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Proglio et les "aristos"

Derniers commentaires

et prix d'achat de certaines œuvres d'art.

Démago... peut-être, mais c'est toujours mieux que de trouver cela juste.

yG
J'ai aimé l'article et si vous permettez l'ajouterez que ces chez gens là ils vous donnent des leçons de conduites en concluant : si tu serres la ceinture c'est pour la France....( Prend exemple sur ton président il n'est pas jaloux ... !) J'ai aussi rencontrez Lao-Tseu qui m'a dit : fiston !quand le peuple ne craint plus le pouvoir , c'est qu'il espère déjà un autre pouvoir .
Esprit d'escalier : même chose pour les gros bras soi-disant sportifs et les prétendus "artistes" : dix fois le SMIC c'est assez pour voir venir, non ? Et paiement des impôts en France, sinon le trou dès la frontière franchie (s'ils aiment tant la Suisse, la Belgique ou Monaco qu'ils y restent !)

Très beau “mouvement en courbe fermée” Judith, et très pertinente analyse… qui illustre le non moins passionnant “mouvement du balancier” !

En effet dès l’instant où ceux qui tiennent le pouvoir en trouvent la possibilité ils s’empressent de se goinfrer toujours plus, au mépris de toute raison, de toute justice, de toute équité, sans même parler d’égalité ou de fraternité, concepts à l’évidence archi-ringards vus depuis le deck d’un yacht de 70 mètres de long…

Jusqu’au moment ou le peuple excédé fout tout le monde dehors à grands coups de pompes dans les meules (souvent le traitement est nettement plus radical). C’est ce qu’on appelle le “retour de balancier”. Désagréable pour ceux qui le prennent dans la gueule mais bien mérité. On est toujours surpris de constater combien il vient tard, ce retour, démontrant une incroyable endurance du peuple qui a, il est vrai, d’autres choses à faire que la révolution : tenter de survivre, par exemple !

Mais ceci appelle une autre observation. Si ces excès dont le côté honteux le dispute au délirant sont possibles c’est pour une raison très simple. C’est parce que l’État qui joue tous les rôles possibles et surtout ceux qu’on ne lui demande pas de tenir (nous sauver de la mort en particulier, qu’elle soit la conséquence du H1 N1 ou des diverses grippes aviaires voire porcines, de l’alcool, du tabac, de la vitesse, du sida, du cancer et même d'Alzheimer, tout en laissant les quêtes trouver l’argent nécessaire à ces opérations que nos modestes impôts ne sauraient suffire à financer.)

Mais il se garde bien de tenir le seul rôle pour lequel il serait utile : réglementer la vie économique.

Non pas jouer les transporteurs (SNCF), les producteurs d’énergie (EDF), les porteurs de plis (La Poste) ou les fabricants de bagnoles (pourquoi pas de petits pois en boîte ?).

Pas du tout.

Mais imposer des règles. Comme il sait si bien le faire pour faire chier le monde sur les routes ou le long des trottoirs, par exemple !

Interdire purement et simplement les rémunérations délirantes sous peine de prison ferme (enfin une occasion d’utiliser ces dispendieux bâtiments et l’administration pléthorique qui va avec pour de meilleures causes que de priver de liberté des voleurs de poules !). Et faire en sorte que gens et sociétés paient des impôts de manière équitable sous la même menace (les petites sociétés comme la mienne qui n’ont ni les moyens ni l’envie d’avoir des filiales aux îles Caïman paient 33% d’impôt sur les sociétés quand la moyenne des multinationales du CAC 40 paient 8%) À quand la prison pour les PDG escrocs (la totalité du CAC 40 en l’occurrence et un bon paquet de gredins qui sans avoir l’honneur d’appartenir à ce club fermé ne se grattent pas pour laisser les autres payer à leur place !)

Car le principe de réalité est simple et incontournable : ce qui n’est pas payé par les uns est payé par les autres. Autrement dit les petits paient pour les gros. C’est ignoble mais il y a un gros avantage : ils sont nombreux et n’ont aucun moyen de se défendre !

Reste un problème : comment organiser un minimum de justice dans un monde aux frontières ouvertes et qui a perdu la raison ? Sachant que la fermeture des frontières ne peut pas réellement constituer une solution viable. Reste à convertir le reste du monde et ça c’est plus difficile que de verbaliser les bagnoles qui roulent à 52 km/h en agglomération.

Allez c’est pas tout ça, je vais retourner serrer les nageoires les poissons multicolores du Golfe de Thaïlande : je leur ai promis de revenir aujourd’hui !

Ici Saïgon, le JT quotidien, les photos et les vidéos

***
Oui mais non.

En fait, le pognon, à proprement parler, on s'en fou.

