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Pourquoi le numérique et #MeToo échappent au "Canard"

Le "Canard" s'est toujours targué de ne pas suivre le sens du vent. Mais à l'ère du numérique, du changement climatique et des luttes féministes, sur de nombreux sujets, il a le bec dans l'eau. En interne, les "canetons" grondent contre cet immobilisme éditorial. Comment le volatile s'est-il ainsi embourbé ? Enquête.

Commentaires préférés des abonnés

Pour ma part j'ai en effet arrêté totalement d'acheter le canard après la pique inutile et agressive sur Sandrine Rousseau.

20 ans d'achat, quelques années abonné. 


Mais en effet le canard est un truc de vieux mâle blanc. 

Et je suis mâle, bla(...)

Pour féminiser et rééquilibrer la rédaction, ils pourraient embaucher A Cabana, ou E Martichoux, ou A De Malherbe, voire N Saint Cricq.

Comme disait Brassens : "l'âge (et le genre) ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con "

Il aurait été intéressant de comparer le déballage de la main courante à propos de Quattenens  aux circonvolutions alambiquées et tardives concernant l'arrestation de DSK et ses mœurs tapageuses où ils revendiquaient leur réticence à se pencher (...)

Derniers commentaires

Depuis au moins début 2017 (suivez mon regard) le canard est devenu ultra-réac et ce n’est pas le RN qui s’en plaidera, courage Fillon !


Et pourtant que de bons et utiles coups de bec autrefois…

Effectivement,c'est maintenant daté,Le Canard.

Il ne correspond plus à l'époque,en plus des bidouillages de soixantuitard-e-s.

Merci ASI de relever tout, hélas, ce qui me met, ainsi que beaucoup d'asinautes visiblement, mal à l'aise dans le "Canard" depuis plusieurs années. 

je pense qu'on peut ajouter, entre autres, le traitement minimaliste, pour rester mesuré, des violences policières, en particulier pendant les "Gilets Jaunes". 

Enfin, la bienveillance, et le mot est faible, à l'égard du pouvoir actuel est en tout cas de plus en plus insupportable. Toute personne un tant soit peu honnête suivant l'actualité du pouvoir en place ne peut qu'être déçu par le ton du "Canard". On peut citer, entre autres, le dernier portrait de Bruno Le Maire par AS Mercier dans le numéro de la semaine dernière qui omettait, par exemple, de rappeler les termes peu élogieux employés par BLM à l'encontre de Macron avant son élection en 2017. Curieux pour un journal qui se targue d'avoir de la mémoire...

Eh bien merci pour cet article. Cela fait du bien de lire une enquête sur ce sujet qui taraude de nombreuses personnes depuis longtemps.

Mais il n'y a pas de censure, tempère Louis-Marie Horeau. Et quand même, l'écologie, ça devient presque de l'unanimisme… Que le Canard pense de travers, c'est peut-être son travers, mais c'est aussi son rôle."


Quel argument minable! Qu'ils défendent le meurtre, la pédophilie et le nazisme aussi dans ce cas. Après tout, y'a un unanimisme à leur rejet, donc faut "penser de travers".

" on se croirait en Urss en 1982"  On peut adresser beaucoup de critiques au Canard  ,mais je crois qu'ils n'ont jamais transigé sur la dénonciation du stalinisme et du totalitarisme soviétique .

"MISES À JOUR

  • 25 octobre 2022

    Dans la version initiale de cet article, l'article moquant les syndicats agricoles était décrit au premier degré... et non au second comme le "Canard" l'avait écrit. Il était également écrit que l'application du "Canard" n'a "jamais vu le jour" suite aux demandes de la direction ; il s'agissait d'une première version de cette application, qui existe bien. Enfin, Frédéric Haziza, s'il écrit énormément pour la page 2, est pigiste : il ne "gère" pas seul la "Mare aux Canards"."


eh bien, ça en fait des erreurs !


le journal "donne souvent l'impression de rester prudemment à l'écart des débats qui fâchent – l'attitude woke, le féminisme, le mouvement Metoo, les banlieues, etc.". À ASI, un‧e journaliste décrit un journal "figé, en décalage avec la société actuelle"

Euh non la société s'en fiche aussi de ces sujets, ce sont les jeunes journalistes que ça intéresse ! Et je suis un jeune !

