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Commentaires

Mort du circonflexe ? Vallaud-Belkacem accusée par la droite

Nénufar, ognon, weekend, et maitresse. Il a fallu un reportage dans le 20 heures de TF1 la semaine dernière pour que ces quatre mots se répandent sur les sites de presse, dans des articles annonçant la mort de l'accent circonflexe. Une mort imminente qui serait liée à l'application de la réforme de l'orthographe décidée en 1990 et appliquée en 2016. La faute à qui ? La droite a aussitôt ciblé Najat Vallaud-Belkacem et dénoncé une "réforme absurde" marquant un "nivellement par le bas". Mais est-ce vraiment la faute de la ministre si la réforme de 1990 a refait surface en 2016 ? @si a enquêté.

Derniers commentaires

Il était temps que la FCPE se réveille; la pression des parents a fini par les faire enfin réagir devant ce scandale: 6000 jours de classe non assurés en France depuis la rentrée de septembre.

http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/6-000-jours-de-classe-non-assures-en-france-depuis-la-rentree-de-septembre-faute-de-remplacants-767791

http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/6-000-jours-de-classe-non-assures-en-france-depuis-la-rentree-de-septembre-faute-de-remplacants-767791
Peut-être le lien a-t-il déjà été indiqué, je n'ai pas le courage de tout relire.

http://www.academie-francaise.fr/actualites/lacademie-francaise-et-la-reforme-de-lorthographe
Bon allez, une petite vidéo et on passe à autre chose https://www.youtube.com/watch?v=nJ-3WWqm9V8&feature=youtu.be
Je réponds à Cultive ici pour ne pas faire du hors-sujet dans un autre forum (celui sur la guerre).

« Ognons, ça m'embête beaucoup: ici, dans ma lointaine province, on prononce "oignons", d'une part. Problème pour tous les petits apprenants de chez nous, qui ne comprendront pas où est passé le "oua" (ou le wa, ou le oi). Pour une autre raison aussi: tant qu'à simplifier, pourquoi ne pas écrire onions? »

Fouilla ! je ne savais pas qu’oignon était parfois prononcé « wagnon » !
J’émettrais* l’hypothèse que la graphie « oignon » incite à prononcer « wagnon ». Car la graphie « ognon » est ancienne
et semble refléter une prononciation bien installée en France.
Nion ?

La langue française semble suivre les usages du bassin parisien.
Ognon, passqu’on prononce « onion » en France… euh… je veux dire à Paris. :-D
Et en même temps, non : si nous devions écrire du francilien contemporain pur et dur, il n’y aurait plus de «un», «pâte» s’écrirait
«pate», les mots seraient plus courts (y’a quéqun ?), etc. Heureusement que Paris est plein de Provinciaux, aussi…

L’orthographe ressemble a un vaste compromis. Les Wallons pourraient s’offusquer d’écrire «huit» quand ils prononcent «houit».
Mais tout le monde se met d’accord.

Pour « onion », là, je m’insurge ! Nion, nion, nion ! le français doit garder une orthographe riche !
La graphie «gn» existe pour d’autres mots (montagne, rogne, grogne) depuis longtemps.

En bonne Française, je détesterais voir l’orthographe transformée en phonétique. J’adore écrire «printemps», «orthographe», «rythme», Giverny, Chambord, etc.
(Si on me demandait mon avis, nous reviendrions au vieux français avec des lettres inutiles dans tous les sens ! Et nous écririons «oblivion»
au lieu d'«oubli». Na ! ;))

Les rectifications de 1990 sont gentillettes et ont l’air cohérentes.


* Je ne sais jamais si c’est «ai» ou «ais». Ouinh…
Enfin un sujet consensuel! Ni Câhûzâc,ni Thêvenoûd,ni Benguîguî...^^^^^^^^^^^^^^
Va pour certains circonflexes à l'intérêt limité. Mais les ph devenant des f, beurk! Le ph signifie : mot d'origine grecque, le f: origine latine.
L'importance ? Le sens. Si le philosophe est amoureux de sagesse, le filosofe sera t il le fils de Sofia? Ou son fis...?
On est entre amis à discuter orthographe, français, écriture...
J'ai allumé un petit feu dans lequel charme, chêne et acacia se marient.
Un petit Bordeaux supérieur au délicat boisé nous régale les papilles.
Un oeil sur Irande-Galles.

