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Commentaires

Pie XII, Duhamel et la peur

Pour être un "éminent théologien", le pape actuel n'en affectionne pas moins les petites manoeuvres.

Derniers commentaires

Je suis toujours surprise par l'amalgame entre Catholique et Chrétien.
Tous les chrétiens ne sont pas catholiques et ne suivent pas les dogmes du Vatican, ni la parole du pape (protestants, anglicans, orthodoxes etc.)
Plusieurs ici ont cru bon d'expliquer que les juifs ont longtemps été les ennemis suprêmes des "chrétiens" pour avoir crucifié Jésus ; n'allez pas dire cela à des protestants, encore moins des protestants évangéliques qui auraient plutôt une tendance inverse : mais si vous vouliez écrire "les ennemis suprêmes des catholiques"...
1. Au commencement Dieu créa le bit et l’octet. Puis il créa le mot.

2. Et il y avait deux octets dans un mot ; et rien d’autre n’existait.
Et Dieu sépara le zéro et le un, et il vit que cela était bon.

3. Et Dieu dit : que les données soient !
Et ainsi cela fut.
Et Dieu dit : plaçons les données dans leurs lieux respectifs. Et il créa les disquettes, les disques durs et les disques compacts.

4. Et Dieu dit : que soient les ordinateurs, pour qu’il y ait un lieu pour y mettre les disquettes, les disques durs et les disques compacts.
Et Dieu créa les ordinateurs.

5. Mais le logiciel n’existait pas encore.
Mais Dieu créa les programmes ; grands et petits...
Et Dieu leur dit : allez et multipliez-vous, et remplissez toute la mémoire.

6. Et Dieu dit : je créerai le Programmeur ; et le Programmeur créera de nouveaux programmes et gouvernera les ordinateurs et les programmes et les données.

7. Et Dieu créa le Programmeur, et il le mit dans le centre de données.
Et Dieu montra au Programmeur le répertoire et il lui dit : tu peux utiliser tous les volumes et sous-répertoires, mais N’UTILISE PAS WINDOWS.

8. Et Dieu Dit : ce n’est pas bon que le Programmeur soit seul. Il prit un os du corps du Programmeur et il en créa une créature qui regarderait le Programmeur ; qui admirerait le Programmeur ; qui aimerait les choses faites par le Programmeur.
Et Dieu nomma la créature " Utilisateur ".

9. Et il laissa le Programmeur et l’Utilisateur nus dans le DOS, et il vit que cela était bon.

10. Mais Bill Gates était la plus maligne de toutes les créatures de Dieu.
Et Bill Gates dit à l’Utilisateur : Dieu t’a vraiment dit de ne pas utiliser TOUS les programmes ?

11. Et l’Utilisateur répondit : Dieu nous a dit que nous pouvions utiliser n’importe quel programme et n’importe quel bloc de données, mais il nous a dit de ne pas utiliser Windows parce que nous pourrions mourir.

12. Et Bill dit à l’Utilisateur : comment peux-tu parler de quelque chose que tu n’as même pas essayé ?
Dès que tu utiliseras Windows tu seras égal à Dieu.
Tu seras capable de créer tout ce que tu voudras rien qu’en touchant la souris.

13. Et l’Utilisateur vit que les fruits de Windows étaient meilleurs et plus faciles à utiliser.
Et l’Utilisateur vit que toute connaissance était inutile, puisque Windows pouvait la remplacer.

14. Et l’Utilisateur installa Windows dans son ordinateur ; et il dit au Programmeur que cela était bon

15. Et le Programmeur commença à chercher de nouveaux pilotes.
Et Dieu lui dit : que cherches-tu ?
Et le Programmeur répondit : je cherche de nouveaux pilotes, parce que je ne peux pas les trouver dans le DOS.
Et Dieu dit : Qui t’a dit que tu avais besoin de nouveaux pilotes, aurais-tu utilisé Windows, par exemple ?
Et le Programmeur dit : C’est Bill qui nous l’a dit...

16. Et Dieu dit à Bill : pour ce que tu as fait, tu seras haï par toutes les créatures.
Et l’Utilisateur sera toujours mécontent de toi.
Et pire encore, tu seras condamné à toujours vendre Windows.

17. Et Dieu dit à l’Utilisateur : pour ce que tu as fait, le Windows te trompera et consommera toutes tes ressources ; et tu ne pourras utiliser que de mauvais programmes que tu utiliseras dans la douleur et l’angoisse ; et tu seras toujours sous la tutelle du Programmeur.

18. Et Dieu dit au Programmeur : pour avoir écouté l’utilisateur tu ne seras jamais heureux. Tous tes programmes seront farcis d’erreurs et tu seras condamné à les corriger et les recorriger jusqu’à la fin des temps.

19. Et Dieu les expulsa tous du Centre de Données et il en bloqua la porte avec un mot de passe de 224 [16 777 216] octets.


Source: http://spirituels.com
Comme l’a très joliment écrit Alphonse Allais :
« Le pape est mort, un nouveau est appelé à régner.
Araignée !
Quel drôle de nom pour le Pape !
Pourquoi pas libellule ou papillon
? »

http://www.evene.fr/citations/auteur.php?ida=34
Je n'ai que très peu gouté votre chronique DS. Je ne m'intéresserait pas à la grande histoire, le forum en est plein mais plutôt à la petite histoire celle qui fait la grande et parfois aussi parlante.
Ainsi vous posez quelques question sur Duhamel et ironisez sur son rôle potentiel pendant la seconde guerre mondiale. Nous savions déjà que Besson aurait pu l'éviter, maintenant de vos lignes, même ironiques vous moquez l'histoire telle qu'elle existe pour assouvir quelques instincts de contradiction et de futilité. Pensez vous sincèrement que cette épisode de l'histoire humaine soit celui sur lequel on puisse développer une quelconque sorte d'humour grand public? Cette époque n'est elle pas assez funeste pour la respecter dans son ensemble, ou alors on peut prendre quelques parcelles à des fins personnelles? La WW2 n'est elle qu'un détail de l'histoire qu'on peut associer à tout et n'importe quoi, à quelques grotesques chamailleries interprofessionnels pour initiés médiatiques?? Et après Besson, et vous, la prochaine étape c'est quoi? Se demander si Schneidermann aurait assassiner Hitler en 33, ou si à Dachau il aurait jouer les braves et Monsieur courage qu'il dit être en demandant courage à tous? Que de jolies questions n'est ce pas pour réveiller quelques démons d'ici ou là déjà bien à mal par ce stupide débat identitaire, à propos duquel d'ailleurs je n'ai pas vu votre signature DS, dans les pétitions qui s'y opposent au côté de tous les leaders politiques tout parti confondu, de Mélanchon à Raffarin de Voynet à Juppé, mais pas un journaliste..., Qu'attendent ils ces joyeux blagueurs, harangueurs de foule mais politiquement plus que transparent, plus qu'inconsistant? Vous attendez quelques attaques ciblées sur quelques communautés ciblées pour vous offusquer et crier au feu alors que vous donnez les allumettes aux incendiaires? Une très triste journée sur ASI, puisque M. Klein l'a fini sur le ton sur lequel elle avait commencé, celui de l'asservissement au pouvoir puant, en parlant de censure pour une question dont pourtant 1000 messages sur deux forums, ont explicitement expliqué qu'elle n'avait pas lieu d'être!! Pour M. Klein c'est une censure, que Le Parisien, très bon journal suivant son chef,refuse une question qu'il n'a pas commandé! et pour cause, la question n'a d'intérêt que pour Sarko et l'extrême droite suisse... et ASI donc! Quelle est donc la vision d'ASI de M. Klein, et où comptez vous nous amener dans cette course à l'irresponsabilité journalistique dont vous faites collectivement preuve? et dire que pour écrire ce que vous écrivez, il faut La carte de presse!!!
Je n'oublie que c'est le cardinal Ratzinger qui a été élu pape : ceci explique sa politique actuelle (béatification de Pie XII, réhabilitation d'un évêque négationniste, ses propos islamophobes).
Je suis inculte parce que je n'en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes.

[Raymond Queneau
Super chronique ! Super forum avec échanges sans [s]combat de coqs[/s] ! ou de poules d'ailleurs, pardon mesdames et à moi-même ;o), de basse-cour ou de gallinacés, c'est mieux.


Merci spécial aux commentateurs épisodiques comme Pompastel par exemple.
[quote=Daniel Schneidermann]Pourquoi Pie XII n'a-t-il pas condamné la Shoah

Parce qu'on ne condamne pas ce que l'on a appelé de ses voeux depuis des siècles.

On oublie que ce Pape (Benoit) a été éduqué dans les Jeunesses Hitlériennes (et que l'excuse qu'il a évoqué comme quoi ses parents n'aimaient pas les nazis et lui expliquaient bien qu'il ne fallait pas croire les idées nazis, eh bien cette excuse ne vaut rien, car c'est ignorer totalement la puissance incroyable de l'endoctriment dictatorial ; les pires soldats nazis que les alliés aient eu à combattre étaient d'ailleurs ces enfants de 14-15 ans qui vers la fin étaient envoyés sur le front : ils étaient les pires car totalement endoctrinés dans le culte nazi.)

On oublie qu'Hitler était catholique.

On oublie qu'Hitler n'a pas créé l'antisémitisme qui s'est déchainé en Europe à son époque, il n'a fait qu'utiliser l'antisémitisme soigneusement mis en place par les chrétiens, et notamment par l'effet de la puissance structurelle de l'église catholique, et ce pendant bien des siècles avant. Il n'a fait que "dire tout haut ce que tout le monde pens[ait] [s]tout bas[/s]".

On oublie donc que l'un des principaux responsables de la Shoah est l'église catholique, non pas par le fait d'avoir effectivement mis en œuvre la Shoah, mais pour avoir instillé systématiquement dans le peuple européen l'idée que les Juifs étaient les ennemis suprêmes, que leur vie ne valait rien, qu'ils n'étaient que des sous-êtres humains, qu'il était juste et nécessaire de se venger d'eux d'avoir ainsi condamné le Christ, y compris en les tuant tous. Comme disait Hitler, plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient.

Qui du tueur effectif, qui ouvre la vanne à gaz, insensible car conditionné depuis l'enfance à haïr jusqu'à tuer ainsi, ou du penseur calme qui a conditionné ce tueur, penseur chuchotant dans les parloirs ou tonnant sa haine des Juifs du haut de sa chaire, qui donc est le plus responsable des morts ?

Concernant la pique de M. Schneidermann contre M. Duhamel, je me pose cette question: on assiste actuellement à une construction d'un ennemi "musulman" qui ressemble fortement à cette construction d'un ennemi "Juif" qui a prévalue dans la société européenne, et s'est organisée "théoritiquement" notamment à partir du XIXème siècle.
Etant donné que la même construction socio-mentale ne peut donner lieu qu'à la même conclusion, à savoir une "épuration ethnique" (un génocide quoi) des musulmans en Europe dans le courant de ce siècle (le XXIème), je vous demande: M. Schneidermann, où sont vos tonnantes condamnations de cet abject processus anti-musulman ? Où avez vous donc lâché vos tonnantes chroniques (à la radio ? et dans quels journaux ?) contre cette négation actuelle des droits fondamentaux des musulmans, dont ce droit simple de chacun à ne pas être jugé, sur la base d'une simple appartenance religieuse, comme étant forcément un poseur de bombes "martyriseur" de femmes ?

Je partage enfin ici quelque chose qui ne m'a frappé que récemment: l'Europe serait censée être de tradition judéo-chrétienne. Quand on dit cela (judéo-chrétienne), je comprends (peut-être est-ce là mon erreur) que les valeurs de la religion juive ont autant servi à construire l'identité européenne que les valeurs chrétiennes.
Soit.
Sauf que compte tenu du rejet total des juifs par tout le reste de la population (chrétienne) pendant la très forte majorité du moyen-âge et des âges suivants, soi-disant plus modernes, je me dis que ce terme, "judéo-chrétienne", appliqué à l'identité européenne, est soit négationniste (de la Shoah notamment), soit qu'il sert à avouer qu'une culture se définie aussi (surtout?) par ceux qu'elle a toujours exclus et haïs, jusqu'au point de finir par vouloir tous les tuer. Ou alors cette construction ("judéo-chrétienne") ne serait-elle pas simplement à la mode car il permet d'exclure les musulmans, alors même que la religion musulmane s'inscrit totalement dans la continuité, philosophique et concrète, des religions chrétiennes et juives ?

Et puisque je parle des mots, pourquoi parle-t-on (lémédias) toujours d'intégriste mulsulman (car appliquant "intégralement" le Coran?), ou "fondamentaliste" (car revenant aux "fondamentaux" du Coran ?), et JAMAIS tout bêtement de sectes ? Ah oui, le terme secte fait tout de suite sous-entendre que ce sont des zozos qui déforme la religion de laquelle ils se revendiquent, ça ne peut donc assurément pas aller... (ironie glaciale).

(Note, pour savoir d'où je parle: je suis baptisé catholique, et maintenant agnostique, Dieu merci. Que ma tante, sœur moniale dominicaine, me pardonne. De toute façon ils aiment bien cela, pardonner, les Catholiques, surtout à leurs propres prêtres pédophiles).
Je n'ai pas suivi cette affaire, mais il serait intéressant de savoir si tous les autres papes auraient été béatifiés, et si Pie XII serait le seul à ne pas l'être en plus de JP II, le dernier. Cela pourrait être une explication.

Pour ce qui est de résister dans les temps d'abomination dans le genre de la guerre 39-45 et de Shoah, personne d'entre nous ne sait ce qu'il aurait fait dans ces circonstances. Et c'est un peu s'avancer d'en dire quoi que ce soit. Mais en ce qui concerne Duhamel, j'ai de sérieux doutes sur ce qu'aurait été sa réaction.

Il reste qu'à vouloir ménager la chèvre et le chou, tout cela finit en potée pas très ragoûtante et même carrément douteuse.

Mais vu le déclin de la religion catholique, il vaut mieux ratisser large, et spécialement dans l'Opus Dei, parce que cette attitude par rapport aux dictatures est très ressemblante à celle de ce mouvement catholique.
On peut appeler cela de la diplomatie, mais on ne peut avoir une diplomatie du recul que si on est très fort. Autrement, c'est purement et simplement de la faiblesse.....
La béatification de Pie XII, c'est la quadrature du cercle.

Explication pour les nuls :
impossible parce que Pi III-XIV, est transcendant et incommensurable.
et Pie XII, est condescendant et serviable.
Oups, apres relecture, ceci ne s'adressai pas a vous sleepless.
En tout cas, cette rubrique nous a donné un superbe forum! c'est fou ce que "les religions" peuvent susciter, ça c'est intéressant aussi comme sujet de réflexion, mais si j'étais catho, je n'aimerais pas voir béatifier ce pape! Pauvre A Duhamel, il est plutôt intéressant, et chacun ses idées aprés tout. Moi aussi, j'ai regardé "le dictateur", et évidemment cet homme surexcité et tout... (j'ai un peu pensé à quelqu'un d'autre, mais c'était trés exagéré, donc je n'ai rien dit, chut, n'en parlons plus)
Tout a fait daccord avec Pompastel!
Et j'ajouterai que chacun devrait avoir le droit de vivre ses croyances comme il le souhaite. J'ai les miennes et ne les étale pas rageusement des que je rencontre des conceptions différentes de la mienne. Au contraire je suis dispose a écouter la MANIERE dont les personnes que je rencontre crois a leur dieu. Vous aurez beau rencontrer des 10 musulmans ou chrétiens (ou athées?) vous serez confronter a dix conceptions différentes.
Alors si vous affirmez que l'athéisme est la lumière des hommes faites le avec délicatesse sleepless.
Qui a donné la legion d honneur à Papon? Les amis politiques de monsieur Duhamel.Qui a nommé ministre Papon ...Giscard ....le mentor de Duhamel...Alors Duhamel et Pie XII on s en fout !! On nous bassine de ne plus etre dans la repentence surtout vis a vis des Africains et on nous sort Pie XII ,comme si la religion catholique est la plus pourrie du monde .Les autres religions ne valent pas mieux...Qu' on se le dise.
Oui, tout à fait.

Jean Paul II, et Pie c'est tout...
Pie XII par ci… Minarets par là… il y en a vraiment « ras le bol » de ces ‘‘querelles de clocher’’ ou chacun prie pour sa chapelle.
… et ce n’est même pas une question de croyance, car :
« Tel est pris qui croyait prendre ».
Je trouve toujours fort distrayant que les personnes qui s'étranglent le plus d'indignation devant les paroles, actes ou positions du pape sont celles qui s'affirment le plus radicalement athées.
Quel est donc l'enjeu pour elles ?
Par rapport à la place que les religions occupent dans l'espace mediatique, et surtout culturel et social, vous permettrez que de temps en temps, les athées s'expriment, merci !
À moins que vous ne préfériez qu'en contrepartie les croyants ne puissent l'ouvrir que quand il est question de religion ?
Disons que le religieux sert assez souvent de cible unilatérale à bon compte pour la gauche. Ça permet tout d'un coup de se retrouver dans un "grand" combat : on tape sur du curé, wéé, tous ens-emble tous en-semble...

Alors que, est-ce bien le religieux en tant que tel qui pose tant de problèmes que cela ? Ou seulement certaines de ses manifestations dont les tenants et aboutissants se trouvent tout autant hors du religieux ? Et même qu'est-ce qui est religieux et qui ne l'est pas, en dehors de ce qui est affiché en tant que religion assumée et labellisée ?

Personnellement, je préfère mille fois avoir une discussion avec un soufi marocain qu'avec un patron du MEDEF, Patrick Deviedjan, ou même certains sectaires d'extrême-gauche (là je dis bien : "certains")...
Intellectuellement, on peut trouver débile de "croire", mais après tout cela ne devrait regarder que chacun d'entre nous. La pratique devrait être affaire d'individus.
Mais ce serait nier le fondement politique, social de toute religion, qui est celui d'avoir du poids sur la masse, de la diriger.

À partir du moment où le religieux se mêle des affaires séculières, où le religieux s'exprime publiquement, donne son avis, met en avant des gens, des personnes, il doit s'attendre à être contré par ses opposants, qui ne sont pas seulement que des gens ayant des réactions épidermiques ou s'opposant pour être à la mode d'une frange politique ou une autre.
Pas d'ac avec Djac ! Pour une fois.

"est-ce bien le religieux en tant que tel qui pose tant de problèmes que cela"

Oui, pour moi, le religieux, c'est toujours un problème. Dans toutes les religions, il y a du dogmatique, des choses qu'on ne peut parfois même pas penser. Alors bien sûr, les contorsions intellectuelles d'un jésuite sont souvent plus agréables que celles d'un stalinien, mais en fait les deux vivent sur un dogme.

Que ce soit le parti ou le catéchisme, pas de différence fondamentale.

La religion est toujours, dans le fond, ennemie de la pensée,
sauf si tu acceptes de regarder là où on te dit de regarder et pas ailleurs...
...ni sous la burqa, ni sous la soutane.

Minarets et clochers sont de la même espèce de bigoterie prosélyte.
Quand même ! Ce qu'il a fallu décapiter de curé pour pouvoir être libre de parler de tout en France !
Faut-il recommencer ?
Bon, commençons par clarifier un point : ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, à savoir que quand des religieux voudraient imposer leur point de vue à l'ensemble de la société, ou que quand la croyance se fait aveugle et refuse de voir plus loin que le bout de sa soutane (ou de sa burqa), évidemment c'est problématique et à combattre.

Bon. Ça, c'est fait (enfin, j'espère).

Simplement, je tique là-dessus : " fondement politique, social de toute religion".
Si je reprends mon exemple du soufi marocain, il vous dirait : "l'islam politique, c'est de la foutaise, c'est un non-sens, ça ne devrait pas exister. La religion est un sens que je choisi de donner à ma vie, je n'ai pas l'imposer à d'autres ni à vouloir que la société dans son ensemble suive mes préceptes" (encore moins quand c'est bêtement à la lettre, voire même carrément inventé pour les besoins de la cause). Or, ce soufi marocain, c'est aussi un religieux. Vous voyez ce que je veux dire ?

Quand on est pas religieux comme nous, ce qu'on voit de l'extérieur, inévitablement, c'est le pape, le Vatican, les imams, les fondamentalistes, les grands moment de l'histoire, les institutions, etc. bref, la partie émergée, et la moins glorieuse, de l'iceberg.
Mais on passe complètement à côté des innombrables chemins spirituels individuels, de tas de gens, dans leur coin, qui savent aussi se remettre en question, réfléchir rationnellement (si, si), parce que la croyance en Dieu n'est pas toujours aussi simpliste qu'on peut l'imaginer - et pas forcément plus ridicule que des bobos genre rive gauche qui croient être de grand rebelles gauchistes parce qu'ils lisent les inrokuptibles (je me comprends...).

C'est ce qui me chagrine : on met dans un même sac "religieux" des tas de chose qui n'ont rien à voir. Vous me direz, si, la croyance en Dieu - sauf que les catégories "croire" et "Dieu" peuvent être infiniment plus subtiles que ce qu'on pourrait penser au premier abord quand on a jamais touché de près la question (et malgré ce que semblent s'échiner à montrer certains bas du front à soutanes ou à burqas, là-dessus on est d'accord).

Et toujours, je me pose la question : est-ce parce qu'il sont religieux que certains veulent le pouvoir, ou bien est-ce parce qu'ils veulent le pouvoir (comme bien d'autres tout à fait athés) qu'ils se servent du religieux comme instrument ?
Tu parles ici d'un mystique, Djac.
Sur le plan politique, les mystiques à tendance "vie intérieure", effectivement, on s'en fout.
D'accord avec Djac: oui pour critiquer la manifestation politique des religieux, mais non pour en profiter pour tirer sur les religions sans distinction.
Déjà, commençons par ne pas assimiler la spiritualité (quête du divin), les religions (qui sont une forme de spiritualité) et les institutions basées sur ces religions. Et à l'intérieur même de ces institutions, sachons éviter de mettre dans le même panier plusieurs millions de personnes. Bref, gare aux sur-généralisations anticléricales.
Entendons-nous bien : si l'on considère que la quête du divin n'a aucun sens (divin = dieu, instance supérieure à l'homme, entité créatrice du monde, n'importe laquelle de ces formes et autres acceptions communes, on est d'accord ?), il n'y aucune raison de la dissocier des religions et des institutions basées sur les religions.
Que l'on cherche à être plus sage, plus intelligent, plus "humain" n'a rien à voir avec le divin.
si l'on considère que la quête du divin n'a aucun sens

Euh... oui, mais pourquoi considérer que la quête du divin n'a aucun sens (quelque soit la définition que l'on en donne par ailleurs)?
Aucun intérêt de croire qu'il y a du divin, c'est personnel, c'est tout, mais en quoi serait-ce un mal ?
Et pas d'accord sur la non-importance de la définition : quelle est la vôtre, d'ailleurs ?
Aucun intérêt de croire qu'il y a du divin, c'est personnel, c'est tout, mais en quoi serait-ce un mal ?

Aucun mal, en effet (enfin vous irez brûler en enfer avec des petits démons qui vous piqueront les fesses, bien sûr, mais ça vous regarde), je suis content de lire que vous considérez que c'est personnel, et non une généralisation du type "ça n'a aucun intérêt pour moi, donc ça n'a aucun intérêt tout court". Mais même dans ce cas, comprendre que la quête du divin a un sens pour d'autres devrait empêcher l'amalgame religion=institution, non? En fait, je ne dis pas qu'il faut dissocier religion et institutions religieuses, je dis qu'il ne faut pas les confondre. Elles sont corrélées, mais néanmoins distinctes.