Très bon article, je suis en effet en train de reconsidérer mon abonnement au Canard à force de devoir sauter la lecture d'articles invariablement reacs... 

Pour ce qui est du point médian, en termes tout à fait subjectifs, je trouve que mon confort de lecture est meilleur quand il n'est pas encadré d'espaces (ça évite aussi les sauts de ligne intempestifs sur téléphone). 

Certains commentaires ainsi que les 2 articles  flinguent le vieux Palmipède et me font irrésistiblement penser à cette vidéo, allez donc savoir pourquoi...

Qu'on le veuille ou non et il y a de quoi effectivement en être plus qu'agacé, Le Canard est un objet politique mal identifié, souvent taxé d'anarchisme de droite qui crispe par son non-conformisme (et son magot) surtout lorsqu'il tape sur tou(te)s ceux et celles avec qui nous pouvons avoir une grande sympathie mais il tient toujours la ligne du côté du pacifisme, de l’anticléricalisme et de l’antimilitarisme.


PS: "Géronte", depuis peu je confie la lecture de l'Album de la Contesse à mon petit fils, "dys" de 11 ans et curieusement, il fait des progrès spectaculaires en français ... dès demain matin, j'ouvrirai avec plaisir ma boîte au lettre rien qu'à l'idée de le voir rigoler.






Il n'y a pas un féminisme, mais des féminismes. Là est le point aveugle de cet article qui adopte exclusivement l'obédience extrêmement clivante Rousseau - Coffin. Si le palmipède avait été pris le bec dans l'eau à voler dans les plumes de S. de Beauvoir, E. Badinter, G. Halimi, ou encore A. Ernaux comme le font les vrais réac de droite, on pourrait légitimement se poser des questions sur le Canard. Mais ce n'est évidemment pas le cas.


Tout, ou presque, de ce que l'on a reproché aux salopards du PS s'acharnant sur leur propre candidate S. Royal, S. Rousseau l'a reproduit sur la candidature de Y. Jadot. Elle confisque la parole de son parti au point que l'on parle moins d'écologie lorsqu'il s'agit d'EELV que de pratiquement n'importe quel autre sujet. Jusqu'à, en roue libre, évoquer la disjonction de la tête hors des épaules de la personne d'E. Macron au jour anniversaire de la décapitation de S. Paty. Las! on comprend que les rires jaunes cèdent la place aux grincements de dents.


Il serait déraisonnable et grotesque de conclure à un sexisme réactionnaire lorsque l'on s'attaque à S. Rousseau. Au même titre qu'il serait déraisonnable et grotesque de conclure à un antisémitisme lorsque l'on s'attaque à B.H. Lévy.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il n'y a pas un féminisme, mais des féminismes. Là est le point aveugle de cet article qui adopte exclusivement l'obédience extrêmement clivante Rousseau - Coffin. 


Quel est alors ce "bon" féminisme aujourd'hui selon vous, ce féminisme pas trop "clivant" ?

Comme les "bonnes" grèves, le bon féminisme doit gêner le moins possible. Et être adoubé par les anti-féministes.

Mais mon propos n'est pas de dire qu'il y aurait un "bon" et un mauvais féminisme. Mon propos est de dire qu'il y a plusieurs obédiences, courants, écoles de pensée féministes. Et que rejeter les lignes Rousseau - Coffin ne signifie absolument pas rejeter l'ensemble des personnes, des idées, et des mouvements promouvant les droits des femmes, et luttant contre les inégalités entre les hommes et les femmes.


