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Jenni et l'art français de la guerre, D@ns le texte

Quand les éditions Gallimard nous ont dit que Alexis Jenni était disponible

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...parviendrait donc à être touchante sans les bons sentiments?

« Autour de moi dans le Septième Art, les belles lettres…les académies, dans l’édition, les théâtres…n’est-ce pas…je vois se pavaner d’infinis cloportes, des boursouflures de croûtons de tasses qui se font mousser baba au rhum…Ce qui paye au fond c’est la médiocrité extra-souple, le toc clinquant, les faux derches maquillés inflexibles et simples ». Alphonse Boudard

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[quote=Le bouquin tombe des mains, le style est lourdingue, le propos est rabaché, une purge.]

Pas du tout d'accord !
C'est bourré de talent et pas lourd du tout. On a du mal à croire que c'est un premier roman tant l'écriture est
maitrisée.
Enfin des goûts et des couleurs...
Le bouquin tombe des mains, le style est lourdingue, le propos est rabaché, une purge.
Quant au speech sur Tarantino, il montre que l'auteur a mal vu ses films, ou qu'il a une hyper-perception du hors-champ.
Du Goncourt, donc, comme d'habitude.
Et je répéterai facho, facho, facho jusqu'à ce que ce mot soit vidé de son sens.

Les premières victimes dans le viseur, et à protéger sont bien sûr toutes les donzelles qui portent un regard étonné, étonnant et aguicheur envers les pompiers, les policiers, les gendarmes, les militaires, les profs, les médecins, les présidents de la république, les ministres, les sénateurs. Bizarrement, les Académiciens sont moins à la fête dans cette foire à la pucelle. Tous ces jeunes et beaux garçons, frais, en bonne santé et en uniforme.

Savez-vous que votre performeur artiste-chanteur préféré a des publics différents selon la ville dans laquelle il se produit. Le pire, c'est que c'est pareil pour les chanteuses. Public respectueux et déférent chez les chinois ou les japonais, enfin je sais plus à quelle tribu aux yeux bridés ça s'appliquait.
Alors que les hispanophones sont plus dans l'hystérie extravertie...

J'ai peu de recul sur le public constitué de fromage-blanc trop sec, puisqu'en en faisant partie. J'fais peut-être partie d'une tribu à la fois froide, et irrespectueuse, donc sans aucun savoir vivre à la Michel Serre.

Il m'a fallu être alternativement et simultanément sous champi, sous acide, sous alcool, sous shit, sous nicotine, sous adrénaline, sous bonheur, sous euphorie, et sous amour pour me rendre compte que les blacks marquent les temps fort du rock and roll avec leur hanche, les jaunes avec leur tête vers le haut, les blancs avec le pied sur le sol et parfois avec la tête vers le bas quand ils sont bien pouilldés. Les anglo-saxons, eux qui ne font jamais rien comme les autres, frappent les temps faibles dans leurs mains, et ce n'est pas sans donner quelque enthousiasme au performeur. Et quand ils sont défoncés, ils font nawak.

Je m'en viens à vous, bande de gauchistes dont vos voeux d'universalisme me font vomir. Faut croire que j'en suis à ma phase de descente, après l'euphrorie. N'avez-vous jamais eu écho, à tout hasard, de la part des verts, d'un vague écho de la diversité culturelle ?

Ami, entends-tu, que j'ai aidé un sans-papier Rom initialement du Monte-Negro? Ami entends-tu que quand il vient frapper à ma porte et que j'ouvre en caleçon de bon matin, il cache sa femme? Ami entends-tu que mon ami Rom n'aime pas ma musique? Ami, entends tu que nous sommes différents? Ami, entends-tu que tu embrasse sans le savoir l'esthétique des fachos?
Ami, entends tu que ce n'est pas grave?

Ami entends-tu que l'universalisme est une imposture? Nous avons tous un coeur qui bat, et chacun de nous a du sang de la couleur rouge, mais j'ose espérer que l'idée de l'Humanité chez les gauchistes va au-delà de çà. Que la richesse de nos contemporains va au-delà d'une empreinte ADN ou d'un groupe sanguin, ou du fait que le "soleil donne la même couleur aux gens".
Bysonne, je sais que si je te parle de ton trou du cul, je vais te choquer. Je veux dire ton vrai trou de balle, celui que tu laves sans trop savoir ce que tu laves: tu t'écartes les fesses pour laver au mieux la peau qu'il y a autour.

