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Macron, les détraqués, et la fonctionnaire-insider

Entre les bus d'une usine d'Annonay, le Petit Journal traque Emmanuel Macron qui, quelques jours plus tôt, vient de dégainer sa pétoire à gaffes contre le statut de la fonction publique.

Derniers commentaires

On peut tout aussi bien imaginer que le marquis de Macron dit ingénument ce qu'il pense, et que beaucoup de gazetiers qui rodent dans les couloirs de son palais de Bercy - parce que c'est un lieu de pouvoir - s'en feront tout naturellement l'écho. Bien sûr, ça fait le miel du richissime patron de leur gazette...
Ce qui sort de la bouche de Macron (une bouche qui ressemble de plus en plus à un cul de poule), c'est l'air de son milieu, la vérité du monde des affaires. Ainsi, avec Macron comme ministre, l'activisme des lobbys libertariens qui s'activent ordinairement dans les médias et la politique devient, le temps que la flatulence du ci-devant se dissipe, presque superflu.
Le rôle de Macron a été plutôt bien cerné par Charb. Sa présence au gouvernement jette un éclairage supplémentaire sur ses patrons Valls et Hollande et leur façon de voir les choses.
Moi je pense que tout ça c'est un test. On lance une bombe, et si ça fait pschitt on peut y aller, les français sont prêts à l'accepter. Une machine bien orchestrée qui a déjà bien souvent montré son efficacité.
Un think-tank (où on ne fait qu'échanger des idées, rien de concret, qu'allez vous chercher), une "fuite" du "off", une "révélation" sur un média sous contrôle (pléonasme), et c'est parti. Ensuite il reste à organiser les débats, choisir ses contradicteurs parmi les amis "frondeurs", et voilà le "dérapage" qui se transforme en "sujet de société" en un tournemain.

Oh c'est terrible ce qu'a dit M. Macron, mais au fait, puisqu'on en parle, parlons-en……………
Bombe Macron, dynamite Wauquiez...
Les ultralibéraux sont toujours présentés façon western, comme de dangereux explosifs.
Curieusement, c'est censé valoriser le portraituré. Mais celui qui sait refuser les paradoxes sait aussi voir que les libéraux ultras n'en pincent que pour les gangsters: c'est la destruction qui les excite.
On n'avait conclu à l'intérêt du ferroutage.
On devait transporter par train ce qu'on transportait par poids lourds polluants et dangereux.

Et c'est le contraire qui arrive: ce sont les individus usagers du train qu'on va transporter dans des gros poids lourds polluants et dangereux.

Nos hommes d'état sont-ils victimes de manipulation parasitaire http://fish-dont-exist.blogspot.fr/2014/08/parasites-une-de-leurs-techniques.html pour que toujours et encore, en diplomatie ou en économie ils fassent à tout coup le choix suicidaire et contraire.

On n'a plus qu'à décortiquer tous les vieux projets "pieux" et on devinera, par l'effet d'une inversion maligne qui opère, ce qui nous attend.

La transparence du financement des partis, LOL. La décentralisation LOL. Les énergies renouvelables LOL etc. etc. lol lol lol.
En quoi le fait d'enlever un avantage à une catégorie va apporter quelque chose aux autres catégories?
Surtout dans ce cas précis.
Est-ce que supprimer les travailleurs de "longue durée" va supprimer les chômeurs longue durée? Il y a des études sur ça?

Est-ce que saboter l'école, l'organisation de l'état, les structures du pays est le but?
Hé bé, il y a du boulot pour Bernard Friot...
Je trouve que freudqo ne faout pas grand chose de ses journées et a beaucoup trop de temps libre, ce qui lui permet de répandre à longueur de journée son écoeurant discours réactionnaire sur a@i.

Toutefois, dans ma grande sollicitude, afin de répondre à ses aspirations, je propose de faire dans un premier temps acte de progrès social modèle "PS" tendance Macron: rétablir pour freudqo la semaine de 40h et, concommitamment,baisser ses émoluments de 10 %.

