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Commentaires

La longue revanche de la série B

Décadent, immoral, violent, racoleur, voyeur, hypocrite, fauché et opportuniste, le Cinéma d’exploitation a longtemps été la cible privilégiée des esthètes et des tenants de la Culture. Royaume du paradoxe et de l’ambivalence, il est aussi celui qui a le plus souvent défendu la liberté d’expression, sans presque jamais adopter de posture militante. Bienvenue chez le voisin "bis" et barré du 7ème Art.

Derniers commentaires

Noé et Pasolini ? Tarantino et Godard ? Vraiment ? 


Il montre quoi Noé du christianisme, du fascisme, du communisme, et de toutes les formes de désir qui les traversent ? Il a combien de procès contre lui ?


Il montre quoi Tarantino sur l'histoire culturelle et politique du 20ème siècle et au-delá ? Kill Bill c'est des formes qui pensent ?


A part ça article génial !

Me trouverai je seul contre tous à huer Gaspard Noé? Je me suis arrêté à son premier film, mais comment s'appelle t'il déjà?

Je ne sais pas trop où poster....
Mais je viens de voir comment on peut flinguer l'une des séquences les plus drôles d'Inglorious Basterds :
sur Canal+, à l'instant. Tout le film a été doublé en français !!!! Comment est-ce possible ? Ode aux langues, savoureux télescopages. Et l'accent de Brad Pitt quand il parle italien.... par son doubleur, en français !!!
Mais qui a bien pu commettre ce crime !?!?!?
Je pense que ca rentre bien dans le cadre du sujet : http://www.dailymotion.com/video/xeozut_auschwitz-d-uwe-boll_shortfilms

Uwe Boll étant un abruti, ca risque pas être triste
Pour ceux que ça intéresse, le site nanarland.com est la bible des films de série B et Z.
De nombreux très bons extraits de films également.
Bon, Rafik, je ne te demande pas en mariage tout de suite...

Mais imaginer voir, un jour, une affiche d'Ilsa sur le site d'@si ! Je crois que même dans mes rêves / cauchemars les plus tordus, je ne l'aurais jamais imaginé ! Un très bon papier, revenant très clairement sur les plus grandes tendances du cinéma d'exploitation. Je regrette de ne pas avoir vu le nom de Vincent Price (dans le genre prince de la série B) associé à celui de Roger Corman, mais c'est sûr, on ne peut pas dire qu'il l'a lancé. Ahh, le Corbeau. Peter Lorre, Boris Karloff, Vincent Price et le jeune Jack Nicholson... Culte !

Je conseille à tout ceux et celles qui veulent en apprendre un petit peu plus sur l'excellentissime 'Massacre à la tronçonneuse' de Tobe Hopper, d'aller écouter sur les poscast itunes l'excellent 'Les persifleurs du mal' (France Inter) où est reçu J.B. Thoret pour parler du film.
Son livre "Massacre à la tronçonneuse, une expérience américaine du chaos", n'est malheureusement plus édité, mais il y revient longuement lors de cet entretien époustouflant de bon sens et d'analyse. Et pour les fans du genre qui auraient la chance d'habiter la belle région lilloise, qu'ils me contactent, et pourquoi pas s'organiser de charmants visionnages plein de Troma, de zombies farceurs et de joyeux cannibales ?
Encore merci à l'équipe, et tout particulièrement à Rafik. (et bravo pour le papier sur South Park, étant grande consommatrice de la série depuis des années, je me permet d'ajouter qu'il était excellent et très bien documenté.)
suis un peu déçu,
vous ne parlez pas de "La grande Zorro",
avec George Hamilton...
j'ai lu vite-fait en diagonale et comme d'hab, c'est excellent ! j'essaierais de prendre du temps pour lire ça "au calme". Sinon, Rafik, vous avez sorti des bouquins ?
Article lumineux. Comme les précédents.
Merci
Pour les amateurs, une asso vient de se créer à Montpellier :
« Créée en Janvier 2010, l'association soutient le Cinéma décalé (bis, séries Z, trash, underground, etc...) et le Cinéma de Genre(s) dans sa diffusion, et sa création. »
pour l'instant pas de site, juste une page fessebouc, dernière publication : http://www.facebook.com/note.php?note_id=122203154492656&id=100001037595436
C'est agréable de se sentir moins con après qu'avant la lecture.
C'est amusant, je me souviens, dans l'excellent reportage "suck my geek" d'un certain Rafik D. qui disait en substance :
[quote=Rafik D., geek anonyme]On sait comment ces mecs fonctionnent, on sait quels sont leurs mécanismes de pensée, on sait quels sont les _mots_ qui leurs font plaisir à entendre ; moi c'est un truc que j'ai fait quand j'étais adolescent, je fréquentais des gens qui se voulaient intellectuels, et effectivement quand je leur parlais de zombies, j'y allais à coup de "destructuration du mythe capitaliste", on sait s'adapter... Mais au fond c'était me mentir à moi-même : ce qui est kiffant dans le zombie, c'est qu'il y a des zombies !

Cet article, finalement, sert à montrer à quel point le cinéma d'exploitation était une déstructuration du mythe capitaliste, non ? :D
"Décadent, immoral, violent, racoleur, voyeur, hypocrite, fauché et opportuniste, le Cinéma d’exploitation a longtemps été la cible privilégiée des esthètes et des tenants de la Culture. Royaume du paradoxe et de l’ambivalence, il est aussi celui qui a le plus souvent défendu la liberté d’expression, sans presque jamais adopter de posture militante."

ben, moi je laisse volontiers tout ce fatras mal foutu, et pas seulement par absence de moyens, pour un oeuvre vraiment décapante, toujours en avance et dérangeante, en un mot libertaire...celle de Bunuel. Un seul bonhomme, plein de films, et tous les degrés que Rafik pense trouver dans un cinéma, dont le seul objet est de faire du fric en en dépensant le moins possible. Et pour ça, on sait que tous les moyens sont bons : montrer tout plutôt que suggérer... à ras la moquette, comme on dit. Et un Pasolini dans l'outrance avait, lui, pas mal... d'élégance, non ? bon, je dois être un peu esthète... et c'est aujourd'hui une tare, je crois comprendre !
Encore une fois un étalage de mots, qui n'est pas sans rappeler le verbiage de la haute époque des Cahiers, pour vanter un cinéma du premier degré - et qui se contente bien de n'être que ça ! malgré Tarantino, bien entendu.
"il est aussi celui qui a le plus souvent défendu la liberté d’expression, sans presque jamais adopter de posture militante"

Dans ce passage de la chronique de Rafik se trouve résumé précisément le paradoxe de sa position.
Comment défendre la liberté d'expression sans presque jamais adopter une posture militante ?

Tout ce que je constate dans cet éloge du cinéma bis, ce n'est pas une défense de la liberté d'expression, qui n'en mérite pas tant d'ailleurs de mon point de vue, qu'un usage abusif bien plus que subversif de la liberté d'expression, chose radicalement différente.

yG

Comment défendre la liberté d'expression sans presque jamais adopter une posture militante ?

Bah... en s'exprimant.

