revendique le caractère collectif de la recherche scientifique.

C'est un article vraiment intéressant, 

j'espère que ce sujet va mériter une émission. 

J'espère qu'il y aura une émission car je n'y comprends rien à cette querelle de scientifiques sur des réseaux qui ne m'intéressent pas (twitter, youtube...). Le peu que j'en ai saisi c'est que la rationalité scientifique n'existe plus, ils semblent s'opposer comme des croyants...

1) Ce n'est pas une querelle de scientifiques: aucune des personnes citées n'est scientifique. Ce sont des journalistes et des vularisateurs


2) La rationalité scientifique existe toujours; elle est juste ignorée par une grande partie de la population 


3) Intéressez-vous à la science. La science, c'est cool.

Merci :-)

La science peut m'intéresser mais il faut qu'elle soit bien vulgarisée. J'aimais pas mal "la tête au carré" sur Inter ou "la méthode scientifique", même si des fois c'était un peu abstrus, sur Q. 

Mais je vous avoue que la science, ou quoi que ce soit d'autre, en tuto youtube présentée par des gens qui sont si cools qu'ils pourraient être mes potes (qui me semblent être les réincarnations d'Igor et Grichka de mon enfance), j'ai du mal.... 

Mais promis, je vais essayer de me soigner et d'intégrer mon époque.

Chacun ses préférences. Si vous préférez le style "vieux monsieur respectable", vous avez Etienne Klein qui est très bien aussi.


Igor et Grichka n'étaient d'ailleurs pas si mal au début, à l'époque où ils ne se croyaient pas meilleurs que les scientifiques et se contentaient de faire de la vulgarisation mêlée à la science fiction.

Assez d'accord, sauf que je dirait qu'il y a aussi le problème de la tendance humaine à se croire pure rationalité et ainsi de nier ses biais ou de croire que la rationalité est abscente de la pensé d'un contradicteur, juste parce qu'il n'est pas d'accord.

Je suis d'accords avec vous sur le fait que ce n'est pas une querelle de scientifique mais pas du tout parceque ce sont des journalistes et des vulgarisateurs, plus parceque ils ne parlent pas du tout de science.

Tout le monde peut etre scientifique et tout le monde peut avoir une querelle de scientifique (chacun a son niveau). Je trouve cet argument d'autorite absolument ignoble. 


Je ne comprends pas le terme de rationalite scientifique. Est ce que vous pouvez preciser ?


Je valide le point 3...

La rationalité scientifique c'est le truc qui sépare les non scientifiques ayant des querelles de scientifiques, et ceux (ainsi que certains scientifiques) ayant des querelles de politiques, en gros. :)


(quoique la bonne foi ou l'ouverture d'esprit à l'idée d'avoir potentiellement tort puissent mieux correspondre à cette définition)

Ca ne veut rien dire.

Je ne crois pas qu'il y a une définition officielle de la rationalité scientifique; je comprends ce terme comme le fait de s'appuyer sur les connaissances scientifiques pour prendre des décisions et/ou émettre des avis ou des jugements.



Perso je verrais plutôt la traduction de rationalité comme "capacité à raisonner".


Donc rationalité scientifique, capacité à raisonner comme un scientifique, ce qui ramène à la méthode scientifique (chercher à identifier et se laisser influencer le moins possible par ses biais,  considérer que même ce qui apparait évident au premier abord doit être démontré que ce soit par soi ou des sources l'appliquant elles mêmes, accepter que toute hypothèse émise puisse être invalidée par des arguments logiques ou des expériences, qu'une vérité ne peut apparaitre qu'après l'examen de ses sous-jacents et sa confrontation avec les hypothèses concurrentes,  qu'une règle n'est jamais totalement définitive, etc..)


Une "querelle de scientifiques", normalement (bon j'idéalise un peu) ce n'est pas une vraie querelle, c'est la manière naturelle dont le savoir scientifique se consolide via la confrontation d'hypothèses défendues logiquement par plusieurs personnes recherchant la vérité.


oui, tout à fait, c'est la capacité a raisonner (et à se décider/agir en fonction de ce raisonnement).



en fait ça semble un sujet fondamental dans notre société; et la source du problème c'est que notre société sacralise la science et la technologie alors que paradoxalement ce sont des domaines dévalorisés culturellement; laissés à des spécialistes eux mêmes acculturés; alors qu'une place très marginale est laissée à la culture technique et scientifique au sens  philosophique; épistémologique; voire artistique; qui serait la base d'une culture générale commune. Les tenants de la culture classique et  l'élite intellectuelle de leur coté ont une forte tendance à mépriser les savoirs techniques et à les rendre purement utilitaristes (avec un système d'éducation où les filières techniques et ceux qui en sortent sont dévalorisés). Ce que je veux dire c'est que comprendre comment marche un moteur à explosion ou un ordinateur et la place de ces technologies dans nos vies ça devrait être autant considéré comme de la culture que comprendre la situation politique en Syrie ou lire un bouquin d'Artaud.