Le vrai problème, c'est le raccourci que tu fais entre le pognon et le pouvoir. Et que t'es malheureusement pas la seule belle gueule à faire le raccourci.
Alors, vous allez recevoir Yannick Haenel? D'après Claude Lanzmann
dans "le monde" ce matin (31/01/2010) ce n'est pas de la littérature!
Courage!
ce qui révolte le plus c'est le train de vie de la cour élyséenne et depuis l'arrivée de l'association NS-CBS ça parait encore plus détestable (et v'là t y pas que la reine se permet de critiquer le peuple maintenant passqu'on ne croit pas un seul instant que le procureur général soit à la botte de l'élysée... pfff... depuis toujours le procureur général est à la botte de l'élysée.... qu'elle continue à poser la bouche en cul-de-poule pour des magazines c'est ce qu'elle sait faire de mieux... ) !
à tort (sans doute) ou à raison Bernadette avait l'air modeste et faisait peuple (alors qu'elle dépensait sans doute autant que la nouvelle reine...)
mais le peuple fonctionne aussi à l'image et le nouveau régime de 2007 affiche le clinquant vulgaire qui ne peut qu'accroitre les jalousies....... en même temps que la dette de chacun d'entre nous qui s'élèverait aujourd'hui à 23000 euros par têtes de pipes !!!
dette produite par le chef suprême et c'est pas pour réparer ses montres bling-bling dans son atelier mais bel et bien pour les acheter !!!

les inégalités existent depuis que l'homme a compris qu'il pouvait s'éviter d'aller tuer le mammouth en promettant à son voisin la lune si celui-ci acceptait de lui en céder une part....
la lune faisait rêver à l'époque, aujourd'hui un peu moins... quoique.....
et depuis la nuit des temps certains promettent et d'autres gobent.....et le vrai mystère est que cela fonctionne....

de plus les castes ne se prêtent qu'entre elles, une sorte de communisme à l'intérieur d'un système global capitalélysée....
petit aparté :) : j'ai vécu cela une fois dans ma vie, j'avais une copine qui bossait à FR3 et je bénéficiais de toutes les largesses de la télévision publique avec un tas de billets de spectacles gratuits.....
ça a duré des années !
j'en ai bien profité (je sais c'est pas bien :)) mais ma conscience me disait bien que plein d'autres personnes du peuple, ma caste quoi, ne bénéficieraient jamais d'aucune largesse et que la situation était bien injuste !.....
bon pas d'inquiétude aujourd'hui le copinage est fini : elle a quitté FR3 ; et donc, tout est rentré dans l'ordre..... je paie à nouveau mes places grrr :)

excellente chronique !
depuis longtemps se pose la question de savoir pourquoi les médecins qui maintiennent nos rois en bonne vie ne gagnent pas plus que les rois eux-mêmes alors que sans eux fi d'un quelconque rayonnement, seuls les vers auraient éventuellement bénéficié de leurs largesses !.....
je n'ai toujours pas la réponse mais si une révolution pointe le bout de son nez pour un début de rééquilibrage je suis des vôtres !!
Je n'ai lu nul part, ni vu que notre koko, était tout autant préocuppé par les salaires, sans aucune repsonsabilité, de celles qui ne font que passer sur quelques podiums ou devant des objectifs pour des marques de luxe!! Le mérite-t- elle? Quel est le travail fournit qui mérite ces salaires, si Proglio est un bon patron, Bruni est elle tout aussi bonne?? (dont le salaire estimé s'élève à 2 millions de dollar par an ). C'est un argument, une question à poser aux amis UMPistes, vont ils limiter les salaires des mannequins en même temps que les salaires des joueurs de foot?

On pourra remarquer avec amusement que les photos de not' first lady, ont une légère tendance à être un tant soit peu dénudées, lassives, un brin érotique. Ceci expliquerait il cela?? Au contraire not' ancienne first daughter fait elle tout dans le professionnalisme de la mode...

Deux femmes, deux hommes, deux morales...
Les belles pensée si bien dites... S'il ne s'agit que de décrire le monde.
e scandale vient pour moi que tous ces textes ne scandalisent pas. Nous serions, moi au moins, mithridatisés, aux déjections du néo-néo et de la pensée individualiste. Je ne sais pas faire la révolution car j'ai à perdre plus que mes chaînes. Alors je lis, et je pense à mes prochaines vacances...sans trop culpabilisé ; un peu quand même ! Et ce ne sont pas la pratique honteuse du vote qui va améliorer ma situation.
Gérard S
"Alors si révolution il y a, dans la condition aujourd’hui consentie à Proglio, ce n’est pas dans le sens que lui donnèrent les porteurs de piques au bout desquelles saignaient d’aristocratiques têtes, mais dans celui cosmique, planétaire, et premier dans le dictionnaire, d’un «mouvement en courbe fermée», par lequel un astre revient exactement à son point de départ, et l’organisation sociale à sa forme d’ancien régime."


Cette image de planète effectuant ses révolutions sans que sa position en soit modifiée au sein du système solaire me fait penser de façon irrépressible à une autre image, certes plus terre à terre, celle du chien qui se mord la queue. Et là, j'entrevois une possibilité que quelque chose change... Et si le chien attrapait la rage ? que ses mouvements rotatifs s'en trouvent plus désordonnés, imprévisibles ? et si sa rage faisait contagion ? que la meute ainsi formée devienne émeute ?... "Rêve général !"

Je le vois bien au travers de certains commentaires, très émouvants lorsqu'ils témoignent d'existences bien réelles, la chronique de Judith vise juste, et sa pertinence fait mal en ce qu'elle nous renvoie tous à une douloureuse difficulté qui nous dépasse. Et là je pense à Ferré.
Cette chronique est claire comme de l'eau, ciselée comme un bijou, magnifiquement tournée. Judith Bernard, vous êtes une artiste des mots!
Sur le fond, ce que vous dites est un ensemble de grandes vérités trop oubliées, comme celles qui sortirent autrefois de la bouche de Figaro.
Votre texte mériterait de naviguer vers des rivages plus lointains qu'Internet et devrait même être repris par les députés pour faire revivre, au sein de l'hémicycle, l'esprit d'une véritable république: celle du peuple.
Mille mercis pour cette chronique!

