125
Commentaires

La France déteste-t-elle ses développeurs ?

Mais pourquoi la France forme-t-elle si peu de développeurs informatiques ?

Derniers commentaires

J'ai été formé a l'AFPA en programmation il y a 23 ans , et c'était une excellente formation niveau de sortie BTS et pour y entrer un test psychotechnique . Voila comment ont peu former des gens qui sont sans bac a un bon métier , mais Sarko a cassé l'AFPA et personne n'a rien dit , la gauche s'en fou de former les gens, et les techniciens informatique pour la plupart sont autiste et méprisant avec les non techniciens , voila pourquoi on ne les aime pas parceque leur hiérarchie ne les comprend pas du coup externalisont ce type de poste .
et bien voila un plateau rafraichissant ! Bravo
À la lecture des commentaires j'ai l'impression de ne pas avoir vu la même émission.

42 est une initiative privée qui propose un modèle d'enseignement très différent du modèle de l'éducation nationale (mais peut être pas si différent d'autres écoles d'informatique type EPITA). Ce modèle n'est pas imposé à qui que ce soit, et il s'adresse à des gens qui ont été rejetés par le modèle classique et ne revendique pas du tout être un adapté à tous. Je vois ça comme une expérience d'enseignement alternatif grandeur nature et l'avenir de ceux qui ont bien voulu s'y soumettre nous montrera bien assez tôt dans quelle mesure c'est un succès ou un échec.

Le sujet de l'émission n'est même pas là. La question posée est de savoir si oui ou non en France, le développeur est considéré comme un simple exécutant ou non. Selon moi, la réponse est plutôt oui vu leur place dans la hiérarchie des administrations publiques ou des grosses sociétés. Il y a également un certain dédain qui sous entend qu'écrire du code c'est sale et que ça devrait être un simple tremplin vers des activités managériales.

L'autre question, selon moi encore plus passionnante, est de savoir si une formation de base en informatique apporte des compétences transférables dans d'autres domaines. Selon moi ce ne sont pas seulement des compétences mais une façon de voir le monde: en termes de systèmes interconnectés sur lesquels on peut agir. Et ce n'est pas un hasard si ces quelques dernières années, les individus ayant le plus contribué à changer le monde ont un bagage informatique.
Le fait qu'un Niel Boy puisse developper sur ASI ses arguments sans contradicteur est-il sans aucun rapport avec le partenariat d'ASI avec FREE pour http://www.arretsurimages.tv/ ?...
" et si c'est de la nyckelharpa c'est encore mieux "

Niquer les repas, c'est une des mille et une façons de préparer sa ligne pour la plage ?

Mais où va t-il chercher tout ça ?
Et l'orthographe, ça s'apprend en piscine ? ((reportage France-Info - 7 avril 2014))

Etre informaticien, ce n'est pas que savoir programmer, c'est aussi :

- savoir s'exprimer oralement de manière claire et compréhensible (faire une présentation avec - ou sans - vidéo-projecteur…)
- savoir s'exprimer par écrit de manière claire et compréhensible et sans (trop) de fautes (rédiger un rapport, une proposition de prix …)
- avoir une bonne maitrise de l’anglais, à l’oral comme à l’écrit (correspondre et plus généralement travailler avec des collègues étrangers…)
- savoir travailler en équipe (sens du compromis, savoir convaincre, gérer les situations de conflit…)
- savoir gérer un planning (découper et organiser un projet…)
- savoir anticiper et gérer les risques (minimiser les risques dans l'utilisation d'une nouvelle technologie…)
- etc

Enfin, c’est aussi se nourrir correctement (et pas uniquement de pizzas), avoir une éthique (et ne pas raisonner que par la technique), lire, aller voir des spectacles (pour s'ouvrir intellectuellement), s’intéresser à « la vie de la cité » (et ne pas se comporter en no-life égoïste)...

Faute de quoi, on n'est qu'un OS (ouvrier spécialisé) de l'informatique, prêt à être exploité, et qui contribuera à ce que les autres le soient.

Tout ça, ça s’apprend en piscine ?