Mais je ne vais pas me laisser embarquer dans une discussion sur le divin, ça va dépasser le temps que je peux y consacrer ici (et c'est dommage). Je donnerai seulement une définition toute personnelle de la spiritualité: pour moi, c'est la question de notre rapport à l'univers. Pour certains, cette spiritualité se vit à travers la religion, et ceci parfois indépendamment de toute institution.

PS: Et je viens de lire le mail de Djac ci-dessous sur la définition du divin (17:10), avec qui je suis une nouvelle fois d'accord. Je crois donc que je vais le laisser mener la discussion, et je me contenterai de hocher la tête de temps en temps :-)
"divin = dieu, instance supérieure à l'homme, entité créatrice du monde, n'importe laquelle de ces formes et autres acceptions communes, on est d'accord ?"

Ha ben non, c'est pas forcément aussi simple que ça.
Dieu, ça peut être ce qu'il y a entre les hommes - voire être l'homme lui-même.
Ça peut être une métaphore de ce qui nous échappe (tu trouves une musique belle. Pourquoi ? Même en faisant appel aux neurosciences les plus pointues ou toute la psychanalyse du monde, ça n'arrivera pas à qualifier directement ce que tu ressens, ça restera un point de vue objectif "hors" de toi - ce manque, c'est ce que certains appellent Dieu).
Certains n'ont pas même besoin d'avoir d'entité en tant que telle (ex le boudhisme).
Pour d'autres, Dieu est le nom qu'ils donnent à une ressource intérieure qui les aide à traverser des épreuves difficiles.

Toute chose qui peuvent parler de l'humain de manière tout aussi riche que toute la rationnalité du monde, en essayant de mettre en mot des ressentis très profonds, et que nos sociétés technicistes peinent parfois à exprimer.

Évidemment, dès qu'il commence à s'agir de voir un type barbu installé sur ses nuages, qui te regarderait pour voir si tu n'as pas été méchant et que tu as bien agi tout comme il faut, là ça devient ridicule - voire dangereux.
Non, là, je te comprends, mais je ne te suis pas.

L'homme est l'homme, avec son génie qui produira les arts qui te font pleurer, rêver, réfléchir, etc.
Aucune raison de l'appeler dieu.
Ce nom, dieu, est connoté, utilisé par des entreprises de soumission de l'homme, je n'ai aucune raison de l'employer pour qualifier quelque chose, même si je ne peux expliquer comme tu le dis la chose derrière le ressenti.
L'amalgame est dangereux.
Pourquoi forcément ?
On peut-être tout à fait darwiniste, faire de la biologie moléculaire, et être malgré tout frappé de la perfection d'un arbre et de sa beauté - qui n'a aucune provenance humaine.
De même, un son peut t'émouvoir : or, à la base, ce n'est pas toi qui t'es forgé cette capacité à t'émouvoir. Ni toi qui a fait qu'un son est organisé en harmoniques et que c'est magique...
Ce n'est pas non plus toi qui a décidé d'exister, de pleurer, de rêver, de réfléchir, ça t'es tombé dessus. Et ne me dis pas qu'il y pas un truc bizarre et un peu fou quand tu insistes sur cette idée : "qu'est-ce que je fous là, comment je sais que je suis moi, est-ce que ça aurait pu être un autre qui naisse à ma place où ça aurait été forcément moi, qu'est-ce que ça veut dire qu'être sur cette planète paumée, etc..."

Bon, en fait, je ne suis pas du tout croyant - et pendant longtemps, plutôt instinctivement comme toi. Mais, à force de discuter ou de lire, je crois un peu saisir ce que veulent dire certains croyants. Après, que Dieu soit connoté, j'imagine facilement que des croyants te diront : ce n'est pas la faute de Dieu, mais celles des hommes... ;o)

(heuu, note que je ne cherche pas à te faire croire, tu n'as pas être convaincu ! Mais je crois (hi hi moi aussi) que comprendre ce que ça peut vouloir dire évite de mettre tout dans le même panier et de penser en catégorie trop simplistes, ce qui peut aussi être dangereux)

"qu'est-ce que je fous là, comment je sais que je suis moi, est-ce que ça aurait pu être un autre qui naisse à ma place où ça aurait été forcément moi, qu'est-ce que ça veut dire qu'être sur cette planète paumée, etc..."

Mon Dieu!
Je crois que c'est un autre qui est né à ma place.
Vous êtes sûr ou vous croyez ?
Je pense qu'il serait aussi intéressant de voir comment fonctionnent ceux qui te disent que la religion n'est plus si importante, que tout ça c'est du domaine du privé, etc.

On commence par vider les mots de leur sens : dieu, mais non dieu ce n'est pas le barbu, c'est l'essence de ceci, c'est l'homme, etc.
Mais non, la religion, ce n'est pas la foi aveugle en une série de dogmes, c'est le lien entre les autres, et puis ça a beaucoup changé, etc.

Et au fur et à mesure, tout cela semble bien insignifiant, quand ça ne l'est pas du tout.
Ce nom, dieu, est connoté, utilisé par des entreprises de soumission de l'homme
Pourquoi ne convoquez-vous pas aussi comme témoins ceux qui, au nom de leur foi, ont été le contraire de personnes soumises ? Monseigneur Romero, Guy Gilbert, l'abbé Pierre, Soeur Emmanuelle, le père Kolbe... parmi quelques connus... Tous ceux qui se sont élevés pour justement aider l'homme à davantage de dignité et de désaliénation ?


Et au fur et à mesure, tout cela semble bien insignifiant,
Je pense qu'au contraire, pour les personnes concernées, c'est bien plus signifiant. Dégagé de toutes les contraintes, les peurs, les pressions, les endoctrinements.
On peut-être tout à fait darwiniste, faire de la biologie moléculaire, et être malgré tout frappé de la perfection d'un arbre et de sa beauté - qui n'a aucune provenance humaine.

Bien sûr, je suis admiratif devant les bienfaits et prodiges de la nature.
Mais pour moi, cet arbre n'a aucune provenance divine.

Le seul problème étant que toi tu peux me prouver que l'homme n'y est pour rien, tandis que moi je ne peux rien faire pour défendre ma position.
Qui tient donc plus de l'intime conviction. Une position pas très éloignée de celle du croyant, j'en conviens.
C'est pour moi toute la saloperie de l'histoire.

Quant à mon parcours, il n'est pas du tout instinctif, mais mûrement réfléchi, après avoir passé quinze ans chez les "bons pères du saint-esprit".

"qu'est-ce que je fous là, comment je sais que je suis moi, est-ce que ça aurait pu être un autre qui naisse à ma place où ça aurait été forcément moi, qu'est-ce que ça veut dire qu'être sur cette planète paumée, etc..."

Non, mes questionnements ne sont pas de cet ordre. Sauf la dernière, celle qui permet de prendre des décisions pour avancer, alors que les autres ne sont "que" des questions d'ordre métaphysique, qui ne feront que de rajouter des problèmes à ceux que l'on croise tous les jours.

Je pense avoir une vision assez précise de qui je suis, de mes défauts et qualités.
Et le divin (pas intrinsèque, ho, je n'ai pas cette prétention) n'y a pas sa place.
Je me suis juste libéré la tête il y a trente ans de ce type de questions, pour être capable de répondre à d'autres.
Ou tout du moins tenter de le faire.
Et pour parler de musique, c'est déjà suffisamment compliqué à articuler pour qu'on n'ait pas besoin d'y mêler une quelconque divinité, qu'elle soit du domaine de l'image (comme toi tu la définis) ou de la croyance.

Ce qui ne veut pas dire que ça ne m'intéresse pas. Compliqué, hein ?
la Terre frabique du beau et quand elle nous trouvera trop laids ou que nous sommes incapables de réparer nos dégats, elle se débarassera de l'humanité.

voilà, c'est mon côté optimiste))
"Bien sûr, je suis admiratif devant les bienfaits et prodiges de la nature.
Mais pour moi, cet arbre n'a aucune provenance divine. "

Ne te défends pas ! Je ne cherche pas à te convaincre de croire, j'en serai d'ailleurs bien incapable, vu que moi-même...
Ce que j'essaie d'expliciter, plus ou moins bien, c'est que le fossé entre croyants et athés peut être parfois bien moins profond qu'on se l'imagine, à cause de problème de terminologie.
Ainsi, dans l'exemple de l'arbre, le problème n'est pas forcément qu'il soit de provenance divine, c'est-à-dire comme crée par Dieu de ses petites mains potelées. Mais "je suis admiratif devant les bienfaits et prodiges de la nature", c'est précisément ça que certains appellent Dieu, cette admiration-même ; c'est plus le sentiment lui-même qui est décrit métaphoriquement parlant, qu'une réalité qui voudrait qu'une entité réelle agisse réellement. Mais le sentiment, le mouvement ressenti, est bel et bien le même...

Or, moi je trouve ça pas plus ridicule qu'autre chose. Comme ton point de vue qui est évidemment parfaitement légitime également. C'est quand un point de vue, quel qu'il soit, commence à vouloir s'imposer aux autres, à se donner comme référence sans auto-critique, qu'il y a problème - mais je ne vois rien de spécifique au religieux en soi, bien d'autres points de vue ont voulu s'imposer de telle manière (les staliniens étaient très athés, pour qui aussi la religion était l'opium du peuple).

(Et puis tiens, si la musique et le sacré ont été si souvent liés, c'est pas un hasard. D'ailleurs, ça pourrait bine expliquer le manque d'appétit musical français : l'intellectuel français veut du Littéraire, du Philosphique, du qui explique et qu'on comprend, alors que la musique, c'est déjà plus mystérieux, ça échappe, les sons c'est un peu magique, faut accepter de lâcher prise sur ce qu'on comprend...)
« Dieu : le non-être qui a le mieux réussi à faire parler de lui. »
Raymond Queneau
c'est précisément ça que certains appellent Dieu, cette admiration-même

Oui, c'est bien ce glissement qui me gêne et qui est dangereux.
Pour éviter qu'on attaque ou s'oppose efficacement à un concept, rien de tel que de diluer sa définition, faire en sorte que ses limites soient les plus floues possible.
Tu me parais un brin trop parano, là tout de même, à voir du vicieux rampant qui chercherait à nous arnaquer dans notre dos, brrr...
Certains te ferait ton histoire de glissement à l'envers : les religions établies en tant qu'institutions ont simplifié et caricaturé l'image de Dieu pour la rendre plus accessible au grand nombre et faire du prosélytisme plus efficace - une médiatisation avant l'heure, en somme.
Et ça date pas d'hier : par exemple, le Zohar, un des grands ouvrages du mysticisme juif, est en grande partie écrit par Moïse de Léon au XIVe siècle, est en réaction contre les courants "institutionnels" du judaïsme.
Ah, mais je ne vois rien de précis.
Juste un certain nombre de lois votées pour aller dans le sens de Rome (et autres "lieux" de culte, pas de raisons qu'il n'y ait que les cathos qui trinquent), une certaine facilité à pardonner à ses criminels en les mutant, certains documents disparaissant bizarrement pendant l'instruction de procès, une bien curieuse légèreté face aux sectes, etc.

Et qu'on ne me reproche pas d'assimiler religions et sectes : à l'échelle du temps humain, c'est exactement la même chose.
Le catholicisme, par exemple, a commencé en tant que secte avant de devenir cette industrie de la croyance et du pouvoir, avec toutes les exactions qui furent les siennes au nom de l'amour de dieu et de son prochain.
Rien ne me dit que dans 2000 ans, moon (nan, pas celui ©FdC) ou sciento n'occuperont pas la place des grandes religions monothéistes.

Je ne le verrai pas, certes, mais je suis en droit de ne pas le souhaiter.
"Juste un certain nombre de lois votées pour aller dans le sens de Rome, une certaine facilité à pardonner à ses criminels en les mutant, certains documents disparaissant bizarrement pendant l'instruction de procès, une bien curieuse légèreté face aux sectes, etc. "

Haaa, mais là on est dans l'institution qui se fait politique et fait pression par prosélytisme, on est bien d'accord.
Je m'attache à faire le distinguo avec de nombreux croyants qui n'ont rien à voir avec ce genre d'entreprise, pour qui la foi est une démarche personnelle - et ce d'ailleurs sont eux qui te diront que Dieu ne se limite pas à l'existence d'une entité qui fait la pluie et le beau temps.
Ce qui fait d'ailleurs aussi une grosse différence entre secte et religieux (mais là, religieux en tant que pratique, pas en tant qu'institution politique de pouvoir). On peut être croyant et avoir un sens critique - au niveau sectaire c'est impossible. Non, là je trouve que tu fais vraiment des amalgames trop rapides. Ce qui n'empêche pas de s'inquiéter quand il y a dérive - mais tellement de croyants anonymes, pas du tout pliés aux institutions, n'ont rien à voir avec ce que tu décris (et pas qu'à notre époque).
et ce d'ailleurs sont eux qui te diront que Dieu ne se limite pas à l'existence d'une entité qui fait la pluie et le beau temps.

[mode provo on]
Peut-être parce qu'ils ont honte de se laisser aller à la superstition, qu'ils voient l'absurdité de croire en un dieu, qu'ils le parent d'autres vertus et moyens que ceux habituellement reconnus ?
Que la démarche personnelle de connaissance de soi, des autres n'a rien à voir avec une quelconque religiosité ?
Que la religion/croyance n'est qu'une béquille ? Une attelle ?
C'est aussi pour ça que je parle de glissement...
[mode provo off]

(j'm'planque...)
Que la religion/croyance n'est qu'une béquille ? Une attelle ?

Je crois que cette phrase cristallise assez bien un malentendu fort répandu (même si je la sors de son contexte).
Les plus grands engagés dans la foi, même estampillée catholique, précisent que leur foi est le contraire d'une béquille. Ceci reviendrait à ce dont les athées "accusent" souvent les croyants : d'être des personnes faibles, ayant besoin de la dite béquille.
Or; leur foi ne bouche pas un trou, elle est de l'ordre du surcroît.
C'est pour moi la définition de l'amour : le désir et non le besoin.
Que la religion/croyance n'est qu'une béquille ? Une attelle ?

Je partage ce souverain poncif. :o) Sans vous offenser, et dieu me pardonnera mes offenses.

Le désir d'amour, c'est beau entre les humains. Quant à l'amour de Dieu, c'est un surcroît d'ennuis.

Une vilaine athée. ;-) J'ai honte.
On se rassure comme on peut...
Pas de vide en vous, pas besoin de religion.
Un vide en vous ? Pourquoi le combler avec une religion alors que l'humain est là ?
Sleepless, je l'ai écrit quelque part sur ce forum, mais je ne sais plus où... Je commence à m'y perdre dans cette arborescence...
Au risque de me répéter (mais je ne suis pas à un radotage près, donc)

Depuis le début de cette conversation, je ne m'exprime pas en mon nom ou au nom d'un engagement personnel.
J'aime les débats d'idées, je trouve l'ensemble de la question fascinante (d'un point de vue principalement cérébral).
J'ai tenté quelques éclairages - bien imparfaits - sur un point de vue fort peu représenté dans ce forum (me semblait-il). Et, au cas où je ne l'aurais pas suffisamment précisé (!), je déteste les caricatures et les jugements à l'emporte-pièce.
Et je suis depuis longtemps très à l'écoute de ces personnes qui témoignent de leur foi.
Je connais des croyants qui sont de fins intellectuels, notamment des scientifiques, je connais aussi des athées qui adoptent une pose. Et réciproquement.
Mais je suis depuis toujours incroyablement agacée par la position athée quand elle arrogante et soutenue par des arguments prévisibles et des lieux communs. Pareil pour les croyants. (J'ai peut-être été distraite, mais je n'en ai guère croisé sur ce forum)
Pour sortir de l'église, l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan par exemple, bouddhiste, disposant des mêmes observations qu'Hubert Reeves, athée, à propos du cosmos, conclut à l'existence d'une "conscience à l'origine", qui nous aurait attendus.
Expliquant que la probabilité de l'apparition de la vie (au sens large, pas seulement celle de l'humain) pourrait se comparer à un archer qui tirerait une flèche au centre d'une boîte d'allumettes alors qu'il en est distant de millions de kilomètres.
Par contre, Hubert Reeves met en garde contre la tentation du "Dieu des brèches". Vous voyez, celui qu'on case là où on manque d'explications.
Ben voilà ce qui me passionne, entre des tas d'autres choses. Et comme je n'ai pas la prétention d'être plus intelligente ni que l'un ni que l'autre, je les lis tous les deux.
Et les remercie de savoir si bien s'exprimer sur des conclusions qui sans eux m'échapperaient complètement.
Pour vous répondre, je ne cherche en rien à me rassurer, je m'informe.
Et je ne fais pas la guerre.
Et je n'appartiens à aucune religion.
C'est difficile, voire impossible de discuter sereinement ici, c'est pourquoi je répète ce que j'ai dit hier soir. J'aime les petits nouveaux sur le forum. Sincèrement. (la facétie ci-dessus, n'est qu'une facétie), c'est que je fais quand le débat s'enlise.

Zavez raison de vous accrocher, dans ce forum oui il y a peu de croyants, mais le forum n'est pas tout le site @si. Je plains ceux qui nous lisent et n'osent pas intervenir de peur de se faire envoyer sur les roses. Et je les comprends.

Cela dit, je suis comme les autres et je ne pense pas toujours que nous ne sommes pas qu'entre nous.

Heureux ceux qui ne lisent jamais les forums. Et heureux ceux qui lisent et qui se marrent.

Bon courage.

Que la religion/croyance n'est qu'une béquille ? Une attelle ?



Je crois que cette phrase cristallise assez bien un malentendu fort répandu (même si je la sors de son contexte).

Les plus grands engagés dans la foi, même estampillée catholique, précisent que leur foi est le contraire d'une béquille. Ceci reviendrait à ce dont les athées "accusent" souvent les croyants : d'être des personnes faibles, ayant besoin de la dite béquille.

Or; leur foi ne bouche pas un trou, elle est de l'ordre du surcroît.

C'est pour moi la définition de l'amour : le désir et non le besoin.


commencer à parler de foi et finir par le mot amour. Je comprends la réaction de Mike à vos commentaires maintenant.
Dès que j'entends quelqu'un utiliser le mot amour pour justifier la religion ou une foi en un être supérieur, je sors mon flingue.
J'évoque l'amour parce que je m'oppose à toute forme d'amour qui s'exprime sous la forme des chaînes et des boulets. Genre "Si tu me quittes je me suicide, je t'aime trop". Pour moi, il n'aime que lui, il n'aime pas, donc, malgré ce qu'il dit.
Pour moi, l'amour n'est authentique que s'il laisse l'autre libre. S'il est de l'ordre du surcroît et non de la réponse à un besoin. (Boucher un trou : béquille, image sociale, compensations ou revanches en tout genre)
J'y vois - je vous concède que j'ai fait un raccourci tant il m'est familier ! - un parallèle avec ce qu'on reproche souvent à la foi en général.
Me semble un authentique croyant celui pour qui il ne s'agit pas d'une béquille.
J'ai clarifié ou j'ai fait pire ?
Pour moi c'est clair, je connais de ces authentiques croyants, qui sont aussi insolents et drôles que ceux qui ne croient pas.

Désolée pour ceux que je gêne quand je m'immisce. ;-)
Ben çà, pourquoi gêneriez-vous quiconque ?

En ce qui me concerne, j'ai trouvé agréable le temps que j'ai passé à papoter...
Mais je suis vraiment interloquée devant l'arrogance et l'agressivité de certains propos, qui vous arrivent comme d'en haut d'un tribunal, et qui de surcroît mélangent ce qu'ils comprennent des idées que vous proposez avec l'idée (bien naïve en ce qui me concerne pour cette fois) qu'ils se font de vous. (dans ce cas, de moi, ego, moi, je)

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

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Merci pour la mise en perspective.

Quand j'ai publié une première intervention spontanée, je ne m'attendais pas à passer tout ce temps skotchée à mon pc....
Un peu boostée par les relances de l'un ou l'autre, je me suis prise au jeu, c'est amusant.


Mais quand vous écrivez "Nous ne jugeons pas", je crains que ce "nous" n'englobe pas tous les intervenants...
Ceci dit, je sens le danger de l'addiction... Difficile de résister à l'appel des "nouveaux messages".
J'ai parcouru parfois différentes chaînes de discussion, et je remarque bien que certains pseudos sont très présents.
Il n'est pas impossible que vous pratiquant les uns les autres depuis longtemps, vous ayez une sensation un peu de famille, sachant par avance les positions prévisibles des uns et des autres.
En ce qui me concerne, je me suis située sur le plan des idées comme je l'ai précisé ailleurs, mais certains balourds sourds et aveugles, voire ne sachant pas lire veulent à tout prix me vêtir d'un costume beaucoup trop étroit pour moi.
J'aime beaucoup les fortes personnalités, mais pourquoi certains mâles (cliché ?) confondent-ils avoir de la personnalité et vouloir à tout prix intimider et dominer ?
Pas bien grave tout çà, de toute manière. Juste décevant.
Ben çà, pourquoi gêneriez-vous quiconque ?

En ce qui me concerne, j'ai trouvé agréable le temps que j'ai passé à papoter...
Mais je suis vraiment interloquée devant l'arrogance et l'agressivité de certains propos, qui vous arrivent comme d'en haut d'un tribunal, et qui de surcroît mélangent ce qu'ils comprennent des idées que vous proposez avec l'idée (bien naïve en ce qui me concerne pour cette fois) qu'ils se font de vous. (dans ce cas, de moi, ego, moi, je)

+ 1 Il y a de quoi être interloquée, , mais je crois que l'arrogance et l'agressivité, plus personne n'en a conscience. C'est une manière de fonctionner tout à fait naturelle, pour avoir le dernier mot. "C'est moi le ou la plus forte, le ou la plus cultivée, c'est moi qui détient la vérité "

Mais peut-être que je deviens parano ;-) exaspérée c'est certain. Mais bon je fais la trève de Noël, comprenez je pars en vacances. Ouf !

C'est bien de ma faute en même temps, je ne suis pas obligée d'être autant sur l'ordi.
Ah ben bonnes vacances, alors!
Et prudence sur les routes!
Merci ! Joyeux Noël, et c'est cool d'être passée. A bientôt.
Honte sur toi, sleepless, que Satan te chatouille les aisselles et la plante des pieds pour l'éternité !

Ça, c'est fait.

"Que la religion/croyance n'est qu'une béquille ? Une attelle ? "

Pompastel a déjà répondu des choses sur ce sujet.
D'une part, cette acception de la religion, c'est une vision extérieure au religieux, de ton point de vue, c'est-à-dire avec tes propres catégories de pensée.
D'autre part, qui n'a pas de béquilles ? Bien présomptueux celui qui s'en vanterait...
Par exemple, l'analyse rationnelle est aussi une défense psychologique : par la raison on cherche aussi à contrôler l'angoisse. Rationnaliser la mort, c'est aussi tenter de circonscrire l'angoisse de la mort. Là-dessus, sur le besoin de béquille, on est tous les mêmes, athés et croyant - on est humains, quoi.


Ensuite, réduire le religieux à des superstitions.
La Bible, par exemple, s'est écrite en plusieurs siècles, par différents auteurs. Ces textes sont eux-même très directement inspirés de mythes sumériens, mésopotamiens, babyloniens, etc., qui ont mis aussi des siècles à se formaliser. On a donc une sorte de recueil de mythes, que les africains auraient pu avoir de la même manière (enfin, même manière sur le principe, manière très différente sur le fond et la forme) s'ils avaient collectés leurs contes pour en faire un recueil cohérent.
Or ces mythes se retrouvent ailleurs que dans la Bible, mais aussi chez les Grecs, chez les Hindous, les Celtes, etc. Et les anthropologues nous disent à quel point toute société humaine est traversé de mythes et de rituels structurants, notamment quand il s'agit de se trouver une morale commune et de se déterminer sur les problèmes éthiques, pour pouvoir simplement vivre ensemble.
On a donc un corpus religieux qui me semble bien au-delà de la simple superstition, et qui trouve ses racines dans des fondamentaux humains et historiques.