Or l'article, à l'inverse et précisément, ne s'intéresse qu'aux cas Rousseau et Coffin. Suggérant de fait qu'il n'y aurait qu'un seul mouvement, qu'une seule école de pensée, un alpha et omega de la lutte féministe : le "bon" féminisme selon Pauline Bock serait celui de Sandrine Rousseau et d'Alice Coffin. Et c'est de cette réduction du féminisme à ces seules personnes que naît le syllogisme de Pauline Bock : Sandrine Rousseau est féministe, or le Canard tape sur Sandrine Rousseau, donc le Canard est anti-féministe.


C'est comme si, constatant qu'Usul tape sur Fabien Roussel, vous en concluriez que le vidéaste de Médiapart est un réac de droite anti-communiste.


Les féministes que je cite dans mon message précédent ne suffisent évidement pas non plus à représenter exhaustivement l'ensemble des courants de pensée féministes. Mais au moins suggèrent-ils une certaine diversité. Et loin de moi l'idée de promouvoir ici un féminisme plutôt qu'un autre, mais de pointer le fourvoiement de "l'enquête" de Pauline Bock : non, ce n'est pas parce-que le Canard tape sur Rousseau qu'il en devient un journal réac.

Et loin de moi l'idée de promouvoir ici un féminisme plutôt qu'un autre, mais de pointer le fourvoiement de "l'enquête" de Pauline Bock : non, ce n'est pas parce-que le Canard tape sur Rousseau qu'il en devient un journal réac.


J'ai quand même pourtant l'impression que c'est ce que vous faites, promouvoir un féminisme plutôt qu'un autre : critiquer Beauvoir, Halimi ou Ernaux (j'ai du mal à associer Badinter ici), c'est être réac, mais pas critiquer Rousseau ou Coffin. 

(l'article de P. Bock me semble d'ailleurs assez solide et loin de se résumer à Rousseau, voir par exemple le paragraphe sur Metoo)  

Pour renverser vos propos, ce n'est pas parce que le Canard ne tape pas sur Beauvoir ou Halimi, qu'il ne peut pas être qualifié de réac.

J'insiste énormément sur le fait que le féminisme est un ensemble hétérogène de courants de pensée féministes. Et que rejeter une partie de l'ensemble ne signifie pas rejeter l'ensemble dans sa globalité. Car globalement, la cause féministe a un socle commun général : celui de la défense des droits des femmes et de la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Mais, de la même manière que l'ensemble hétérogène écologiste voit ses différentes parties s'opposer sur la question du nucléaire par exemple, les différentes parties du féminisme s'opposent : comme notamment sur les questions du voile, de l'identité, de l'intime, des relations amoureuses, du genre, de l'écriture inclusive, des espaces non-mixtes, etc.


Ainsi, rejeter Badinter comme le font certaines féministes de la ligne Rousseau - Coffin ne les excluent absolument pas de l'ensemble des féministes. Et vous pouvez tout autant rejeter Halimi ou Beauvoir ou Ernaux ou Alonso ou Fourest ou Diallo ou Polony selon vos accointances personnelles, politiques ou idéologiques ; tant que vous ne rejetez pas l'ensemble des féministes comme le font Soral et Marsault et Trump par exemple, vous ne pouvez décemment pas être taxée d'anti-féministe réactionnaire.


Alors en pratique est-ce que le Canard tape sur une petite partie du féminisme, ou sur l'ensemble du féminisme ?

Alors en pratique est-ce que le Canard tape sur une petite partie du féminisme, ou sur l'ensemble du féminisme ? 


Je ne sais pas en pratique, mais revoici un extrait de l'article de P. Bock, où il me semble difficile de ne pas taxer le Canard de réac....


"Depuis, les colonnes du Canard brillent par l'absence d'enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles qui se sont multipliées ailleurs. Difficile, même, de trouver dans le Canard du contenu ne les tournant pas en ridicule. En juin 2021, un article critiquait la création à l'AFP d'un pôle Genre et diversités. En mai 2022, une brève sur Richard Ferrand, qui comparait le nouveau parlement à un club échangiste, concluait par une blague sur Dominique Strauss-Kahn. 