Tout ce que je constate dans cet éloge du cinéma bis, ce n'est pas une défense de la liberté d'expression, qui n'en mérite pas tant d'ailleurs de mon point de vue, qu'un usage abusif bien plus que subversif de la liberté d'expression, chose radicalement différente.


Ah ça c'est sûr que c'est embêtant les gens qui font et disent n'importe quoi.
Citation:Tout ce que je constate dans cet éloge du cinéma bis, ce n'est pas une défense de la liberté d'expression, qui n'en mérite pas tant d'ailleurs de mon point de vue, qu'un usage abusif bien plus que subversif de la liberté d'expression, chose radicalement différente.

Yannick G est un adepte de la liberté d'expression à condition qu'elle soit.... encadrée.... limitée... restreinte ?
"Yannick G est un adepte de la liberté d'expression à condition qu'elle soit.... encadrée.... limitée... restreinte ?" dites-vous balthaz.

Je n'ai jamais été un adepte de la liberté d'expression, comme de la liberté tout court, ce nivellement par le bas qui met tout et son contraire au même niveau et favorise par conséquent le pire, celui qui sait exploiter les largesses qui sont mises à la disposition de tous pour promouvoir le plus abject. La liberté ne profite qu'au plus fort. Rien d'étonnant à ce que cela soit le crédo des libéraux, Parisot et sa bande n'aiment rien plus que la liberté d'exploiter leur pouvoir économique. J'en appelle régulièrement à la loi et à l'éthique parce qu'elles sont des freins à cette liberté si largement vendue comme le meilleur des mondes. Et quoi encore...

yG
vous confondez liberté d'expression et liberté du renard dans le poulailler.

ce n'est pas en empêchant les poules de piailler que vous empêcherez le renard de les croquer.

et pour reprendre votre comparaison avec le libéralisme : la propagande actuelle consiste à faire suffisamment de bruit pour que l'on entende pas les poules alerter la présence du renard.
Et si les poules ont envie de dire n'importe quoi n'importe quand, c'est leur liberté à elles et absolu. Cela n'empèchera peut-ètre pas le renard d'entrer dans le poulailler, mais cela ne les empêchera pas non plus d'en alerter la présence.
Selon vous donc, il faudrait limiter la possibilité des poules à dire n'importe quoi, comme si c'était leur intérêt de faire tant de bruit que le paysan ne remarquera pas qu'elles sont en train de se faire bouffer par un renard.
Jolie métaphore que celle des poules et du renard, une métaphore qui sépare d'emblée le bon grain de l'ivraie, comme si le renard n'était pas déjà cette poule plus radine qu'une autre, plus intégriste qu'une autre, plus immorale qu'une autre.
Nous sommes tous dans le même poulailler et la liberté d'expression n'est que le bruit de fond auquel nos caquètements participent et que nous entretenons pensant par là avoir une réelle liberté, alors que tout ce tapage ne profite qu'à nos ennemis, d'où qu'ils viennent, de la forêt, de la ferme, sans parler de ceux qui sont avec nous dans la basse-cour, les plus dangereux de tous.

yG
ok, la poule radine suffisamment stupide pour croire qu'elle aura tout le grain pour elle toute seule en trahissant ses congénères et se faisant complice du renard. Renard qui, bien de savoir que la dernière qu'il croquera sera bien nourrie )))

Mais on parle de trahison, d'avarice non de liberté d'expression.
En allant plus loin, imaginons que cette poule s'accapare le droit de caqueter et donc de polluer encore plus les esprits pour les trahir plus facilement.
Le fait que les autres poules aient le droit non limité de dire n'importe quoi n'importe quand pourrait avoir pour effet de noyer le discours de la traitresse, et si une poule ignorante s'avise à dire que " les renards sont nos amis ", il y en aura une autre pour dire le contraire. débat.

Evidemment, on peut aussi imaginer que pendant qu'elles caquètent, le renard fait la fête au poulailler. la traitresse et l'ignorante n'auraient plus guère voix au chapitre.

Donc, limiter les caquetages à " les renards sont méchants " ne change pas grand chose. Les poules seraient prévenues du danger, mais on sait bien comment sont les poules, elles ne croient que ce qu'elles voient. Et jusquau moment où une d'entre elles se fera croquer, elles accepteront l'adage " les renards sont méchants ".

Finalement, en écrivant, je me rend compte la limitation ou la non limitation du droit de caquetage ne change pas grand chose....

Prenons le cas de la nazixplotation. Le fait qu'il existe des films qui exploitent de façon plus que douteuse cette période de notre histoire change-t-il vraiment quelque chose au débat " révisionnistes versus anti révisionnistes" ? non.
Le fait que des gens voient un film où auschwitz ressemblerait à un lupanar changerat-il leur point de vue ? je en dis pas opinion parce qu'on peut facilement croire que qqn qui regarde ce genre de film n'a pas d'opinion sur le sujet. Et s'il en a une, ce serait pour conforter son idée que
1. auschwitz n'a pas existé
2. ce qu'on en dit dans les livres d'histoire est un tantinet exagéré.
3. que l'occupation allemende n'a pas éte aussi dure qu'on le dit ( dixit le pen)

ce genre de série se situe dans un autre plan.
Et on peut revenir dans notre poulailler avec une poule qui montrerait un film où un renard fait la fête avec des poules. elle montre le film alors qu'une de leur copine a disparu....
1. la traitresse dit que c'est le paysan qui s'est fait un rôti
2. l'ignorante reste captée par le film et demeure dans la même confusion. lorsqu'elle apercevra le renard, elle oubliera sans doute de donner l'alerte
3. la majorité des poules crient au scandale

et on revient au même point : rien ne sert de limiter le caquetage, il convient de savoir d'où il vient. C'est ça qui est fondamentalement essentiel. n'oublions pas que les renards ne sont pas seulement méchants, ils sont rusés aussi....
donc, si je suis partisan de la non limitaion de la liberté d'expression est qu'elle permet de savoir à la longue qui dit quoi, d'identifier ce que vous appelez le bon grain de l'ivraie. Mais c'est du boulot. ça demande de l'éducation, de l'instruction. commençons par le commencement et enseignons aux poussins comment se construit une opinion, un débat et comment s'analysent les nouvelles et les images que nous recevons en flot continu. que ce flot a peut-être pour mission, justement, de ne pas leur laisser le temps de les comprendre.

@si, vous avez dit @si ?
"Mais on parle de trahison, d'avarice non de liberté d'expression."

Eh si, hélas, on parle de liberté d'expression. Les mots véhiculent des idées qui peuvent devenir des comportements et donc des actes. La première des libertés, c'est hélas toujours de se comporter comme un enfoiré, par exemple, en souhaitant payer le moins d'impôt possible, en volant, en violant, en tuant...

"Le fait que les autres poules aient le droit non limité de dire n'importe quoi n'importe quand pourrait avoir pour effet de noyer le discours de la traitresse"

Hélas non, car, celle qui tient un discours égotiste par exemple arrive bien mieux à propager son discours que ceux qui lui font face, car, ce qu'elle propose est plus simple, plus basique, plus profitable à court terme et donc plus séduisant que toute la discipline, la morale qu'il faut pour ne pas tirer avantage d'autrui comme le discours contraire le préconise.

