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Mélenchon : réflexions à tâtons

Comme il est dur d'entrer à tâtons sur une scène politique sans éclairage

Derniers commentaires

les gens" votent "surtout pour eux-mêmes. Et l'agglomération des moi-mêmes produit le triomphe des beaufs.
Sur France inter, Piketty demande à Mélenchon de participer à la primaire de la gauche...
Ce qu'il ne fera certainement pas.
Cela semble pourtant la meilleure solution, qui pourrait lui permettre, dans un premier temps, d'évincer ses adversaires prétendument de gauche, et de pouvoir se présenter à la Présidentielle en disposant d'un nombre plus important d'électeurs potentiels.
Stratégiquement, peut-être.

Mais ce serait reconnaître, implicitement que Valls est de gauche(??)

Ce serait reconnaître que la social-démocratie-libérale est de gauche?
N'est-ce pas trop demander?

Je dis ça, mais...
Selon moi, il n'est pas très important que des candidats participant à cette primaire ne soient pas de gauche, à partir du moment où le vainqueur est réellement de gauche.
Si Mélenchon était plébiscité, restant le seul homme de gauche (je ne parle pas des représentants des groupuscules) à affronter les candidats de droite, sachant les voix de gauche moins éparpillées, je voterai pour lui avec d'avantage d'espoir.
" la primaire de la gauche"... C'est curieux cette confusion obsessionnelle de la gauche et du PS.
Je serais Mélenchon, j'essaierais en mode pirate, juste pour occuper le terrain et en faisant voir que quel que soit le résultat, je poursuivrais la candidature. Ca permettrait de forcer des électeurs PS à faire leur choix, ne serait-ce que si les appareils refusent de l'y accepter parce qu'il n'entend pas faire de cette primaire une pré-sélection comme essaient de l'imposer les médias et autres, style bi-partisan à l'américaine alors que c'est contraire à nos institutions.
Je serais Mélenchon, j'essaierais en mode pirate, juste pour occuper le terrain et en faisant voir que quel que soit le résultat, je poursuivrais la candidature.

La participation à une primaire est conditionnée à un désistement en cas de défaite. Sanders en sait quelque chose.

C'est pour ne pas avoir à tomber dans un piège qui lui ferait prendre le risque d'appeler à voter pour le vainqueur qu'il a refusé.

Ervé et Faab vos arguments ne sont pas idiots mais ils relève d'un certain conservatisme et d'une peur qui paralyse les cerveaux : la peur de penser d'acter l'après PS. Une gauche métasolférinienne.

Puisse Saint Chomski vous rassurer dans vos inquiétudes https://www.youtube.com/watch?v=7bY_z1rQTYM
Ni peur, ni conservatisme.

Penser l'après PS, c'est envisager le meilleur moyen d'en éliminer les derniers vestiges.
Je me répète, mais Mélenchon participant à une primaire de gauche, pourrait être celui qui les enterre définitivement.
Le risque étant qu'il n'arrive pas en tête. Mais s'il n'était pas plébiscité par les électeurs de gauche, comment pourrait-il l'être par une large part d'un électorat aux opinions diverses, lors du premier tour des Présidentielles ?

Quelle que soit la stratégie adoptée à gauche, il me semble difficile d'échapper à un second tour Fillon-Le Pen.
Il y a bien pire qu'un second tour Fillon-Le Pen : c'est, comme en 2002, une élection triomphale de Fillon grâce aux voix de la gauche conne. Après tout, un peuple de cons mérite amplement d'être gouverné par la droite.
En 2002, j'ai fait partie de cette gauche conne, poussé dans l'isoloir par certains membres de ma famille.
J'ai été faible, je l'avoue.
"je l'avoue"
mais, pour l'absolution, il faudrait, selon la nouvelle doxa fllloniste, promettre de ne pas recommencer en cas de second tour Fillon-Le Pen, ce qui crée un paradoxe.
Choisir entre le peine-à-jouir et la fille du fion, que voilà un plaisir maso qui mérite les foudres de l'enfer.
D'abord les primaires avec le PS ne sont pas les primaires de la gauche, accepter ce terme c'est déjà apporter de la confusion auprès des gens et se tirer une balle dans le pied pour Mélenchon.
C'est ensuite effectivement accepter l'idée qu'à la fin tout le monde se désiste pour le vainqueur et donc que Mélenchon pourrait se désister pour Valls par exemple si c'était Valls qui était plébiscité, c'est donc là encore conforter l'idée qu'après tout Mélenchon Hollande, Valls ce sont tous les mêmes. Que Mélenchon n'est qu'un rabatteur de voix pour le PS, et autres joyeusetés du genre.
C'est ensuite accepter le calendrier imposé par le PS, les primaires qu'ils veulent organiser se dérouleront juste avant l'élection présidentielle.
Le rapport de force à l'heure actuelle n'étant pas favorable à Mélenchon vu qu'il doit convaincre plus de monde qu'à l'élection précédente s'il veut l'emporter, il faut mécaniquement plus de temps s'il veut pouvoir suffisamment changer ce rapport de force au final.
Enfin les médias ont assez parlé du fait qu'un grand nombre de personnes allant voter à ces primaires essaient juste de truquer les résultats, ici on peut s'imaginer qu'un grand nombre de personnes qui voteront à droite, à l'extrême droite ou au centre viendront voter à ces primaires, et ce n'est pas dutout à l'avantage de Mélenchon.