À partir de là, qu'une hiérarchie se constitue en confisquant à son seul usage et compréhension ce corpus pour s'assurer un pouvoir politique, ou que de simples quidams interprètent ça au premier degré comme simple superstition, alors oui, c'est dommage, triste, voire dangereux. De même que le gars qui, à notre époque, s'amène et déclare qu'il est un envoyé d'Alpha du Centaure, qu'il connaît l'avenir et que ça fera 10000 euros - carte bleue acceptée, possibilité de paiement en plusieurs fois.

Je pense donc qu'on peut vraiment distinguer plusieurs types de religieux, et que pour le coup, tout mettre dans le sac peut aussi être dangereux (voir ce qui se passe avec les musulmans actuellement, par exemple).

Et pour conclure tout ça (parce que je fatigue, là), je me dis que, pour tout curieux du monde, et pour tout curieux de voir comme fonctionne l'humain, s'intéresser à ce domaine, le religieux, qui a occupé toute l'histoire de l'humanité et toutes les cultures sur tout le globe, ça me semble quand même être la plus normale des choses. On ne peut pas le négliger, ni encore le réduire et le laisser aux seuls pape, église catho et tarés fondamentalistes (ce serait même le meilleur cadeau qu'on puisse leur faire).
On ne peut pas non plus négliger le fait qu'on a des représentations propres, venus d'une éducation et de représentations sociales bien particulières et très déterminantes, qui font qu'on peut très certainement passer à côté de beaucoup de chose, de mécanismes de pensée, de représentation du monde, qu'on ne s'imagine même pas - et qui peuvent être très riche.
Or, je vois très souvent des commentaires (ici ou ailleurs) qui ne veulent faire du religieux qu'un ridicule accès de superstition primitive, avec, implicitement en creux, l'auto-valorisation d'eux-mêmes et de leur supériorité morale et intellectuelle.

Pour faire de la provoc à mon tour : est-ce que l'Homme athée peut s'auto-définir comme au sommet de l'évolution humaine et pointe du Progrès ? Est-ce que l'Homme athée a "raison", de la même manière que YannickG a raison ? Est-ce que le croyant est un couard apeuré, et intellectuellement nul, quand l'Homme athé est un vrai courageux, regardant les dangers yeux dans les yeux, d'une intelligence supérieure - un vrai héros ? Est-ce que l'Homme athée "vit mieux" que le croyant ? Etc...
Il y a des choses dont tu ne peux pas discuter avec les religieux, il y a des suppositions qu'ils ne peuvent pas admettre car ils ne doutent pas ou ne veulent pas douter.

C'est bien pour ça que le doute est l'ennemi de la foi et qu'il est le point de départ de la science et de la philosophie.

A sa manière Yannick est un religieux qui s'ignore.

Un religieux de ce type là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_de_la_Raison_et_de_l%27%C3%8Atre_supr%C3%AAme

Bref, là où les philosophes et les scientifiques placent l'étonnement, l'époché ou le doute systématique comme plus haut point de l'esprit humain, les religieux préféreront le dogme, la réponse, la certitude, la foi.

Avec toutes les conséquences que l'on connaît sur la liberté d'expression, sur la pensée, sur la vie humaine.

Joyeux Noël !
"les religieux préféreront le dogme, la réponse, la certitude, la foi. "

"Les" religieux, lesquels ?
Dès le moment où il en existe (et il en a existé et il en existe bel et bien, et pas juste deux deux ou trois) qui prennent aussi le doute systématique, l'étonnement, etc.. comme plus haut point de l'esprit, c'est que la catégorie "religieux" est à revoir. Ce qui est, du reste, la stricte application du "doute" dont tu te réclames.
Ok, mais ne faisons pas non plus d'un contre exemple isolé la règle universelle.

Si les catégorisations sont imparfaites elles sont aussi inévitables.

Donc il faut bien qu'on s'entende sur quelques définitions,
sauf à vider les discussions de leurs substances...

On peut toujours trouver un contre-exemple et dire que notre interlocuteur simplifie une question complexe.

A ce jeu là, je suis sûr qu'il y avait de bons inquisiteurs,
des hommes d'églises qui ont combattu certaines formes d'obscurantismes mortifères
par le biais de la sainte inquisition.

Ok, tu vois où je veux en venir...
Contre-exemple isolé, non vraiment, je pense pas. Sinon à ce compte-là, "les inquisiteurs" je peux prendre aussi ça pour des exemples isolés.
Celui-là même qui a introduit le "je doute donc je suis", est le même qui a cherché à démontrer l'existence de Dieu.

Je veux dire par là que si on veut bien mettre le doute comme plus haut point de l'esprit, alors il ne faut pas s'arrêter en chemin. Cette opposition qui met d'un côté les "gentils" philosophes et scientifiques qui sont ouverts sur le monde et intellectuellement supérieurs, et les "vilains" religieux obscurantistes qui ne voient pas plus loin que leur foi, hé bien je la remet en doute (pas tout seul note bien, ce sont de multiples rencontres qui m'y ont forcé).
Des philosophes et des scientifiques éclairés et qui pourtant sont aussi croyants, il y en a plus qu'un peu - ce qui montre que les choses en s'opposent pas aussi simplement, voire peuvent se compléter chez certains.
Croyance et incroyance, je ne suis pas non plus certain de cerner bien ces catégories, et pas bien sûr, par exemple, que personne ne croit en quelque chose - à commencer par croire qu'on ne croit pas.
Il y a là-dedans aussi beaucoup de psychologie et de représentations sociales qui s'emmêlent - faire agir le doute est aussi de se poser ces questions-là, et d'aller au-delà des oppositions trop simples.

Je crois vraiment que tu mets dans "croire" des représentations qui t'appartiennent, et qui font que tu agglomères trop vite toute croyance aux pratiques papales et dogmatiques.
Bon. Juste quelques exemples.

Est-ce que le pape peut se poser publiquement la question de l'existence de dieu ? Peut-il dire : peut-être que Jésus n'était qu'un homme parmi d'autres et que toute notre histoire n'est qu'une élucubration ?

Est-ce qu'un rabbin peut se demander si, au fond, cette histoire d'une tribu sémite quelconque, qui se prend soudain pour le peuple élu d'un dieu unique, si au fond, ce n'est pas un ridicule délire collectif ?

Est-ce qu'un musulman croyant peut se demander si Mahomet n'est pas qu'un chef militaire qui aurait utilisé le religieux pour fédérer ses troupes ? Peut-il se demander à haute voix si le coran n'a pas été rédigé par des théologiens juifs et chrétiens pour servir la cause d'un auto-proclamé prophète ?

Voilà comment se faire des ennemis et il y a plein d'endroit dans le monde où l'on risque de se faire buter si l'on pose ces questions là.

Alors je veux bien que les religieux doutent,
mais ils ne doutent pas de tout.

Ils doutent peut-être de mon statut d'être humain à part entière et de savoir si il faut me garrotter à la mode espagnol ou me brûler pour hérésie, mais par contre le fondement de leurs mythes....

teu teu teu

.....pas touche,

Mécréant ! Sale Goy ! Chien d'infidèle !
"un rabbin peut se demander si, au fond, cette histoire d'une tribu sémite quelconque, qui se prend soudain pour le peuple élu d'un dieu unique, si au fond, ce n'est pas un délire collectif ? "

Ça, oui, tout à fait, par exemple, j'ai déjà lu ça. Il y a beaucoup de croyants qui ne prennent pas au pied de la lettre l'histoire écrite dans les textes sacrés, pour n'en prendre que le sens mystique. Des musulmans aussi.

Tu vois, tu dis "pape", puis "rabbin", puis "musulman".
Or, dans "pape" il y a : "pouvoir politique de l'église". À ce compte-là, non, le pape ne pourra jamais revenir sur le dogme, parce que c'est saper le pouvoir de l'église.
Mais "un musulman", c'est un quidam, qui peut-être tout autant philosophe, érudit, et fort dépité des idioties qu'on fait dire aux récits des textes.
J'ai écrit "musulman croyant".

Enfin bon quoi, Djac, un croyant qui remet tout en cause et qui doute de l'existence de dieu, des mythes, du dogme, etc, ou éventuellement même qui s'en fout et se préoccupe d'autre chose, appelle-le comme tu veux mais ce n'est plus un religieux.

Je veux bien qu'on joue sur les mots mais là on sort du cadre et il n'y aura bientôt plus de différences entre athée, agnostique et religieux.

Tu sais bien ce qu'il advient lorsque les mots signifient tout et leurs contraires...
Teu-teu-teu.
Il ne s'agit pas d'enlever leur signification aux mots, mais de décortiquer les représentations qui s'y attachent et d'affiner les définitions, non pas de les effacer.
Fais la longue liste des philosophes et scientifiques croyants et pourtant très rationnel aussi (par exemple), moi tout de même ça me pose des questions sur les frontières qu'on a tendance à placer instinctivement, et sur la provenance de cet "instinct".

À contrario de ce que tu dis, la dévoiement dans le fait d'accepter tel quel ce qui est donné comme définition des mots, c'est justement d'aller vers le dogme et la non-remise en question...
À contrario de ce que tu dis, la dévoiement dans le fait d'accepter tel quel ce qui est donné comme définition des mots, c'est justement d'aller vers le dogme et la non-remise en question...

Oui je t'ai déjà dit ce que j'en pensais : les catégories sont imparfaites mais néanmoins il faut être un peu raisonnable au sens de la phronésis, c'est une question de jugement.

Bon par exemple, moi je vais te défendre que la catégorie des chats, ça n'existe pas car tous les chats sont différents. Alors toi évidemment, tu crois que tous les chats ont des poils, des moustaches ou des griffes.

Teu teu teu

Je refuse d'aller vers le dogme naïf qui fait du chat une catégorisation pertinente du réel.

Ci-joint mes contre exemple :
(à verser au dossier "les chats n'existent pas")

http://www.linternaute.com/nature-animaux/chat/photo/le-sphynx/image/sphynx-293804.jpg

http://www.dailymotion.com/video/xw6ge_les-nuls-kwiskas

ou encore le chat est un anaconda comme les autres :

http://8b.img.v4.skyrock.net/8ba/avousdejuger83/pics/1141599562_small.jpg
Mais les définitions en tant que telles restent valables !
Quelqu'un dit "je crois en Dieu" est un croyant, quelqu'un dit "je crois que Dieu n'existe pas" est un athée, c'est toujours valable. Un chat est un chat.

Mon questionnement se situe au niveau des représentations que l'on met par-dessus ces définitions strictes.
Si tu dis : "quelqu'un qui dit "je crois en Dieu" est un croyant", tu es dans la définition ; si tu dis "un croyant est forcément intellectuellement limité, et a une vision du monde plus étroite", là tu vas plus loin que la simple définition. Comme si tu disais : "les chats c'est mieux que les chiens".
L'approche des textes bibliques me semble un bon exemple : il a été inimaginable pendant des siècles d'appréhender la Bible autrement que comme un "Livre Saint", à ne lire qu'en baissant les yeux (euh...)
Les premières analyses historiques qui ont traité ces écrits de manière scientifique ont fait scandale.
C'est aujourd'hui très admis, et j'ai personnellement assisté à des analyses proposées par des prêtres très érudits.
Qui - s'il ne s'intéresse pas de près à la question - sait par exemple qu'il y a deux versions du Passage de la Mer rouge ? Le contexte rédactionnel de la mise par écrit de ces récits lève bien des mystères, mais on n'entend généralement parler que de la version la plus spectaculaire (pour souvent conclure que, vraiment, croire à ces trucs !!!!)
Je suppose que ceux qui sont les plus agressifs - disons critiques - vis à vis des "croyants" attribuent à ceux-ci l'image des siècles précédents, en omettant tout ce travail critique.
Que ne font pas par exemple les Témoins de Jéhovah, qui, en tout cas quand je me suis un peu intéressée à cette question, avaient une approche fondamentaliste des versets.
Par exemple, "Il y aura 144 000" élus veut strictement dire - pour un témoin de Jéhovah - ce qui est écrit, comme si çà avait été rédigé aujourd'hui.et en français. Or, si vous acceptez de faire un effort d'"intelligence", d'entrer dans le langage et les symboles familiers des rédacteurs de l'époque, l'idée qui exprimée est aussi éloignée de cette explication que quand nous disons avoir vu "36 chandelles". Il ne viendrait à personne l'idée de vous traiter de menteur parce qu'il n'y en avait que 35 !
Ce qui nous ramène aux images et aux mots, et à ce que chacun de nous place derrière les termes qu'il emploie.
votre pensée se précise ...

les 144 000 seront ceux qui auront survécu au cataclysme final parce qu'ils aurant refusé de se faire vacciner, par exemple ?

LesTdJ seront l'élite du monde post-apocalyptique, dépêche toi camarade, le nombre de places est limité :envoie ta souscription à watchtower.com !!!
Un été, délicieusement avachie au soleil dans la cour du gîte que j'avais loué dans le sud de la France, j'ai accepté de papoter avec un TdeJ qui "démarchait", accompagné d'un jeune en écolage.
Il agitait sous mon nez le fascicule qui titrait sur l'apocalypse.
Conversation amusante, lui avec sa lecture fondamentaliste, moi avec une mise en perspective du contexte rédactionnel du texte. A savoir, ce texte appartient à un "genre littéraire" très répandu à cette époque (et ce n'est qu'ensuite que l'église a sélectionné les textes qui nous arriveront sous la dénomination "Nouveau Testament", dont celui-là, attribué à Jean).
Difficile de lui faire admettre à la fois cette "hérésie" à ses yeux et même juste la simple idée plus générale que le langage répond à des codes. On n'écrit pas une recette de cuisine de la même manière qu'un procès-verbal, qu'un Cv ou qu'un courrier personnel, n'est-ce pas ?
L'important étant d 'être un tout petit peu averti par rapport au genre littéraire que nous avons sous les yeux, celui-là ou un autre, çà évite bien des malentendus
Raison notamment pour laquelle j'avais fini par supposer l'autre jour que Mike et moi n'étions pas dans le même registre de langage. C'était encore très optimiste! Au passage, depuis que j'ai fait un petit tour sur le forum consacré à la dernière chronique de Judith, j'ai perçu deux ou trois choses intéressantes pour progresser dans la compréhension de la manière dont fonctionne ce forum !
(TdeJ : fin de l'histoire : en difficulté devant ma présentation historique de son extrait d'évangile, il a conclu qu'il devait demander la réponse lors de sa prochaine réunion. C'est ce qui m'agace le plus dans ce genre de mouvement : aucun accès ni au libre arbitre ni à l'esprit critique. Des leçons apprises, c'est tout.)
j'ai tenté il y a longtemps de comprendre en prenant le temps de lire et décortiquer ce genre de littérature, j'en suis revenu et cela me permet d'avancer le seul argument qui vaille :
Fuera de mi casa !!
No pasarán ))

144 000 : le nombre choisi n'est pas du hasard.
le 9 qu'il représente prétend symboliser une fin de cycle. La façon qu'il est écrit ( 1+4+4) peut donner lieu à une infinité d'explications. ( un ex :1=l'individu doit passer les deux "portes" (4=daleth) pour achever son cycle).
Et on peut s'amuser longtemps comme ça. Les chiffres ne mentent pas, on leur fait juste dire ce qu'on en a envie
Il y a aussi l'approche du 12 X 12 (tribus d'Israël), et du "mille" qui évoque au moment de la rédaction le concept "qui ne finira pas".
Autrement dit, "144 000" élus = nombre illimité d'élus (paradoxalement, je l'accorde).

(Et Moïse fait-il autre chose avec son buisson ardent que chercher un langage qui lui permettrait de transmettre un sentiment inexprimable ? Comme un amoureux qui explore lui aussi le champ lexical du feu... "Se consumer d'amour", "déclarer sa flamme" ...Inutile dans ce cas de chercher le buisson quelque part dans le désert, il n'existe pas en tant qu'objet)


No pasarán ))
Ben, à titre personnel, çà m'ennuierait de vous contrarier, mais j'aime beaucoup cette évocation :)
Par rapport à la place que les religions occupent dans l'espace mediatique, et surtout culturel et social, vous permettrez que de temps en temps, les athées s'expriment, merci !
Il me semble qu'en Europe, nous avons dépassé depuis longtemps- concernant l'église catholique, disons chrétienne en général - le stade de l'opposition frontale. Ce qui est presque dommage pour elle, dans le fond, çà la faisait exister.
La réalité contemporaine occidentale m'apparaît plutôt sous la forme d'un grand "bof".
Les églises sont vides depuis longtemps, et des tas de chrétiens engagés utilisent avec beaucoup de sérénité leur libre arbitre par rapport à leurs décisions quotidiennes (préservatif, contraception voire avortement).
Quant à l'autorisation pour les athées de s'exprimer sur ces sujets,... j'observe qu'ils le font très abondamment ! Dingue même comme çà les passionne.
Sleepless, vous n'avez par ailleurs aucune idée de la position de croyance (ou non) qui est la mienne, je m'exprime en tant que lectrice et observatrice.
Il se trouve que je suis un peu outillée dans le domaine des "sciences religieuses" (oups!), et je suis souvent agacée par le peu de contenu qu'on trouve derrière les affirmations souvent assenées à tort et à travers.
D'où mon intérêt pour certaines interventions de ce forum, et de ce site en général dont je suis une fidèle parmi les fidèles même si j'interviens peu.
Par ailleurs, je suis d'accord avec René Fallet qui disait n'avoir rencontré les vraies valeurs évangéliques que chez quelques athées du genre de Brassens.
pompastel, je n'ai pas préjugé de vos croyances ou non-croyances, je répondais juste logiquement à votre question.

J'ai l'impression que vous ne prenez pas en compte l'influence assez importante de l'église catho sur certaines politiques mises en place actuellement.

Quant aux "affirmations à tort à travers" ou "le[ur] peu de contenu", on en jugera peut-être plus tard, non ?

Par ailleurs, je suis d'accord avec René Fallet qui disait n'avoir rencontré les vraies valeurs évangéliques que chez quelques athées du genre de Brassens.

Sacré Fallet (que j'aime bien). Je ne sais pas s'il a pu dire ça à Brassens en face avec ce que ça sous-entend.
On devrait peut-être arrêter de ramener certaines valeurs à la religion systématiquement.
Ça ne vous gène pas qu'avant de les appeler "évangéliques", je les appelle humaines, ou humanistes, hors tout contexte religieux ?
On ne me fera pas croire (hi, hi), sans nier l'emprise de la judéo-chrétienté en occident, que les valeurs prêchées par les écritures leur sont exclusives, et seulement datées de leur mise à plat dans le nouveau testament.
Déjà, commençons par ne pas assimiler la spiritualité (quête du divin), les religions (qui sont une forme de spiritualité) et les institutions basées sur ces religions
Rien que le mot "religion" mériterait d'être un peu défini, la représentation que l'on s'en fait les uns et les autres conditionne nos incompréhensions mutuelles.
Religare, relegere : relier, relire.
Evocation
- des liens entre les hommes (rien à faire, culturellement, on ne peut pas y couper) et des liens avec ce qui en nous nous apparaît comme plus grand que nous (disons le Sacré),
- et de l'héritage (à "relire") de toute la tradition qui nous précède.
Rien que ceci pourrait décrisper ceux que ce simple mot "religion" fait grimper aux murs (mais ils aiment bien ...)

Spiritualité : tous les philosophes athées contemporains précisent régulièrement que le matérialisme pur et dur les emmerde. Que si le Ciel leur apparaît hélas (?) vide, ils se vivent comme des êtres spirituels.

Sleepless Si vous connaissez un peu le répertoire de Brassens, avez-vous remarqué quelle place il accorde à Dieu, la religion, les curés, Jésus lui-même ? Et "les 4 bacheliers" !!!
Bien sûr les valeurs évangéliques n'appartiennent pas en exclusivité à la chrétienté . Mais la confusion entre les "valeurs évangéliques" (assez mal connues souvent), et l'image caricaturale de l'église, les confusions ne manquent pas dans les commentaires à l'emporte-pièce.
Rien que le mot "Dieu". (Etre athée suppose une représentation de Dieu à laquelle s'opposer ou renoncer. Et on ne prend pas souvent la peine de s'expliquer sur cette représentation)
N'empêche, il n'y avait pas grand monde avant Jésus pour dire qu'il faut s'aimer aujourd'hui, là maintenant, tout de suite. Et pour s'appliquer à remettre le mieux possible l'homme debout. N'importe quel homme, celui qui se trouve sur sa route. Dans la discrétion. (Ce récurrent "n'en parle à personne"). Le contraire de l'arrogance - dépassée ? - de l'église.
"Etre athée suppose une représentation de Dieu à laquelle s'opposer ou renoncer. Et on ne prend pas souvent la peine de s'expliquer sur cette représentation"

Haaaa, bien joué, tiens ! J'avais jamais pensé le problème de cette manière, mais c'est très profond.
Djac : Supposons que votre commentaire ne soit pas ironique et que ceci vous intéresse, petite précision :
Celui qui dit "je crois en Dieu" en imaginant un Dieu flic, voyeur, pion, punisseur,... ne dit pas du tout la même chose que celui qui affirme sa foi à la manière de la philosophe Simone Weil (pas la femme politique !), par exemple, qui ne pouvait imaginer qu'un Dieu absent. Un Dieu absent pour permettre à autre chose que lui d'exister. De la même manière que la plage ne peut exister que si la mer se retire.
Pourtant, les deux - entre dix mille autres représentations - donnent à l'athée "en face" l'impression d'être ce pauvre benêt d'innocent de croyant...
Tandis que lui, dans sa grande lucidité, le sait, que Dieu n'existe pas ! Seulement, il ne peut pas le prouver. Pas plus que le croyant ne peut prouver l'existence de Dieu.
Résumé : ils sont tous les deux dans une position de croyance.
Ce qui me permet d'affirmer que l'athée et le croyant sont tous deux dans une dynamique de FOI.
Mon commentaire n'était pas du tout ironique ! ;o)

(tiens, l'absence de Dieu qui laisse de la place au monde, c'est pas quelque chose de la Kabbale, originairement, le tsimtsoum ?)
Djac : Tant mieux, parce que je détesterais céder à la tentation de "faire le prof".

Sleepless : Si vous repassez par ici et que vous lisez la mini-conversation entre Djac et moi, c'est à ce genre de détails que je pensais en évoquant le "manque de contenu" souvent des mots utilisés à tort et à travers.
pompastel, je vous ai lu.

Rien que ceci pourrait décrisper ceux que ce simple mot "religion" fait grimper aux murs (mais ils aiment bien ...)


Évitez...

Mais la confusion entre les "valeurs évangéliques" (assez mal connues souvent), et l'image caricaturale de l'église, les confusions ne manquent pas dans les commentaires à l'emporte-pièce.

Évitez les généralisations, on est ici, dans ce forum, ne pensez pas être seul à avoir une petite idée de ce dont on parle. Il serait dommage de commencer par des arguments d'autorité...