Inutile de me remercier!
Pourquoi personne ne dénonce le scandale des congés payés ?
Macron est aux avant-postes de la guerre que les libéraux ont déclarée à l'Etat, il fait le sale boulot pour Hollande (mais il en rigole encore, car il sait qu'il ne risque rien tant que la guillotine est au musée), je me demande ce que sera sa récompense?
C'est intéressant ces "reunions off", cet entre-soi. J'ignorais qu'il se pratiquait à cette échelle.
Bon. Je vais encore passer pour le méchant libéral de service. Mais je ne peux pas m'en empêcher. J'ai essayé de sortir les déclarations originales de Macron :

"On va progressivement entrer dans une zone – on y est déjà d'ailleurs – où la justification d'avoir un emploi à vie garanti sur des missions qui ne le justifient plus sera de moins en moins défendable".

"Je ne sais pas justifier que quelqu'un qui travaille dans la cybersécurité dans une PME soit un contractuel en CDD et que quelqu'un qui travaille, par exemple, dans mon ministère dans le développement économique doit être un fonctionnaire."

"Il n'y a plus de justification fonctionnelle à ça."

Résumé des propos dans l'article de Challenges : "Et le ministre a conclu en affirmant que pour aller au-delà de cette maîtrise des déficits publics, il faudrait réformer le statut de la fonction publique pour un certain nombre de missions qui ne le justifient pas."

Et j'avoue que je ne vois pas en quoi ça remet en question le statut de tous les fonctionnaires, en quoi ça viserait ceux qui sont déjà dans la fonction publique, ou quoi. Je préviens d'ores et déjà que l'argument "oui mais c'est le début il va virer tout le monde", rhétorique de la pente glissante s'il en est, me laisse froid…

Au XXIème siècle mondialisé, l'État n'a peut-être plus besoin d'une fonction publique du XXème siècle… Incroyable qu'on puisse penser une chose pareille.

Et la façon dont ces propos sont interdits et le ministre obligé de rétropédaler me choque, à vrai dire. Ça marque bien le fonctionnement du débat publique en France, pleins de dogmes et tabous ridicules, où on pouvait entendre des hommes d'état justifier de laisser crever des migrants en Méditerranée il y a 3 mois, mais où évoquer que parfois peut-être la fonction publique vieillit est un scandale. Où inventer de nouvelles taxes sur tel ou tel produit qu'on n'aime pas ne fait jamais l'objet de véritables contradictions, mais où imaginer qu'on puisse laisser des compagnies de bus transporter des gens nous ramène à Zola…

Pays de clowns…
Il y a des pays de clowns qui demande un roi.
Je pense que si on vous propose le "job" vous le prenez car vous êtes particulièrement compétent.

Il fait beau et frais.
le "l" et le " w " sont en trop
Et puis c'est français ! :-)
Et comment!

Cela m'est revenu en mangeant du lapin aux oignons à midi...
Il a raison freudqo, ces enseignants-fonctionnaires n'apprennent même pas l'orthographe.

Une faute qu'il me faut corriger: " Il y a des pays de clowns qui demande un roi. "
demande doit prendre, bien évidemment "ent" à la fin: ...qui demandent...
Le prof nous a dit : « Il devient urgent de ___. »
1. palier à vos erreurs
2. palier vos erreurs
3. pallier à vos erreurs
4. pallier vos erreurs

___ de te plaindre et rends-moi mes frites.
1. Arrête
2. Arrêtes
3. Arête
4. Arêtes

Malgré nos ___, tu es quelqu’un de bien… Il paraît.
1. différents
2. différends
3. différence
4. diférends

http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/09/24/quiz-dix-fautes-d-orthographe-a-ne-plus-commettre_4770021_4401467.html
C'est dommage, jusqu'à la référence au transport par bus (et au pays de clowns...) on pouvait appeler ça une invitation à la discussion....
Je n'ai pas de problème avec l'examen des missions de l'Etat mais à prtit du moment où elles sont nécessaires ou utiles, en quoi le statut des personnes qui les remplissent est une question à se poser ? Comme si les ministères ne bossaient qu'avec des fonctionnaires, de plus.

