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Rwanda, vingt ans après

Le génocide rwandais, vingt ans après, sur RFI :

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...20 ans ne semble pas suffisant pour que la vérité soit...
Je voudrais revenir sur la responsabilité de la France dans le génocide rwandais.

C'est dans le terme de responsabilité qu'il y a un problème. La diplomatie française néo-impérialiste que l'on nomme la françafrique a la caractéristique de se manifester dans le cas de guérillas du type FPR comme soutien du pouvoir en place.
Alors ça maintient le pays à flot, économiquement et socialement. Tant mieux pour les habitants de ce pays puisque ça empêche la guerre civile. Mais c'est également une position pro-dictatures, parce qu'il y a très peu de potentats démocrates en Afrique.
Au Rwanda, alors que se déroulaient les massacres, l'armée française y était, et était plutôt favorable aux Hutus génocidaires puisque c'est eux qui étaient en place. Qu'ils n'aient pas compris ce qui se passait est probable, en tout cas l'ampleur des massacres.

Mais la responsabilité, c'est aussi d'être là, et de ne rien faire. Bisesero en est la preuve flagrante. Les militaires français se rendent compte que des gens vont être massacrés, et ils décident de ne rien voir. Entre autres parce que s'ils acceptent cette réalité, que leurs poulains sont en train de massacrer froidement des centaines de milliers de civils, alors c'est eux-mêmes qu'ils remettent en cause.
« Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible »; en présence du monstrueux, ils refusent d'en croire leurs yeux, et leurs oreilles, tout comme les hommes des masses ne font confiance ni à leurs oreilles devant une réalité normale où il ne reste plus de place pour eux." écrivait Hannah Arendt.

Alors responsable mais pas coupable, comme on disait dans ces années-là. l'armée française et le gouvernement français. Certes.

D'ailleurs, ce qui se passe en Centrafrique actuellement est de même nature : ce sont les musulmans qui y sont chassés et massacrés, et l'armée française laisse faire, parce qu'elle n'a pas les moyens de l'empêcher réellement.
L'ordre est à n'importe quel prix. Y compris la mort de quelques Africains isolés. Mais au bout du compte, ça peut faire beaucoup de monde, et surtout des civils totalement innocents...

Alors certes on peut raisonner ainsi, mais on ne peut pas reprocher après aux victimes et à leurs ayant-droits de réclamer justice.

Kagamé, quelles que soient ses erreurs de son côté, a raison de la ramener. La responsabilité des autorités françaises est entière, surtout qu'il sait a posteriori que c'était le seul à pouvoir arrêter le génocide, et que l'armée française l'a combattu, lui et le FPR. Donc c'est normal que de son point de vue, la France est responsable et même coupable.
Et les autorités françaises peuvent de leur côté arguer de leur bonne foi, mais tout cela ne ressuscitera pas tous ces hommes, ces femmes, ces enfants dont la mort, surtout pour les derniers qui ont été assassinés au cours de l'opération Turquoise, leur est imputable.

Mais parler du Rwanda, ça nous exonère de discuter du Mali et de la Centrafrique
Je crois rêver : http://www.lepoint.fr/monde/role-de-la-france-au-rwanda-et-si-paul-kagame-disait-vrai-07-04-2014-1810025_24.php

Décidément, les langues et les médias se délient.

Avec sa tendance à faire paratonnerre (sans fusibles), je vois bien la présidence François Hollande se prendre le retour de bâton d'un scandale qui a vingt ans.
Vous me direz, ce ne serait quand même pas trop tôt.
e todd,au cours d'une émission d'@si du 04/03/2011 qui était consacrée aux printemps arabes,fait remarquer que la structure familliale au rwanda,est,comme en allemagne et au japon très inégalitaire,ce qui pourrait favoriser un comportement génocidaire.

mon frère était au rwanda en 1994 comme coopérant dans le cadre du service national,il y travalllait pour la banque mondiale,sa compagne rwandaise fut sauvée par des miltaires français,qui l'ont caché dans le coffre d'une bagnole,elle était en danger car d'un type physique tutsi.elle est pourtant issue d'une mère hutu et d'un père tutsi.les autres membres de sa famille furent eux aussi épargnés,mais dans son cas la présence d'un blanc à ses cotés fût décisivement salvateur.
Je pense qu'encore une fois E. Todd offre une clé de lecture fondamentale : on retrouve le meilleur et le pire des caractéristique des nations de famille souches, avec une structure sociale dure et inégalitaire qui favorise l'élévation rapide du niveau d'éducation , un dynamisme économique sans équivalent, un niveau d'organisation très élevé (ce qui se traduit dans l'incroyable densité du pays tout comme celui du Burundi voisin) - qui ne s'est pas démenti depuis malgré les massacres - et la même tendance à l'ethnocentrisme qu'on ne peut résumer à l'action des colonisateurs (sans préjuger de son rôle), car probablement bien antérieure pour être si profondément ancrée. Je pense pas que l'on retrouve d'ailleurs pas ces caractéristiques dans la plupart des autres pays africains, ni un tel niveau d'organisation dans le génocide.