Le Star system qui assure aux champions sportifs et aux têtes d’affiche des revenus exorbitants m’exaspère autant que le «Grand Patron System»


incroyable qu'on soit obligé d'écrire des trucs pareils, honnêtement vous croyez qu'il existe vraiment des gens qui vont accepter que johnny gagne un max mais trouver anormal qu'un grand patron palpe autant? vraiment je tombe des nues...car évidemment ces gens là doivent bien exister ou alors les cerveaux qui préparent les fiches argumentaires à l'UMP ont perdu les pédales? non c'est clair c'est moi qui suis incroyablement naif au sujet de mes concitoyens...mais alors du coup je me dis, angoissé, que peut-être ces gens là sont majoritaires !!!!
chaque jour qui passe me désespère un peu plus que le précédent...
Tout à fait d'accord. Sur tout.

On la commence quand, cette révolution ?
Merci pour ce très beau texte Judith, c'est toujours un plaisir de vous lire, (celui sur l'Iran m'avait mis mal à l'aise)

2010 commence mal, deux intellectuels majeurs nous ont quitté en moins d'un mois, Daniel Bensaïd et Howard Zinn.
(Toujours dans les mauvaises nouvelles, on apprend que BHL et Finkielkraut vont bien. )

Au fait, à tout ceux qui croient vivre en démocratie (demos=peuple, kratos=pouvoir), je voudrait poser deux questions cons:
- Où est ou où sont les Pouvoirs aujourd'hui ?
- En quoi le peuple a ou peut avoir une influence sur ceux ci ?

PS: d'ailleurs je ne me souviens pas que l'on m'ait demandé mon avis pour la rémunération du Proglio... aurai je raté un truc ?
J'ai maintes fois développé ici notamment le fait que la notion de mérite est indépendante de la relation entre l'offre et la demande. Un Johnny, un Clavier, un Zidane ou un grand patron ne mérite pas davantage leurs émoluments qu'un smicard le sien. Aucun des deux groupes n'est rémunéré en fonction de ses compétences ou de son mérite. Rien que cela suffit à envoyer paître tous les électeurs de droite si sûr, quelques soient leurs revenus, de les mériter.
Et quoi encore.

yG
Il n'y a plus de noblesse héritée certes,mais combien d'artistes (chanteurs, acteurs) ne sont-il pas fils ou fille de...
Il est plus facile de se faire un nom quand on a des entrées, un réseau des connaissances.
Il est également intéressant de noter qu'il y a peu de peintres ou d'architectes fils de, là le talent n'est plus forcément héréditaire!
Ah, Judith, comme je vous veux de bien de proférer exactement les discours que je n'aurais su produire !
Chaque jour que Dieu fait, révolté par quelque nouvelle nouvelle confinant de plus en plus les rien-personne que nous voilà au raz d'une plus pesante glèbe encore — démantèlement des hospitaux et services de santé, roidissement de la gendarmesque, réforme de l'Ecole, accroissement des écarts de conditions, extension de la vraie pauvreté — chaque jour je me dis que la plèbe enfin aura à cœur de crier son courroux !
Alors je descends dans la rue, portant un étendard vengeur, disposé à crier ma révolte avec mille honestes citoyens à bout…

Et je me retrouve tout seul.

"Je peux pas faire grève, j'ai mon emprunt à rembourser sur le pied du denier douze", clament-ils.
Zut alors ! Je n'avais pas réalisé !

Ce Monsieur est tellement bon qu'il serait meilleur que 307 personnes touchant le SMIC ! Je n'avais pas fait le calcul mais si son salaire représentant 308 SMICs correspond à son mérite, on peut conclure qu'il mérite plus que 307 SMICards réunis... Quel mérite ! À lui seul, plus efficace qu'une PME entière !

Merci de m'avoir ouvert les yeux sur les proportions de ce chiffre !
Elle fait du bien Judith, elle devrait être remboursée par la sécu.
Pour revenir à la thèse de Marianne (article que je n'ai pas lu), faut-il y voir la victoire de l'opinion publique ou bien plutôt celle des sondages d'opinion commandés par le SIG (Service d'Information Gouvernemental) dirigé par Thierry Saussez ?
Dans le régime libéral on nous claironne que l on mesure l efficacité d une entre prise et de ses dirigeantes au cours de l' action de la dite société :

- résultat pour le meilleur des meilleurs l'action VEOLIA a baissé de 20 % en deux ans !!!!

On oublie aussi de faire figurer dans le calcul de la rémunération du meilleur des meilleur ..... la retraite chapeau de Veolia qu 'il peut déjà toucher , les actions a taux préférentiel et autres petits avantages ....

Pensons aussi au technicien d EDF chargé de rétablir les lignes électriques coupées par la neige ( il fait nuit et froid et c'est dangereux ) ce qu 'il pense du gouffre qui le sépare en matière de rémunération avec " le meilleur " dans son bureau parisien ..... en agitant sa pince est il motivé en songeant qu il lui faudra plusieurs siècles de travail pour arriver au niveau d'une année de revenu du meilleur !!!!! Quelle motivation il a cet homme
Judith, toujours aussi pertinente! Vous posez les mots justes, sur des réflexions qui nous ont traversé l'esprit de manière brouillonne.
Voilà une compétence sans prix! (désolée, j'écris sous le pseudo de mon mari!). Ju
Bravo Judith , j'ai apprécié votre article.

