L'affaire Joël le Scouarnec avait tout pour provoquer un maelström médiatique. Et même, un maelström sociétal. Il n'en a rien été. Si plus de 450 journalistes ont été accrédités, au début du procès, et si une salle à part a dû être mise en place pour les accueillir, la plupart des rédactions ont rapidement déserté les bancs qui leur étaient réservés... puis sont subitement réapparues, après plus de trois mois d'audience, pour le verdict. Entre temps, les chaînes de télévision ont été affairées à traiter la mort du Pape ou le procès de Kim Kardashian.
Pourquoi cette occasion de parler des violences sur les enfants, d'inceste et des violences à l'hôpital, a-t-elle été manquée ? Est-ce en raison de la complexité de l'affaire ? Des particularités du procès, en coulisses ? Est-ce la faute des victimes, parfois restées en retrait, comme on a pu l'entendre ? Ou n'est-ce que le reflet d'un aveuglement collectif ? Et puis, comment en parler ? Où situer ce qui relève du gore, du trash inaudible, et ce qui relève des détails nécessaires pour regarder la réalité en face ?
Pour en parler, quatre invité·es : Manon Lemoine, partie civile dans le procès, qui s'est exprimée à plusieurs reprises sur l'invisibilisation des victimes dans les médias. Hugo Lemonier, journaliste indépendant, en charge du procès pour Mediapart et auteur de Piégés, Dans le "journal intime" du Dr Le Scouarnec (Nouveau Monde éditions, 2025). Solène Podevin-Favre : Co-présidente de la Ciivise et présidente de Face à l'Inceste, également partie civile dans le procès. Et Cécile Cée, illustratrice, autrice et militante féministe spécialiste de l'inceste, autrice de Ce que Cécile sait (Marabout, 2024).
Pour aller plus loin :
- Hugo Lemonier, Piégés, Dans le "journal intime" du Dr Le Scouarnec, (Nouveau Monde éditions, 2025)
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