Bref histoire de finir sur une note grossière car c'est tout ce que cela m'inspire. Ervé, Faab, Picketty et autres stratèges du dimanche merci d'aller vous la mettre dans le ... votre primaire. De toute façon, on nous a appris à ne tenir compte que des conseils des personnes que l'on sait bienveillantes, ce qui n'est pas le cas des personnes qui nous donnent perdantes d'avance j'en ai déjà parlé plus haut ;)
Je rejoins totalement Ervé (et Piketty).
Si Mélenchon ne se présente pas aux primaires par crainte de ne pas convaincre les sympathisants de gauche, comment peut-il croire qu'il va pouvoir convaincre les autres ?
C'est parce que ce n'est pas "par crainte de ne pas convaincre les sympathisants de gauche", qu'il refuse de participer à une primaire.
Déjà quelles primaires ?

Parle t'on de cette jolie histoire ? Il était une fois "un groupe d’amies, écologistes, féministes, syndicalistes ou militantes associatifs" (potes de Cohn-Bendit) qui réunis pour un diner décident d'organiser une primaire de la gauche, et publient en ce sens une tribune dans Libération.

Ou parle t'on d'un parti qui a inscrit dans ses statuts dès 2011 (règle 5.3.1) qu'il désignerait son candidat par une primaire. A récupéré un temps l’appellation "primaire de la gauche", avant de la renommer "citoyenne", et se charge maintenant de son organisation, sans obéir au calendrier fixé par ses initiateurs (dont l'un, Jadot, ce retrouve de manière amusante candidat hors-primaire), ni à celui de leur propre parti (qui prévoyait une détermination des règles de la primaire "un an" avant les élections, mais ça plaisait pas Hollande qui voulait se déclarer ou pas très tard).

....Et qui, prétextant que les partis d'opposition de gauche lui aient adressé une fin de non recevoir, a clairement décidé dans la résolution les fixant finalement, en juin dernier, qu'il ne s'agirait pas d'une primaire de la gauche mais de la "belle alliance populaire" soutenant le gouvernement (non sans faire semblant 42 fois depuis d'y inviter Mélenchon, qui n'a jamais fait partie de ladite alliance, ou autres représentants de partis comme EELV et le PCF n'en faisant pas partie). Le deal actuel n'est pas "participer ou pas à la primaire" mais adhérer au pas à un groupe accordant un satisfecit au gouvernement, et aux priorités déterminées d'avance par son texte fondateur, pour la rejoindre.

Si on peut trouver bête que Mélenchon ne se soit pas joint avec d'autres à la démarche initiale de la primaire de la gauche, en janvier-février 2016, du temps où l'organisation était encore assurée par des gens relativement neutres et ne cherchant pas à imposer un programme au candidat qui en sortirait, rien n'est plus légitime que les refus de participer (de sa part et de beaucoup d'autres) à ce qu'est devenue la "primaire citoyenne" depuis juin.

ps : la conclusion du collectif qui l'avait proposé à l'origine, voit dans son échec une responsabilité commune, pas que celle de Mélenchon....
Malgré notre engagement, la primaire que nous voulions n’aura pas lieu. Jean-Luc Mélenchon et le Parti Socialiste ont réussi pour l’instant leur stratégie de division (...)
ps : évidemment l'électeur lambda n'en retiendra qu'une chose, les vilains n'ont pas voulu jouer le jeu de "la" primaire "de la gauche", et pas que le PS, prenant peur qu'ils changent d'avis et y participent au final, a décidé en en prenant le contrôle d'y ajouter une condition inacceptable à tout parti ayant d'autres projets/priorités que les leurs, et n'ayant pas soutenu Hollande.

Quelques extraits choisis du texte fondateur de "la belle alliance populaire" au passage :

De gauche, de centre gauche et écologistes, progressistes et républicains de toujours, européens de cœur et de raison, (...)
Entre ceux qui veulent liquider notre modèle social et ceux qui ne veulent rien bouger, il y a la place pour une gauche (...)
C’est cette vision qui nous a conduits à soutenir l’action du Président de la République et ses gouvernements successifs, depuis 2012. (...)
[au bilan plein] de grandes avancées : mariage pour tous, sécurité sociale universelle, compte pénibilité, baisse des impôts, (...)
Certains cercles économiques dirigeants ne sont pas les premiers supporters de la gauche, car elle défend la réforme du modèle social qu’ils voudraient liquider.


Pourquoi le dirigeant d'un parti nommé la France Insoumise, prônant un bras de fer avec l'Allemagne pour faire échapper son pays à l'ordo-libéralisme conduisant l'UE dans le mur, opposé à l'action de François Hollande, souhaitant préserver notre modèle social et pas le "réformer" (mot dont chacun connait la vraie signification), n'a-t-il aucune envie d'adhérer à ce truc, on se demande....
Pierre Mas, nous étions d'accord d'accord pour Mélenchon sur un autre topic de ce forum et là aussi j'entends bien vos arguments... Mais ce que dit Faab me semble intéressant même si objectivement difficilement réalisable... Je comprends aussi que mettre sous la même étiquette Valls, Macron et Mélenchon ne rime pas à grand chose mais cette multitude de candidatures entre "centre gauche" et "vraie gauche" garantit un duel Fillon-Le Pen (sans moi ce coup ci...) au second tour. Mais peut être faudra t il ce remède de cheval pour obtenir une vraie recomposition de la gauche...
L'idée justement est de ne pas accepter le désistement, de faire comme avec le PC, pousser des gens à le soutenir malgré l'appareil du PS, le faire en mettant sur la place publique de manière répétée que institutionnellement, une primaire ne désigne en aucun cas LE candidat de la gauche, quoi qu'essaient de faire penser les médias, et que si ce n'est qu'un débat entre les gauches alors la condition de suivre le "vainqueur" n'a pas lieu d'être et que si on ne veut pas l'y entendre, c'est qu'on a peur qu'il soit suivi par la gauche.