Vous ne pouvez faire partie de ces "aristos" qui s'autoproclament les meilleurs , car , comme vous l'avez écrit : vous ressentiriez une certaine cupalbilité à exploiter.

En réalité, ils n'apportent pas plus que les autres , et , depuis quelques années , il nous appauvrissent .

Il faut donc espérer que les "rien-personnes" prendront rapidement conscience de la médiocrité relative de ces autoproclamés , et qu'ils les élimineront pour remettre en place un système plus égalitaire.
Un petit mot à propos des rémunérations de Proglio chez Bouba-Olga.
Tout auréolé qu'il soit des éloges $arkoziens déclinés sur tous les tons par tous les valets de la $arkozie dans une belle unanimité, le Canard de cette semaine rappelle que les résultats de Proglio chez Véolia ne tutoient pas les cimes: "une action en baisse de 53% sur trois ans, un endettement record et une rentabilité médiocre."
On vous a attendue longtemps Judith mais ça valait le coup.
C'est le genre de texte qu'il faut imprimer et distribuer avant un dîner ou toute autre réunion où l'on risque de parler de ça.
(Et en prime on peut calculer votre revenu.)
Décidément Judith Bernard, vous êtes de plus en plus platonicienne tendance La République.

Prenons un extrait de votre texte du jour :
« Par quelque bout qu’on prenne le problème, le constat s’impose : cette application si partielle, et démesurément contrastée, de la «méritocratie» bousille de part en part le contrat social et fait douter des fondements de notre démocratie: cette démocratie si prompte à reformer en son sein des élites aux privilèges exorbitants, nouveaux «aristos» dont le démos est réduit à contempler la fortune (quand il ne travaille pas à l’augmenter), bien jolie démocratie protégeant si bien la liberté (de s’enrichir) qu’elle n’a que foutre de l’égalité et de la fraternité dont elle se réclame pourtant depuis sa naissance républicaine. »

Rapprochons le d’un extrait de votre texte du 03 décembre dernier : Foutue démocratie ! Putain de suffrage universel ! :
« Et l'on est soulagé tout à coup que le Kratos au Démos, le «pouvoir au peuple» que garantit la démocratie, rencontre en «haut lieu» quelques obstacles à ses aspirations. Soulagement dont je n'entends pas beaucoup d'écho dans le commentaire médiatique actuel : ça ne se dit pas beaucoup, que l'expression démocratique a parfois des inclinations délirantes auxquelles il est salutaire que des instances autoritaires (en ceci qu'elles font autorité) fassent obstacle. Ça ne se dit pas parce que ça fait méprisant vis-à-vis du peuple, ça fait élitiste qui s'en prend aux petites gens - alors que le «démos» de la démocratie ce n'est pas le peuple «d'en bas» : c'est nous tous, le peuple global du suffrage universel. »

Et d’un second extrait de votre texte du jour :
« Ce serait être amnésique de dire que je n’ai jamais cru aux règles du jeu d’une telle compétition ; le sens de l’émulation, je l’ai eu, j’ai passé des concours dans ma discipline, qui m’ont distinguée, jadis, comme étant parmi les «meilleurs», oui. Mais je n’ai jamais été dupe des "mérites" qui par là étaient reconnus, que je devais à ma naissance presque autant qu’à mon travail, »

Finalement, il faudrait confier la République aux sages qui ont été distingués comme les meilleurs, sans qu’ils en retirent un avantage financier substantiel et surtout sans que le peuple n’ai son mot à dire, lui qui n’y connaît rien à rien et se laisse emporter par la démagogie la plus sordide.

Vous incarnez parfaitement cette dérive d’une certaine gauche, très bien décrite par Emmanuel Todd dans Après la Démocratie, page 245-246 et dont voici un extrait :
« Une logique alarmante menace le Parti socialiste s’il persiste dans son attachement à ce libre-échange qui attise les réactions xénophobes de la population : qu’il finisse par conclure que le peuple est par nature mauvais et qu’il faut lui retirer le droit de suffrage, ou du moins en limiter sérieusement l’exercice. Le côté bon élève de beaucoup de dirigeants socialistes s’allie souvent à une arrogance qui pourrait virer en sentiment antidémocratique. (…) Jacques Delors, réfractaire d’instinct aux procédures électorales fut le plus beau modèle de l’antidémocratisme socialiste. (…) D’ailleurs un système à deux niveaux combinant autorité supérieure sans contrôle et suffrage local existe déjà : l’Europe. Tandis qu’à l’échelon inférieur de la nation le suffrage universel subsiste, à l’échelon supérieur des institutions communautaire, la cooptation règne. »

Alors Judith Bernard, quel est votre problème avec la démocratie que vous jugez coupable de tous les maux ? Exprimez le sans détour ce problème, vous vous libérerez peut-être de cette colère que l’on sent rentrée et parfois sortie dans les émissions. Votre colère de femme éduquée et éducatrice qui ne représente pas la majorité populaire du pays et qui ne fait pas non plus partie de la minorité supérieure influente.

