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New French Wave ?

Projections et débats dans les clubs branchés de New York à Tokyo, informations régulières sur les sites spécialisés anglo-saxons, dossiers critiques admiratifs. Vu de l’étranger, le cinéma français connaîtrait depuis dix ans une «nouvelle nouvelle vague» faite d’œuvres jeunes, radicales, dérangeantes, contestataires. Pourtant, la majorité du public français n’a jamais entendu parler ni de ces films ni de leurs auteurs.

Derniers commentaires

Pour cotoyer pas mal d'étrangers, j'ai l'impression que pour la plupart, il y a le même étonnement que pour la majorité des Français quand on leur explique que par exemple, Daft punk ou Phoenix sont des Français.
le parallèle qui est fait entre la french horror touch et le pacte des loups c'est cette volonté de revenir au genre qui a fait les marques de noblesse du cinéma français depuis son invention (par nous rappelons le quand même :) Méliès tout ça, c'est nous, c'est personne d'autre, un peu triste de voir que le cinéma français n'est devenu que du film d'auteur 3pièceikéa ou de la comédie Kolossal.
Je suis assez étonnée par le fait de mettre en parallèle Le Pacte des loups avec cette vague de "French Horror". Il me semble que, tant du point de vue du budget que de la réalisation, le premier est nettement plus hollywoodien... et a eu un assez grand succès en salles, y compris dans les multiplexes.
L'absence de succès grand public pour les autres films cités me semble plus ou moins inévitable. Pour des spectateurs non habitués au gore, les films comme Saw font partie d'un format Hollywood dont ils ont l'habitude, et semblent plus faciles à regarder et moins dérangeants, d'une certaine façon, que ces films. Cela dit, je me souviens avoir vu Haute tension à sa sortie, dans un UGC, un jour de fête du cinéma, et la salle entière applaudissait les scènes finales...
Enfin, c'est un lieu commun, mais les chiffres de spectateurs en salles ne reflètent pas vraiment le nombre réel de spectateurs français qui ont vu ces films. Leur très faible diffusion en salles, et le type de public visé, les condamnent plus ou moins au téléchargement illégal. J'ai beaucoup entendu parler de La Horde (que je n'ai toujours pas vu), mais par bouche à oreille, à un moment où il n'était visible dans aucune salle à Paris et pas encore disponible en dvd - la plupart de ceux qui m'en parlaient l'avaient donc téléchargé.
Sur la critique, et la tendance à l'appliquer via une idéologie, voir cet entretien avec houellebecq (attention c'est long), vachement interressant.

http://www.dailymotion.com/video/xept62_entretien-de-michel-houellebecq-rin_creation?start=445#from=embed
J'ai vu le docu Viande d'origine française et il est à la fois passionnant et très équilibré. D'un côté il met en avant la ségrégation dont est victime le film de genre en général et le film d'horreur en particulier, de l'autre il n'oublie pas de faire la critique de la qualité de certaines productions et de souligner que l'herbe n'est pas forcément si verte que ça chez le voisin.
Néanmoins on voit bien que le système de financement français actuel ferme la porte à quasi tout ce qui sort de la case 20h30 de TF1 (j'adore quand le mec de Wild Side dit qu'en France on produit des super téléfilms pour le cinéma). Et c'est un vrai problème pour la diversité du cinoche français : on croirait qu'on a jamais eu de Melville, de Delon, de Bébel... Sans parler de films d'horreur, on a même plus de polars d'action tout simples, à part les quelques films d'Olivier Marchal. A une époque y'avait un Delon ou un Bébel en superflics par moi ! Un prophète était tellement une exception que tout le monde s'est extasié dessus : y'a une part de qualité du film, c'est sûr, mais je suis persuadé que ça vient aussi d'un manque chronique dans le style qui permet à la moindre réussite de sortir encore plus du lot.

Et y'a aussi certainement la faute d'un public français pas réceptif à tout ça tout simplement. Un public qui accepte très facilement la suspension d'incrédulité dès que ça vient des USA, de Corée voire d'Espagne, mais qui refuse obstinément de se laisser embarquer dans des trucs franco-français. Y'a qu'à entendre les critiques sur les polars de Marchal (entre autres) : ouah c'est pas crédible les flics y roulent en merco et les fusillades lol, alors que Al Pacino qui habite dans une maison d'architecte à 10 millions dans Heat et qui roule en je sais plus quelle caisse de luxe, ça passe, pas de blème. Les Français sont des veaux !
Du coup jme suis revu Frontière(s) hier... et ce soir c'est Martyrs.
C'est juste que le public Français s'insurge dès qu'une faute de frappe est faite, dès que quelque chose "semble" trop évident et n'est pas traité à travers dix milles couches d'interprétation.
Le cinéma doit impérativement véhiculer un message fort, comme Inception par exemple où l'on passe deux heures à écouter des gens parler de leur rêve comme si ils étaient perdus dans un supermarché.
Preuve en est dans ce Thread où, quand la discussion devient constructive quelqu'un débarque pour demander si le signe * qui traine négligemment après un mot est un message codé cynique, une attaque larvée contre l'interlocuteur coment ça une faute de frappe? Mais non je suis sur que l'étoile est un symbole crypto-fasciste dissimulé dans le message pour me faire perdre ma convenance.

Et quand un interlocuteur s'avoue à court d'argument (on en serait à moins quand on voit la véhémence et la mauvaise foi absolue dont certaines personnes font preuve) et bien il faut encore lui courir derrière comme homme qui voudrait finir le débat avec les mains.

"Viens te battre si t'es un homme"

En fait, le public français va au cinéma non pas pour voir des films, mais pour débattre de la nécessité d'aller voir des films.

Nous sommes dans pays où tout est tellement étiqueté lustré, rangé archivé qu'on ne peut pas aimer la série Z, les films de Guy Maddin, le Free Fight et la physique quantique etc...

Sinon on est un espion, où un menteur. Il faut à tout prix se ranger derrière un camp, le camp de celui qui gueulera le plus fort et qui sortira la phrase la plus 20ème degré possible.

Mais en fait, la pensée unique reste de la pensée unique quand on persiste à haïr tout ce qui ne ressemble pas à la norma.

Et comme la norme évolue selon l'importance des divers camps, et bien nous avons là un beau serpent qui se mord la queue.
Hello,
histoire de trouver une piste quand au pourquoi les films français B, Z etc ne marchent pas ou peu en France, Je dirais, en voyant le succès des Chtis, ou du Pacte des Loups ( l'exception), c'est que le public français cherche de l'authenticité culturelle, ses racines, du terroir d' abord pour ensuite s'enfoncer dans une histoire originale... à voir.
Seb
Allez, une petite chronique sur Martyrs. Attention, spoilers inside.
Et une vidéo interview du réalisateur, Pascal Laugier.

Un homme intelligent parlant intelligemment du cinéma de genre, et qui réalise de bons films. Que demander de plus?
Article très intéressant, je me considère moi-même comme cinéphile et force est de constater que si j'avais déjà entendu parler de ces films je n'en ai vu aucun.
Un petit mot sur le coté "cheap" comme explication possible de leur echec, il ne tient pas la route face aux saw qui effectivement marche très bien alors qu'ils sont abjects et nul, avec une photo dégeu, des cadreurs débutants, un montage chaotique et des acteurs en carton.

Mais bon comprendre le public français, à l'impossible nul n'est tenu comme on dit.
Y'a surtout des vrais problèmes de copinage et de "fils/filles de" qui bloquent la création de certains films. On se rend pas compte de la mafia du bon goût et du trafic d'influence que peut constituer le CNC. Le filtre c'est :
- le porteur du projet est-il un ami/famille de ?
- le sujet est-il culturellement correct ? (le traingle amoureux entre bobos rive gauche ou la crise existentielle d'un(e) quadra parisien(ne) étant des thèmes phares)

Si on fait pas partie du sérail et qu'on a un sujet un peu audacieux, c'est quasi fichu (quasi parce que y'a des exceptions : le récent Djinns en est une). Le système d'avance sur recettes n'est pas fondamentalement mauvais, mais il étouffe effectivement la diversité potentielle du cinéma français, couplé qu'il est à des producteurs très frileux qui ne financent que des projets ultra calibrés (la comédie franchouillarde ou le drame sentimental à la française pour aller vite).
Ça serait intéressant de voir comment le cinéma Coréen fait : il a explosé à l'internationale en partant de pas grand chose (comparé à la France), et livre des films dans TOUS les styles.
Rafik :
LPR :
"Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. [...] (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic»)"
ah bon ?