Le résultat c'est que la technologie (et la savoir scientifique derrière) sont érigés en divinité; avec comme réaction une polarisation avec d'un coté ceux qui l’idolâtrent béatement; et de l'autre ceux qui la rejettent de manière indiscriminée comme une création du démon et qui sont prêts à croire toute sorte de charlatans. 


Il faudrait sortir de cette dichotomie entre scientisme / solutionnisme; et obscurantisme / rejet en bloc de la science (d'autant plus qu'elle est vue comme manifestation d'un pouvoir qu'on rejette). On voudrait moins d'Elon Musk autant qu'on voudrait moins de Pierre Rabhi; qui sont les deux faces d'une même pièce.

Attention, tu confonds technique et technologie avec science... 


Je rappelle que la littérature est aussi étudiée par des scientifiques (entre autres exemples). 

Et quant aux scientistes, il en existe probablement mais la plupart du temps ce sont des accusations venant de platistes/homéopathes/naturopathes/... extrémistes qui essayent de decredibiliser (ou y croient vraiment) l'adversaire en disant que la science, c'est de la croyance. 


Bon, il y a aussi des mauvais profs de science ou des mauvais chercheurs qui abusent de leur autorité... Et probablement des vrais scientistes également mais bon, y a des c**s partout comme on dit par chez moi. 


Après, je ne vais pas sur les réseaux sociaux donc je ne vois peut-être pas ces gens là. 

Il y a question de l'opposition SHS / Sciences "Dures" aussi, ou au sein des SHS celle entre les SHS un peu dures et les plus molles, ou celles plus ou moins nettement dominées par une famille politique que d'autres accusent de devenir trop idéologiques et de s'éloigner de l'esprit scientifique qui complique tout (surtout aux Etats-Unis où les filières sont un bordel sans nom, avec des dizaines de disciplines concurrentes mises au même niveau, qu'on regrouperait plus ou moins en France sous l'étiquette sociologie mais qui là bas se développent comme des disciplines séparées, selon les chaires que décident de créer des universités bien plus indépendantes et concurrentes).

Pour illustrer la nature profonde de ces gens là, rien de mieux que de rappeler que Géraldine Woessner est une adepte des délires racistes de Renaud Camus, connus sous le nom de "grand remplacement" qu'elle décrit comme "un fait".

Sources :

https://blogs.mediapart.fr/merome-jardin/blog/190719/des-journalistes-au-supermarche-2-la-signature-de-geraldine-woessner

https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1107282903996743680

Si je peux me permettre un parallèle, en matière de gestion des déchets, les articles publiés dans la presse généraliste sont aussi généralement écrits par des journalistes qui n'y connaissent rien ou pas grand-chose, ce qui donne des résultats assez médiocres, un journaliste ignorant étant plus facilement manipulable que quelqu'un qui connaît un peu le sujet. C'est fâcheux. Et contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire, les manipulations en la matière viennent le plus souvent d'ONG que d'industriels, lesquels sont de toute façon discrédités a priori aux yeux du grand public — pas toujours à bon droit.

Sacré monsieur. 


Je le remercie de m'avoir ouvert les yeux. 

Je suis donc d'extrême droite et je n'ai aucune légitimité à être médiateur scientifique puisque je n'ai pas de thèse et n'ai pour seules publications scientifiques une conférence et un poster. 


Par contre, essentialiser à outrance ne semble pas être contradictoire avec les sciences sociales, ça me laisse une piste pour revenir dans le rang... 

Je peux féliciter les vulgarisateurs cités (big up pour la TEB) sur les contenus qu'il ont produit sur le COVID-19 qui m'ont permis de prendre connaissance et j'espère comprendre les dernières données scientifique sur le sujet, ils était je crois pile polie dans leur rôle. Bruno Andreotti il a fait quoi sur le sujet... des retweets ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il est vrai que Médiapart avait un journaliste scientifique De Pracontal qui a disparu des radars...pourquoi?