Là, il risque une séquence d'un mois où il sera marginalisé, où tous les médias diront que l'important est dans cette primaire, et il pourrait être bien d'avoir un plan pour saboter le truc.

Tiens, une idée en passant : lancer une pétition pour un temps de parole équivalent si il n'est pas accepté sur les plateaux de débat avec les autres, comme si il était inscrit à la primaire à défaut d'y être.
Après tout, le PS fait ce qu'il veut, mais ce sont les chaînes de télé qui décident du dispositif, elles n'ont pas à suivre l'organisation du PS sauf à admettre qu'elles lui sont inféodé.

Et quand je dis "militants", c'est que en 2014, des choses semblaient possibles avec Duflot et Hamon. Je ne sais pas où en est Hamon, mais si un Valls est désigné pour le PS, il ne m'étonnerait pas que nombre de ses soutiens préfèrent Mélenchon.
Allez, pour voir, j'ai déposé une plainte en ligne au CSA pour la soirée du 24 novembre où on avait Juppé/Fillon sur TF1 et France2.
Ca dit ça :
"Les débats de la primaire pour la présidentielle organisée par le parti Les Républicains ont été présentés en utilisant leurs éléments de langage comme "la primaire de la droite et du centre". Nous n'avons pas été informé pour savoir qui se revendiquant de droite ou du centre était exclu de cette opération qui favorisait grandement le parti Les Républicains. Je demande une mise en garde vis-à-vis des médias pour que cela ne se reproduise pas pour l'éventuelle organisation d'une primaire par le Parti Socialiste, qu'elle ne soit en aucun cas présentée comme primaire de la gauche ou bien que soient conviés aux débats les candidats à la présidentielle se revendiquant de gauche et qu'ils le soient à égalité de ceux du Parti Socialiste et partis associés.
Il en va de la crédibilité des médias vus aujourd'hui comme inféodés aux partis dominants et travaillant à interdire les alternatives politiques.
"
Les gens votent pour le candidat qui défend leurs idées, et non pas pour une étiquette ...
De plus si la droite ( PS et UMP ) essaient d'imposer ces primaires dans le paysage politique français, ce n'est pas sans raison. Ils y ont intérêt.
Il est vrai que face à Cohn-Bendit, on arriverait (presque) à trouver Staline sympathique...Il a pas de femme!?...De copains, un hamster...Quelque chose, quoi!?! Ce type...Rien qu' à penser ce qu' il a prétendu être, et où il peut encore aller, il te fout le vertige...Sans dec'!
Carpe diem...
Pour commencer, la photographie pourrie de Jean-Luc Mélenchon choisie pour illustrer cette chronique dans la droite ligne des snipers bien planqués des journaux et magasines du Dieu Marché pour le dézinguer visuellement pose l’ambiance et l’arrière pensée de Daniel Schneidermann qu’on sait assez hostile à Jean-Luc Mélenchon. Voilà donc de quoi prendre cette chronique avec beaucoup de distance.

Par ailleurs la citation de J.L. Mélenchon (JLM) quand il s’adresse à D. Cohn Bendit (DCB) est tronquée. Il manque l’essentiel qui permet de comprendre que JLM renvoie DCB à une réalité qu’il ne peut pas ignorer. La ponctuation modifiée dans la citation a aussi son sens : JLM dit à DCB « Nous ne sommes pas amis, vous le savez. » Point, puis une conclusion évidente dans une nouvelle phrase qui découle du fait que DCB sait : « Ne jouons pas la comédie. » Cette partie tronquée « vous le savez » aurait dû pousser Daniel Schneidermann à chercher ce que DCB sait sans avoir besoin de couper les cheveux en quatre à propos d'une stratégie de JLM. En effet, Daniel aurait alors compris ipso facto pourquoi JLM demande à DCB de ne pas jouer la comédie dans cette simple mise au point requalifiée en « altercation » et autre « clash » dans les médias (comme dans cette chronique) ce qui est totalement idiot. Cela aurait aussi évité d’enfoncer des portes ouvertes à propos de la complicité entre JLM et DCB avant la campagne de 2012 comme le suggère effectivement Le Monde. Oui il y a avait une complicité entre JLM et DCB avant 2012 comme le montre les extraits de cette époque. Mais ce que DCB sait très bien et que visiblement Daniel Schneidermann ne veut pas savoir ou ne veut pas nous faire savoir en tronquant volontairement la citation c’est que DCB n’a eu de cesse de cracher sur la main que JLM lui a tendue pour la campagne de 2012 allant jusqu’à lui chier sur la tête ces derniers temps dans des propos calomnieux largement relégués par les médias (que Daniel Schneidermann ne peut pas ignorer) allant sobrement d’un Mélenchon « débile » et « poule mouillée » jusqu’au Mélenchon « fascistes » ou « dictateurs capable d’emprisonner ses propres militants s’il venait au pouvoir »… Ca donne drôlement envie de rester ami avec un zig qui n’a qu’une obsession : vous carboniser publiquement après que vous lui ayez tendu la main.

Voilà, il est donc inutile de chercher une stratégie chez JLM car il n’y a aucun calcul la dedans, juste une mise au point coupant l’herbe sous le pied de Daniel Cohn Bendit qui, ce soir là, a encore une fois tenté d’humilier Jean-Luc Mélenchon sauf que là il l’avait en face de lui et il s’est fait mouché comme un sale ado boutonneux qui croit tout savoir et être le plus fort. Son « Va t’faire voir » et la suite dans le style pipi caca de cour de récréation sont très éloquents.