Oui, je sais. Au début, ça m'a surpris également.
Et puis en réfléchissant un peu :
l'héroïne de Haute tension est effectivement une lesbienne refoulée; c'est même explicité (scène de la masturbation)
A l'intérieur gravite entièrement autour du combat très "charnel" de deux femmes. l'enjeu est la possession du corps de l'autre.
Frontière(s) contient une scène extrêmement troublante où l'héroïne se fait tondre "délicatement" par une autre femme; puis elle affronte une autre femme tout en portant une robe de mariée ensanglantée.
Les héroïnes de Martyrs vivent ensemble, dorment ensemble, tuent ensemble - et je ne parle pas de la scène de bain, finalement sensuelle, avec l'espèce de femme mutante qui arrive en milieu de métrage.

Nos amis américains ne sont donc peut-être pas complètement à côté de la plaque.


En reponse : les films d'horreur jouant beaucoup sur toutes sortes de fantasmes nottament tous raprochements entre sexualite, violence et morbidite, le fantasme tres masculain du lesbiansime est effectivement presque toujours present dans ces films.
Mais une ou deux sequance dans un film ne suffit pas a qualifier un film dans un genre.
La phrase de la chronique laisse penser que nos amis americains classent ces 5 films cites dans le genre "lesbian chic", or ca n'est pas du tout le cas.

Autrement, je suis quand meme assez trouble par l'ensemble de l'article.

Qu'il y ait une "mode" ou un renouveau du cinema d'horreur parmis les realisateur francais et qu'on s'interesse a ce phenomene, soit.

Mais de la a dire : "La nouvelle nouvelle vague que l'étranger adore, et que les Français ignorent", je ne suis pas du tout d'accord.

A part "Haute tension" qui est sorti officielement en salle aux USA, "La Horde", "A l’intérieur", "Frontière(s)" et "Martyrs" n'ont ete presentes aux USA que lors de festivals ( Martyrs sorti dans quelques salles a NYC et L.Al. ), ou le public est forcement deja conquis et loin de representer le grand public, et/ou sont sortis directement en DVDs.

Ces film sont egalement, sortis directement en DVD dans la plupart des pays non francophones : Ils n'ont ete presentes en salles qu'en France, ou ils ont fait la tres grande majorite de leur box office, ce qui implique que c'est en France que le public est le plus large et le plus ouvert a ces films cites.

Je suis heureux de voir les mentions du succes en Italie pour un des films, et au Japon pour un autre, mais c'a m'a l'air d'etre des cas tres isoles, ne justifiant pas, a mon avis le sous-titrage d''"adoration" de tout le monde sauf les francais pour ces films.
Et dans le genre "tentative d'explication d'un phénomène inexplicable", il faut revenir sur la guéguerre Cinéma de genre vs Cinéma d'auteur. Si elle a ffectivement bien eu lieu jusqu'au début des années 2000 dans les revues citées (Starfix, Cinéphage, Mad...), il faut bien se rendre à l'évidence : elle n'a plus lieu aujourd'hui. Quand Aja est interviewé dans Première ou que Martyrs a de bonnes critiques dans Télérama; on se dit que tout ça, c'est du passé. Or, une revue comme Mad Movies (que je ne peux même plus feuilleter tellement c'est bourré de mauvaise fio et de réflexes intellectuels d'ados attardés) continue d'alimenter cette "guerre", de deux façons : 1/ en défendant aveuglément le cinéma de genre contre le reste du monde, comme si le cinéma "pas de genre" n'avait pas depuis longtemps assimilé le sexe, le gore et la violence, 2/ en continuant de cracher sur le cinéma d'auteur, régulièrement voué au gémonies à coup de comparaisons foireuses ("mieux vaut se taper la Horde qu'un Pialat chiant").
C'est peut-être aussi ce genre d'attitude, "moi contre le reste du monde", qui handicape la plupart des réalisateurs de cinéma de genre français dès la base de leurs projets. Et bloque ensuite tout le processus de commercialisation des films.
Merci Rafik, encore une fois pour ce papier. Je suis de plus en plus impressionnée par le travail d'Alexandre Aja ! Piranha 3D, mais quelle claque de mauvais goût et de réjouissance ! Incroyable d'imaginer ce genre de films en 2010.
Pour la Horde, je vais être de mauvaise foi, car j'avais pu jouer a la figurante dans ce film, ou je me fait dégommer au fusil d'assaut dans les 10 dernières minutes. Un peu déçue par le syndrome 'Banlieue 13' qui a légèrement affecté le film, mais bon, un film de zombie français de qualité, ca se fait rare. (dit-elle en pensant a Jean Rollin et au Lac des Morts-vivants :)
Excellent article, comme d'hab' - n'en déplaise aux Asinautes qui, article après article, vont continuer de reprocher inlassablement à Rafik de parler de films qu'ils estiment sans intérêt (mais bon, le jour où ils auront compris que c'est le principe de la rubrique, hein...).

Néanmoins, il me semble qu'on n'aborde jamais (ou peu) ce qui me semble être le vrai problème de l'insuccès de ces films : c'est qu'ils sont mauvais, pour la plupart !
Perso, je fais partie des 80000 spectateurs en moyenne de ces films, parce que je ressens ça comme une sorte d'acte militant, et parce que j'espère toujours tomber sur une (nouvelle) pépite. Mais je dois avouer que c'est une sacerdoce et que je me force souvent à y aller à reculons. Et en le regrettant en sortant de la salle.
Et dans ces conditions, je sauve 3 films de cette nouvelle vague : Haute Tension, Maléfique, et Martyrs (énorme, celui-là; et à la liimte Saint Ange était déjà très bien, dans son genre) + Le pacte des loups, mais bon, c'est un autre domaine. Mais pour le reste, il semblerait justement que les réalisateurs hésitent tout le temps entre faire plaisir à la fanbase de films d'horreur (A l'intérieur, La Horde...) et faire un "vrai" film avec un propos et des ambitions artistique (Frontières...). Résultat, en ne sachant sur quel pied danser, ils passent à côté des deux publics.
Dans tous les cas, même en ce qui concerne les films "réussis", les réalisateurs élevés à Mad et Starfix sont toujours trop conscient de faire un cinéma référentiel pour que ça parle au maximum de gens. Tout en voulant faire un cinéma universel, et donc en cachant leurs références. Ce qui les coupe de tous les publics.

Mais bon, j'irai encore voir La Meute, en espérant la naissance d'un nouvel Alexandre Aja ou un nouveau Laugier, tout en sachant très bien que ça sera juste un nouveau film sur lequel Mad se paluchera parce que c'est fait par un pote; mais que ça vaudra pas un pet de lapin.
Je l'ouvre pas souvent sur le forum, mais franchement je trouve que dans les chroniques de Rafik la plupart des commentaires sont réellement affligeants de mauvaise foi ou totalement hors sujet. Le pompon étant le très insultant "rendez nous alain", d'un bon gout certains. Rafik propose des visions intéressantes et étayées sur des genres ou des oeuvres le plus souvent dénigrées, et ça devrait mériter un minimum de respect, à défaut de susciter l'adhésion de tous. Les chroniques de Rafik peuvent et doivent lancer des débats, pas la sodomie des drosophiles.
Honnêtement, Rafik, c'est une histoire de SF, que vous nous racontez.
JE N'AI JAMAIS ENTENDU PARLER D'AUCUN DE CES FILMS !!!


Mais je me souviens que le cinéma allemand alternatif, dans les années 70, était pratiquement ignoré en Allemagne et faisait des cartons dans certains pays d'Europe.

