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Rwanda, vingt ans après

Le génocide rwandais, vingt ans après, sur RFI :

Derniers commentaires

...20 ans ne semble pas suffisant pour que la vérité soit...
Je voudrais revenir sur la responsabilité de la France dans le génocide rwandais.

C'est dans le terme de responsabilité qu'il y a un problème. La diplomatie française néo-impérialiste que l'on nomme la françafrique a la caractéristique de se manifester dans le cas de guérillas du type FPR comme soutien du pouvoir en place.
Alors ça maintient le pays à flot, économiquement et socialement. Tant mieux pour les habitants de ce pays puisque ça empêche la guerre civile. Mais c'est également une position pro-dictatures, parce qu'il y a très peu de potentats démocrates en Afrique.
Au Rwanda, alors que se déroulaient les massacres, l'armée française y était, et était plutôt favorable aux Hutus génocidaires puisque c'est eux qui étaient en place. Qu'ils n'aient pas compris ce qui se passait est probable, en tout cas l'ampleur des massacres.

Mais la responsabilité, c'est aussi d'être là, et de ne rien faire. Bisesero en est la preuve flagrante. Les militaires français se rendent compte que des gens vont être massacrés, et ils décident de ne rien voir. Entre autres parce que s'ils acceptent cette réalité, que leurs poulains sont en train de massacrer froidement des centaines de milliers de civils, alors c'est eux-mêmes qu'ils remettent en cause.
« Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible »; en présence du monstrueux, ils refusent d'en croire leurs yeux, et leurs oreilles, tout comme les hommes des masses ne font confiance ni à leurs oreilles devant une réalité normale où il ne reste plus de place pour eux." écrivait Hannah Arendt.

Alors responsable mais pas coupable, comme on disait dans ces années-là. l'armée française et le gouvernement français. Certes.

D'ailleurs, ce qui se passe en Centrafrique actuellement est de même nature : ce sont les musulmans qui y sont chassés et massacrés, et l'armée française laisse faire, parce qu'elle n'a pas les moyens de l'empêcher réellement.
L'ordre est à n'importe quel prix. Y compris la mort de quelques Africains isolés. Mais au bout du compte, ça peut faire beaucoup de monde, et surtout des civils totalement innocents...

Alors certes on peut raisonner ainsi, mais on ne peut pas reprocher après aux victimes et à leurs ayant-droits de réclamer justice.

Kagamé, quelles que soient ses erreurs de son côté, a raison de la ramener. La responsabilité des autorités françaises est entière, surtout qu'il sait a posteriori que c'était le seul à pouvoir arrêter le génocide, et que l'armée française l'a combattu, lui et le FPR. Donc c'est normal que de son point de vue, la France est responsable et même coupable.
Et les autorités françaises peuvent de leur côté arguer de leur bonne foi, mais tout cela ne ressuscitera pas tous ces hommes, ces femmes, ces enfants dont la mort, surtout pour les derniers qui ont été assassinés au cours de l'opération Turquoise, leur est imputable.

Mais parler du Rwanda, ça nous exonère de discuter du Mali et de la Centrafrique
Je crois rêver : http://www.lepoint.fr/monde/role-de-la-france-au-rwanda-et-si-paul-kagame-disait-vrai-07-04-2014-1810025_24.php

Décidément, les langues et les médias se délient.

Avec sa tendance à faire paratonnerre (sans fusibles), je vois bien la présidence François Hollande se prendre le retour de bâton d'un scandale qui a vingt ans.
Vous me direz, ce ne serait quand même pas trop tôt.
e todd,au cours d'une émission d'@si du 04/03/2011 qui était consacrée aux printemps arabes,fait remarquer que la structure familliale au rwanda,est,comme en allemagne et au japon très inégalitaire,ce qui pourrait favoriser un comportement génocidaire.

mon frère était au rwanda en 1994 comme coopérant dans le cadre du service national,il y travalllait pour la banque mondiale,sa compagne rwandaise fut sauvée par des miltaires français,qui l'ont caché dans le coffre d'une bagnole,elle était en danger car d'un type physique tutsi.elle est pourtant issue d'une mère hutu et d'un père tutsi.les autres membres de sa famille furent eux aussi épargnés,mais dans son cas la présence d'un blanc à ses cotés fût décisivement salvateur.
Bon ben je m'y colle parce que ça fait deux fois, Daniel, je crois, que vous écrivez "tû" pour le participe passé de "taire".
Vérification faite mais je ne demande pas mieux que d'enrichir ma culture grammaticale, il n'y a pas d'accent, c'est "tu".