Sans vouloir nier les implications des uns ou des autres, il faut aussi s'intéresser de très près à la période qui a suivi le génocide et notamment le désastre des guerres du Congo - il semble faire consensus que ces conflits constituent un débordement direct du conflit rwandais, dont les victimes sont encore plus nombreuses, et dans lesquelles le gouvernement de Kagamé - entre autres - est un protagoniste de premier plan.

Cela peut évoquer l'Allemagne sur le fil des années 20, par certains aspects injustement meurtrie par les spoliations du traité de Versailles, s'apprêtant à enflammer ses voisins slaves qu'elle dominait depuis des siècles.

Dans cette poudrière, la prudence de Daniel est tout sauf hors de propos.

Je pense qu'encore une fois E. Todd offre une clé de lecture fondamentale : on retrouve le meilleur et le pire des caractéristique des nations de famille souches, avec une structure sociale dure et inégalitaire qui favorise l'élévation rapide du niveau d'éducation , un dynamisme économique sans équivalent, un niveau d'organisation très élevé (ce qui se traduit dans l'incroyable densité du pays tout comme celui du Burundi voisin) - qui ne s'est pas démenti depuis malgré les massacres - et la même tendance à l'ethnocentrisme qu'on ne peut résumer à l'action des colonisateurs (sans préjuger de son rôle), car probablement bien antérieure pour être si profondément ancrée. Je pense pas que l'on retrouve d'ailleurs pas ces caractéristiques dans la plupart des autres pays africains, ni un tel niveau d'organisation dans le génocide.



Sans vouloir nier les implications des uns ou des autres, il faut aussi s'intéresser de très près à la période qui a suivi le génocide et notamment le désastre des guerres du Congo - il semble faire consensus que ces conflits constituent un débordement direct du conflit rwandais, dont les victimes sont encore plus nombreuses, et dans lesquelles le gouvernement de Kagamé - entre autres - est un protagoniste de premier plan.



Cela peut évoquer l'Allemagne sur le fil des années 20, par certains aspects injustement meurtrie par les spoliations du traité de Versailles, s'apprêtant à enflammer ses voisins slaves qu'elle dominait depuis des siècles.



Dans cette poudrière, la prudence de Daniel est tout sauf hors de propos.


Stupéfiant post qui voudrait expliquer le génocide des Tutsis par l’anthropologie familiale juste avant d'accabler.... Kagame et l'action du gouvernement rwandais au congo !!!

Pour votre information, les miliciens Interahamwe et les FAR ont été réarmés dans les camps de réfugiés après l'exode de 94, exode largement accompagné par la bienveillante protection du gouvernement français (turquoise). L'origine des massacres de masse au congo trouve aussi son origine dans cette situation.

Israel aurait accepté l'implantation de camps de réfugiés composés des criminels de guerre nazi et d'oustachis en 48 sur le plateau du Golan ?
évidement les évènements meutriers s'enchainent et les suites du génocide rwandais dépassent ses frontières.
mais pour le comportement génocidaire lui-même,l'éclairage d'e todd,sur l'anthropologie familliale au rwanda,apporte une grille de lecture pensable.
Je crois qu'on a en France, on a une tendance anthropologique à rechercher l'équilibre. Une histoire avec un méchant et un gentil, ça nous gène, il faut qu'on montre que le gentil était un peu méchant ou le méchant un peu gentil. On n'aime pas non plus beaucoup les histoires avec les victimes et les bourreaux : la victime a-t-elle bien raconté toute l'histoire ? Quel est le point de vue du bourreau ? Aux Etats-Unis, on diabolise le serial killer, en France on le sociologise.

Ne nous y trompons pas. Même si je me moque un peu ici, je pense que dans beaucoup de cas, cette impulsion est bonne, qu'il est important d'entendre plusieurs sons de cloches. C'est juste qu'il y a des cas où ça ne peut pas s'appliquer.
Moi, justement, je suis tout à fait française de ce point de vue, et justement, c'est en lisant sur le Rwanda que j'ai appris que les victimes et les bourreaux, ça existait. Quand j'ai lu Dans le Nu de la Vie pour la première fois, je me rappelle avoir eu une petite pointe de mécontentement quand j'ai lu la préface, dans laquelle Jean Hatzfeld dit qu'il ne donne la parole qu'aux victimes dans ce livre, parce que personne ne les a écouté : "Ah bon ? Mais ce n'est pas équilibré !"
Puis j'ai lu le bouquin, et j'ai changé d'avis.

On peut remarquer d'ailleurs que Jean Hatzfeld a ensuite sacrifié au sens français de l'équilibre, puisqu'il a écrit un deuxième livre sur les bourreaux, et un troisième sur les victimes et bourreaux. Et que c'est d'ailleurs le deuxième qui s'est le mieux vendu, parce que les français veulent connaître le point de vue du bourreau.