Et d'une discussion que j'ai eue avec des amis italiens à propos de Dario Argento :
Haw, ces morts qui reviennent zombies et qui ne pensent qu'à retrouver le centre commercial et leurs caddies de consommateurs bovins, c'est d'un symbolisme... Magnifique !
Hey ! Yanne! Réveille-toi, Argento c'est de la daube capitaliste en boîte ! Aucun intérêt !!!

Heureusement que vous nous en parlez, ça augmente mes chances de ne pas mourir idiote.....
Il est dommage que cet article fasse l'impasse sur le meilleur film d'horreur de tous les temps, que ce soit en terme d'interprétation, de décors, de façon de filmer, de budget, d'originalité et d'effets spéciaux.
Pourtant c'est bien un film que l'on peut considérer comme étant un classique du genre.

J'ai nommé: Bad Taste.

Trop la honte.
Cela s’est produit respectivement dans les films Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. Et, sauf erreur, vous êtes moins de 80 000 personnes en France à avoir souhaité découvrir ces délices (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic») sur un grand écran.

Pas de commentaires, juste des faits.

D'abord les sources : Comme au Cinéma, Cinefeed, qui prennent eux-mêmes leurs chiffres chez CBO-boxoffice.com, site sur abonnement réservé dirons-nous aux professionnels (à 9500 roros HT l'année, il faut en avoir l'utilité...)

Ensuite :

Martyrs

Cumul IDF : 23 461 entrées
Cumul France : 89 968 entrées

Haute Tension
110 000 spectateurs cumulés France
(pas de résultats plus précis la plupart des sites de compilation de données ne prennent en compte que les années les plus récentes)


La horde
119 copies

Cumul Paris: 20 000 spectateurs
Cumul France: 59 000 spectateurs

A l'intérieur

108 copies

Cumul Paris: 24 000 spectateurs
Cumul France: 71 000 spectateurs

Frontière(s)

92 copies

Cumul Paris: 26 000 spectateurs
Cumul France: 100 000 spectateurs

Total : 429 968 spectateurs pour l'ensemble des films.

Et même si dans le papier, il est dit, un peu plus loin (c'est ce qui m'a fait tiquer, l'opposition entre les deux) :

(la plupart de ces films n’ont pas dépassé les 100 000 entrées)

Pourquoi donc ce chiffre de 80 000 ? Ce n'est pas une erreur de virgule...
C'est étrange, je dois faire partie des 80000 : j'ai vu tous les films cités dans cet chronique avec un plaisir coupable toujours renouvelé. Merci Rafik, je me sens moins seul !
Un autre exemple : Enter the Void de Gaspard Noé, même pas entendu parlé ici et pourtant salué outre atlantique ici par exemple
je peux dire un truc...?
et puis non !
pour être voyant, je me suis fait voyou.
serai-je donc aveugle et sourd..?
sécheresse des afficionados, psychologie à toutes les sauces, technologie et technique pour art, sensibilité ténue
tout ça manque un peu de poésie pour défendre son bout de gras...
... alors, muet derechef...
J'en ai assez qu'à Arrêt sur images, on ne voie le cinéma qu'à travers le prisme du genre (science-fiction, comédie américaine, cinéma bis, film d'horreur, pour citer les genres évoqués par Rafik Djoumi sur le site). Il existe aussi un cinéma qui fait éclater les règles des genres préétablis ou s'écarte de tout genre défini. Souvenons nous de la leçon de Renoir qui prônait le mélange du drame et de la comédie dans La Règle du Jeu.
Les citations au début de l'article (Benjamen Rocher, Xavier Gens) sortent d'où? Interviews faites par Rafik Djoumi? Et la citation qui commence par "mais il est clair pour eux.../...", qui s'exprime? Pourquoi les guillemets, l'italique?

La notoriété à l'étranger peut nous ouvrir les yeux sur un talent incompris de l'intérieur, mais cela peut aussi être un baratin de "technique de com", ou bien un phénomène dû à des préjugés caricaturaux (je ne sais plus quel chanteur français, sans aucune carrière ni tentative de carrière hexagonal, est une vedette au Japon). Patricia Kaas plait aux pays de l'est. Moustaki au Brésil.. C'est comme ça, grand bien leur fasse, on ne va pas se mortifier pour autant sur nos goûts propres.

Les circuits du cinéma ne me plaisent pas. Ce qui sort ne me semble jamais à mon goût. Je n'arrive pas à trouver un critique sur qui me caler pour choisir sans risque. Et je m'aperçois trois ans après en empruntant à la médiathèque qu'il y a de bons films qui m'échappent. Donc il y a à redire car je ne dois pas être la seule insatisfaite à propos du cinéma et pareil pour la chanson, le théâtre, les livres, mais la démonstration de Rafik Djoumi nous entraine dans des contrées lointaines où on le suit à tâtons.
Un article intéressant sur les difficultés de production de films d'horreur (fantastiques) en Chine.

Pour les non-anglophones et les fainéants, la censure impose une explication rationnelle aux films, alors que les oeuvres littéraires desquels ils sont parfois adaptés sont souvent plus ambigües. D'où souvent une explication finale très bateau, du type "c'était juste un rêve", qui dénature et gâche le film.

http://www.danwei.org/film/yang_jian_horror_films.php
Superbe !

La dernière phrase "Mais..." mériterait d'être encadrée et envoyée au ministère de la culture. In fine ce qui s'exporte le mieux c'est la culture geek ? Ah Ah ! (/Nelson/).
Houa, un énorme merci pour ce papier, Rafik, je fais partie du public de ce "genre", il y a un certain nombre de films que j'ai volontairement laissé passer ces dernieres années, Frontires, Martyrs en particulier, en me basant de fait sut la critique presse et sprectateurs glannée sur le net, et je trouve cet approche par l'internationnale tres interressante. Je pense que ce qui caractérise aussi des réalisateurs comme Aja, c'est que tout simplement ils ne résonnent pas pour un public spécifiquement français. Je suis loin d'etre convaincu par "Haute tention", je trouve le "twist final" totalement foireux, en revanche sa reprise de "la coline a des yeux", c'était brillant.
Content d'entendre parler de Maléfique, que j'avais été voir en salle un peu au pif, avec un grand plaisir.

Je ne suis pas sur de lire le reste du forum par contre, j'ai comme l'impression qu'on va y revoir les même messages que sous chaque texte de Rafik ...
Rafik je vous aime !!!
Merci pour cette chronique Rafik !
Rafik : la différence qu'il y a, je le pense à titre personnel, entre le cinéma de genre et le cinéma traditionnel français et qui fait que les étrangers considèrent cette vague comme une vague d'auteur, c'est que le premier possède à la fois un scénario et une thématique quand le second fait de sa thématique son scénario.

Un exemple tout con qui me vient à l'esprit :

Pour parler de l'adolescence, on nous sortira LOL avec sophie marceau.
Pour parler de l'adolescence, Otomo a fait Akira.

Mais au final on nous parle de la même chose : la rébellion contre l'autorité, l'irresponsabilité parentale, le corps qui change/mute, la sexualité, les rêves inasouvis, les parents qui font porter leurs rêves sur les épaules de leurs enfants, etc..

Les amateurs du premier film trouveront ça très bien que tout soit au premier plan, que l'histoire soit bateau, du moment qu'on la comprend et qu'elle est simple et agréable. Ils trouveront Akira violent, dénué de sens, et ne verront pas les thématiques cachées derrière le scénario.

Les amateurs du second film le trouveront génial qu'on se divertisse avec une histoire mais qu'on oublie pas de parler de choses essentielles, humanistes et universelles. Mais ils trouveront LOL trop premier degrès, moralisateur, partisant d'une idéologie normative et clichée, et surtout prévisible scénaristiquement.