Je me doutais bien que cette photo pourrie augurait quelque chose de vicieux dans cette chronique.
Ouais, voilà : on sait pas, alors quand on sait pas, on n'a rien à dire et du coup on parle d'autre chose...
C'est quand même dingue, même sur @si on ne parle plus que de ça, et ici non plus pas sur le fond.

Les élus m'ont rendue abstentionniste, je crois que les journalistes vont me rendre abstinente de média.

C'est déprimant, vraiment. Je ne vois aucune issue à ce merdier de com'.
"Depuis la victoire de Donald Trump, on ne compte plus les dénonciations de la responsabilité du Parti Démocrate et les analogies avec la situation Européenne et particulièrement avec l'élection présidentielle Française. Tout le monde a compris, beaucoup l'avaient bien dit: les gauches ont, dans le monde entier, perdu le soutien des classes populaires parce qu'elles ont accepté la mondialisation qui n'est pas un phénomène naturel mais la conséquence de la dérégulation des flux de capitaux, de marchandises, et du marché du travail. Tout le monde met en garde: si la gauche ne retrouve pas ses fondamentaux, si elle ne porte pas un projet pour une transformation radicale du monde, elle sera balayée en Europe comme aux Etats-Unis par l'extrême-droite. Et c'est vrai. Pour avoir écrit de semblables mises en garde sur ce blog depuis deux ans, je me réjouis de ces prises de conscience. Mais je suis d’autant plus frustré qu’il y manque en général la conclusion, qui pourtant va de soi : en 2017, votez pour Jean-Luc Mélenchon.

Non, décidemment, ça ne passe pas. Mes collègues universitaires et mes amis cadres n’y viennent pas. Et pourquoi pas ? C’est là ce qui me désole : je ne sais pas. Leurs arguments contre Mélenchon sont en général si flous, si vagues, que je ne comprends pas qu’ils puissent peser plus lourd que les arguments en sa faveur.

Commençons par ceux-ci."
"Cela fait bien longtemps que je n'ai plus la télé"
C'est peut-être devenu une des fonctions d'@si: parler de la télé-barnum à ceux qui ne la regardent pas..
"et ça me manque de moins en moins ..."
.. mais à qui ça manque encore un peu...
Le problème de fond est que ce type d'émission n'est pas fait pour débattre politique au sens large. Ce sont des émissions de catch (combat Cohen-Bendit / Mélenchon) qui n'ont d'autre objectif que de faire du buzz. Et notre duo de choc a parfaitement joué son rôle. Pour avoir une chance d'exister médiatiquement, Mélenchon en est réduit à faire de la figuration dans ces émissions-carnaval. Les primaires à gauche (c'est quoi la gauche ? on ne le saura pas....) ne sont qu'un prétexte. Ces émissions divertissantes font parfaitement diversion. Elles nous divertissent . Et pendant ce temps, nous ne militons pas, nous ne ouvrons pas sur le monde, sur les autres.

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus la télé et ça me manque de moins en moins ...
En attendant les commentateurs continuent de commenter... même pas la honte !!!

Qu'ils arrêtent de faire des plans sur la comète et qu'ils décryptent les programmes, ca nous sera plus utile. Perso, je me fiche de savoir ce que les autres voteront, j'aimerais bien que l'on m'éclaircisse les programmes.
[quote=DS]Parce que Mélenchon signifie à Cohn-Bendit son souhait de se barrer radicalement la route de la "primaire de la gauche".Bien sûr, Mélenchon et DCB se sont tutoyés.

Heu inutile d'aller chercher si loin : Daniel Cohn-Bendit tape sans vergogne sur Jean-Luc Mélenchon depuis 2012 au moins. Parmi ses déclarations cette année :

Mars 2016: ""Ce mec, il écrit son blog, il prend le fric et il se taille. Il s'en fout de l'Europe, il est contre. Cela ne l'intéresse pas. Lui, il veut être président de la République. Il ne le sera jamais"


Juin 2016 : " Moi, je dis à Mélenchon: toi qui es persuadé de devenir président, Ben, bas-y mon pote! Tu vas écraser Hollande, Montebourg! Tu es tellement grand et fort! Tu auras une chance de gagner ! Mais il sait qu'il n'est pas aussi grand, aussi fort, que c'est une poule mouillée! Mélenchon aujourd'hui, le seul rêve qu'il a, c'est de faire mieux que Hollande. C'est ça, le niveau du débat politique en France? Eh bien dans ce cas, la droite va passer et on va voir ce qu'on va voir"...
Barbara / Prevert :
"....
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara ..."
Ben, oui ! dans la vie c'est comme ça.
Et puis il en est des inimitiés comme des amitiés, il y en a qu'on recherche et qui parfois nous tirent vers le haut. Alors Cohn Bendit, bof. Quant aux critiques cuites et recuites contre Mélenchon, il faut bien dire que le catalogue est aujourd'hui complet. Beaucoup de commentaires qui précèdent celui-ci les ont en partie repris parce que en cherchant bien il doit bien resté quelques unes non nommées. Quoiqu'en disent certains c'est aujourd'hui la seule réelle alternative contre tous ceux qui proposent peu ou prou de continuer, au mieux, la dérive actuelle ou, au pire, de l'aggraver.
On est sur ASI et personne ne demande en quel nom Cohn-Bendit pose une question à Jean-Luc Mélenchon.