D'où nous vient cette impulsion ? De la dialectique ? Une déformation de la pensée causée par une trop grande proximité avec des sujets de composition de science-po, "du sens de la raison à la raison du sens" ? Est-ce que c'est une légère perversion de notre esprit critique ? Lequel, au lieu d'être juste la saine impulsion qui nous fait ne pas gober tel quel tout ce qu'on nous raconte, devient une paresse de l'esprit qui s'accommode de n'importe quelle théorie à partir du moment où on nous la présente sous cette forme : "vous savez, on dit que... , mais en fait....", à partir du moment où on nous dit que cette théorie élève notre connaissance au dessus de celle du chaland ?

Parce que franchement, je pense qu'on aurait eu du mal à gober toutes ces histoires de "vous savez, en fait, le FPR est aussi mauvais que le gouvernement génocidaire", si quelque part, cet équilibre du mal ne satisfaisait pas quelque impulsion chez nous. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'on parle du Rwanda, on trouve autant de gens prêts à dire "oui, mais..." alors que leurs connaissances du sujet sont en fait minimes ? Pourquoi est-ce que Pierre Péan se précipite au secours de Mitterrand contre toute logique, alors que par ailleurs, il avait l'air d'un type honnête ? Pourquoi est-ce que tellement de gens se précipitent pour dire "ce n'est pas si simple" à des gens qui, justement, en connaissent assez pour dire que non, ce n'est pas si compliqué, et que, si, c'est franchement malheureux.

On se fout de la gueule des américains parce qu'on les trouve trop sentimentaux, mais les dirigeants américains sont allés pleurer au Rwanda, les dirigeants belges se sentent traumatisés, et nous, les nôtres se contentent de plisser très fort des yeux pour avoir l'air de sphinx.
il est normal qu'un pays comme la france,avec son passé colonial,en afrique et ailleurs,avec son passé universaliste datant de la révolution de 89,n'accepte pas des accusations de passivité ou de complicité après un génocide qui a fait 800000 morts.

je n'ai pas lu les livres de j hatzfeld,tant mieux pour vous s'il vous a convaincu,et que vous ne "gobez plus toutes ces histoires" et que vous évitez "une paresse de l'esprit..." qui conduit "les notres à se contenter de plisser très fort des yeux pour avoir l'air de sphinx" alors que d'aures pleurent ou sont traumatisés.

dans le cas du génocide rwandais,l'esprit critique me semble un minimum concernant les accusations envers la france.

ma belle soeur étant rwandaise,l'éclairage d'e todd sur l'anthropologie familliale de son pays d'origine m'a intéressé.
Jean Hatzfeld n'accuse personne, son livre est un livre de témoignages.
Ce dont le livre m'a convaincu, c'est que les victimes et les bourreaux, ça existe, et qu'on n'est pas obligé de leur donner systématiquement la parole côte à côte.

Après, bien sûr, je me suis renseignée beaucoup plus que ça pour en arriver à la conclusion que la France a joué un rôle accablant, et j'ai fait jouer mon esprit critique en plein parce que le terrain est sacrément miné dans le domaine.

Ce que je déplore, c'est que l'on aie autant de gens qui déclarent "ce n'est pas si simple" en face des accusations portées sur la France mais ne vont pas creuser davantage la question.
Il me semble que si on n'est pas obligé d'accepter (et c'est normal) a priori des accusations de passivité ou de complicité de génocide, ce sont des accusations suffisamment fortes pour que l'on éprouve le besoin de réellement creuser la question, surtout quand la majorité des articles écrits dans la presse sur le sujet en ce moment disent que les accusations de Kagamé sont exagérées, mais que la France a réellement des choses à se reprocher (avec la liste des choses en questions).

Pour la question propre de l'anthropologie familiale, j'aime beaucoup Todd et je trouve son analyse des révolutions arabes tout à fait éclairante, j'ai également beaucoup apprécié certains de ses livres, mais je me rappelle avoir relevé la remarque que vous citez dans l'émission d'Arrêt sur Images et m'être dit que là, peut-être qu'il était en train de pousser trop loin l'analyse. Ceci dit, il faudrait qu'il développe son argumentaire pour qu'on puisse réellement le critiquer (encore la critique, damnaïd !)
vous avez raison c'était très bref ce qu'a dit e todd dans l'émission d'@si,sur le rwanda,mais un intellectuel de cette qualité,s'exprimant sur un sujet,oh combien sensible,et rapprochant les stystème familliaux allemand,japonais,et rwandais,quant à une possible inclination génocidaire,ne le fait pas négligement.

à priori les livres sur les crimes de masse et l'atrocité qu'ils décrivent,me rebutent,avec leur lecture désespèrante de la face sombre de l'esprit humain,mais vous m'avez convaincu de lire le livre de j hatzfeld.
Tant mieux, je suis contente si notre échange vous a donné envie de creuser cette question.
Il n'y a rien à "gober"... On dirait, en l'occurence, que c'est vous qui gobez l'info officielle ;o( Luc Lefort
clomani,vous avez écrit plus haut,entre autre:"pour moi ce génocide est toujours un imbroglio incroyable,et ce que j'ai entendu ou lu recement,ne m'aide pas à le défaire".nous sommes tous dans ce cas devant tant de malheur,même des rwandais vivants en france et retournant régulierement au rwanda.et je ne gobe pas plus que vous je ne sais quelle vérité définitive ou officielle,j'ai simplement pointé une info d'une émission d'@si,émise par un démographe rigoureux,e todd,qui mais en perspective,par l'anthropologie familliale du pays,des comportements humainement inexplicables.

et,chargez les militaires de la république d'une responsabilité globale dans ces tueries,me parait délirant.
et,chargez les militaires de la république d'une responsabilité globale dans ces tueries,me parait délirant.