C'est en cela qu'il est hypocrite de croire que la liberté d'expression permet de contrecarrer les délires égoïstes, racistes, sexistes, homophobes de certains, car, justement, tous les discours n'ont pas la même force de séduction.

"si une poule ignorante s'avise à dire que " les renards sont nos amis ", il y en aura une autre pour dire le contraire. débat."

Non, pas débat, sempiternel détournement de l'attention, dépense d'énergie vaine qui profitera à l'ennemi, d'où qu'il vienne. Nous n'avons pas à débattre continuellement avec les racistes, les sexistes, les homophobes, les négationnistes, pour tenter de les convaincre. Nous l'avons fait à l'école, basta, c'est bien assez, pas la peine d'y revenir et d'être obligé de faire la leçon à qui n'a plus aucune raison de l'entendre et de l'intégrer, mais qui peut hélas encore nuire en propageant et reproduisant ses valeurs nauséabondes.

"Prenons le cas de la nazixplotation. Le fait qu'il existe des films qui exploitent de façon plus que douteuse cette période de notre histoire change-t-il vraiment quelque chose au débat " révisionnistes versus anti révisionnistes" ? non."

Je n'en sais rien pour ma part, je ne peux donc être aussi catégorique que vous. Tout ce que je sais, c'est que le cinéma de propagande a existé et existe encore et que ce n'est probablement pas par hasard.


"Le fait que des gens voient un film où auschwitz ressemblerait à un lupanar changerat-il leur point de vue ?"


Changer, non, conforter, c'est, hélas, fort possible, et à partir de cette légitimité à s'afficher ainsi, ils auront tout le loisir de former leur progéniture à leurs valeurs. Combien profite de la liberté d'expression pour afficher des croix gammées ou tout autre symbole abjecte sous couvert qu'ils aiment tel film qui en est saturé ?
Réponse : Bien trop.

"donc, si je suis partisan de la non limitaion de la liberté d'expression est qu'elle permet de savoir à la longue qui dit quoi, d'identifier ce que vous appelez le bon grain de l'ivraie."

On ne sépare pas le bon grain de l'ivraie juste en écoutant ou en regardant, mais avec des sanctions légales, en se salissant les mains, en faisant le tri, en séparant.

"ça demande de l'éducation, de l'instruction. commençons par le commencement et enseignons aux poussins comment se construit une opinion, un débat et comment s'analysent les nouvelles et les images que nous recevons en flot continu. que ce flot a peut-être pour mission, justement, de ne pas leur laisser le temps de les comprendre."

Mais une fois de plus, il ne s'agit pas de choisir la loi contre l'éducation. Chaque fois que j'ai ce genre de discussion sur un forum d'asi, la fausse alternative entre éducation versus loi refait surface. Or, la loi n'est pas l'ennemi de l'éducation, elle en est le nécessaire complément. La loi s'occupe des réfractaires à l'éducation, ceux qui ne suivent pas ce qui leur a été enseigné, que ce soit à l'école, au code de la route, etc...

L'éducation ne suffira jamais, pas plus que la liberté d'expression n'oriente à elle seule la société dans une direction favorable, sans une quelconque coercition.

yG
Les mots véhiculent des idées qui peuvent devenir des comportements et donc des actes.

Non.

Je n'ai ni le temps ni l'envie de me lancer dans un débat de 800 pages avec vous, mais il y a une chose au moins que je voudrai vous objecter : les mots ne créent ni comportement ni acte.

C'est l'histoire de qui de l'oeuf ou de la poule est apparu en premier, et, pour avoir lu quelques-uns de vos messages à propos de la liberté d'expression, je vous objecte ceci :

Ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui crée le racisme. C'est le racisme qui a crée Le Pen. Ce ne sont pas ses discours qui ont fait naître des comportements ou des actes racistes : c'est parce qu'il savait que beaucoup partageaient ces idées qu'il a un jour décidé de monter sur la tribune et de les exprimer.

Bien sûr, enrober ces idées dans un joli discours, donner aux gens l'impression qu'ils ont raison de détester les "étrangers", les réunir autour d'une lutte commune, créant ainsi un sentiment de force, ça encourage ces comportements, ça les légitime. Mais ça ne les crée pas.

Les mots expriment. Les mots révèlent.

Votre credo c'est : arrêtons d'en parler, cela finira par disparaître.

Cela fait 20 ans que Le Pen est tenu à l'écart du monde médiatique (sauf quand il dérape.) Je n'ai pas la sensation que cela ait suffi à faire disparaître ses idées.

Vous refusez de confronter le problème, préférant le glisser sous le tapis. Je ne crois pas que la meilleure façon de lutter contre un cancer soit de fermer les yeux en attendant qu'il disparaisse. Plus on le repousse, plus il dévore avec impunité. La seule solution, c'est d'accepter de regarder la réalité dans toute son horreur.

Refuser l'existence des pulsions destructrices, du négatif, du mauvais chez l'homme, c'est mentir. C'est nier.

Et c'est ce mensonge qui nous empêche de nous élever plus haut, d'aspirer à quelque chose de plus admirable (à défaut de trouver un mot plus juste). Tout comme le malade du cancer qui refuse de regarder la réalité en face se refuse toute chance de lutter efficacement contre sa maladie.

C'est en ça que ces films de série B sont subversifs, et c'est très bien argumenté dans l'article de R. Djoumi. Ces films donnent à voir ce qu'on veut cacher sous le tapis : le mauvais.

"Montre-moi ce que tu veux cacher à tout prix, je te dirai qui tu es."


edit : les gens, contrairement à ce que vous pensez, ne sont pas manipulables à l'envi. Il n'y a que de la servitude volontaire.
"Je n'ai ni le temps ni l'envie de me lancer dans un débat de 800 pages avec vous, mais il y a une chose au moins que je voudrai vous objecter : les mots ne créent ni comportement ni acte. " : elZecchio

Ben oui, allez dire cela à ceux qui se prennent des mots, de simple mots, par exemple, ces mots-là tous jours dans la tronche, PD, salope, négro, youpin, il ne crée aucun dommage, aucun tort selon vous...

Ensuite, vous n'avez rien compris à ce que j'ai déjà écris ici sur ce sujet. Pas question de fermer les yeux, de se voiler la face, bien au contraire, il faut leurs rentrer dans le lard, mais pas en dialoguant, pas en discutaillant avec eux sempiternellement, pas en cherchant coûte que coûte à les rééduquer, non, mais en les condamnant tout bêtement à rester à leur place.

Interdire les racistes de s'exprimer ne les fera pas cesser d'exister, cela les empêchera d'avoir la légitimité de le faire, et c'est déjà énorme.

yG
Les opposants Nord Coréens au régime de Kim Jong Il n'ont donc pas la légitimité de s'exprimer ?

