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Une lettre de Bolivie

Derniers commentaires

le journaliste du Monde Paulo A. Paranagua, qui a juré de ne pas écrire un article sans cracher sur les gouvernements bolivariens est dans sa phase maniaque anti-Morales (il fiche un peu la paix à Chavez en ce moment)

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/02/boliviens-pauvres-dans-une-bolivie-plus-riche-par-paulo-a-paranagua_1102280_3232.html


Pour mieux connaître le douteux personnage :
http://amlatineterecuerdo.blogspot.com/2008/08/mais-il-va-fermer-sa-gueule-le-paolo.html
Merci à vous deux pour ces recherches et ces liens.
Un petit clip du MAP, pas spécialement fin, mais qui traduit assez bien l'ambiance....
Sur France Inter , hier , un journaliste a dit que la Bolivie avait été rajoutée sur la liste des états terroristes par G.Bush.
Aqui se queda la clara
la entrañable transparencia
de tu querida presencia
comandante Che Guevara

faudra bien un jour que les amerlocains reçoivent la monnaie de leur pièce en amérique latine.
Courage Evo, on est avec toi

No pasaran !!
J'avais lu la lettre d'Evo Morales qui m'avait touché par son intelligence et sa modestie; Je prend connaissance aujourd'hui (15 septembre ) de votre chronique dans laquelle je me retrouve tout à fait.
Avez vous remarqué qu'on lui met entre les dents le même couteau que Salvador Allende en 1973 au moment où des groupes armés ( dont on apprendra dans 10 ans qu'ils sont manipulés par la CIA ) suscitent des troubles pour revendiquer l'autonomie des régions les plus riches du pays...rien de tout ça dans nos chers JT.
J' ai même lu , mais je dérive , que les autorités communistes de Cuba avaient organisé les évacuations des habitants avec une telle main de fer que l'ouragan Gustav n'avait pas fait de victimes.
Les familles des centaines de morts à Haiti doivent se réjouir d'avoir échappé aux évacuations brutales des cubains.On peut penser ce qu'on veut du régime , mais au moins il se préoccupe de la sécurité des habitants.

Désolé vous l'auriez certainement mieux écrit que moi , mais ça fait du bien de se défouler.

Norbert
Un peu tard cette lecture mais... que jamais.

MORALES vient de gagner son réferendum haut la main après avoir signé avec la Centrale Ouvrière Bolivienne un accord pour créer un régime de retraite pour les BOLIVIENS et le partage des terres...

Il vient aussi d'appeller à un nouveau référendum pour une nouvelle constitution dans laquelle les représentants du peuple seraient élus à la proportionnelle : "un homme (femme), une voix".

Cela me renvoie à notre Démocratie "FRANCAISE" ou un député peut être élu dans une circonscription de 60 000 votants et un autre dans une circonscription de 300 000 : vive l'EGALITE et la démocratie.

Bon, il est vrai qu'aucun parti politique institutionnel, n'a jamais remis cela en cause et ne semble pas prêt de le faire.

C'est vrai, c'est pas des Boliviens incultes...

Je vous laisse, j'ai une cage d'escalier à balayer et des poubelles à vider : on ne sait jamais.
C'est le plus beau texte que vous nous ayez donné à lire, JB, merci. La dernière fois qu'un texte m'a retourné de cette façon, c'était La Double Absence, d'Abdelmaleck Sayad. Ouvrage de sociologie (mais bien écrit, ce qui est rare pour ce genre) qui traite de la question de l'émigration et de l'immigration. Quelque soit votre sensibilité politique, après l'avoir lu, vous ne pourrez plus regarder un sans papier ou même un "légal" de la même façon.
Je suis écoeurée et je sais que si je ne trouve pas assez vite un moyen de me battre, je vais me retrouver chez les collabos passifs. Que peut-on faire ? il faut trouver une idée un combat qui ouvre les yeux aux citoyens sur le crime contre l'humanité qui se dessine. Pour JB ce sera sa plume j'espère.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