Ca dépend comment vous chargez. Mais c'est de dire qu'ils n'auraient aucune responsabilité des "militaires de la République" me parait délirant .


Si vous ne l'avez pas lu l'interview d'un militaire français ex capitaine au 68e régiment d'artillerie d'Afrique
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/04/08/la-france-a-une-part-de-responsabilite-dans-le-drame-rwandai-s_4397493_3212.html
cet article du "monde"est interessant,la première phrase de ce militaire est:"je sais qu'en aucun cas nous n'avons participé au génocide".puis il donne sa version de la stratégie de l'armée française qui n'a pas,vous avez raison "aucune responsabilité" dans la suite des évènements.

mais pour le génocide lui-même,je doute du pouvoir pacificateur de quelque armée que ce soit,devant un tel déchainement de haine.
mais pour le génocide lui-même,je doute du pouvoir pacificateur de quelque armée que ce soit,devant un tel déchainement de haine.

Vous vous trompez à mon avis j'essaierai de vous le démontrer dès que le temps me le permettra.
Luc Lefort c'est bel et bien un déchaînement de haine qui a permis l'execution du génocide mais ce déchainement n'était pas spontané il a été planifié et organisé à coup de trique par un gouvernement intérimaire putschiste qu'il aurait été facile de désavouer et de démanteler (le noyau dur du MRND)

Les premières victimes ont été des Hutus opposants à Habyarimana comme la 1er ministre Agathe Uwilingyimana assassinée ( avec les 12 casque bleus belges) dans les heures qui ont suivi l'attentat.

C'est ce gouvernement putschiste qui a perpétré le génocide énormément de dignitaires Hutu n'y étaient pas favorable et la cellule africaine de l'Elysée a choisi ( en toute opacité) de soutenir bec et ongle ces extrêmiste en se focalisant sur la menace du FPR pour le pré carré français.

Il y au Rwanda une administration centrale depuis le XIVe siècle , les Rwandais obéissent aux ordres et sont peu habitué à prendre des initiatives dans une tradition hiérarchique bien ancrée.

Il y a une anecdote d'un casque bleu belge entouré de milliers de miliciens dans le stade amahoro craignant pour sa vie il a tiré et ils ont tous détalés comme des lapins. Les forces du FPR à Kigali c'était quelques centaines d'hommes partout ou ils passaient le déchainement de haine s'est arrêté rapidement.

La vision du déchainement de haine inarretable est très fataliste et déculpabilisante mais elle est fausse.
pierre mas,qu'appellez-vous "soutenir bec et ongle ces extrèmistes"?en fermant les yeux sur les premières tueries? en les regardant passivement et avec fatalisme?en ne protégeant pas les victimes?en ne désarmant pas les bourreaux?

ce génocide de 1994 est d'une ampleur meurtrière considérable,mais avant cela il y a eu des massacres interéthniques entre hutus et tutsis,ce n'est pas la france pour son pré carré,qui les a fomentés.
pierre mas,qu'appellez-vous "soutenir bec et ongle ces extrèmistes"?en fermant les yeux sur les premières tueries?

La France n'a pas prêté physiquement main forte aux petites mains du génocide mais elle a soutenu mordicus ses cerveaux sans sourciller. Les soldats français n'ont pas massacré qui que ce soit au Rwanda et les Français n'était pas dans la logique génocidaire en fait le génocide n'est pas entré en ligne de compte dans le processus de décision.

La diplomatie française ne s'est pas contentée de reconnaître le gouvernement putschiste qui venait de tuer le 1er ministre et qui pilotait le génocide elle a préparé sa reconquête du pouvoir dans une logique du tout sauf le FPR c'est cela que j'appelle bec et ongle.
vous parliez de "déculpabilisation",quant à ma vision du rôle de l'armée française par rapport au déchainement de haine génocidaire.
ce qui me gène dans votre raisonnement,c'est qu'il ne prend pas en compte le tragique interinduviduel des meurtres,ce sont parfois des voisins se cotoyant depuis lontemps qui se sont entretués.
et à force de mettre l'accent sur la manipulation des esprits,qui est réelle,par des extrèmistes ayant le soutien de la ,diplomatie française, on déculpabilise le coté démentiel,pulsionnel,glacial, des massacreurs.
sont parfois des voisins se cotoyant depuis lontemps qui se sont entretués.

Le terme "entretués" est inapproprié et révélateur d'une grille de lecture entretenue par les médias au sujet du Rwanda.