Un‧e journaliste soupire : "Dès qu'il est question de féminisme ou de luttes LGBT, on est toujours sur une ligne un peu réac'." Un‧e autre souffle à ASI : "Sur #MeToo, ils sont à côté de la plaque." Les pigistes ont d'ailleurs bien compris qu'il n'était pas la peine de proposer des sujets liés à #MeToo : "Ils n'y comprennent rien."


Alors premièrement, je n'ai pas souvenir de cette brève du Canard sur Richard Ferrand. Mais, faut-il le rappeler, une blague sexuelle n'est pas une blague sexiste. Il y en a même qui pensent (<--comme dirait Trump) qu'elle peut éventuellement éclairer sur les moeurs du petit bonhomme. En revanche, je me souviens très bien que le palmipède a canardé ce bourgeois faussement breton pour ses détournements de fonds publics en révélant l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Je m'en souviens tellement bien qu'à l'époque, j'ai précisément entendu ça à l'auto-radio entre Larmor-Plage et Hennebont.


Deuxièmement, il n'y a rien d'étonnant à constater l'absence d'enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles dans les colonnes du Canard : jusqu'à présent, l'ADN du journal est d'enquêter jusqu'à la porte de la chambre à coucher, mais pas plus avant. Cela dit, si un tartuffe bigouden s'enjaillait dans un bordel de Brest, cela vaudrait probablement une petite blagounette acerbe. S'il s'en trouve pour adorer la trompette dans le jazz : "Ah! la trompette dans le jazz" ; moi j'adore le doute et l'humour dans la satire.


Enfin, troisièmement : la ligne Rousseau-Coffin. Oui, mais non ! Le Canard est évidemment féministe, et il se porte évidemment défenseur des droits des homosexuels, mais il ne goûte manifestement pas aux miettes de pain avariées faits d'identitarismes que jettent dans la mare publique les illuminés de ce courant là. C'est, de toute évidence, sa ligne éditoriale, et c'est son droit. L'enseignante-chercheuse en économie (qui n'est scientifiquement pas une science), et député du très bourgeois 9e arrondissement de Paris, n'a aucune expertise académique dans les théories qu'elle promeut : personne n'est tenu de relayer sa morale sur le genre (même si certaines de ses élucubrations sont de bon sens), ni sur l'intimité des relations amoureuses.

Le Canard est évidemment féministe, et il se porte évidemment défenseur des droits des homosexuels,
Pouvez vous developper et donner des exemples ?

Puisque vous répondez aux differents points cités (meme si je n ai pas compris pourquoi vous etes reparti.e sur rousseau-coffin), je mets d autres extraits de l article, car decidement je ne vois pas en quoi le canard serait "evidemment féministe" :
"Beaucoup estiment que le palmipède est "le seul journal à ne pas avoir évolué" en délaissant ces sujets. Pour un‧e journaliste, le Canard "se fout des sujets de société" comme le féminisme et l'écologie, tout simplement. Louis-Marie Horeau, encore le rédacteur en chef en 2017, avoue auprès d'ASI une "grave insuffisance" sur le mouvement #MeToo.

Dès 2015, Marlène Coulomb-Gully, spécialiste des questions de genre dans les médias, écrivait sur le "sexisme bien tempéré du Canard enchaîné" qui "n'a jamais compté qu'une poignée de femmes dans ses rangs" – une statistique toujours valable, le palmipède comptant en 2022 six femmes en CDI sur 23 journalistes. En 2016, Grazia racontait l'expérience de Micheline Mehanna, qui a écrit un mémoire sur le Canard en 1994 : "Elle brosse le portrait d'un milieu en vase clos où les femmes – ces «expériences non concluantes» car «pas drôles» – n'ont pas droit de cité. Ou alors en des termes de carabins..."