Le jour où nos élites qui décident ou non de nous financer le cinéma comprendront qu'on est pas obligé de se faire chier et de décalquer le réel pour s'instruire, peut-être qu'on verra un peu plus de diversité. Ayant été sur des tournages cet été pour des films très "genre" justement, je fus surpris que tous les réalisateurs me sortent les arguments du CNC pour le refus de financement : "scénario lourd et inintéressant", "Malsain et sans intérêt" reviennent souvent.
Je dois être bizarre, j'ai vu tous les films cités par Rafik dans l'article, et je les ai aimés en plus !
Pourtant ils sont d'un malsain (à part la Horde qui est vraiment drole) !
Why not évoquer ce type de cinématographie, mais le problème est que 70% de l'article est consacré à l'étude du nombre d'entrées, des ventes de dvd ainsi que des recettes. Quelques lignes sur les influences communes de ces réals c'est très peu. Est ce que Xavier Gens est aussi influencé que Argento par Hoper je ne sais pas. Est ce que tout ces réals ont envie de faire avancer le cinéma dans un même élan pas sure.
Après reste qu'il est toujours intéressant de garder un oeil ouvert aux aux ovnis! Quentin Dupieux en est le meilleur exemple!
Article instructif mais franchement je n'aime pas du tout ce genre de film.
Tiens, mon post élogieux a disparu, sûrement parce que je répondais à un gros troll.

Donc, je persiste : oui, cet article m'a plu et intéressé. Non seulement cela ajoute un peu d'épaisseur à ma maigre culture cinématographique, mais c'est un véritable plaisir à lire.

Maintenant, je reste franchement pantois devant les interventions de certains du type "rendez-nous Alain" (non seulement ce n'est pas le propos, mais vu que ça ne le fera pas revenir, on comprend plutôt "virez Rafik" et, pour résumer ce qui a déjà été écrit, pourquoi tant de haine ?) ou, plus nombreux, du type "les films d'horreur, moi, personnellement, j'aime pas ça" parce que, ne le prenez pas mal, mais qu'est ce qu'on peut bien en avoir à foutre de ce type d'interventions à moins de cultiver le goût fadasse du hors-sujet ?
Merci en tout cas à ceux qui sont restés dans la ligne du propos et ont apporté de vrais éléments de réflexion.
Je résume ma sensation au sortir de l'article : merci beaucoup, il était nécessaire de faire le point là-dessus.

J'ai appris quelque chose aujourd'hui, et ce n'est pas peu de choses.
Merci pour cette chronique super intéressante. Si je comprends bien, à la vue rapide de certains commentaires, rien d'étonnant à ce que ces films et plus généralement cette culture ne marchent pas en France, patrie toujours un peu réac'.
Amateur (entres autres) des "films de genre", je n'avais pas été particulièrement convaincu par ces réalisateurs français jusque... Martyrs! Un très grand film, dérangeant et envoûtant comme un Pasolini, un Lynch ou un Haneke.

Merci Rafik pour ce papier très instructif!
Pour ma part je suis très agréablement surpris de voir un article traitant du cinéma extrême français sur @si ; merci Rafik !

J'espère sincèrement que les commentaires de quelques asinautes ayant une idée très arrêtée de là ou commence et ou s'arrête la culture ne freinerons pas ce genre d'initiatives...
mauvaise ambiance sur ce forum...
pas moyen de s'engueuler gentiment ?
J'ai vu "A l'intérieur" avec Béatrice Dalle au Cinéma . La projection de ce film
était proposé exclusivement à partir de 22h . Il faut admettre que dans ce huit
clos , le gore est à son paroxisme ! C'est réellement dérangeant mais il faut noter
quand même la réussite de ce film qui bouscule pas mal les lignes . J'ai raté "Frontières"
dont j'avais vu la bande annonce qui avait l'air très prometteur dans ce style .
Il faut reconnaitre le mérite de ces réalisateurs qui osent réaliser ces films . Je ne vois
pas pourquoi la France serait privé de ces talents et que ce genre de film serait uniquement
le fait des américains (Saw - Hellraiser , ect..) ou des japonais (The Grudge - The Ring , ect..)
Je pense que c'est une fois plus l'oeuvre de ces critiques francais intello du cinéma considérant
ce style de film uniquement comme un divertissement pour ado prépubères en mal d'émotions fortes !!
Ces mêmes critiques qui sont souvent des pseudos acteurs de 3ièm zone frustré et revanchard
qui vomissent sur les films qu'ils considèrent ne pas faire partie de leur microcosme de critique parisien
nombriliste .
Bref vive le cinéma gore (ou appeler ca comme vous voulez) francais et qu'on laisse ces réalisateurs
s'exprimer normalement . Les étrangers reconnaissent nos films gores , eux .....
Je n'ai pas lu l'article...
... mais rien que les affiches présentées ça ne m'emballe pas. Mais alors pas du tout.
Maintenant je vais lire l'article.
Petit message destiné au modérateur de ce forum :

- que vous supprimiez les messages insultants est une chose

- que vous caviardiez en même temps les messages de gens qui ne font que donner un avis (randal) me paraît quelque peu exagéré...
Certes son avis était critique sur la présente chronique, mais ne contenait pas, que je sache, de grossièretés.

Que ce bon Reda prenne l'expression "prendre des vessies pour des lanternes" pour une insulte, c'est compréhensible, en revanche que le surveillant en chef en fasse autant m'inquiète beaucoup ...

Merci de votre attention.
Je ne comprendrais jamais ceux qui trouvent intérêt au cinéma d'horreur.

Pour moi, il s'agit vraiment de la bassesse ultime de l'esprit, ce divertir à voir l'horreur et la souffrance mise en scène, ce sont pour moi les même il y a 2000 ans qui se satisfaisaient du festin des fauves dans les arènes romaines...

Je ne remet pas en question le droit à ces réalisateurs de réaliser ce type de film, c'est leur droit le plus sacré, sauf que je comprends pas pourquoi mon avocat me dit que je ne peux pas éditer mes mangas pour adultes sous prétextes que les filles qui sont dedans ont l'air un peu trop jeunes... alors que ces réalisateurs peuvent éventrer autant d'enfants qu'ils veulent ça ne posera jamais le moindre problème.
C'est quoi ces films de daube ? On avait déjà eut droit aux nanards ricains sans aucun interêt ... c'est quoi la suite ? Le porno ?
Oui Gavroche a bien raison, Alain nous manque déjà.
Pour la modération sauvage, ça aurait été sympa d'y aller plus doucement. J'avais pris mon temps pour écrire un truc m'enfin bon
J'aimerai quand même comprendre d'où vient ce déferlement de haine anti-rafik (et plus largement anti-culture populaire) qui suit chacun des articles de monsieur Djoumi?
Je me pose toujours la même question. C'est très désagréable. On dirait une clause spécifique de la Greater Fuckwad Theory, stipulant que les forums des chroniques de Djoumi rendent tout le monde très con. Il y aurait pourtant beaucoup à discuter sans en faire des batailles rangées, et sans chercher à faire de chaque point soulevé une sorte de preuve définitive de la débilité profonde de tel ou tel.

Bref, ces forums sont un peu la pissotière d'@si, et chaque chronique de Djoumi est l'occasion d'échanges encore plus envenimés. Il semble se jouer ici quelque chose d'encore plus gros que dans les forums sur israël ou la laïcité. Peut-être qu'il faudrait faire une exception locale pour ce qui est de la bienveillance coutumière des modérateurs, et placer ici des surveillants hyper brutaux charger d'éradiquer tous les posts vaguement dépréciateurs jusqu'à ce qu'ils soient reformulés sous forme de dialogues. Je sais pas. On se passe de ça dans les autres forums, mais ici ça débloque à fond dans tous les sens. Il doit y avoir un déclencheur, et je l'identifie pas très bien.
Le snobisme intellectuel?...
Le pseudo gôôôchisme qui défend le peuple de tout ce qui le détourne
de ses vrais problèmes?... Comme si on pouvait pas aller à une manif
l'après -midi et voir un bon film gore le soir...
Bref...une discussion à l'infini...
j'avoue que à ça me scie de voir autant de temps et d'énergie gaspillés sur ces sujets annexes alors que sur des thèmes centraux peu de gens ont des choses à dire, peu de véritables discussions s'engagent. C'est comme ça, si quelqu'un arrive un jour à comprendre ce mystère.