Et son exemple est quand même mal trouvé : en quoi revoir le statut de certains fonctionnaires va sécuriser celui de salariés du privé ?
Est-ce qu'on ne serait pas dans la bonne vieille réthorique consitant à opposer des travailleurs protégés à d'autres trop exposés ? Ca fera du bien au CDD en cybersécurité qu'il y ait moins de fonctionnaires et plus de contractuels ?
Qu'il s'occupe donc du statut des précaires, puisque ça le chatouille. Ca collera plus à l'idée quon se fait d'un ministre de gauche.
Je n'ai pas de problème avec l'examen des missions de l'Etat mais à prtit du moment où elles sont nécessaires ou utiles, en quoi le statut des personnes qui les remplissent est une question à se poser ? Comme si les ministères ne bossaient qu'avec des fonctionnaires, de plus.

Globalement, je suis d'accord avec Macro et freudqo. La question du statut de fonctionnaire se pose en fonction des missions à accomplir.

Pour certaines missions, on sait qu'on aura besoin de quelqu'un "indéfiniment" sur un métier qui évoluera lentement et que l'agent chargé de cette mission a besoin de protection, y compris pour résister aux pressions de sa hiérarchie: profs, juges, policiers, etc. Pour ce genre de mission, le statut de fonctionnaire est justifié.

Pour d'autres, par exemple développer un système informatique, on aura besoin de recruter rapidement quelqu'un pour une mission qui peut durer plusieurs années, mais pas indéfiniment. Actuellement on a le choix entre:
- déléguer la mission à une entreprise privée, avec tout le genre de dérives que génère l'écosystème public-privé (appels d'offre truqués, corruption, surcoûts, etc)
- engager quelqu'un en tant que contractuel et le maintenir dans ce non statuts (moins de droits qu'un CDD) pendant plusieurs années
- engager quelqu'un en tant que fonctionnaire et ne pas savoir qu'en faire une fois la mission terminée.

Aucun des trois choix n'est satisfaisant. Pourquoi ne pas permettre à l'Etat d'engager des gens en CDD/CDI pour certaines missions ?
Pourquoi ne pas permettre à l'Etat d'engager des gens en CDD/CDI pour certaines missions ?

Ben l'Etat y recours déjà massivement, non ?
Le nombre de chercheurs, ingénieurs et techniciens, enseignants contractuels etc... ferait tourner la tête.
L'Etat a massivement recours à des vacataires/contractuels, qui ont très souvent un statut mal défini et des contrats moins protecteurs que les CDD. Le fait que le droit du travail ne s'applique pas à l'Etat encourage bien des abus. C'est pourquoi permettre à l'état d'embaucher des CDD/CDI comme une entreprise privée serait un progrès social pour beaucoup.

On pourrait réfléchir à ça, non ?
Oui.
Mais je ne suis pas d'accord sur le constat. L'Etat signe des CDDs. En revanche je ne sais pas s'il existe une différence par rapport à des CDDs dans une entreprise lambda.
Effectivement egalement que l'Etat profite largement de la précarité de ses employés en CDD et du droit administratif. Par contre je ne crois pas que l'Etat soit entièrement une zone de non-droit du travail. Après tout les CDD à répétition peuvent espérer se faire requalifier ou obtenir une compensation à la fin d'un parcours du combattant judiciaire. Ce qui fait que maintenant (pour parler de ce que je connais, dans les universités) on fait enchaîner les CDDs à des gens qu'on forme et qui après 4-5 ans se font mettre à la porte comme de vieux kleenex sales, pour ne pas risquer de les voir faire valoir leurs droits.
Dans ce contexte oui je l'accorde, permettre des embauches en CDI réglerait le problème.

Bon. Je vais encore passer pour le méchant libéral de service. Mais je ne peux pas m'en empêcher.

Avouez, vous y trouvez une certaine jouissance même, non ?

Plus sérieusement, je ne crois pas que l'argument réthorique qui prévale pour protester contre les propos de Macron soit celui de la pente glissante. En fait, si, sauf que la pente glissante, on est dedans depuis 1983. La petite phrase de Macron ne nous fait pas basculer dans le tobogan, c'est juste rajouter une petite couche de savon supplémentaire. Une de plus.

A la relecture des propos Macronien, il n'y a en fait rien de nouveau. C'est tout simplement la description du désengagement de l'Etat de certains domaines. C'est exactement ce qui est arrivé aux gens de France Télécoms. Macron nous dit juste que le ménage n'est pas fini (le sera-t-il jamais pour ces gens là ?). Rien de neuf, c'est du discourt libéral classique et standard.