C'est justement pour éviter l'image fausse du déchainement (spontané?) de violence "interethnique" qu'il faut rappeler sans cesse qu'il y avait un gouvernement et une hiérarchie à la tête du génocide.

Les juifs et les nazis ne se sont pas entretués entre voisins.
pour vous le génocide rwandais découle d'une planification aussi élaborée que celle pour l'extermination des juifs d'europe par les nazis?je ne suis pas d'accord.

mais quand e todd parle de la structure familliale rwandaise très inégalitaire,comme l'allemande,qui pourrait favoriser le pire,là c'est un rapprochement crédible.
pour vous le génocide rwandais découle d'une planification aussi élaborée que celle pour l'extermination des juifs d'europe par les nazis?

Aussi élaborée? Non. Le Rwanda n'est pas une puissance industrielle de 50 millions d'habitant à la têre d'une vaste armée.

En 40 l'Allemagne est en pleine conquête tandis que le gouvernement rwandais puis le gouvernement putschiste sont confronté à une guerre de conquête.

Le génocide des Tutsi a été élaboré differement et dans un contexte différent l'expression "aussi élaborée" sous entend une hiérarchie, une évaluation du génocide, elle n'engage que vous.

Je pourrai même répondre mieux élaborée car plus efficace ( 800 000 morts en 3 mois c'est plus que n'importe quel camp d'extermination )mais ca serait ridicule.

Il faut lutter contre l'image d'épinal de l'explosion de violence qui laisse entendre qu'il n'y aurait eu qu'une réaction de fureur spontanée de la population lui donnant un caractère inéluctable. Il y a un commandement du génocide, des donneurs d'ordres, une propagande, une préparation psychologique et matérielle de l'extermination. C'est fait avec des petits moyens mais c'est une cadence infernale, un travail quotidien.

Le terme "entretué" est inacceptable et je vous prierai d'expliquer pourquoi vous l'utiliser.

Les amérindiens et les européens ne se sont pas entretués, les allemands juifs et non juifs non plus. Les Arméniens et les turcs non plus.
j'emploie le mot entretué dans le sens de gens partageant une proximité existencielle pendant des années et celle-ci se transformant du jour au lendemain en rivalité meurtrière.et le comparatisme réducteur en matière de crimes de masse est inepte.
j'emploie le mot entretué dans le sens de gens partageant une proximité existencielle pendant des années et celle-ci se transformant du jour

Entretué veut dire se tuer mutuellement. Lorsqu'une majorité massacre une minorité le terme est inapproprié car il une introduit une notion d'équivalence. Les Hutu tuent les Tutsi et vice et versa.

La participation massive de milices civiles à l'assassinat des Tutsi ne peut pas justifier l'emploi du terme qui sous entend une réciprocité des massacres.

A propos des pogroms contre les Juifs en Russie, le terme entretué est-il approprié?

Si unpère qui pète un plomb et assassine toute sa famille et on pourra dire qu'une famille s'est entretuée?

Si une famille décide de se débarasser d'un de ses membres et on pourra dire qu'une famille s'est entretuée?
Bon ben je m'y colle parce que ça fait deux fois, Daniel, je crois, que vous écrivez "tû" pour le participe passé de "taire".
Vérification faite mais je ne demande pas mieux que d'enrichir ma culture grammaticale, il n'y a pas d'accent, c'est "tu".

Ceci étant dit et anecdotique, merci pour le lien et le papier. Le Rwanda, c'est, avec Srebrenica un an plus tard, un de mes souvenirs de lycéen conscient et frustré sur les questions internationales, on savait cela dit que la France faisait n'importe quoi, il y avait des débats à l'époque, et des invectives contre les Balladur-Chirac, mais aussi Mitterrand en fin de règne.
La seule chose que j'arrive ( à peu près) à comprendre de cette horreur, c'est le rôle des médias, c'est à dire de cette fameuse radio de " mille collines". Je bosserais à RMC, j'aurais peur.
Le débat serait sans doute plus serein, si on évitait de transformer le fait que des dirigeants français ont fait tels ou tels actes, à tel ou tel moment, comme un prétexte pour éclabousser "la France" qui, en vérité, n'y est pour rien dans cette affaire, quand bien même les dirigeants auraient fait ce qu'ils ont fait avec la complicité de la population française.

Si "la France" est le fait que des gens vivent dans une même société sur un même territoire, ce fait ne fait pas d'actes, et ne peut donc se déshonorer.

Si "la France" est quelque chose envers quoi on se sent des obligations, elle est un certain projet, fondé sur de bonnes raisons, de faire vivre des choses collectives à l'échelle de la société française. Et si "la France" est quelque chose dont on peut être plus ou moins fiers, ce sont les choses collectives qu'on est parvenu à faire vivre. A nouveau, un projet de faire des choses, ou la fierté plus ou moins grande de les avoir plus ou moins faites, ne font pas d'acte, et ne se déshonorent donc pas non plus.