Si c’est en tant que journaliste, il n’a pas à le tutoyer, encore moins à poser la même question que celle à laquelle vient
de répondre Jean-Luc Mélenchon, et encore moins à donner des conseils. Il doit faire comme Delahousse.

Si c’est en tant qu’homme politique, euh ben… pourquoi pose-t-il une question, comme ça, en dehors d’un débat ?
Les politiques sont interviouveurs, maintenant ?

Tout cela est bien ambigu…

Quelle est la légitimité de Cohn-Bendit, à ce moment-là ?
Quel est le dispositif ?
C’est Cohn-Bendit copain de Giesbert qui vient juste donner son avis à la télé et lancer des « va te faire voir »
à un de ses opposants politique ?

Un candidat à l’élection présidentielle, qui lui a la légitimité de présence dans cette émission par les citoyens et les partis
qui le soutiennent, n’a pas à se soumettre à ce dispositif moisi. Point.

Mais tout ça, c’est tout bien pour le buzz des médias, la politique spectacle et Le Monde qui nous fait du fact-chéquigne
de haut-vol ! Show must go on. Demain est un autre jour, on parlera d’un autre « clash ».

À noter, selon un commentateur sur Rue 89, que Cohn-Bendit a échangé en privé avec Phillipot
à la fin de l’émission.

Hi, hi !

Et comme dit un autre commentateur du même site :
« Plus je vous vois, moins je vous tutoie. »
Faudrait peut-être mettre les choses dans le contexte de la réalité au lieu parler dans le vide pour rejeter les responsabilité du PS et du gouvernement sur d'autres.. Ce qui va atomisé la gauche c'est pas Melenchon mais la politique débile et contre leur électorat des "socialos traites" !
Réflexion personnelle devant le chaos qui s'annonce : je pense qu'il n'y a pas grand chose a espérer de la présidentielle. C'est une course de chevaux obscurcie par un vacarme médiatique qui empêche de penser quoi que ce soit.
En revanche, pour ce qui est de la Gauche, il y a un truc à faire : s'organiser pour gagner les législatives (et donc imposer une cohabitation, aka un gouvernement de gauche). Inutile de rêver à une candidature de gauche unitaire ET enthousiasmante pour la présidentielle au point ou nous en sommes. En imaginant que la plupart des électeurs de gauche sont convaincus par "leur" candidat (et ça demande déjà une certaine dose d'imagination), il me semble difficile de croire aussi qu'une grande partie des autres électeurs de gauche partagent le même enthousiasme (là c'est plus de l'imagination, c'est du LSD).

En revanche, nouer des alliances au niveau local a l,air bien plus possible, même si c'est PCF/PS par endroit, PS/Vert ailleurs, Verts/FdG encore ailleurs. S'appuyer là dessus, convaincre les électeurs dans chaque circonscription qu'on a "ici" un.e candidat.e motivé.e, qui travaille avec les autres gauches du coin, et qui devrait être envoyé.e à l'AN. Si on veut qu'il existe un mouvement de gauche, un truc qui ne tombe pas dans la personnification/glorification du chef, il va falloir le construire depuis la base, et s'impliquer localement. Mais c'est moins glamour que de rêver qu'on va se trouver un Sauveur (ou une Sauveuse) d'ici avril....

Autre avantage d'une logique de cohabitation : il est bien plus difficile de bâillonner une assemblée à coup de 49.3 quand le gouvernement lui doit directement sa place.
MONSIEUR Jean-Luc Mélenchon est malpoli et méprisant, c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour "capter la lumière".
Melenchon sur Hollande truquant un congrès

DCB sur Mélenchon et Le pen

http://www.europe1.fr/politique/cohn-bendit-melenchon-meprise-le-peuple-1903645

Et donc il le tutoie pour l'inviter a se présenter à la primaire de gauche? Avec l'experience toute fraîche de sanders a celle des démocrates et les tricheries de clinton? (ok c'est pas le même pays/systeme, les lignes sont différentes blabla, mais la politique politicienne a certains mécanismes communs à tout les pays, toutes les époques, non?)
Et il soutient Macron-de-gauche? Macron qui en appelle aux déçus de l'élimination de Juppé le soir de sa défaite?

Mélenchon pour le coup a plutôt été d'un grand flegme.
Il y a une chose remarquable qui s'est passé aux USA avant que ceux-ci déclenchent leur arrêt de mort : il y a toute une population qui s'est déclarée libre de ces défauts qui servent de marqueurs aux échantillons qui ont votés Trump.

Cette population est exempte de ces défauts : pas de racisme, de sexisme, de misogynie, de frénésie à se retrouver dans un dénominateur commun comme le port des armes ou la colère et l'impuissance qui entraînent le vote de réaction même si ce vote conduit à une satisfaction éphémère et surtout si ce vote est potentiellement porteur de plus grands malheurs.

Le problème par contre c'est que cette population aux caractéristiques inattendues pour un pays comme les USA n'est pas aller voter au "second tour", le vrai.


Alors ce matin, la fillonade étant terminée (d’ailleurs je tiens à rappeler à Mariani que je ne regrette pas mes 2 euros car ils m'ont permis de renvoyer Sarkozy là où il doit être, et que un mec qui s'est satisfait d'un escroc pendant de années n'a pas de remerciements à donner à personne), et donc ce matin, le rêve insensé est encore possible, et l'on peut croire que ce qui a failli être possible aux USA peut l'être en France et éviter les retours rétropédaleux au pétainisme et au réacs doublés de thatchérisme anachronique.