mais je vais essayer de ne pas prendre trop de place.
Les musulmans français sous surveillance
On allons nous ? On dirait bien nul part !... Nous nous enfermons (On nous enferme !... serait plus juste pour moi) dans une bulle.
Ci-dessous une info que j'ai reçue de collègues, qui me glace littéralement, et qui je pense mériterait d'être très largement diffusée. @si pourrait le faire à mon sens. La presse papier devrait aussi ne pas laisser passer ce genre d'information scandaleuse... mais là je crois que je suis probablement trop optimiste !...
Ce message transmis par la LDH de Malakoff, qui elle-même l'a reçu de la FCPE 64 (Pyr. Atlantiques).Ça en dit long sur ce que le ministère de l'Education est prêt à faire pour avoir sa base élève et ce qu'il désire voir apparaître comme info dans cette base.
>
> > http://www.fcpe64.org/spip.php?article493
> > Conseil local de Monein
> >
> > Des enfants soumis « à la question » à l'insu de leurs parents !
> > Expérimentation à l'école primaire de Monein de l'évaluation CM2
> >
> > jeudi 22 mai 2008, par Conseil local Monein
> >
> > Pire que base élève, une nouvelle opération de fichage ose utiliser les
> > enfants dans le cadre même de l'école.
> >
> > À l'école primaire de Monein sont arrivées, dans un gros carton, les
> > évaluations dites expérimentales, concernant les CM2.
> >
> > Rien que de très normal direz- vous. Sauf que, premier point surprenant,
> > les dits documents, une fois complétés par les élèves devaient être
> > retournés directement au ministère SANS QUE LES INSTITUTEURS LES AIENT
> > CORRIGÉS. En outre, contrairement aux autres évaluations les parents
> > n'avaient pas à prendre connaissance des évaluations de leur
> > enfant....et pour cause !
> >
> > Si les 3 premières parties sont somme toute assez anodines, la partie 4
> > révèle bien des surprises !
> >
> > Elle s'intitule : PARTIE 4 QUESTIONNAIRE. On précise bien au bambin, qui
> > a déjà fait auparavant 3 séries d'évaluations que « ici toutes tes
> > réponses sont bonnes, il n'y a pas de mauvaises réponses ».
> >
> > Et ça commence très fort avec des questions du type :
> > « Es -tu né en France ? »
> > « Ta mère est née en France ? »
> > « Ton père est né en France »
> > « Quelle langue parles- tu à la maison ? »
> > « D'habitude qui vit avec toi à la maison ?
> >
> > a) ta mère
> > b) une autre femme tenant le rôle de ta mère
> > a) ton père
> > b) un autre homme tenant le rôle de ton père'
> > La ressemblance avec les questions qui figuraient sur la première
> > mouture de BASE ÉLÈVES n'est certainement pas fortuite. Viennent ensuite
> > des questionnaires concernant « Ce que je pense des devoirs à la maison
> > » morceaux choisis : « à la maison j'ai vraiment l'impression de perdre
> > mon temps » ou alors « je fais mes devoirs à la maison parce que
> > j'aurais une mauvaise image de moi si je ne travaillais pas »
> >
> > Également la rubrique « Ce que je pense de ce que je fais à l'école »
> > avec des réponses comme « en classe je travaille parce que je n'ai pas
> > envie que mon enseignant(e) me crie dessus »
> >
> > Le questionnaire comporte 11 pages avec des questions QUI N'ONT RIEN À
> > VOIR AVEC L'ÉVALUATION PÉDAGOGIQUE des petits CM2. De plus ces questions
> > sont pernicieuses, retorses.
> >
> > Quel est le but de ce questionnaire ? De quel droit le ministère de
> > l'éducation fait-il remplir ces fiches qui interrogent sur la
> > nationalité, les conditions de vie à la maison, sous prétexte
> > d'évaluation pédagogique ?
> >
> > Les parents ne sont pas informés de ce que l'on demande aux enfants.
> > Sans l'attitude courageuse et civique des enseignants de l'école de
> > Monein qui ont alerté les parents, cette opération dite « expérimentale
> > » se serait déroulée dans le plus grand secret. L'utilisation, fourbe,
> > de l'ingénuité des enfants qui n'ont pas d'autre choix que de répondre
> > dans ce contexte scolaire, la volonté délibérée de ne pas informer les
> > parents et de maintenir cette opération dans l'opacité, rappelle des
> > pratiques totalitaires en cours dans d'autres lieux et dignes d'autres
> > temps. Sans parler de la culpabilité que pourraient ressentir les
> > enfants face à un tel interrogatoire.
> >
> > Cette « expérimentation » touche ou va toucher certainement d'autres
> > écoles mais elle se déroule dans la plus grande opacité. Il est de notre
> > devoir à tous d'alerter parents, professionnels, élus et de dénoncer un
> > scandaleux fichage des enfants.
> >
> > Interrogé par le secrétaire départemental du SNUIPP 64 (syndicat
> > majoritaire dans le premier degré), l'Inspecteur d'académie n'a pas
> > souhaité répondre....
> >
> > Vous pouvez consulter ce questionnaire CM2 à cette adresse
> > http://www.everyoneweb.fr/lec/
> >
> > Samedi 24 juin les parents FCPE de Monein, très mobilisés, seront à la
> > manifestation à 11h au complexe de la République à Pau, et distribueront
> > des tracts pour informer et alerter les autres parents.
> >
> > P.-S.
> > Vendredi 23 mai : devant l'avalanche deprotestations, malgré la
> > caractère limité de l'expérimentation (80 écoles en France) le ministère
> > a décidé de demander aux enseignants de ne pas faire remplir la partie 4
> > de l'évaluation CM2 « expérimentale ».
>
>
[large]¿ cómo se dice " vergüenza" en francés ?[/large]