PatriceNoDRM (un prof qui apprend à ses élèves l'informatique et pas à nager)
Se pourrait-il que Kwané Yamgnane soit moins intelligent que son téléphone portable ?
Je viens de prendre connaissance du Vite dit : "un Niel's boy taille le bac à la française"

C’est fou ce qu’avec un peu de culot on arrive à faire passer.

Je cite de mémoire, donc pas tout à fait textuel.
« Le jeune, le jour du bac, ses parents se sont séparés la veille, il est mou du genou, résultat il ira pas à polytechnique… »

Non mais allo !

Le pire c’est que le jeune cadre dynamique-efficient-évolutif-opérationnel-et-performant qui nous éructe ça pas tout à fait face caméra et avec force gesticulations, le pire c’est qu’il ne croit pas un mot de ce qu’il dit.

C’est avec des mensonges de cet acabit que l’on fait les réformes de l’enseignement.
Pour avoir été étudiant à EPITA presque en même temps que Kwame et pour répondre aux questions, oui il n'y a que peu de profs et d'enseignement traditionnel dans le modèle mais c'est ce qui fait sa force.

Ca fait maintenant plus de 12 ans que je bosses et je n'utilise plus directement les connaissances qu'EPITA m'a apprises. Elles sont obsolètes. Mais je ne leur en veux pas bien au contraire. Cette formation m'a été très utile.

Notre directeur des études (M. Testemale) avait l'habitude de dire aux étudiants qui se plaignaient de la charge de travail quelque chose comme suit : "Mon but c'est de vous pousser dans des situations absurdes, de manière à vous faire perdre tous vos repères et vous forcer à faire des choix". Et a un étudiant qui se plaignait plus tard lors de la même réunion qu'il ne pouvait pas faire tout ce qu'on lui demandait et qu'il allait donc devoir sacrifier certains projets, il a répondu : "Et bien ca par exemple c'est un choix ! Savoir se prendre un zéro pour ne pas se prendre DEUX zéros !". Au dela des compétences techniques que nous a donné l'école (plutot solides par rapport à la concurrence au deumeurant), c'est la vraie valeur ajoutée de cette formation. Placer les étudiants des situations incongrues, parfois très inconfortables et ce de manière controlée (puisque nous restons dans une école et pas dans la vraie vie) et les forcer à se prendre en charge, à ne pas attendre d'instructions de l'extérieur, à gérer leur charge de travail. En un mot à pouvoir être le capitaine du bateau lorsque c'est la tempête. Ca ne convient pas à tout le monde, mais la plupart des étudiants changent rapidement en quelques mois de ce traitement. Et on se surprend après quelques mois à avoir une capacité à abattre les taches qui nous aurait paru herculéenne avant ce traitement. Alors même qu'au bout d'un moment on ne bosse plus 20H/24. Une fois que l'on se connait soi même et que l'on a appris à se gérer on est d'une grande efficacité y compris dans des situations non claires (par exemple un mauvais management au dessus de soi ou un marché qui se cherche et ne sait pas ou il va).

La plupart des MBA disent former au "leadership", mais finalement l'essence du leader est bien celle qui est apprise ici. Garder la maitrise de la situation, se connaitre soi et ses équipes, quelles que soient les circonstances. Y compris et surtout lorsqu'elles sont absurdes / injustes / changeantes.

Après il est clair que ce modèle ne peut pas convenir à tous les étudiants, il nécéssite une grande motivation initiale (je viens pour apprendre l'informatique et je suis prêt à en chier pendant quelques temps), la possibilité à supporter psychologiquement cette formation. Mais il faut rappeler que c'est un environnement simulé qui reproduit a peu près la vraie vie et va pousser les étudiants à se "trouver" tout en leur faisant apprendre et assimiler des connaissances par l'expérience. Ils seront après coup d'excellents professionels.

