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La main de Dieu dans la nécro de Maradona

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La main de Dieu, c'est quelques minutes avant le but du siècle, dans le même match de foot… donc passer à côté, cela fait effectivement beaucoup ! Mais si aujourd'hui L'Équipe titre à la une Dieu est mort, c'est que ce n'est pas qu'une histoire de fo(...)

Il ne faut pas confondre la main de dieu et la main de ma soeur, surtout quand on a une culotte de zouave....

et macron ( ou plutôt un secrétaire ) qui tweete : la main de dieu a repris maradona ! et la laïcité, bordel !

Derniers commentaires

Daniel espèce de troufion, rat de librairie, endogaddicte de CSP+...

Ne pas s'intéresser au foot est une chose, ne pas entendre des gens parler de foot c'en est une autre.

Comment pouvez-vous parler du monde si vous ne le connaissez pas. C'est franchement pitoyable, et si c'est un jeu de rôle, nous ne sommes pas dans Le Prestige, pas besoin de jouer le magicien....

plus d'excuse ! Arte ressort ce documentaire de 2006 : Maradona, un gamin en or


Je viens de trouver ceci dans le Guardian.


Je m'intéresse tant au personnage que cela m'avait échappé en son temps.

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"..mon dieu, mon dieu montrez-vous quand même " (Gérard Manset)


"..toi, si t'étais le bon dieu, tu serais un homme.." (Jacques brel)

Bonjour,

Daniel, tu es tout excusé de découvrir "la main de dieu". Mais effectivement, faut vraiment être allergique au foot pour être passé à côté à l'époque :-))


Dans les années 70, je suivais les Verts de St Etienne, j'ai suivi la coupe du monde de 1998 et me suis enthousiasmée pour cette équipe de France. Depuis, j'ai arrêté, l'argent ayant beaucoup trop dénaturé le foot. Pourtant je continue à suivre le rugby où l'argent est aussi arrivé (comme le dopage d'ailleurs dont on parle beaucoup moins). J'ai rarement raté un tournoi et pas beaucoup de matchs de coupe du monde. Pourquoi?


Comme l’immense majorité des gens, j’ai besoin de rêver, de m’enthousiasmer, et surtout de le partager avec beaucoup de monde.

A 62ans j’ai beaucoup milité, au boulot, au syndicat, dans un parti politique, dans des assos… Je le fais par conviction et j’y trouve beaucoup de satisfactions. Mais c’est lourd et souvent fatiguant… Je suis rarement dans la majorité, beaucoup plus souvent du côté des minorités. Et dès fois, ça fait du bien de trouver de la joie, d’être porté avec d’autres, de partager avec tout le monde, juste pour le plaisir, sans avoir l’impression de déranger, de bousculer tout le temps….


Pourquoi Maradonna a soulevé autant d’enthousiasme ? Pas seulement parce que c’était un joueur extraordinaire, mais aussi parce qu’il a soutenu Cuba, Hugo Chalvez, Evo Morales, Nicolas Maduro, qu’il a été à l’origine de la création du premier syndicat mondial dédié aux joueurs professionnels… Qu’il a essayé de défendre « les petits contre les gros » Alors, oui, sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Ses excès sont longs et l’ont décrédibilisé. Mais comment faire pour ne pas se perdre dans ce monde de crabes qu’est le sport professionnel ?


Que quelqu’un se perde ou se suicide à petit feu dans les drogues, l’alcool , les médocs, c’est que la société n’a pas été capable de l’aider, de soutenir, de tendre la main au moment où ce quelqu’un en avait besoin. 

Alors je ne juge pas mais continuerai à essayer d’aider ceux qui en ont besoin, à ma façon, y compris en continuant à m’enthousiasmer pour des exploits sportifs.

Sidération en Argentine. Un dieu qui jusque là était vivant, ou à peu près, est mort. A 60 ans. Pile le même âge que son ancien ami Nestor Kirchner, l’ancien président. Pile dix ans après. Et pile le même jour (mais quatre ans plus tard) que son autre ancien ami Fidel Castro. Maradona a toujours eu le don de savoir bien tomber. A une semaine près, son but de la main contre l’Angleterre en quarts de finale de la coupe du monde 1986 (22 juin) venait marquer la fière vengeance de l’humiliation subie quatre ans plus tôt lors de la guerre des Malouines. (14 juin 1982)