Bref, ces forums sont un peu la pissotière d'@si, et chaque chronique de Djoumi est l'occasion d'échanges encore plus envenimés. Il semble se jouer ici quelque chose d'encore plus gros que dans les forums sur israël ou la laïcité.


Bien entendu, il s'agit de la distinction culturelle.
Je ne suis pas sur que Rafik s'en rende compte, mais ses chroniques sont potentiellement invalidantes pour tous les gens qui ne connaissent pas ou n'aiment pas ce dont il parle. J'aurai même l'impression que dans le propos de Rafik se joue une forme de revanche, entre la culture dominante française intello-branloute, et la culture geek-pop-sf-fantasy qu'il a tendance à revendiquer qui a longtemps (et parfois encore) été considérée comme une sous culture pour gamins attardés, et qui est en train d'être intellectualisée pour prendre la place de la première, et Rafik peut-être sans s'en rendre compte, imite les procédés de la culture dominante. Ainsi dans ses chroniques se joue l'argument de la distinction par la possession DU Savoir, ceux qui en sont (dont l'auteur), soit une minorité, et ceux qui n'en sont pas (vous autres qui lisez, à qui s'adresse la leçon).
Une démarche qui sera accueillie à bras ouverts par ceux qui se reconnaissent dans le propos, les autres se sentant insultés.
c'est un peu identique dans un sujet d'économie ou de politique, ceux qui n'y entendent goutte sont largués, et ceux qui adorent ça sont comblés, je vois pas bien en quoi ça serait spécifique aux chroniques de Rafik. De plus on est en démocratie, si les gens aiment pas ou ne comprennent pas ses chroniques, personne les oblige à les lire.

tout article est potentiellement invalidant pour celui qui ne connait pas le sujet, c'est pas pour autant que ceux qui ne comprennent pas les enjeux d'un article économique, vont venir dire, mon dieu untel il fait une secte sur l'économie.
Non, relisez les chroniques de Rafik, le moteur est toujours une volonté de démonstration, de revanche contre les critiques établies, de justification d'une valeur. On est donc dans un combat, duquel doit s'établir une hiérarchie de valeurs, et bien que je sois sur que consciemment ce n'est pas ce que désire Rafik, son propos trahit son besoin de validation.
Cela va bien plus loin qu'une question de goût, ici est sous-ente'ndu que si on n'adhère pas on n'a rien compris, ne confondez pas la démarche d'un article économique ou politique qui explique des faits, ou des mécanismes, et la démarche de Rafik qui justifie une valeur. C'est le problème avec les arts et les goûts en général, justifier une valeur est très périlleux et peu s'apparenter à une forme d'impéralisme, soit imposer son point de vue sur les autres par la rhétorique et non par quelque chose de tangible (ce qui, et là je vous rejoindrais en précisant, peut être parfois le cas d'articles économiques qui lorgnent sur l'idéologie plutôt que de rester sur les faits).
Bref à mon sens justifier la valeur de l'art, c'est un sport d'escrocs qui en tirent un bénéfice personnel plutôt que de faire partager leurs gouts (ce qui reste alors subjectif). Je dis ça surtout concernant le propos sur Avatar, et la volonté de justifier la valeur de ce film, franchement on s'en fout. Je suis quelqu'un de pragmatique, dans la vie il y a ce qui est utile et ce qui ne l'est pas, parler des films importants c'est parler d'une somme de subjectivité ça n'a aucun intérêt et donc aucune réelle valeur, si ce n'est jouer le jeu d'un certain marketing (revoir l'exemple des expériences d'Ash).
Je suis quelqu'un de pragmatique, dans la vie il y a ce qui est utile et ce qui ne l'est pas, parler des films importants c'est parler d'une somme de subjectivité ça n'a aucun intérêt et donc aucune réelle valeur, si ce n'est jouer le jeu d'un certain marketing (revoir l'exemple des expériences d'Ash).

L'ironie c'est que votre raisonnement très autocentré a été transmis à des centaines de personnes par l'intermediaire d'un système qui doit tout à Steve Jobs, au même moment où il rachetait à George Lucas le Lucasfilm Computer Division (aujourd'hui Pixar) qui a crée la première "image électronique" de l'histoire dans Star Wars ?
A quel point fantasmez-vous que la matrice de Star Wars ou d'Apple pour ne citer qu'eux n'exercent aucune influence dans votre vie ?
Je pense que vous n'avez pas compris ce que je voulais dire pour le qualifier d'auto centré, mais je me suis peut-être mal exprimé, ce que je veux dire c'est qu'un film est jugé important, parce qu'il aura été jugé important à ce moment, ceci est le résultat d'une somme de subjectivité liée à un contexte, le rapport avec le pragmatisme c'est le rapport entre le jugement de ce qui nous plait (le film important), et le jugement de ce qui est effectif (une découverte importante, comme par exemple la génétique). En somme ce jugement n'a pas de valeur absolue, mais qu'une seule valeur sociale, ainsi elle ne sert que comme objet de distinction qu'on s'en revendique ou non c'est le même principe.
Mais c'est le problème entre le marché et l'art et le marché de l'art en général, c'est qu'on doit attribuer une valeur effective (monétaire) à ce qui n'a de valeur que subjectivement, donc dans l'absolue aucune, et on finit par effectuer un glissement, et faire croire à tous que l'oeuvre a une valeur absolue, et qu'on peut faire une sorte de hierarchié des oeuvres.
Je reviens donc au cinéma au propos récurrent de Rafik qui consiste à justifier la valeur absolue de certaines oeuvres, alors qu'on devrait plutôt en parler en la considérant comme relative, et ainsi expliquer ce qu'on y trouve, pas ce qui est supposé y être (au moyen d'extrapolations invérifiables). Changer déjà cette démarche, distingue à mon sens celui qui cherche reconnaissance et valeur sociale de celui qui cherche simplement à faire partager le film.

Quant à votre question, si nos vies sont influencées par certaines découvertes, et que certaines découvertes sont impulsées par des films (cas extrêmement rare) c'est la découverte qui est importante, et s'il convient d'y associer le film par soucis de précision historique, le film serait alors déclaré comme important pour l'anecdote de la découverte qui l'accompagne mais la valeur de l'oeuvre restera elle relative, vous comprenez ce que je veux dire?

Par rapport à l'article de Rafik, c'est la même chose la relativité de jugement sur un même film, en France, et en Espagne.
Peut-on conclure que ces films auraient une valeur absolue que les français n'auraient pas su identifier, j'en doute. Tout cela reste relatif.
De même pour Avatar, on pourra parler de valeur technique absolue (forcément technique, quantifiable et argumentable) mais la valeur de l'oeuvre en elle-même restera relative.
Mais c'est le problème entre le marché et l'art et le marché de l'art en général, c'est qu'on doit attribuer une valeur effective (monétaire) à ce qui n'a de valeur que subjectivement, donc dans l'absolue aucune, et on finit par effectuer un glissement, et faire croire à tous que l'oeuvre a une valeur absolue, et qu'on peut faire une sorte de hierarchié des oeuvres.
Je reviens donc au cinéma au propos récurrent de Rafik qui consiste à justifier la valeur absolue de certaines oeuvres, alors qu'on devrait plutôt en parler en la considérant comme relative, et ainsi expliquer ce qu'on y trouve, pas ce qui est supposé y être (au moyen d'extrapolations invérifiables).


Donc Lorie serait l'égale de Mozart ?
Je trouve au contraire qu'autocentré est le bon mot, vous rapportez tout à la personne (ce qu'on y trouve et qu'y n'y ai pas, valeur subjective). Il y a dans l'oeuvre ce que l'auteur veut bien qu'il y ai, la vraie critique recherche cette chose dans sa vérité la plus complète. La critique actuelle a justement tendance à n'être que de la subjectivité, et passe à côté du plus important.

celui qui cherche reconnaissance et valeur sociale de celui qui cherche simplement à faire partager le film.
Je ne crois pas que faire un article pareil ici est un bon plan pour la reconnaissance sociale, et pour cause.