:-((
Judith Bernard, vous êtes indispensable à @si.
Merci ! (Comme d'habitude !)
Bonjour,

Une autre lettre, la même histoire honteuse:

"[large]La réponse de Richard Moyon au Ministre Brice Hortefeux est une exellente mise au point de la situation des étrangers en France.







Pour le Réseau Éducation Sans Frontières
Richard Moyon
16 juin 2008

Monsieur le ministre,

Vous avez souhaité rencontrer des représentants du Réseau Éducation Sans
Frontières avant la présidence française de l’Union européenne. Dans le
contexte actuel, une telle entrevue nous semble inutile. Nous ne répondrons
pas à votre invitation.

Malgré les fortes réticences de certains d’entre nous, dues entre autres à
l’intitulé de votre ministère, nous avions accepté d’être reçus l’an dernier
pour ne pas condamner votre politique avant que vous l’ayez officiellement
énoncée.

Depuis lors vous avez fait vos preuves, au-delà de tout ce qu’on pouvait
redouter.

Vous avez fait voter une loi destinée à empêcher les parents et les enfants
de vivre ensemble et jetant l’opprobre sur une immigration dont votre texte
insinue, par son existence même, qu’elle serait trop prolifique et aux
filiations si douteuses qu’il faudrait recourir aux tests ADN pour les
établir - pratique jusqu’alors réservée aux affaires criminelles. Vous avez
assigné à vos services l’objectif de 25 000 expulsions en 2007, 26 000 en
2008, 28 000 en 2009, précisant à l’unité près, les quotas dus par chaque
préfecture, comme s’il s’agissait de fret. Que n’exprimez-vous vos objectifs
en têtes ou en quintaux ? Une expulsion est un cataclysme. C’est tout à la
fois une arrestation inopinée, un emprisonnement, la privation de son
logement, un licenciement minute, la spoliation de la totalité de ses biens,
parfois la séparation brutale d’avec son conjoint et ses enfants, la
dislocation de tout lien avec son milieu et ses amis et une reconduite
contrainte, éventuellement assortie de violences. C’est une humiliation
totale dont on ne se remet pas. Le pays dans lequel on avait placé son
espoir d’une existence nouvelle, qu’on avait parfois bataillé des années
pour rejoindre, vous rejette, vous expulse et vous dépose comme un déchet,
sans bagage, sur un tarmac où personne ne vous attend. Même quand les
expulsés ont des proches au pays, il arrive que la honte les empêche de les
rejoindre : celui qui faisait vivre toute une famille est devenu une charge.
Nombre d’expulsés finissent désespérés, désocialisés, à la rue, mendiants,
fous ou suicidés.

