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Barbara Olivier-Zandronis : "Je m'inquiète pour la liberté de la presse"

La journaliste Barbara Olivier-Zandronis a été mise à l’écart par sa direction de la présentation du journal de 13h de la radio RCI Guadeloupe. En cause, son interview du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, vendredi 8 décembre dans les studios de la radio. Une mise en retrait qui a choqué bien au-delà des Antilles. La journaliste a accepté de répondre en exclusivité aux questions d'Arrêt sur images.

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Très belle interview de cette journaliste Barbara Olivier-Zandronis qui refuse de faire les passe-plats complaisants et paresseux de l'extrême-droite, à la différence de beaucoup trop d'autres. Bravo.


J'apprends que Hervé de Haro, directeur d'antenne (...)

En macronie , ne pas faire partie de la petite cour, de la meute de chiens de garde vous expose aux sanctions des petits soldats de la caste. 

Madame Zandronis , comme Monsieur Kaci ,coupables de faire leur travail de journalistes ont été mis à l(...)

La norme "non militante/neutre" est de servir la soupe à la droite macroniste ainsi qu'à l'extrême droite, d'être contradictoire mou avec le centre libéral (droit et gauche) et la droite classique et d'être agressif envers la gauche "non républicaine(...)

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L'émission c'est médiatique sur la 5 a parlé de Barbara Olivier-Zandronis, en citant Libération à la place d'arrêt sur images. Dire "des personnalités lui ont donné raison et il y a une pétition qui marche bien" (citation approximative, je ne suis pas journaliste moi) c'est vraiment l'art de ne pas se mouiller. Ceux qui ne connaissent pas l'histoire en retiennent quoi?

Faut dire qu'après la préoccupation du plateau était que l'arcom qui risquait d'entraver grave la liberté d'expression. On ne vit pas sur la même planète qu'eux. L'arcom ne dit rien à personne, sauf  rares cas qui n'ont même pas été cités. 


Je  me demande si les journaux locaux ont repris l'incident.

Extrait de la partie lisible d'un article de Libération


"Lors de cet échange très vif, la journaliste, Barbara Olivier-Zandronis, demande notamment à son invité, agacé et menaçant de quitter l’antenne, s’il estime que «les trottoirs parisiens, les campements de fortunes de Calais ont des points communs avec des auberges cinq étoiles» – allusion à une déclaration récente de Jordan Bardella assimilant l’Europe à «une auberge cinq étoiles pour l’Afrique». Réponse du chef de file du RN aux prochaines élections européennes : «Les écoles de journalisme ne sont plus ce qu’elles étaient.» "


C'est vrai Bardella n'est pas habitué, il croyait avoir à faire à un ou une journaliste dressé(e) pour être chien ou chienne de garde, l'école d'où sort par exemple Léa Salamé, celle où on aboie uniquement sur ceux qui menacent l'ordre établi, celui qui fait perdurer les inégalités

Ne (surtout) pas confondre le régime de la macronie avec celui de la démocratie.

Ici, en macronie, les mots n'ont plus guère de sens si ce n'est lorsqu'ils disent l'inverse de ce qu'ils prétendent dire...

En macronie,  l'attachement à la démocratie est à géométrie variable. Il est "profond", comme en ce moment à l'entendre, lorsque le gouvernement voit ses projets contrariés par des manoeuvres prétendument éloignées de tout esprit démocratique, mais il s'efface totalement lorsqu'il s'agit d'assouvir à coups de 49-3 le moindre désir du Roi et de sa cour de ploutocrates et autres affidés, comme ce fut le cas pour la dernière contre-réforme des retraites.

Dans ce contexte, il n'est donc guère surprenant que les larbins du pouvoir les plus prompts à collaborer soient au garde-à-vous, et pratiquent l'excès de zèle avec entrain. 


Avec entrain pour aujourd'hui comme pour demain, se disent sans doute ceux qui se croient les plus malins...


Je remercie quoiqu'il en soit pour son professionnalisme et son courage (des denrées de plus en plus rares...) cette journaliste qui résiste autant à la facilité qu'à la lâcheté.