Lorsque j'évoque les inventions (ou tout autre acte créateur humain), je pense à ceci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mythe, largement commenté par Rafik d'ailleurs à propos d'Avatar.

A titre perso, je pense que la nature du cinéma en tant qu'art narratif le plus complet, où le subtil mélange de representation du mythe (Art et Récit) se ritualise dans la salle de cinéma (ou devant les platines).

Donc Lorie serait l'égale de Mozart ?

Je trouve au contraire qu'autocentré est le bon mot, vous rapportez tout à la personne (ce qu'on y trouve et qu'y n'y ai pas, valeur subjective). Il y a dans l'oeuvre ce que l'auteur veut bien qu'il y ai, la vraie critique recherche cette chose dans sa vérité la plus complète. La critique actuelle a justement tendance à n'être que de la subjectivité, et passe à côté du plus important.

Potentiellement oui, c'est le propos, mais il y a le fait technique qui est le seul aspect de l'art que l'on peut juger de manière absolue, après les goûts et les couleurs. On ne juge pas un art sur sa technique, mais sur l'impact qu'il a sur nous, c'est pour cette raison que sa valeur est une somme de subjectivité. Ainsi dans d'autres civilisations, d'autres sociétés d'autre contexte, une oeuvre de grande valeur pourrait se trouver en avoir aucune.

Centré sur soi même ne décrit pas le procédé d'attribution de valeur que je décris, relatif est un terme plus exact, la valeur est relative à ce que le spectateur y verra, et ce qu'il y verra conditionné par son expérience personnelle, sa culture, son éducation.
La critique a tendance à rechercher ce qui n'y est pas, pour satisfaire et imposer leur propre vision du film (qui est donc l'appréciation relative), c'est je pense un travers narcissique car quand bien même il serait intéressant de faire partager nos interprétations, il serait bien plus honnête de les définir par ce qu'elles sont soit des extrapolations personnelles, et non pas ce qu'a forcément voulu dire l'auteur.


Je ne crois pas que faire un article pareil ici est un bon plan pour la reconnaissance sociale, et pour cause.

Je crois le contraire, mais on ne peut pas plaire à tout le monde quoiqu'on fasse. Il ne faut pas non plus oublier le contexte des articles de Rafik, sur asi c'est relativement ouvert mais ce n'est pas la spécialité de la maison, qu'il y rencontre quelque opposition est logique (et encore les opposants sont minoritaires)


Lorsque j'évoque les inventions (ou tout autre acte créateur humain), je pense à ceci : [fr.wikipedia.org], largement commenté par Rafik d'ailleurs à propos d'Avatar.

A titre perso, je pense que la nature du cinéma en tant qu'art narratif le plus complet, où le subtil mélange de representation du mythe (Art et Récit) se ritualise dans la salle de cinéma (ou devant les platines).

Toute acte créateur humain sera imprégné de mythes, car notre inconscient l'est de toute façon, la question à mon sens est de savoir ce qu'apporte la présence voulue de mythes dans une narration.
Cela dit vous trouverez probablement des gens pour vous dire que nous n'avons aucune certitude que les mythes soient une création humaine, voire carrément qu'elles ne le sont pas.
Je ne partage pas non plus votre avis sur la qualité que vous donnez au cinéma d'art narratif le plus complet, s'il apporte indéniablement d'autres choses, j'ai toujours été bien plus satisfait et porté par la narration dans le roman.
Le travail des critiques est d'analyser cette "relativité" et retrouve les véritables intentions des artistes. Sinon n'importe qui pourrait écrire un texte definitif sur le travail d'un Stanley Kubrick sans rien connaitre du contenu qu'a bien voulu y mettre celui-ci.

Je pense que le monde des idées dont l'Art est la porte d'accès est plus "efficace" avec le son et les images que l'imagination du lecteur. En tout cas plus instantané.
Mon prof de philo m'a fait remarquer quelque chose : la subjectivité n'est ardemment défendu que lorqu'on touche aux domaines des ondes (lumière et son). Après je ne sais pas où ca mène ^^.
Deux idees tres interessantes ici !

A propos du role des critiques voulant retrouver les veritables intentions d'un artiste : Tu as raison en ce qui concerne l'approche theorique, mais tres ( trop ? ) souvent on s'apercoit que de nombreux critiques, plutot que de retrouver les intentions reelles d'un artiste ou d'un auteur, ont tendance a projeter leurs propres comprehension sans rpendre en compte la volonte reelle d'un artiste. Combien de critiques sont faites sans jamais discuter avec l'auteur d'une oeuvre ?

C'est d'autant plus facile lorsque l'artiste en question n;est plus en vie : Il suffit de voir, en reprenant ton exemple le nombre de bouquins sur l'Oeuvre de Kubrick qui sont en complete contradiction ne serait-ce qu'avec les interviews existantes du realisateur, ou le sinterviews de ceux qui ont travaille avec lui ou l'ont cotoye.

Maintenant, en ce qui concerne le medium artistique et les effets sur le spectateurs. Oui, je suis aussi d'accord avec toi sur le fait que le son et la lumiere ( donc les images ) ont un impact extremement fort sur nos esprits et que l'immersion dans un environnement audio/visuel nous permet de nous retrouver dans un etat different de maniere tres forte.

Mais, il n'y a quand meme pas plus puissant que notre imagination : lorsque nous lisons, c'est notre imagination qui va nous faire visualiser les personnages, les lieux les situations et lorsqu'un auteur veut nous faire peur avec un texte, il va laisser assez de place pour que nous puissions porjeter nos propres peurs, differentes pour chacuns sur le texte en question. et le temps est important aussi : en lisant un texte, nous controlons le temps pendant lequel nous visualisons des scenes.

Or dans un film, meme s'il y a cette part d'immersion par nos sens de la vue et su son, trop souvent le narratif ainsi que le choix des acteurs, par exemple nous empeche de vraiment laisser beaucoup de place a notre imagination : il peut arriver que nous ne puissions pas du tout avoir d'empathie pour un acteur ou une actice, et le iflm ne fonctionnera pas, mais surtout, les scenes nous etant imposees a la fois au niveau de la depiction, mais aussi au niveau du temps a cause du montage, notre imagination a beaucoup moins de place.

La plupart ( pas tous ) des films d'horreurs vraiment efficaces et qui fonctionnent sur un grand public sont ceux ou le realisateur ne nous montre pas ce qui fait peur au personnages du films et aux spectateurs, nou slaissant imaginer ce que ca peut etre en fonction de nos proproes peurs qui sont des peurs toujours plus fortes que celles du realisateur.

La plupart ( pas tous ) des films d'horreurs vraiment efficaces et qui fonctionnent sur un grand public sont ceux ou le realisateur ne nous montre pas ce qui fait peur au personnages du films et aux spectateurs, nou slaissant imaginer ce que ca peut etre en fonction de nos proproes peurs qui sont des peurs toujours plus fortes que celles du realisateur.

sauf quand c'est gore, je prend l'exemple du Labyrinthe de Pan, j'aurais jamais pensé que Del Toro singerait le réalisme d'Irréversible dans la séquence de la bouteille, j'en suis pas revenu, maintenant il est vrai qu'en le revoyant, cette scène me marque moins, moins que la séquence de la douche de Psychose par exemple :)
Oui, mais attention : Pan's Labyrinth est avant tout une film tres politique plutot qu'un film d'horreur, et le realisme utilise dans certaines scenes est totalement voulu par le realisateur : l'effet que le realisme qu'on n'attend pas est tres puissant lors du premier visionnage, comme tu le suggeres toi-meme.