Seul reproche sur 42 : EPITA avait un mix de cours théoriques et d'enseignement type 42. Même si nous séchions souvent ces cours théoriques et qu'ils étaient peu importants dans la note finale, ils avaient je pense leur importance. Et cette importance était renforçée par cet apprentissage si particulier. Quand après quelques mois à écrire des parseurs comme un galérien tu avais un cours de théorie des langages, le sujet n'était plus "abstrait" mais très concrêt. Tu savais exactement pourquoi il fallait écouter le prof et à quoi cela allait te servir. Mais si tu jugeais que cela ne correspondais pas à tes projets, tu avais encore la possibilité de "sécher" (choix que n'ont plus les étudiants d'EPITA aujourd'hui et c'est une vraie perte pour l'école qui se portait mieux lorsque Pierre Testemale assurait la direction des études).

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

mon école d'informatique a été fondée dans les années 60 par un consortium d'industriels. Le vieux débat...

Il y a surtout un problème de salaire et d'âge. A 35 ans, tu es déjà vieux.
Pas mal ce publi-reportage ...

PatriceNoDRM
J'avoue que le titre ne me donne pas envie. Pourquoi? Parce que je suis analyste-programmeur et je connais l'état du métier, au delà des légendes:
1- il y a TROP de développeurs,
Quand on voit par exemple Visual Studio et son efficacité on se rend compte que cela fait dix ans qu'un développeur génère plus de code à la seconde que les développeur que l'on voit dans les films qui tapent du code à toute vitesse (et on s'étonne de la main-mise de Microsoft sur le marché...): auto complétion et auto-génération du code donne une vitesse proprement démente: en quelques secondes, un développeur peut générer 10.000 lignes du code. La généralisation du code objet permettant une réutilisation du code tout à fait importante optimise également les rendements et la multitude de librairie déjà disponibles évitent également de réinventer la roue continuellement: regardez les jeux vidéos, combien utilisent leur propre moteur vidéo? Pas grand nombre...
L'informatique aussi s'est concentrée, comme tous les secteurs, entrainant également une réduction de postes...

2- les entreprises depuis les années 90 n'embauchent plus les débutants avec moins de 3 ans
Il n'y a que deux types de postes: Junior (3 ans d'expérience) ou sénior (5 ans ou plus..) dans les outils demandés pour le poste et non en général. Il y a aussi de nombreux postes en ouverture uniquement pour remplacer le développeur actuel par un plus expérimenté, ou pour le forcer à faire des heures supplémentaires. Les entreprises cherchent aussi les moutons à 5 pattes... Et vu la quantité d'informaticien au chômage (et on ne compte même pas ceux qui exercent un autre métier du coup...), elles peuvent se le permettre...


En conclusion: L'objet de l'informatique est de diminuer les besoins de main d'oeuvre, y compris en informatique... C'est.folie que d'imaginer qu'il y a besoin de plus en plus d'informaticiens. Folie.
Entre l'Education Nationale et les quelques intiatives privées qui ont commencé à éclore, le fossé culturel semble infranchissable.

Heu... et ça aurait été complètement impossible d'inviter au moins un représentant du système universitaire classique ? Ou même seulement de parler du système universitaire classique, de nous expliquer ce fameux "fossé culturel" ? Vous savez, celui qui forme les 99% restants de développeurs (qui pour la plupart s'en sortent plutôt bien d'ailleurs, bizarrement pas tellement affectés par ce "fossé culturel").

Au lieu de ça l'émission semble partir du principe que l'université c'est un vieux machin poussiéreux qui ne peut qu'être culturellement dépassé, forcément. Et vive les initiatives privées qui savent faire parler d'elles (et y ont un intérêt évident au passage). C'est pratique : on se pose une question, ils prétendent apporter une réponse, pourquoi chercher plus loin ? Qu'ils n'aient même pas encore sorti leur première promo, qu'on ne sache rien du taux d'échec, on s'en fiche du moment qu'ils nous disent que c'est eux les meilleurs. Cool.