Enfin moi ce que j'en dis...
Mais si on [s]me taxe plus[/s] redistribue plus, comment je vais faire, moi, pour m'acheter une Rolex avant 50 ans?
Votre échelle qui s'érige vers le ciel m'évoque une guillotine ...ce n'est surement pas un hasard.
Merci pour votre saine colère qui rejoint la mienne.
[quote=Judith] Comment on juge qu’untel est le "meilleur" dans son job, dans sa branche, dans son pays, je l’ignore : il n’y a pas, dans les diverses professions que j’exerce, de grand concours annuel destiné à couronner "le meilleur", et je ne vois d’ailleurs pas bien sur quels critères on décernerait les lauriers de pareille compétition

Selon les principes de justice du libéralisme (parcequ'il y en a et ils sont pleins d'humanisme), aucune institution, ni aucune personne, n'a le pouvoir de dire qui reçoit combien, selon son "mérite". C'est Judith, et non cette institution qui n'existe pas, qui juge si untel ou untel qui reçoit telle ou telle rémunération, la "mérite". Judith s'insurge en effet, parcequ'elle trouve que les grands patrons et peut-être aussi les footballeurs et chanteurs, ne "méritent" pas une telle rémunération.

Voila comment les principes de justice du libéralisme, justifient le revenu de Johnny ou Zidane. 80.000 personnes, acceptent librement de payer 40 euros, pour aller voir Johnny ou Zidane au stade de France. A l'issue du concert ou du match, Johnny ou Zidane a en poche : 40 x 80.000 euros = 3.200.000 euros. En ayant travaillé le temps du concert et du match. Ca fait un gros revenu horaire. Mais qui peut dire que Johnny ou Zidane a volé l'argent qu'il a en poche ? Johnny ou Zidane n'a réussi aucun concours académique, et il n'y a pas d'institution pour dire, qu'il "mériterait" pourtant un revenu inférieur à quelqu'un qui a réussi un concours académique. Tant mieux !

Voila encore comment les principes de justice du libéralisme, justifient le revenu d'un ami à moi, qui a commencé par travailler 10 ans comme fromager chez Inter-Marché, puis qui a ouvert une fromagerie à lui, puis une deuxième fromagerie, puis une troisième. Mais dont le parcours académique, n'indique en rien qu'il "mérite" de se retrouver aujourd'hui à la tête de 3 fromageries. Et d'en tirer un revenu qui doit avoisiner les 5000 euros par mois, soit le salaire d'un professeur des universités de classe exceptionnelle. Une certaine quantité de clients, acceptent librement de lui acheter des fromages. Une certaine quantité de fournisseurs, acceptent librement de lui vendre des fromages. Un certain nombre de salariés, ont librement accepter de signer avec lui un contrat de travail. Le profit qu'il tire de son entreprise, il le tire donc de son travail, et d'un certain nombre d'échanges que des personnes ont librement accepté de faire avec lui.

Selon les principes de justice du libéralisme, le revenu qu'on tire de son travail, n'est pas fonction des études "méritantes" qu'on a fait pour être capable de faire ce travail. Le revenu qu'on tire de son travail, est fonction de ce que les gens prets a payer en echange de ce travail. Tant mieux !
Merci pour le fond et la forme. Ça revigore.
Excellent article mais un désaccord concernant les artistes et sportifs.

Les artistes tirent leurs revenus de leur talent qui, certes, ne se mesure pas qu'à l'aune des royalties qu'il génère. Néanmoins, chacun peut choisir de participer ou non à sa rémunération (achat des œuvres, places de concert). Ce système me parait... disons "démocratique". A cet égard, il est constater que les artistes rémunérés à la hauteur des grands patrons ne sont qu'une poignée et peuvent tomber dans l'oubli du jour au lendemain. Les artistes doivent continuellement travaillé et séduire le public...là est leur mérite.

Concernant les sportifs, le raisonnement me semble identique...le simple fait de regarder une compétition à la télévision rémunère (indirectement) les sportifs protagonistes. Ils sont également rémunérés en fonction d'un certain talent et peuvent disparaitre du jour au lendemain sur blessure. Là encore, un public insatisfait peut déterminer la carrière du joueur.

Le problème provient des règles de gouvernance des entreprises. Les actionnaires, contrairement aux principes de fonctionnement des sociétés, ne disposent pas d'un contrôle suffisant. Le pouvoir se situe...(je vous le donne Emile !!)....dans les conseils de surveillance et d'administration...!! C'est un cercle fermé regroupant une petite centaine de personnes...Là est l'aristocratie, là sont les privilèges...Je vous invite à consulter les noms des administrateurs des sociétés du CAC 40, c'est édifiant.
et depuis toujours les aristos grattent ce qu´ils peuvent, à nos dépens.
Je pense très sincèrement qu'on finira bien par voir tout ça se finir par des flambées de violence. Je comprends pas qu'aux US, société surarmée et violente, les gens qui se sont faits mettre dehors à cause de la cupidité des banquiers malhonnêtes n'aient pas pris leur M16 et soient allés flinguer un CEO d'une grosse banque.
Quand l'exercice de son droit de vote ne conduit à aucun changement parce qu'in fine ce sont les lobbys qui paient les campagnes des élus qui décident des règles, il arrive un moment où le citoyen de base doit se saisir de son droit à la violence. C'est ce qui s'est passé lors de la Révolution Française.