Quant à Cohn Bendit... n'est-il pas animateur de radio ?
C'est vrai ça, Mélenchon ne tutoie pas quand il n'est pas ami.

Mais qui Mélenchon tutoie-t-il ?

Oh, pas Mme le Pen tout de même, même si leur rapport semblent plus cordiaux qu'avec Cohn-Bendit d'après ce document :

https://www.youtube.com/watch?v=j-1KGynppSU .

Non, Mélenchon tutoie plus volontiers Rachida Dati, comme on peut le voir à la fin dudit document :p.

C'est extrêmement satisfaisant intellectuellement. Je suppose que les deux étant des absentéistes majeurs, ça les a rapprochés plus que la politique. Mais tout de même, c'est assez fascinant.
Depuis le (provisoire?) triomphe de Fillon, ya une petite musique dans ma tête: puisque la vraie droite de droite fait un tabac, pourquoi ne pas essayer la vraie gauche de gauche? Ptètben que les gens en ont marre des succédanés et des faux semblants, qu'ils veulent des légumes et des fruits nature et de saison, des jardins qu'on jardine avec ses pieds et ses mains, et pas des plats cuisinés où on sait pas trop ni ce qu'il y a dedans, ni comment ils ont été préparés, ni si c'est bon pour la santé*. Et aussi des politiques dont le oui soit un oui et le non un non.

* Imaginez que, dans mon petit village perché, l'eau a été polluée au glyphosate jusqu'à plus de 5 fois la dose acceptable. Ponctuellement, paraît-il, et ce serait pas dangereux pour la santé, ouais...
Un conseil d’un ami qui vous veut du bien : éviter d’écrire sur Jean-Luc Mélenchon.
Vous l’aimez trop, ça rend votre avis systématique.

Écrivez plutôt sur les gens que vous n’aimez pas, surtout quand vous pensez « contre vous-même », c’est intellectuellement beaucoup plus stimulant pour le lecteur.

Certes, une pensée singulière n’est pas forcément pertinente mais si on connait déjà le contenu de l'article avant de le lire (écolo pro-Mélenchon), quel est l’intérêt ?
Mélenchon au second tour de la primaire de gauche ou de l'élection présidentielle? Pourquoi Daniel vous n'approfondissez pas sur le soutien de Cohn Bendit à Macron ? Cohn Bendit qui se permet de rabaisser le caquet et donner des leçons quand lui-même soutient un Macron dans la "même position" que Mélenchon. C'est à ne plus rien y comprendre. Merci quand même pour les infos.
Ha mais laisser de coté la "primaire a gauche" c'est le minimum sindic pour quelqu'un se revendiquant de gauche a l'heure actuelle. Quand le PS a prouver qu'il est de droite bha avoir une attitude visant a la mort de ce que la doxa appelles encore la gauche c'est se battre contre la droite. Donc non ce n'est suicidaire dans aucun cas de refuser leur primaire, car l'accepter c'est déjà se droitiser et une victoire par la droite n'est pas une victoire pour quelqu'un de gauche. Je suis même pas spécialement pro Mélanchon mais sur ce coup je ne peut que lui donner raison.
Ne peut-on tout aussi bien dire :

Par ailleurs, j'en ai toujours voulu à Mélenchon de se mêler de tout et n'importe quoi et surtout de nos affaires. Qu'il abandonne cette conviction qu'on a besoin de lui pour penser.
Oh merci d'avoir évité de nous parler du "super-évènement d'hier Daniel...Les congratulations-méga-satisfaction( sauf le masque de Juppé) AHHHH!!!! tous ces" français" qui veulent Fillon à tout prix (les jeunes de mon entourage disent Fion...oui, je sais c'est facile).
Par ailleurs, j'en ai toujours voulu à Cohn-Bendit de se mêler de tout et n'importe quoi et surtout de nos affaires. Qu'il abandonne cette conviction qu'on a besoin de lui pour penser.
Daniel Cohn-Bendit a beaucoup varié dans ses engagements mais, passant par d'intermédiaires métamorphoses de son libertarisme étudiant à son macronisme présent, il n'en a pas moins conservé cet inimitable style médiatiquement célébré auquel on le reconnaît. Ainsi que Jean-Luc Mélenchon vient tout récemment (mais sans doute pas le dernier) d'en faire les frais. Style tout de familiarité et de grossièreté dont le premier à en avoir été honoré fut le 8 janvier 1968 le ministre de la Jeunesse et des Sports François Misoffe. Lequel ministre y perdit la face et l'étudiant y conquit sa célébrité. Et à ce type de succès "Dany" comme on aime à l'appeler doit sa politico-médiatique longévité.

La raison en est le caractère de classe de ce style aussi faussement populaire que socialement élitaire. La preuve en est ce tutoiement sévissant désormais publiquement parmi les membres de la droite les plus élevés. Les gens d'en bas qui, eux, n'ont que cela pour se faire respecter, tiennent au contraire aux formes de communication plus distantes. Et, pour qui venant de milieu moins favorisé et ne l'a pas oublié, s'intègre dans un type général de présentation de soi : Camus n'a-t-il pas déclaré, à l'adresse de Sartre: "Je suis (né, aurait-il dû préciser) trop pauvre pour être mal habillé". Juste retour des choses, Sartre a dû essuyer en 68 la hautaine insolence de DCB pour conserver et renouveler son audience auprès de la jeunesse "révoltée". Stratégie par conséquent et non simplicité de comportement que cette fausse familiarité et grossièreté affichée. Stratégie de la mieux élevée des bourgeoisies à laquelle elle confie, comme on le méconnaît, le soin de son hégémonie.
Il faudra un jour qu'on mesure la part de responsabilité des Cohn Bendit and Co dans l'évaporation du vote ouvrier du PC vers le FN
Dès mars 1968 Pasolini voyait venir la catastrophe, à la manière de Cassandre,.
Ils n’ont jamais voulu écouter la moindre critique, ni les avertissements prophétiques