Voici un texte par moi commis...Dans mes Délirances (2012)

Depuis quelques plombinettes, le nez razouillardant les) herbes flexieuses, j’admirais, au travers de leur tamis embrouillardé un nédecyrano. Il était beau ce rostand des profondeurs. Ses couleurs iriséables se fondaient à chichis que veux-tu avec les verts affectueux et mielleux des brins follassons. La cutine de sa carapaisse laissait découvrir deux pélicotoneuses ailettes d’une transparence rassie. Il était beau ce rostand des profondeurs. Nous étions le 33 aoûtembre. Les grigales grésillonnaient. Les guêpeilles butinassaient. Les papigrandpères voletounaient. Il faisait chaud. Je laissais là mon rostand pour me détendre un peu.
D’un bond, je palourquais, m’éllargeais, écartant mes membres en croisillon, et colombosais les traînées de vêtuages dans un ciel bleu orangé.
Je me mis à rêvasser.
Ce n’était juste qu’un rêvasouillissement.
Mais je n’en étais pas sûr.


Bonne fin d'après-midi.
Dans La Peau de chagrin:
Que les vins se succèdent toujours plus pétlllans ...

Que les ames montent dans les cieux...

Toute l'assurance d'une duchesse qui a deux amans

Un site sur l'orthographe particulière de Balzac ou de son temps:
http://www.v1.paris.fr/commun/v2asp/musees/balzac/furne/orthographique.htm

Si les esprits s'échauffent, c'est que chat échaudé craint l'eau froide; les réformes calamiteuses n'ayant cessé de s'enchaîner depuis les années 90, il y a de quoi ne plus rien supporter.
Et dire que, si nous étions espagnols, on n'aurait pas eu ces 185 messages sur ce forum, qui n'aurait pas existé, puisque l'article n'aurait pas non plus existé, puisque les hispanophones, ces sombres brutes incultes - au nombre d'à peine plus d'un demi milliard - pratiquent un idiome d'une rare pauvreté (on ne connaît d'ailleurs aucun écrivain dans ce dialecte) avec une orthographe ridiculement phonétique depuis ... toujours.
Ah ! Sur un autre forum, TCHD vient de me rappeler une question que j’ai oublié de poser :

les correcteurs de nos outils numériques prennent-ils en compte la nouvelle orthographe ?

Mon ordinateur, oui !
Mon navigateur… (test : ognon, nénufar, weekend, douçâtre), oui ! :)
Nénufar, ognon, weekend, maitresse, ame, sur, intéret....

Volià (accent grave) ce qui arrive quand on confie les clefs de la boutique à des incapables en provenance d'autres incultures !

C'est un peu comme quand on confie les clefs du poulailler au renard : pas une bonne idée !

PG
http://le-mammouth-dechaine.fr/
Super genial rido de fumé.
Qu'en dit Finkielkraut, notre nouvel académicien au nom à coucher dehors ?

D'ailleurs, certains se trompent sur son nom et mettent un "ü" plutôt qu'un "u" :
Extraits de : CABALLÉ Antoine,“Autodidactie aujourd’hui, ? Une question singulière posée à la modernité. De l’institution à la traverse, de la traverse à l’institution. À partir des notions d’universalité et de singularité.” Mémoire de Maîtrise en Sciences de l’Éducation - Université Louis Lumière Lyon 2. 1993 ; (175 pages) ; pp 23 à 59 :