Le fait que vous semblez vous étonner de la levée de bouclier face à ces propos, que vous tentez de faire passer pour de l’archaïsme, n'est qu'un épisode de plus dans la bataille qui oppose l'élite économique qui nous dirige et qui nous impose une politique toujours plus libérale, et la masse qui tente par les faibles moyens dont il dispose de s'y opposer. C'est Verdun, le salarié se rend compte qu'il a pris pendant des années de la précarisation et de la paupérisation plein la tête, au nom de la modernité et des lois naturelles du libéralismes, et maintenant il défend pied à pied chaque mètre de terrain.
Les réactions sont d'autant plus vives que celui qui impose ces politiques libérales, c'est un parti qui se dit de gauche. On peut effectivement sourire à cela quand on a constaté que le PS n'est plus de gauche depuis longtemps.


Et la façon dont ces propos sont interdits et le ministre obligé de rétropédaler me choque, à vrai dire. Ça marque bien le fonctionnement du débat publique en France, pleins de dogmes et tabous ridicules

je remets le lien que j'ai déjà mis plus haut, parce qu'il n'y a pas de meilleure manière de vous répondre :
Le stagirite : les tabous
[quote=Macron via freudqo]On va progressivement entrer dans une zone – on y est déjà d'ailleurs – où la justification d'avoir un emploi à vie garanti sur des missions qui ne le justifient plus sera de moins en moins défendable

Bah j'en sais rien. Les fonctionnaires, ils ne passent pas un concours ? C'est plus ou moins là la justification, il me semble. Dans l'idéal, l'Etat devrait vouloir attirer à ses services les meilleurs éléments, et il faut bien une carotte. Vu que la carotte ce n'est pas le salaire, les moyens ou la considération, il faut peut être autre chose.
Franchement ce débat sur l'emploi à vie, c'est juste un attrape couillon et un chiffon rouge assez facile. Parce que se foutre des fonctionnaires incompétents et faignants, c'est autant un cliché que le patron pingre cigare à la bouche. Le contractuel en CDD de la PME de Macon, il gagne plus à boulot égal que le fonctionnaire du ministère. D'autant que souvent dans le ministère, il est également en CDD.

Pour moi la question ce serait surtout de savoir comment faire tourner un service de l'Etat efficace pour les usagers et à un coût raisonnable. L'option qui est prise en ce moment, c'est de compenser des emplois permanents auxquels on n'ose pas toucher par une baisse des moyens de fonctionnement. Résultat, les services sont remplis de fonctionnaires qui n'ont pas les moyens de bosser. J'ai en tête l'exemple d'un service de greffe où en aout on demande de réutiliser les enveloppes reçues pour renvoyer le courrier du tribunal. C'est simplement ridicule.
Alors la solution je n'en sais rien. Peut être assumer que la France est vaste, et qu'offrir un service public sur une large surface, ça implique un certain coût et des services déficitaires dans les régions peu peuplées. Peut être de proposer aux gens clairement que soit on reste sur une dépense publique élevée, soit on décide d'abandonner certains secteurs de l'action publique - et on choisit lesquels. Mais rogner progressivement les budgets de fonctionnement, ça ne sert à rien à part avoir des services moins efficaces et toujours trop cher.
JC2 : vous avez déclenché un souvenir. Quand j'étais jeune prof, mes copains prolos rigolaient en me disant qu'ils ne travailleraient pas pour mon salaire. Les temps changent! Quoique....je me suis laissé dire que les concours ne trouvaient pas toujours assez de candidats.
@fifi
Au moins vous aviez la sécurité de l'emploi ;-)
C'est ce que je voulais dire : la sécurité de l'emploi était bien loin d'être un argument positif.
JC2 : sauf que j'ai oublié de vous dire que j'avais le merveilleux statut d'auxiliaire - pendant 12 ans - et à l'époque, si on n'avait pas de nouveau contrat, on n'avait pas droit au chômage (normal on ne cotisait pas). Depuis, sur ce point, cela a changé - sauf qu'on a inventé pire : le "statut" de vacataire. Petit rappel : l'EN est l'entreprise qui emploie le plus de précaire en France.
Bon, beaucoup de réponses, du coup je réponds à tous ici.

