Le Scouarnec : autopsie d'un échec médiatique
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Merci beaucoup pour cette émission passionnante très bien menée par Alizée Vincent avec à la fois la volonté d'aborder tous les aspects du sujet et la délicatesse nécessaire vu le sujet. Et des invités intéressants notamment Manon Lemoine et Hugo Lem(...)
Merci pour cette émission dont on sent l'émotion monter sans submerger Alizée Vincent (gros coeur pour elle). Passionnant à écouter et avec une belle circulation de la parole et de l'écoute.
Pour rebondir sur les propos des intervenants (et notamment (...)
Vous osez tout...
cl Michel Audiard
Derniers commentaires
J'ai finalement fait l'effort de regarder l'émission.
A mon sens elle tourne en rond, car si plusieurs fois
est évoqué le fait que les journalistes n'ont pas fait leur boulot,
rien n'est dit (ou c'est à peine évoqué) sur les causes de cette absence
de travail.
Dans le diplo de ce mois il y a un article de B. Bréville avec le témoignage
d'un étudiant journaliste : " Avant de faire une info juste, on nous apprend
à faire une info qui va marcher".
Un deuxième point : Pourquoi s'étonner que le boulot ne soit pas fait
dans une société où les hommes et femmes politiques ont
des relations incestueuses avec les hommes d'affaires,
et les journalistes des "grands médias".
mélange de genre, mélange en tout genre !
Par contre j'ai été attentif à ce qui est dit à propos des psy.
qui traitent les enfants de menteurs ou bien disent que ce sont des phantasmes.
Ceci non plus n'est pas du boulot, c'est même dégueulasse !
J’en suis à peine étonné, car tout a été fait pour arriver à
cette situation : à force de dire que les psy. ne racontent que des
conneries il fallait bien qu'ils en arrivent à dire des conneries !
Parler d' "inceste heureux", voilà qui mériterait bien une grosse mandale gentillette.
Ce ne sont pas des excuses valables mais peut-être que ce procès était trop proche de celui de Mazan, ou qu'il manquait une victime emblématique (pour nos médias).
Ce qui n'aurait pas dû empêcher de plus médiatiser ce dernier procès, qui en plus met à mal une fois de plus la "théorie" d'un certain parti qui prétend que les agresseurs viennent d'ailleurs et de loin.
Et aucun rapport avec le sujet de l'émission, mais comme c'est sûrement le meilleur endroit pour ça je voulais conseiller l'écoute du "En marge" (France Inter) d'il y a 2 semaines, consacré à N. El Moaddem, intéressant et émouvant:
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-marge/en-marge-du-samedi-17-mai-2025-1468250
Et désolé pour le cheveu sur la soupe.
Merci pour cette émission dont on sent l'émotion monter sans submerger Alizée Vincent (gros coeur pour elle). Passionnant à écouter et avec une belle circulation de la parole et de l'écoute.
Pour rebondir sur les propos des intervenants (et notamment de Cecile Cée), je signale la sortie récente d'une magnifique bande dessinée sur l'inceste et le traitement de celui-ci on sein d'une famille : On ne parle pas de ces choses-là de la journaliste Marine Courtade et de la dessinatrice Alexandra Petit. Edité par La Revue Dessinée (dont on ne soulignera jamais assez les bienfaits pour sa revue trimestrielle et ses hors-séries), la BD aborde un sujet dur mais dont la nécessité de le mettre sur la place publique est évidente : Comment parler de l’inceste ? Comment mettre sur le devant de la scène les viols d’un membre de la famille ? Comment éviter que cela se reproduise ? Et surtout pourquoi est-ce ceux qui dénoncent qui sont mis au ban de la famille et de la société ?
Une poignet de question et bien d’autres que Marine Courtade tente de comprendre et de répondre en procédant au même travail de synthèse que Thomas Vinterberg sur son grandiose "Festen". Cette approche si elle s’éloigne de la réalité (notamment en terme temporel) à le mérite de couvrir tous les aspect d’un drame dont les fragmentations causes des blessures terribles et durables.
A travers son expérience de victime qui a voulu faire parler sa famille, la journaliste retrace toute une histoire familiale comme tant d’autres où les secrets et les non-dits construisent une forteresse difficilement prenable afin de maintenir la cohésion d’un groupe dépassant rarement le stade de la sociabilisation de façade. On se réunis souvent, on passe des bons moments mais se connait-on vraiment et parlons vraiment de nous dans (ces) (les) nos familles.
La bande dessinée a également le grand mérite de mettre très bien en image l’environnement et l’histoire familiale tout en se questionnant sur les limites (un agresseur est souvent une victime, une victime ne devient pas forcément un agresseur par exemple). De manière générale, et c’est ce qui fait le très haut intérêt de la BD, le dessin d’Alexandra Petit est remarquable et permet de comprendre aisément toutes les nuances d’un tel drame touchant une grande famille. Voila encore un bel l’exemple pour montrer que la BD, en tant que médium, dispose d’un langage propre capable de faire passer et d’expliquer beaucoup de choses en un trait de crayon.