"ALAIN et Émile DURKHEIM, comme aujourd’hui tant d’autres, Jean Claude MILNER, Alain FINKIELKRAÜT, Régis DEBRAY, partisans de l’école du citoyen reprennent finalement à leur compte, avec des variantes, cette prédominance de l’être social sur l’individu particulier, occultant ou réduisant cependant largement les modalités de l’acte d’association qui, pour ROUSSEAU, devaient donner, à tout instant, au signataire, la possibilité de se retirer."
De toute façon qu'ils le veulent ou non, l'orthographe Française va se réformer sous l'influence des locuteurs les plus nombreux, ceux qui ne sont pas de notre pays et n'ont guère à craindre la déchéance nationale pour avoir osé bousculer des habitudes que cultivent dans leurs jardins secrets quelques vieux krutonger (pluriel suédois du mot "krutong" "croûton").
Sept raiform né pa halé acé louin !
Frais d'inscription aux concours; pour les élèves non boursiers, s'inscrire à plusieurs concours est impossible.
http://www.chireux.fr/cpge_daudet/frais.htm

Il fait ajouter les frais de déplacement:
http://www.studyramagrandesecoles.com/home.php?idRubrique=633
Et si le but ultime était de faire partir un max d'élèves vers le privé? Un exemple, conséquence de la "réforme" des rythmes scolaires.

http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/rythmes-scolaires-la-reforme-booste-l-enseignement-prive-28-08-2014-4091297.php
Comment escrire au jour d'huy tant et tant que la trasdition s'oublie ? Le cœur ne me fend que le sçavoir se perd. Ceux-ci ne savent plus discourir en vray langage, tousiours davantage chasque jour : c'est le royaume qui court à perte à sans cesse déformer le langage d'icelui.
Tenez les amis, voici un test
http://s1.lemde.fr/mmpub/edt/zip/20150924/174450/index.html

Je vous avouerai franchement que je me suis arrêté à la troisième question ayant déjà deux FAUX/ERREUR!!!
"Tu devrais lui prêter tes marqueurs fluorescents orange et verts"... et le vase déborda!
Pourquoi la gauche conne n'essaie-t-elle pas de relancer l'esperanto ? Au point où elle en est...
Je suis contente de constater qu’il y a plein d’instits et de profs asinautes :) et qui en plus semblent avoir des points de vue tout à fait intéressants et informés. Quand je vois les personnes en cours d’agreg avec moi qui seront enseignants l’an prochain ça me fait froid dans le dos : des réacs déjà méprisants pour leurs élèves et haïssant leur métier par avance. J’espère rencontrer des collègues ayant plus de bienveillance au cours de ma carrière...
Je fais ce mot, ce matin après avoir relu tout le fil.
Et je n'ai pas une seule fois (me suis-je trompé?) le mot PLAISIR.

D'anagramme en acrostiches en contrepèteries, en "oulipo" (Mais que font les Oulipens?), en cadavres exquis.

Le jeu que les mots permettent.

J'ai du plaisir à écrire, à assembler, à transgresser les mots dans leur orthographe. Pour les faire mien, il est nécessaire que je les possède.
Fils d'ouvrier du port, j'ai eu sur les genoux, pour me tenir compagnie, les gros dictionnaires Larousse 1923.

A l'instar de Cavanna, dont je vous conseille ce petit livre: Mignonne allons voir si la rose, je pense que maîtriser la langue, c'est montrer à la bourgeoisie ( à cette pédante oligarchie) que l'on "cause" et écrit comme eux et, qu'en plus, on les emm**de.

C'est ça aussi la lutte des classes.
100% d'accord...Encore faut-il avoir compris que la langue ne se réduit pas à un outil de communication qu'on pourrait peaufiner ou modifier à volonté. Nous sommes parlés par elle, plus que nous la parlons. Les mots - y compris leur orthographe, c'est-à-dire leur étymologie- sont infiniment plus vieux que les élèves. S'ils ne le comprennent pas,ils s'engluent dans l'utilitarisme dominant, et trouvent que vraiment, la poésie c'est nul.
Aloys, on sent bien à vos propos que vous ignorez superbement la linguistique — sans doute parce que c'est une science, fi !

l'orthographe française est un fait social, marqué par les luttes de classes, au moins autant que le produit spontané d'une genèse étymologique. Le "nénufar" de la réforme est plus juste, étymologiquement parlant, que le "nénuphar" de quelques anciens académiciens (déjà vieux croutons à leur époque et désormais redevenus poussière).