N'ayant pas pu lire le texte d'Andreotti, et ne connaissant pas ses prises de position sur twitter (dont je reste à distance respectable), il m'est difficile de me faire une opinion franche. Je suis tout de même heureux de ce pavé dans la marre, car les Woessner & Co, sous couvert de Science avec un grand S, émettent des opinions qui comme hasard servent toujours les mêmes. Si ils et elles fondaient un cabinet d'avocat, ça ne me poserait aucun problème car les choses seraient claires. Concernant la chaîne tronche en biais, je vois que certains asinautes apprécient leur production. Pour ma part, je l'ai découverte récemment et n'ai pas été très loin dans l'exploration. Car en plus de trouver les propos d'une lourdeur incroyable pour un contenu quasi nul, j'y vois plus de la rhétorique de mauvaise foi que de la science.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

« Woessner répond à ASI : "Je donnais l'exemple du benzène : quand ça brûle, c'est pas dangereux » En effet cette dame ne semble pas y connaître grand chose en chimie...

Il y a tout un courant réactionnaire venu des états-unis surnommé "l'intellectual dark web"; avec des figures comme Jordan Peterson; issu des courants pro-atheistes americains (ici on dirait sceptiques); et dont le ressort est de se revendiquer de la "raison"; de la science et du débat rationnel; avec des idées clairement antiféministes; racistes; libertariennes. La porosité avec des gens comme Peggy Sastre ici est évidente (par Quillette notamment). Évidemment tout ce petit monde si il se revendique parler au nom de la science dure rejette les sciences humaines et sociales; dont les travaux vont rarement dans leurs sens; comme "idéologiques" (tandis qu'ils ont tendance à preferer les travaux d'évo-psy; discipline controversée et qui à tendance à reinventer l'eau chaude 50 ans après les sciences sociales)

Il y a surement des nuances à faire entre des journalistes ouvertement réactionnaires comme Sastre ou des "sceptiques" comme la tronche en Biais; qui est persuadé (par un mélange d'ignorance et de suffisance); qu'il peut par exemple parler des questions de féminisme avec les mêmes outils intellectuels que pour parler homéopathie. Derrière tout ça il y a aussi  le spectre du / de la militant-e vue comme "hystérique" contre le sceptique toujours "calme et rationnel".  il y a évidemment une très forte polarisation politique autour de ces questions et de certaines figures médiatiques.

Je n'ai absolument rien compris à toutes et tous ces "-istes"... Je suis incapable d'avoir un avis mais instinctivement (car l'animal en moi n'est pas encore éteint) j'ai envie de fuir leur monde.

J'avais remarqué cette clique sur twitter. Ils parviennent habilement à manipuler des gens qui ont un haut niveau d'études, en leur fournissant des "vérités scientifiques" clés en main sur des sujets complexes, pour toujours s'attaquer aux mêmes: les écolos, les gauchistes, etc. 


(notez que je ne connais pas la tronche en biais, je parle du reste)

J'oscille entre "il a l'air bien ce type il était temps d'en remettre certains à leur place" et "il quand même un peu beaucoup au bord de la théorie du complot" sur les liens entre ses très variés adversaires et les forces libertariennes de l'ombre. Des gens plus ou moins tous de droite s'avérant être d'accord entre eux, pas vraiment besoin de ça.


A part ça l'article de Politico sur Quillette est intéressant, mais correspond assez peu à la phrase qui introduit le lien.


 (au delà du bandeau, tout en émettant ces critiques il fait un portrait plutôt neutre de Quillette et de sa fondatrice qui a droit à une longue interview pour se défendre, lui laissant même le mot de la fin, et cite un paquet de ses soutiens en insistant sur leur pédigrée, ménageant largement la chèvre et le chou dans un grand moment de both sides journalism qui ferait plutôt hurler beaucoup des partisans de la cancel culture et autres détracteurs de cette publication - même moi je le trouve un brin trop gentil, c'est dire :)

La description que vous faites d'Andreotti me fait furieusement penser a Raoult...

Il ne cherche pas a argumenter scientifiquement mais plutot a decribiliser les interlocuteurs. 

Je ne pense pas que la Tronche en Biais soit à intégrer dans la même équipe que les Sastre, Woessner et Ducros. Il suffit de fréquenter son site et sa chaîne Utube pour s'apercevoir qu'il n'a absolument le type "d'agenda politique" caractéristique des trois sus-cités. 

Asi est tombé bien bas pour accorder du credit à Andreotti. Deçu je suis.


Vous feriez mieux de faire un papier sur la reponse par la tronche en biais qui est à mon avis bien plus interessante.

Merci de vous saisir de ce problème très important.

Les étiquettes sont toujours discutables, mais Badiou relève plus de la philosophie que de la sociologie.

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