Ceci étant dit et anecdotique, merci pour le lien et le papier. Le Rwanda, c'est, avec Srebrenica un an plus tard, un de mes souvenirs de lycéen conscient et frustré sur les questions internationales, on savait cela dit que la France faisait n'importe quoi, il y avait des débats à l'époque, et des invectives contre les Balladur-Chirac, mais aussi Mitterrand en fin de règne.
La seule chose que j'arrive ( à peu près) à comprendre de cette horreur, c'est le rôle des médias, c'est à dire de cette fameuse radio de " mille collines". Je bosserais à RMC, j'aurais peur.
Le débat serait sans doute plus serein, si on évitait de transformer le fait que des dirigeants français ont fait tels ou tels actes, à tel ou tel moment, comme un prétexte pour éclabousser "la France" qui, en vérité, n'y est pour rien dans cette affaire, quand bien même les dirigeants auraient fait ce qu'ils ont fait avec la complicité de la population française.

Si "la France" est le fait que des gens vivent dans une même société sur un même territoire, ce fait ne fait pas d'actes, et ne peut donc se déshonorer.

Si "la France" est quelque chose envers quoi on se sent des obligations, elle est un certain projet, fondé sur de bonnes raisons, de faire vivre des choses collectives à l'échelle de la société française. Et si "la France" est quelque chose dont on peut être plus ou moins fiers, ce sont les choses collectives qu'on est parvenu à faire vivre. A nouveau, un projet de faire des choses, ou la fierté plus ou moins grande de les avoir plus ou moins faites, ne font pas d'acte, et ne se déshonorent donc pas non plus.

Quand les hauts dirigeants politiques de la France font des actes, voire engagent une partie de la population française dans ces actes, sans doute faut-il parfois que les habitants de la France se sentent responsables de cela, mais alors il n'est pas nécessaire de dire que c'est "la France" qui a fait ces actes : il est plus rationnel de dire que ce sont tels ou tels dirigeants, avec la plus ou moins grande complicité de tels ou tels habitants du pays à tel moment, qui ont fait ces actes.

De plus, la responsabilité des gens du pays doit être évaluée en gardant en tête : que le pouvoir qu'ils avaient de faire que les dirigeants fassent d'autres choix, ont des limites plus ou moins grandes ; et que d'autres hommes nés à leur place, dans ce pays à cette époque, auraient probablement fait la même chose que ce qu'ils ont fait.

Le débat serait sans doute plus serein ainsi, mais beaucoup moins plaisant pour ceux qui aiment se faire remarquer en disant des choses choquantes, ou ont un intérêt à cela, ou pour ceux qui aiment tirer prétexte de tout ce qu'ils peuvent pour dire du mal de "la France".
Aujourd'hui, il n'y a plus d'ambiguité, sauf celle entretenue artificiellement par les responsables complices : la France a une responsabilité établie dans le génocide au Rwanda (cf. travaux de Survie avec tellement de témoignages recueillis) et le livre de P de Saint Exupéry. Même si cela ne fait que 20 ans, il faut arrêter de mettre dos à dos les deux camps comme le fait un peu l'article du monde, qui prend parti sans prendre parti j'ai l'impression.
A quand une émission sur la Françafrique, avec Survie en invité ?
PS : juste une remarque sur l'article de Christophe Ayad et Philippe Bernard. Les deux journalistes disent que "Toutes proportions gardées, l'affaire rwandaise évoque la guerre d'Algérie."

En termes de répercussions politiques et d'incidence sur la politique française, l'Algérie a eu beaucoup plus d'impact que le Rwanda, mais en nombre de morts, les estimations sont à environ 400 000 morts, soit deux fois moins que le Rwanda.

Sinon, on reproche énormément (à juste titre) aux Etats-Unis leur soutien pendant la guerre froide aux dictatures d'Amérique du Sud et notamment au Chili de Pinochet. Le Chili de Pinochet, si j'en crois les chiffres de wikipédia, c'est 1 million d'exilés, 40 000 prisonniers, 2279 morts. Qu'est ce qu'on dirait aux Etats-Unis si le Chili de Pinochet, c'était un génocide et 800 000 morts ?