@vpl : merci pour l'effort de cordialité. L'allusion au bus n'est là que pour donner un exemple typique de "tabou" dont la brisure est bénéficiaire au plus pauvre mais dont l'interdit repose sur de prétendues valeurs de gauche.

Sur le propos exact de Macron, c'est effectivement basé sur la théorie des "insiders-outsides" pour comprendre le problème posé, dans la société française actuelle, par la sécurisation excessive de certains emplois. Le site éconoclaste en avait parlé pas mal : http://econoclaste.org.free.fr/econoclaste/?p=11858 par exemple. C'était ce dont Macron parlait.

Votre propos me laisse comprendre que vous n'adhérerez pas à cette idée, donc je suppose que vous ne voterez pas pour Macron à l'avenir. Je maintiens simplement que ça n'empêche pas que la discussion doive être ouverte et que la volée de bois vert est injustifiée. La réponse de Tristan le Gall me semble résumer de manière intéressante les détails de l'alternative.

@roger : je me souviens plus, c'est bien vous qui votez FN non ? Auquel cas, je suis heureux de voir que vous rejoignez ici des positions dont on me dit qu'elles sont exclusives de la gauche radicale.

Plus sérieusement, vous n'avez rien compris à la pente glissante à laquelle je fais allusion. Indéniablement, la France s'est libéralisée depuis les 80s. Je veux bien qu'on ramène tout à ce "virage", mais j'ai le sentiment que c'est contre-productif. Le haut niveau de chômage qu'on subit depuis 30 ans devrait motiver à sortir des tabous.

@JC2 : Je ne suis pas sûr qu'il soit question de transformer le fonctionnariat en CDI. En revanche, il y a une vaste gamme de mesure permettant de rapprocher les deux. À nous de voir lesquels permettraient de garantir un intérêt chez le fonctionnaire et améliorer les performances de la machine administrative.

@GPMarcel, William Perrin : vous avez gagné, vous êtes trop de gauche, bravo.

@roger : je me souviens plus, c'est bien vous qui votez FN non ?

Non, vous confondez


Plus sérieusement, vous n'avez rien compris à la pente glissante à laquelle je fais allusion.

Si si, j'ai bien compris votre allusion. J'étais d'ailleurs d'accord avec vous pour dire que l'argument de la pente glissante ne tiens pas. Mais pour dire que la proposition de Macron n'" amorcerait (pas) une réaction en chaîne de conséquences", pour reprendre votre lien, car cette réaction a déja commencé. On est déjà dans la pente (là je pense qu'on est moins d'accord). Cf les contrat précaires, partenariat public privé, ou simplement privatisations, qui montrent que votre "tabou" n'en est plus un depuis belle lurette.


des tabous.

D'ailleurs il faut vraiment arrêter avec vos histoires de tabous...
Donc il n'y a pas eu de levées de bouclier lorsque Macron a évoqué l'idée de modifier le statut des fontcitonnaires ?
Vous pensez qu'il ne parlait pas du caractère de l'emploi à vie des fonctionnaires, mais d'autres choses ?
La réponse de freudqo est ici:
"Bref, l'insécurité, elle est déjà là, pour beaucoup. Et elle est créée en partie par la sécurisation excessive de l'emploi des inclus. "
Et bien voilà, quand on rappelle que pour vous, nous sommes gouvernés par une forme de la gauche, on voit toujours plus précisément où vous voulez en venir.

Cela dit, les rares du PS qui restaient à défendre il y a quelques mois encore sur le forum, la politique de Hollande, ont trouvé pour qui voter sur @si grâce à vous.

À ce stade, ce n'est même plus de la sociale-démocratie, c'est carrément la Gauche moderne :-)
Vous avez compris que ce n'est pas moi qui ait inventé ce concept n'est ce pas ?
On a surtout compris que vous avez la pétoche de l'écrire noir sur blanc, et que vous éludez la question comme personne.
Une preuve supplémentaire, s'il en était besoin, que vous n'assumez pas vos véritables positions politiques.
Mais c'est votre droit de vous défiler, remarquez ^^
Mais sérieux, de quoi vous parlez ? C'est quoi votre problème ? Vous vous rendez compte que vous êtes en plein délire !?
Réponse à la question initiale sur Macron:
"Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a estimé dimanche dernier que l'emploi à vie garanti par le statut des fonctionnaires n'était "pas justifiable" "
Voilà la "gauche" que vous défendez.

