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"Règlement de comptes" : une conclusion à bon compte

Des coups de feu, un mort, des blessés. "Connus de la police". Trafic, drogue, quartier populaire. Comme des tags, ces éléments d'information amènent souvent à titrer sur un "règlement de comptes". Mais qu'en est-il exactement? Petit détour dans les méandres des événements récents.

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Article vraiment intéressant, complet et bien écrit. Merci et à bientôt sur ASI.

Chouette, une nouvelle chroniqueuse ! Et de quelle qualité ! Bienvenue et merci :)

Bienvenue à Isabelle Bordes et merci pour cet intéressant article.

Derniers commentaires

pas d'accord avec certains passages de cet article. que des délinquants de 25-30 ans se fassent plomber, on en a rien à faire. ils ont choisi leur vie et les risques du métier qui y sont liés.


par contre, les victimes collatérales, les gens qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment, je trouve qu'on devrait davantage en parler. elle est où la presse de gauche, pour parler de Socayna, morte dans son appartement à Marseille, parce qu'une balle tirée par un tueur a traversé un mur ?


je serai partisant d'y aller fort, dans deux directions. neutraliser les trafiquants chevronnés le plus possible, et si ça doit passer par les supprimer, alors on en passera par là.

et de l'autre coté, il faut faire beaucoup plus pour protéger les mineurs de ce monde-là, les retirer physiquement des quartiers en les envoyant à la campagne, les empêcher absolument de rentrer là-dedans.

Dans le même registre, le mot "bavure" concernant les morts causées par la police. Une bavure, c'est en principe quand c'est non-intentionnel. Imaginons par exemple une fusillade entre la police et des gangsters (rare...) : si un passant innocent se prend une balle perdue de la police, c'est une bavure. Le terme est approprié. Si un policier ouvre délibérément le feu sur quelqu'un et le tue, ça n'est pas une bavure. Si c'est justifié, c'est de la légitime défense, sinon c'est une meurtre.

Au rang des clichés dont je ne détesterais pas qu'ils finissent à la poubelle, il y a cette manie de désigner le ministre de l'Intérieur par la locution "premier flic de France" (y compris dans cet article).

Or non. D'une part, Darmanin (et un paquet de ses prédécesseurs) n'a jamais passé le moindre examen pour être flic. D'autre part, sa fonction n'est pas d'être flic mais de gérer et tenir la police. Et quand on voit comment il la tient...

Très bel article, on a hâte de lire la suite de cette nouvelle chronique sur ASI... Bienvenue !

Excellente chronique, à la limite plus proche de l'analyse que de la chronique. C'est vraiment du beau boulot !
Merci à vous et à toute l'équipe d'ASI !

>Se contenter d'évoquer le contexte de violence, et les armes lourdes utilisées

Juste une précision pour pinailler un peu, je cite https://www.caminteresse.fr/societe/quappelle-t-on-arme-lourde-1190880/  : "Au sens strict, [une arme lourde] est une arme qui nécessite plusieurs personnes pour être utilisée (comme avec une mitrailleuse ou un lance-missile), voire un véhicule pour la transporter (c’est le cas d’un mortier). Les armes dites lourdes dont les terroristes sont prétendument équipés n’en sont donc jamais. Une kalachnikov n’est pas une arme lourde, c’est un fusil d’assaut [...]"

Ceci dit, très intéressante chronique. Bienvenue sur ASI.

Merci beaucoup pour ce travail. Cela peut constituer un complément à la lecture de romans noirs.


Est-ce que cela complètera le travail de Madame Pauline BOCK sur le journalisme de préfecture ?


Comment s'articulera le travail entre les Deux ?

Exemple à Clichy-la-Garenne, en région parisienne. À 23 h 45, vendredi 6 octobre, "un jeune homme de 19 ans se trouve en bas de son immeuble en compagnie de ses amis, nous apprend le Parisien sur son site, le lendemain matin. Il est assis sur un banc et mange un sandwich. Soudain une détonation retentit. Le groupe pris de panique se disperse. La victime est ensuite retrouvée allongée par terre par ses copains qui préviennent aussitôt les secours." La scène racontée ici, dans sa simplicité, oppose parfaitement la bonhomie quotidienne de ce sandwich mangé en bonne compagnie, et ce coup de feu. La lecture suffit à ressentir l'irruption insupportable de la violence, sa gratuité.  