Je ne mets pas ces chiffres en relation pour faire une comparaison morbides de chiffres, mais plutôt pour mettre en avant la gravité de la chose : comment se fait-il qu'en France, on jette pudiquement un voile sur 800 000 morts qui nous concernent, alors qu'on s'indigne, à juste titre, des manquements des autres ?
Je sais bien que les asinautes n'accepteront pas que j'ose citer Bernard Lugan et l'article qu'il a consacré au Rwanda sur son blog et ils auront tort, il est fort intéressant.
Merci pour cette chronique. J'attire l'attention des asinautes sur deux très bons articles parus dans le Nouvel Obs, sur cette question, qui me paraissent pertinents et équilibrés :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140404.OBS2706/rwanda-un-pays-se-grandit-quand-il-reconnait-ses-erreurs.html : une interview de Pierre Brana, co-rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le rwanda. Pierre Brana s'appuie sur ce qui a été dit dans le contexte de cette mission, qui est déjà tout à fait affligeant pour la France.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140404.OBS2776/la-france-a-t-elle-menee-une-guerre-secrete-au-rwanda.html : quelques éléments en plus sur la politique de la France.

Le dossier Rwanda est épineux, mais il me semble qu'il est essentiel, pour cela, de tenter de le démêler. D'autant plus qu'il y a, me semble-t-il, énormément de choses que l'on peut aujourd'hui savoir - c'est juste que cette connaissance n'est pas très répandue. Le traitement du rwanda en France est une série de rideaux de fumée : le premier, et le plus épais, est celui de l'indifférence et de l'ignorance. Après viennent les rideaux de fumée des explications simplistes qui ne résistent en fait pas à un examen plus poussé, et ne tiennent que par le puissance du premier rideau.

Pour moi, le premier rideau s'est levé quand j'ai lu "Dans le Nu de la Vie", de Jean Hatzfeld. Il ne s'agit pas du tout d'un livre à charge, il s'agit d'une série de témoignage de survivants du génocide. Ce que le livre établit, ce sont juste des vérités évidentes pour le reste du monde, mais qui sont problématiques en France : le génocide du Rwanda était un génocide, planifié, organisé, et non des éruptions spontanées de massacres, même si l'utilisation de machettes pouvait le laisser penser. Les tutsis (et hutus modérés...) ont été tués par des hutus embrigadés par leur gouvernement. Le génocide a pris fin à l'arrivée du FPR (dans la zone concernée par les récits relatés par Jean Hatzfeld).

Après cette lecture, je ne comprenais plus rien. J'avais notamment deux questions énormes :
- Pourquoi est-ce que le monde n'a rien fait ?
- Pourquoi est-ce qu'à l'époque, je n'avais rien compris, alors que j'avais un peu suivi la couverture médiatique du génocide ?

C'était cette deuxième question qui me paraissait la plus insondable. A l'époque, ce que j'avais retiré de la couverture médiatique, c'est que les hutus tuaient les tutsis, les tutsis tuaient les hutus, c'était une haine ancestrale, il y avait eu un gros camp de réfugiés avec le choléra, c'était terrible, biblique, pourquoi est-ce que tout le monde se donnait pas la main pour vivre en paix ?
A ma décharge, j'avais dix ans à l'époque, mais quand même, ne pas avoir compris du tout que 800 000 personnes avaient été découpées à la machette par leurs voisins, ça me paraissait assez étrange. Ce d'autant plus que personne d'autre (y compris des personnes plus adultes et informées à l'époque) ne semblait avoir compris. J'ai rencontré assez souvent la rationalisation suivante : "oh, mais les hutus ont été opprimés par les tutsis pendant des centaines d'années, donc ils ont fini par se rebeller", un argument qui pouvait être démonté en deux phrases ("mais les hutus étaient au pouvoir au Rwanda depuis l'indépendance au début des années 60, mais ce ne sont pas des massacres spontanés, c'est un génocide planifié"), ce que les interlocuteurs ne savaient généralement pas ("ah bon ?")