Maintenant, ici figure le sabrage de trop du capitaine, qui retire tout un pan du fil parce que le "cervelle de piaf " lancé suite au phénomène du dessus qui fait semblant de ne pas comprendre, que je faisais référence à un autre forum où il n'avait pas le courage de répondre précisément à la question simple, ne lui a pas plu. Alors que je mettais en lien ce dont je parlais.

Au taquet, D. Schneidermann. Bon, les termes "en plein délire", "sous-titres pour attardé", "stupidité", "inculture terrifiante", ça c'est cool coco, on peut laisser, mais "cervelle de piaf", hop les ciseaux, c'est kro violent. Ailleurs, ce sont les propos antisémites qu'on a laissé s'épanouir tranquillement (et qui sont toujours dans le forum, à l'instar des comparaisons Musulmans = nazis), et il y a quelques jours, disparition d'un fil sur des désaccords.. musicaux.
Le tout sans jamais une explication concernant cette géométrie variable.

Bonne continuation.

Donc il n'y a pas eu de levées de bouclier lorsque Macron a évoqué l'idée de modifier le statut des fontcitonnaires ?

Si...
Décidément, on ne se comprend pas...
Ben je sais pas, vous me dîtes que la "tabou" est brisé depuis longtemps, alors qu'il me semble que Macron s'est fait vertement tancé récemment. Et l'argument, c'est bien la pente glissante si on regarde les propos de Macron, qui n'ont rien d'excessif…

Si effectivement le recrutement des fonctionnaires, l'organisation de la fonction publique a changé, il ne me semble pas qu'il y ait eu beaucoup de modifications de leur statut jusqu'à maintenant…
Le tabou est brisé mais il ne faut pas le dire. Il est tabou de dire qu'il n'y a plus de tabou en matière de mise en concurrence généralisée des travailleurs, fonctionnaires ou pas...
Comment disiez-vous déjà ? "Sécurisation excessive". C'est vrai, l'insécurité, la trouille, c'est bon ça, pour faire avancer les gens.
L'insécurité, la trouille, c'est ce que vive les chômeurs et les gens en CDD tous les jours. L'insécurité, c'est ce que vivent les gens en CDI qui ne s'épanouissent pas dans leur boulot mais ont peur de se relancer sur le marché de l'emploi. Bref, l'insécurité, elle est déjà là, pour beaucoup. Et elle est créée en partie par la sécurisation excessive de l'emploi des inclus.

Mais on peut décider de fermer les yeux, et croire que si l'État dit qu'il protège nos emplois, alors c'est vrai. Tout est sous contrôle.

Plus sérieusement, je ne vois pas où vous voulez en venir. Pardonnez la formulation, mais tout va bien sur le marché du travail français ? On n'a pas le droit de réfléchir au fait que ça fait 30 ans que le chômage est beaucoup trop élevé et au mal-être des travailleurs inclus ? La seule explication sera toujours que les patrons refusent d'embaucher et cassent leurs employés ? Quel intérêt ?
"[L'insécurité] est créée en partie par la sécurisation excessive de l'emploi des inclus."

Wouah, même Orwell n'avait pas osé celle-là.
J'aime quand des gars qui te filent des liens vers Acrimed prétendent comprendre Orwell. C'est délicieux.
???????????????????????????
Moi j'aime bien me faire dénigrer par des mecs qui te disent "linsécurité des uns est due à l'excès de sécurité des autres". Mettons tout le monde en prison, comme ça tout le monde sera libre.
Votre logique est bizarre pour moi. Des gens seraient en insécurité parce que d'autre seraient en sécurité et il vaudrait mieux mettre tout le monde en insécurité ?
Et si on mettait tout le monde en sécurité ?