Ces ravages ne sont ni des accidents, ni des faux frais de votre politique.
Ils sont son essence même. Définissant le rôle de votre ministère dans une
lettre aux évêques de France, vous assuriez : « Il faut [...] adresser un
message clair aux candidats à l’émigration, en leur démontrant que la
clandestinité est une voie sans issue ». Comment faire cette démonstration ?
Toute l’histoire en témoigne, les seuls « messages clairs » susceptibles de
faire fuir une population de là où elle est établie ou de l’empêcher de se
rendre là où elle espère un avenir sont la violence et la terreur. La
société française n’est aujourd’hui pas prête à accepter le recours à la
violence ouverte. Heureusement. Mais la longue liste des situations
choquantes de brutalité engendrées par votre politique témoigne du risque
d’une dérive. Quelques exemples, en quelques mois, à Paris. 20 janvier 2008,
Sena, 9 ans, passait 24h, seul, enfermé chez lui, terrorisé. Son père sans
papiers était en garde à vue au commissariat du 10e. 8 février, Osman, 2 ans
et demi était seul pendant 3 jours, son père en rétention à Vincennes, sa
mère à l’hôpital en train d’accoucher. 4 mars, Cécile, 6 ans et Sylvie, 5
ans, étaient seules, leurs parents en garde à vue au commissariat du 20e...
Mars, Jennifer, 2 ans et Yasmina, 2 mois et demi, seules pendant 15 jours,
leurs parents en rétention, lui à Vincennes, elle à Cité... 27 mai 2008,
Jeanne, 2 ans seule, son père en rétention à Vincennes, sa mère alors au
Sénégal... A chaque fois, la police était informée que les enfants étaient
seuls. A chaque fois, des parents, amis, militants du RESF ont veillé à la
sécurité des enfants ; Samir, 19 ans, élève du LP de Villeneuve sur Lot
expulsé moins de 24 heures après son arrestation sur une convocation piège.
Des arrestations au domicile de familles entières. 240 enfants en rétention
en 2007. Yvan, Tchétchène de 12 ans, rendu invalide après être passé par la
fenêtre à Amiens en août 2007 pour n’avoir pas affaire à la police
française. Chunlan Zhang tuée à Belleville dans les mêmes circonstances.
John Maïna, 19 ans, suicidé en février 2008 en apprenant que l’asile lui
était refusé, Baba Traoré, 29 ans, noyé dans la Marne en avril 2008 pour
échapper à un contrôle de police. Ces morts, ces drames, ces
automutilations, ce désespoir qu’engendre votre action ne vous hantent-ils
pas ? Etes-vous fier d’imposer de telles missions à vos services ?

Il vous arrive d’en dire peut-être plus que vous ne le souhaiteriez. C’est
ainsi que vous déclariez dans Le Figaro du 25 avril 2008 : « Si mon souci
est de répondre aux besoins des secteurs en pénurie de main d’œuvre, j’ai
aussi le devoir d’accompagner l’ensemble de la communauté nationale vers
l’emploi. [...] Dois-je laisser sur le bord de la route des étrangers qui
ont fait l’effort d’entrer légalement sur le territoire, de satisfaire le
parcours d’intégration ? Faut-il sacrifier leurs enfants nés ici ? [...].
Discours stupéfiant. Est-ce à dire qu’il y aurait des emplois « réservés » ?
Occupés par des sans papiers aujourd’hui, ils seraient « offerts » aux
immigrés en situation régulière ou à « leurs enfants nés ici », c’est-à-dire
Français pour la plupart mais n’ayant pas la tête à l’être assez pour qu’on
ne leur propose pas les emplois dévolus aux immigrés. Jusqu’à combien de
générations ? A trop finasser on s’expose à laisser échapper une sottise ...
ou le fond de sa pensée ? Il serait utile que vous vous expliquiez
clairement et le cas échéant, vous corrigiez ces propos.

La directive « retour » que vous avez adoptée avec vos collègues de l’Union
européenne place les étrangers sans papiers dans des conditions proches de
celle de l’état de siège : jusqu’à dix-huit mois d’internement pour le seul
fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe ;
rétention et expulsion de mineurs et de personnes vulnérables (femmes
enceintes, personnes âgées, victimes de torture...) ; possibilité d’expulser
des personnes vers un pays de transit, même en l’absence de lien avec ce
pays ; interdiction de retour sur le territoire européen pour une durée de
cinq ans de ceux ayant été expulsés ; absence d’obligation de fournir un
titre de séjour aux étrangers souffrant de maladies graves ; application aux
mineurs isolés de l’ensemble de ces mesures.