Rien que le mot "Dieu". (Etre athée suppose une représentation de Dieu à laquelle s'opposer ou renoncer. Et on ne prend pas souvent la peine de s'expliquer sur cette représentation)

L'athée ne crée pas dieu, il s'y oppose, parce que depuis des siècles on essaye de lui fourrer dans le crâne qu'un dieu existe. L'athée n'a pas besoin de dieu pour se définir, puisqu'il se trouve dans un cheminement de pensée totalement différent.
À un moment, on lui a mis ce dieu en face, il a dit "non, pas pour moi".
Mais son existence intellectuelle était bien antérieure à cette confrontation.

N'empêche, il n'y avait pas grand monde avant Jésus pour dire qu'il faut s'aimer aujourd'hui, là maintenant, tout de suite. Et pour s'appliquer à remettre le mieux possible l'homme debout. N'importe quel homme, celui qui se trouve sur sa route. Dans la discrétion. (Ce récurrent "n'en parle à personne"). Le contraire de l'arrogance - dépassée ? - de l'église.

Ouh là, il faut un peu regarder ailleurs qu'autour du bassin méditerranéen...
À un moment, on lui a mis ce dieu en face, il a dit "non, pas pour moi".
Mais son existence intellectuelle était bien antérieure à cette confrontation.

Je ne comprends pas bien de quelle existence intellectuelle il s'agit ?

Si c'est celle de l'athéisme, elle n'est guère plus vieille que le 19° siècle. Même les plus grands mécréants des siècles antérieurs (dans notre culture occidentale) n'étaient pas en mesure d'imaginer un ciel vide. Ils s'opposaient au pouvoir confisqué par l'église, ce qui est très différent.
Les Lumières les plus éclairées se représentaient, c'est un classique, au moins un Dieu horloger.

Évitez les généralisations
Je ne suis pas contre les arguments d'autorité quelquefois, mais je ne pense pas dans ce cas précis avoir manqué de nuance !?!?
J'observe simplement que les commentaires les plus radicaux sont souvent nourris de lieux communs peu argumentés. (argument d'autorité, donc)

Ouh là, il faut un peu regarder ailleurs qu'autour du bassin méditerranéen...
Je croyais que les échanges portaient principalement sur le pape, ses projets de béatification, son rôle dans les décisions politiques, ... Notre culture occidentale, donc. Parce que tous ces débats ne passionnent que nous, européens. Les chrétiens des autres continents (par exemple les Mexicains) sont encore dans une dynamique de foi très "puérile" (pardon à eux), et ne passent guère leur temps à exercer leur esprit critique par rapport au pape. C'est en Europe qu'on juge les positions de l'église réactionnaires. Et comme nous nous prenons pour le centre du monde, nous croyons que notre intuition vaut pour l'humanité entière.
À un moment, on lui a mis ce dieu en face, il a dit "non, pas pour moi".
Mais son existence intellectuelle était bien antérieure à cette confrontation.

Je ne comprends pas bien de quelle existence intellectuelle il s'agit ?


Euh, dans ce cas, la mienne ou celle de n'importe qui...
Considérez-vous donc la croyance en dieu comme intrinsèque à l'homme ?
Non, je vous parle d'un cheminement intellectuel, d'une construction de l'individu, qui n'a pas forcément croisé la route de dieu ou de la religion à un moment donné, et qui donc peut s'y opposer simplement en disant "ce ne sont pas mes préoccupations, ce n'est pas pour moi."

Même les plus grands mécréants des siècles antérieurs (dans notre culture occidentale) n'étaient pas en mesure d'imaginer un ciel vide. Ils s'opposaient au pouvoir confisqué par l'église, ce qui est très différent.
Les Lumières les plus éclairées se représentaient, c'est un classique, au moins un Dieu horloger.


Généralisation. Comment pouvez-vous imaginer que pas un seul être humain ne se soit jamais dit : "dieu n'existe pas."
Rien que dans la bible, déjà...
C'est ce que je vous disais : l'athéisme n'a pas besoin d'être formalisé au XIXe pour justifier d'une existence bien antérieure (ce n'est qu'un mot appliqué à un concept).
Comme les "valeurs évangéliques" qui sont bien antérieures à la parole relatée et diffusée de jésus.

Je croyais que les échanges portaient principalement sur le pape, ses projets de béatification, son rôle dans les décisions politiques, ... Notre culture occidentale, donc.


Pardon, il me semblait que l'on parlait de religion dans son ensemble. Rien ne laissait supposer dans votre précédent message que vous souhaitiez circonscrire le périmètre de la discussion à sa portée occidentale.
l'athéisme n'a pas besoin d'être formalisé au XIXe pour justifier d'une existence bien antérieure (ce n'est qu'un mot appliqué à un concept).
Je crois sincèrement que vous vous trompez.
On attribue généralement la paternité de l'athéisme à Ludwig Feuerbach, qui entretint une correspondance privée avec Marx. Qui le développa avec ses arguments dans sa sphère particulière, comme tous les autres philosophes du XIX° siècle. Qui dans l'univers de l'économie, qui dans l'univers de la psychanalyse, ...
Je crois qu'il ne faut pas commettre le péché (tant que j'y suis) d'anachronisme en attribuant à des générations d'avant la psychanalyse (par exemple) des évidences d'aujourd'hui.
Il a été tout simplement impossible à des millions, voire des milliards d'êtres humains d'imaginer autre chose que ce qui était de l'ordre de l'évidence.
Les représentations mentales ont la vie dure.
Y'a qu'à voir le tollé autour de Galilée : ce n'était pas grave d'admettre ce qu'il proposait. Sauf que çà mettait en question le ciel en haut, la terre au milieu et les enfers en bas. Et c'était rigoureusement incompatible avec l'idée d'un Dieu créateur, que personne ne mettait en doute. Ce n'était donc tout simplement, pendant un temps, pas vrai. C'était en contradiction avec le verset de l'Ancien Testament qui raconte que Josué arrêta la course du soleil.
Ce qui ne pouvait se confirmer que dans le cas où c'était bien le soleil qui tournait...
Le début du projet du commencement du brouillon de l'idée timide d'un Dieu inventé par les hommes a mis des siècles et des siècles à émerger.
D'où apparition, adoption laborieuse et développement du concept..
l'athéisme n'a pas besoin d'être formalisé au XIXe pour justifier d'une existence bien antérieure (ce n'est qu'un mot appliqué à un concept).
Je crois sincèrement que vous vous trompez.


Vous vous arrêtez au terme "athéisme" et quand bien même.
Un seul exemple : quid de Théodore l'Athée, 4e siècle avant JC ?
Et encore une fois, il y a des exemples dans d'autres cultures, qu'elles soient pourtant dominées par le polythéisme, le panthéisme ou le monothéisme.
Vous vous arrêtez au terme "athéisme" et quand bien même.
?????? Parlait-on d'autre chose ????

Théodore l'Athée : je vous renvoie - en partie - à mon commentaire sur l'anachronisme.
Mais je remarque que vous êtes sur le point de devenir un expert !

Quant aux autres cultures, il va de soi que si nous étions vous et moi des papous d'il y a 500 ans par exemple, nous n'aurions pas accès aux mêmes concepts que ceux qui nous sont aujourd'hui familiers...

En tout cas, merci pour cette conversation inattendue, j'avais des trucs à faire mais je ne regrette pas d'avoir traîné devant mon clavier, c'était très ... spirituel !
Vous bottez en touche, pompastel, et évitez à chaque fois les points précis.

Théodore l'Athée : je vous renvoie - en partie - à mon commentaire sur l'anachronisme.

Expliquez-moi en quoi votre commentaire sur l'anachronisme contredit l'existence de l'athéisme chez Théodore l'Athée et son livre le Peri theon.
Et de ce fait ce que je vous disais sur l'athéisme avant sa définition (selon vous) par Feuerbach.
Peut-être allez-vous me soutenir que le terme, le concept, n'existaient pas avant Feuerbach ?
Vous faites alors l'impasse sur Pierre Bayle et ses Pensées sur la comète (1682 !).
Mais je suis sûr que l'on va pouvoir remonter encore plus loin, puisque vous allez encore me dire que je me trompe :)

Mais je remarque que vous êtes sur le point de devenir un expert !

Ne jouez pas à ça, c'est ridicule. Au lieu de vos petites piques, donnez-moi des réponses à mes questions :)
J'espère repasser par ici quand je serai rentrée, je poursuivrai(s) très volontiers cette conversation.
Toute petite observation : avez-vous remarqué le nombre de phrases que vous m'adressez sur un mode impératif ?
Sans rancune :).
Oh la vache! Vous y avez passé la nuit on dirait.
J'ai bien fait d'arrêter hier soir.
Je vais essayer de vous lire maintenant.
Oui, oui, j'assume, mais c'est peut-être aussi parce que vous répondez toujours à côté :)
C'est surtout que je ne suis pas une fille à qui on donne des ordres... :)
Ce qui vous permet de ne répondre à aucune question directe, et de ne développer que votre discours, en ne reprenant que les points qui vous intéressent, quitte à affirmer des énormités ou avancer des choses sans pouvoir les étayer :)

C'est bien, c'est un procédé, mais je l'ai tellement vu à l'œuvre chez les religieux et défenseurs d'une foi ou d'une autre...

Mais comme de toute façon, vous m'avez collé l'étiquette de "provocateur", et que vous même vous définissez comme "outillée en sciences religieuses"...
Je ne peux que m'incliner devant le "savoir".

Sans rancune, comme vous dites.
"Provocateur", c'était par rapport à ce que je percevais de votre technique pour me donner envie de répondre.

Quant aux sciences religieuses, je crois avoir précisé "un peu outillée". (Les habitués de ce forum précisent-ils parfois quel genre d'études ils ont faites, par exemple ?)
Pardon d'avance je me glisse dans la conversation mais dater l'athéisme à Feuerbach a failli me faire tomber de ma chaise.

Condorcet était athée, Helvétius, la Mettrie l'étaient aussi. Et d'Holbach !
Ils ont tous écrit sur la question, détaillant un athéisme radical - pas d'être suprême non.
Une pensée construite, cohérente, entière.
Criticable peut-être.

Bref, la pensée athée remonte bien aux lumières.
Elle est d'ailleurs à mes yeux "la plus éclairée", expression par vous utilisée pour qualifier celle des philosophes ne rejetant pas l'existence d'un "être" suprême, quelles qu'en soient les caractéristiques.

Enfin je m'interroge. Notre vision est peut-être étriquée par nos limites culturelles : n'existe-t-il pas une pensée athée autre que celle des lumières, dans d'autres cultures ? Celle-ci est-elle dépendante de la philosophie ?
Bref, la pensée athée remonte bien aux lumières.

De par cheu nous, elle trouve son lancement dès la Renaissance, avec le scepticisme.

Enfin je m'interroge. Notre vision est peut-être étriquée par nos limites culturelles : n'existe-t-il pas une pensée athée autre que celle des lumières, dans d'autres cultures ? Celle-ci est-elle dépendante de la philosophie ?

Non, j'ai essayé de lancer pompastel là-dessus, et elle a préféré limiter le terrain à l'occident.

J'ai déjà mentionné Théodore l'Athée.

En Inde, par exemple, l'athéisme est très présent et très ancien, même si lié à un système philosophique.
"De par cheu nous, elle trouve son lancement dès la Renaissance, avec le scepticisme. "

En même temps que le libéralisme, qui se voulait nous débarrasser des guerres civiles de religion. Beau projet au départ, mais qui nous a amené :
- au libéralisme économique et capitalisme de marché
- à la croyance (si si) au Progrès à la Raison et à la Science, soi-disant "neutres"
- à la haine du collectif.

S'il est vrai que pas mal de religieux ont tout fait pour se faire détester, la haine du religieux actuelle se place aussi dans cette perspective, celle du libéralisme.
Pas forcément.

On n'est pas obligé d'être libéral si on n'est pas religieux..
...et vice et versa.

Yannick, sors de ce corps !
Vade Retro pensée binaire !
Ouais, hé ho, tu charries, là, 'spèce de provocateur :

"se place aussi dans cette perspective", c'est quand même suffisamment vague pour pas être binaire...

Me traiter de YanncikG.
Moi.
Umff !

Tu m'as vesqué, voilà.
Tu m'as vesqué, voilà.

c'était le but, la provocation c'est bon !

Joyeux Noël !

Il est né le divin enfant,
Jouez hautbois, résonnez musette.
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement.
Depuis plus de quatre mille ans
Nous le promettaient les prophètes,
Depuis plus de quatre mille ans
Nous attendions cet heureux temps.
Une étable est son logement,
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement,
Pour un dieu quel abaissement.
O Jésus, ô roi tout puissant,
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus, ô roi tout puissant,
Régnez sur nous entièrement.



La lala lalalala...Pom pom pom pompompom pom pom !
Ouais, ouais, tu railles, tu railles, mais n'oublie pas qu'un jour ou l'autre ceux qui raillent l'auront dans le train.
Des menaces ferroviaires ?

Vite, m'sieur l'agent, c'est une "espèce d'anarcho-autonome radicalo-syndicaliste à tendance sectaire et potentiellement violente"

Si, si, je vous jure, il parle de truc de curé mais en fait c'est un dangereux révolutionnaire, il veut tout faire péter.

Ci-joint ce document accablant :

http://www.youtube.com/watch?v=HVLNtfkFgis&feature=related
À MORT LES NOUNOURS !
LES NOUNOURS SONT L'ENNEMI DE DIEU !
LES NOUNOURS SONT L'INSTRUMENT DE SATAN !
LES NOUNOURS SONT DES DÉMONS VENUS APPORTER L'APOCALYPSE !

(haa, ça va mieux après un bon coming-out)
Et les mecs c'est fini oui ?

Non mais on s'en va deux minutes et quand on revient c'est du n'importe quoi.

Aller joyeux nowel à tous !
Aaaah ! Djac Baweur et pompastel !
Venez ici que je vous bise !

Vous traduisez très bien ma position sur ces sujets !
Agréable quelquefois ce sentiment de fraternité, certes virtuel, mais néanmoins sincère !
Daniel a été bien inspiré ce matin.
.
Fraternité, fra-ter-ni-té, f-r-a-t-e-r-n-i-t-é !

Je vous taquine, rien de méchant.
Bonne idée.
D'être taquin.
Parce que moi, dans tous les cas, les madones ce n'est pas mon truc.
ah, vous êtes donc protestante ?
Non plus.
Bien que protester me soit assez naturel quelquefois !
Pas le temps et surtout plus l'envie de discuter la-dessus.
Mais quand même pas du tout d'accord.
Pour plus de détails, lisez Onfray. Moi j'abandonne.
Euh.... Onfray a beaucoup de qualités, sauf qu'il n'est pas représentatif de tous les philosophes athées contemporains !
Moi non plus, je n'ai plus le temps aujourd'hui, mais contrairement à vous, je trouve ça très amusant, et j'aurais bien encore un peu envie de papoter.
Hélas, le devoir... (Merde, ce n'est pas un peu judéo-chrétien, çà ?????)
Onfray est très problématique en tant que libéral de gauche, tout à fait dans l'air du temps, dans sa description de la soi-disante capacité de l'homme à s'auto-forger par le seul truchement de la raison - très proche d'Ayn Rand dans sa conception de l'homme.
Pour plus de détails, lisez Michéa.
Un Dieu absent pour permettre à autre chose que lui d'exister. De la même manière que la plage ne peut exister que si la mer se retire.

Ça, désolé, je ne peux pas.
Non que ça me soit totalement inaccessible.
Mais ça n'a aucun sens.

La plage existe, la mer aussi. Deux réalités.

L'homme existe, dieu, on ne sait pas. Mais, à titre personnel, j'en suis sûr (croyance, oui, je sais). Donc une réalité, une croyance, dans un cas comme dans l'autre (que l'on y croit ou pas).
Alors, si, ça peut avoir du sens. Pas du sens concret, certes, mais un sens de parabole par exemple - comme dans les contes africains, par exemple.
Le tsimtsoum, dans la Kabbale, est l'opération par laquelle Dieu s'est contracté pour laisser de la place à la création du monde ; en effet, s'il est la totalité, comment le monde aurait-il pu naître ? Il Lui a donc fallu se retirer pour laisser de la place.

Alors quoi ?
Alors le kabbaliste te dira : traduction : pour toi, faire de la place au monde, pour faire de la place à l'autre, il faut savoir lui laisser de la place en soi, se retirer et ne pas occuper tout le champ.
Bon, ça parait simpliste ? Peut-être. En attendant, quand on voit rien que sur le forum comme ça peut aller loin dans le non-dialogue et la non-prise en compte de la parole de l'autre (et là, tu suis mon regard, n'est-ce pas...), ça me parait tout de suite moins simpliste. Et pas beaucoup plus ridicule que le grrrrand philosophe athée et rationnel qui va faire un bouquin énorme, avec cinq chapitres sur la définition de l'Autre comme "autre de soi dans le non-soi en tant que autre", puis cinq chapitres sur l'exploration du "soi en tant que autre de soi compris comme le non-autre", etc, tout ça pour au final dire la même chose que cette simple parabole.
Tu vois ce que je veux dire ?
Vous savez d'où vient le concept kabbalistique du Tsimtsoum, Djac ?

D'une interprétation du premier verset du Zohar. Je vous en donne la traduction de Charles Mopsik : "D'emblée, la résolution du Roi laissa la trace de son retrait dans la transparence suprême."

C'est, bien entendu, moi qui ai souligné le mot "résolution". Pour bien vous montrer que même les kabbalistes étaient d'abord et avant tout des croyants.
Et moi je crois que vous faites exactement ce contre quoi les kabbalistes se sont élevés : vous prenez les mots au pied de la lettre...
Alors là, je peux vous assurer que vous vous trompez complètement sur le compte des kabbalistes pour qui non seulement les mots, mais y compris les lettres qui les composent ont une importance essentielle parce que mystique.
Hu hu !
J'avais employé l'expression à dessein, en pensant à la guématria. "Au pied de la lettre", en plus c'est une expression biblique.
Précisément, voir un mot comme voulant dire autre chose que ce qu'il dit concrètement dans son sens immédiat, ce que font les mystiques, ce n'est pas prendre le mot au "pied de la lettre". Comme vous faites avec Dieu ci-dessous... Vous voyez ?
Oui, je vous charriais un peu, là, j'avais compris le sens de ce que vous vouliez dire, c'est néanmoins toujours inexact.

Les kabbalistes vont effectivement plus loin que la lecture traditionnelle des textes MAIS ils ne remettent jamais cette lecture en question. La principale opposition kabbalistique a été faite contre la lecture aristotélicienne de Maïmonide qui était trop philosophique à leur gout.
Haaa, selon ma source (Maurice-Ruben Hayoun) il me semblait bien que cette lecture aristotélicienne, en cherchant à trop "rationnaliser" les choses, menait, selon les kabbalistes, à une impasse précisement parce que chercher à rationnaliser l'irrationnalisable revenait à prendre les choses très au pied de la lettre.
Mais enfin, on s'éloigne pas mal du fil du sujet là...
Sauf que, pompastel, l'athée ne nie pas que le divin existe, il nie l'existence de Dieu. C'est-à-dire d'une personne avec une volonté.

Et que la foi se définit justement comme la croyance en l'existence de cette personne avec cette volonté.

Il est donc faux d'affirmer que l'athée et le croyant sont tous deux dans une dynamique de foi.

De plus, la seule personne pouvant prouver que Dieu existe est Dieu lui-même. Car le seul être à être capable de démontrer qu'il existe de la volonté dans un acte est le sujet dont l'acte dépend de la volonté.
"C'est-à-dire d'une personne avec une volonté. "

Sauf que précisément, ça c'est une vision de Dieu parmi d'autres, et c'est surtout celle du point de vue athée rationnaliste, qui a du mal à concevoir une entité existant réellement et rejette cette conception-là - alors que l'existence concrète ou l'existence d'une volonté n'est pas forcément le point fondamental.
Mike : Il est donc faux d'affirmer que l'athée et le croyant sont tous deux dans une dynamique de foi.
La démonstration ne me semble pas du tout établie.
Je maintiens que l'athée croit en la non -existence de Dieu (phénomène de croyance, position de foi).
Et de nombreux "croyants" n'envisagent pas du tout Dieu comme une personne avec une volonté.

Djac a raison, vous raisonnez à partir d' une représentation de Dieu parmi d'autres.
Comme Freud, Marx, Nietzsche et quelques autres Jean-Paul Sartre par exemple, qui n'ont pas imaginé une seconde que leur représentation de Dieu était dénoncée par des tas de croyants eux-mêmes, qui sont absolument athées de ces Dieu(x)-là.
Vous vous trompez pompastel, être athée ne signifie pas croire en la non-existence de Dieu.
Certains athées se définissent ainsi, mais ce n'est pas mon cas par exemple.

Personellement, je suis profondément athée tout simplement car je ne me pose même pas la question de l'existence de Dieu. Le mysticisme, qu'il soit athée ou religieux, m'est complètement étranger.
Je pense que c'est peu compréhensible pour un croyant, tout comme il m'est impossible de comprendre la façon de penser d'un croyant, mais c'est comme ça.

Quand je vois un arbre, quand j'écoute une belle musique, est bien c'EST simplement, je ne cherche pas à savoir POURQUOI C'EST. Cela tient plus à une conception du monde, à une façon de réfléchir qu'à des opinions. Et il ne s'agit pas non plus de refuser de se poser la question (par peur des conclusions, par exemple), mais c'est simplement qu'elle ne me vient jamais à l'esprit.

Il y a déjà tellement à penser, à raisonner, à vivre, en ce contentant de ce qui est, que le mysticisme m'apparaît une futilité parfois un peu malsaine.

J'espère que j'ai été assez clair, tout cela est assez difficile à exprimer, mais je serais ravi de développer si vous le voulez.
C'est le chemin que j'essaye d'avoir, sachant qu'il m'est malheureusement impossible de réécrire l'éducation familiale et scolaire qui fut la mienne.
Gilles Delouse :
En vrac et sans recul :
- Votre message me semble plutôt agnostique, non ? Vous savez, celui qui, au grand sondage de l'univers, coche la case "sans opinion"...

- Je me demande si les croyants cherchent un "pourquoi"...

- Pensez-vous que l'être humain est rigoureusement égal à la somme des particules de matière qui le constituent ?

- le mysticisme m'apparaît une futilité parfois un peu malsaine.
Etre amoureux, n'est-ce parfois, quand on a de la chance, une expérience de nature mystique ? Il me semble que les vrais mystiques sont des amoureux.
Tentez de convaincre votre copain que cette fille est exceptionnelle, s'il la trouve banale, il ne vous comprendra pas. Peut-être est-ce la même chose dans le fond. Une expérience personnelle indicible, indémontrable, invérifiable. Et qui engage.
Je ne suis absolument pas agnostique. Si je devais répondre au "grand sondage de l'univers", je répondrais sans hésiter que dieu n'existe pas, pour tout un tas de raisons qu'il n'est pas la peine de développer ici.

Mais justement, ce que j'essaie de vous dire c'est que ce "grand sondage de l'univers" n'existe pas. En tous cas, pour moi il n'a pas de sens. Je serai plutôt du style "ne prend pas part au vote", voire "vous pouvez répéter la question ?".

Je pense que sur ce coup-là l'origine des différences est plus à chercher du côté des psychiatres que de la métaphysique. J'imagine parfaitement deux grands systèmes cognitifs : celui du croyant et celui de l'athée. Nous ne voyons pas la même chose quand nous regardons dans la même direction, tout simplement.

Il se fait un peu tard, mais je pourrai développer demain si vous le souhaitez.
Oui revenez demain, ça m'intéresse aussi parce que je trouve bizarre que vous ne vous soyez jamais posé ce genre de questions, comme vous dites un peu plus haut : pourquoi le ciel, pourquoi les hommes, enfin tous les pourquoi et les comment ? Parce que sans se poser les questions, comment arriver à penser, c'est là puis c'est tout. Ce serait comme une sorte d'indifférence ? Je me pose des questions sur l'absence de questions.