Une restriction légale de l'expression ne retire en aucun cas la légitimité d'une personne à exprimer une opinion non autorisée par le pouvoir en place.
"Les opposants Nord Coréens au régime de Kim Jong Il n'ont donc pas la légitimité de s'exprimer ? " :Freakashu

Il faut déjà respecter l'ordre des légitimités, le régime nord coréen n'a aucune légitimité, il a juste le pouvoir. Ce qui n'est pas le cas ici, je crois savoir.

yG
Bien entendu, l'important dans mon message était la partie qui généralisait le raisonnement. l'exemple était un brin provocateur.

Il pose cependant une question : de quelle autorité émane cet "ordre des légitimités" ? Qu'est ce qui fait qu'un pouvoir est plus légitime qu'un autre ?

Par extension et pour revenir le message source auquel j'ai premièrement répondu, quels sont les critères pour que l'interdiction de l'expression d'opinions racistes soit légitime ?
Car pour qu'une interdiction légale de l'expression de telle ou telle opinion retire aux personnes contrevenantes leur légitimité à s'exprimer, il faut que cette interdiction soit légitime (bien que ça se discute).
"Il pose cependant une question : de quelle autorité émane cet "ordre des légitimités" ? Qu'est ce qui fait qu'un pouvoir est plus légitime qu'un autre ?" : Freakashu.

D'aucuns, les démocrates, vous répondront s'il émane du plus grand nombre. Ne l'étant pas, je vous dirai celui qui est le plus établi en raison.

"Par extension et pour revenir le message source auquel j'ai premièrement répondu, quels sont les critères pour que l'interdiction de l'expression d'opinions racistes soit légitime ?
Car pour qu'une interdiction légale de l'expression de telle ou telle opinion retire aux personnes contrevenantes leur légitimité à s'exprimer, il faut que cette interdiction soit légitime (bien que ça se discute)."


Pas sûr de comprendre. Ici est légitime ce que la loi que nos représentants façonnent déclare comme tel. Or, elle interdit déjà les propos racistes. Ici, la raison rejoint sur ce point la volonté démocratique, tant mieux, ce n'est pas toujours le cas, hélas.

yG
Voilà pourquoi je ne désire pas dialoguer avec vous.

Vous ne LISEZ PAS les messages des autres.

JE N'AI PAS DIT QUE CES MOTS NE CREAIENT AUCUN DOMMAGE, J'AI DIT QU'ILS NE CREAIENT PAS LES COMPORTEMENTS, QUE CES COMPORTEMENTS EXISTAIENT DEJA AVANT.

J'ai quand même pas besoin d'expliquer en quoi ces deux propositions sont différentes, si?

Rideau.
"Voilà pourquoi je ne désire pas dialoguer avec vous.
Vous ne LISEZ PAS les messages des autres.
JE N'AI PAS DIT QUE CES MOTS NE CREAIENT AUCUN DOMMAGE, J'AI DIT QU'ILS NE CREAIENT PAS LES COMPORTEMENTS, QUE CES COMPORTEMENTS EXISTAIENT DEJA AVANT.
J'ai quand même pas besoin d'expliquer en quoi ces deux propositions sont différentes, si?
Rideau."
El Zecchio.

Oh que si je vous ai bien lu, et même trop bien, car j'ai bel et bien noté la différence entre votre propos et ma réponse. Et je vous fais la mienne, car la vôtre est fallacieuse pour rester courtois et vous permet de soutenir votre thèse à moindre frais.

C'est pourquoi je vous réponds ce que je vous réponds, car je ne vous laisse pas d'échappatoire. Voilà à quoi vous devriez répondre avant de vous avancez plus avant pour défendre la liberté d'expression.

Maintenant, cachez-vous derrière votre rideau, il n'y a qu'à vos yeux qu'il vous dérobe.

yG
Le meilleur moyen de voir que j'ai fait mouche, c'est de lire et relire ce charabia qu'est votre dernière réponse.

La meilleure façon de répondre à mon message, c'est de ne pas y répondre? Mais faites, yannick, faites.

Vous trouvez ça abusé que je soutienne ma thèse? Vous avez raison. Pour plus de confort, la prochaine fois je soutiendrai la vôtre.
ElZecchio, votre thèse est au mieux absurde, car, peu importe de savoir si les mots sont l'oeuf ou la poule dans un acte, puisqu'il n'en reste pas moins qu'ils ont un impact réel, ce que j'ai démontré par mes exemples, des effets auxquels votre approche hypocrite concernant la liberté d'expression ne permet aucunement de répondre.

yG
Dites, faudrait ouvrir un dico avant d'employer les mots n'importe comment.

Absurde, vraiment? Comment ça?

Hypocrite, ah oui? Comment ça?

Parce que, et pis c'est tout? Ok d'ac.

Bon, ça serait cruel de trop vous en demander. Passons.

Je vais me servir de votre angle d'attaque, ça vous fera les pieds.

Oui les mots peuvent avoir un impact violent. Nulle part je n'ai affirmé le contraire, mh?

Mais vous savez quoi? Museler la liberté d'expression, décréter comme ça que certains discours doivent être étouffés et glissés sous le tapis, au lieu de les combattre avec intelligence et pugnacité, ça a un impact réel aussi. Et très violent. Au lieu de libérer la parole, on la confine à l'intérieur des crânes, transformant les gens en cocotte-minute sur pattes. La frustration et la haine emmagasinées, sont bien réelles elles aussi. Et le déferlement de violence physique qu'elles entraînent lorsqu'elles éclatent, bien réel lui aussi. Et avec votre "méthode", impossible de faire quoi que ce soit contre. On ne peut même pas savoir d'où va venir ce déferlement, puisqu'on apprend aux individus à se taire, à nier, à cacher. On est impuissant à gérer la réalité, puisqu'on lui ordonne de s'enfouir six pieds sous terre.

Oui, la liberté d'expression a parfois un impact très violent. C'est jamais très cool de se faire traiter de pédé.

Mais amoindrir la liberté d'expression, ça a un impact incroyablement malfaisant. Un impact physique. Et, selon moi, bien plus grave que de se faire traiter de youpin ou de gros.
Oui, la liberté d'expression a parfois un impact très violent. C'est jamais très cool de se faire traiter de pédé.

Mais amoindrir la liberté d'expression, ça a un impact incroyablement malfaisant. Un impact physique. Et, selon moi, bien plus grave que de se faire traiter de youpin ou de gros.


+1
"Oui les mots peuvent avoir un impact violent. Nulle part je n'ai affirmé le contraire, mh?"

Et nulle part jusqu'à ce stade, vous n'avez pris cet élément en considération, d'où le terme hypocrite, car votre approche initiale en n'abordant pas ce point ne répond aucunement à ce problème pourtant directement lié à la liberté d'expression.

"Mais vous savez quoi? Museler la liberté d'expression, décréter comme ça que certains discours doivent être étouffés et glissés sous le tapis, au lieu de les combattre avec intelligence et pugnacité, ça a un impact réel aussi. Et très violent. Au lieu de libérer la parole, on la confine à l'intérieur des crânes, transformant les gens en cocotte-minute sur pattes."