Mais le lecteur du Parisien en aura une appréciation faussée par le titre, qu'il a lu en premier : "Règlement de comptes à Clichy-la-Garenne : un jeune de 19 ans touché d'une balle dans le cou". Puis, dans le chapô (ou introduction, dans le jargon journalistique), il a appris que ce jeune homme était "connu des services de police". Alors il aura sûrement passé son chemin, évité une réflexion, été conforté dans ses biais cognitifs : au mieux, ça ne le regarde pas, au pire, ça ne l'étonne pas "de ces gens-là", "de ces quartiers-là". 


Très juste et assez effrayant, le titre et le chapô qui font que l'on ne perçoit plus la violence, comme si elle n'existait pas...

Excellente réflexion... Et qu'en sera-t-il quand on confiera le traitement de l'info à des robots - comme le prépare déjà le groupe de presse du Crédit Mutuel ?

Parmi les quatre villes avec les quartiers cités, on a donc:



Perpignan: ville RN longtemps UMP.

Nime: LR depuis 2001, longtemps UDF avec une petite lueur PCF pendant 6 ans entre 1995 et 2001.

Carpentras: UDF/UMP et DVG (comprendre la droiche)

Nice:  LR/UMP depuis quasi toujours


La droite se donne une image d'efficacité pour lutter contre l'insécurité. Et on voit bien que finalement, ils sont mauvais. peut être parce que la coercition et les caméras, ça marche pas? Par contre pour se faire élire grâce à l'insécurité, là ils sont forts. De là à penser que l'insécurité (et donc la pauvreté) les arrange...

Dans la mesure où cette expression, qui met l'ensemble des quartiers populaires dans le sac des "larrons" qui méritent bien ce qui leur arrive, n'auraient-ils que dix ans, est adoubée par notre inénarrable premier sinistre, on peut considérer que c'est à lui que revient la faute première. 


Ce qui ne disculpe ni les policiers (eh oui, eux aussi doivent bien avoir quelque chose qui ressemble à une déontologie), ni les "journalistes". Avec guillemets pour montrer que je fais bien la différence avec les journalistes sans guillemets, dont vous faites partie, bienvenue sur ASI

"Alors, défaillance déontologique ou choix éditorial revendiqué dans un but commercial ou idéologique, peu importe finalement"


Alors si finalement ça importe, et je crois que la volonté commerciale précède le problème de la déontologie. Si les journalistes deskeurs devaient parler des faits divers avec recul, précision et prudence, ils n'en parleraient pas du tout parce que l'effet racoleur serait anéanti. C'est fait volontairement, le mensonge fait partie de la tactique commerciale. 

Merci. Il est probable aussi que cette qualification a parfois des effets pernicieux sur les moyens engagés par la police pour retrouver les coupables, et que peu de monde, politiques, médias ou société civile, ne viendra leur demander des "comptes" sur leur efficacité en la matière. 

Je ne sais pas si les lecteurs, tout le monde, comprend ce que ça signifie.


Bienvenu dans le "Tiers Monde"!

Chouette, une nouvelle chroniqueuse ! Et de quelle qualité ! Bienvenue et merci :)

Article vraiment intéressant, complet et bien écrit. Merci et à bientôt sur ASI.

S'il faut maintenant respecter éthique et déontologie... Il va y avoir du chômage dans l'air ! Et le buzz, vous y avez pensé au buzz ? Dupont de Ligonnès en rigole encore !

Merci pour l'article Isabelle

Bienvenue à Isabelle Bordes et merci pour cet intéressant article.

Merci pour cette analyse très intéressante et qui augure bien de la suite. Elle pourrait cependant concerner tous les actes (paroles, articles, commentaires) des journalistes, si nécessaires et trop souvent pas à la hauteur des attentes des citoyens exigeants!

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