Je suis peut-être un peu dur, mais enfin cette émission prend vraiment la question par le petit bout de la lorgnette : d'abord en restreignant la question à l'enseignement supérieur ce qui est un contre-sens comme je disais plus haut, ensuite en se focalisant sur les écoles soi-disant "innovantes", et enfin en ne cherchant même pas à mettre leur discours en perspective (au point d'oublier complètement qu'elles ne formeront jamais qu'une petite minorité des futurs développeurs, pas nécessairement meilleurs que les autres).
L'émission part un peu dans tous les sens parce que le terme développeur n'est pas défini. Un développeur, au sens le plus littéral, est quelqu'un qui écrit du code pour transformer des données d'entrée en données de sortie. Dans cette acception, en première approximation, je suis d'accord avec M. Yamgnane, tu as 0 ou 20 ; tu sors les bonnes données ou tu ne les sors pas. Il faut nuancer ce jugement avec les performances du programme créé, les ressources qu'il consomme, mais en gros je suis d'accord. De même, je suis d'accord qu'il est plus important pour un développeur d'apprendre l'algorithmique et le "computational thinking" qu'un langage précis ; les langages informatiques, ça va, ça vient, certains sont plus adaptés à certaines taches et d'autres à d'autres, la méthode raisonnement est plus importante.

Ensuite, l'émission étend - sans le dire - la notion de développeur en lui ajoutant le fait de définir quelles seront les données d'entrée et de sortie ; en quelque sorte, on passe du pur développeur qui "pisse du code" à un développeur / chef de projet / expert fonctionnel / inventeur. Et là j'ai du mal à suivre M. Yamgnane qui nous explique grosso modo que les développeurs seront les maîtres du monde parce que leur méthode de raisonnement serait supérieure (et je suis développeur moi-même). Quand on regarde objectivement les grandes réussites de développeur de formation, il est rare que des commerciaux ne traînent pas dans le coin : Zuckerberg qui pique l'idée de Facebook, Bill Gates de Microsoft qui se voit donner sur un plateau le développement de MS-DOS par IBM, Brin et Page qui font appel à Eric Schmidt pour transformer leur idée géniale Google en cash-machine, etc. Certes, quelqu'un de formé au "computational thinking" aura des idées d'amélioration de produits ou de services que n'auraient pas des services commerciaux ou marketings, mais des idées complètement nouvelles de produits ou de services, de tête, je n'en vois pas.

Sur le sujet initial de l'émission, je dirais que la formation informatique dans le supérieur en France est médiocre, mais ce n'est pas tellement mieux ailleurs dans le monde. Les développeurs que je récupère sont des perroquets qui ne comprennent pas vraiment comment marche la machine ; l'époque des développeurs passionnés / bidouilleurs / génies des garages est passée depuis belle lurette et l'enseignement est à mon goût bien trop superficiel, spécialisé et cloisonné. D'ailleurs ceux sortant de l'EPITA ne sortent pas vraiment du lot, dans mon expérience ça serait même plutôt l'inverse, mais je n'ai peut-être pas eu de chance... Quant à l'image du développeur en France, ça dépend de quoi on parle. Si on parle de la valorisation sociale, je trouve la situation plutôt bonne ; si on parle de la considération pour les développeurs dans le haut managériat et leur place dans la chaîne de valeur de l'entreprise, en dehors des sociétés dont l'objet est principalement informatique, on pourrait certainement beaucoup mieux faire. Autant le développeur n'est pas le génie créatif ultime que décrit M. Yamgnane, autant dans les entreprises non informatiques sa capacité à apporter au business de l'entreprise est assez mésestimée.

L'émission part un peu dans tous les sens parce que le terme développeur n'est pas défini. Un développeur, au sens le plus littéral, est quelqu'un qui écrit du code pour transformer des données d'entrée en données de sortie. Dans cette acception, en première approximation, je suis d'accord avec M. Yamgnane, tu as 0 ou 20 ; tu sors les bonnes données ou tu ne les sors pas. Il faut nuancer ce jugement avec les performances du programme créé, les ressources qu'il consomme, mais en gros je suis d'accord.

