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Le feu ça brûle et les tempêtes ça gronde

Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock (exceptionnellement signé Alizée Vincent), envoyé la veille dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !

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des évènements climatiques extrêmes, traités de manière sensationnaliste, par des micro-trottoir et des directs en pleine tempête... sans jamais lier les évènements aux bouleversements climatiques, eux-mêmes directement liés à nos activités polluante(...)

C'est EXCELLENT.
et ça fait du bien de rire un peu, en ce moment.

Merci Alizée

Il y a longtemps que le micro-trottoir, ce zéro absolu du journalisme, fait office de "clou" du reportage télévisuel. Si une bonne partie des spectateurs trouve cela parfaitement vide, j'imagine que la totalité du personnel journalistique pense de mê(...)

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" Un compte humoristique sur X (ex-Twitter), suivi par de nombreux et nombreuses journalistes et souvent peu tendre envers les médiasJohnny Baudelaire  "


Ah oui ? Vraiment ? C’est du niveau de la ligue du LOL.

Alizée a un prénom trop doux pour aborder le sujet des tempêtes.


Vu le peu de commentaires que génère le sujet, peut-être aurait-il fallu pour le booster faire le lien entre la tempête Céline et la vague d'antisémitisme qui sévirait ces temps-ci ?

Bon, je sors...

« Et que le service public fait (un peu) le lien avec la crise climatique. »


Citation de Reporterre (pourtant loin d’être insensible à cause du réchauffement climatique) :


« Surtout, les données de Météo-France ne montrent aucune évolution significative de l’intensité ni de la fréquence des tempêtes. Le service météorologique français revendique une mesure précise des vents forts sur le territoire depuis le début des années 1980. Sur ces quarante dernières années, aucune dynamique ne se dégage. Les décennies avec les tempêtes les plus intenses ne sont même pas forcément celles qui connaissent la plus forte fréquence de tempêtes. La période dessine même une « légère tendance à la baisse », mais celle-ci « ne peut être directement mise en perspective du changement climatique »


C’est un peu comme quand on expliquait les pénurie du temps du Covid par la Chine quand maintenant le moindre retard est dû à l’Ukraine, tout évènement météorologique n’a pas forcément de lien avec le réchauffement climatique.  Avec les mots-clés « ciaran réchauffement climatique », l’article de Reporterre figure en 2ème position des résultats de recherche. J’attends un peu plus d’ASI que les ragots de comptoir, surtout dans un article se voulant justement au-dessus du lot…

On peut quand même y voir un lien avec la crise climatique dans le sens où, comme avec le réchauffement climatique, la société n'est pas prête à encaisser les dégâts et c'est tout de suite la grosse panique. Même si pour nous ce sera peut être pas des tempêtes mais d'autres joyeusetés (innondation, feu de forêt, canicule etc)

D'ailleurs, je ne serai pas aussi catégorique que vous sur l'évolution du nombre et de la puissance des tempêtes à l'avenir en Europe, si j'en crois le site que vous postez en lien.


Selon les projections climatiques sur l’Europe, la confiance est moyenne quant à l’augmentation, dans le climat futur, des tempêtes entraînant des pertes économiques cumulées dans de nombreuses régions d’Europe. La fréquence et l’amplitude des vents forts et des tempêtes extra tropicales devraient légèrement augmenter à l’avenir dans le nord, l’ouest et le centre de l’Europe d’ici la fin du siècle (confiance moyenne), ainsi qu’au large des côtes européennes en raison de l’augmentation de l’intensité des tempêtes extra tropicales selon un réchauffement global de 2 °C ou plus dans ces régions. La fréquence des tempêtes y compris des cyclones, devrait diminuer dans les régions méditerranéennes, mais leur intensité devrait augmenter d’ici le milieu du siècle et au-delà.

réponse de Christophe Cassous (GIEC), extrait d'un article de La Dépêche du Midi : "

Dans un entretien à TF1Info, le climatologue précise : "Dans ce climat qui se réchauffe (...) il y a des facteurs propices à la formation des tempêtes qui vont être intensifiés, mais d’autres qui vont être atténués. Les contrastes de température nord-sud s’affaiblissent, par exemple, alors qu’ils sont parmi les conditions de formation des tempêtes. Mais d’autres processus, liés à des échanges d’énergie, se renforcent. On n’observe pas pour le moment d’augmentation de la fréquence des tempêtes. On remarque qu’elles ont tendance à passer plus au nord, mais on ne peut pas encore dire pourquoi."

Il dit aussi que les pluies qui les accompagnent sont et vont être plus intenses.

                                                                                        

                                                                                                                          

Je suis un peu sceptique face à ce climato-optimisme parce que l’Union Européenne (ainsi que des agences françaises) consacre maintenant des programmes de recherche à la gestion/prévision des épisodiques climatiques extrêmes (qui ne couvrent pas que les canicules mais bien les tempêtes et les épisodes de fortes  précipitations).