Comme dit plus haut, qu'est ce que ça change de gagner 1 million par an ou 10, ou 100 ? Quand le riche a acheté sa 5ème maison, son 2ème jet, sa 12ème voiture de luxe, les millions de plus qu'il s'octroie au détriment des autres salariés ne finissent ni en impôts (vive l'évasion fiscale), ni en consommation (quand on a tout, qu'est ce qu'on va acheter de plus ?), ni en investissement dans les PMI-PME (la pure spéculation court-termiste c'est bien plus rentable).
C'est toute la stupidité du bouclier fiscal de Sarko : il croit que l'argent qu'il a permis d'économiser à ses petits copains va finir dans la conso ou les investissements productifs. Les premières analyses montreront que tout a fini dans des hedge funds. Alors que si on prend une partie des salaires scandaleux de ces patrons pour les partager entre les salariés (et même s'ils sont nombreux et que ça fait pas des masses), il sera dépensé cet argent. Car le Smicard, si on lui donne 100 euros de plus il va améliorer son quotidien avec, pas le placer aux Iles Caïman.
"parce que c’est l’usage et la loi du Marché"

Oui, tout est là: les mécanismes d'offre et de demande comme "régulateurs". Et je pense qu'il y a une grande hypocrisie dans les discours qui nous vendent le mérite comme justification de salaires fabuleux: car le seul critère qui détermine la valeur dans un marché libre, c'est la rareté. Cette rareté résulte de l'interaction entre l'offre et la demande. Proglio est censé posséder une compétence peu commune et fortement recherchée: il est cher. Zidane et David Bowie ont des talents exceptionnels: la demande est forte, le prix grimpe. Vous voulez augmenter le prix? Diminuez l'offre ("un concert unique", "une série collector limitée"), augmentez la demande ("soyez à la mode", "faites comme tout le monde", "à ne pas manquer"), bref: faites de la publicité.

Proglio est un grand patron compétent comme il y en a peu (du moins c'est ce qu'on nous dit), EDF a besoin d'un grand patron compétent: il faut le payer suffisamment cher pour qu'il n'aille pas se faire embaucher par un autre grand groupe. L'offre et la demande, et non le mérite.

Pour autant, je me pose la question du scandale réel que représente ces revenus vertigineux. Concrètement, si Proglio et tous les grands patrons étaient payés cinq fois moins, quelle somme cela représenterait-il en tout? Quel bien cette somme pourrait-elle apporter à l'échelle de la population française? Ce bien vaut-il de crier si fort pour l'obtenir? En somme, le salaire de Proglio n'est-il pas l'arbre qui cache la forêt, quand on constate les dégâts du système économique actuel?

J'avoue que les millions annuels que gagnent certains me laissent froids. Quand on me dit que Proglio a les moyens de s'acheter une Ferrari par an pendant que d'autres crèvent de faim, je m'en fous; grand bien lui fasse. Au fond, le rapprochement des deux situations est purement symbolique, et penser que plafonner le salaire de Proglio permettra mécaniquement à d'autres de manger à leur faim me semble naïf, voire contre-productif. Le scandale n'est jamais que dans la perception que l'on a de la situation, et demander si c'est "normal" ou non n'a pas de sens.

En un sens, cela rejoint la question soulevée par la dernière chronique de Judith sur Thomas Legrand: faut-il sursauter à chaque injustice perçue, à chaque indignation ressentie (j'insiste sur "perçue" et "ressentie"), ou vaut-il mieux garder son souffle pour parler des problèmes de fond et essayer de proposer une alternative globale? Plutôt que de villipender une méritocratie qui n'est qu'une excuse, ou au mieux un symptôme, du libéralisme économique, ne vaut-il mieux pas se concentrer sur la remise en cause de ce libéralisme?

Bref, mon souci n'est pas d'empêcher Proglio de s'acheter une Ferrari. C'est de faire en sorte que lorsque Proglio s'achète une Ferrari, tout le monde s'en moque, lorsque tout le monde mangera à sa faim.

Je termine par une question: à partir de quel niveau de revenu est-on heureux?
Un couple avec un enfant gagnant à eux deux 2 smic peut espérer si il a un petit apport personnel s'acheter à Marseille un appartement T3.Il devra pour ça s'endetter pendant 25 ans pour le payer .
Un patron du cac 40 a un salaire qui lui permet d'acheter un tel appartement tous les trimestres et en le payant cash .
Etonnant !!!
Cet article aurait toute sa place dans l'insert Arrêt sur Image dans Marianne de la semaine ...
La réponse éclairera les marges de manoeuvres de cette "avancée" ...
Cordialement
Il faut là distinguer deux choses, Judith : la place de grand patron et celui qui va l'occuper.

La place de grand patron, elle est systémique. Il est tout simplement logique que dans notre système entrepreneurial où chacun est payé suivant la place hiérarchique qu'il occupe, il existe des salaires énormes dans des entreprises gigantesques dont les structures d'encadrement ont besoin d'être hyperdéveloppées. Et c'est là que Xavier Bertrand pointe lorsqu'il met en comparaison le salaire des grands patrons liés à des grandes entreprises à celui des sportifs ou des artistes qui ne sont parfois liés qu'à de très petites structures économiques.

Autrement dit, le reproche que l'on doit faire aux gros salaires devrait être inversement proportionnel à la taille de l'entreprise (et donc, au nombre d'emplois qu'elle supporte) dont est issu ce gros salaire. Honnêtement, cela se défend.

Mais cela reste des problèmes économiques et les problèmes économiques doivent être résolus économiquement (et le meilleur partage de gâteau en économie, c'est la concurrence qui l'obtient. Or, les grandes entreprises font de plus en plus face à la concurrence (ex: TF1)). Par contre, le qui va avoir droit à ces gros salaires ? reste un problème politique.

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Superbe chronique, d'une grande justesse.