Sauf que le travail de développeur n'est jamais aussi simple. Dans la réalité, un code faux mais lisible et maintenable vaut infiniment plus qu'un code juste mais illisible. Donc le point de départ de Kwame Yamgnane est erroné. Le mythe du développeur de génie qui trouve des solutions géniales est séduisant mais s'il ne sait pas travailler en équipe, s'il ne sait pas transmettre ses idées, s'il ne sait pas livrer du code lisible, un petit génie peut plomber un développement. Ces facteurs ne sauraient se mesurer via des contrôles automatisés, vu qu'ils reposent bien souvent sur des notions relativement subjectives.
Je ne suis pas d'accord avec vous ; la lisibilité et la maintenabilité du code sont très importantes, et je fixe effectivement des règles communes à mes développeurs sur la question, mais un code faux aussi lisible soit-il ne sera jamais meilleur qu'un code juste. J'accepte la nuance entre le 0 et le 20 sur la lisibilité du code ; mais pour moi, un code faux (ie qui ne respecte pas son cahier des charges) vaut 0, un code juste illisible 10, et un code juste lisible 20. Vues les normes dans l'aéronautique, je suis prêt à parier que le code faux qui a fait s'écraser Ariane (exemple donné par Kwame Yamgnane qui est véridique) était parfaitement commenté, indenté, je parie que l'explication de la taille de la variable stockant la valeur de la poussée était même écrite dans les commentaires, mais la fusée à 100 millions d'euros s'est quand même écrasé au sol.
Le problème, c'est qu'un code juste n'existe pratiquement pas dans les faits.

Prendre l'exemple d'Ariane est relativement malhonnête dans la mesure où l'immense majorité des développeurs ne travailleront jamais sur des projets de cette ampleur et avec des normes aussi stricte. La réalité, c'est que bien souvent ils devront travailler avec des cahiers des charges peu ou mal définis, qui risque d'évoluer (ou même qui va obligatoirement évoluer si vous êtes en méthodologie AGILE). Et même dans les cas où le cahier des charges serait ultra-précis, le mythe du code juste, sans bugs, reste contre-productif parce que la plupart de l'industrie n'a pas les standards de l'aéronautique (et elle n'a pas à les avoir) donc il y aura toujours des bugs qu'il faudra corriger. Si je suis votre logique, donc les développeurs travaillant pour Microsoft, Mozilla, Apache, Linux, Apple, etc. mériteraient 0 puisque la présence de bug fix à chaque release implique que leur code était faux.
La valeur qu'on va accorder respectivement à un code juste et un code maintenable dépend du contexte :

- Application "jetable" destinée à faire des gros $ à court terme : le code juste est plus important.

- Contexte d'apprentissage : pour moi un code maintenable, lisible et qui respecte les idiomatismes du langage de programmation prime. Tout comme la démarche et le raisonnement sont largement récompensés dans un exercice de maths, même si une petite erreur d'étourderie conduit à un résultat faux.

- Application destinée à durer : les deux sont primordiaux.
J'accepte la nuance entre le 0 et le 20 sur la lisibilité du code ; mais pour moi, un code faux (ie qui ne respecte pas son cahier des charges) vaut 0, un code juste illisible 10, et un code juste lisible 20.

Ça me paraît très bête. Le code faux manque peut-être d'une petite mise au point qui, grâce à la lisibilité du code, se fera en cinq minutes, alors que le code "juste" mais illisible plantera dans des circonstances inattendues, sans autre recours que des heures de débuggage fastidieux. Bref ce genre de dichotomie tient plus de la démogagie que d'une approche pédagogique.

Dans une revue de code, je préfère largement un code lisible mais avec des erreurs (je peux pointer les erreurs une par une pour qu'elles soient corrigées) plutôt qu'un code "juste" mais imbouffable (je n'ai plus qu'à demander à l'auteur de tout réécrire). Mais peut-être que 42 a vocation à former des cowboys, des types qui codent toujours à l'arrache dans l'optique d'une infrastructure faite de bouts de scotch reliant entre elles des pièces fragiles et mal pensées ?