Les objectifs que vous dites vouloir assigner à la présidence française
(interdiction des régularisations, renforcement des actions policières,
discours sur l’aide au développement, identiques depuis 1970) sont dangereux
et, de plus, inefficaces. Selon les chiffres de votre ministère, de 200 à
400 000 étrangers sans papiers vivent en France. Il vous faudrait de 8 à 16
ans pour les expulser tous, au rythme de 25 000 par an, à supposer qu’il n’y
ait ni naissance, ni entrée nouvelle.

L’action du RESF depuis quatre ans a contribué à mettre en évidence une
évolution profonde de la société française, l’acceptation de ce qu’elle est,
une société diversifiée du point de vue de ses origines. Le courant auquel
vous vous rattachez prétend par calcul politicien enrayer cette tendance de
fond. A cette fin, il recourt à des moyens attentatoires aux droits de
l’Homme et à la dignité.

Nous sommes convaincus que si d’aventure un manuel d’histoire consacre un
jour quelques lignes à votre action, elles ne vous feront pas honneur.


Ajoutons, pour finir que rien dans vos récentes déclarations ne laisse
augurer un changement de votre politique ni même l’ouverture d’un dialogue
dont la seule fonction à vos yeux semble être une opération de communication
en prélude à la présidence française de l’Union européenne.

Ces raisons, entre autres, nous font décliner votre proposition d’audience.
Nous vous prions, Monsieur le ministre, d’agréer l’expression de la
considération que mérite votre politique.


Pour le Réseau Éducation Sans Frontières
Richard Moyon
16 juin 2008[/large] "


sur Mediapart

A diffuser au plus grand nombre, désolé si c'est un peu hors sujet
et le Britz qui se targue d'avoir augmenter les reconduites à la frontière de 80%, très fier de lui, très content d'être largement dans les chiffres qu'il avait annoncés...

on pourrait peut-être le mettre au pouvoir d'achat : s'il réussit aussi bien sa mission, ça satisfera mieux tout le monde

ce mec me fait froid dans le dos, j'ai des frissons tout partout, comme après avoir lu la chronique de judith
Ah Judith, Judith...
La lumineuse...
Belle chronique.
Comme toujours.
Merci madame Bernard.
Tout est dans cette lettre de Morales. Il a le talent de mettre l'Europe face à ses contradictions.

L'Europe, terre de migrants, faite de générations d'hommes et de femmes qui ont fui misère et dictature, refuse aujourd'hui l'asile à ses frères d'infortune. Les immigrés d'hier, traités en boucs émissaires par les "bons européens" d'alors, méprisent les immigrés d'aujourd'hui, à leur tour accusés de tous les maux.

L'Europe s'enorgueillit d'être le continent des droits de l'homme, et enferme des hommes "sans procès ni justice." Va-t-on généraliser le scandale de Guantanamo, espèce de no man's land judiciaire, limbes abjectes où l'on enferme des hommes sans autre motif que la suspicion? Les migrants, fuyant leur terre natale, ne trouveront même pas la liberté dont ils rêvent dans leur terre d'exil, toujours dans l'entre-deux, y compris judiciaire. Pas vraiment indésirable, mais pas vraiment bienvenu non plus.

L'Europe traite les hommes comme des marchandises, et vient piller chez le voisin dit "sauvage", d'abord ses ressources naturelles, puis ses ressources humaines, les cerveaux qui représentent la seule chance de faire prospérer un pays.

Il est fort paradoxal de permettre la lire circulation des biens et non des hommes. Preuve que nos sociétés attachent plus d'importance à la valeur marchande qu'au talent humain.

La France, nation des droits de l'homme. Espérons qu'elle le reste.
Suite à cette directive, faut-il comprendre que la législation française devra s'aligner? Certains commentateurs affirment que non, et qu'il s'agit simplement de poser une limites maximum à la durée de rétention pour les états qui n'en fixaient pas... Est-ce le cas?
Sur la directive « Retour » :

Pour ceux que cela intéresse, un aller simple sur France Culture est possible avec l’émission « Du grain à moudre » le « Retour à l’envoyeur ».