Pas grave, qu'ils explosent donc. La loi est déjà là pour les sanctionner s'ils le font. Votre raisonnement est de nouveau absurde, car, démonstration par l'absurde, si on l'applique non plus aux mots, mais aux actes physiques, cela revient à cautionner la violence physique sous couvert qu'elle pourrait être mortel le cas échéant sans cet échappatoire, c'est laisser la violence routière s'exprimer parce que sinon, les conducteurs frustrés de ne pouvoir affirmer leur virilité sur la route pourrait s'en prendre à leur conjointe, etc,

C'est l'argument fallacieux (oui, oui, je sais aussi ce que cela veut dire, en voici la preuve) de la pente glissante. Celui qui interdit de prendre la moindre décision, d'emprunter la moindre route, parce que personne ne sait ce qui se cache au tournant. Personne, y compris celui qui agite la menace d'une dérive potentielle (explosion physique) pour ne pas s'occuper d'une menace réelle (explosion verbale).

"La frustration et la haine emmagasinées, sont bien réelles elles aussi. Et le déferlement de violence physique qu'elles entraînent lorsqu'elles éclatent, bien réel lui aussi. Et avec votre "méthode", impossible de faire quoi que ce soit contre. On ne peut même pas savoir d'où va venir ce déferlement, puisqu'on apprend aux individus à se taire, à nier, à cacher. On est impuissant à gérer la réalité, puisqu'on lui ordonne de s'enfouir six pieds sous terre."

Ben ouais, avec ma méthode comme vous dites, on ne connait pas le degré de violence possible de l'humanité parce qu'on légifère déjà pour canaliser celle-ci. Vivement qu'on abroge toutes les lois qu'on voit l'horreur que l'humanité s'échine à domestiquer depuis des millénaires, voyons cela, une fois de plus.

"Oui, la liberté d'expression a parfois un impact très violent. C'est jamais très cool de se faire traiter de pédé. Mais amoindrir la liberté d'expression, ça a un impact incroyablement malfaisant. Un impact physique. Et, selon moi, bien plus grave que de se faire traiter de youpin ou de gros."

On en reste à l'inaction avec votre pétition de principe et le mal se fait au quotidien en toute bonne conscience.

Sans moi.

yG
"Oui les mots peuvent avoir un impact violent. Nulle part je n'ai affirmé le contraire, mh?"


Et nulle part jusqu'à ce stade, vous n'avez pris cet élément en considération, d'où le terme hypocrite, car votre approche initiale en n'abordant pas ce point ne répond aucunement à ce problème pourtant directement lié à la liberté d'expression.

Non seulement je ne vois pas où est le problème (j'ai bien expliqué que cet aspect me semble mineur par rapport à la vraie violence engendrée par l'amoindrissement de la liberté d'expression, vous êtes pas d'accord ça on le savait, donc là en fait vous me reprochez d'avoir un discours différent du vôtre, c'est mignon), mais je ne vois toujours pas en quoi cela relève de l'hypocrisie. Enfin, si l'on s'en tient à la définition du dictionnaire bien sûr.

"Mais vous savez quoi? Museler la liberté d'expression, décréter comme ça que certains discours doivent être étouffés et glissés sous le tapis, au lieu de les combattre avec intelligence et pugnacité, ça a un impact réel aussi. Et très violent. Au lieu de libérer la parole, on la confine à l'intérieur des crânes, transformant les gens en cocotte-minute sur pattes."


Pas grave, qu'ils explosent donc. La loi est déjà là pour les sanctionner s'ils le font.

Ah? Donc selon vous, peu importe qu'un individu laisse exploser sa haine en démontant la tête de celui qui ne lui revient pas, puisque la loi arrivera après pour le sanctionner?

Mais c'est la classe dites donc!

Votre raisonnement est de nouveau absurde, car, démonstration par l'absurde, si on l'applique non plus aux mots, mais aux actes physiques, cela revient à cautionner la violence physique sous couvert qu'elle pourrait être mortel le cas échéant sans cet échappatoire, c'est laisser la violence routière s'exprimer parce que sinon, les conducteurs frustrés de ne pouvoir affirmer leur virilité sur la route pourrait s'en prendre à leur conjointe, etc,

La confusion qui règne en vous ne cesse de fasciner. Mon propos était justement de dire que le refus d'exprimer ce que l'on a en soi mène à une violence non pas verbale, mais physique. Et vous vous me dites : "si on transpose votre propos à la violence physique bla bla bla..."

Malhonnête ou mal comprenant?

C'est l'argument fallacieux (oui, oui, je sais aussi ce que cela veut dire, en voici la preuve) de la pente glissante. Celui qui interdit de prendre la moindre décision, d'emprunter la moindre route, parce que personne ne sait ce qui se cache au tournant. Personne, y compris celui qui agite la menace d'une dérive potentielle (explosion physique) pour ne pas s'occuper d'une menace réelle (explosion verbale).

Rien compris. Juste je répète : oui pour moi la violence physique potentielle est plus préoccupante que la violence verbale avérée.

Vivement qu'on abroge toutes les lois qu'on voit l'horreur que l'humanité s'échine à domestiquer depuis des millénaires, voyons cela, une fois de plus.

Grave. C'est EXACTEMENT ce que je voulais dire : abrogeons toutes les lois. Bravo!

On en reste à l'inaction avec votre pétition de principe et le mal se fait au quotidien en toute bonne conscience.

Le plus magnifique c'est ceci : ce retournement de valeur délirant. Je prône selon vous l'inaction tandis que vous prônez l'action.

Alors qu'en fait, gaspature!

C'est exactement l'inverse.

Vous voulez des lois, plus de lois, pour pouvoir vous reposer la tête tranquille, bercé par l'idée rassurante que les lois s'occuperont de tout à notre place. Plus besoin de penser, puisque les lois sont là pour graver dans le marbre une fois pour toutes ce qui est bien ou ce qui est mal.

Je pars du principe que le dialogue, le débat, l'expression d'idées et de paroles contradictoires, est un combat de tout les instants, qu'on ne peut JAMAIS s'arrêter sur une idée reçue, sur un principe universel qui s'appliquerait à toutes les circonstances, que l'on doit au contraire remettre sans cesse les choses en perspective, tout en gardant en tête des objectifs et des valeurs clairs.

C'est harassant, bien plus que de dire "hop! faisons une loi qui empêche les gens d'exprimer la noirceur qu'ils ont en eux, comme ça le problème est réglé."

Alors, dites-moi. Qui prône l'inaction?
j'ai bien expliqué que cet aspect me semble mineur par rapport à la vraie violence engendrée par l'amoindrissement de la liberté d'expression, vous êtes pas d'accord ça on le savait, donc là en fait vous me reprochez d'avoir un discours différent du vôtre, c'est mignon), mais je ne vois toujours pas en quoi cela relève de l'hypocrisie. Enfin, si l'on s'en tient à la définition du dictionnaire bien sûr.

C'est hypocrite, car, vous invoquez un tort présupposé pour nier un tort actuel.

Tout votre discours se ramène à considérer que le mal fait par exemple à un homo par l'insulte d'un homophobe équivaut au mal qu'on fait à l'homophobe en lui interdisant en le sanctionnant de le faire ?