Que c’est triste. La polémique contre le PC il fallait la faire dans les années 50.
Vous êtes en retard les enfants
Et cela n’a aucune importance
De nos jours les journalistes du monde entier vous lèchent le cul.
Ils vous lèchent le cul , pas moi les amis

Vous avez des airs de fils à papa
Bon sang ne saurait mentir
Vous avez le même œil méchant…


Cf. La bataille de Villa Giulia de Mars 1968
2017 se jouera sur la question de l'Euro.

Donc, 2nd tour Melenchon-MLP.
"Dans le monde normal, l'attitude de Mélenchon et de Macron, donc, serait suicidaire pour, disons "les gauches"."

Vous vous trompez d'épithète, Daniel. "Dans le monde familier" (comme vous le dites pus haut), "dans le monde quotidien" (ou plus juste encore : "dans le quotidien Le Monde" :-)), oui. Mais pas dans "le monde normal". Le monde normal est celui dans lequel les élections servent à élire des personnes qui ne sont pas élues d'avance, pas plébiscitées par le panurgisme médiatique, dont les idées ne sont pas matraquées quotidiennement sur les antennes (je suppose que tout le monde ici a lu le dernier décoiffant Lordon - "on pourrait demander à notre décodeur combien de fois par an il entend citer L’Humanité, Politis ou Le Monde Diplomatique dans la revue de presse de France Inter, ou ailleurs, combien de fois il voit leurs représentants à la télé ou dans les radios.").

Ce n'est pas vers l'anormalité, que nous désespérons d'aller. C'est la révoltante anormalité du fonctionnement actuel que nous désespérons de quitter.
Cohn-Bendit "se prend pour quelqu'un qu'il n'est pas."
Il a cru pouvoir remettre le petit "Jean-luc" dans le rang. Bien joué pour M. Melenchon !!
DS est vraiment pénible quand il fait l'idiot "socratique", le faux naïf qui doute de tout, donc celui qui réfléchit vraiment.

Ce n'est pas parce que les machines sondagières et médiacratiques se sont lourdement plantées en croyant fabriquer l'air du temps et les candidats qui "vont bien" que du jour au lendemain nous serions plongés dans une caverne obscure où rien ne peut plus être dit ni avancé raisonnablement.

On n'a pas besoin des lumières de T Legrand ou de P Nora pour savoir qu'aujourd'hui le FN est le premier parti de France du point de vue de l'électorat, et que la droite "réac-républicaine" a en effet un "boulevard" face à n'importe quel candidat de "gauche" (y compris Mélenchon), pour éjecter cette "gauche" au premier tour en 2017, tellement ce quinquennat a entrainé TOUTE la gauche - y compris la "vraie" qui ne s'est pas compromise - dans le fossé.

Un face à face Fillon-Le Pen, s'il n'est évidemment pas certain, est non seulement possible mais extrêmement probable: il n'est donc nullement question pour les gens de gauche (la "vraie", c'est pénible d'avoir à le rappeler, tellement ce mot est galvaudé), de savoir comment se hisser au second tour - et encore moins comment gagner - mais comment reconstruire un vaste mouvement sur le champ de ruines laissé par le PS qui pourrait bien connaître le sort du PASOK grec.

Les gens de la gauche (la vraie) n'en ont donc absolument rien à faire d'arriver "atomisés" à des élections présidentielles dans un régime à bout de souffle, puisque c'est Hollande et ses valets qui ont "atomisé" la gauche: il faut donc la refaire sans eux, et on sait très bien que ce sera pas ce coup-là, que ça prendra du temps et qu'on va encore se manger de la droite pour cinq ans, mais les gens de gauche ne croient pas aux nuances entre la droite "dure" Fillon et la droite "complexée" Hollande/Valls.

Les gens de la "vraie" gauche savent aussi que de nombreux travailleurs se tournent aujourd'hui vers le FN, et dépit des efforts personnels de Mélenchon pour renverser ce fait politique: de ce point de vue, en France, la "vraie" gauche est en échec, et les gens de la vraie gauche n'excluent pas que la France doive passer par son "moment" fasciste pour sortir de ce merdier, tellement le discours ambiant recycle les thèmes réactionnaires d'identité, de sécurité etc..

Cette lucidité n'empêche pas la combativité, mais ce qui est sûr, c'est qu'on va vraiment pas se laisser impressionner par des Cohn Bandit pro Macron: on les emmerde, ce ne sont pas nos amis, mais nos adversaires. On ne veut plus les voir ni les entendre.

Alors pourquoi pas Mélenchon au second tour?
Après le coup de Taubira en ultime recours, "pourquoi pas"?
Et le pape? ma soeur?..

Oui, bien sûr pourquoi pas, mais je n'appelle pas ça des "réflexions", mais simplement la divagation matinale de quelqu'un qui finalement contribue à un climat de confusion ambiant, au prétexte que désormais - comme si c'était neuf - plus rien n'est sûr, et donc on peut se dispenser de penser et d'analyser, en balançant des "pourquoi pas?", comme s'il s'agissait d'une tombola.