C’est ici :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/grain/fiche.php?diffusion_id=64193

Attention, la durée maximum de rétention pour cette émission est d’une semaine.
Ce qui est triste c'est qu'il n'y avait pas grand monde à la manif.

Pour faire ouvrir les yeux, offrez le livre de RESF + Benassayag (en vente dans les bonnes librairies, 10 euros)
Merci Alain b. pour ces renseignements. On peut quand même dire qu'un peu plus de 40 000 signatures pour une pétition, au niveau européen, cela ne fait pas beaucoup... Je l'ai signée il y a quelques mois mais je ne sais plus au juste comment j'ai été informé de son existence. Est-elle restée confidentielle ? Pourquoi des journaux "engagés" comme le Nouvel Observateur (en faveur du "oui" au référendum sur la constitution européenne mais aussi, et c'est plus noble, en faveur de l'amélioration des conditions de vie des prisonniers en France...) n'ont-ils pas remué ciel et terre pour donner l'alerte et faire réagir une partie des Français ? Je sais bien que nous sommes au pays du pétainisme ("travail, ....") et qu'atteints par la réformite aigüe qui nous projette constamment dans... le passé, il nous devient bien difficile de réfléchir comme des citoyens du XXIe siècle mais enfin, que s'est-il passé dans "le pays des droits de l'Homme", pays dans lequel jusque-là, nous faisions encore semblant de défendre ces fameux droits (voir l'affaire des Jeux Olympiques en Chine) ? Par ailleurs, que s'est-il passé dans les autres pays ? Moi qui ne voyais pas ce qui pouvait bien réunir les 27 pays constitutifs de l'Europe, à part l'appât du gain, dois-je en conclure qu'à cela, il faut ajouter la peur de l'étranger, de l'Autre ? Après tout, oui, comme l'explique très bien René Girard dans un de ses livres, le bouc émissaire, c'est encore ce qu'il y a de mieux pour souder une communauté qui n'a pas d'âme !
Chère Judith,

Un grand (GRAND) merci pour votre chronique sur l'article de Libération signé Evo Morales. Ce qu'il dit, et ce que vous en dites, m'a profondément interpelé, remué, bouleversé (j'étais trop endormi ces derniers temps).

J'en profite pour vous adresser une demande. Votre séquence "Les Lumières de l'Autre" m'intéresse beaucoup car je vais participer (en tant que libraire et citoyen se sentant tout à fait concerné) à une manifestation (à la fois culturelle, informative et revendicative) consacré au thème de "l'Autre" en septembre (tout ceci est organisé par un collectif associatif oeuvrant pour la défense des droits de l'homme, de la paix et des sans-papiers menacés d'expulsion dans ma région, la Vendée). Pourriez-vous me donner quelques pistes bibliographiques sur ce fameux thème de l'Autre ? Ou tout autre source utile où s'abreuver, tout autre filon bon à creuser sur le plan des idées et des exemples concrets ? D'avance, un autre GRAND merci si vous avez la possibilité de m'aider.

Bien à vous,

Olivier, olivier.anselm1(arobase)club-internet.fr

PS : désolé d'utiliser le forum pour ma demande ; je n'ai pas trouvé votre adresse de courriel sur le site d'@SI...
Merci Judith de ne pas tomber dans le divertissement et de nous parler de l'essentiel...

Certains hommes ont le droit de franchir les frontières de l'Europe et d'autres non : en allant au bout de ce raisonnement, il y aurait donc des hommes qui ne seraient pas nos frères, qui seraient des sous-hommes ou même des êtres nuisibles pour l'Européen ? Qu'on nous le dise clairement ! Je ne cherche pas à polémiquer, mais je ne peux m'empêcher de penser à ce fameux 11 septembre : certes, les circonstances étaient particulièrement terribles, nous ne pouvions que compatir, mais à l'époque, je me suis dit qu'il y avait bien une hiérarchie faite entre les humains. En fait, la mort d'un Américain semblait plus grave que celle de milliers,de millions d'autres humains. Par exemple, souffrons-nous vraiment avec les Irakiens qui sont régulièrement victimes d'attentats ? A la radio (je ne peux pas parler de la télévision, je ne regarde jamais les journaux télévisés), pour une fois, seulement des faits bruts "agrémentés" de chiffres macabres.
Et, contrairement aux hommes, les marchandises peuvent circuler librement. La seule solution possible pour tous ces immigrés clandestins : comme au temps des Lumières, redevenir esclaves. Voilà comment sortir d'une situation complètement ubuesque !