Où la question "pourquoi lors de leurs interviews a-t-on toujours l'impression que les journalistes sont complaisants avec les fascistes ?" devient "pourquoi est-ce que les médias sont si complaisants avec les fascistes ?". La réponse concernant les journalistes est désormais claire : s'ils ne sont pas complaisants, ils sont virés. C'est limpide. Cet exemple en est la parfaite illustration.


C'est ça, les médias privés. C'est à Jean-Max Élizé, le président du groupe RCI, qu'il faudrait demander d'où lui vient cette ligne pro-fascisme.

Bon, j’ai écouté le replay (https://rci.fm/guadeloupe/emission/Caraibes-13h/Caraibes-13H-vendredi-8-decembre-2023)


Je ne connais pas le ton habituel de l’émission.

Hors contexte, force est de constater que le ton de la journaliste est insistant, empressé, nerveux, voir agressif, avec plusieurs coupures de parole. Au moins aussi agressif qu’une Anne Sophie Lapix quand elle se payait l’extrême droite, et presque aussi malpoli qu’une journaliste de BFM.


Mais peut-être est-ce comme ça qu’on doit traiter un mouvement d’extrême droite si on ne le considère pas comme un mouvement démocratique.

Et peut-être est-ce comme ça qu’on doit faire du journalisme tout court, c’est-à-dire de manière punchy, à l’anglo-saxonne, loin des courbettes de Pujadas & Cie.

Il faudrait comparer avec d’autres interviews d’autres responsables politiques.


Je note toutefois un passage très précis où elle n’écoute pas son invité : quand il explique qu’il ne vote pas les projets européens défavorables aux pêcheurs ou agriculteurs français, et que la journaliste en conclut qu’il est « absent sur ces sujets ». S’abstenir n’est pas forcément être absent, il faut qu’elle révise son ABC du vote en assemblée (qu’elle qu’elle soit, y compris de copropriétaires). C’est dommage qu’elle fasse cette erreur.


La où Jordan pare en sucette et révèle sa vraie nature, c’est quand il lui demande sa carte de parti politique et l’attaque sur son école de journalisme.


En conclusion selon moi il ne s’agit pas de savoir si elle fait du « vrai journalisme », mais de savoir si une journaliste peut considérer le RN comme un parti démocratique. Il me semble que la question a déjà été tranchée mais je ne me souviens plus de la conclusion. (Je crois que la réponse est non ?)

Précisons que Radio Caraïbes International est une radio privée, première en termes d'audience,  avec 2 "chaînes", Guadeloupe et Martinique (pour les métros, c'est pareil, mais pour les Antillais c'est pas du tout pareil).


On peut écouter l'émission en cause ici, si on veut se faire une idée :

https://rci.fm/guadeloupe/emission/Caraibes-13h/Caraibes-13H-vendredi-8-decembre-2023


Rappelons un contexte politique particulier aux Antilles : au 2e tour des présidentielles de 2022, c'est MLP qui a largement remporté la majorité, comme dans tous les DROM. Avec plus de 60 % en Matinik, et près de 70 % en Gwadloup.

Et pourtant, au 1er tour c'est JLM qui était en tête (comme dans les autres DROM, sauf à Mayotte où MLP arrivait déjà la première, sans doute en raison de l'immigration comorienne).

En fait c'est le signe que beaucoup de citoyens ultramarins se sentent délaissés par le pouvoir métropolitain, sentiment qui s'est aggravé avec la crise coronavirale.


Notons cependant que cette forme de protestation ne s'est pas confirmée lors des législatives qui ont suivi 2 mois plus tard. Ce sont des députés étiquetés "Divers gauche" ou "Régionalistes" qui ont été élus dans les 4 circos de Gwadloup et les 4 circos de Matinik.
Mais le grand vainqueur du 2e tour (comme du 1er) a été l'abstention, qui dépassait les deux-tiers en Guadeloupe et tournait autour des trois-quarts en Martinique.

Notre monde est en train de basculer dans quelque chose de laid, et je trouve que nous sommes tous, citoyens, médias, intellectuels, politiciens, bien passifs.


bonjour


j'aimerais bien en savoir plus sur le modèle RCI Guadeloupe et Martinique, qui détient cette radio ? quelle influence aux Antilles ? quelles concourrences ? merci


Il existe une pétition de soutien en ligne, je l'ai signée sans aucune illusion sur l'efficacité des pétitions, au moins c'est un  signe amical à cette journaliste, et donc je le signale.

il est où le lien pour interview ? J'ai pas trouvé sur le net ...Qu'on fasse un effet Zandronis .