Je ne vois franchement pas de grande différence entre ces "réflexions" oiseuses et paresseuses et le commentariat professionnel matinal pondu quotidiennement par le parti de la presse et de l'argent.
J'ai vu la scène et j'ai été immédiatement choqué par la familiarité de Cohn Bendit qui se permet d'apostropher Mr Mélenchon d'un "Jean Luuuqueeeuu, Jean Luuuqueeeuu".

Cela me rappelle les traîtres de SOS Racisme qui apostrophaient les enfants d'immigrés, qu'ils ne connaissaient même pas, en les appelant "ça va mon pote ?".

Bref, tout cela n'est que de la posture hypocrite, de la pure forme mais sur le fond, Cohn Bendit a soutenu les guerres en Irak, en Libye et il a soutenu les programmes ultra-libéraux y compris au sein de l'Europe.

Monsieur Jean-Luc Mélenchon, qui est quasiment interdit de télévision, et qui a sa propre chaine internet, a tout a raison de ne pas se laisser berner par ces hypocrites dont Cohn Bendit.

Continuez Mr Mélenchon et ne vous laissez pas faire.

SEMIR
Ce qui est intéressant, c'est que Cohn-Bendit pose une question à laquelle Mélenchon avait répondu juste avant.
Cohn Bendit casse du sucre, a la limite de l'insulte sans arrêt Mélenchon à chaque passage Radio/TV, normal que Mélenchon ne veuille plus le tutoyer...
Ya des type de droite respectables, CBD n'en fait pas parti.
Ce crachat de Mélenchon à la gueule de Cohn-Bendit, passé de l'anarchisme à soutien de Macron est un signe qui complète le portrait de Mélenchon. Un pro de la politique ayant passé 25 ans au PS, utilisant les mêmes outils et ficelles que ses anciens amis politiques et qui endosse les habits de l'homme providentiel. Excellent orateur que j'ai entendu en 2011 à la Bastille, son arrogance et son agressivité, qui passent pour des qualités pour ses supporters, ne présagent rien de bon. L'invective à la place du vrai dialogue n'aboutit jamais. Je ne pense pas aux débats tiédasses des médias dominants mais aux nouvelles formes d'échanges mises en place par Occupy Wall Street, Podemos qui inspirent aujourd'hui Nuit debout et autres initiatives intéressantes en France. Mélenchon est bien loin de cette démarche qui exige écoute, créativité et respect. Dans cette émission de 2010 d'ASI, Mélenchon trousse mielleusement des compliments des compliments à Attali qui s'en fout et intime à Daniel l'ordre de la fermer plutôt que de poser des questions stupides. Les bonnes question étant celles qu'il faudrait lui poser à l'exception de toutes autres. Pour ses thuriféraires, les agressions de Mélenchon passent pour de la convictions, ses anathèmes pour de la sincérité. Il n'y pas de vérité révélée en politique, pas plus celles de Mélenchon que celles des autres. Les immenses défis sociaux, sociétaux, écologiques, économiques qui nous attendent exigent autre chose que l'arrogance et l'humiliation des adversaires.
Trois vers de "Où c'est qu' j'ai mis mon flingue" (1980) :

C'est pas demain qu'on m'verra marcher
Avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir celui qui les fera crever...


Pas demain, non. Renaud aura mis 36 ans à rejoindre les connards de votants.
Il attendait le candidat idéal, et Fillon est enfin arrivé.
Rappelons à ceux qui auraient tendance à l'oublier qu'à chaque fois qu'un candidat fut donné vainqueur six mois à l'avance, il ne passa même pas le premier tour.

De là à prédire l'impossible, il y a un pas que je ne franchirai pas. Mais tout de même, oui, il est amusant de les voir nous refaire un Chirac-Jospin ...
On avait quelque peu l'impression d'assister à l'élection du Président hier soir sur les chaînes de télé, pas seulement aux résultats d'une primaire avec seulement un peu plus de quatre millions d'électeurs, les plus convaincus par une droite très très libérale.
les jeux ne sont peut-être pas faits, il faut l'espérer. Il y en aura peut-être certains pour se souvenir que Fillon est comptable de la politique menée par NS.
Mélenchon est le seul à remettre en question la cinquième république, il est temps. Elle ne fonctionne plus.
Quand à la réaction de Dany dit, il y a si longtemps, le rouge, sa vieillesse n'est plus qu'un interminable naufrage.
La France ne souffre pas encore assez (y a de la marge, même) pour avoir une gauche niveau Siriza ou Podemos. Il faut que les gens n'arrivent plus à payer les traites de leurs maisons pour passer de la case "propriétaire, de droite" à "précaire, de gauche".
66,50 % : Adolphe Deux-Thiers a gagné .
Je plains les pauvres Communards ...
Demande l'avis de ton scooter !
Prochaine étape : Hollande va-t-il trouver le moyen de faire sauter la primaire de gauche ? Primaire de gauche dont personne ne sait comment elle sera organisée, à moins de deux mois de l'échéance.
Sacré D.S. ! Après Taubira, voilà Mélenchon à l'Elysée ! Hollande bashing quand tu nous tiens !
Oui c'est ça, à tâtons.
Hou là, attention, c'est tiède !

Ah, un instant j'ai eu peur pour vous quand vous dites

"Soit dit en passant, on ne voit pas d'ailleurs au nom de quoi Cohn-Bendit, qui soutient Macron (lequel s'est aussi allègrement affranchi de cette primaire de la gauche) somme Mélenchon de s'y soumettre. Mais passons."

Ah, ouf, oui c'est ça, passons !

… ça va, là, t'as pied ?

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