Or, je ne crois pas que l’UE soit plus visionnaire que le GIEC, on lui reproche plutôt d’être en retard.

D’autre part les assurances augmentent également leurs tarifs pour en gérer les conséquences, et comme chacun sait les assurances ne font pas dans la philanthropie.


J’ai l’impression qu’on arrive pas du tout à la même conclusion selon qu’on considère la « tempête » au sens restreint (fréquence, intensité),  ou si on adopte une vision plus globale, par exemple le fait que la déforestation a une influence sur les couloirs de vents, la betonisation sur l’écoulement des eaux, la sécheresse sur la capacité d’absorption des sols juste avant une forte pluie, la montée des eaux sur la résistance des îles en cas de forte pluie, etc…

Et puis peut être que la France (métropolitaine) a de la chance dans ce cas précis mais que ce n’est pas le cas  d’autres pays. Je croyais par exemple que les USA allaient douiller pas mal dans l’avenir. Ce serait vraiment de la climato-phobie de leur part ?

Mmm…


Je suis assez d'accord avec vous mais je ne pense pas que Christophe Cassous soit un "climato-optimiste", bien au contraire. Il essaye sans doute d'être le plus objectif possible avec les données qu'il possède et visiblement, pour l'instant, il y a encore beaucoup d'incertitudes. De toute façon, on a surtout l'impression que les décideurs ne sont pas prêts à changer leur fusil d'épaule, quelles que soient les catastrophes climatiques que nous essuyions. Il n'y a qu'à écouter la 1ère ministre : finalement, on s'en sort bien... ça aurait pu être pire... dormez braves gens, on veille sur vous !

Il y a longtemps que le micro-trottoir, ce zéro absolu du journalisme, fait office de "clou" du reportage télévisuel. Si une bonne partie des spectateurs trouve cela parfaitement vide, j'imagine que la totalité du personnel journalistique pense de même. Ou alors, c'est qu'on choisit vraiment les plus crasses - et les plus paresseux - en sortie d'école. Et que, conséquemment, les heureux élus n'ont aucune envie de se fatiguer à faire du vrai reportage. A quand une vraie enquête où on interrogera les décideurs de l'information télévisuelle sur l'intérêt qu'ils trouvent à nous infliger des avis qu'on peut recueillir nous-mêmes en discutant avec nos voisins ? Que pensent vraiment ceux qui tendent le micro ? Pas qu'ils font du journalisme de terrain, quand même ?

des évènements climatiques extrêmes, traités de manière sensationnaliste, par des micro-trottoir et des directs en pleine tempête... sans jamais lier les évènements aux bouleversements climatiques, eux-mêmes directement liés à nos activités polluantes et destructrices


du journalisme exemplaire en somme... 


le même schéma pouvant être appliqué à peu près à tout évènement:

- la grève traitée sous l'angle de la "prise d'otage" avec des témoignages d'otages pas contents d'attendre le train, et des tas de chiffres (nombre de manifestants, de grévistes, de trains en retard...) sans jamais faire de lien avec le contexte social et économique

- les émeutes urbaines  traitées sous l'angle des voisins-pas-contents-et-qui-ont-peur-de-voir-leur-voiture-brûler, et qui témoignent face caméra, des tas de chiffres qui font peur et des images sensationnelles, mais aucune analyse du contexte social

- un féminicide traité sous l'angle des voisins-très-surpris-qui-ne-s'y-attendaient-pas, avec des micro-trottoir tout pleins de gens très surpris, des images pleines de cordons de police... et aucun lien avec les violences faites aux femmes et le système de domination

- un chantier d'autoroute contesté traité sous l'angle des écolo-terroristo-gauchistes planqués dans les arbres qui entravent le développement local, avec de belles images des cordons de CRS et des entrepreneurs lésés qui témoignent face caméra, un bel exemple de journalisme "de préfecture" (cf acrimed), sans aucun lien avec les choix politiques et économiques.... 

- la nouvelle réforme du ministre de l'éducation/des finances/ de l'intérieur/ de la recherche/de l'industrie... (rayez la mention inutile) traitée par des micro-trottoirs remplis de français/entrepreneurs/chômeurs/enseignants (rayez la mention inutile) qui donnent leur avis éclairé sur comment ça va être mieux/super bien/mais qu'il est génial ce ministre/je sais pas on verra... avec des chiffres qui prouvent que ce qu'on dit est vrai et aucun recul, ni acucune analyse politique sérieuse


On dit des chips que ce sont des "calories vides" (en gros c'est hypercalorique mais sans nutriments dedans). Ils ont mis au point de "journalisme vide": c'est bourré de trucs divers et variés (témoignages, images sensationnelles, platitudes délivrées avec sérieux...), jusqu'à l’écœurement, mais sans information dedans.

Vous avez oublié un point médian après le e de certain.e.s, ce qui fait que votre phrase devient illisible.

C'est EXCELLENT.
et ça fait du bien de rire un peu, en ce moment.

Merci Alizée

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