L’Argentine est en larmes. L’Argentine toute entière. On a beau chercher, fouiller la presse de ce jeudi 26 novembre, pas de voix discordante. De toute façon, comme dit Clarín, ce n’est pas seulement l’Argentine qui chiale le héros trop tôt disparu, mais le monde entier. Clarín a raison, d’ailleurs : depuis hier soir, nos radios et télés nationales, en France, tournent en boucle. Pour le Parisien, c’était une rock star avec un ballon. Pour L’Equipe, « L’Argentine pleure son Dieu » (avec majuscule). Libération reprend carrément une formule nietzschéenne : « Ainsi jouait Maradona ». France info y va elle aussi de son « Dieu du foot ». Et ainsi de suite. Un dieu. Ben oui, hein, la main qui lui a servi à battre les Anglais en 1986 n’était pas vraiment la sienne, mais celle de Dieu. Maradona était donc Dieu. Personnifié. Pelé, lui, qui n’a pas la chance d’être mort, n’aura jamais eu que le titre de roi. Messi, comme son nom l’indique, ne sera jamais qu’un représentant de Dieu, Beckenbauer restera Kaiser et Johan Cruyff devra à jamais se contenter du modeste titre de « Prince d’Amsterdam ».

Remarquez, Dieu, c’est mieux que saint. Parce que c’est bien le paradoxe, avec Maradona. Si on ne lui mégote pas son titre divin, décerné à la quasi unanimité du monde entier, donc, (et quand on dit quasi, c’est pour se donner une dernière illusion de crédibilité néanmoins tout à fait dispensable dans ce cas), il y aurait sans doute un poil moins de monde pour lui accorder la sanctification. Faut vraiment être un footballeur pour mériter ainsi l’appellation de Dieu, mais pas celle de saint. Surtout dans un pays aussi catholique que l’Argentine.

Catholique, Maradona l’était sans nul doute, mais pas forcément au sens orthodoxe du terme. Mais comme à tout bon catholique, même non confessé, on lui accorde tous les pardons du monde. Comme dit l’excellent Roberto Fontanarrosa, écrivain et dessinateur de BD, cité par La Nación, « Je me fiche de ce que Maradona a fait de sa vie, ce qui compte, c’est ce qu’il a fait de la mienne ». Quand un type suscite un tel amour, même de la part d’un homme aussi posé, intelligent et caustique que Roberto Fontanarrosa, au point de faire oublier tous ses côtés obscurs, on ne peut que soulever son chapeau au passage du cercueil. Maradona fait donc partie de ces gens qui, comme disait un supporter de Trump, « peuvent abattre un type au hasard dans la rue sans perdre une once de popularité ». Maradona restera à tout jamais au-dessus de toute avanie. La Nación et Clarín, tout à leur célébration, passent en chœur au-dessus des liens de l’idole avec le guevarisme, le castrisme, le chavisme, le madurisme, tout ce que ces journaux vomissent pourtant à longueur de colonnes. Les supporters de gauche vous insultent si vous osez mentionner ses autres liens, bien différents, avec la mafia calabraise, du temps de sa splendeur napolitaine. De toute façon, ce ne sont pas les hommes qui peuvent s’arroger le droit de pardonner à un dieu, n’est-ce pas ?

Ce déchainement d’idolâtrie, on l’aura compris, me laisse un tantinet pantois. Il en dit long sur ce que sont devenues nos sociétés, quand la mort d’un type dont le talent consistait à jongler avec un ballon et défrayer la chronique pendant et après sa glorieuse carrière par ses frasques et ses diverses addictions devient un événement planétaire, et que son nom devient celui d’une nouvelle divinité universelle.

Une amie vient de m'envoyer le son du discours d’une certaine Margarita Pécaros. Une Cubaine. A Cuba aussi, la mort du dieu du foot est un séisme populaire. Emportée par son lyrisme, Margarita en vient à espérer que Maradonna et Dieu, en frères jumeaux enfin réunis, vont pouvoir désormais taper le ballon ensemble. Pourvu qu’un tir trop puissant, ou un dribble trop appuyé, ne réveille pas nos valeureux morts ordinaires de leur bienheureux sommeil.

Dieu, c’est plutôt Messi. (Mais qu’est-ce que je suis drôle !)

J’ai cessé de regarder le football quand un commentateur répétait pendant un match que les joueurs étaient des demi-dieux. Beurk...

Petite anecdote : quand John McEnroe était au plus haut de sa carrière, il se qualifiait lui-même de dieu. Sa mère avait déclaré lors d’une interview : « C’est peut-être Dieu, mais quand il est chez lui, Dieu descend les poubelles. »

C'est sûr Maradona c'est moins classe que le Gavroche d'Hugo ou les chansons d'Hugues Aufray. Pas assez mythiquement peuple.