Pour finir, une question concernant la pétition contre cette directive : quelqu'un saurait-il combien il y a eu de signatures ? Je suis allé sur les sites auxquels renvoyait le message d'Alain b. mais je n'ai rien trouvé. J'ai juste lu sur le site de la Cimade qu'ils allaient se tourner à présent vers la Cour de Justice et vers la Cour Européenne des droits de l'homme.
Pétition "non à la directive de la honte"

Bon, je l'avais signée il y a quelques mois, en novembre je crois.
Je croyais qu'elle passerait (ou pas) en Août, alors je suis un peu choquée d'apprendre que c'est pour aujourd'hui.
Merci quand même Judith.
Chère Judith Bernard,

Vous venez, visiblement d'avoir une "révélation" : oh des gens existent hors de l'Occident, oh, ils peuvent avoir des points de vue intéressants (ou pas, d'ailleurs). Vous avez visiblement apprécié le décalage de point de vue et la fraîcheur que cette lettre amène. Je vous remercie pour l'avoir remarqué et surtout relayé sur le site d'ASI, vous m'avez ainsi permis de prendre connaissance de la lettre du Président bolivien.

Mais - puis-je me permettre ? - je ne saurais trop vous conseiller de rajouter un journal à votre lecture dans le métro. Passez un peu moins de temps sur Libération, Le Figaro et autres Le Monde et prenez un peu de temps à lire Courrier International. Des missives et des articles de cet acabit, et qui surtout amènent un autre point de vue y fleurissent. Vous en trouverez chaque semaine qui vous étonneront et vous donneront nombre inspirations pour vos si pertinents articles.

Merci encore pour nous avoir fait partager cette lettre.

Thomas Lavergne.
les européens prétendent aux autres peuples ce qu´ils ont fait pendant 4 siècles, y compris nier le statut d´être humain à certains peuples indigènes ( les aborigènes ont du attendre 1975 en australie pour y accéder )
Magnifique chronique,
merci pour votre travail et votre engagement Judith.
Tant de choses [s]sont[/s] paraissent inutiles après ça.
Bouleversant, Judith.

Cette chronique est vraiment majeure, sur le fond et la forme tout à la fois. Je pense que nous ne pouvons pas démissionner, nous replier sur le réflexe de peur, nous avons à parler, à prendre langue, comme on dit, avec les Boliviens, et les autres.

Ne pas nous résigner à accepter les moyens misérables de nos gouvernants.

Recréer des citadelles, c'est refaire des bastions non plus au niveau des nations, mais au niveau des continents. Bloc contre bloc, nos montagnes, des guichets et des chicanes, nos rivières, des murs de la honte et des fichiers adn, nos obstacles naturels sont désormais construits de nos mains, nous érigeons les frontières là où jadis nous devions passer des cols et traverser des mers.

Et votre texte montre assez que bientôt nous ne pourrons plus entendre les voix venues d'ailleurs, elles nous sembleront hostiles parce qu'inaudibles.

Peu à peu, on enferme les peuples, nous perdons notre sac à dos et notre pouce, tout autant que ces étrangers qu'on interdit.

Si vous ne voyez pas qu'on nous met en quarantaine, qu'on nous assigne à résidence, dans le même mouvement qu'on expulse l'autre.

Nous serons bientôt mis à l'isolement, nous ne prendrons plus l'avion, ni notre voitiure, car le pétroel coûtera trop cher, nous ne serons plus persona grata nulle part,
sauf sur les territoires de nos proches, les mêmes que nous.

Jamais les barreaux de notre prison dorée n'ont semblé aussi imminents.


http://anthropia.blogg.org
Nous serons bientôt mis à l'isolement, nous ne prendrons plus l'avion, ni notre voitiure, car le pétroel coûtera trop cher, nous ne serons plus persona grata nulle part,
sauf sur les territoires de nos proches, les mêmes que nous.