La langue nous parle, certes. La langue parlée. La langue écrite, elle, nous inscrit (dans un ordre social).
Cécile Clozel, vous m'acculez à la méchanceté : de même que le totalitarisme peut se définir par la volonté de créer de toutes pièces un " homme nouveau", c'est à dire par la réduction de l'humanité à une matière première modelable à volonté, la socio-linguistique telle que vous semblez la prôner ( proner ?) fait de la langue une glaise soumise à on ne sait quel sculpteur. Ça balance entre le gag de l'esperanto et l'horreur de la novlangue.
si je comprends bien vos présupposés, vous êtes hostile à toute volonté de contrôler l'évolution spontanée de la langue, y compris écrite ?
Mon hypothèse est que seuls les écrivains, et particulièrement les poètes, font "évoluer" ( je préfère " vivre") la langue. En aucun cas les linguistes, les politiques ou les académiciens Non mais, puis quoi encore ?
Je décrète en outre que vous êtes d'accord avec moi.
Vous avez noté qu'il y avait aussi quelques poètes et écrivains dans ce groupe de travail ?

Mais, oui, je suis d'accord, l'orthographe devrait, dans l'idéal, être un domaine où la pratique est libre, et qu'on enseigne pour le plaisir de l'art, comme la musique ou la peinture : sans que l'amour des œuvres étouffe la créativité :)
L'abrogation est-elle possible?
Usant du 49-3 vous passez en force.
Ce qui n'est qu'un viol démocratique...je pouffe. ;-))
Les imprimeurs rêvaient que tout s'écrive comme ça se prononce. Mais nous on "hè", le québécois "hahi", comment va-t-on faire?
Un certain bouillon (regardez-moi bien dans les yeux © le petit Nicolas) a fait un digest de l'histoire de l'écriture/orthographe http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/orthog.htm
J'aime bien à la fin la remarque sur les liaisons après un temps d'arrêt, et ça l'académie n'en peu mais.

Tout était plus facile quand la majorité des gens ne savait pas lire ni écrire. Un poignée de lettrés décidaient dans leur coin. Ils s'arrangeaient entre eux pour se comprendre à l'écrit malgré leur façon de parler et leurs prononciations très variables.

La grammaire s'apprend en parlant, l'orthographe en écrivant.
On structure sa pensée et on mémorise indépendamment de l'écrit, qui n'est donc pas si totalitaire!
Son gros avantage, à l'écrit, est de transmettre dans le temps et l'espace, et notre époque est très attachée à la pérennité et à la peur d'être supplantés par les étrangers-ou-non-parlant-français tout comme au 17ème siècle, résiste. Mais pas jusqu'à adopter cette devise du 17ème donné dans le site du lien:
La Compagnie declare qu'elle desire suiure l'ancienne orthographe qui distingue les gents de lettres davec les ignorants et les simples femmes, et qu'il faut la maintenir par tout, hormis dans les mots ou un long et constant usage en aura introduit une contraire. (suiure veut dire suivre, être entre initiés est un plaisir incomparable)
C'est un idéal qui se respecte, mais malheureusement pour vous, dans la pratique c'est tout le contraire. C'est la langue de la rue qui domine et prend les devants de l'évolution lingusitique.
La poésie aujourd'hui, elle est en immense partie écrite par ceux qui bousculent la langue du fin fond de ce qui fut le Congo Belge aux côtes du Nouveau-Brunswick en passant par la cité où on soutient les murs faute que Macron n'a su leur proposer d'autre alternative que de devenir des esclaves d'eux-mêmes en se transformant en micro-entrepreneurs.