"l'article de P. Bock me semble d'ailleurs assez solide et loin de se résumer à Rousseau, voir par exemple le paragraphe sur Metoo"


Metoo est également un ensemble global hétérogène de libération de la parole des victimes de violences sexuelles. Il se décline, s'est décliné, en différentes parties, dont le français #BalanceTonPorc. Ce que le Canard, et Badinter notamment, fustigèrent, ce n'est pas le mouvement global de libération de la parole des victimes, mais la déclinaison tout en délation de #BalanceTonPorc qui s'enorgueillit alors de s'affranchir de la Justice et de ne pas s'embarrasser des dommages collatéraux (comme condamner des innocents) jugés par certains et certaines protagonistes comme "un mal nécessaire".


Et bien dans l'ensemble des sympathisants de Metoo, certaines et certains, comme le Canard et E. Badinter, ont considéré que le "mal nécessaire" de #BalanceTonPorc était avant tout un mal. Ainsi, l'ensemble hétérogène de la libération de la parole, appréhendé par l'ensemble hétérogène que composent les différents féminismes, a abouti à toute une palette, tout un gradient, toute une nuance de positionnements différents.


Ce serait probablement une bonne idée que de ne pas souscrire à cette tendance planétaire à sombrer dans le manichéisme fascisant, en reconnaissant qu'une sensibilité différente de la notre, pouvait tout même partager un socle commun.

Il me semble que vous usez abusivement de catégories pratiques. La catégorie "réac" vous dispense de penser le contenu de la pensée de "Le chien". La  pensée complexe s'accommode mal d'étiquettes toutes faites.

Concernant l'écriture inclusive, 2 petites suggestions si ça vous dit :

• La vidéo L’écriture inclusive a-t-elle un intérêt ? Quelles preuves ?, excellent travail de Scilabus qui condense les recherches à ce sujet... et nous laisse nous faire notre opinion ;)  Incontournable source de réflexion pour des journalistes à mon avis !

• L'article Le point médian m’a tué⋅e : Framasoft met la clef sous la porte de l'association Framasoft, article savoureux (et asso qui m'a permis de découvrir Scilabus ci-dessus d'ailleurs !)

"[Le Canard] ne prend pas trop la direction du vent." P. Bock


Jusqu'alors, c'était un gage de qualité en @sinautie. Mais il faut croire que la théogonie macroniste est plus insidieusement pénétrante qu'il n'y paraît. 

La haine des femmes politiques en général et de gauche en particulier c'est un peu la signature du Canard on peut pas tout leur confisquer aux vieux blancs…


Je me souviens de la rage contre Taubira accusée systématiquement d'avoir fait perdre Jospin dans le même journal qui reprenait les "bons mots" de Mamère, Robert fucking 3% Hue, Chevènement j'en passe et d'autres salopards issus de la glorieuse gauche poubelle…


Pour les Verts (enfin EELV leur album actuel) on peut difficilement leur reprocher de ne pas être en phase avec le reste de la médiacratie: la formation a toujours été jugée trop démocrate -un leader peine à émerger comme on dit chez les analystes (et je suis poli)-

Du coup qu'une femme soit sur le devant de la scène c'est un peu dur à concevoir pour les gérontes. Voynet ça allait, mais elle était de leur monde…

Bonjour Pauline Bock. Vous vous mettez le clavier dans l'oeil, et êtes à deux clics de la mystification. Vous balancez, avec la bonne foi caractéristique des meilleurs twittos, que le Canard serait en "retard [...] sur le numérique". Pour preuve, selon vous, la numérisation des archives trop longtemps absente. Las! elle a pourtant 12 ans déjà ! Excusez du peu !


Autre argument numérique en phase bêta, cette base informatique ne serait pas inclusive des dessins du palmipède. Étonnant reproche étant donné que ni The Guardian, ni The New Yorker n'ont de moteur de recherche de leurs illustrations. On attend donc avec impatience la release candidate de celui d'Arrêt Sur Image


Bug suivant dans votre logiciel journalistique : vous soutenez qu'"une première version de l'application n'a jamais vu le jour". Admettons. Malheureusement, vous omettez sciemment de préciser que l'application du Canard Enchaîné, aboutie, est téléchargeable sur les mobile stores. Effectivement : difficile de faire des mises à jour de vos articles quand vos sources ne sont pas fraîches.