L'exemple d'Ariane est fallacieux : le code à l'origine était juste, il est devenu faux parce que le cahier des charges a changé entretemps (passage à des moteurs plus puissants). Et c'est précisément le genre de circonstances où un code écrit proprement est d'autant plus facile à auditer et à faire évoluer.
La moulinette ne vérifie pas que les entrés / sorties du programmes, elle analyse le formatage du code, le nombre de ligne par fonction, le nombre de fonctions par fichier etc. Ça donne déjà un bon aperçu de la lisibilité. Ensuite le code est revu par les pairs donc par des humains.
Je me répète mais encore une fois, il est dommage que Kwame ait passé plus de temps a parlé du temps économisé grace à cette moulinette qu'à expliquer le principe de la notation par pair qui est appliqué à 42...
Plus ça va plus je trouve cette émission néo-libérale, à moins que ça soit les néo-libéraux qui s'approprient tt les nouvelles tech.
S'adapter à la vrai vie ? Le meilleur moyen pour ne pas la changer
« Vous avez besoin d'un programme dans 24h, et bien mon bon maître vous attendrez un peu plus longtemps, ça vous laissera le temps de réfléchir à la stupidité de votre demande »

A aussi, l’intelligence ce n'est pas de répondre à la problématique mais de poser celle-ci.
Bravo pour l’émission ! Sujet intéressant et avec des gens intéressants.
En voyant le titre je ne m'attendais pas du tout à ça, mais je ne suis pas déçu.

Dans cette école 42 le but est de former des warriors en informatique pouvant être capable d'innovation / création et donc devenir un acteur essentiel dans les entreprises.
Cependant pour que cela marche faudrait il encore que les mentalités change au sein des dirigeants d'entreprise (Française) et du management en général, qui ont fait pour la plupart des écoles de commerce et qui n'ont pas du tout la même mentalité ni la même vision que les ingénieurs, et qui n'ont pas encore l'intention de faire des ingénieurs des pairs...

Donc que va devenir la majorité des étudiants de cette école qui devront travailler pour la plupart dans les SSII pour des grands compte ??
? Attention à la déception, ou il faut s'attendre à les voir partir aux US

Pour moi si il y a quelque chose à faire, c'est revoir la maniéré de former les dirigeants, ou alors comme il est dit dans l’émission que les ingénieurs deviennent des dirigeants comme aux US ou comme en Corée du Sud... faut il encore changer les mentalités...Bravo pour l'emmission
Dommage... Il y a tant de choses à dire sur les méthodes d'enseignement de l'informatique en France, sur les carrières des développeurs, ces premiers "cadre-techniciens", sur l'impact de la massification des études supérieures sur la sélection des enseignants-chercheurs dans un domaine nouveau, sur l'évolution des pratiques face à l'accès permanent à l'information, sur la pédagogie par projet, sur l'impact de la destruction de l'enseignement supérieur à très court terme sur les capacités d'embauche des entreprises, sur la fiscalité qui n'est pas adaptée à l'immatériel et fait complètement foirer des dispositifs comme le crédit d'impôt recherche, même sur la place des informaticiens dans la société, leur image dans les médias, la place des filles...
Bref, il y avait tant de choses à dire, à décortiquer, tant d'approches possibles sur le sujet !

Mais bon, une plaquette de pub creuse, court-termiste et démago pour des boites privées, c'est bien aussi hein.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Kwame Yamgnane a effectivement son argumentaire bien ficelé (et limite caricatural) avant même de mettre un pied sur le plateau, ça se sent. Il est dommage que Jean-Marc Manach ne cherche pas à lui apporter une contradiction un peu plus vigoureuse.

Son argumentaire pour dénigrer le Bac est aussi ridicule : Quelque soit la filière, le bac d'histoire, c'est en aucun cas apprendre les dates de règne des Rois de France. Le programme étant (du moins, quand je l'ai passé, en 2009) vachement plus axé sur l'histoire contemporaine. Et plus axé sur la connaissance et la compréhension de faits historiques relativement récents que sur l'apprentissage bête et méchant de dates.

Et il ne prend même pas la peine de parler des matières scientifiques au bac, qui sont infiniment plus importantes, étant donné que l'écrasante totalité des élèves rejoignant par la suite une formation en informatique (IUT, école d'ingénieurs,...) provient d'un bac S. Parce que oui, avoir une rigueur scientifique, c'est important, avoir son bagage en maths dans certaines branches de l'informatique, c'est important.