C'est choquant. Certes. Pourtant tu fais la même chose avec tes dents, et là ce n'est plus du tout choquant. Tu t'écartes la joue et les lèvres, tu fais des extensions, des contorsions et des grimaces. Le bras qui tient ta brosse à dent passe au dessus des oreilles.

Je me fous pas mal de comment tu te laves les dents, de comment tu te laves ton trou de balle, ou à quoi tu penses quand tu te fais jouir.

Ce qui m'interroge, c'est la part de l'interdit d'en parler, et la part singulière que cela révèle sur ta condition culturelle. Je t'aime Bysonne, ce n'est pas le problème. Et je pense que tu serais étonnée de toute la déférence que j'aurais envers toi IRL.

Mais force est de constater que nous avons tous des identités différentes. Que ce soit concernant nos tabous, ou notre culture. Et qu'il est urgent de comprendre que nous ne partageons pas tous la même, même si nous convergeons vers les mêmes idéaux. Et surtout si nous sommes des gauchistes universalistes.

Bysonne, j'espère que tu me pardonneras de te prendre ainsi à partie, mais nous avons pas mal échangé en MP sur les vulgarités. Et donc in fine, sur les limites de la culture à laquelle tu appartiens. Tu pourrais être ma fille, ma mère ou mon épouse. Et réciproquement.

Quand on aborde un étranger, il faut être prêt à être bousculé. C'est d'ailleurs ce qu'aime bien une certaine caste de jouvencelles. Et c'est loin d'être un mal. Sauf à nous prouver le contraire.

L'Esthétique facho est bcp plus insidieuse qu'il ne pourrait y paraître. Et les gaucho se sentant bien propre sur eux, sont loin d'être à l'abri.

A bon entendeur...
Entretien formidable, émission formidable!

Merci!
D'emblée, je précise que j'ai acheté le livre et que je suis en train de le parcourir. A première vue la répression coloniale commencée le 29 Mars 1947 à Madagascar n'est pas du tout évoquée.
Certes l'auteur n'a jamais prétendu tout embrasser, les critiques et les journalistes, si ! L'oeuvre a été présenté ("vendu" dirais-je !) comme racontant les guerres de la France, l'amnésie collective dont celle de l'auteur fait qu'on ne se souvient jamais de tout.
Un écrivain prétendant brosser un tableau récapitulatif sur fond romancé ne peut quand même pas passer sur certains "détails de l'Histoire", à savoir les 40 000 morts voire plus, résultant de la répression de l'insurrection malgache de 1947.
Deux ans à peine après la fin de la seconde guerre mondiale, les méthodes de l'armée allemande ont été appliquées sur des "indigènes", version française des sous-hommes (untermensch).
L'art français de la guerre ? L'art allemand, oui !
Rien à voir avec rien, mais alors que j'étais en train de réfléchir à un post pour enterrer définitivement Rafik Djoumi (j'ai vraiment du temps à perdre), j'ai laissé mon esprit divaguer, et je me suis rendu compte qu'@si n'avait pas encore parlé du dernier roman de Marc-Edouard Nabe sur l'affaire DSK. Le papier de M.Weitzman dans Le Monde m'a donné envie. Non? J'ai le sentiment obscur qu'au-delà de la provoc, ce ton d'affreuse farce est ici très pertinent.
bravo pour ce grand moment de liberté et de travail;
Judith, j'ai l'impression, est beaucoup + à l'aise et fait un travail de titan;
je ne comprends par pourquoi on ne lui donne pas une émission littéraire à la télé !
Alexis Jenni me plait beaucoup car il ne laisse rien passer et NOUS laisse libre
d'imaginer sur SON contenu littéraire;
la vision d'un être humain est toujours intéressante sur les thèmes de la mort, la violence ...
je vais essayer de lire le livre mais j'ai peur du style; à priori je n'aime pas les phrases
longues, emphatiques et le style biblique quoique ...
Judith et Alexis étaient très beaux dans cette émission
Pour Judith Bernard.