Bonjour l'indifférenciation des valeurs. Bonsoir le laissé faire.

"Ah? Donc selon vous, peu importe qu'un individu laisse exploser sa haine en démontant la tête de celui qui ne lui revient pas, puisque la loi arrivera après pour le sanctionner?
Mais c'est la classe dites donc!"


C'est surtout moins stupide que de laisser faire un acte ignoble par quelqu'un parce qu'hypothétiquement, celui-ci pourrait faire pire.


"La confusion qui règne en vous ne cesse de fasciner. Mon propos était justement de dire que le refus d'exprimer ce que l'on a en soi mène à une violence non pas verbale, mais physique. Et vous vous me dites : "si on transpose votre propos à la violence physique bla bla bla..." Malhonnête ou mal comprenant?"


Nullement malhonnête, mais vous, vous êtes visiblement mal comprenant. Je reprends donc. Outre que c'est vous et non moi qui faites le distinguo entre violence verbale et physique (ce que la loi d'ailleurs ne fait déjà plus vraiment avec la notion de harcèlement), si la répression d'un type de violence peut en engendrer un pire, c'est ce que vous dites en substance, alors en toute logique, l'interdiction d'une pire violence ne peut générer que l'explosion d'une bien pire encore. Voilà l'absurde de votre raisonnement. On en arrive à tout autoriser et donc la liberté d'expression par peur de ce qu'il pourrait advenir, sans se préoccuper de ce qui advient déjà, voilà l'hypocrisie.

"oui pour moi la violence physique potentielle est plus préoccupante que la violence verbale avérée."

Et bien, merci de le reformuler aussi clairement, c'est bien tout ce que je vous reproche. Comme si un acte potentiel pouvait l'emporter sur un acte réel. Avec des si...

"Vous voulez des lois, plus de lois, pour pouvoir vous reposer la tête tranquille, bercé par l'idée rassurante que les lois s'occuperont de tout à notre place. Plus besoin de penser, puisque les lois sont là pour graver dans le marbre une fois pour toutes ce qui est bien ou ce qui est mal."

Aucune loi ne vous empêche de penser et encore moins de penser connement.

"Je pars du principe que le dialogue, le débat, l'expression d'idées et de paroles contradictoires, est un combat de tout les instants, qu'on ne peut JAMAIS s'arrêter sur une idée reçue, sur un principe universel qui s'appliquerait à toutes les circonstances, que l'on doit au contraire remettre sans cesse les choses en perspective, tout en gardant en tête des objectifs et des valeurs clairs. C'est harassant, bien plus que de dire "hop! faisons une loi qui empêche les gens d'exprimer la noirceur qu'ils ont en eux, comme ça le problème est réglé." Alors, dites-moi. Qui prône l'inaction?"

Ben vous, c'est vous qui ne faites que parler et encore parler, tandis que ceux avec qui vous le faites et qui abusent de la liberté d'expression ne font pas que cela, eux. Ceux qui vous répondent et s'amusent avec vous, de vous, ont une influence directe sur les lois et donc le monde qui nous entourent. Bizarre, cette potentialité là, aussi récurrente qu'elle soit pourtant à chaque élection, vous ne la prenez pas en considération. Vos mots se perdent peut-être dans l'oreille de sourds, mais eux n'en ont cure, ils ne font pas que papoter, ils accompagnent dès qu'ils le peuvent leurs mots de geste. C'est à croire que vous n'avez jamais tenté de parler avec un témoin de Jéhovah pour croire encore dans le seul pouvoir curatif, éducatif de la parole et non dans son pouvoir destructeur, déclencheur. Comme si la barbarie n'était jamais initiée dans le langage même.

yG
C'est hypocrite, car, vous invoquez un tort présupposé pour nier un tort actuel.

L'hypocrisie est le caractère d'une personne qui dissimule sa véritable personnalité ou un jugement et affecte, le plus souvent par intérêt, des opinions, des sentiments ou des qualités qu'elle ne possède pas.

C'est l'affectation de pitié, de vertu, de pureté, etc. C'est le contraire de la sincérité


Tout votre discours se ramène à considérer que le mal fait par exemple à un homo par l'insulte d'un homophobe équivaut au mal qu'on fait à l'homophobe en lui interdisant en le sanctionnant de le faire ?

Non. Mon discours c'est : je trouve la violence physique éventuelle engendrée par la frustration et la négation des mauvais penchants de l'être humain plus préoccupante que la violence verbale avérée.

Cette violence physique, vous la trouvez hypothétique, donc négligeable. C'est parce que vous avez abandonné la réalité depuis trop longtemps.

C'est surtout moins stupide que de laisser faire un acte ignoble par quelqu'un parce qu'hypothétiquement, celui-ci pourrait faire pire.

Je trouve ça vachement plus ignoble de casser la gueule à quelqu'un que de le traiter de pédé. C'est stupide? Chacun son truc.

si la répression d'un type de violence peut en engendrer un pire, c'est ce que vous dites en substance, alors en toute logique, l'interdiction d'une pire violence ne peut générer que l'explosion d'une bien pire encore. Voilà l'absurde de votre raisonnement.

Hé ho hé! L'absurde ici, c'est vous. Y a la violence verbale. Au-dessus y a la violence physique. Et vous, pour prouver que mon raisonnement est absurde, vous évoquez un type de violence encore plus grave que la violence physique, qui sera forcément engendré par la repression de cette dernière. Quel est ce type de violence? On ne sait pas. Mais si yannick g fait un usage absurde et erroné de mon raisonnement, ça prouve bien qu'il est absurde, non?

Comme si un acte potentiel pouvait l'emporter sur un acte réel.

Vous mettez la violence verbale et la violence physique au même niveau, et décrétez donc que l'un est moins préoccupant que l'autre, puisque l'un est potentiel et l'autre réel. Vous êtes fou.

Ceux qui vous répondent et s'amusent avec vous, de vous, ont une influence directe sur les lois et donc le monde qui nous entourent.

Lapin compris. Le reste non plus.

C'est à croire que vous n'avez jamais tenté de parler avec un témoin de Jéhovah pour croire encore dans le seul pouvoir curatif, éducatif de la parole et non dans son pouvoir destructeur, déclencheur.

Je n'ai jamais nié le pouvoir néfaste de la parole, j'en parle dans mon premier message. Je dis juste que les choses néfastes sont là pour qu'on les affronte, plutôt que de faire semblant que ça n'existe pas.

J'arrête là. Vous travestissez ce que j'écris. Vous tordez votre discours dans tout les sens, dans l'espoir qu'il retombera sur ses pattes (voir votre explication sur "l'hypocrisie" de mon discours). Discuter avec vous c'est aussi marrant que de jouer à cache-cache avec le chat de Cheshire.

Je tenais quand même à exprimer mon point de vue sur ce sujet qui me semble crucial.

Merci, à plus.
Non. Mon discours c'est : je trouve la violence physique éventuelle engendrée par la frustration et la négation des mauvais penchants de l'être humain plus préoccupante que la violence verbale avérée. Cette violence physique, vous la trouvez hypothétique, donc négligeable. C'est parce que vous avez abandonné la réalité depuis trop longtemps.