Lorsque l'on regarde les chaînes d'infos en continu ne serait-ce que depuis quelques mois, on est frappé par le prisme extrême-droitier qui s'est emparé de ces médias. Même le service public n'y échappe pas ! Par la façon de mettre en avant certains thèmes, d'"angler", d'appuyer, d'insister, au cas où nous n'aurions pas compris ...

Finalement, on a l'impression qu'ils anticipent déjà la victoire de l'extrême-droite en 2027 ou avant ...


Insidieusement, de manière subliminale même, les médias mainstream participent, à leur façon, à la pédagogie de la soumission, de l'acceptation de l'inacceptable. 


Est-il encore besoin de rappeler que, en France, 80% environ des médias sont détenus par quelques oligarques [ marchands de canons, de béton, de charbon, etc]. 


PROPAGANDE : "action systématique exercée sur l'opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines notamment dans le domaine politique ou social". (Larousse).


Synonymes : ENDOCTRINEMENT, INTOXICATION, BOURRAGE DE CRÂNE. (Le Robert).


Je précise tout d'abord que je n'ai vu que quelques minutes de l'interview, celle concernant "l'accueil 5 étoiles des migrants" et celle concernant le vote du rn contre la résolution européenne déclarant l'esclavage crime contre l'humanité. La journaliste n'est pas agressive, n'interrompt pas son interlocuteur qui peut dérouler son discours tranquillement. Mais visiblement, opposer des faits (tentes sur les trottoirs et camps de migrants à Calais) à une opinion (accueil 5 étoiles) ne plait pas à monsieur Bardella. Quant à sa réponse sur l'esclavage, il considère que l'Europe n'a pas à se mêler de cette question et se réjouit que la France commémore les victimes de l'esclavage. Une sorte de priorité nationale en quelque sorte.

Rien à voir en tout cas avec les interviews de Madame Elkrief.

Voté, parce que y a peu d'abonnés @si en Antilles Guyane et que cette interview doit absolument circuler. (Et que les intéressés puissent s'abonner ensuite peut-être ^^)


Voté, parce que cette situation est absolument honteuse et me met en rage depuis trois jours : on sanctionne une journaliste POUR AVOIR FAIT SON TRAVAIL. Ni plus, ni moins. C'est grave. 


Par ailleurs : "le dis d'autant plus que cela m'est arrivé plusieurs fois avec des hommes politiques hexagonaux en déplacement en Guadeloupe ou en Martinique. Je sens souvent cette impréparation. D'ailleurs, on en parle régulièrement avec des confrères dans les Antilles". Je confirme tellement que c'est le cas dans d'autres DOM que la Guadeloupe....

Pour ceux qui n'ont pas vu la vidéo sur la chienne de garde Elkrief ( déjà sur les antennes en ... 1987) , qui elle ne risque pas d'être sanctionnée:

Merci à Barbara Olivier-Zandronis d'avoir donnée cette interview à @si. Et merci à Nacira El Moaddem. 

Merci à Vous profondément Madame EL MOADDEM pour cette très Belle interview révélatrice du milieu médiatique et politique.


Elle constitue une mise en abîme avec cette émission présentée par vos soins. 


Par hasard, "le "monsieur Outre-mer" du Rassemblement national," ne serait pas un chargé de communication ?


Cela est très difficile à définir parmi l'entourage de la personnalité politique, qui apparaît à l'écran. Si l'invité était déstabilisé, alors il ne devait pas y avoir non plus de tunnels.


Je suis sûr qu'il y aura de la Sororité à l'attention personnelle et professionnelle de Madame Barbara OLIVIER-ZANDRONIS.


Il s'agit de la plus belle chose qu'il soit possible de lui souhaiter, très sérieusement.


Bien sur que ce serait arrivé à un journaliste homme la preuve par Mr Kaci.


J'ai écouté B.O.Z/Bardella, si on compare avec les extraits  Elkrief/Bompard c'est soft car Bardella a eu le temps de répondre, mais il ne l'a pas fait  sauf de biais. Ce type propre sur lui, sans aspérité est probablement un perroquet, il répète des litanies, mais  ses capacités d'improvisation sont à vérifier, et je crains qu'il ne soit déficitaire.