A un moment vous arguez du processus de catharsis pour justifier la monstration de la violence. Ce processus existe, et depuis Aristote (ou Platon, ou les écoles médicales ou musicales grecques) on en parle. Il me semble néanmoins que la théorie du phénomène cathartique reste à écrire. En effet, si j'en crois mon expérience personnelle, il y a des films, des musiques, des danses (que je pratique en couple) qui me purgent de mes humeurs, mais non pas tous les films, toutes les musiques, ni toutes les musiques de danse. Il appartient, me semble-t-il, au savoir-faire - ou au génie comme on voudra - de l'artiste de ménager la catharsis de celui qui en jouit. Certaines musiques, certaines images, enferment dans la moiteur visqueuse des horreurs internes, voire les alimentent ou les éveillent. D'autres libèrent. Je ne saurais dire quelles sont les caractéristiques des œuvres qui ménagent une résolution cathartique, cela doit relever d'une certaine structure interne ; c'est le livre à écrire pour compléter la Poétique d'Aristote. Il pourrait y avoir entre une certaine manière de filmer la violence, irresponsable et dangereuse, et une autre, réfléchie et purificatrice, la même différence qu'entre la pornographie et l'érotisme. C'est pourquoi j'ai apprécié que votre invité parle de Tarentino comme d'un "pornographe de la violence".

Catharsis, oui. Mais qu'est-ce qui provoque l'effet cathartique ?

J'apprécie toujours autant ce que vous faites, merci.

0.
Hélas la France a bien su exporter son sale art de la guerre:

Voir : les escadrons de la mort de Marie Monique Robin

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Très bonne émission, excellente Judith, écrivain décontracté. Grande richesse des sujets abordés, au risque du feuilletage, mais c'est davantage du fait de Jenni. Beaucoup aimé cette idée du nous "deleuzien" hanté par l'histoire et la géographie en opposition au je freudien encombré de trauma enfantin; ça donne envie, je sais pas, d'être intelligent ou d'écrire des livres, d'en apprendre davantage aussi. Judith, you rock!
:-)))))))) (+ joues rougies par le compliment !)
Après avoir écouté Jenni Chez François Busnel, on mesure mieux le talent de Judith.
Très belle émission, qui m'a donné envie de lire le livre.

Je rebondis quand même sur le cinéma...

Pas d'accord avec Alexis Jenni sur deux points :
- D'abord, sur la Chute du Faucon Noir, qu'il semble considérer comme un film de genre, n'ayant pas vocation à être idéologique. Rien n'est plus faux ! Le projet de la Chute du Faucon Noir est explicitement de rendre hommage aux morts Américains de Mogadicio ; le film est produit par Jerry Bruckheimer, grand défenseur des républicains et de l'armée américaine (producteur de Top "engagez-vous" Gun, également...) ; et Ridley Scott, le réalisateur, nous concocte par ailleurs depuis quelques années une grande fresque sur les Origines Mythologiques de l'Amérique à Travers les Âges et les Différentes Incarnations de Russell Crowe (l'utopie de Gladiator : c'est l'Amérique ! Le "kingdom of heaven" dont rêve Orlando Bloom en terre sainte : c'est l'Amérique ! Les délires sur la Magna Carta dans Robin des Bois : c'est l'Amérique !!!)
Rien de de moins genre et rien de plus idéologique, donc.

- Ensuite, sur Tarantino, dont, j'ai l'impression, il ne prend pas en compte la dimension cartoonesque. Tarantino ne traite pas directement de nazis et de figures historiques mais plutôt d'une représentation du nazi répercutée par le prisme de ce que le cinéma (de genre, pour le coup) des années 70, de ce que les jeux vidéos ont fait de la figure du nazi. Il n'y a pas plus de réalité dans la violence de Tarantino que dans celle de Bip-Bip et Coyote, et aucun semblant de véridicité historique.
(Même dans ce cadre, ce que fait Tarantino avec ses nazis me choque moins que ce que Spielberg en faisait, par exemple, dans le premier Indiana Jones. Chez Tarantino, le nazi (le méchant en général) a le droit d'avoir peur, d'être victime de violence, d'avoir une histoire parfois : il a une existence, une forme de reconnaissance. Dans Indiana Jones, comme les autres "méchants", il est tué sans avoir eu le temps de montrer la moindre individualité.)
Inglorious Basterds me paraît en fait avoir un côté très mélancolique. Cette réécriture de l'Histoire où les juifs gagnent et où les nazis perdent affiche ostensiblement son statut de pure fiction et son irréalité profonde. Il s'agit d'une revanche symbolique où la fureur et le désespoir des protagonistes sont finalement tout à fait impuissants à changer l'Histoire et à sauver les victimes réelles de celle-ci.