Quand les hauts dirigeants politiques de la France font des actes, voire engagent une partie de la population française dans ces actes, sans doute faut-il parfois que les habitants de la France se sentent responsables de cela, mais alors il n'est pas nécessaire de dire que c'est "la France" qui a fait ces actes : il est plus rationnel de dire que ce sont tels ou tels dirigeants, avec la plus ou moins grande complicité de tels ou tels habitants du pays à tel moment, qui ont fait ces actes.

De plus, la responsabilité des gens du pays doit être évaluée en gardant en tête : que le pouvoir qu'ils avaient de faire que les dirigeants fassent d'autres choix, ont des limites plus ou moins grandes ; et que d'autres hommes nés à leur place, dans ce pays à cette époque, auraient probablement fait la même chose que ce qu'ils ont fait.

Le débat serait sans doute plus serein ainsi, mais beaucoup moins plaisant pour ceux qui aiment se faire remarquer en disant des choses choquantes, ou ont un intérêt à cela, ou pour ceux qui aiment tirer prétexte de tout ce qu'ils peuvent pour dire du mal de "la France".
Aujourd'hui, il n'y a plus d'ambiguité, sauf celle entretenue artificiellement par les responsables complices : la France a une responsabilité établie dans le génocide au Rwanda (cf. travaux de Survie avec tellement de témoignages recueillis) et le livre de P de Saint Exupéry. Même si cela ne fait que 20 ans, il faut arrêter de mettre dos à dos les deux camps comme le fait un peu l'article du monde, qui prend parti sans prendre parti j'ai l'impression.
A quand une émission sur la Françafrique, avec Survie en invité ?
PS : juste une remarque sur l'article de Christophe Ayad et Philippe Bernard. Les deux journalistes disent que "Toutes proportions gardées, l'affaire rwandaise évoque la guerre d'Algérie."

En termes de répercussions politiques et d'incidence sur la politique française, l'Algérie a eu beaucoup plus d'impact que le Rwanda, mais en nombre de morts, les estimations sont à environ 400 000 morts, soit deux fois moins que le Rwanda.

Sinon, on reproche énormément (à juste titre) aux Etats-Unis leur soutien pendant la guerre froide aux dictatures d'Amérique du Sud et notamment au Chili de Pinochet. Le Chili de Pinochet, si j'en crois les chiffres de wikipédia, c'est 1 million d'exilés, 40 000 prisonniers, 2279 morts. Qu'est ce qu'on dirait aux Etats-Unis si le Chili de Pinochet, c'était un génocide et 800 000 morts ?

Je ne mets pas ces chiffres en relation pour faire une comparaison morbides de chiffres, mais plutôt pour mettre en avant la gravité de la chose : comment se fait-il qu'en France, on jette pudiquement un voile sur 800 000 morts qui nous concernent, alors qu'on s'indigne, à juste titre, des manquements des autres ?
Je sais bien que les asinautes n'accepteront pas que j'ose citer Bernard Lugan et l'article qu'il a consacré au Rwanda sur son blog et ils auront tort, il est fort intéressant.
Merci pour cette chronique. J'attire l'attention des asinautes sur deux très bons articles parus dans le Nouvel Obs, sur cette question, qui me paraissent pertinents et équilibrés :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140404.OBS2706/rwanda-un-pays-se-grandit-quand-il-reconnait-ses-erreurs.html : une interview de Pierre Brana, co-rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le rwanda. Pierre Brana s'appuie sur ce qui a été dit dans le contexte de cette mission, qui est déjà tout à fait affligeant pour la France.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140404.OBS2776/la-france-a-t-elle-menee-une-guerre-secrete-au-rwanda.html : quelques éléments en plus sur la politique de la France.

Le dossier Rwanda est épineux, mais il me semble qu'il est essentiel, pour cela, de tenter de le démêler. D'autant plus qu'il y a, me semble-t-il, énormément de choses que l'on peut aujourd'hui savoir - c'est juste que cette connaissance n'est pas très répandue. Le traitement du rwanda en France est une série de rideaux de fumée : le premier, et le plus épais, est celui de l'indifférence et de l'ignorance. Après viennent les rideaux de fumée des explications simplistes qui ne résistent en fait pas à un examen plus poussé, et ne tiennent que par le puissance du premier rideau.

Pour moi, le premier rideau s'est levé quand j'ai lu "Dans le Nu de la Vie", de Jean Hatzfeld. Il ne s'agit pas du tout d'un livre à charge, il s'agit d'une série de témoignage de survivants du génocide. Ce que le livre établit, ce sont juste des vérités évidentes pour le reste du monde, mais qui sont problématiques en France : le génocide du Rwanda était un génocide, planifié, organisé, et non des éruptions spontanées de massacres, même si l'utilisation de machettes pouvait le laisser penser. Les tutsis (et hutus modérés...) ont été tués par des hutus embrigadés par leur gouvernement. Le génocide a pris fin à l'arrivée du FPR (dans la zone concernée par les récits relatés par Jean Hatzfeld).