Si je me réfère à mon enfance, je m'interrogeais déjà vers l'âge de 8 ans à peu près sur tous ces mystères qui nous entourent, sans avoir de réponse. Je n'étais pas normale alors ? Je préfère me tourner vers la métaphysique que les vers les psychriates dont certains sont croyants tout comme certains philosophes.

Maintenant j'ai accepté de n'avoir pas de réponse pour l'instant en l'état actuel de la science, (autant dire que je vais mourir idiote) mais il me semble que c'est impossible avant les pourquoi l'univers, pourquoi les hommes, etc ... Mais dieu, sûrement pas, parce qu'il ne donne pas de réponse, ses représentants plutôt, ils nous disent il y a des mystères qui doivent rester des mystères. (souvenirs de cathé).

Dieu et ses saints c'est plutôt un remède à la curiosité. Pour moi aussi il est tard.
Merci Gilles
Complêtement en phase avec ces 2 interventions.
Ca m'évitera d'y revenir. Ca m'ennuyait d'avoir dû quitter la discussion hier soir.
Je reprends un peu alors.

Il ne s'agit pas vraiment d'une indifférence, plutôt d'une différence fondamentale dans la façon de percevoir le monde qui fait que la dimension mystique/transcendante/divine... n'existe pas pour moi.
Un peu comme un daltonien pour qui la couleur rouge n'existe pas (c'est la meilleure comparaison que j'ai trouvée) : cela ne l'empêche pas d'apprécier un joli tableau, mais ce n'est pas pour les mêmes raisons. Et il est impossible de lui expliquer le concept de cette couleur rouge.

Après il ne s'agit pas de normalité ou pas, je pense qu'il existe simplement (au moins) deux grandes façons de penser (qu'on pourrait appeler par exemple matérialiste et spiritualiste), et si j'en appelais aux psychiatres, c'est parce qu'ils ont peut-être des pistes à apporter de ce côté-là : les cas de personnes qui deviennent subitement croyantes après un accident par exemple ont sans doute été étudiés et peuvent probablement apporter des éclairages intéressants sur les mécanismes psychiques qui font que l'on croit (ou pas).
Le côté intéressant c'est que ces deux modes de pensée ne coïncident pas avec le fait d'être croyant ou pas, ce qui fait qu'il existe effectivement des athées qui se définissent par opposition à une certaine vision de Dieu. Mais ce n'est pas le cas pour tous, contrairement à ce qu'affirme pompastel.

Dans un deuxième temps (mais dans un deuxième temps seulement), on peut rationaliser cet athéisme (au sens premier du terme, "absence de Dieu"), et ce serait alors, pour moi, plutôt proche de la vision de Laplace, pour qui "l'hypothèse de Dieu n'est pas nécessaire". On peut parfaitement raisonner, vivre, agir, être heureux ou malheureux, être ému par une musique ou un arbre, sans avoir besoin ne serait-ce que de se poser la question de Dieu. D'où le terme de "futilité" pour qualifier le mysticisme (et le "malsaine", c'est quand on voit les résultats des actions des Églises sur ne serait-ce que ces vingts derniers siècles).

Pour résumer : je suis athée d'une part parce que je n'arrive pas à voir la dimension supérieure (qu'on appellera mystique pour faire dans le général, mais qui a porté beaucoup de noms) dans le monde qui m'entoure, et d'autre part, parce qu'en rationalisant, je considère que la religion est une perte de temps, et surtout que les Eglises sont des institutions dangereuses.

Mais ce qu'il faut bien comprendre, et qui n'est vraiment pas facile à expliquer, c'est que tout se passe dans un premier temps au niveau de la perception du monde.


Dans un autre domaine, Hemingway expliquait qu'il existe deux sortes d'Hommes : ceux qui peuvent ressentir la douleur de l'animal et ceux qui ne peuvent pas (lire "Mort dans l'après-midi). Eh bien, je pense que c'est pareil pour Dieu, il y a les gens qui peuvent ressentir Dieu, et ceux qui ne peuvent pas. Et aucune des deux sortes n'est a priori meilleure que l'autre.

Pour résumer : je suis athée d'une part parce que je n'arrive pas à voir la dimension supérieure (qu'on appellera mystique pour faire dans le général, mais qui a porté beaucoup de noms) dans le monde qui m'entoure, et d'autre part, parce qu'en rationalisant, je considère que la religion est une perte de temps, et surtout que les Eglises sont des institutions dangereuses.

Je signe cette citation.
Bon je n'ai pas tout lu de cette discussion mais il me semble qu'il y manque un paramètre important, c'est le rapport à la mort.
La peur de la mort et surtout de l'après mort est essentielle dans le ressenti du divin.
Je me retrouve dans votre post, merci.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, je m'étonnais seulement que vous n'ayez jamais eu de questions metaphysiques avant d'arriver à votre conclusion en quelque sorte.

Moi aussi je trouve bizarre ces personnes qui sont tout à coup foudroyées par la foi, à la suite d'un accident ou pas. Un sujet d'étude pour les psys probablement. Le croyant pour un athée comme vous et moi, est une sorte d'énigme comme la foi en Dieu elle-même, ou l'idée de Dieu.
[quote=Gilles Delouse]
On peut parfaitement raisonner, vivre, agir, être heureux ou malheureux, être ému par une musique ou un arbre, sans avoir besoin ne serait-ce que de se poser la question de Dieu. D'où le terme de "futilité" pour qualifier le mysticisme (et le "malsaine", c'est quand on voit les résultats des actions des Églises sur ne serait-ce que ces vingts derniers siècles). Même pt de vue que vous.
Si Dieu existait, il s'arrangerait pour qu'on le sache. A moins que ça n'ait pas d'importance.
Moi je vis. Je ne me pose pas la question de l'existence de Dieu. Je sais qu'il n'existe pas..
Celui qui veut me pourrir la vie avec des règles issues de sa croyance en Dieu n'a qu'à me prouver:
- qu'il existe
- que c'est important que j'y croie
- que si je n'adhère pas il m'arrivera des malheurs encore pire que ces règles qui me pourrissent la vie
Que celui qui a inventé Dieu cherche à comprendre pourquoi il en avait besoin. C'est son problème, pas le mien.
La preuve que Dieu existe, c'est qu tu ne peux pas me prouver qu'il n'existe pas.
http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/ignorance.html
Sauf que je n'ai rien à prouver. La question ne se pose pas.
j’sui vid'ment d’accord avec toi…
J’utilisais les arguments de ceusses qui croient aux ‘‘ovnis’’ et autres ‘‘petit gris’’
Je m'en doutais.
Par contre les ovnis existent. Ce sont des objets volants non identifiés.
Encore un mot dont le sens a tellement évolué qu'il finit par dire le contraire de ce qu'il voulait dire.
Les ovnis n’existent pas, ils sont soit des images virtuelles (donc pas des objets), soit dans l’imagination des témoins…
Mais j’ai déjà parlé de MSP et HPS.
Modèle Socio Psychologique et Hypothèse Socio Psychologique
Ce que voulait dire Et mes accents ?, c'est que si je prends mon chat, que je lui colle une fusée au cul que j'allume et que je balance le tout par la fenêtre, un passant se trouvant à 1 km de là verra un O.V.N.I.

Et s'il a, en plus, pris une photo de cet O.V.N.I., il est très probable qu'il n'arrivera jamais à identifier ce qu'il a pris.

Donc, les O.V.N.I existent mais si mon passant déduit de sa photo que les E.T existent, eh bé, il se trompe

Même si je me demande parfois si ce putain de chat n'est pas un martien dont la seule mission est de me pourrir la vie.
Que faisait ce passant, avec un appareil photo, à 1 km de chez Mike?
C'était la nuit je suppose.
Louche non?
Un presbytère tapi dans l'ombre ?
Merci Gilles pour cet exposé clair. Et qui est un peu une révélation pour moi.
Je comprends que l'on ait la foi, selon une définition religieuse. Je comprends l'agnostisme. Je comprends la négation de l'existence de Dieu. Je comprends de manière générale toute position que l'on puisse avoir face au questionnement métaphysique. Je peux même comprendre qu'on hausse les épaules et que l'on botte en touche en disant "puisqu'il n'y a pas de réponse, je ne prends pas la peine de chercher" ou "ça ne m'intéresse pas". Mais je crois que c'est la première fois que je lis qu'il est possible de considérer la question comme vide de sens.

Vous avez raison, c'est une différence fondamentale dans la façon de percevoir le monde. Parce que pour ma part j'arrive pas à imaginer que lorsque qu'on fait face à la question "pourquoi y a-t-il quelquechose plutôt que rien", on n'éprouve rien, ni effroi, ni fascination, ni angoisse, ni enthousiasme, ni curiosité, ni attirance, ni répulsion...

C'est une vision toute personnelle, mais pour moi le divin n'est pas une "dimension supérieure". Difficile de mettre des mots dessus, mais je dirais que le divin se trouve dans les insterstices, là où se cachent les questions.
Tous les croyants envisagent Dieu comme une personne. Car Dieu représente la personne divine judéo-chrétienne.

Et tout ce qui ne représente pas cette personne divine ne peut être proprement nommé Dieu.

Spinoza en a d'ailleurs fait les frais, lui qui s'est fait excommunier pour avoir prétendu que Dieu était nature.

Donc, soit vous parlez de l'existence du divin, et athées et croyants la reconnaissent sans trop de problèmes. Soit vous parlez de l'existence de Dieu et dans ce cas, seuls les croyants la reconnaissent par un acte de foi.
"Tous les croyants envisagent Dieu comme une personne"

Alors ça c'est vous qui le dites, gratuitement.
J'ai rencontré ou lu plein de croyants qui n'envisagent pas ça du tout comme ça.
Donc, soit vous parlez de l'existence du divin, et athées et croyants la reconnaissent sans trop de problèmes. Soit vous parlez de l'existence de Dieu et dans ce cas, seuls les croyants la reconnaissent par un acte de foi.

un athée qui parlerait de dieu se renierait donc à chaque fois qu´il le fait ? ou bien doit-il s´interdire de le faire, même pour démontrer la non-existence d´icelui ?
Eh ben, je trouve votre première question excellente, Balthaz, tant il est vrai qu'à notre époque où le religion a rejoint le domaine du privé, j'ai du mal à comprendre pourquoi les athées passent du temps à la critiquer, vu qu'elle ne les concerne plus.

Et on ne peut pas démontrer l'existence de Dieu, on ne peut pas apporter une preuve d'existence de ce qui n'est en rien objectif mais purement subjectif. Dieu est un pur sujet, la seule preuve de son existence est sa révélation, et non la foi en sa révélation.

Dieu est un pur sujet, la seule preuve de son existence est sa révélation, et non la foi en sa révélation.

Hé ben voilà. Fallait le dire plus tôt. C'est clair maintenant.
Bon dieu mais faut être quoi pour suivre les débats ici? Philosophe 10ème dan?
Non, un philosophe vous aurait déjà (et avec raison) parlé de Kant.

Et, pour être plus précis avec Balthaz, de ce dont on ne peut pas démontrer l'existence, on ne peut pas non plus démontrer la non existence.
J'ironisais.
Bon, c'est raté.
Ouh la la pas du tout.

Le croyant commence par supposer l'existence de quelque chose qu'il ne peut voir, et y adhère de toutes ses forces. La foi consiste donc à inventer une idée tout en affirmant sa véracité.

L'athée, en ce qui le concerne, ne formule aucune hypothèse qu'il ne saurait démontrer.
Je ne vois pas en quoi cette démarche, qui en réalité n'en est pas une, relève de la foi.
Là tu fais une analyse à posteriori. "supposer l'existence" ou "hypothèse", ce sont des termes très mathématique : ils reflètent ta manière propre de fonctionner, mais je pense que tu ne peux pas la plaquer sur la manière de fonctionner d'un croyant.

Comme dit très justement Gilles Delouse au-dessus, "c'est que tout se passe dans un premier temps au niveau de la perception du monde. "

Tu peux avoir une perception de l'existence portée sur la réalité vécue, dans l'émotion de l'instant, sans chercher à l'expliquer. Ou tu peux avoir une perception de l'existence penchant vers l'analyse à posteriori et le contrôle de la compréhension.

Or il me semble très difficile d'aborder une de ces perceptions avec les réflexes de l'autre. En tout cas, je ne vois pas que l'une serait plus ridicule que l'autre, "inférieure" à l'autre, etc., comme certains ici semblent vouloir le montrer.
Non, ce n'est pas une vision de Dieu parmi d'autres, Djac, vous ne parlez pas de n'importe quoi, je devrais donc dire de n'importe qui, mais bien de Dieu. Un nom propre. De personne, donc.
Le mot "personne" est piégé par avance.
Et si on y ajoute un seul Dieu en trois personnes, çà se complique.
Non, pompastel, c'est justement le mot "Dieu" qui est un piège dans lequel vous tentez de nous faire tous tomber.

Encore une fois, personne ne viendra nier qu'il existe une part de mystère dans l'univers qui fascine l'homme. Qu'on qualifie de divine cette part de mystère ne devrait gêner que les anticléricaux radicaux.

Par contre, reconnaitre l'existence de cette part de mystère, de ce divin dans l'univers n'a absolument rien à voir avec reconnaître l'existence de Dieu puisque Dieu implique une volonté personnelle que le divin n'a pas.

Vous êtes en train de prétendre, mutatis mutandis, qu'il n'y a aucune raison de ne pas croire en l'existence de Zeus à partir du moment où l'on concède que les orages sont des phénomènes fascinants.

Demandez-vous donc si vous croyez en l'existence de Zeus et vous aurez une claire notion de la différence entre la foi et l'athéisme.
c'est justement le mot "Dieu" qui est un piège dans lequel vous tentez de nous faire tous tomber.
Euh... Moi, je ne tends de piège à personne, je participe à une réflexion, c'est tout.

Demandez-vous donc si vous croyez en l'existence de Zeus et vous aurez une claire notion de la différence entre la foi et l'athéisme.
Je pense que nous ne nous situons pas du tout dans le même registre de langage. Votre amicale proposition ne me semble pas du tout clarifier la question !
Je pense que nous ne nous situons pas du tout dans le même registre de langage.

Pourquoi ? Parce que je ne vous parle pas de Simone Weil ? Parce que je ne fais pas, contrairement à vous, semblant de comprendre ce qu'elle a voulu dire ?

Votre amicale proposition ne me semble pas du tout clarifier la question !

[Soupir]

Connaissez-vous yannickG, pompastel ?
M'enfin ???
Y a-t-il dans ce que je propose en réflexion quelque chose qui mérite que vous vous adressiez à moi sur ce ton vaguement infantilisant ? (voire accusateur... Ce "contrairement à vous" me paraît inutilement arrogant. A moins que vous ne pratiquiez la technique du "J'écrase les autres pour me sentir plus grand")

J'ai cité Simone Weil en passant, à titre d'exemple, sans m'appesantir une seconde sur sa pensée.

Si j'ai mal perçu le sous-entendu de votre message, je vous présente les plus plates de mes excuses.
Vous pensez juste que parce qu'une philosophe a rejoint la foi, cette dernière constitue un problème complexe qui concerne tout le monde.

Ce à quoi je vous réponds par la négative en vous disant que la foi ne concerne que les croyants puisqu'elle implique Dieu comme personne possédant une volonté, ce que les athées refusent.

Et qu'opposez-vous à cela ? Je vous cite à nouveau :
"Je pense que nous ne nous situons pas du tout dans le même registre de langage. Votre amicale proposition ne me semble pas du tout clarifier la question !"

Pour venir, en plus, me reprocher ensuite mon ton infantilisant ! Vaste blague !

Vous venez seulement de réaliser que, malgré Simone Weil, la foi est une question beaucoup moins complexe que vous ne le pensiez, à partir du moment où elle est posée en termes clairs et compréhensibles par tous. Ce que vous n'avez jamais fait ici, contrairement à moi. Vous, vous préférez rester dans le confort du flou conceptuel et effectivement, dans le flou conceptuel, tout le monde a toujours raison quoi qu'on dise !
Vous venez seulement de réaliser que, malgré Simone Weil, la foi est une question beaucoup moins complexe que vous ne le pensiez, à partir du moment où elle est posée en termes clairs et compréhensibles par tous.

Hi hi...

Ce que vous n'avez jamais fait ici, contrairement à moi

Votre épatante lucidité amuserait beaucoup un psy... débutant.

Et si Sleepless est un bon provocateur, vous êtes - à mes yeux (çà ne vaut pas plus que çà) - un bien piètre manipulateur ! Votre résumé de nos échanges omet - j'ose croire que c'est volontaire, sinon c'est encore pire ...- les articulations qui servaient de rebond. Ce qui modifie considérablement le sens des propos des uns et des autres.

Bon, j'ai failli avaler mes clés (il faut vraiment que je parte) devant tant de mauvaise foi.
On peut être en désaccord sans tenter de démolir l'autre ! (C'était le petit commentaire prêchi-prêcha).
Voilà...

C'est même pire que du yannickG....
Non, Dieu peut-être une idée. La majuscule est là pour marquer le sacré, pas la personne.
Pensez-vous que lorsque pompastel parle de Dieu, il parle d'une idée ?

Pensez-vous qu'il existe un seul croyant sur cette pauvre terre qui accepterait la proposition "Dieu est une idée" ?

La différence majeure entre le croyant et l'athée se situe là, Djac : la foi, c'est Dieu en tant que personne. Pour l'athée, Dieu n'est même pas une idée mais une image.
"Pensez-vous qu'il existe un seul croyant sur cette pauvre terre qui accepterait la proposition "Dieu est une idée" ? "

Ha, je fais plus que le penser, j'en suis certain.
Que, par contre, ce ne soit pas la majorité des croyants, donc beaucoup acceptent simplement tel quel ce qu'on leur a donné comme éducation, bien entendu.

Je me souvient d'un curé, tiens, qui me disait que l'existence de Dieu en tant que telle c'était pas très important - l'important, c'était de réfléchir sur soi et ses actions.
Très malin, votre curé... Et ? Vous lui avez demandé quel besoin d'une Eglise pour réfléchir sur soi ou, mieux, vous vous êtes converti en vous disant : "Finalement, ils sont vachement ouverts, ces cathos" ?
Et vos sarcasmes, ils vous servent à réfléchir sur vous-même ?
Non mais arrêtez d'être naïf, Djac : un curé, cela travaille d'abord pour une église, parce que sans elle, pas de salut possible !
Vous êtes bien certain de ce que vous dites...
Bon, on est parti sur de mauvaises bases dues aux raccourcis conceptuels de pompastel.

Je ne suis pas en train de vous dire que tout cela, c'est du grand n'importe quoi. Les textes mythologiques et leurs interprétations sont effectivement passionnants d'un point du vue humain.

Mais tout cela n'a rien avoir avec le religieux parce que le religieux, c'est d'abord la foi, et la foi, c'est Dieu qui veut.

Ce n'est donc pas parce que vous trouvez les textes mythologiques passionnants que vous êtes un croyant. Tiens, je vous fais la contraposée parce qu'elle parle un peu plus : ce n'est pas parce que vous êtes en désaccord total avec les religieux que vous ne respectez pas l'apport humain inestimable que constituent les textes religieux et la richesse de leurs interprétations.
Ha ben là, dis comme ça, on est parfaitement d'accord.
J'arrête pas de dire que je ne le suis pas, croyant...
Eh ben, oui, mais mine de rien, en loucedé, et je veux bien aller même jusqu'à écrire "de manière inconsciente", pompastel tentait de vous démontrer que vous étiez un croyant comme tout le monde, puisque, selon elle, croyant et athée sont dans une même dynamique de foi.

Conclusion : faut un peu se méfier des pompastel et des curés, aussi sympathiques soient-ils ! Tout autant, d'ailleurs, que des Caroline Fourest et des caricatures de Charlie Hebdo !

Vigilant, quoi, sans que cela tourne non plus à la parano...
hop hop hop, ha non plus d'accord.
Il y a croyance en Dieu en tant que telle, ok (quel que soit "Dieu"), je parlais de ça juste au-dessus .

Mais les croyances de tout autre ordre, ça existe aussi ! Derrida développe, par exemple, que tout discours est d'essence religieuse - même le discours le plus techniciste, en pointant deux catégories de base définissant le religieux (qui est donc ici dans une acception beaucoup plus large que "Dieu" tel que "labellisé" par les religions établies) : d'une part la fiabilité, la confiance, le crédit, la foi, d'autre part la "pulsion de l'indemne", c'est-à-dire la tendance au sacré, au sain, au pur, au sauf, etc..., la religion débordant alors ce qu'on désigne communément par ce terme.
Ainsi, par exemple, on croit qu'on sait (foi), mais en plus on croit qu'on ne croit pas (indemne de la croyance)...
Oui, mais la foi reste particulière puisque Dieu n'est rien un objet, on ne peut même pas parler de représentation à son sujet.

Ce que cherche à montrer Derrida est que finalement, il y a une part subjective dans la connaissance au-delà de l'objet même de l'étude. La différence avec la foi, c'est que là, l'objectif n'existe nulle part, c'est bien pour cela qu'elle n'est pas une croyance comme les autres, puisque toute autre croyance comprend une part de subjectif et une part d'objectif.
A Mike (c'est encore moi...)
puisque Dieu n'est rien un objet, on ne peut même pas parler de représentation à son sujet.

Dommage, mais on ne se comprendra sans doute pas, mais j'essaie encore une fois.
Justement, je prétends (car je suis prétentieuse !) que quand nous dialoguons, nos propos reposent sur la représentation que l'on se fait du sujet que l'on traite, Dieu y compris. Surtout Dieu.
Le père Noël n'existe pas, mais nous en avons une représentation.
Les "Dieu"(x) auxquels s'opposent les (certains) athées ne sont pas tous les mêmes.
Les arguments du genre "Si Dieu existait, le mal ou la souffrance n'existeraient pas" véhiculent la représentation d'un Dieu marionnettiste qui tirerait les ficelles. Puisque le corollaire, c'est donc qu'un Dieu existant ne permettrait pas çà. Donc qu'il maîtriserait les fils afin que la voiture ne nous écrase pas ou que le virus du sida ne nous atteigne pas.
Et il y en a plein d'autres.
Comprenez-vous ce que j'entends, moi, par l'expression "représentation de Dieu" ? N'avez-vous jamais entendu cet argument comme justification ultime de la non-existence de Dieu ? Même si vous, vous ne partagez pas cette représentation ?
Je vais bien vite mettre les choses au point, pompastel : penser que je cherche à me faire comprendre des gens tels que vous, ou que je cherche à comprendre des gens tels que vous est vain.

Penser que j'ai quelque chose contre les religieux qui vivent leur foi peinards sans faire gaguer les autres est une erreur, c'est bien pour cela, qu'en tant que laïc, jamais il ne me viendrait à l'esprit de publier des caricatures de Mahomet ou d'interdire la burqa.

Par contre, les religieux qui ne peuvent s'empêcher de se comparer avec des athées en venant ici affirmer que, eux, ils savent mieux que tout le monde ce qu'est la croyance ou l'amour, et que ceux qui ne sont pas d'accord avec leurs dogmes à deux balles ont juste un problème de langage qui peut très bien être dépassé s'ils faisaient un effort, ces religieux me font profondément pitié.