Le probleme des films "d'horreur" 100 % gores et realistes, a mon avis n'ont pas comme vocation premiere a faire peur : ils jouent sur un autre niveau de perception, sur d'autres "sentiments" et ca, ca serait quand meme interessant a analyser, et il serait interessant par exemple, de mettre en relation la vague importante de cette nouvelle forme de films d'horreur aux USA, qui est apparue, comme par hasard au moment de la guerre d'Irak.
[quote=Reda]"Le travail des critiques est d'analyser cette "relativité" et retrouve les véritables intentions des artistes"

[quote=L-P R]"Combien de critiques sont faites sans jamais discuter avec l'auteur d'une oeuvre ? "

Ben c'est marrant, mais j'y adhère pas du tout à cette histoire de retrouver ce que l'auteur a voulu dire. Pour caricaturer, cette conception d'un Créateur qui aurait un message à nous délivrer et que nous autres sommes un peu trop bêtes pour l'appréhender dans toute sa Grandeur, tellement sa Vision est haute, oui mais heureusement des critiques prophètes sont là pour médiatiser cette Vision et tenter de nous la délivrer au mieux (d'où les batailles incessantes entre exégètes sur la possible teneur du message...).

Bref, je crois pas qu'il soit si pertinent de s'intéresser de si près et strictement à ce que l'auteur a vraiment voulu dire.

D'abord, il n'est pas certain du tout que l'auteur est si conscient que ça de ce qu'il raconte dans son œuvre. Certes, il a une intention, cette intention est peut-être claire, mais est-il sûr que l'intention fait toute l'œuvre de A à Z ? Il faudrait prêter à l'artiste une maîtrise rationnelle totale de ce qu'il a a l'esprit et des éléments qu'il met dans son œuvre ; évidemment, la maîtrise rationnelle de soi c'est très ancré dans notre époque techniciste, mais ça n'en pas moins une vue de l'esprit, et il y a bien souvent davantage dans une œuvre (et d'autant plus qu'elle est bonne) que ce que l'artiste (d'autant plus quand il est bon) sait y mettre.

Ensuite, je reste persuadé qu'une œuvre, une fois créée, n'appartient plus à son auteur. L'auteur y a mis plein de trucs dedans, OK, mais désormais ces trucs ils n'existent que parce qu'ils vont prendre vie dans la tête des gens qui la regardent/écoutent/etc... Par conséquent, l'auteur, il aura voulu tout ce qu'il veut, à la fin des fins l'œuvre dépend aussi et surtout de qui la regarde. Et la qualité d'une œuvre se juge souvent sur la multiplicité de thèmes, de réseau infini de compréhensions possibles à partir du même matériau, de résonances différentes en fonction de qui la contemple. Se référer à la volonté de l'auteur, c'est finalement, au fond, se limiter pas mal par rapport à l'infinité de ce réseau, et circonscrire l'œuvre dans un petit périmètre.

Un exemple me vient toujours à l'esprit quand je pense à ce sujet : l'appréciation de Chostakovitch par ma maman.
On sait que la volonté de Chostakovitch, c'est d'écrire une musique grinçante, ironique, désespérée, angoissée au possible. Bon, ma maman, elle adore Chostakovitch parce que , dit-elle, elle trouve ça super tonique, dynamique, électrique, et que ça lui donne la pêche.
Bon, est-ce que je dois lui faire comprendre inlassablement qu'elle se trompe, qu'elle entend mal, qu'elle entend à côté de la volonté de l'auteur ? À quoi bon ? Et si finalement ma maman entendait une vérité possible de l'œuvre, non pas de Chostakovitch et de ses intentions, mais de l'œuvre elle-même, intrinsèquement ?

Par conséquent, sans en appeler à se foutre complètement de la volonté de l'auteur, il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse, je trouve ça pas mal de minimiser son importance, et de demander au critique d'être, non pas un chercheur exclusif de la "vérité de l'auteur", mais un décrypteur d'une vision possible, sa vision de l'œuvre ; le bon critique devenant celui un pédagogue qui sait vous ouvrir des voies pertinentes mais inattendues, enrichissantes de facettes nouvelles qui permettent de voir l'œuvre de manière encore plus riche - sans que cela doive être forcément lié avec ce que, strictement parlant, preuve à l'appui, l'auteur voulait dire.
A rapprocher d'une remarque que j'avais lue chez D.Arasse, au sujet des conditions de vision des peintures, très différentes aujourd'hui par rapport aux époques de réalisation (musées publics, lumière électrique...), et pourtant tout aussi légitime, comme approche, que les conditions de départ.
Juste en passant : la "démarche" de Rafik, je ne l'analyse pas, et je ne suis pas du tout tenant de ce qui semble fonder sa culture. En revanche, je m'insurge quand je lis de ta part que, ne me "reconnaissant pas dans le propos", je devrais me sentir fatalement insulté ! QUel manichéïsme ! Oui, une chronique sur deux de Rafik porte sur des sujets (cinoche amerloque tendance Jud Appatow, cette chronique sur cette "vague" de ciné de genre frenchie etc...) dont je suis très éloigné... ET, loin de me sentir insulté le moins du monde, ça m'ouvre juste un chouia sur ce que je ne connais pas parce qu'on ne peut pas être partout (sauf à faire profession de critique... et encore...), et j'en suis absolument ravi : j'ai regardé deux trois films d'Apatow, je vais me pencher sur ce cinéma français qui m'avait échappé, et ça m'intéresse de savoir que ces films boudés en France font du buzz à l'étranger, sont sélectionnés dans des festivals et connaissent une vie parallèle via le DVD... ça m'intéresse qu'on m'explique pourquoi... ça prend 10 minutes et ça pointe des tenants et aboutissants sur le monde du cinéma français qui n'est pas anodin. C'est de l'info, du décryptage, un regard qui apporte matière à penser... Bon, je ne vais pas passer ma journée à y penser, mais ce fut une demie-heure intéressante.

Bref, laissez donc Rafik écrire ce qu'il veut, ne le lisez pas s'il vous exaspère, et par pitié, laissez ceux qui, même ne faisant pas partie des fans anciens des analyses de Rafik (j'ai cru comprendre que certains @sinautes sont des vieux de la vieille d'un certain "gang rafikien" et honnêtement, je m'en fous) sont curieux grâce aux "révélations" de Rafik (révélations pour eux).... en bref, un peu de calme, un peu de tolérance, discutons de façon dépassionnée de tout ça qui n'est, rappelons-le, que du cinoche ! Et je ne vois pas en quoi prévoir sur @si deux chroniques par mois sur ce thème invaliderait les possibilités de discuter allègrement des sujets d''actu traités dans TOUT le reste du site !
Bonjour,

Asinaute "moyenne" (je suppose), un tantinet impressionnable (les premières images de la simple bande annonce de massacre à la tronçonneuse me font fuir à toutes jambes), et néanmoins curieuse, j'apprécie beaucoup les chroniques de Rafik Djoumi.
J'ai l'impression d'y faire des découvertes étonnantes, et d'y enrichir ma réflexion. J'apprécie qu'il partage avec nous son érudition en matière de cinéma et ses analyses très fouillées. ( "le happening de la saga matrix", lien apparaissant dans sa chronique "dans le secret des fins ouvertes" m'a coupé le souffle.)

Bref, bien que non afficionado(da) des films de genre, j'apprécie beaucoup ces chroniques.
Et je m'interroge sur le ton que peut prendre le forum à leur propos, les premières explications données sur le forum par Rafik ou d 'autres sont sans doute à approfondir.