Enfin voilà, c'est ce que moi j'ai vu dans le film.
Je suis une @sinaute de fraîche date et je dois dire que la qualité des émissions de Judith Bernard a été pour beaucoup dans ma décision d'abonnement.
Madame, à chaque fois que je finis de regarder "D@ns le texte", et sans priver votre invité de mon éventuelle admiration, je m'entends dire "Ouah, cette nana est formidable"!
Je me régale donc à vous voir chiffonner les livres et les noircir de vos notes, pour en extraire vos questions et remarques, tellement pertinentes et stimulantes.
A la prochaine émission... avec toujours plus de gourmandise.
Bonsoir,

Deux choses m'ont gêné durant cette émission :

- le fait que Jenni coupe perpétuellement la parole à Judith qui peut rarement terminer ce qu'elle veut exprimer, mais bon, le narcissisme des écrivains, on connaît, et, puis, on peut mettre ça sur le compte de la passion à défendre son livre, même si on peut le regretter pour la qualité du dialogue...

-par contre, j'aimerais que Judith nous dise, elle qui a lu le livre, si, dans ce roman, des femmes sont "actrices" à un moment ou à un autre dans l'histoire, parce que, dans l'émission, je n'ai entendu que des histoires d'hommes, "acteurs" en bien ou en mal, et la seule fois où j'ai entendu parler de femmes, c'est quand Jenni a regretté qu'elles soient voilées au nom du droit au désir.

Merci beaucoup de me répondre.
Superbe émission.
J'ai même éclaté de rire au "du coup ça fait vachement moins Deleuze !" (le couteau du grand père qui balance, derrière).

Ha ça fait du bien à la cervelle tout ça !
Merci :-)) !
Merci Judith pour cette émission. Elle m'a d'une part incité à aller voir le film "Drive" qui est remarquable pour son hyper maîtrise du langage cinématographique. Enfin, après avoir écouté l'écrivain, il ne m'a pas intéressé. Je ne lirai donc pas (a priori) son livre.
Bof... Que d'agitation ! Je n'ai pas pris intérêt à cette émission, en raison du bavardage creux et incessant de Jenni, qui au lieu de répondre aux questions a pontifié sur des lieux communs à coup de sentences simplistes.
Le naveton de Rober Entico Le vieux fusil , dont parle Alexis Jenni, fait un carton, parait-il, chaque fois qu'il passe à la télé.

Pourtant, ce film n'est pas très drôle et tous les gags sont poussifs. Noiret semble s'imaginer qu'il lui suffit de mettre des lunettes de clown pour être rigolo.

La seule scène vraiment désopilante (vous la trouverez facilement sur Youtube) est la scène où le méchant boche fait rôtir Romy Schneider avec son lance-flammes.
Vous en rêviez. Helmut l'a fait !

Robert Enrico étant décédé (qu'il repose en paix), je me demande qui voudra bien se charger de Catherine Deneuve
Emission totalement passionnante, au moment où elle aborde la question des "actes passés du nous".

Au début de l'émission, Judith demande a Jenni si on lui a fait le reproche de vouloir culpabiliser des membres d'un peuple, avec des actes qu'ils n'ont pas fait personnellement, comme pourrait le lui reprocher "un certain courant idéologique d'aujourd'hui", dit-elle en levant les yeux au ciel.
Etonnante réponse de Jenni selon qui ce reproche ne lui a pas tant été fait que ça, au vu de la suite de l'émission où il montre que sa conception des "actes passés du nous" mérite amplement ce reproche.

Comme "Dieu" ou "l'un des dieux", ou l'idéal communiste, "nous", "ma nation", "mon peuple", sont les objets d'une croyance que l'historien, au regard objectif, ne voit pas : il peut voir la croyance mais pas son objet, qui ne se situe pas dans le monde réel objectif, mais dans le monde que se représente une mémoire subjective, un récit mythologique ou un imaginaire, individuels ou collectifs.
L'historien peut voir agir des hommes, qui croient parfois en un "Dieu", ou qu'ils appartiennent à un "nous", ou dont d'autres croient qu'ils agissent au nom d'un "Dieu" ("messies" ou "prophètes"), ou qu'ils appartiennent à leur "nous". Mais l'historien ne voit jamais ce "Dieu" ou ce "nous" agir car il ne les voit pas.