Je n'ai rien à vous dire, pompastel, parce que malgré vos certitudes, vous n'avez rien à apporter, ni à moi, ni à qui que cela soit d'autre ici.
Euh.... ben nous ne nous parlerons plus, alors...
Pour conclure, je n'appartiens pas à la famille des religieux, ni les catholiques ni aucun autre.
J'aime les idées, et ce champ d'observation me passionne. Principalement sous forme de questionnement. (sauf que m'y intéressant depuis longtemps, je dispose de quelques informations)

Je n'ai rien à vous dire, pompastel, parce que malgré vos certitudes, vous n'avez rien à apporter, ni à moi, ni à qui que cela soit d'autre ici.
Hi hi, voici un bel exemple de commentaire nuancé, ne s'exprimant qu'en votre nom, et pas du tout nourri de certitudes !
"les religieux qui ne peuvent s'empêcher de se comparer avec des athées en venant ici affirmer que, eux, ils savent mieux que tout le monde ce qu'est la croyance ou l'amour"

Parce que, dites, y' pas plein d'athée qui viennent se comparer avec les croyants pour affirmer qu'ils savent tout mieux que tout le monde, et que ceux qui ne sont pas d'accord (i.e. qui sont croyants) ont un problème qui pourrait être dépasser s'ils faisaient l'effort d'arrêter de croire, etc. ?
Et j'en ai autant à dire sur ces athées que sur les religieux style pompastel.

Et vous m'excuserez, Djac, si j'ai raté ce point de la discussion mais il ne me semble pas que qui que ce soit ici se soit livré d'emblée à une attaque de la religion de la façon dont pompastel s'est livrée ici à une attaque de l'athéisme.
Pompastel n'est pas religieuse.
Et, par exemple, les persiflages sont pourtant bien présents ici, m'a-t-il semblé, et se manifestent toujours ici dès qu'il est question de religion - si ce n'est avec carrément beaucoup plus de violence ("les religieux c'est tous des cons" et autres du même acabit...)
....à voir : "Whatever works" de Woody Allen, last but not least, un excellent film

un peu de provoc : Moi si, je sais que dieu n´existe pas, je le sens au fond mon coeuuuuuuuuuuuuuuuuuur, mouarf
Mouais. Dire "subjectif", j'ai l'impression que c'est beaucoup enlever de substance à ce que pense Derrida.

"Le religieux est illimité, il déborde l'opposition de la raison et de la religion, du savoir et de la foi, de la science et de la croyance, il est leur unité divisée et retournée contre soi".
"Cette préséance du langage, "en nous avant nous", c'est ce que la théologie appelle Dieu. Dieu n'est donc pas seulement le cœur de la théologie et de la religion ou de la foi, il est avant tout la préséance du langage et la possibilité de la parole". (Marc Goldschmit : Derrida, une introduction)

(Du coup, ça me donne bien envie d'aller lire "Foi et Savoir", tiens...)
Le langage est l'expression du Je, je suis tout à fait d'accord. Mais le discours que vous citez est lacaniste, et j'ajoute qu'il est même en tant que tel très mauvais. Car, pour un disciple de Lacan qui est avant tout un psychanalyste, pas de Je sans son support objectal, en l'occurrence, le Moi.

Et Dieu, pour un théologien, c'est l'existence du Je sans un Moi.

Vous vous perdrez, Djac, si vous confondez les concepts de théorisation de Lacan avec une réalité théologique.

Pour un théologien, Dieu n'est pas seulement un concept.
"avec une réalité théologique"

Mais non !
Ha, je crois vraiment qu'il y a des problèmes de terminologie. Faudrait commencer par définir les mots un par un et en inventer des supplémentaires pour faire les distinguos...
Bon, tant pis.
Dingue hein, Djac ?
Votre dernière remarque était l'objet d'une de mes toutes premières interventions.
Je n'arrive pas à comprendre que des personnes s'emballent et deviennent presqu'injurieuses tout en vous démontrant qu'ils ne lisent pas ce que vous écrivez.
En ce qui me concerne, j'ai précisé au moins 4 fois que je n'appartenais à aucune religion, y compris dans des réponses à Mike plus personnellement, ce qu'il semble ne pas avoir lu.
Je crois que certains cerveaux ne savent réfléchir qu'à partir de cases déterminées une fois pour toutes. Et qu'ils sont incapables d'imaginer des "catégories" s'ils ne les connaissent pas déjà.
Je ne suis engagée dans aucune religion? Incompréhensible apparemment pour Mike de comprendre que je puisse proposer des arguments pour défendre un point de vue peu représenté sur ce forum.
Tout ce qu'il perçoit (mais par quel mystère ????), c'est que j'attaque l'athéisme !
(Et je m'abstiens courageusement de reformuler un commentaire hébété sur le ton qu'il s'autorise à employer)
Ah, il serait bien surpris de me rencontrer "en vrai de vrai".
Contente d'avoir croisé votre route, Djac, et d'avoir lu votre prose.
Ce n'est pas un problème de terminologie, c'est une question de syncrétisme malsain : écrire que "Dieu n'est donc pas seulement le cœur de la théologie et de la religion ou de la foi, il est avant tout la préséance du langage et la possibilité de la parole", c'est de la pure hérésie à la fois pour la théologie et pour la théorie lacaniste, puisque la théologie ne s'intéresse qu'à Dieu et que Lacan a théorisé le Je.

Mais jamais Lacan ou la théologie n'aurait conclu que le Je lacanien = Dieu !

Dit autrement, Lacan n'est en rien un théologien et la théologie n'a rien à voir avec la psychanalyse lacaniste.

Ce genre de raccourcis conceptuels est extrêmement dangereux. Et Goldwin m'est témoin que si vous laissez les théologiens récupérer Lacan comme les nazis ont récupéré Nietzsche, vous nous préparez un avenir loin d'être glorieux !
Allons bon, v'là autre chose.

Vous vous êtes pas demandé si l'acception de "Dieu" chez Derrida prend précisément un autre sens que celui du Dieu théologique ?
Rendre aux théologiens ce qui est aux théologiens et à Lacan ce qui est à Lacan, tel est l'évangile auquel je crois !

Si Derrida accepte Dieu, il est sur le terrain de la théologie. Cela le regarde. Mais comme Lacan n'a jamais mis les pieds sur ce terrain-là, Derrida s'exclut ipso facto de la pensée lacanienne.
En fait, vous êtes, peut-être même en compagnie de Derrida, sur la quête de la troisième voie philosophique. Mais il a bien longtemps que l'on sait que cette troisième voie ne mène à rien, si ce n'est au chaos conceptuel.
Je me souviens de la plus courte nouvelle, de l’histoire de la science-fiction, écrite par Gérard Klein.

Le titre était « Dieu existe-t-il ? »
Je cite de mémoire :
« Il abaissa la manette qui interconnectait tous les ordinateurs de la planète…
Il posa La Question, que tout le monde attendait :
‘‘Dieu existe-t-il’’
La réponse vint avec un éclair qui figea la manette à tout jamais :
‘‘Maintenant oui…’’ »


Ça doit être cité (mais j’ai pas le temps de chercher)
Po, po, po, Stan, cette histoire est de Fredric Brown.
Qui a en revanche bien signé l'une des plus courtes nouvelles de science-fiction :

"Le dernier homme sur la Terre était assis seul dans une pièce. On frappa à la porte..."
Il me semblait que c’était Klein !
Peux-tu citer tes sources ?


Dans le même genre :
Après une vie de recherche, il trouva où est Dieu, celui-ci lui dit :
2 000 ans pour me trouver, maintenant à toi de te cacher aussi bien.
Bien sûr :
Une étoile m'a dit, Denoël, 1954, pour la plus courte

et pour l'autre

Fantômes et farfafouilles, Denoël, 1983.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

On peut faire une version plus courte – et plus précise –, avec 6 mots en moins :

« On frappa à la porte du dernier être vivant sur Terre »

il faut préciser « être vivant », car si c’est le dernier homme sur terre, cela peut-être la dernière femme qui frappe à la porte, un enfant, un animal, (le vent ?).
Il me semble me rappeler que cette phrase n'est qu'une introduction à une nouvelle plus longue dont vous dévoilez d'ailleurs la chute.
Ce "Dieu existe-t-il ?" est un condensé réussi de "La dernière question" d'Isaac Asimov.

"Les 9 milliards de nom de Dieu" d'Arthur C. Clarke est pas mal non plus.
Francis, un doute, j'ai vérifié, et il y a une erreur de ma part.

"La Question (Answer en anglais)", la nouvelle de Brown, évoquée par Stan n'a pas paru dans Fantômes et Farfafouilles (première parution en 1963), mais dans Histoires de machines, Livre de Poche, en 1954 (même année qu'aux USA).

Soit deux ans avant "La dernière question" d'Asimov.
A là lumière de ces précisions nous pouvons donc considérer "La dernière question" comme le développement de "La question".

Merci d'avoir vérifié.
« ‘‘La Question’’ (Answer en anglais), la nouvelle de Brown, évoquée par Stan n’a pas paru dans ‘‘Fantômes et Farfafouilles’’ (première parution en 1963), mais dans ‘‘Histoires de Machines’’, Livre de Poche, en 1954 (même année qu’aux USA).

La grande anthologie de la science-fiction, du Livre de Poche, dont’ ‘Histoires de Machines’’ est paru en 1974.
Mais elle reprend, [peut-être] une nouvelle de 1954...
À vérifier

La preuve par [s]le neuf[/s] l'occasion.
Une des éditions américaines de Angels & Spaceshifts, recueil dans lequel a paru "The Answer", ici datée de 1954.

Mais, Stan, je peux me tromper, pas de problème...
Pour rester dans « Dieu et la Science-fiction », je résume une nouvelle que j’ai lu, qui reste dans l'esprit de Noël :

« Un explorateur cosmique jésuite (et croyant) découvre les restes d’une supernovae – ayant détruit tout un système planétaire de milliards d’individus –.
Il calcule que celle explosion a été visible de la terre aux environ de l'origine de notre ère chrétienne.

Il perd sa foi, en comprenant que ‘‘son Dieu’’ a tué des milliards de personnes sur une planète, pour annoncer sa naissance sur une autre. »
Oui! Très bonne nouvelle, également. Son auteur m'échappe par contre... ne serait-ce pas du Arthur C. Clarke également?
« l'Étoile », d’Arthur C. Clarke, de la mythologie religieuse à une mythologie scientifique.

Voir ici une analyse

Un Jésuite astronome conduit une mission scientifique pour examiner les restes d'une supernova. Il en revient troublé dans sa foi. L'analyse des débris montre que l'étoile qui guidait les bergers vers Bethléem a été cause de la destruction d'une civilisation stellaire dont les explorateurs trouvent les reliques. Que reste-t-il de l'image du Dieu d'Amour ?
Pour rebondir sur le post de ‘Djac Baweur’ et sur la nouvelle ci-dessus…
On peut perdre la Foi en Dieu lorsque on a la confirmation de l’existence de Dieu.

Pour filosofer, même si Dieu existe, est-il Bon ?
Et j’évite le « mais bien sûr ».
Ah ben pour çà, faut entendre Cavanna renverser le pari de Pascal !
(En gros, aucun "intérêt" à croire que Dieu existe, car, s'il est Bon, il est/sera bienveillant. Pas de quoi s'en préoccuper.
Si, en revanche, il existe et qu'il est mauvais, çà doit beaucoup l'amuser de vous voir vous martyriser les rotules et vous répandre en prières en tout genre, çà pourrait même se retourner contre vous quand vous le rencontrerez)
Je présente déjà mes excuses aux amateurs de Cavanna qui seraient tentés de m'accuser - mais gentiment, hein !?! - de les traiter d'incultes en proposant un rapide résumé...
Mike, mille mercis, je suis une admiratrice de Caroline Fourest. (Et inconditionnellement de Mona Cholet et de Judith Bernard)
Marrant de m'assimiler aux curés.
Confusion stupéfiante !
Je tente un éclairage sur des points de vue a priori minoritaires sur ce forum, vous en concluez que j'appartiens à l'église.
Marrant. Et naïf. Très.
on est parti sur de mauvaises bases dues aux raccourcis conceptuels de pompastel.
dues aux raccourcis générés par des interprétations malveillantes des propos de pompastel.
Ne le répétez à personne, pompastel, mais je crois que Satan m'habite... d'où la qualité de mes interprétations de votre blabla.
La difficulté de trouver des définitions communes pour des notions comme "Dieu", "divin", "sacré" montre que juger une position exprimée sur un forum forcément trop succinct est au mieux présomptueux. Nous sommes les deux pieds dans le métaphysique, c'est-à-dire l'inconnaissable, et donc l'opinion pure. Le mieux que nous puissions faire ici sur le sujet, c'est tenter de nous exprimer clairement, essayer tant bien que mal de comprendre l'autre. Comparer les points de vue est déjà périlleux; les condamner est absurde.

Alors oui, pour certains, faire partie d'une Eglise aide à réfléchir sur soi.
Ah! Ah... affirmer que l'incroyance est une croyance. Cela piège Simone Weil*, l'absence de dieu étant une présence!


* la femme politique est Simone Veil, merci de ne pas nous prendre pour ...
Ouh là! Je répondais à pompastel (un mètre plus haut!).
"Etre athée suppose une représentation de Dieu à laquelle s'opposer ou renoncer. Et on ne prend pas souvent la peine de s'expliquer sur cette représentation"

"Pourtant, les deux - entre dix mille autres représentations - donnent à l'athée "en face" l'impression d'être ce pauvre benêt d'innocent de croyant...
Tandis que lui, dans sa grande lucidité, le sait, que Dieu n'existe pas ! Seulement, il ne peut pas le prouver. Pas plus que le croyant ne peut prouver l'existence de Dieu.
Résumé : ils sont tous les deux dans une position de croyance.
Ce qui me permet d'affirmer que l'athée et le croyant sont tous deux dans une dynamique de FOI."



Je débarque un peu tard mais je trouve Pompastel qu'en vous abandonnant ces deux points vos interlocuteurs vous ont laissé la part belle.
Par sa construction historique l'athéisme s'est effectivement bâtit par réfutation puisqu'il proclame l'inexistence d'un Dieu qui lui a été présenté. Mais cette nécessité n'est plus une fois le concept achevé.
Le matérialisme qui découle de l'athéisme ne réfute pas, il affirme. Toute chose dans l'univers est matière et toute interaction ne saurait être autre chose que le résultat des mécanismes qui permettent l'existence de cet univers. Ceci n'est pas une croyance, c'est une théorie fondée sur l'expérience directe à cet univers. C'est terre-à-terre, ça ne fait pas rêver pour deux sous (encore que) et ça ne ferme même pas la porte à l'existence de Dieu. C'est un cadre d'explication du monde qui n'affirme rien de plus que la réalité tangible. Quand on admet cela Dieu n'est pas nécessaire. Certaines personnes vont néanmoins l'invoquer et par ricochet vont désigner ceux qui ne les suivent pas comme réfutant l'existence de Dieu. Ce n'est pas exactement cela. Au risque de jouer sur les mots, les non-croyants ne perçoivent pas la nécessite de l'existence d'un Dieu pour appréhender l'univers. Ce ne sont donc pas les athées qui retranchent Dieu à sa création, ce sont les croyants qui ajoutent un Dieu à l'univers.

Vous allez me dire : changement de point de vue !
Non, pas vraiment. La construction matérialiste se fondent sur le plus bas niveau des axiomes nécessaires et suffisants pour décrire l'univers. C'est à celui qui veut y ajouter un axiome supplémentaire de jouer avec les équations sans faire s'effondrer la construction. L'athée n'est donc pas dans une dynamique de foi, il est dans l'immobilité de l'achèvement. Sa vision de l'univers est complète et fondée sur l'expérience matérielle.

Le matérialisme est donc le socle de l'athéisme qui y ajoute la non existence de dieu par la simple déduction de son inutilité. Si les croyants n'existaient pas il ne serait pas nécessaire de les inventer pour que les athée soient. Ils n'auraient pas le même nom, mais ils seraient de la même manière sans jamais avoir à se qualifier.
Là où ça devient vicieux, c'est que la présence de croyants en un dieu qui n'est pas exclu par le simple matérialisme va changer en athée le matérialiste pur en lui demandant de se justifier : « Tandis que lui, dans sa grande lucidité, le sait, que Dieu n'existe pas ! Seulement, il ne peut pas le prouver. »
Mais comme il n'a pas à le faire, ce n'est pas bien grave.

Et moi, pauvre benêt de papa, je suis bien incapable de prouver qu'il n'y a pas de monstre caché sous le lit quand je ne regarde pas.
Dieu(!) que c'est agréable de lire des arguments formulés autrement que sur le mode du match de boxe !
Ce remerciement étant formulé, je voudrais vous poser une question :
Avez-vous connaissance d'une seule société - depuis l'apparition de l'homme sur notre planète - sans religion ? (Moi, non, et d'après ce que j'en sais, c'est introuvable)
Je maintiens donc que l'athéisme que vous décrivez nous est très contemporain, et, en effet n'a plus même besoin de proclamer la mort de Dieu. Nous sommes d'accord, puisque vous évoquez sa construction historique.
Ma première intervention sur ce sujet était une question concernant la radicalité des propos des athées qui sont les premiers à se passionner pour les prises de position de l'église. Je me demandais pourquoi ils faisaient tant de bruit, puisqu'a priori je ne perçois pas l'enjeu pour eux. (Son pouvoir y compris sur ses "fidèles" occidentaux étant de se surcroît très relatif, très amoindri)
Certains boxeurs en ont déduit (à tort)que j'appartenais à cette église et ont été très actifs pour tenter de me démontrer leur supériorité. J'ai joué le jeu de la répartie - çà m'intéresse vraiment - sauf que moi, j'étais exclusivement sur le terrain des arguments,
Depuis que j'ai clairement apporté cette précision, bizarrement, ils ne me relancent plus. Ce petit détail - qui pourrait découler d'autres causes, mais mon hypothèse me semble crédible - renforce à mes yeux cette idée que l'univers des religions, Dieu, l'église... n'anime de nombreux athées que quand ils s'opposent.
Sur le sujet à la fois plus précis et plus vaste de l'existence de Dieu (ou non), j'observe que c'est encore souvent le cas. Mais je ne dispose que de mon champ d'observation, intéressant mais pas universel évidemment.
Et les textes émanant de la plume de philosophes contemporains et même de scientifiques athées préoccupés par la question de Dieu sont (encore ?) incroyablement nombreux.

(Bravo pour votre phrase de conclusion, je suis très bon public quand je croise du talent)
En parcourant plus avant le forum je me suis rendu compte que j'ai fait le mauvais élève. Le résultat c'est que je me suis retrouvé à paraphraser l'un des messages de Gilles Delouse.

Sinon j'avais déjà remarqué que les athées ont effectivement la bave qui vient aux lèvres quand un calotin, ou présumé tel, passe une tête dans le forum. Ceux qui vous ont répondu ne sont pas les plus faciles mais quand ils jouent la partition ensemble le concerto est toujours intéressant. Je ne connais pas les raisons de cette émulation mais j'imagine que pour un athée, l'ennemie n'est pas Dieu puisqu'il n'existe pas, l'ennemi c'est le croyant. A l'inverse, pour tous les croyants l'athéisme est le pire des crimes à coté duquel adorer un autre Dieu n'est qu'une erreur de parcours mystique. A la décharge de ces esprits forts il faut bien admettre que les croyants nous mettent un beau bordel sur la planète depuis tellement longtemps que les griefs ne manquent pas, pourtant le matérialisme n'est pas exempt de danger non plus. Il y a quelques exemples terrifiants.
Et puis dès que le pape ouvre la bouche pour commenter quoi que ce soit, du fait que ses prémisses hérissent le poil des athées, ça fait systématiquement du vilain. Ils pourraient se contenter d'un « Live and let die » mais comme le pape marche souvent sur leurs brisés en abordant des thèmes de société, et que d'autre part le croyant est un peu infantilisé par les athées, ces derniers se sentent obligés de voler à son secours. Ça part d'un bon sentiment ce besoin d'anti-évangélisation, alors prenons le comme ça.

Avez-vous connaissance d'une seule société - depuis l'apparition de l'homme sur notre planète - sans religion ? (Moi, non, et d'après ce que j'en sais, c'est introuvable)

Là je dois dire que c'est effectivement troublant. Mais comme nous sommes dans une société qui pourrait s'acheminer vers une absence de religion je dirais qu'il faut patienter pour en être sûr afin de pouvoir peut-être crier « Solon ! Solon ! », car qui connait la fin hormis saint Jean ?
De plus vous avez vous même citée Hubert Reeves et peut-être les sociétés passées n'ont elles rencontré que des Dieux des brèches. Mais j'ai apprécié vos remarques sur les caractéristiques du Dieu créateur. Elles sont autant discutables que son existence et j'ai de l'attirance à ce sujet pour une théorie très intéressante que l'on devine dans une pièce de Byron : « Caïn ». Satan serait le vrai créateur de l'homme mais il aurait perdu la bataille des cieux et ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire.
Mais bon, c'est lui qui le dit.
Tiens, vous évoquez Caïn : çà me rappelle cette idée que les premiers dialogues présentés dans la Bible se situent dans un contexte débouchant sur la violence et le meurtre. Pas inintéressant, me semble-t-il.
Quant à Satan (le diable n'étant rien d'autre dans le fond que "celui qui divise"), c'est peut-être utile de rappeler qu'il est au départ une créature. La plus belle de surcroît. Je ne crois pas qu'il affronte jamais "le Créateur" lui-même, mais plutôt ses "lieutenants" les plus importants dans la hiérarchie.
(Au passage, je suis d'accord avec une intervention du début de ce forum qui attirait l'attention sur le polythéisme déguisé de la religion chrétienne en général, catholique en particulier).

Concernant l'impossibilité de dénicher la moindre société qui serait exempte de religion :
Je trouve fascinant que des penseurs proposent des théories cohérentes, bien argumentées, et encore plus fascinant que leurs conclusions soient diamétralement opposées alors qu'ils réfléchissent à partir des mêmes éléments.
Par exemple, sur le thème du monothéisme :
- Pour BHL (oui, je les entends d'ici, les dents grinçantes, BHL n'est pas un penseur... M'en fiche, je l'ai entendu exprimer une idée intéressante à ce sujet, la voici - enfin, la voici comme je l'ai comprise -) : c'est grâce à la progressive émergence du monothéisme que les hommes sont sortis de la barbarie. La Loi (Moïse) formule radicalement - et c'est très nouveau plus ou moins 13 siècles ACN - l'interdiction du meurtre, quand toutes les religions polythéistes qui lui étaient antérieures (et/ou contemporaines) reposaient sur un système d'idolâtrie porteur de barbarie (derrière chaque chose du monde se cache un dieu qui terrorise les hommes).
Pour BHL, le passage au Dieu unique présente l'intérêt vital d'être soudainement face à un Dieu qui ne se confond pas avec sa création. Qui surplombe.
Et croire ou non que Dieu existe ne change rien à l'affaire, nos sociétés contemporaines sont les héritières de ce passage au monothéisme, structurées à partir de cette Loi.
- En revanche, François Perin, homme politique belge rigoureusement anticlérical et agnostique, se vit comme un "néo-païen". Faisant partie de ces matérialistes qui trouvent la "somme des particules" insuffisante, il revendique une spiritualité disons sous forme de méditation. La multitude des dieux qui lui tiennent compagnie ont à ses yeux une vertu capitale : c'est d'exprimer la totalité de l'univers (étoiles, galaxie, soleil, terre....) et de ce qui se passe en nous (les passions humaines, des meilleures aux pires).
Et contrairement à BHL, il conclut que c'est cette multitude de dieux qui est salvatrice (ils n'expriment qu'une vérité poétique, n'envoient pas de prophètes, ne se révèlent pas), contrairement aux religions monothéistes qui sont verticales et arrivent d'"en haut".
(Evidemment, François Perin prend bien soin de ne pas intégrer à sa démonstration le caractère superstitieux, du style "Je te donne un sacrifice, tu répares ma jambe cassée")

Ben çà, çà m'enchante.