Enfin, cherry-picking sur le chapô, vous osez "le journal se ridiculise par sa méconnaissance des sujets numériques, comme récemment sur le fonctionnement de Wikipedia". Cet article de P. Aveline arrive certes à monter en épingle des erreurs factuelles, mais ces dernières sont tellement mineures qu'il échoue à planter l'essentiel du propos du Canard ; qui démontre sa bonne compréhension des mécaniques internes de l'encyclopédie participative et de ses failles problématiques : notamment la priorité donnée à l'ancienneté des contributeurs plutôt qu'à leur expertise. Attaque en règle mais qui ne vaut pas un pet de script-kiddie.


Finalement, à l'opposé de vos écrits aussi pertinents qu'une division par zéro, le Canard est l'un des rares médias mainstream à couvrir l'actualité numérique qui ne soit ni un catalogue publicitaire, ni un insipide pamphlet technophobe. Le milliard d'euro versé par la Macronie à Capgemini ? Le Canard. Les 11 millions balancés par la fenêtre pour le logiciel Scribe jeté aux oubliettes ? Le Canard. Les 17 cyber-attaques de Pékin contre la France en 2021 ? Le Canard.


Être à la traine comme Le Petit Cheval Blanc de Brassens ? Allô, World : les "avant-gardistes" commentateurs de commentateurs de Twitteur devraient plutôt forker le concept !

Tout est dit, la Macron-compatibilité étant rédhibitoire, elle résume tous les travers exposés. J’ai arrêté mon abonnement fin 2018, et j’ai augmenté volontairement mon prélèvement d’abonnement pour @si 😄!

Oui, deux remarques cependant  :

- au moins le Canard ne comporte pas cette stupide  écriture inclusive. (à quand Victor Hugo en e.i ?)  

- Le Canard traite plus de sujets écologiques que Médiapart par exemple, et il n'y a pas photo. (On voit la modernité qu'on veut parfois! )

Mais reconnaissons  le de Metoo, le Canard ne parle  pas du tout... et encore moins en écriture inclusive.  

Enfin, il est certain qu'il y a de l'eau dans le gaz au Canard et cet article est un peu la pince universelle des articles puisqu'il sert tout autant la cause de la "modernité "qu'à conduire l'eau dans le gaz...

Lecteur du canard depuis quelques années, je partage les frustrations exprimées par les journalistes anonymes.


J'ai d'ailleurs écrit au Canard pour exprimer ma déception. Je pense qu'il vaut mieux essayer d'arrêter cette lente décrépitude que d'arrêter d'acheter le journal car on n'a jamais trop de médias indépendants.


D'accord sur le numérique. Ca ne va pas du tout dans le journal papier (même si les Dossiers du Canard - sur les infox par exemple - montrent que ce n'est pas un problème de compétences) mais j'y reviendrai.


Je ne sais pas s'il y a un bon traitement de "l'éco-féminisme" (appelons le comme ça pour éviter les problèmes) ou le wokisme. Je ne sais pas s'il est encore possible garder un peu de nuance et d'esprit critique sur ces sujets sans se faire accabler. 

Les "Prise de bec" sont toujours caustiques à l'extrême, c'est leur marque de fabrique : rien ne trouve grâce aux yeux du chroniqueur et il est vrai que ce point de vue a tendance à atténuer les différences entre un authentique salaud et une femme politique pas tout fait exempte d'ambition personnelle. Il faudrait faire une exception pour Sandrine Rousseau ? Et pas pour Liz Truss ? Pour MeToo, je ne me prononce pas. Je n'étais pas encore abonné. 