Ces gens doivent être interviewés hors de leur zone de confort (la sécurité, les migrants sur lesquels ils ont réussi à faire passer leurs termes). Je pense qu'alors les approximations et crétineries vont se succéder.

Par exemple demander à Bardella d'expliquer son vote sur le Chlordécone  aurait été pas mal, tant la duplicité du RN est proverbiale.

Quant au Directeur de B.O.Z, c'est une carpette. La lâcheté parfois fait prendre des décisions misérables...

Là on franchit un cap. Il y a quelques années on l'aurait félicité pour avoir malmené un élu du FN, aujourd'hui, on la sanctionne. C'est dire le poids de l'extrême-droite aujourd'hui. 

Les dirigeants de ces médias sentiraient-ils le vent tourner ? Considèrent-ils Bardella comme le futur Premier ministre ?

Merci. 


La mise en évidence de son impréparation méprisante est manifestement ce qui a le plus énervé ce beau monsieur. Que toute la hiérarchie se couche devant lui est sidérant. Mais ça fait bien comprendre pourquoi "nos" journalistes sont tellement complaisants avec les uns, agressifs avec les autres: ceux qui ne le sont pas ont disparu, ceux qui ne veulent pas disparaître à leur tour se couchent. Restent les complices.

l'interview qu'il fallait ! merci

Pour le bloc bourgeois et ses serviteurs l'avenir est déjà écrit. Aux prochaines présidentielles c'est Le Pen qui gagne. Alors ils se préparent.

Très belle interview de cette journaliste Barbara Olivier-Zandronis qui refuse de faire les passe-plats complaisants et paresseux de l'extrême-droite, à la différence de beaucoup trop d'autres. Bravo.


J'apprends que Hervé de Haro, directeur d'antenne de RCI, a présenté ses excuses à Jordan Bardella ! Je lis également par ailleurs que la radio précise par communiqué considérer que, en réaction à la pétition contre cette censure de la journaliste, « toute ingérence dans (son) entreprise comme inacceptable". 


Et l'ingérence d'un média dans le débat public en faussant l'information de l'électorat, l'opinion n'aurait pas le droit de s'en offusquer, le dénoncer ? Qu'en pense Hervé de Haro ?

Il lui a fallu lui trouver un poste.:-)Un parcours journaliste intéressant cet Hervé.


France 3 Corse Via Stella un directeur éjecté et la révolution

Il a été limogé Hervé de Haro, le Directeur de France 3 Corse Via Stella. Après la diffusion des images de l’agression d’Yvan Colonna sur les antennes de France 3 Marseille et celles de France 3 Corse, la Direction parisienne avait décidé de retirer ces images sur le site de la société et d’envisager des sanctions, dans la mesure où elle n’aurait pas été prévenue de cette décision « inopportune et déplacée » et qu’il fallait sanctionner à la suite les protagonistes de cette affaire... Il fallait donc trouver le fusible et décidé d’éjecter un Directeur connu aussi pour son absentéisme notoire et notamment pour l’affaire en jeu. Celui-ci sera remplacé par Sylvie Acquaviva, directrice territoriale de Normandie et surtout ex Rédactrice en Chef de France 3 Corse. Elle sera accompagnée dans sa nouvelle mission par Vanina Susini, directrice des Antennes. Deux femmes à la tête de Via Stella France 3 Corse, voilà une vraie révolution. Sachons oublier la tourmente.

La norme "non militante/neutre" est de servir la soupe à la droite macroniste ainsi qu'à l'extrême droite, d'être contradictoire mou avec le centre libéral (droit et gauche) et la droite classique et d'être agressif envers la gauche "non républicaine". 


Il semble donc évident que d'être contradictoire avec l'extrême droite revient à se détacher de cette neutralité et donc d'emprunter la voie de la militance.

En macronie , ne pas faire partie de la petite cour, de la meute de chiens de garde vous expose aux sanctions des petits soldats de la caste. 

Madame Zandronis , comme Monsieur Kaci ,coupables de faire leur travail de journalistes ont été mis à l'écart. On attend le même élan de solidarité des mainstream que celui dont a bénéficié Elkrief , qui elle avait plutôt fait passer son militantisme avant son travail de journaliste. 

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