Concernant les représentations de Dieu, je voudrais peut-être ajouter, puisque çà ne vous hérisse pas, vous, qu'au-delà de ce dont se nourrit ce mot selon qui le prononce, se cache - peut-être même est-ce cela le plus important -, une représentation de l'homme qui en est le corollaire mécanique.
- Si je crois que Dieu est le marionnettiste que j'évoquais précédemment, alors, l'homme est un pantin. Surgit illico le questionnement à propos de la liberté.
- Si je crois que Dieu est flic, voyeur, pion... je crois que l'homme est infantilisé, sous surveillance (malveillante de surcroît)
- Si je crois que Dieu est un "assureur", l'homme se réduit à quelqu'un dont chaque action vise à s'assurer la sécurité, l'obtention d'un billet d'entrée pour le Paradis (1°classe si possible)
- Si je crois que Dieu est l'opium du peuple (par l'intermédiaire de la religion ou non), je ne peux envisager le croyant que sous la forme de ce pauvre anesthésié incapable de se révolter.
- Si je crois que Dieu est la projection du désir de l'homme, l'homme m'apparaît bien naïvement occupé à prendre ses désirs pour la réalité.
....
D'où la précaution majeure d'après moi (Djac me semble sur la même longueur d'onde que moi là-dessus) de tenter de nous mettre d'accord sur le sens que nous attribuons aux mots que nous utilisons. Et "Dieu", que je sache, est un mot du dictionnaire. Très plurivoque.

Avant de m'adonner aux activités trépidantes qui m'attendent (pfffffffffff, mais d'abord un 2° café, peut-être...), juste un petite remarque.
A tous ceux qui disqualifient "Dieu" sur le prétexte qu'il est une construction de l'homme (pour se rassurer par exemple), je voudrais qu'ils commentent ce qu'ils pensent de E=MC².
La physique aussi est une construction de l'homme. Pourtant, elle ne me saute pas aux yeux quand je contemple amoureusement un caillou ou un arbre.
La question est de savoir si cette construction est oui ou non en correspondance avec la réalité...
Ben moi, je n'ai que des questions.
Et je trouve tout çà bien captivant.

C'est pas Noël, là ?
(Votre démonstration du bon sentiment qui anime les/des athées est très astucieux !)
Mais comme nous sommes dans une société qui pourrait s'acheminer vers une absence de religion
Ah oui !
Juste une petite précision : je pense assez naïf de partir de l'idée que notre société se passe (progressivement ou non ) de religion.
Si nous constatons tous que les églises sont de plus en plus désertées, il semblerait bien que, plus que jamais, notre société soit encombrée de ... disons... religiosités en tout genre.
Si l'être humain peut fort bien aujourd'hui, à l'échelle de sa vie, se passer de Dieu et de pratiques religieuses, une société, peut-elle, elle, se passer de religion ?????

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... et réciproquement, Mona ! (et tous les autres, everywhere in the world (Message personnel, on ne sait jamais qui se promène sur les forum...) )

(Quelqu'un sait-il pourquoi mon PC ne me propose plus la fonction "éditer le message"? J'observe, Mona, que vous venez de l'utiliser, vous. Je voulais corriger une coquille... Tant pis.)
(Quelqu'un sait-il pourquoi mon PC ne me propose plus la fonction "éditer le message"? J'observe, Mona, que vous venez de l'utiliser, vous. Je voulais corriger une coquille... Ah , le diable..:)
Ah , le diable..:)
vade retro ;-)

pompastel : vous ne disposez que d'une dizaine de minutes pour éditer.
@alain b : Ah ben, merci, voici au moins un mystère résolu !

(Une petite mignonne pour ceux qui pleurent en ces temps polaires : On peut aussi tenir le diable par l'aqueux...)
[quote=Francis Clément]Je débarque un peu tard mais je trouve Pompastel qu'en vous abandonnant ces deux points vos interlocuteurs vous ont laissé la part belle.
Je ne lui avais rien abandonné même si mon message ci-dessus a été probablement assimilé à ceux du " match de boxe".
La proposition de Simone Weil ou la comparaison avec la plage qui ne se révèle que lorsque la mer se retire relèvent de la poésie et sont inconsistantes. C'est de ce point de vue que je me plaçais.
D'autres (dont Sleepless et vous ) ont dit ça mieux que moi
Personnellement j'ai cessé de croire que je croyais vers l'age de quatorze ans, non par opposition mais tout simplement parce que ce que l'on m'apprenait me semblait incroyable.
J'ai effectivement eu ensuite une période "anti", mais cela m'a passé depuis longtemps. J'ai même trouvé beaucoup d'intérêt à certaines oeuvres religieuses ("les Confessions" de Saint Augustin par exemple).
Mais couramment je rencontre plutôt des gens qui, comme pompastel, essaient de me placer dans une contradiction ( Dieu existe et son inexistence est indémontrable )dont ils ne perçoivent pas qu'elle n'a pas de fondement logique. Et la plupart du temps je me garde de les contredire, non par mépris mais tout de même un peu par fatigue.
Ben oui, je vous comprends, ce n'est pas la première fois que j'entends dire que je suis très fatigante.
Toutefois, vous observerez que je n'ai jamais dit que je croyais personnellement que Dieu existe,
Je suis même plutôt d'accord avec de multiples phrases publiées par de nombreux athées, mais c'est le piège de ce forum auquel je n'avais jamais participé en dehors d'une mini-phrase par-ci par-là.
Je crois que j'ai été titillée par un mini-commando, trop heureux sans doute de s'imaginer tenir un pauvre crédule pour se défouler, en meute s'il vous plait. (Mais çà, je ne l'a réalisé qu'après)
Comme les joutes me distraient assez, comme l'ensemble du sujet m'intéresse beaucoup et depuis longtemps, j'ai plutôt proposé des arguments minoritaires dans cette discussion. Jamais je n'ai écrit que je partageais la représentation de Dieu de Simone Weil ou celle d'un Dieu-flic. Je les ai proposés pour nourrir la réflexion.
Et avoir rebondi au fur et à mesure des sollicitations m'ont placée forcément dans un angle réduit. Voire fort réducteur.
Sans regret. Je ne rencontre pas couramment, moi, des gens qui prennent du plaisir à des échanges à partir de ce questionnement.

Enfin, un p'tit merci à tout le monde en passant pour ce débat collégial à défaut d'être toujours bienveillant ou amical !
Vous fâchez pas. Noël! je ne voulais être ni malveillant ni inamical! Et je ne fais partie d'aucun commando (quelque soit sa taille. Une mini-meute?)
Et ouais, un tout petit rikiki commando... Mais de la nature des chiens peureux, qui aboient d'autant plus fort qu'ils ne mordent pas !
(Je n'y incluais ni vous ni les athées clairement affirmés qui se sont exprimé de manière posée et compréhensible, je pensais à ceux qui ne peuvent s'empêcher de s'exprimer autrement que dans la mécanique de la prise de pouvoir. Stupéfiant à mes yeux. Inutile. Et polluant.)
@ Francis Clement

merci, je ne l'avais vu pas ouarf!!
j'ai commis en réponse plus haut :

Donc, soit vous parlez de l'existence du divin, et athées et croyants la reconnaissent sans trop de problèmes. Soit vous parlez de l'existence de Dieu et dans ce cas, seuls les croyants la reconnaissent par un acte de foi.

un athée qui parlerait de dieu se renierait donc à chaque fois qu´il le fait ? ou bien doit-il s´interdire de le faire, même pour démontrer la non-existence d´icelui ?

Ce qui me permet d'affirmer que l'athée et le croyant sont tous deux dans une dynamique de FOI."

ce qui confirme effectivement que les croyants ( en tout cas l'auteur dette phrase ) et leur "surcroit" estiment avoir ce je-ne-sais-quoi en plus qui leur permettrait de faire la leçon aux mécréants, voire pire : les comprendre et les aimer malgré tout
L'alternative, c'est quoi ? Que les athées ont un surcroît qui leur permettent de faire la leçon aux croyants, voire pire, de ne surtout pas les comprendre et de les détester ?
Cher cher Balthaz, il est possible que le mot "foi" vous renvoie à un ressenti déplaisant pour vous, lié sans doute à votre parcours personnel.
Ayant une approche essentiellement historienne de la religion (entre autres champs d'observation, le travail à l'eau des Terre-Neuve par exemple) je le place spontanément dans une acception plus généraliste, à la fois liée à et détachée de la religion.
Etymologiquement jumeau de "confiance", le mot "foi" flirte avec les idées d'engagement, de conviction, de persuasion.
La phrase que vous me reprocher me semble correcte. (Si nous nous mettons d'accord ce que signifie ce mot pour chacun de nous).
où est la foi chez l'athée ?

Je l'ai déjà écrit mais je vais le répéter, c'est pas grave.

Le croyant pose une hypothèse qu'il ne peut démontrer, il a donc foi en son hypothèse
L'athée ne pose aucune hypothèse. Il ne lui viendrait pas à l'idée de dire qu'un dieu, quelle qu'en soit la forme, existe.

Je ne vois pas où est la foi là dedans.

Et sinon joyeux noël à tous !
Bonjour DanetteOchoc,
je ne pense pas que votre définition concerne tous les athées.
(Sleepless nous accuserait de "généralités", assorti d'un point d'exclamation sévère... )
Je reconnais volontiers que certains athées, aujourd'hui, sont bien de la nature que vous évoquez, mais, rien qu'à la lumière de certaines interventions de ce forum, je maintiens qu'il existe encore beaucoup d'athées qui cherchent à convaincre de leur certitude que le ciel est vide.
Ils le croient, donc.
Si c'est une croyance, on peut, paradoxe à part, avancer le terme "foi".
Ce mot n'est pas du domaine exclusif de la religion, il y a des tas de personnes qui disent avoir foi en leur amoureux, leur projet politique, leurs chances de guérison, ... Je repropose sa gemellité étymologique avec le mot "confiance")
"c'est la foi même qui est Dieu" Alain (Émile Chartier dit)

Pompastel, on n'est pas non plus en train de parler du cachet de la poste, qui lui aussi est réputé pour faire foi...
Mélanger plusieurs sens d'un mot pour avoir l'impression d'élargir ses idées, et ainsi tendre vers l'universel ne coûte pas cher et ne vaut pas cher. C'est à dire qu'en raisonnant dans l'abstraction des choses, on règle leur compte à toutes les questions définitivement, mais c'est une illusion "d'optique" selon moi.

Pour essayer d'être plus claire deux citations d'Alain :

"L'idée n'est pas au ciel de l'abstraction; mais plutôt elle monte des terres et des travaux."

"Nul ne pense pour soi ; cela ne peut aller [...] L'universel est le lieu des pensées."

L'athéisme a un côté "pensée" qui vise à l'universel qui dérange ceux qui ont la foi, et ce sans que l'athée n'ait besoin de faire du prosélytisme, il a une manière de voir le monde qui englobe toutes les religions, les jugent parfois, qui forcément heurte ceux qui en ont adopté une.
Non, l'athée n'affiche pas une croyance qui se rapprocherai de la foi. Votre proposition ne vise-t-elle pas à ramener l'athée à sa condition humaine égale à celle des croyants au point qu'il ne peut pas prétendre savoir mieux que les croyants? Mais l'athée et le croyant ne sont pas dans le même registre. Les croyants qui pensent trouver une reconnaissance de leur religion par la lutte contre l'athéisme croient en quoi, au juste?
Certainement qu'il existe des athées qui sont des déçus de la religion et lui tapent dessus et cela réveille en vous l'envie de les voir lutter, mais personnellement mon athéisme s'est construit à part et aime cohabiter avec les religions (car "l'art et la religion sont l'envers et l'endroit d'une même étoffe")

Pour Noël je vous offre : "propos impertinents" Alain, (Émile Chartier dit), aux éditions mille et une nuits, 3 euros, mais comme on est virtuel, faites le nécessaire vous-même pour l'acheter...
Les croyants qui pensent trouver une reconnaissance de leur religion par la lutte contre l'athéisme croient en quoi, au juste?
Je crois moi que cette attitude prêtée aux croyants est fort dépassée (mais je ne prends en compte ici que les religions qui me(/nous ?) sont proches culturellement).
Gabriel Ringlet par exemple, il y a peu encore vice-recteur de l'université catholique de Louvain se baladait en conférences en duo avec Guy Haarcher, philosophe, afin de mieux mettre l'accent sur la complémentarité des esprits croyants et laïques dans les chemins de la quête de sens (à proposer aux jeunes, notamment)
Gabriel Ringlet, prêtre catholique, je ne l'ai pas précisé, a par ailleurs écrit entre autres ouvrages bien intéressants, un "L'Evangile d'un libre-penseur", sous-titré "Dieu serait-il laïque ?". Et écrit de fort belles lignes sur le doute du croyant. (Thomas est mon copain...)

C'est à dire qu'en raisonnant dans l'abstraction des choses, on règle leur compte à toutes les questions définitivement
Je me reconnais volontiers une démarche plutôt cérébrale, mais je suis moins sûre que vous de l'aspect définitif de cette affirmation.

Echange de bons procédés (j'adore les impertinents quand je leur trouve du talent) : petit cadeau de Noël :
"Cher Dieu,
avec tout ce que les hommes ont fait pour Toi,Tu aurais tout de même pu Te donner la peine d'exister
"
Begbeider.
Qui s'est probablement inspiré de Frédéric Dard qui disait "Moi, si j'avais la chance d'être Dieu, je n'inventerais pas les hommes" (de mémoire, excuses aux puristes au cas où...)
Les mystiques font aussi les religions.
Et sans aller jusqu'au mysticisme, plein de catholiques en France sont très éclairés, s'intéressent à la mécanique quantique, s'indignent quand on remet en cause le droit à l'avortement, s'éclatent dans leur sexualité, etc. Comme d'autres sont à Versailles, jupes plissées pour les filles, réactionnaires jusqu'aux bouts des ongles avec leur seul chapelet comme horizon intellectuel. Or, on entend le plus souvent du "warf warf, les cathos tous des gros cons de cul-bénis qui savent pas jouir" (j'interprète un peu, mais enfin c'est le sens). Bon, ben moi ça me réjouit pas vraiment, comme catégorisation bête et méchante.
On éviterait aussi, me semble-t-il, de publier dans un hebdo de "gauche" des caricatures racistes, avec une unanimité sur le thème "warf, warf, qu'est-ce qu'on leur a mis à ces gros pignoufs de religieux, prends-toi ça dans le chou", quand d'une part la situation se tend de plus en plus, et que d'autre part, tant de musulmans n'aimeraient a priori rien d'autre que vivre tranquillement, sans burqas ni caricatures - ce n'est pas vraiment le bon chemin pour les "rendre éclairés"...

C'est-à-dire qu'il me semble que les "religieux" sont au fond traversés par les mêmes courants que les athés ou agnostiques, ce qui m'amène à dire que ce n'est pas la "croyance religieuse" intrinsèquement qui est source de problèmes.
Par contre, bien évidemment, comme n'importe quel instrument humain, cela peut devenir l'objet d'une force politique à dessein de pouvoir - et là, c'est certain, ça coince.
[quote=Djac Bawweur]Et sans aller jusqu'au mysticisme, plein de catholiques en France sont très éclairés, s'intéressent à la mécanique quantique,
Quel rapport?
Le catholique n'est plus assimilable à un pantin qui récite une leçon absorbée par les méthodes genre bourrage de crâne. Contenu de la dite leçon pensé par une autorité toute puissante détentrice non contestable du savoir universel et révélé.
Mais ce n'est pas nouveau : Teilhard de Chardin, mort depuis plus d'un demi-siècle, témoigne de ce que des chrétiens ont aussi fait évoluer la science, contrairement à ce que véhiculent de nombreuses et sempiternelles affirmations .non nuancées.
Évidemment, et puis vous savez quoi, de nombreux poètes, peintres, savants, auteurs, musiciens, étaient catholiques dans les siècles passés, il valait mieux :)

Bon, alors, pour en revenir à aujourd'hui : en quoi croit le catholique libéré de la méthode bourrage de crâne ?

Arrêtez d'évoquer à chaque fin de message les gens et affirmations non nuancés, on va finir par croire que vous pensez de façon binaire, non nuancée :)
Évidemment, et puis vous savez quoi, de nombreux poètes, peintres, savants, auteurs, musiciens, étaient catholiques dans les siècles passés, il valait mieux :)
Ben oui.
Sauf que dans le cas de la science et de son évolution, on a tellement accusé - à raison quelquefois - l'église d'être obscurantiste !

en quoi croit le catholique libéré de la méthode bourrage de crâne
Cà, faudrait le leur demander !
En ce qui me concerne, c'est la confrontation des idées qui me passionne. Et je suis toujours agacée par les camps qui s'affrontent avec des arguments écrits d'avance, donc prévisibles. Sans nuance.


on va finir par croire que vous pensez de façon binaire, non nuancée :)

Je confesse volontiers n'être pas à un radotage près !
en quoi croit le catholique libéré de la méthode bourrage de crâne
Cà, faudrait le leur demander !
En ce qui me concerne, c'est la confrontation des idées qui me passionne. Et je suis toujours agacée par les camps qui s'affrontent avec des arguments écrits d'avance, donc prévisibles. Sans nuance.


Je ne peux croire que vous débattiez de choses dont vous ignorez le contenu ?

Si vous affirmez ceci :

Le catholique n'est plus assimilable à un pantin qui récite une leçon absorbée par les méthodes genre bourrage de crâne. Contenu de la dite leçon pensé par une autorité toute puissante détentrice non contestable du savoir universel et révélé.

Vous en connaissez donc l'autre versant, ou n'est-ce là que figure de style, péremptoire qui plus est ? Affirmation non étayée ?
Je ne peux croire que vous débattiez de choses dont vous ignorez le contenu
Connaître du contenu n'est pas réductible à parler de l'engagement et de la foi de personnes ! Comme si les catholiques étaient une armée de petits soldats (Je crois justement que les catholiques authentiques sont tout le contraire)


Quant à ma phrase que vous évaluez comme péremptoire, c'était un commentaire tentant une explication de la phrase de Djack.

Vous êtes un bon provocateur, mais je dois conclure pour aujourd'hui malgré les potentiels échanges qui fourmillent sous mes doigts.

Sleepless, le nombre de fois que vous m'avez gratifiée d'accusateurs : "généralité" !, "non étayé"!, ...je perçois votre bic rouge !!! Flattée de votre attention, ceci dit.)
Le catholique n'est plus assimilable à un pantin qui récite une leçon absorbée par les méthodes genre bourrage de crâne. Contenu de la dite leçon pensé par une autorité toute puissante détentrice non contestable du savoir universel et révélé.
Je ne disais rien de tel, ni-même le sous-entendais.mais pourquoi la mécanique quantique plutôt que l'art conceptuel ou la philosophie post-moderne?
C'est vrai, çà, Jack, pourquoi la mécanique quantique ?
Parce que c'est bêtement le premier truc qui m'a traversé l'esprit comme archétype du truc scientifique rationnel ! :o)

(peut-être est-ce dû au mot sceptique d'Einstein sur la mécanique quantique : "Dieu ne joue pas aux dés")
Et il a écrit : "L'idée que l'ordre et la précision de l'univers dans ses aspects innombrables seraient le résultat d'un hasard aveugle est aussi improbable que si, après une explosion, tous les caractères d'une imprimerie retombaient par terre dans l'ordre d'un dictionnaire"
(de mémoire, j'espère que je ne l'ai pas estropiée)
Pour les puristes : "L'idée.... est aussi peu crédible..."
Mais ce n'est pas nouveau : Teilhard de Chardin, mort depuis plus d'un demi-siècle, témoigne de ce que des chrétiens ont aussi fait évoluer la science, contrairement à ce que véhiculent de nombreuses et sempiternelles affirmations .non nuancées.

bien sûr !! Galilée en témoigne encore !!

N'oubliez pas les Droits de l'Homme : ils sont d'essence chrétienne aussi. C'est bien connu et le vatican communique suffisamment là-dessus par le biais de di Falco en France : le Révolution française et la pensée des Lumière ont lieu en France parce que c'est un pays chrétien.
On connaît la chanson.
Ah bon ? Moi qui ne suis pas française, mais qui m'intéresse un peu à l'histoire, çà m'a échappé. Dieu sait que les Français sont fiers d'être à l'origine de cette Déclaration exemplaire, mais je n'avais pas perçu la revendication de la source chrétienne comme singularité primordiale.
Comme quoi, j'ai encore plein de trucs à apprendre...

témoigne de ce que des chrétiens ont aussi fait évoluer la science,
: DES chrétiens.... AUSSI...
Avais-je écrit sans nuance ?
témoigne de ce que des chrétiens ont aussi fait évoluer la science, : DES chrétiens.... AUSSI...

et qui, à chaque fois dûrent s'opposer à leur église pour faire admettre leurs idées, le plus souvent au péril de leur intégrité physique
Pasteur et Flemming étaient peut-être chrétiens, ce qui ne fait pas de leurs découvertes des découvertes chrétiennes. Ils ont pu faire ce qu'ils ont fait grâce aux conditions dans les quelles ils pu travailler à leur époque ( richesse de leurs pays respectifs, puissances coloniales et évangélisatrices, qui devaient leur richesse et leur avancée technologique à l'exploitation de pays et de peuples autour du monde).

Si une découverte de la même ampleur est faite demain par un français musulman, que devra-t-on dire : la science a évolué grâce à un français ou grâce à un musulman ?
Si une découverte de la même ampleur est faite demain par un français musulman, que devra-t-on dire : la science a évolué grâce à un français ou grâce à un musulman ?
Euh... Si c'est un français, m'étonnerait que ce détail ne soit pas mentionné ! :)

Mais ce n'était pas du tout le sens de mon propos. J'évoquais DES chrétiens AUSSI, en réponse aux commentaires qui présentent l'église catholique comme systématiquement obscurantiste.
J'ai cité en particulier Teilhard de Chardin dans le cadre l'évolution de l'anthropologie, mais je pensais aussi par exemple à Georges Lemaître, qui a été en 1931 le premier à théoriser le phénomène du Big bang, ce qui n'est pas précisément obtus pour un prêtre catholique. (Son désaccord avec Pie XII concernant la preuve de l'existence de Dieu par la science est célèbre, il n'en est pas moins resté prêtre, chanoine même)

et qui, à chaque fois dûrent s'opposer à leur église pour faire admettre leurs idées, le plus souvent au péril de leur intégrité physique.
Ces deux-là, dont les recherches obstinées et les découvertes firent avancer la pensée scientifique contemporaine de manière significative - celle qu'on situe presque toujours et assez imprudemment non seulement hors de l'église mais en opposition à elle -, n'avaient ni mis leur intégrité physique en péril, ni renoncé à leur foi.
Je tentais juste de nuancer certains propos un peu trop radicaux à mon goût..
heureusement qu'on a fait interdire les bûchers et que les dominicains se sont rendus compte que leur façon de soumettre la question n'était pas très efficace !!
Ben oui, je ne suis pas en désaccord avec vous, je précise juste que les affirmations caricaturales ne rendent pas justice au sujet évoqué, et je propose quelques exemples.
La vérité ne se trouve pas, me semble-t-il, dans un camp plutôt que dans un autre quand ils sont en posture de guerre...
(Dans Don Camillo, les "chefs" des camps adversaires s'aiment en cachette :). Ils ne veulent pas perdre la face ... Ah, ces rapports de pouvoir !!!)