Les Verlaine et Rimbaud d'aujourd'hui faut les chercher sur YouTube mon frère.
Eux n'ont pas eu le Larousse 1923 comme l'ami GPMarcel mais l'émulation réciproque avec pour tempo le rythme des mp3.

Le plaisir des Oulipiens s'est transformé et de St Germain a traversé les Maréchaux (disons le périph).

La forumeuse Cécile Clozel raconte la joie, le plaisir d'un étudiant dyslexique lorsqu'elle lut sa copie en remettant les mots à l'endroit. Ce plaisir, ainsi que celui de ces poètes en pavé, valent, de par leur quantité, bien plus que celui de quelques amateurs de contrepèteries en chambre... et cela sans ôter à ces derniers leur plaisir qui ne réside certainement pas à la place d'un ^ rappelant le s de oster.
Quand je demandais à mes collègues littéraires une définition de la littérature, leur réponse ( quand elle avait lieu) était " le plaisir". Leur idéal était de transmettre ce plaisir de lire et d'écrire à leurs élèves. Je ne méprise pas cet idéal, il m'est arrivé de croiser des profs de français qui leur faisaient miroiter l'utilité socio-professionnelle de l'orthographe ( savoir bien rédiger un CV) Néanmoins, je préfère infiniment les conceptions de cet ami de Raymond Queneau qu'était Georges Bataille, pour qui la littérature était une question de vie ou de mort. On ne peut être ( etre ?) plus éloigné du consumerisme dominant.
Voté GPMarcel
c'est montrer à la bourgeoisie ( à cette pédante oligarchie) que l'on "cause" et écrit comme eux

C'est une obligation de ressembler à la bourgeoisie ? Moi, je veux bien les emmerder, mais les singer pour ce faire... bof !
1923...? Donc, comme pour votre auguste homonyme, "nénufar" ne devrait vous poser aucun problème ! ;-)

--
Eh bien faisons mieux qu'eux. C'est ce qu'ils redoutent.
Ce qu'ils redoutent vraiment, c'est qu'on puisse faire autrement, et que cet autrement remplace leur norme.
Leur norme, c'est la réforme perpétuelle; désorienter, créer des diversions et des divisions.
bravo bibi. Et cette désorientation permanente rencontre la complicité gourmande des médias, dont c'est la vocation...euh...le logiciel.
La réforme perpétuelle des règles orthographiques, moui.
Cugel, obligation, non! Surtout pas.

Mais leur dire que nous possédons le langage de la rue et son orthographe (qu'ils ne possèdent pas) et les leurs.
Bien plus riches qu'eux, nous sommes.
Ils ne pourront nous comprendre si nous jactons l'argot du cours de la Somme, (mélange d'Espango et d'Occitan).
Espango, espingo ou espingouin ? ;-)

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Il y a toujours eu deux réponses opposées à la domination: soit en rajouter pour "faire mieux qu'eux". Soit refuser le cadre et chercher son propre chemin. Chronologiquement, la première domine d'abord. Puis vient la seconde. Parfois ça se mélange un peu. Ou beaucoup. La littérature de "nos" territoires d'outremer offre une jolie palette de ces formes variées de résistance.
"Mais que font les Oulipens?'
"La disparition" subtile du i d'Oulipiens que vous opérâtes ci-dessus ne saurait se faire retourner Georges Perec dans sa tombe.
Aperçu trop tard, je n'ai pas voulu modifier...