J'ai quelque idée des questions qu'on se pose sur le montant des charges et l'usage qui en est fait quand on est petit patron confronté à des fonctionnaires aussi incompétents que je-m'en-foutistes, une envie de les envoyer en stage au bagne pour qu'ils réfléchissent à ce que pourrait signifier "service public" en dehors des congés payés et de la cantine.

Mais bon, ça ne suffit pas à faire une pensée du rapport au travail, à l'emploi et aux revenus dans notre société, et si réfléchir à d'autres modalités de socialisation du service public que celle de l'Etat me semble intéressant, ça ne passe pas par le renvoi des fonctionnaires à la situation d'un "marché de l'emploi", à la concurrence de tous contre tous.

Ben je sais pas, vous me dîtes que la "tabou" est brisé depuis longtemps, alors qu'il me semble que Macron s'est fait vertement tancé récemment. Et l'argument, c'est bien la pente glissante si on regarde les propos de Macron, qui n'ont rien d'excessif…

Je vois pas en quoi le fait que le "tabou" soit déja brisé aurait comme conséquence naturelle que les gens attachés au service publique cessent de le défendre.


Si effectivement le recrutement des fonctionnaires, l'organisation de la fonction publique a changé, il ne me semble pas qu'il y ait eu beaucoup de modifications de leur statut jusqu'à maintenant…

Doux euphémismes. Effectivement, le recrutement des fonctionnaires et l'organisation de la fonction publique a changé. Disons que certains trouvent que plus on la change, plus elle marche mal. Parce que sous couvert de vouloir la "rationaliser", on cherche surtout à réduire le périmètre de l'état et faire tendre le statut du fonctionnaire vers celui du privé (en moins bien payé). Jusqu'à ce que ce stade ultime soit atteint, il y aura toujours un "tabou" à combattre courageusement contre l'archaïsme de gauchistes staliniens.

Je comprends que des gens défendent ce point de vue. Mais pitié, épargnez nous les considérations morales sur des tabous qu'il faudrait briser. 2 idéologies s'affrontent, rien de neuf sous le soleil. C'est pas une histoire de XXIème siècle. Macron veut réduire la voilure de l'état au profit du marché comme le veut la théorie libérale, et ça c'est pas plus XXIème siècle que la défense du secteur publique.
Je vois pas en quoi le fait que le "tabou" soit déja brisé aurait comme conséquence naturelle que les gens attachés au service publique cessent de le défendre.


Il y a défendre et défendre. On peut être rationnel, ou accuser le ministre de vouloir égorger des fonctionnaires s'il sous entend que peut-être on pourrait réfléchir à changer leur statut dans une réunion qui n'engage à rien. Encore une fois, c'est tout ce que j'ai essayé de dire : c'est la nature et l'ampleur de la polémique confrontée à l'insignifiance du propos.

Bien sûr, on peut discuter du bien fondé d'un changement de statut, et vos arguments sont valables. Et après tout, je suis fonctionnaire, je n'ai aucun intérêt à ce que mon statut change. Mais ça ne m'empêche pas de constater que notre monde change, et en particulier la gestion de l'information et des échanges, qui modifient grandement la nécessité de notre machine bureaucratique, par exemple. Nous vivons également dans un monde de plus en plus individualiste, et il est possible que la jeune génération envisage l'emploi différemment par rapport à la génération X. La société pourrait suivre.
Vous êtes fonctionnaire dans quel secteur ?
L'Etat en France n'est pas un totem, mais une entité que l'on respecte car nous sommes tous conscients, quand on n'est pas perverti par le matraquage libéral, qu'elle a fait de ce pays ce qu'il est et qu'elle est garante de sa pérennité.

Les "briseurs" de tabous sont, au sens propre, des casseurs, des idéologues qui vont contre la pensée française pour imposer un modèle libéral anglo-saxon. Là non plus, il n'est en réalité pas question de tabous, de superstitions, mais d'un peuple qui garde encore une certaine conscience de son histoire et du rôle qui y fut accordé à l'Etat - et ce que cela peut permettre.

On ne dit "tabous" que pour faire passer les français pour des papous. Mais moi je vous dis que Macron n'est qu'un petit vandale, rigolard et vaniteux, rempli de ses préjugés de classe beaucoup plus que du monde.