42 ne sera bon qu'à former des développeurs d'applis lambdas, ou web. Car les élèves qui la rejoindront n'auront pas la capacité de s'adapter à des domaines plus pointus (RV, Simulation,systèmes embarqués...) et plus porteurs, par manque d'encadrement et de bagage scientifique.
comme dans l'émission précédente à propos du système bitcoin,un parfum d'utopie se dégage aussi de celle-ci,mais malheureusement on retombe vite dans la triste réalité de la compétition performante,et k yamgnane cite l'exemple d'un développeur revendant sa boite 60 millions de dollars peu après sa création,c'est l'utopie...de la marge brute décodée et décomplexée!
Émission un peu décevante malgré un sujet intéressant à priori: Pour l'essentiel, Kwame Yamgnane débite son discours marketing bien rodé sans convaincre. Il lui a sans doute manqué un contradicteur.
a priori non intéressé par le sujet, les réflexions du forum m'incitent à aller y voir de plus près.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je n'ai pas encore regardé l'émission, mais je ne peux m'empêcher d'observer que le problème est posé sans prendre beaucoup de recul, semble-t-il. En effet, la France est particulièrement en retard pour ce qui concerne l'enseignement de l'informatique, mais pas tellement au niveau supérieur où l'offre de formation est diverse (universités, écoles d'ingé, IUTs) et de qualité (aux dernières nouvelles les informaticiens français s'exportent plutôt bien, merci pour eux).

Par contre c'est en amont que l'enseignement en informatique est complètement délaissé : contrairement aux pays comparables, la France n'a pas commencé à introduire sérieusement l'enseignement des concepts informatiques de base (en particulier la programmation) dans les cycles primaires et secondaires. Un rapport de l'Académie des Sciences de l'année dernière explique assez bien les enjeux et l'urgence de la situation :
http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf

Je ne sais pas s'il a été suivi d'effet, mais permettez-moi d'en douter.

Un des blocages assez typique du système français est la forte segmentation en disciplines à l'école... dont l'informatique est tout simplement absente. Les enseignants n'y sont pas formés (ou de façon anecdotique, ou auto-formés par motivation personnelle), et encore moins des enseignants spécialistes de la discipline et de la façon de l'enseigner (et bien sûr on attendra encore longtemps une agreg en informatique, privilège des disciplines plus "matures").

Manque d'attractivité du métier, incompréhension des non-informaticiens du type de travail, etc. : tout cela n'est pas dû à l'enseignement des spécialistes, il est dû au manque d'enseignement sur le sujet à destination des non-spécialistes. Tout le monde trouve normal qu'on reçoive tous les bases minimales en français, en maths, en sciences, etc., même si on n'utilise pas tous les jours ce qu'on a appris en trigonométrie. L'informatique est aujourd'hui probablement bien plus présente autour de nous, peut-être bien plus utile, et pourtant personne ne s'inquiète que l'immense majorité de la population ne soit pas du tout initiée aux mécanismes de base, à la façon de raisonner, à avoir une vague idée de ce qui existe dans le domaine.

Au passage, le silence total autour de cette question dans les médias et les discours poilitiques est assez incroyable à mes oreilles, tant on nous les rebat (les oreilles) de l'avenir de la France et de l'importance des secteurs technologiques dans le grand bouillon mondial. Enfin bon, rien de nouveau sous le soleil, ça se saurait si on faisait des vrais débats sur les questions réellement importantes pour l'avenir de la société.

(sur le sujet voir aussi http://www.societe-informatique-de-france.fr/)
Pas encore vu l'émission mais un tout petit peu stupéfait quand même.

Je suis enseignant en informatique à l'Université de Dijon. Nous sortons par an entre 40 et 50 informaticiens niveau master 2 (5 ans après le bac.) dans plusieurs profils et une vingtaine au niveau licence (licence pro SIL : développement web).
Les masters ne sont pas destinés à être développeurs à terme mais ils le sont pour la plupart dans leurs premières années professionnelles, et les licence pro le sont tous !