Ouli soit qui mal il pens...
Yes! Oui . Ok. Et si tu aimes ta langue, la parler et l'écrire, avec toutes ses nuances, ses bizarreries et même ses attrape-couillons, tu ne veux pas qu'on y touche...au risque de passer pour une vieille grincheuse réac.... A GP Marcel et aux autres...
Je suis plus cynique, plus réaliste, plus marxiste : Au baccalauréat, dans un paquet d'une centaine de copies classées par ordre alphabétique, on trouve toujours cinq ou six copies géniales ( raisonnement et orthographe), une vingtaine de nulles ( orthographe et raisonnement) et le reste à dosage varié. Bien sûr, il y a des exceptions ( dyslexiques, autodidactes...) pour cacher la forêt ( la foré ?). La ségrégation orthographique n'est que la toute petite partie visible de l'iceberg du capital culturel. La corrélation de la forme et du fond est toujours proche de l'unité. Bref, en exhumant cette soif inconsciente de novlangue, la gauche conne ne fait que correspondre à sa nature.
Mes tolérances envers les fautes d'orthographes ont été mises à rude épreuve lors de ma première année d'enseignement (1962, oulala!). J'avais, en 5ème, des élèves ayant eu au CP plusieurs remplaçants successifs*. Pour l'un d'eux, impossible de comprendre un mot à ses textes, jusqu'à ce que j'aie l'idée de me les lire à haute voix. Miracle!
Un mot, pourtant, me résistait farouchement: ere. J'ai fini par comprendre que ça voulait dire "heureux".
Plus que les difficultés de la langue française, l'insupportable ce sont les remontrances.
On écrit "Nous partons en ballade, veux-tu venir avec nous" dans un courriel, et on reçoit un mail de réponse enthousiasmé par l'invitation avec une remarque sur les deux "l" de ballade. Et on apprend qu'on écrit ballade (poème) et balade (promenade). Mais on prononce "ba-la-de" l'un et l'autre.

On écrit "les citoyens et citoyennes nationaux" alors qu'on meurt d'envie de dire "nationales".

Mais maintenant que Dame Taubira est partie, la droite n'aurait-elle pas découvert sa nouvelle tête de turque, qui n'a rien à voir avec la Turquie mais suffisamment pour qu'elle lui en veuille.
piqué sur facebook :
La France :
- On va retirer l'accent circonflexe et les allocations chomage
- OH NON, PAS L'ACCENT CIRCONFLEXE !
Mention : "pø mjø f??"
Au lieu de maltraiter les diptères avec l'accent circonflexe, ne ferait-on pas mieux d'apprendre aux jeunes (et moins jeunes) la différence entre "é" et "er" (genre "m'a tuer") qui est si facile quand on remplace par" faire"; autre exemple que je vois souvent, confondre "être" et "avoir" dans l'horrible "j'est fait" que je vois souvent (sans parler du "ent" à la fin d'un nom pluriel) j'en passe et des meilleures. Quelquefois on arrive à ne plus comprendre le sens de la phrase.
D'ailleurs, en 1990, l'Académie française précisait bien que "les personnes qui ont déjà la maîtrise de l’orthographe ancienne pourront, naturellement, ne pas suivre cette nouvelle norme". Tant mieux, ça m'arrange, faut pas brusquer Mémée, je confirme. Fuck l'ortograf :))
Est-ce qu'on ne doit pas craindre qu'une reforme de l'orthographe ne conduise ceux qui la négligent à la négliger davantage puisque, par leur décision de la modifier, nos élites et nous élus leur montrent le peu d'importance qu'ils lui accordent ?
C'est mignon d'avoir mis un accent circonflexe aux éditions Hatier !! ;)
Je dirais de ces chapeaux circonflexes et autres subtilités de l'orthographe ce que disait Montaigne des discours futiles : "Ces gentilesses ne servent que pour amuser le vulgaire, incapable de prendre la viande plus massive et plus ferme "
Si on nous ôte le circonflexe, ^^, nous serons en peine pour exprimer notre étonnement devant une telle dramatisation. En Italie, ils ont fait "pire" depuis longtemps, ortografe, filantropie, et autres simplifications bienvenues, et le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Sacrés Gaulois que nous sommes!
Curieusement, on dirait que les premiers à houspiller une timide simplification de l'orthographe décidée il y a belle lurette sont les mêmes à hurler à la refonte du Code du travail.

Pour info, cette réforme pourtant française est appliquée depuis des années ailleurs dans la francophonie (au moins en Belgique et au Québec à ma connaissance)… mais pas en France !

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