Emotionnellement plus brut et plus réel aussi pour des Argentins ou des Napolitains qui en bavent depuis des décennies.

Et puis un Dieu immoral, crotte alors, ça nous ramène au polythéisme antique. Quelle honte.

(Il y a eu des chroniques bien faites : voir par exemple Tout le sport, France3).

J'ai fait la connaissance de Maradona hier, en plein coma encéphalique devant CNews à 1h du matin (oui, il m'arrive de vouloir me faire intentionnellement du mal). J'ai d'abord cru que c'était le fils caché de Marat et Madonna (en considérant que les techniques de congélation du sperme auraient été importées vers la fin du 18ème), mais en fait non, c'était juste un type qui poussait des ballons en salopant du gazon fraîchement tondu (à l'apogée de sa gloire, parce que dans les bidonvilles l'herbe était moins verte). Je suis probablement encore plus inculte que DS footballistiquement parlant. Enfin, je regardait deux types abscons, engagés dans une discussion genre : 

- C'est incroyable tout de même, il était d'extrême gauche, rendez-vous compte, il avait le portrait de Castro tatoué sur un bras et celui du Che sur l'autre, et il aimait vraiment ces salopards de dictateurs, marrant pour un type sympa, un génie qui a un cerveau énorme dans son pied gauche

- Gauche, vous avez dit gauche ? Comme c'est gauche. Oui, enfin c'est pas le plus important, le football c'est le plus important blah blah blah

- Ah oui mais quand même, vraiment c'est pas commun, alors je continue à en faire des tonnes, en mentionnant cela pas comme un engagement mais plutôt comme un hobbie, une petite manie comme celle de l'équipe de France de y a pas longtemps de se taper Zaia en série

- Oui enfin vous connaissez mes orientations

- Etc...

Encore un sujet pour la dissertation sur la séparation entre l'homme et son oeuvre, version types de droite qui aiment le foot.

Et le truc sur la main de dieu, c'est quand même intéressant. Qu'est-ce qui fait qu'une tricherie devient un fétiche, une sorte d'objet de culte ? Lorsqu'elle est le fait de celui qui est identifié comme faible, dans ce cas l'Argentine face à l'Angleterre sur le plan géopolitique ? On tolère qu'un pauvre vole une pomme pour se nourrir, et on le glorifiera s'il le fait pour nourrir sa famille ? C'était quoi la logique derrière, dans le contexte de l'époque ? Avis aux sociologues, de préférence de droite et qui aiment le foot.

Comment ? Vous ne connaissiez pas ce petit incident - cet événement mondial - ? ( Barrez la mention erronée) Donc, vous n'êtes pas un fan de foot... Vous n'avez pas honte ? <Non ? ça me rassure; nous sommes au moins deux.

Je me demande s'il n'y a pas quelques choses plus importantes (voire urgentes) à traiter que ce non-évènement ?

Meilleur hommage de l'univers  et même au delà


"La main de Dieu avait déposé un génie du football sur terre. Elle vient de nous le reprendre, d’un dribble imprévu qui a trompé toutes nos défenses. [............................]

. A tous ceux qui ont économisé leur argent de poche pour compléter enfin l’album Panini Mexico 1986 avec sa vignette, à tous ceux qui ont tenté de négocier avec leur compagne pour baptiser leur fils Diego[....] le Président de la République adresse ses condoléances émues. Diego se queda." 


communiqué de l’Élysée 






"C'est un cadeau de Dieu (le vrai) "
J'avoue que mes sourcils sont montés à cette lecture.
A la réflexion toutefois, qu'on attribue à Dieu un but entièrement du à la triche, et qu'on finisse par se demander si Dieu est plus Argentin qu'Anglais, tout ça n'est finalement qu'un petit sac de grain de plus, s'ajoutant à mon Everest de grains, au pied duquel mon petit moulin moud et moud encore..

J'ai trouvé vraiment très désagréable -au point que j'ai décidé, nouvellement débarquée sur "le Quotidien", de cesser tt de suite de mater Yann Barthès- son insistance sur le fait que Diego aimait fréquenter les dictateurs latino-américains, citant Fidel Castro, Hugo Chavez et Le Che ... et Madura probablement mais j'ai décroché avant... Je suis une islamo-gauchissssse bolivarienne (les 3 matchent ensemble, je vous rassure)... et, même si je saluais en Maradona l'icône d'un football latino ET argentin, d'un mec issu des bidonvilles, complètement cramé par sa vie... (et dieu sait que je le comprends... la vie, après tout, on est libre de la cramer dans la mesure où on se crame soi-même... et pas les autres)... 