Le tout avec d'excellents taux d'insertion et de très bons rapports avec les entreprises.

Quand on sait qu'il y a de telles filières informatiques dans toutes les Universités de France, j'ai cru comprendre avec le même succès globalement, je suis un peu surpris que l'on puisse dire que la France ne forme pas de développeurs… même si elle n'en forme pas assez et, peut-être, pas assez tôt (à voir quand même car certains concepts essentiels (le concept d'objet par exemple) me paraissent difficilement accessibles à des lycéens, et, encore plus, à des primaires ou secondaires).
Donc si je récapitule, l'école 42 c'est :

- Pas de profs (donc pas d'enseignment)
- Pas de programme
- Pas d'horaires
- Des journées de 10h huit jours par semaine (sic)
- Pas d'appréciation qualitative par un humain du travail produit

Que Kwame Yamgnane ait le courage de retirer complètement le mot "école" de son établissement car ça n'en a plus grand-chose... Et qu'il nous en explique l'intérêt, alors que comme il l'indique, n'importe qui peut s'auto-former sur internet et que des challenges de développement comme en propose 42, le web en regorge et des entreprises et associations en organisent toutes les semaines.

Finalement, quelle différence entre 42 et un groupe spontanément formé d'étudiants passionnés qui se rassemblent pour bosser régulièrement sur un projet ou des défis ?

Le cadre imposant des cadences démentes ? Les 80 heures de travail par semaine ?

Que cherche-t-on ? A former des futurs burn-outés ? Des employés d'Electronic Arts de demain à presser comme des citrons ?

Ce qui me chagrine énormément en tant que travailleur du secteur, c'est que l'unique image de la profession que fait passer cette école est celle d'autodidactes barges accros au Red Bull. La surmédiatisation de ce genre d'établissement dont le message n'est pas contrebalancé par des organisations professionnelles de salariés, quasiment inexistantes, ou des établissements de formation en informatique traditionnels inaudibles, risque de faire beaucoup de dégâts dans les mentalités et chez les employeurs.
Bonjour
Du temps où j'étais dans le domaine des développements systèmes (les années 80 à 2000) les développeurs étaient pléthore et s'exportaient même.
Que s'est-il passé depuis si ce n'est la désindustrialisation et la fermeture des entreprises que je fréquentais.
Il manque de ressources humaines ou il manque des postes ?
Je n'ai pas compris le rapport entre le titre et le contenu ...
Bon ! Me voilà convaincue !

Je me mets au langage C dès demain.

Pour le reste, toutes ces explications m'ont semblé totalement surréalistes.

Mais c'est pour les nerds.
Et moi je ne fréquente que les geeks.
contrairement au forumeur moyen, j'adore quand je pige quedalle. (Ça me stimule quelque part).
Je trouve la question très pertinente. Je ne commente pas encore l'émission que je n'ai pas vu - je suis censé suivre mon cours à l'ESCP en ce moment-même.

Me concernant, j'ai crée une SARL avec un ami d’HEC qui est un des rares en école de commerce à savoir coder / s’y connaît en webdesign. Je n’ai pas hésité à lui donner 49% des parts car je sais à quel point c’est important d’avoir quelqu’un de compétent pour une entreprise qui s’appuie sur les nouvelles technologies. Dans bien des cas il vaut mieux un associé qu’un prestataire extérieur qui va arriver à un rendu moins bon, moins bien compris pour un suivi quasi nul.

Je pense qu’en France on a souvent le culte du manager et on ne respecte pas vraiment les développeurs. Certains HEC proposent des stages à des EPITA (une école d’informatique) pour 400€/mois… alors oui ils en trouvent qui acceptent mais c’est certainement pas les meilleurs.

C’est évidemment une erreur quand on constate que les 3/4 des nouvelles entreprises en ESC s’appuient sur les nouvelles technologies.

ps: pour ceux qui veulent un exemple, Priceminister c’est un bon exemple de concept intéressant au rendu dégueulasse. La bonne idée sans la forme quoi.
Émission prometteuse avec un sujet peu traité et pas évident, merci d'avance !

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.