Peut-être, comme Constant gardener, une remarque : il existe bien une noblesse héritée. Celle de la naissance qui donne accès à des réseaux sociaux, qui permettent d'être présenté à X ou de discuter avec Y, de voir vanter ses mérites devant Z.
Les bonne splaces sont la plupart du temps attribuées non pas sur le mérite. Disons que ce dernier n'est pas toujours le critère déterminant.
Cooptation et recommandations jouent un rôle si crucial qu'on peut passer une vie à lutter pour prouver sa valeur sans jamais vraiment en récolter les fruits.

J'ai longtemps cru que le travail acharné suffirait à rendre justice à celui qui, venant de nulle part, se chercherait une "place au soleil".
J'ai perdu confiance en cet espoir, je ne sais plus très bien quand, mais l'épreuve fut douloureuse. C'est drôle de se retrouver subitement dans la peau de ceux qui baissent les bras, convaincus que le déterminisme social oblitère la possibilité même d'une quelconque ascension sociale.

Le plus pénible je crois est ce sentiment de n'être rien, de ne servir à rien, de ne se voir reconnaître aucune valeur, sans même à évoquer les problèmes financiers qu'engendre une situation modeste. Ne pas gagner bien sa vie c'est ne point exister, c'est être transparent, c'est n'"être pas arrivé". Subitement la substance de l'"être" s'en trouve affectée aux yeux des autres.

Nous vivons vraiment dans un monde dégueulasse, c'est certain.
De quoi donner envie de remuer ciel et terre pour envoyer se faire foutre le système, se hisser au sommet pour briser codes et hiérarchies.
Avoir enfin la conviction qu'une naissance modeste n'entame pas la légitimité à occuper les postes qu'on mérite.
Très bon sujet, et je partage entièrement votre saine indignation. Par contre me semble-t-il une chose reste absente de votre papier : l'origine même de ce mouvement, initié à la fin des années 60 aux états unis et plus tard en europe, de redéfinition inégalitaire des sociétés. On ne peut en effet qu'être frappé (lorsqu'on est français, les américains ont très bien intégré intellectuellement cette nouvelle inégalité) par cet insupportable retour à la domination par un groupe de l'ensemble de la société.

La réalité c'est que le même mouvement qui a donnée naissance à la démocratie, et à son corolaire idéologique en France, l'homme universel, libre et égal aux autres, à savoir l'alphabétisation de masse, a dans son prolongement (secondaire puis supérieur) conduit à une restratification inégalitaire de la société. Cette fois ci il n'est plus question de sang noble, mais de savoir. Il y a les éduqués supérieurs, et les autres. En effet, contrairement à l'alphabétisation, qui a englobé la totalité de la société, et donc tout naturellement conduit à la remise en cause du principe d'inégalité, le mouvement vers l'éducation supérieure se heurte à une barrière invisible, dont on ne peut dire aujourd'hui si elle est définitive ou non (le cas de la Suède semble indiquer que non). Dès les années 60 aux états-unis, le nombre d'étudiants de niveau license se met à décroitre légèrement, puis a stagner. Le mouvement est le même, avec un certain retard, dans tout l'ancien monde (+Japon).
Dans les sociétés anthropologiquement favorables au principe d'inégalité, cette nouvelle séparation de la société entre un cinquième d'"éduqués supérieurs" et quatre cinquièmes de dominés culturels n'a pas crée de bouleversement idéologique fondamental. L'allemagne ou le japon d'un côté, les états-unis ou la grande bretagne de l'autre, ne sont en effet pas hostiles a priori à la notion d'hommes inégaux, et s'accommodent "naturellement" d'un société restratifiée.
Par contre en France, où le substrat anthropologique dominant est libéral et égalitaire, la notion même d'une élite par essence différente du reste de la population est tout simplement inacceptable. Le non franc et massif au traité constitutionnel européen, malgré l'unanimisme quasi parfait des élites en est la plus récente illustration.
Nous voyons d'ailleurs fleurir dans cette nouvelle classe supérieure de la société, depuis une bonne vingtaine d'années l'idée,exprimée de façons fort diverses, que le peuple n'est pas assez éduqués ou intelligents pour voter correctement. Pour mémoire, Jacques Delors prononçait en 1992 les mots suivants :
(Les partisans du "non") sont des apprentis sorciers. [...] Moi, je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d'attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n'y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans une vraie démocratie qui respecte l'intelligence et le bon sens des citoyens. La France à l'époque a choisi le camp de ses élites, avec le succès que l'on sait...

Bref pour en revenir au sujet initial, l'article de marianne, il me semble que c'est de cette contradiction entre une réalité socio-culturelle de notre époque (la stratification culturelle de la société) et le fonds anthropologique majoritaire (et par conséquent idéologique) de la France, qui est soulignée ici. La défiance croissante du "peuple" vis-à-vis des "élites" est en France visible et mesurable. Elle n'est pas le fait du hasard. Il me semble que le mot révolution n'est pas totalement inapproprié, si l'on accepte le fait qu'une population vieillissante ne fera pas la révolution de la même façon qu'une jeunesse enthousiaste.

En conclusion, il ne faut pas s'y tromper : la re-émergence moderne d'inégalités économiques fortes a pour origine la stagnation du niveau culturel. L'aristocratie du savoir ne menace pas de s'établir, elle l'est depuis une vingtaine d'années.