Un dieu, peut-être pas pour celle qui n'aime pas le foot, mais peut-être pour celle qui aime l'Amérique Latine et sa folie footballistique...

Le foot, Maradona ?


Mais la guerre des Malouines, l'exocet français (bateau coulé), l'état catastrophique des troupes congelées et Tatcher.


La main de Madonna !

La Main de Dieu, c’est pour fermer le clapet de la bien pensance.

C’est sûr, don Diego n’est pas né bobo, pas allé à l’école, pas lu Marx, jamais mangé végétarien (ou alors c’est parce qu’il n’y avait rien d’autre à bouffer).

Pas besoin.

Don Diego, il est comme ces millions de gamins des quartiers, bidonvilles, il n’a que le soleil et dios. 

Quand tu as faim, tu te demerdes pour bouffer, même s’il faut un peu tricher, pas grave.

Alors une petite mimine divine pour entrer dans l’histoire, prendre sa revanche contre la mauvaise fortune, ben...ça n’a pas de prix.

C’est la vie.

La coke, c’est la camorra de Naples, les putes allaient avec, puis de toute façon il est allé voir le pape Francisco, qui lui a tout pardonné.

Don Diego, c’est la vie de la rue, pas les raisonnements de salon. Quand tu as faim, faut que tu manges, même si tu dois tricher un peu.

C’est la vie.

Attention, cher Daniel : "Commenter un match de Maradona, ou rédiger la nécrologie de Maradona ressortissent au fond à la même expérience vaudoue." Je convoque ici la main de la Déesse académicienne...

Pas entendu parlé de "la main de Dieu" !!! J'y crois pas ! Quel manque de culture ! Mais ils apprennent quoi dans les écoles de journalisme ? Je vous invite à rapidement vous mettre à jour sur les coups francs de Platini, les papinades de JPP, les tacles ravageurs de Di Meco, la double détente de Carlos Mozer, les dribbles de Chris Waddle, le coup de boule de Zidane, la célèbre Arconada, la talonade de Rabah Madjer ... je suis sûr que Pascal Praud saurait relever le niveau là ! Bon, interro écrite la semaine prochaine, compris !

Cet épisode navrant est probablement une des principales raisons qui m'ont définitivement éloigné du foot. Le niveau de triche, de mensonge et de mauvaise foi atteint ce jour-là et les suivants (quand il est devenu EVIDENT, grâce à l'analyse du ralenti qui ne pouvait se faire qu'a posteriori à l'époque que Maradona avait marqué VOLONTAIREMENT de la main) m'a littéralement écœuré... et j'avais 14 ans.

Quand on prétend incarné un football et qu'on présente ce jeu comme le summun de tout ce qui est beau et bon chez l'Homme, on reconnait ses fautes et on les assume. On ne s'enferme pas dans un déni intenable et pitoyable... et en invoquant "Dieu" et "sa main" une fois acculé par les faits.

Ou alors si on le fait, c'est qu'en fait on s'en fout bien de "la beauté du sport" et celle "du roi des sports". Et que tout ce qui intéresse c'est la carrière, le prestige, l'argent et/ou un nationalisme malsain et mal placé.

Oui... cet épisode m'a bel et bien ouvert les yeux sur ce que le football (professionnel) est réellement, par opposition à ce qu'on voudrait nous faire croire qu'il est.

Et ce qu'il est réellement n'a cessé de se dégrader depuis...

"C'est l'instant où le commentaire journalistique, par essence professionnel et factuel, à la limite du pisse-froid, doit oublier tout ce qu'il a appris à l'école..."


Comme pour le commentaire de la parole de Macron.

Déjà je n’aime pas le titre, je le trouve racoleur, opportuniste, vulgaire, grossier, complaisamment dans l'air du temps. 


Ne connaissant Maradona que de nom, j’ai musardé sur le web.


Bidonville, soleil, poussière, copains, joie de vivre, le ballon comme seul jouet et comme espoir de revanche.


Je trouve plutôt rigolo, cette trouvaille d’avoir mêlé Dieu, à ce but. 


Le Très Haut, a dû se tenir les côtes tellement il en a ri, Lui qui voit tout (dit-on) voit des tricheries bien plus scandaleuses.


Une chanson : La vida tombola, Manu Chao, clip officiel de préférence.

"C'est la naissance d'un culte, la triche est miraculeuse, le mal est le bien, la vérité est le mensonge, et tout est dans tout."