Malheureusement, la grande majorité de la population en Bolivie est déjà et a toujours été mise à l'isolement sous la contrainte économique.
Comptons 1000 euros pour un aller-retour Bolivie/Europe. Cela constitue une dizaine de mois de salaires pour la classe moyenne...
Et pourtant les boliviens n'ont pas moins envie de voyager que les européens, les américains ou les japonais.

Décrétons par principe la liberté de circulation de tous les peuples à travers le monde. Il restera alors un petit bout de chemin à accomplir pour obtenir une balance équilibrée des flux Nord-Sud.

Maxime V.
époustouflant, je me revoyais dans le métro en vivant ce que vous décrivez...un grand bravo et merci pour ce texte qui mériterait d'être largement diffusé
Evo Morales " issu des minorités" comme disent les journalistes de Radio France.
Très jolie chronique toute en profondeur et en sagesse et très très bien écrite ; beau contraste entre la fourmilière souterraine en son métro-boulot-dodo avec ses petits matins blêmes et cette lointaine voix d’un chef des pauvres qui a la prétention de faire appel à la conscience des députés européens.

Pour moi le franco-européen cela me fait sourire jaune car je sais qu’il y a belle lurette que les députés européens représentent des intérêts d’abord et les peuples européens ensuite et ça me met très mal à l’aise, vraiment.

Au risque de passer pour un cuistre mais tant pis (une horreur de plus sur l’abominable Net) j’ai trouvé une petite citation du philosophe-professeur Alain qui éclaire un peu l’attitude de nos députés européens :

« Je crois que la société est fille de la peur, et non de la faim. Bien mieux, je dirais que le premier effet de la faim a dû être de disperser les hommes plutôt que de les rassembler, tous allant chercher leur nourriture justement dans les régions les moins explorées. Seulement tandis que le désir les dispersait, la peur les rassemblait. Le matin, ils sentaient la faim et devenaient anarchistes. Mais le soir ils sentaient la fatigue et la peur, et ils aimaient les lois. »
euh... Morales, homme des Lumières ???
c'est un portrait pour le moins sélectif !!!
Une bouteille à la mer, une de plus. Depuis le temps qu’elles s’échouent sur nos rivages, nous devrions peut-être opter cet été sur nos plages pour des chaussures de sécurité et une station plus verticale qu’horizontale. Moi, je dis ça…

Une autre leçon que rappelle votre article Judith, c’est que le décentrage, un outil de réflexion si fécond ne nécessite en fait aucun mouvement, aucun réel recul. Ce que dit Morales, comme vous le faites remarquer, nous le savons, nous pourrions donc en avoir conscience par nous-même, car, cet exercice de décentrage, comme le prouvait Montesquieu, ne nécessite pas de venir de si loin, juste de se mettre dans la peau de l’autre, une empathie au service de la réflexion.

Ce constat est presque une gageure à l’heure où l’empathie est partout et la réflexion si peu présente.

La "journaliste" Naomi Klein, de nouveau sous les feux de l’actualité, pour la sortie de son ouvrage « La stratégie du choc », dans un entretien aux Inrockuptibles cette semaine, nous permet de noter que l’empathie permet désormais, non plus d’accéder à une réflexion, mais de l’empêcher. Ainsi, après l’ouragan Katrina, les progressistes américains n’ont su se faire entendre politiquement, tant le gouvernement Bush est parvenu à leur interdire de politiser cette tragédie. Restez-en à l’empathie, n’en venait pas à réfléchir, surtout pas en vous décentrer pour vous recentrer sur l'essentiel...

yG
Je trouve aussi cela très intéressant et bien tourné... ceci dit, dans un soucis pédagogique, ne pourriez-vous pas rappeler brièvement ce qu'est la "Directive Retour" ? Me voila contraint d'aller chercher par moi même sur mon ami Google, car ma mémoire a tendance à ne pas trop se fixer sur tous ces éléments d'actualités qui s'enchaînent.
D'utilité publique. Absolument.
C'est voté !
Très joli texte, tu es vraiment douée pour mettre en scène les aspirations de ta réalité Judith.

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