Plus sérieusement, c'est juste que la réalité historique est beaucoup moins simple que ce que certains messages antérieurs décrivaient. Voilà ce qui me faisait réagir.

(Et moi aussi, j'ai un excellent souvenir de La controverse de Valladolid)
@Balthaz, si vous repassez par ici :
Une petite pensée de Cavanna, sur laquelle tout le monde pourrait peut-être se mettre d'accord :
"Une prière exaucée serait la plus flagrante démonstration de la versatilité de Dieu"

Minuscule intuition, au passage : Balthaz, connaissez-vous Serge Utgé-Royo ?
pompastel, si vous ne prenez comme exemples de "l'ouverture d'esprit" de l'église que des ecclésiastiques franc-tireurs et exclusivement dans une période commençant au début du XXe, vous faussez les données du problème :)
Les dix-neuf siècles précédents n'ont pas montré une telle générosité intellectuelle, et on trouvait encore naguère des représentants bornés du clergé, de toute ascendance sociale et de tout rang hiérarchique qui plus est.
Coucou, Sleepless...
Je ne prétends pas que l'église soit (ou ait été) particulièrement ouverte d'esprit comme institution (beaucoup trop de mecs sans doute !?!), je tiens juste à rappeler, avec une régularité de métronome, qu'appartenir à l'église n'égale pas dans tous les cas être obtus ou croire dans un Dieu anthropomorphique ou être endoctriné ou manquer d'esprit critique, ...

Pour rebondir sur votre interpellation concernant le XIX° siècle en particulier, avez-vous
un avis à propos d'Abélard, qui mit l'accent sur la réflexion et l'argumentation ? (Sic et non, 1123. Passion pour la précision du langage et pratique du doute méthodique).

(Pour peut-être anticiper sur une réponse potentielle, la célébrissime punition qu'il subit tint plus d'un indigne règlement de compte entre deux hommes que d'un choix ecclésial)

on trouvait encore naguère des représentants bornés du clergé, de toute ascendance sociale et de tout rang hiérarchique qui plus est.
Je crois même qu'il y en a encore. Dans l'église. Et en dehors.
Mais pompastel, moi aussi je rappelle avec une régularité de métronome que l'église n'a pas été un modèle d'ouverture d'esprit, ne l'est toujours pas (et n'a pas vocation à l'être) et que les quelques exemples que vous nous donnez sont restreints à quelques personnes ayant vécu à une époque où les bûchers et autres raffinements n'existaient plus...

Reprenons le problème à l'envers : pensez-vous que Teilhard de Chardin et Lemaître auraient pu s'exprimer comme ils le firent quelques siècles plus tôt sans illico être condamnés, excommuniés et exécutés d'une manière ou d'une autre ?

Pour répondre à votre question, j'avoue que j'aimerais être plus à l'aise avec la scolastique ; mais en ce qui concerne l'histoire, vous confondez peut-être l'émasculation d'Abélard (punition déclenchée par le courroux de l'oncle de la fameuse Héloïse, le chanoine Fulbert) et sa condamnation par le concile de Sens pour le caractère de ses écrits philosophiques et théologiques, caractère considéré comme hérétique par Clairvaux et Saint-Thierry.
Car c'est cela l'important (dans notre discussion) : il a été condamné par l'église pour ses écrits. Sa punition est effectivement d'un autre ordre.

Indulgentiam, absolutionem et remissionem omnium peccatorum vestrorum, spatium verae et fructuosae pænitentiæ, cor semper pænitens et emendationem vitæ, gratiam et consultationem sancti Spiritus et finalem perseverantiam in bonis operibus, tribuat vobis omnipotens et misericors Dominus.

Pas pour tout le monde, n'est-ce pas ?


Sinon, pour reprendre une technique éprouvée :

on trouvait encore naguère des représentants bornés du clergé, de toute ascendance sociale et de tout rang hiérarchique qui plus est.
Je crois même qu'il y en a encore. Dans l'église. Et en dehors.


Difficile, on ne peut être à la fois dedans et dehors...
:)
Ah non, je ne confondais pas, mais je confesse avoir sous-estimé la profondeur du puits de votre science. (Je voulais juste vous épargner un argument - nourri de rumeur - sur lequel j'anticipais, je m'incline. De bon coeur.).

Quant à votre conclusion, je prends note, le mot "borné" prenait toute la place, je le voyais en rouge, en fluo et en clignotant.
Dites donc, vous êtes très en forme, vous, pour un "entre-deux réveillons"!

Difficile, on ne peut être à la fois dedans et dehors...
Remarquez, peut-être que si, à condition que ce ne soit pas en même temps...
Un peu comme "être" et "avoir été"...
Un peu comme "être" et "avoir été"...

tout le dilemne vaticanesque....et des autres religions " du livre"
Le dilemne vaticanesque et des autres religions, c'est plutôt, "ne pas être, en attendant mieux".

Je préfère aujourd'hui et maintenant. Ce qui est pris n'est plus à prendre. Demain est un autre jour. [s]Inchallah[/s] :o)
"On éviterait aussi, me semble-t-il, de publier dans un hebdo de "gauche" des caricatures racistes, avec une unanimité sur le thème "warf, warf, qu'est-ce qu'on leur a mis à ces gros pignoufs de religieux, prends-toi ça dans le chou", quand d'une part la situation se tend de plus en plus, et que d'autre part, tant de musulmans n'aimeraient a priori rien d'autre que vivre tranquillement, sans burqas ni caricatures - ce n'est pas vraiment le bon chemin pour les "rendre éclairés"... "

Tu vois, là, nos avis divergent vraiment. Mettre le pied dans le respect verbal du à autrui, c'est le début de la censure et de l'auto-censure. Il faut situer la liberté d'expression au dessus de ça.

Même problème pour les caricatures.
Faut quand même être fragile pour être si facilement déstabilisé par un dessin, aussi ordurier soit-il !

On est sur une très mauvaise pente.

Juste une remarque en passant : vous qui débattez si longuement sur Dieu et compagnie, vous êtes déjà un peu dans le religieux ou un questionnement relatif à la foi.

Je me sens par exemple totalement étranger à votre discussion. Dieu, ça ne m'intéresse pas du tout, j'arrive pas à voir ce que vous cherchez (qui ou quoi) dans ce débat.
"Mettre le pied dans le respect verbal du à autrui, c'est le début de la censure et de l'auto-censure. Il faut situer la liberté d'expression au dessus de ça. "

Holà ! Je ne propose pas de censurer ! La liberté d'expression doit effectivement pouvoir laisser tout dire - y compris les choses les plus ras-du-gazon.
Pour autant, la liberté d'expression me permet aussi de dire que je ne vois rien de satisfaisant ni de très sain et que je ne respecte pas ces auto-congratulations sur le thème "on leur en a mis plein la gueule à ces religieux, wéééé". Je ne vois pas à quoi ça mène.

Pour ma part en tout cas (les autres je n'en sais rien), mon seul propos ici est de tenter de montrer que le religieux peut aussi être quelque chose de très respectable, et que les catégories "athées rationnels = personnes éclairées et pensant mieux que les autres", et "religieux = personnes étriquées, coincées et intellectuellement en dessous" me semblent assez bêtes et provenir plus de l'ignorance qu'autre chose, du même ordre que l'arrogance coloniale des occidentaux sûrs de leur "progrès" qui voyaient ces sauvages comme des primitifs. Quel que soit le contexte dans lequel cet type de pensée se produit, ça me hérisse toujours.

Pour reprendre le mot de Desproges : "Maudite soit la sinistre bigote grenouilleuse de bénitier qui branlotte son chapelet en chevrotant sans trêve les bondieuseries incantatoires, dérisoires de sa foi égoïste rabougrie. Mais maudit soit aussi l’anticlérical primaire demeuré qui fait croa-croa au passage de Mère Teresa."
"Faut quand même être fragile pour être si facilement déstabilisé par un dessin, aussi ordurier soit-il ! "

Peut-être que si quelqu'un vient de traiter de connard, ou traiter ta mère de sale pute (ce sont des exemples fictifs, hein, pas taper ! ;o) ), toi, parce que tu as telle psychologie, telle éducation, etc., tu recevras ça avec tranquillité et avec un souverain mépris, en passant ton chemin.
Mais imagine que tu appartiens à une communauté si souvent montrée du doigt, que tes parents et grand-parents (et bien plus largement encore : tout le peuple avec qui tu partages une même culture) ont été humiliés, que de plus cette humilitation on te la fais souvenir chaque jour, et que tu aies quelque chose de sacré auquel tu tiens et qui te fais tenir le coup : et paf, même cette chose sacrée, on la moque, on la rend sale, on l'ordurie. Tu vois le tableau ?
Donc, fragile, fragile... Heureux sois-tu si on t'a permis de te rendre solide ! ;o)
Disons que le religieux sert assez souvent de cible unilatérale à bon compte pour la gauche. Ça permet tout d'un coup de se retrouver dans un "grand" combat : on tape sur du curé, wéé, tous ens-emble tous en-semble...

pas d´accord du tout !!
je n´ai pas besoin d´ètre de gauche pour taper sur du curé. Ce sont eux qui tendent le bâton avec lequel on a envie de les frapper.
Bon, je sais que tout le monde s'en fout, j'ai pas tout lu paske vos histoires de dieu et compagnie...

Voilà ce que j'en pense...

Sans rancune ...
Il est probable que Pie XII n'avait pour principal tort que d'être le pape au mauvais moment, comme le principal mérite de ses contempteurs est de pouvoir s'exprimer cinq décennies après que le danger ait passé.

C'est pour cela en autre que parfois je m'insurge si fort contre les chasseurs d'antisémites actuels, comme s'ils avaient quelque chose sur la conscience, comme s'ils devaient payer au nom de l'humanité les crimes de leurs ancêtres, comme pour se prouver que s'ils avaient vécu en ce temps-là, ah mais croyons le, ils en auraient eu du courage, alors que si l'antisémitisme est certes encore présent, les plus grandes injustices, les plus grandes discriminations, ce ne sont pas, et tant mieux pour eux, les juifs qui le vivent. Ce ne sont pas des juifs qu'on renvoie dans un pays en guerre.

Ce sont les combats du présent qu'il faut mener et non pas ceux du passé. Pour ceux du passé, il est trop tard. Concernant cette cause-là, l'humanité a failli, on ne peut plus rien faire, ce n'est plus la peine de ruminer sans cesse, tandis qu'aujourd'hui, il y a encore tant de causes, tant de victimes de la haine ordinaire pour lesquels on peut peut-être faire quelque chose.

J'attends toujours l'article de 2 pages dans Le Monde de BHL sur le renvoie des Afghans, lui qui en avait fait un sur l'historiette Siné. Mais on me dit qu'il est actuellement au chevet de Polanski.
La vraie question serait à quel titre, ou pour quels mérites, Pie XII va être béatifié.

En 1942, une grande partie de l'Europe est antisémite et darwiniste ; il faut avoir un regard global : c'est en Suède qu'on a stérilisé les premiers "tarés", en France qu'il y eu l'affaire Dreyfus, en Russie qu'eurent lieu nombre de pogroms, etc. Si l'on veut savoir pourquoi l'Allemagne a développé cela plus qu'ailleurs, lire le très bref mais très percutant Ressentiment et apocalypse du seul vrai spécialiste de la Shoah, l'historien suisse Philippe Burrin (il y a aussi Anette Wieworka, j'avais oublié). Par ailleurs, tous les chefs d'Etat préféraient alors Hitler à Staline.

Pie XII ne déroge donc pas à l'état d'esprit général de l'époque ; est-il plus coupable que les chefs d'Etat alliés qui savaient et n'ont rien fait ?
Ce pape était pris dans un double paradoxe : en tant que chef d'Etat, il pouvait être diplomate, mais en tant que chef religieux défendant un message de fraternité, il devait l'ouvrir immanquablement ; en tant que chef d'Etat, il pouvait manifester son opinion, mais comme c'est le pape, il n'a pas l'armée pour se défendre si Hitler se fâche.

Le problème est donc complexe, et sûrement pas manichéen. Et le vrai problème n'est peut-être plus Pie XII en lui-même mais ma mémoire qu'on en fait en le béatifiant, donc le problème est la politique de Benoit XVI. Mais je maintiens ma question : pourquoi le béatifie-t-on ? Uniquement pour satisfaire les cathos antisémites ? Et, plus largement, Pie XII peut-il être béatifié ? Je réponds personnellement non.
Des indignations très sélectives de la part de nos médias...

La béatification possible de Pie XII, mais honnêtement, ça intéresse qui, à part quelques cathos intégristes ?

C'est aujourd'hui que la "communauté internationale" se tait sur le sort des Palestiniens. On hurle pour Gilad Shalit, on se tait sur Salah Hamouri; qui est pourtant français...

On hurle sur les évêques négationnistes, on se tait sur le discours ouvertement raciste de certains rabbins en Israël, repris par les militaires de l'armée bien mal nommée "Tsahal"... Un graffiti à la gare routière de Jérusalem résume bien la situation : "Shoah pour les arabes"...
Même citoyens israéliens, les arabes ont moins de droits que les juifs "de souche" ... Les palestiniens sont parqués dans des ghettos, et même dans des camps, derrière des miradors et des barbelés, et gardés par des chiens bergers allemands ... A un moment, on les a même numérotés sur le bras... ça ne vous rappelle rien ?

Et ça, ce n'est pas il y a 60 ans, c'est aujourd'hui.
Il ne faut pas critiquer la politique d'Israël, sous peine d'être accusé d'antisémitisme.

Eh oui, ça s'appelle toujours "la diplomatie". Rien n'a changé.

A lire : les articles de Gideon Levy, dans Haaretz
Michel Warshawski : A tombeau ouvert, la crise de la société israélienne...

Tous deux citoyens israéliens.
Une contribution de Fontenelle sur le sujet.
Je m'apprêtais à bondir, à crier que voir Pie XII comme un méchant est trop simple, que les gens qui en parlent trop le connaissent trop peu, qu'il est trop facile de condamner un mort et qu'il est évident qu'il n'a pas collaboré...

Et puis non.. Très bonne chronique, à mon sens. Oui le Pape de la Seconde Guerre Mondiale a eu peur c'est évident, et à juste titre je pense. Peut être aurait-il pu faire bien mieux. Il n'a pas pu éviter les massacres, la Shoah, mais peut être a t il évité le pire pour la population dont il avait la charge. Je dis bien "peut-être", parce que c'est ce qu'il a essayé de faire en tous cas, et selon ce que lui considérait comme "le pire" : la répression contre des chrêtiens en position difficile et le communisme. Quant à dire que les dirigeants nazis étaient très pratiquants, et qu'il aurait pu les influencer, c'est faux ! la vieille noblesse prussienne sans doute, mais pas l'élite nazie.

En effet, cela ne mérite pas l'opprobre, mais pas la béatification non plus.
Petit Rappel : Benoit 16 = Cardinal Razinger = Ancien des jeunesses hitlériennes .
C'est pas encore assez pour vous ??? Ce vieux sénile doit songer à l'époque ou
jadis le 3 ièm Reich devait régner sur le monde pour 1000 ans . Et rempli de mélancolie
pourquoi ne pas Béatifier Pie 12 le fossoyeur , le collabo du facisme (car oui la religion
aussi est une forme de facisme) ceci est très bien montré dans le film de Costa Gavras
"Amen" ou la lacheté du souverain pontif est à son sommet . Est ce que l'on peux virer
un pape pour manquement au contrat de travail ??? On devrait !! Et pendant ce temps là
les fidèles continuent de se prosterner devant ce pape ayant changé de maitre . Il est à
présent serviteur de Satan (euh non excusez il l'était déjà avant du temps de la Shoah) .
Le sujet principal, c'est Pie XII.

Pourquoi, en incidente, cette vindicte personnelle envers Alain Duhamel ?

Vous aurait-il escroqué lors de l'achat d'une voiture d'occasion ?
L'actuel pape serait-il par hasard un excellent joueur de go?

Il faudrait être aveugle pour ne pas constater dans sa stratégie ce qu'on nomme au go la consolidation de frontières : un petit discours de Ratisbonne histoire d'indiquer à quelques autorités musulmanes qu'on ne s'en laissera pas conter par les velléités de LEUR bien-pensance, mais qu'on est au contraire prêt à mettre celle-ci au pied du mur pour voir si elle se défend. Moyennant quoi le côté d'en face adopte un profil bas, se gardant bien de répondre sur le fond et n'attaquant que la forme. Joli coup, baron !

De l'autre, la béatification entamée de Pidouse, histoire de marquer également le même souci de ne pas se laisser impressionner par la bien-pensance de la troisième religion dite monothéiste (remarquons si nous voulons sodomiser les diptères que ceux-ci sont d'ailleurs restés également étrangement silencieux lors du massacre de la Saint-Barthélémy, et qu'on n'en fait dans ce cas précis pas tout un plat; Quant à Churchill, Roosevelt et la Croix-Rouge, leur silence à partir de 1942 a été tout aussi assourdissant, et ça, ça ne fait broncher personne).

Bref, il prend ses marques et les prend fermement. Tout cela me paraît d'excellent augure pour marquer un peu son indépendance envers quelques conformismes de religions qui semblent se croire depuis quelque temps un tout petit peu trop en pays conquis. Sutor, ne supra crepidam !

En tout cas, question efficacité des manoeuvres, il n'y a pas à dire, c'est bien un Allemand. D'ailleurs, pourquoi ne profitons-nous pas de l'Europe pour doter notre armée d'un état-major allemand ? Rappelons que la France n'a plus étendu son territoire de façon durable depuis la disparition à la tête de ses armées du maréchal... de Saxe (Napoléon, ça ne compte pas, il a laissé la France plus petite en partant qu'il ne l'avait trouvée en arrivant. Voilà qui ne constitue pas un modèle de stratègie sur le long terme !)
Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n’ai rien dit, Je n’étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n’ai rien dit, Je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n’ai pas protesté, Je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n’ai pas protesté, Je n’étais pas catholique. Puis ils sont venus me chercher Et il ne restait personne pour protester. Martin Niemöller, pasteur protestant allemand déporté à Dachau.
Dans wikipedia (ma source, qui cite la source de la source) Il a écrit en 1929 :
« Ou bien je me trompe vraiment beaucoup, ou bien tout cela se terminera pas bien. Cet être-là est entièrement possédé de lui-même : tout ce qu'il dit et écrit porte l'empreinte de son égoïsme ; c'est un homme à enjamber des cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin - je n'arrive pas à comprendre que tant de gens en Allemagne, même parmi les meilleurs, ne voient pas cela, ou du moins ne tirent aucune leçon de ce qu'il écrit et dit. - Qui parmi tous ces gens, a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu'est Mein Kampf ? »

Il ne s'est pas vraiment trompé beaucoup. Cette "enjambée de cadavres...." quel style!, Duhamel peut lui piquer la formule quand il se sentira d'attaquer quelques puissants, + dans l'actualité que Pie 12..., et qui enjambent aussi.
Un diplomate, en effet.

Il est d'ailleurs temps de cesser d'être surpris, et de se rappeler utilement que le pape, s'il est parfois un leader spirituel, est surtout un leader politique,qui décide en fonction de paramètres qui n'ont rien à voir avec les valeurs prônés par son catéchisme.
Pas concerné.

Les papes? M'en fous!
Duhamel? M'en fous!

Mes opinions? Vous vous en foutez? Vous avez raison.
J’en reste béa d’indignation.

Cela dit :

Pie XII ou Bernadette Soubirou, c’est la « com » de l’Église.

Les ‘‘Ufologistes’’ ont Roswell’’ et la Zone 51’’
Les ‘‘Musulmans’’ ont La ‘‘Mecque’’
Les ‘‘Catholiques’’ ont ‘‘Lourde’’
?
?
?
?
?
?
Les ‘‘Umpistes’’ ont ‘‘Drucker dimanche’’
Les Mitterrandistes ont ‘‘La Roche de Solutré’’
Les ect.

Et moi, avec ma logique de ‘‘libre penseur’’ et ‘’d’agnostique’’…
J’en ai R.A.B.

Souvenez vous de la béatification de Jean par Xavière.
http://micheldeleanblog.lejdd.fr/2008/09/17/27-le-martyre-de-saint-jean-tiberi
"L'anti communisme viscéral"! Que de crimes et de lâchetés a-t-on pu commettre en son nom ! Des silences de Pie XII à la "sponsorisation" des talibans en Afghanistan, en passant par le MacCarthysme, l'atroce guerre du Viet-Nam et Pinochet, on navigue sur un fleuve de sang. Ou comment une cause légitime (lutter contre un système aliénant) peut se trouver dévoyée, tordue, par un fanatisme aveugle imperméable à la raison, à la compassion et à l'humanisme. Pie XII, un diplomate ??? Bah ! Kissinger aussi, est considéré comme un grand diplomate.
Allez je ne peux m'empêcher de vous proposer un contrepoint afin d'éviter un énième lynchage : celui de Koz (blogueur catho et de droite, ce qui en fait une double-raison de discrédit aux yeux de certains, ici) mais qui s'appuie sur des données qui méritent d'être connues :
http://www.koztoujours.fr/?p=6452

Pensez en ce que vous voulez mais au moins cela alimente le débat ....et ne se contente pas de la vision simpliste et pleine de raccourcis des médias de masse (n'est ce pas le rôle d'ASI d'ailleurs de prendre de la hauteur par rapport à un traitement médiatique unilatéral et moutonnier d'un sujet d'actualité !?)
Alain Duhamel a quand même dit "...une langue de bois digne de Rama Yade". Rien que ça valait ce commentaire dont le sujet était d'ailleurs totalement insignifiant. Qui s'intéresse aux humbug des "béatifications" ?
Avant les fêtes, tous anti-islamistes (et vas-y que je mélange extrémistes avec musulmans "light", les Français avec les "gens arrivés récemment" et que je flatte le petit fond de xénophobie qui dort dans bcp de Français...) et, pendant les fêtes c'est "sus à l'antisémitisme".

Franchement, béatifier, rien que le mot tiens (béat sonne betasson, bouche bée) Ca a un côté surrané, désuet, voire moyen-âgeux. Dans ma tête, ça rime avec Inquisition... deux termes dont s'est saisi l'église catholique et surtout son clergé pour faire croire que c'est pas de la blague, dieu-le-père existe, on lui envoie des saintes personnes à sa droite et puis, les étrangers qu'on veut éliminer, ben tiens, eux on les envoie en enfer, on les voue aux gémonies, et on les torture puisqu'ils n'ont pas d'âme !!!

Dans quel état errent les éditorialistes de la bien-pensance ? Pourquoi alors ne pas s'énerver sur les dirigeants israéliens actuels qui sont en train de détruire tout le patrimoine palestinien sous couvert de "lutte contre le terrorisme" pour étendre un peu plus l'état d'Israël ? Ou alors sur les élections pourries en Afghanistan ? Ou sur le super ratage de Copenhague ? Ou sur une certaine ressemblance entre un certain président et ses tics, et Charlie Chaplin en dictateur dans le film du même nom diffusé hier sur Arte (et dont la fin m'a parue pour la première fois bien utopiste).
Bien vu, cher Daniel, et notamment ce portrait de Duhamel... Je sais pas pourquoi, mais ce "multicarte" me fait irrésistiblement penser à Maurice Schumann, le radioteur de Londres (je préfére de beaucoup Pierre Dac)... Ces gens-là fournissent aussi bien les héros de la onzième heure que les Philippe Henriot... My God, à qui se fier ? En plus, je ne suis pas certain que notre Duduche n'eût pas eu peur de sauter en parachute pour libérer Paris... comme le gros Maurice... Vaut mieux affronter Denizot, n'est-ce ? Si j'ai menti que j'aille en enfer !

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