En creusant la question, je me rendais compte que la couverture médiatique avait été parfaitement ambivalente, et continuait à l'être. Les images du grand camp de réfugiés, ce n'était pas le génocide, c'était le camp de Goma, où s'étaient réfugiés les hutus fuyant l'arrivée du FPR, sous l'impulsion du gouvernement génocidaire (les génocidaires s'étant mêlés à la masse). Pourquoi un déluge de caméras à ce moment, alors que personne n'avait filmé le génocide ? Surtout, pourquoi est-ce que ces images étaient toujours couramment utilisées dans les reportages qui avaient l'occasion d'évoquer le génocide du Rwanda, sans aucun élément de contexte ?
J'ai lu aussi le livre de Jean-Paul Gouteux, "Le monde, un contre-pouvoir", sur le traitement du génocide dans le Monde. J'étais assez méfiante sur les analyses, mais les articles cités en eux-même étaient assez parlants : il y avait presque systématiquement une équivalence qui n'avait pas lieu d'être entre le FPR qui menait une guerre et le gouvernement génocidaire qui était en train de massacrer son peuple. En plus, à l'époque, je pouvais lire les articles de Stephen Smith sur l'enquête du juge Bruguière, et me dire "mais pourquoi Stephen Smith affirme-t-il que la responsabilité de l'attentat contre l'avion correspond à la responsabilité du génocide, alors que ça n'a pas de sens, puisque le génocide était planifié avant cet attentat ?"

A ce moment-là, j'avais déjà lu entre les lignes bien des fois que la France n'était pas tout à fait claire dans cette affaire, ce que disaient les associations spécialisées sur le sujet (Survie), mais aussi les articles et les points de vue étrangers sur le génocide du Rwanda (le général Dallaire, etc.), mais aussi la mission d'information parlementaire, qui établissait des faits assez accablants, mais qui expliquaient les ronds de jambes des médias (la France était alliée au régime d'Habyarimana de 1990 à 1994. La France a reçu des représentants du gouvernement génocidaire en avril 1994. Ah !)
Je dois dire qu'à ce niveau-là j'ai séché pendant assez longtemps. J'ai regardé sans pouvoir les accepter ce que disaient les tenants de "la France avait raison", Stephen Smith, Pierre Péan, inacceptables à mon sens parce que reposant sur la révision du génocide (toujours le principe de l'équivalence, il y a des méchants partout, il y a deux génocides), à l'encontre de tout ce qui avait été établi par la communauté internationale, l'ONU, reconnu par la France, indiqué par les témoins et les journalistes non partisans, bref, tout le monde. J'avais du mal à suivre complètement Survie, également, parce que je ne comprenais absolument pas ce que la France avait été faire dans cette galère (même si la aussi, tous les faits établis indiquaient qu'elle avait mis les deux pieds dans la galère et ramé allègrement).

En fait, c'est récemment que j'ai trouvé le livre qui permet de faire sens des différents éléments que je ne comprenais pas, pourtant le livre avait plus de dix ans, j'aurais dû le lire plus tôt, c'est l'Inavouable, de Patrick de Saint-Exupéry*. Pierre Brana, interrogé dans l'article du Nouvel Obs cité plus haut, n'a pas un discours différent.

Pourquoi est-ce que je raconte mon petit suivi personnel du Rwanda ? Eh bien, probablement parce que je n'avais rien à gagner à aller dans un sens ou l'autre et que j'ai juste voulu, en toute bonne foi, lever les rideaux de fumée qui entouraient un sujet que je n'avais pas compris à un moment crucial. Et qu'en le faisant, j'ai vu que non seulement les gouvernants de mon pays à l'époque avaient soutenu, par idéologie, au nom d'un conception délétère de la raison d'Etat, contre toute logique et en faisant fi de dizaines d'alertes alarmantes, un gouvernement qui préparait (puis a exécuté) un génocide, mais aussi qu'ils ont tenu leur population dans l'ignorance de cette politique, désinformé, nié, et qu'une bonne partie d'entre eux sévissent encore, avec leurs relais, probablement parfois de bonne foi, mais fonctionnant à partir des principes faux que le génocide n'en était pas un ou n'était pas "grave" (!!), qu'il y a équivalence des deux côtés et que le FPR est plus suspect que le gouvernement génocidaire (?!!), que la politique africaine de la France a des bases et des réseaux sains et que Mitterrand savait ce qu'il faisait.