Non, je ne trouve pas cette violence physique négligeable, je la trouve déjà traité, cliniquement, judiciairement, socialement, les réponses existent déjà. Certes, pas assez, mais cette violence là est déjà considérée comme devant l'être.

Pour le reste, oui, votre approche est hypocrite, car de fait, vous ne faites rien pour celui qui est agressé verbalement, si ce n'est tenter de raisonner celui qui peut continuer à s'en foutre tout en vous écoutant et donc poursuivre ses basses œuvres.

Vous préservez l'insultant sous couver qu'il pourrait être pire et ne faites donc rien pour protéger l'insulté. Vous pouvez faire tous les dictionnaires que vous voulez, c'est hypocrite, voire pire.

"Je trouve ça vachement plus ignoble de casser la gueule à quelqu'un que de le traiter de pédé. C'est stupide? Chacun son truc."


Et qui vous demande de choisir entre la peste et le choléra ? Personne. C'est vous qui dressez une alternative qui n'a pas lieu d'être. Il est déjà interdit de casser la gueule à quiconque. Il est donc inutile pour rester poli d'invoquer une dérive déjà condamnable pour en autoriser une autre.

"si yannick g fait un usage absurde et erroné de mon raisonnement, ça prouve bien qu'il est absurde, non?"

Cela prouve que votre raisonnement est absurde, car mon usage n'est pas erroné. A une violence peut toujours s'en ajouter une autre, au vol par effraction, par arme, viol, viol et mutilation, viol, mutilation et meurtre, etc. Mais puisque vous ne voulez pas voir l'absurde de votre raisonnement, laissons cela à d'autres.

"Vous mettez la violence verbale et la violence physique au même niveau, et décrétez donc que l'un est moins préoccupant que l'autre, puisque l'un est potentiel et l'autre réel. Vous êtes fou."

Je ne mets pas au même plan la violence verbale et la violence physique, je les condamne toutes les deux, nuance, chacune en fonction de sa nature. Maintenant, il est vrai que je condamne plus un acte réel que ses supposées conséquences qui ne sont pas encore advenu.
Maintenant, suis-je fou...

Pendant que vous discutailler avec les facho, les homophobes, les sexistes, ceux-ci se répandent, s'organisent, se structurent en association, en parti et influent directement sur le comportement global de la société. En s'affichant, ils manifestent que leurs idées sont socialement tolérables, ce qu'elles n'ont pas à être de par leur nature même.

"Je dis juste que les choses néfastes sont là pour qu'on les affronte, plutôt que de faire semblant que ça n'existe pas."

La loi ne nie pas l'existence d'un fait qu'elle condamne, bien au contraire, elle le reconnait, mais ne le tolère pas, cela n'a rien à voir avec une négation, une occultation, c'est une lutte et une vigilance constante de tous qui est ainsi sollicité.

"J'arrête là. Vous travestissez ce que j'écris. Vous tordez votre discours dans tout les sens, dans l'espoir qu'il retombera sur ses pattes (voir votre explication sur "l'hypocrisie" de mon discours). Discuter avec vous c'est aussi marrant que de jouer à cache-cache avec le chat de Cheshire."

Faites comme bon vous semble, chacun peut être juge de vos propos comme des miens.

yG
pas d'accord yannick G

l'important n'est pas ce qui se dit mais qui le dit et avec quelle intention.
Enseigner ce décrypatge est essentiel

On ne recevrait pas de la mème façon la phrase "les gros sont tous des cons" de la part de mabille que de zemmour. Pourtant ils ont tous les deux le droit de le dire, et personne ne peut les empêcher.
A moins de faire une loi, selon ce que vous préconisez, d'interdire aux personnes de plus de 60 kg de prononcer cette phrase. On n'en finit plus.

et tout à fait d'accord avec elZecchio
"On ne recevrait pas de la mème façon la phrase "les gros sont tous des cons" de la part de mabille que de zemmour. Pourtant ils ont tous les deux le droit de le dire, et personne ne peut les empêcher.
A moins de faire une loi, selon ce que vous préconisez, d'interdire aux personnes de plus de 60 kg de prononcer cette phrase. On n'en finit plus. "
: balthaz.

Dans votre phrase, peu importe qui parle, car, ce n'est pas le mot gros qui est en cause, c'est l'association fallacieuse qui est opéré avec le qualificatif de con. Tout ce que vous pouvez dire des gros, c'est qu'ils le sont et encore, vous pouvez vous trompez y compris dans votre appréciation.
Et la loi permet déjà de sanctionner ce genre de généralisation indue et insultante. Tant mieux.

yG
et si mabille le dit avec l'intention de faire rire, vous lui faites un procès ?
et si zemmour le dit avec l'intention de provoquer et se faire un peu plus de pub, vous faites quoi ?

même traitement ?
"et si mabille le dit avec l'intention de faire rire, vous lui faites un procès ?et si zemmour le dit avec l'intention de provoquer et se faire un peu plus de pub, vous faites quoi ?
même traitement ?"
: balthaz.

Tout le problème ici est de révéler l'intention, pas toujours facile. Quoi qu'il en soit, l'intention de faire rire peut s'établir, antécédent, cadre du discours, etc... surtout s'amender. Rigoler de soi, lorsqu'on est juif (Woody Allen), gros, ceci ou cela, cela passe, déjà moins lorsqu'on n'est pas concerné.

Zemmour ne l'a pas fait lui, que je sache, s'amender et son intention n'était clairement pas de faire rire, donc de ne pas nuire.

Maintenant, certains usent du rire pour nuire délibérément et ont été condamné pour ça, un certain Jean-Marie, je crois me souvenir. Tant mieux.

yG
"Comment défendre la liberté d'expression sans presque jamais adopter une posture militante ?
Bah... en s'exprimant. "
dites-vous Basile

Justement non.
Abuser de la liberté d'expression ne revient pas à la promouvoir, c'est simplement l'exploiter.

yG

Encore une fois un étalage de mots, qui n'est pas sans rappeler le verbiage de la haute époque des Cahiers, pour vanter un cinéma du premier degré - et qui se contente bien de n'être que ça ! malgré Tarantino, bien entendu.


Je pensais que la lecture de l'article permettait pourtant de trouver nombre d'arguments que ce cinéma ne se contente pas toujours d'être du premier degré, on a pas dû lire la même chose.
N'empêche, on m'aurait dit un jour que "Ilsa la louve SS" serait cité dans un article d'@si, je l'aurais pas cru !

Mais mieux que la blaxsploitation et la nazisploitation, il y a la naziblaxspoitation avec "The Black gestapo". Hautement recommandé !
Ah bon, y avait des trucs, pardon, des arguments - nombreux - à lire ?
j'ai juste pensé que vouloir prouver que ce cinéma est le réservoir de la liberté ( d'expression...), de l'innovation créative, et tout ça surtout sans "prise de tête", c'est ignorer le cinéma novateur qui existe depuis des lustres, et venu du monde entier. Et spécialement pas étatsunien comme l'essentiel des films cités dans la chronique. Et je constate de même que personne ne semble connaître les films de Bunuel, ou ne s'y intéresse pas . Ce que prouve à l'évidence ce que je lis sur ce forum, loin de Rueil, comme disait l'autre ! Tout le monde à l'ouest, y a du nouveau...
Et je constate de même que personne ne semble connaître les films de Bunuel, ou ne s'y intéresse pas.