Pour plus de détails et une analyse complète : E. Todd "L'illusion économique".
Cette histoire illustre un probleme fondamental du secteur publique. Il est impossible de determiner rationellement la valeur des choses. On se retrouve avec un match a qui peut crier le plus fort.

Sur le marche de l'emploi prive (en ignorant les complexites introduites par les interventions de l'Etat), la question ne se pose pas. L'employeur decide combien remunerer ses employes. Si il les paie trop par rapport a leur productivite, il est puni en perdant du profit. Si il les paie pas assez chez, une companie rivale sera tentee de faire une offre plus interessante a l'employe pour ses talents.

Dans le secteur publique, il n'y a pas de competition a but de profit. Si Proglio est paye trop par rapport a sa contribution, on ne peut pas le savoir. De meme s'il est sous-value. L'Etat essaie donc d'estimer un salaire raisonnable en imitant le salaire de chefs d'entreprises privees comparables, car il n'a pas d'autre moyen de faire le calcul economique necessaire.

PS: mes excuses pour le manque d'accent et mon orthographe recalcitrante
"L'employeur decide combien remunerer ses employes. Si il les paie trop par rapport a leur productivite, il est puni en perdant du profit."

Ah oui ?
J' voyais pas les choses comme ça !
Vous pensez vraiment que c'est ainsi pour tous les salariés de toutes les entreprises privées ?

Quand je pense qu'on me trouve naïve, parfois ...
En voila une bonne reponse ettayee ;-)

Etant francais, je comprends qu'il est mentalement difficile d'extirper toutes les interventions de l'Etat dans le systeme de marche, car on en perd l'habitude. Mais il est important d'essayer et faire travailler ses neurones, ne serait-ce que pour decider quelles interventions de l'Etat valent le coup. Ce n'est pas si complique.

Si tu as deux companies rivales, les proprietaires (investeurs) demandent plus de profits. A tel point que certains deplorent leur interets de retour sur le investissement et les tactiques competitives que cela encourage (travailler plus, eliminer les couts superflus, etc.).
Une companie paie ses employes ou cadres trop, l'autre pas. Laquelle fait plus de profits? Que va-t-il se passer en consequence?
Une question bonus: qui decide du salaire des cadres superieurs? Que se passe-t-il si les cadres superieurs sont sur-payes?
"Il n’y a plus de noblesse héritée, je ne l’ignore pas, et il faut aujourd’hui se donner un peu plus que la peine de naître pour prétendre à des rentes de millionnaire"
Vous êtes sûre de çà? Demandez donc à Arnaud Lagardère, par exemple.
Pour le reste de l'article, bravo! Comme d'habitude.
Définir un salaire maximum est très subjectif. Il me semble que la fiscalité est la solution la plus juste: Allez y, gagnez des millions, mais au dessus de tant, sachez qu'on vous prend quasiment tout (comme c'était le cas aux Etats Unis jusqu'à la fin des années 70).
Encore faut il supprimer toutes les exonérations fiscales qui permettent aux gavés de ne payer que peu d'impôts. Bref... la réforme fiscale, imaginée, discutée et adoptée par le peuple, pas par ses "représentants" qui ne représentent que les lobbyes.
Quel système politique arrive à faire élire par le peuple toujours la même caste ? Notre démocratie représentative, qui ne mérite vraiment pas son nom...
Merci judith de mettre en mots ce que nous ,gens de peu ,ne savons pas exprimer...
"Le scandale est monstrueux, ça fait des années que ça dure, et que «l’opinion», au comptoir du bistrot ou aux tables des fins de soirée, s’englue à son mystère : que ce soit possible, un tel écart, que ça dure, que ça s’aggrave même, et ce que ça peut bien signifier – de la valeur comparée de nos vies et des leurs, et que nous autres les rien-personne, on mérite si peu tandis qu’ils méritent tant et tant et tant et tant et tant." Quelle belle fin de phrase ! On dirait l'Oiseau de Cham ! Celui-là n'aura donc pas écrit en vain, puisque la grande Judith Bernard s'amuse aujourd'hui en reprenant, à bon escient, de son style, lorsque l'esprit l'y invite. Bravo !

Et merci de citer Figaro, cet insolent valet, qui ose, dans le Mariage, disputer sans pudeur son épouse à son maître.
Beaumarchais, ici, est comme le premier phare après la grande nuit hauturière ; on est toujours content de le lire et de le relire. Dans la préface de cette pièce, il annonce la couleur : "l'auteur [...] a formé son plan de façon à y faire entrer la critique d'une foule d'abus qui désolent la société. " Que ne dirait-il pas aujourd'hui, quel plan ne pondrait-il pas ! On en saliverait d'avance. Mais Beaumarchais n'existe plus, en ce temps-ci, et vous nous montrez l'orbe de nos rêves, de nos espoirs, se refermer sur l'Ancien Régime. La révolution est consommée.
Ah ! Que cette lecture galiléenne fait du bien !

Judith, vous nous faites tourner la tête plutôt que de nous la couper
et on ne peut s'empêcher, en vous lisant,
de se poser la question à 100 assignats :
si "un astre revient exactement à son point de départ, et l’organisation sociale à sa forme d’ancien régime."
et qu'il continue à tourner, que va-t-il se passer ?
"Comment on juge qu’untel est le "meilleur" dans son job [...]" ?. C'est facile, la liste officielle des "meilleurs" a été publiée il y a déjà 2 ans : http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-invites-du-President-au-diner-du-Fouquet-s_a80603.html

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