Bah, tout ceci est bien solennel pour une pratique très ancienne. Je vois plutôt dans cette histoire de "main de dieu" tranquillement acceptée une version footballistique de "Ne pas désespérer Billancourt".

Chaque matin, depuis le premier jour du site, je me délecte de cette chronique, qui est à la fois une boussole est une bouffée d'intelligence. Aujourd'hui j'ai le sentiment que DS n'a rien à dire, et je crois bien que c'est la première fois. C'est pas grave, ça arrive. A demain


Maradonorwell



C'est la naissance d'un culte, la triche est miraculeuse, le mal est le bien, la vérité est le mensonge, et tout est dans tout.


D'où l'on peut tracer la généalogie à prolonger -littéralement depuis "la fausse entrée des sorcières dans Macbeth"*: Fair is foul and foul is fairde la démonologie à laquelle est ordonnée en guise d'orthodoxie notre modernité.


*Mallarmé

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La main de dieu, la coke et les putes mais jamais le dopage à la coupe du monde 1990.

La presse audiovisuelle semble unanimement (ou en tout cas pour les 4 ou 5 hommages que j'ai pu voir/entendre) avoir conclu que si on ne pouvait parler du personnage sans évoquer sa légende "noire" elle se devait de le faire sans nuire à sa légende de grand sportif ou celle du football en général.

La main de Dieu c'est la grinta, un esprit de gagnant s'arrangeant un peu avec les règles mais dans l'élan de la frénésie du moment, et la vertu la plus célébrée dans le foot sud-américain. 

Le dopage par contre, ça reste un grand tabou associé au foot, "déjà qu'on est obligé d'en parler pour le cyclisme" ont dù se dire les rédactions.

et macron ( ou plutôt un secrétaire ) qui tweete : la main de dieu a repris maradona ! et la laïcité, bordel !

Je ne suis pas certain que la nécro de Maradona était prête; il n'avait que 60 ans, et malgré sa vie d'excès en tout genre, il n'avait pas un pied dans la tombe à priori...


Pour voir et entendre votre collègue sur la chaine l'Equipe de temps n temps, il se trouve que sous son allure austère, c'est un bon professionnel qui sait de quoi il parle, et connait parfaitement son sujet .

Il semble qu'il ait aussi une plume, ce qui ne gâche rien.


La main de Thierry Henri en 2009 contre l'Irlande, est elle aussi rentrée dans la légende, mais de façon beaucoup plus polémique :


L'après match est marqué par la polémique autour de la main de Thierry Henry. Les Irlandais demandent à la FIFA de faire rejouer le match, ou de participer quand même à la coupe du monde mais la FIFA refuse ces deux propositions. Des personnes comme Arsène Wenger défendent Thierry Henry en disant notamment que l'on ne peut pas oublier 15 ans de professionnalisme à cause d'une main et que les Irlandais auraient fait la même chose. Mais d'autres comme Éric Cantona ne sont pas du même avis. Celui-ci déclare que ce n'est pas la main le pire mais sa réaction après le but, comme le fait qu'il se soit assis à côté d'un Irlandais pour le consoler à la fin du match. La FIFA refuse de faire rejouer le match, comme demandé par la Fédération d'Irlande, mais lui offre 5 millions de dollars pour clore le dossier – une information révélée en 20153

La main de Dieu, c'est quelques minutes avant le but du siècle, dans le même match de foot… donc passer à côté, cela fait effectivement beaucoup ! Mais si aujourd'hui L'Équipe titre à la une Dieu est mort, c'est que ce n'est pas qu'une histoire de football. C'est du rêve, c'est de l'espoir dans les années 80, au moment où le néo libéralisme de Thatcher et Reagan commence à tout écraser au rouleau compresseur économique. C'est le sud pauvre contre le nord riche. C'est Maradona qui arrive à Naples en hélicoptère, dans un club qui n'a bien évidemment pas les moyens comparé aux gros clubs du nord de l'Italie. Et qui gagne, le sud contre le nord, tout un symbole. De l'aitre côté de l'Atlantique, c'est Fidel Castro contre les États-Unis. Maradona comme un fils pour Castro au point que le footbaleur se fera tatouer un portait de Fidel sur la cheville, le pied magique. Et bien sûr que ça dérape, le bien, le mal, parce que c'est humain.

 "Le football, ce n'est pas une question de vie ou de mort. C'est bien plus important que cela."



«Tout ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c'est au football que je le dois.» 

Il ne faut pas confondre la main de dieu et la main de ma soeur, surtout quand on a une culotte de zouave....

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