Honnêtement, je pense qu'il n'est pas, aujourd'hui, difficile de se faire une idée assez claire de ce qui s'est passé au Rwanda. La mission d'information, les enquêtes ont établi beaucoup d'éléments. Mais les rideaux de fumée persistent, tant que la majorité des français ne s'intéressent pas à cette question. De moins en moins. Combien de temps encore ?



*PS : d'ailleurs, je remercie très fortement l'asinaute qui m'a ait sauter le pas et le lire, même si on n'est toujours pas d'accord sur le reste !!
Bonjour,

Si cela peut intéresser, sur le sujet. Ci-après, le témoignage de Damien Vandermeersch, ancien juge d'instruction qui s'est vu confier en 1995, les "affaires Rwanda": http://www.mcgulfin.com/2013/12/rwanda-comment-devient-on-genocidaire-d.html?utm_source=asi&utm_medium=article&utm_campaign=rwanda

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

A noter aussi les 2 épisodes de "rendez-vous avec X" consacré au génocide :
http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/detail_emission_pc.php?cle_emission=647
http://rendezvousavecmrx.free.fr/page/detail_emission_pc.php?cle_emission=648
Mr Barril va tout nous raconter..aussi

Le génocide rwandais


Il serait idoine de na pas parler de "génocide rwandais", largement imprécis mais du génocide des Tutsis du Rwanda. La formule de "génocide rwandais" est d'autant plus gênante que beaucoup sont encore convaincus et diffusent la thèse "du double génocide" (Tutsis et Hutus modérés par le "Hutu power" et Hutus par les Tutsis du FPR) donc d'un génocide entre "rwandais"... le diable est dans les détails...
Ce matin, c'était sur France-Inter.
Merci pour le sujet de la chronique de ce jour.

Je crois qu’elle permet d’illustrer-douloureusement- le dilemme du média d’aujourd’hui et d’hier. J’utilise le mot dilemme par simple politesse envers les médias en question.
Quel dilemme ? Expliquer simplement des choses compliquées.

Expliquer simplement :
« Ce qui est tout à fait possible, mais n'est guère une position confortable à décrire en quelques secondes d'antenne. »

Des choses compliquées :
« Le génocide rwandais est un de ces sujets qui font trembler la main de quiconque entreprend de le cerner par les mots, tant il est miné, empoisonné »

J’attends avec inquiétude la suite des traitements que la médiasphère va appliquer à cet épisode de la commémoration du Rwanda.

Après le remerciement, une petite critique :

« Où en était-on, en 1964, sur l'histoire de la collaboration française, sur le récit de la participation de la police française à la rafle du Vel d'Hiv ? »
Cette image pour expliquer simplement la question : « Qu’est-ce que vingt ans à l’échelle de l’histoire ? »
Là ce n’est pas vingt ans, mais deux ou trois. Comme le suggère Morasse, en 1964, Bousquet et Papon tenaient encore le haut du pavé, et de quelle main ferme.

C’est décidemment difficile d’expliquer simplement des choses compliquées.
Je suis déçu par cette chronique. J'espérais qu'ASI saurait prendre la mesure de la perte immense qui fût la notre ce WE...
Jean Louis, on t'aime!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour celles et ceux qui le souhaitent, Itélé organise un sondage. Soyons nombreux à nous prononcer pour son retour, il en sera, je le pense, très ému.
une belle chronique . Malgré tout ,en 1964, au moment où le Parlement discutait de l'imprescriptibilité des crimes contre l' humanité ,le philosophe Vladimir Jankélévitch avait écrit un texte " de feu, " L'imprescriptible ". Je crois qu'à l'époque on mesurait le caractère exceptionnel du génocide ,mais que l'on mesurait mal la complicité active de Vichy.
"tout le monde savait" à part Alain Juppé apparemment.
Au ministère des affaires étrangères, il était le seul a avoir un rôle exemplaire : faillir avec toute la communauté internationale à l'Onu...
Parfait, pour comprendre... Bravo pour le rappel de 1964 (c'était avant, du temps ou les parlementaires et eux seuls élisaient le Président) : les "rubiconds" se battaient alors avec les "gros sourcils" qui nous engueulaient. La guerre d'Algérie était terminée depuis deux ans et la période qui remontait à 1913 (au moins) s'achevait... le temps des guerres était fini (tu parles) !

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