La première fois que j'ai croisé Laurence Lacour, c'est en 1984, sur les bords de la Vologne, où j'avais (brièvement) couvert pour Le Monde
un des épisodes de la tentaculaire affaire Grégory. Elle galopait alors derrière chaque rebondissement de cette affaire qui ne lui avait pas encore fait perdre ses repères professionnels, dans une belle voiture aux couleurs d'Europe 1. Ensuite, nous sommes jamais perdus de vue, au point qu'elle a même collaboré à Arrêt sur images les premières années. Aussi, quand France 3 adapte en série son livre-somme sur l'affaire Grégory ("Le bûcher des innocents"
), c'est tout naturellement qu'elle accepte de venir nous en parler. Et nous en raconte la genèse : si elle a accepté d'en céder les droits, c'est pour couper l'herbe sous le pied d'un projet concurrent de TF1 qui, selon elle, pour les besoins du ressort dramatique, envisageait de faire fictivement porter une part de la culpabilité à Christine Villemin, mère de Grégory.
Photos extorquées, photos détournées de leur contexte, course effrénée au scoop : c'est essentiellement sous l'angle des dérapages journalistiques, que nous abordons le sujet dans cette émission de 2006. Avec la participation-confession d'un des principaux protagonistes de cette course au scoop -sur le plateau, on parle de "charognards"
: le photographe de Paris-Match
Jean Ker, intervenant principal, ces jours-ci, d'une série-documentaire de Netflix, toujours sur Grégory, qui est en train de faire découvrir cette éternelle affaire à une nouvelle génération.
Mais qui est derrière les charognards ? Qui actionne le système des charognards ? Parce que Ker, sur notre plateau, reporte sur sa direction la responsabilité des principals bavures de l'Affaire, cette émission constitue un utile contrepoint au chocolat #11 de notre calendrier de l'Avent, notre entretien de 1996 avec le directeur de Match
, Roger Thérond, sur de tout autres sujets. DS.
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