Ça marque bien le fonctionnement du débat publique en France, pleins de dogmes et tabous ridicules, [...] où évoquer que parfois peut-être la fonction publique vieillit est un scandale.

1. Ah, les fameux "tabous"... Un tabou désigne surtout ce qu'un groupe social, afin de se protéger collectivement, s'est mis d'accord pour s'interdire de l'aborder ou de le remettre en question. Le simple fait d'utiliser le terme comme s'il s'agissait d'une censure, d'une restriction subie de liberté, montre d'où vous parlez.

2. La fonction publique ne vieillit pas ; elle ploie sous les "réformes" qui la vident de son contenu et de sa vocation, à coups de boutoir de logiques managériales importées du capitalisme privé. Elle ne s'est pas ridée. On s'acharne seulement à la recouvrir d'une cagoule, qui tient de plus en plus de la camisole.

On me chuchote qu'il y aurait un merveilleux cours de rattrapage, pour les cancres de fond de classe, sur le site de Hors-Série, avec Bernard Friot détaillant les moyens de rendre à la fonction publique sa jeunesse de toujours
C'est ça ouais, tout va bien, c'est interdit d'en parler, mais c'est pour le bien, c'est pour se protéger collectivement. Donc c'est toujours juste.
Je plussoie. L'entretien avec B.Friot remet le monde sur ses pieds (et renvoie les libéraux à leur délire).
Zappé sur la revue de presse de la matinale d'inter ce matin. Quelle tristesse. Ca commence par deux bonnes minutes sur Valeurs Actuelles qui fait de la "politique fiction" (en anglais on dit du BS) sur Zemmour comme candidat potentiel aux présidentielles, parce que "Marine est de gauche, Sarko est un traitre, faut que t'y ailles mon coco" (selon un dialogue fictif imaginé dans la bouche de Buisson, si j'ai bien compris). Déjà dans ce torchon d'extrème droite* ça doit avoir un intérêt limité, mais donné en détail sur inter, ça fout la gerbe. Pour ensuite embrayer à nouveau sur Macron, et comment le figaro prend sa défense, avec petite blagounette sur Aubry à la clé...

Sinon hier y'avait Lordon sur France Q, faut que je me podcaste. J'attendais avec plaisir qu'il mouche Brice Couturier, mais il semble sauf erreur de ma part que cette année ils lui ont coupé sa "chronique". Ca va faire baisser ma tension, tout ça...


* curieusement présenté ce matin comme un journal de "droite très à droite" si mes souvenirs sont bons. Quel doux euphémisme.
J'aurais posé une question à ce monsieur : quelle est l'entreprise de France qui emploie le plus de précaires?
Apprécié sa réaction face à la journaliste; si ce monsieur s'appelait Mélenchon, que n'aurait-on entendu!!!!!!!!!!
Bavard, inconséquent, rappelé à l'ordre par FH? Je n'y crois pas, je reste persuadée que tout ce qu'il nous sort est programmé par son chef - et par ses chefs, bien sûr.

J'ai triché dans ma question, en utilisant le mot "entreprise" - la réponse : l'EN.
A propos des "réflexions long-termistes briseuses de tabous", et des "briseurs de tabous" en général, voir le livre de Sébastien Fontenelle, que nous rappelle utilement Vincent Bollenot dans Acrimed aujourd'hui. Tous les ouins-ouins médiatiques qui gémissent parce que leurs idées réactionnaires et 19èmistes seraient interdites d'exposition. Alors que ces fameux briseurs nous les brisent pourtant effectivement à longueur de journée sur tous les grands médias, dont ils occupent les meilleurs fauteuils, quand ils ne les dirigent pas. Quels tabous ? Ceux qui empêcheraient les politiques d'aujourd'hui, fussent-ils de "centre-gauche" ("gauche" !!) de revenir au type de société qui prévalait au temps béni de la révolution industrielle ? Mais qu'est-ce qu'il en reste, de ces fameux tabous ?
Donc, désormais être de gauche c’est vouloir que tous le monde soit outsider et pas le contraire... Une avancée remarquable !
Bonjour
Miasmes, c'est celui qui dit qui yest… et cela peut s'appliquer au patron de VW. Se montrer supérieur aux autres et dédaigneux est puant !!!

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