Cordialement à tous
Si Irréversible de Gaspar Noé est sans doute un des Rape and Revenge les plus originaux qu'il m'a été donné de voir ces dernières années, la plupart des films cités dans cet article ne valent même pas le temps qu'on si arrête. Que penser de Martyrs ? Excepté les 15 premières minutes du film qui s'avèrent véritablement prenantes, grâce à une mise en scène léché, on attend en vain que le film retrouve un second souffle. Du reste, je me suis laissé aller à quelques fous-rires tant le film bascule ensuite à force de surenchère goresque dans le ridicule. Dans la même veine vous trouverez un film comme Hostel, du réalisateur américain Eli Roth. Une mode né sans doute du succès international qu'a rencontré la série des SAW auprès d'un public d'adolescent en quête de sensations fortes. Calvaire ou Haute-Tension ? Deux autres films devant lesquels je me suis profondément ennuyé. Même si ces deux films n'ont rien à voir avec Martyrs, aucun n'a réussi à captiver mon intention. Trop intellectualisé ? Ils empruntent les codes au genre sans jamais les transcender. Avec Calvaire, Fabrice Du Welz s'inscrit dans la longue tradition des Survival, sans pour autant convaincre. Tandis qu'avec Haute-Tension d'Alexandre Aja, on frôle l'indigestion. Et que penser de son remake raté de la Colline à des yeux de Wes Craven ? Enfin, avec La Horde, Yannick Dahan et Benjamin Rocher essaient de marquer de leur emprunte le film de zombies. Mais sans y arriver. A l'inverse d'un Sakishi Sato qui avec Tokyo Zombie réussi à traiter le sujet sous un angle original sans un certain humour. Pour conclure, le cinéma de genre horrifique français manque cruellement d'inventivité contrairement au cinéma japonnais qui avec des films comme Tokyo Gore Police, Vampire Girl vs Frankenstein Girl réinvente le film gore. J'ajouterai que j'aurais aimé voir en salle le film Amer. Grand amateur de Giallo, je n'aurai pas eu l'occasion. Ce film pourtant présenté dans plusieurs festivals a dû sortir avec une dizaine de copie.
En tout cas, merci à Rafik pour ses chroniques.

Trois films à voir ou revoir :
- Alice Sweet Alice;
- Black Christmas;
- Delivrance.
Je n'en ai vu aucun... MAIS, qu'on les voie ainsi ou autrement tout ces films, il n'en reste pas moins que leur succès est confidentiel en France, et qu'ils forment semble-t-il une véritable "mode", une "vague" à l'étranger... ils ne sont peut-être pas intéressants sur bien des points (et ceci demeure toujours, qu'on le veuille ou pas, des avis personnels et totalement subjectifs), mais le phénomène qu'ils semble provoquer est bien réel... et à ce simple titre, matière à analyse et décryptage. D'ailleurs, Rafik n'entre pas, me semble-t-il, dans une critique cinématographique qui détaillerait les qualités filmiques de chacun de ces films.. il analyse le phénomène qu'il a observé, se base sur une revue de presse, des interviews... bref, il fait du "arrêt sur images".
Juste un mot pour remercier Rafik Djoumi de ses chroniques iconoclastes et brillantes. Une recrue de choix pour @si! J'adore!
Rafik : en tant que lecteur assidu de Mad Movies depuis 20 ans, on peut développer les raisons de cet embargo français.

La réalité de notre cinéma est malheureusement désormais qu'une très grosse partie est financée par les sociétés de production télévisuelles.
=> il va de soit avec ce postulat qu'il est plus facile de produire une comédie pour un 20h30 sur TF1 qu'un film comme Martyr...

Canal + a pendant des années assurer une partie du financement de certains films de genre, grâce à sa politique d'abonnements et son type de spectateurs qui était plutôt "différent" de celui regardant le JT de JP Pernault.
Mais là encore, la chute de son nombre d'abonnés lui a fait revoir cette politique et Canal+ réoriente désormais plutôt ses crédits vers le financement de "série de genre" (qui sont d'ailleurs également des succès à l'étranger).

Pour produire désormais un film de genre, il faut donc soit tomber sur un cinéphile au nez creux (genre Luc Besson qui a produit avec sa société EuropaCorp le très bon Haute Tension), soit chercher des financements multiples à l'étranger, soit carrément partir à l'étranger (A. Aja, réalisateur de Haute Tension, vient de finir l'excellent Piranha 3D aux States)...

Et pourtant... le cinéma de genre possède des joyaux qui nous interrogent sur nos valeurs, notre vision du monde et nos préjugés (Irréversible de G. Noé par exemple).
Peter Jackson par exemple a pu réaliser le film le plus gore du cinéma avec Braindead et un magnifique film intimiste comme Créatures Célestes. Guillermo de Toro a pu tourner Hellboy 1 & 2 pour nous pondre le tétanisant "Le labyrinthe de Pan".
Un des grands intérêts du cinéma de genre est de ne pas forcément prendre les spectateurs pour des idiots, de pouvoir manier les contres-pieds et de mélanger différents "catégories" jugés en France étanches comme le comique, l'horreur, l'aventure, l'action, le huit clos, le drame ou l'introspection.

Attention cependant à ne pas rêver sur la qualité même de notre cinéma horrifique hexagonale : pour un Haute Tension, combien de navets ?
Si certains films sont injustement oubliés, il est tout de même vrai que certains films manquent clairement de professionnalisme et virent des fois rapidement vers le portnawak...
Citation : " Avez-vous déjà vu Cécile De France réduire en bouillie le crâne d’un camionneur à l’aide d’une batte de baseball surmontée de fil de fer barbelé? Imaginez-vous Claude Perron jeter un frigo pour écraser la colonne vertébrale d’une jeune femme menaçante? Vous plairait-il de voir Béatrice Dalle plonger avec délectation un couteau de boucher dans le ventre d’une femme enceinte? Est-il concevable qu’Estelle Lefébure puisse aider un vieux néo-nazi à sectionner les tendons de cheville d’un jeune de banlieue? Accepterez-vous...... "

Avez-vous déjà vu ... ?
Non, jamais. J'aurais dû ?
"Haute tension, La Horde, A l’intérieur, Frontière(s), Martyrs. [...] (que nos collègues américains appellent le «lesbian chic»)"

ah bon ?

juste celle-ci, parce que c'est peut-etre la plus marrante et surtout ca ne sert a rien de perdre du temps ce week end, que je souhaite tres bon a tout le monde
J'imagine bien Daniel avec une grande cape noire et des dents de vampire.... Brrrr
et pis non, tiens...
J'ai rencontré Jaume Balaguero au festival de Gerardmer 2009 qu'il présidait. Son enthousiasme pour certaines oeuvres récentes m'avait extremement surpris, il avait l'air de penser que cétait l'étendard internationale de l'exception française. Et peut être pas à tort.
Une certaine élite détient et contrôle SA culture et se sert de l'alibi "cartésien" afin de décider que le Français n'aime pas rêver. Le peuple doit penser très intelligemment s'il est de gauche ou rire de bon cœur avec Clavier s'il est de droite. Mais rêver vous n'y penser pas !

Rêver c'est bon pour les enfants. Ces derniers imaginent n'importe quoi, que le monde pourrait être meilleurs, même après un cauchemar peuplé de tronçonneuses.

Allons Rafik, redevenez raisonnable quoi, cessez de nous égarer en digressant sur ces univers enfantins, c'est très justement puéril et anti-économique. Imagine t-on que le pays puisse un jour sortir de la crise avec de telles fadaises pseudo culturelles ? Un cinéaste français pourrait-il un jour vendre quoi que ce soit avec, je sais pas moi, un fille coincé dans un vaisseau spatiale face à un monstre, un couple poursuivit par un poid-lourd fou furieux ? Un romancier français pourrait-il vendre un bouquin racontant l'adolescence difficile d'un apprenti magicien ou d'une société futuriste droguée à la cannelle faisant du rodéo sur des asticots sur-dimensionnés ? Que nos éditeurs/producteurs nous préservent d'une telle déchéance !

Le redressement économique et moral de la France ne saurait passer par là.
Est-ce que le film "de genre" (j'ai du mal avec cette appellation) n'a pas systématiquement plus de succès à l'étranger que localement, d'où qu'il soit ? Est-ce que je me trompe, ou les succès de l'ex-nouvelle vague du cinéma fantastique espagnol, par exemple, ont été plus modestes en Espagne qu'au-delà de ses frontières ?
Juste pour le plaisir, avant les déchirements et le trolling : preums =).
Quant au reste, les films d'horreur me font très peur et je n'aime pas trop, et j'ai tant de classiques à voir, lire, écouter, que désolé Rafik.
Y'a des films sur les retraites ? Sur les présidents de l'Assemblée puschistes ?

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