C’est un récit important, essentiel, dur souvent mais avec aussi un beau rayon de soleil. Parce qu’en parler c’est déjà commencer à détruire les ténèbres que produit le viol d’un membre d’une famille sur un enfant.
Merci beaucoup pour cette émission passionnante très bien menée par Alizée Vincent avec à la fois la volonté d'aborder tous les aspects du sujet et la délicatesse nécessaire vu le sujet. Et des invités intéressants notamment Manon Lemoine et Hugo Lemonier.
Je trouve que Manon Lemoine, bien aidée par le dispositif de l'émission, arrive parfaitement à faire passer ce qu'elle a à dire et à élargir le débat. Et Hugo Lemonier fait honneur à la profession de journalisme et réussit à bien traduire les problèmes posés par ce procès en général et surtout la façon dont un journaliste peut traiter un tel procès et traiter la parole des victimes.
J'avoue que, pourtant, le sujet de l'émission ne m'intéressait pas tant que ça à la base. La raison en est simple. Les procès sur les "fait divers" (pas sûr que le terme soit bien choisi en l’occurrence) ne m'intéressent pas du tout en général. Et je n'ai suivi que de très loin ce procès Le Scouarnec. Je fais certainement partie des gens qui font que les médias ne couvrent pas beaucoup le procès car ils pensent que cela n'intéresse pas beaucoup les lecteurs/auditeurs/téléspectateurs (mais c'est un peu le serpent qui se mord la queue).
Je pense d'ailleurs, même si c'est assez terrible à dire que, ce procès arrivant peu après celui de l'affaire de Mazan, les jounalistes et certainement le public éprouve un peu de lassitude. Je sais que c'est terrible mais il y sûrement un peu de ça, même si les 2 affaires n'ont rien à voir sur le plan des faits (et malgré les points communs sur ce que cela révèle de la société).
Premièrement, ces procès sont couverts (même si imparfaitement) à cause de l'énormité des cas, le nombre de victimes pour Le Scouarnec et le nombre d'accusés (pour une seule victime) dans l'affaire Pélicot, et de l'horreur des faits. Du coup, cela invisibilise les viols et les incestes moins "spectaculaires" qui donnent lieu à des procès pas médiatisés (et souvent pas de procès du tout d'ailleurs). Et cela peut contribuer à cacher l'ampleur du problème. La société peut se rassurer en se disant que Le Scouarnec et Dominique Pélicot ne sont que des "monstres" hors de la société.
C'est justement ce que ne fait pas cette excellente émission d'ASI en insistant sur ce que ce procès devrait révéler sur les problèmes d'inceste et de viol ou de violences sexuelles dans la société et sur le fait que cela n'est pas le cas à cause de la façon dont le procès est couvert.
L'autre écueil, il me semble, est qu'un procès est le procès d'une affaire. La justice doit juger un ou plusieurs accusés et cela n'est pas forcément le rôle de la justice d'élargir le débat. Si les journalistes ne font que suivre et retranscrire le procès, rien de plus n'en sortira. Mais je suis d'accord que cela peut être le rôle des journalistes d'élargir le sujet à ce moment. On peut penser qu'un tel procès qui attire l'attention peut en être l'occasion. On peut aussi penser que ce sujet pourrait aussi (devrait) être beaucoup plus abordé dans les médias et pas seulement à l'occasion d'un procès "hors norme).
Merci pour cette émission qui traite à la fois du traitement média et du sujet lui-même, on y apprend encore plein de choses, même quand on connaît déjà assez bien le(s) sujet(s).
J'avais peur d'une redite de l'émission de Mediapart, mais pas du tout. Les invités ont ici la possibilité de s'exprimer plus en longueur, plus calmement, plus clairement. On comprend mieux les spécificités de l'affaire et ce qui a pu jouer dans le traitement médiatique. Et ce qui se joue encore... et ne se dénoue pas.
MERCI à ASI de tenter de rattraper 4 mois d'invisibilité... une émission à archiver précieusement...
Oserais-je rappeler que nous savons depuis plus d’un siècle que :
- - La sexualité humaine se structure universellement sur l’inceste,
- - Son passage à l’acte est le tabou absolu, sans exception aucune.
Ces deux principes, énoncés par Freud, sont universels, de tous temps, tous lieux, toutes sociétés confondues.
Il faut les considérer ensemble, à égale valeur.
Il est impossible de n’en retenir qu’un seul et de rejeter l’autre.
Ce que pourtant tente de faire le violeur ou l’incesteur en oubliant délibérément le tabou.
Mais également ce que fait la société, en contournant systématiquement la réalité de la sexualité structurée sur l’inceste.
Dans l’histoire et comment toujours, toute la charge de la compréhension en revient à la victime.
Ca non plus ça n’est pas optionnel.
C'est bon. J'ai pu regarder l'émission .
Pas de commentaire.
La video s'arrête à 37 : 15 ?? Sa durée est de 1 h 14 annoncée.