Bien sûr. Personne ici ne connait Bunuel. Sauf vous. Z'êtes trop fort.

Et puis, il suffit d'aller faire un tour sur Amazon pour mesurer la quantité ridiculement restreinte d'ouvrages sur Bunuel, comparée aux milliers d'ouvrages sur le cinéma d'exploitation.
ah bon montrer plutôt que suggérer, mais que faire alors paradoxalement de ces studios qui se battent pour imposer des PG 12 (Tout public) aux réalisateurs qu'ils produisent ?

je crois pas que ça soit aussi simple que ça à résumer.
Le premier homme,
Le deuxième sexe,
La troisième personne du "singullier",
La quatrième dimension,
La cinquième république,
Le sixième sens,
Le septième art,
Quel cinéma!
(copyright Robert)
Le Cinéma Gore était né, et il allait très vite devenir le repoussoir de ceux qui avaient pourtant milité pour la totale libération du corps. Durant de longues années, bon nombre de "progressistes" auront à l'égard du Gore des propos et des attitudes tout à fait dignes de curés fanatiques, traitant les amateurs de ce Cinéma de dégénérés-décadents-fascistes, et allant parfois jusqu’à agresser certains réalisateurs.

La Presse Libre était née, et elle allait très vite devenir le repoussoir de ceux qui avaient pourtant milité pour la totale libération des [s]esprits[/s]bourses. Durant de longues semaines, bon nombre de "UMPistes" auront à l'égard du Libre des propos et des attitudes tout à fait dignes de curés fanatiques, traitant les amateurs de cette Presse de dégénérés-décadents-fascistes, et allant parfois jusqu’à agresser certains journalistes.

P.S. : désolé, la chronique est très bien mais ce passage était trop tentant ;-) OK, je sors
Bon, je ne vais pas critiquer l'article mais faire une remarque sur ce qu'il en est de l'art (et du cochon tant qu'on y est).
Qu'y a-t-il de 'subversif' à montrer des femmes plus ou moins dénuées, maltraitées, embrochées etc, puisque c'est typiquement ce que la généralité du fantasme masculin de sexuation/sexualité par la domination promeut et souhaite voir?
Rappel: un fantasme est au croisement de l'histoire singulière et de la construction sociale.
Et encore ne parlé-je pas du désir, là (en termes psycha s'entend)


Et dire: "voir l’exemple du Rape & revenge français Baise-moi, qui a fait hurler à la fois les bigotes de droite et des féministes de gauche, et qui s’est vu aussitôt menacé d’un classement X)" c'est facile et idiot.
V.Despentes fait partie d' *un* des courants du féminisme.
'Baise moi' ne me fait pas hurler, ni 'King kong théorie' (sauf le chapitre sur la légitimation de la prostitution, en tant qu'expé perso de prise en main de sa vie, on peut comprendre, Despentes, mais ce n'est certainement pas à généraliser comme elle le fait);
en revanche le "fascinant (sic) Irréversible." et sa complaisance envers le viol et la violence qui s'ensuit, au motif que la vengeance est de droit à l'homme (ce qui signifie donc que la femme qui appartient, encore une histoire d'honneur et toussi toussa) est insupportable sur ces deux volets.

Bref, le cinéB, sur son versant sexe est simplement sexiste.
Mais pas que lui, on est bien d'accord.

Quant au pr0n... humph...bon d'accord je vais arrêter là.
cette chronique me fait penser à Jean Pierre Mocky dont je suis fan absolue !!
ses films donnent parfois l'impression d'être fait de bric et de broc un peu façon Série B....

je n'ai pas eu l'occasion de visionner Prédateurs de la nuit ou encore Six Pack Annie, et je veux bien croire que Tarentino s'en soit inspiré hum hum mais à mon humble avis rien que pour Kill Bill (que j'ai adoré, le I comme le II) chuis sûre que Tarentino a dû passer un peu plus de temps à fignoler !.....

bravo Rafik, j'espère que t'es pas obligé de visionner tout le matériel pour chacune de tes chroniques parce que pour celle-ci fallait une bonne dose de chais pas quoi d'ailleurs pour ne pas craquer non ??
Mondo Freudo, Mondo Teeno, L’Amérique interdite, Shocking Asia, Face à la mort.... pfff tout un programme....
:)
Cher Rafik,
On a déjà dû vous le dire 100 mille fois, mais tolérez que je vous le dise pour la 101 millième fois : vous êtes brillant...
Merci pour cette superbe leçon de culture collective !
Un peu moins impeccable que d'habitude, parce que le sujet bien vaste n'est que survolé, finalement... Mais un très bon "condensé". Pour donner envie d'en savoir plus, quelques références n'auraient pas été du luxe - genre le numéro hors série de Mad Movies sur le sujet, sorti au moment des Grindhouse de Tarantino et Rodriguez.

(et pour le prochain sujet, puisqu'il semble y avoir un concours, je sens bien venir un "Matrix vs Inception", vu l'amour que Rafik porte à la trilogie des Wachos et les théories comparatives que le film de Nolan n'aura pas manqué de susciter en lui).
Excellente chronique, merci!
Depuis que je lis Rafik, je n'ai plus honte, j'ose même sortir en public ... pour assouvir ma soif de cinéma et de littérature populaire et "de genre". Merci pour mon coming out ;-) ...
Étant fan de cinéma d'exploitation, cet article m'a comblé. Dommage que peu de salles diffusent encore ce cinéma.
Je n'ai en revanche encore jamais vu de Mondo, même si j'en ai entendu parler à maintes reprises sur Tracks ou Mad Movies. J'espère rattraper ce retard au plus vite. :D
Excellente chronique.
Suggestion : utiliser des renvois dynamiques pour les notes de bas de page.
Superbe chronique, surtout pour quelqu'un comme moi, trop jeune pour avoir connu ce cinéma, mais grand fan de Tarantino et Rodriguez.

Une question non précisée dans la chronique : ce cinéma existe-t'il encore ? Trouve t'on encore des salles qui en diffusent ? Est ce que la diffusion par Internet, en marge de la classification "X", lui permet de retrouver un public ? Si oui, quels sont les sujets à la mode aujourd'hui ?
Et si vous avez des tuyaux, bon coins, adresses (sur internet ou IRL), je suis preneur !

Merci.
Comme toujours, formidable.
Merci Rafik.
Rafik Djoumi, le journaliste des masses silencieuses. ;)
Excellent papier. J'espère qu'Alain et Judith auront apprécié Isla She Wolf of the SS ^^
bientôt un spécial Ed Wood ?
Pourquoi les chroniques de Rafik ne s'affiche pas sous son nom, mais la rédaction ? dans les forums. Oui pourquoi ? C'est un souhait de Rafik ?

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