Après cette lecture, je ne comprenais plus rien. J'avais notamment deux questions énormes :
- Pourquoi est-ce que le monde n'a rien fait ?
- Pourquoi est-ce qu'à l'époque, je n'avais rien compris, alors que j'avais un peu suivi la couverture médiatique du génocide ?

C'était cette deuxième question qui me paraissait la plus insondable. A l'époque, ce que j'avais retiré de la couverture médiatique, c'est que les hutus tuaient les tutsis, les tutsis tuaient les hutus, c'était une haine ancestrale, il y avait eu un gros camp de réfugiés avec le choléra, c'était terrible, biblique, pourquoi est-ce que tout le monde se donnait pas la main pour vivre en paix ?
A ma décharge, j'avais dix ans à l'époque, mais quand même, ne pas avoir compris du tout que 800 000 personnes avaient été découpées à la machette par leurs voisins, ça me paraissait assez étrange. Ce d'autant plus que personne d'autre (y compris des personnes plus adultes et informées à l'époque) ne semblait avoir compris. J'ai rencontré assez souvent la rationalisation suivante : "oh, mais les hutus ont été opprimés par les tutsis pendant des centaines d'années, donc ils ont fini par se rebeller", un argument qui pouvait être démonté en deux phrases ("mais les hutus étaient au pouvoir au Rwanda depuis l'indépendance au début des années 60, mais ce ne sont pas des massacres spontanés, c'est un génocide planifié"), ce que les interlocuteurs ne savaient généralement pas ("ah bon ?")

En creusant la question, je me rendais compte que la couverture médiatique avait été parfaitement ambivalente, et continuait à l'être. Les images du grand camp de réfugiés, ce n'était pas le génocide, c'était le camp de Goma, où s'étaient réfugiés les hutus fuyant l'arrivée du FPR, sous l'impulsion du gouvernement génocidaire (les génocidaires s'étant mêlés à la masse). Pourquoi un déluge de caméras à ce moment, alors que personne n'avait filmé le génocide ? Surtout, pourquoi est-ce que ces images étaient toujours couramment utilisées dans les reportages qui avaient l'occasion d'évoquer le génocide du Rwanda, sans aucun élément de contexte ?
J'ai lu aussi le livre de Jean-Paul Gouteux, "Le monde, un contre-pouvoir", sur le traitement du génocide dans le Monde. J'étais assez méfiante sur les analyses, mais les articles cités en eux-même étaient assez parlants : il y avait presque systématiquement une équivalence qui n'avait pas lieu d'être entre le FPR qui menait une guerre et le gouvernement génocidaire qui était en train de massacrer son peuple. En plus, à l'époque, je pouvais lire les articles de Stephen Smith sur l'enquête du juge Bruguière, et me dire "mais pourquoi Stephen Smith affirme-t-il que la responsabilité de l'attentat contre l'avion correspond à la responsabilité du génocide, alors que ça n'a pas de sens, puisque le génocide était planifié avant cet attentat ?"

A ce moment-là, j'avais déjà lu entre les lignes bien des fois que la France n'était pas tout à fait claire dans cette affaire, ce que disaient les associations spécialisées sur le sujet (Survie), mais aussi les articles et les points de vue étrangers sur le génocide du Rwanda (le général Dallaire, etc.), mais aussi la mission d'information parlementaire, qui établissait des faits assez accablants, mais qui expliquaient les ronds de jambes des médias (la France était alliée au régime d'Habyarimana de 1990 à 1994. La France a reçu des représentants du gouvernement génocidaire en avril 1994. Ah !)
Je dois dire qu'à ce niveau-là j'ai séché pendant assez longtemps. J'ai regardé sans pouvoir les accepter ce que disaient les tenants de "la France avait raison", Stephen Smith, Pierre Péan, inacceptables à mon sens parce que reposant sur la révision du génocide (toujours le principe de l'équivalence, il y a des méchants partout, il y a deux génocides), à l'encontre de tout ce qui avait été établi par la communauté internationale, l'ONU, reconnu par la France, indiqué par les témoins et les journalistes non partisans, bref, tout le monde. J'avais du mal à suivre complètement Survie, également, parce que je ne comprenais absolument pas ce que la France avait été faire dans cette galère (même si la aussi, tous les faits établis indiquaient qu'elle avait mis les deux pieds dans la galère et ramé allègrement).

En fait, c'est récemment que j'ai trouvé le livre qui permet de faire sens des différents éléments que je ne comprenais pas, pourtant le livre avait plus de dix ans, j'aurais dû le lire plus tôt, c'est l'Inavouable, de Patrick de Saint-Exupéry*. Pierre Brana, interrogé dans l'article du Nouvel Obs cité plus haut, n'a pas un discours différent.