Le traitement de l'écologie est plutôt convaincant et intéressant. Dans la chronique Plouf bien sûr, mais aussi dans plein d'autres, et aussi les dessins. Evoquer un article moquant la fermeture de la centrale de Fessenheim ou le business des éoliennes pour démontrer que le Canard n'a pas de conscience environnementale est malhonnête. Dans l'ensemble, on ressent tout le contraire. C'est rare qu'un article de fond ne réintroduise pas d'une manière ou d'une autre la problématique écologique.


Personnellement, ce qui m'agace souvent, c'est l'angle systématiquement ironique pour traiter des sujets complexes. Quand le lecteur a une expertise dans le domaine qu'aborde l'article, il constate presque toujours que le journaliste n'a pas compris grand chose au sujet, qu'il passe à côté de l'essentiel. Le ton supérieur et condescendant du gars à qui on ne la fait pas n'en devient que plus irritant. C'est aussi un travers de Mediapart l'humour en moins.


J'en viens à mon point: le format de 8 pages papier n'est plus du tout adapté. Depuis la grande guerre, le monde s'est énormément complexifié. Il faudrait une édition numérique avec des articles sur d'autres sujets, des dossiers, des liens, des sources, peut-être un forum... Un peu comme Mediapart.


J'aurais dû terminer ainsi mon courrier sus-mentionné.


PS: La Mare aux Canards est un drôle de truc (surtout le pavé en haut à gauche). Je la lis avec des pincettes sans pouvoir exclure que les infos soient distillées par un bureau secret du service de la communication de l'Elysée.

Je sais bien que c'est pas le sujet mais les caricatures de Mélenchon sont caricaturales et n'ont pas évoluées d'un poil. Et je suis bien d'avis que ce journal vire macroniste comme si c'était la moins mauvaise option. Aucune option un peu progressiste... sauf en page 4.

Il aurait été intéressant de comparer le déballage de la main courante à propos de Quattenens  aux circonvolutions alambiquées et tardives concernant l'arrestation de DSK et ses mœurs tapageuses où ils revendiquaient leur réticence à se pencher sur "la chambre à coucher".

D'autant qu'ils n'avaient pas fait preuve de cette circonspection en révélant l'épectase mortelle du cardinal Daniélou.


Y a-t-il changement de doctrine ou cibles différentes ?

Quand le côté satirique du journal se résume à faire des vannes du niveau des plateaux de cnews…

Et puis c’est quand même significatif de parler des « jeunes » du Canard alors qu’ils ont 50 ans.

Perso j’ai arrêté de le lire il y a une dizaine d’année, surtout avec l’arrivée de mediapart que je trouve plus pertinent sur tous les sujets.


Pour féminiser et rééquilibrer la rédaction, ils pourraient embaucher A Cabana, ou E Martichoux, ou A De Malherbe, voire N Saint Cricq.

Comme disait Brassens : "l'âge (et le genre) ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con "

J'ai lâché l'affaire Canard dès leur premier édito sur MeToo. La quasi absence de journalistes femmes et de journalistes de moins de 75 ans m'avait déjà mis la puce à l'oreille. Un peu triste car je le lisais depuis que j'ai été en âge de lire...

ILe ''sylpathique fuck greta'' c'est de l'antiphrase Le ton de l'article est quand même clair. Idem avec Sandrine Rousseau : on est face à un homme politique sans vergogne. Je fis bien homme politique à dessein. Quand je lis quelq'un se demander quel est le rapport entre Rousseau et LFI, c'est fort de café!


Oui le Canard a un fonds sexiste et passéiste et il a besoin d'un coup de jeune mis pas besoin d'en rajouter dans la lavaise foi . 

Pour ma part j'ai en effet arrêté totalement d'acheter le canard après la pique inutile et agressive sur Sandrine Rousseau.

20 ans d'achat, quelques années abonné. 


Mais en effet le canard est un truc de vieux mâle blanc. 

Et je suis mâle, blanc, je vieillis, mais ma pensée reste de gauche et ne peux plus s'accommoder de l'état d'esprit de ce journal.

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