Pourquoi est-ce que je raconte mon petit suivi personnel du Rwanda ? Eh bien, probablement parce que je n'avais rien à gagner à aller dans un sens ou l'autre et que j'ai juste voulu, en toute bonne foi, lever les rideaux de fumée qui entouraient un sujet que je n'avais pas compris à un moment crucial. Et qu'en le faisant, j'ai vu que non seulement les gouvernants de mon pays à l'époque avaient soutenu, par idéologie, au nom d'un conception délétère de la raison d'Etat, contre toute logique et en faisant fi de dizaines d'alertes alarmantes, un gouvernement qui préparait (puis a exécuté) un génocide, mais aussi qu'ils ont tenu leur population dans l'ignorance de cette politique, désinformé, nié, et qu'une bonne partie d'entre eux sévissent encore, avec leurs relais, probablement parfois de bonne foi, mais fonctionnant à partir des principes faux que le génocide n'en était pas un ou n'était pas "grave" (!!), qu'il y a équivalence des deux côtés et que le FPR est plus suspect que le gouvernement génocidaire (?!!), que la politique africaine de la France a des bases et des réseaux sains et que Mitterrand savait ce qu'il faisait.

Honnêtement, je pense qu'il n'est pas, aujourd'hui, difficile de se faire une idée assez claire de ce qui s'est passé au Rwanda. La mission d'information, les enquêtes ont établi beaucoup d'éléments. Mais les rideaux de fumée persistent, tant que la majorité des français ne s'intéressent pas à cette question. De moins en moins. Combien de temps encore ?



*PS : d'ailleurs, je remercie très fortement l'asinaute qui m'a ait sauter le pas et le lire, même si on n'est toujours pas d'accord sur le reste !!
Bonjour,

Si cela peut intéresser, sur le sujet. Ci-après, le témoignage de Damien Vandermeersch, ancien juge d'instruction qui s'est vu confier en 1995, les "affaires Rwanda": http://www.mcgulfin.com/2013/12/rwanda-comment-devient-on-genocidaire-d.html?utm_source=asi&utm_medium=article&utm_campaign=rwanda

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A noter aussi les 2 épisodes de "rendez-vous avec X" consacré au génocide :
http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/detail_emission_pc.php?cle_emission=647
http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/detail_emission_pc.php?cle_emission=648
Mr Barril va tout nous raconter..aussi

Le génocide rwandais


Il serait idoine de na pas parler de "génocide rwandais", largement imprécis mais du génocide des Tutsis du Rwanda. La formule de "génocide rwandais" est d'autant plus gênante que beaucoup sont encore convaincus et diffusent la thèse "du double génocide" (Tutsis et Hutus modérés par le "Hutu power" et Hutus par les Tutsis du FPR) donc d'un génocide entre "rwandais"... le diable est dans les détails...
Ce matin, c'était sur France-Inter.
Merci pour le sujet de la chronique de ce jour.

Je crois qu’elle permet d’illustrer-douloureusement- le dilemme du média d’aujourd’hui et d’hier. J’utilise le mot dilemme par simple politesse envers les médias en question.
Quel dilemme ? Expliquer simplement des choses compliquées.

Expliquer simplement :
« Ce qui est tout à fait possible, mais n'est guère une position confortable à décrire en quelques secondes d'antenne. »

Des choses compliquées :
« Le génocide rwandais est un de ces sujets qui font trembler la main de quiconque entreprend de le cerner par les mots, tant il est miné, empoisonné »

J’attends avec inquiétude la suite des traitements que la médiasphère va appliquer à cet épisode de la commémoration du Rwanda.

Après le remerciement, une petite critique :

« Où en était-on, en 1964, sur l'histoire de la collaboration française, sur le récit de la participation de la police française à la rafle du Vel d'Hiv ? »
Cette image pour expliquer simplement la question : « Qu’est-ce que vingt ans à l’échelle de l’histoire ? »
Là ce n’est pas vingt ans, mais deux ou trois. Comme le suggère Morasse, en 1964, Bousquet et Papon tenaient encore le haut du pavé, et de quelle main ferme.

C’est décidemment difficile d’expliquer simplement des choses compliquées.
Je suis déçu par cette chronique. J'espérais qu'ASI saurait prendre la mesure de la perte immense qui fût la notre ce WE...
Jean Louis, on t'aime!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour celles et ceux qui le souhaitent, Itélé organise un sondage. Soyons nombreux à nous prononcer pour son retour, il en sera, je le pense, très ému.
une belle chronique . Malgré tout ,en 1964, au moment où le Parlement discutait de l'imprescriptibilité des crimes contre l' humanité ,le philosophe Vladimir Jankélévitch avait écrit un texte " de feu, " L'imprescriptible ". Je crois qu'à l'époque on mesurait le caractère exceptionnel du génocide ,mais que l'on mesurait mal la complicité active de Vichy.
"tout le monde savait" à part Alain Juppé apparemment.
Au ministère des affaires étrangères, il était le seul a avoir un rôle exemplaire : faillir avec toute la communauté internationale à l'Onu...
Parfait, pour comprendre... Bravo pour le rappel de 1964 (c'était avant, du temps ou les parlementaires et eux seuls élisaient le Président) : les "rubiconds" se battaient alors avec les "gros sourcils" qui nous engueulaient. La guerre d'Algérie était terminée depuis deux ans et la période qui remontait à 1913 (au moins) s'achevait... le temps des guerres était fini (tu parles) !

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