La question n'est donc pas de savoir s'il est vrai objectivement que "nous" avons fait tels ou tels actes que des hommes ont fait dans le passé, puisque "nous" n'est pas le protagoniste des discours objectifs des historiens qui ne le voient pas.
La question est seulement de savoir s'il faut que "nous" "nous" attribuions tels ou tels actes que certains parmi "les notres" ont fait dans le passé.
C'est donc une pure question éthique, et non factuelle.

La réponse de Jenni est que chaque acte que l'un "des notres" a fait dans le passé doit être considéré comme un acte que "nous" avons fait. Ainsi il faudra expliquer a chaque allemand naissant aujourd'hui que "lui et les siens" ont exterminé des juifs, et pas seulement le simple fait historique que des allemands ont exterminé des juifs dans le passé.

Je préfère pour ma part ne reprocher a chaque homme que les actes qu'il a faits personnellement. Lui reprocher d'avoir exterminé des juifs seulement s'il a participé personnellement a un tel acte collectif.

Le peuple allemand, ce n'est pas un peuple coupable d'avoir exterminé des juifs, c'est seulement un imaginaire collectif allemand, une manière allemande de se faire homme, une volonté de vivre dans un même espace, en paix et en nourrissant une amitié entre soi. Et c'est finalement l'idéal de cette vie commune des allemands, que la volonté des allemands seule peut définir, et devant lequel ils peuvent faire un geste d'humilité et de révérence comme devant un drapeau ou une croix, et qu'ils peuvent chanter ensemble comme on chante à la messe ou l'hymne national dans un stade.

Cet idéal est évidemment totalement pur, et les allemands d'aujourd'hui sont libres de choisir dans le passé les actes et productions culturelles qu'ils veulent parmi ceux de leurs ancêtres, et d'interpréter comme ils le veulent ces choses du passé qu'ils se seront choisies, pour définir cet idéal et ce qu'ils veulent être ensemble et les uns par rapport aux autres.
Attention idée saugrenue:
Pourquoi l'émission aux sources de se limiterait elle aux journalistes-éditorialistes.
Je suis sur que pour quelqu'un qui s'est manifestement documenté de façon massive comme Alexis Jenni, l'émission de Maya serait passionante.
Je trouve le parallèle entre guerre et guerre sociale excellent (20 minutes 30): cela fait partie des choses qui caractérisent un écrivain qui a une version originale et réfléchie de la société: il nous explique quelque chose et on se dit qu'on aurait bien aimé penser cela avant lui...

Je trouve très intéressante l'idée que les pulsions destructrices ne peuvent pas disparaitre, mais se transforment (28 minutes). Cela fait un peu théorie de Lavoisier appliquée à l'esprit, mais intuitivement, ca semble assez fondé.

Sur la vision polissée, lisse, aseptisée (périphrases pour nommer les minorités) de la société; l'impossibilité d'aborder certains thèmes comme le fachisme, les races; et sur la dénonciation des médias (type départ en guerre du Golfe (35 minutes)), et de l'industrie cinématographique (façon chute du faucon noir (36 minutes) rien à dire de plus, je pense que personne ne sera en désaccord avec cette vision.

Sur l'explosion du nous(44 min), même constat. Personnellement, j'analyserais cela en disant:
1/Montée de l'idéologie néolibérale et de l'appareil médiatique destiné à l'enfoncer dans les cerveaux mous = retour à la jungle (urbaine cette fois ci)
2/implosion des religions dont le but principal était de favoriser le vivre ensemble (hormis les dérives)

Excellente émission sur un des rares écrivain contemporains qui semble avoir une vraie vision du monde. Je cours acheter le livre et je vous conseille cette entrevue qui, bien que plus centrée sur l'auteur que sur son oeuvre, est intéressante.
J'ai personnellement pris mon pied lors de la scène de scarification d'Inglorious bastards (et j'ai hurlé de joie lors du massacre dans le cinéma)
Joli cadeau de Tarentino à ceux qui furent torturés quotidiennement pendant des semaines avant d'être assassinés, comme mon grand-père et ses frères, décapités un matin de 1943. Tiens papi, c'est pour toi, marre-toi cinq minutes!
Connaissez-vous l'arrachage des ongles des dix doigts? Un poil plus long que la gravure, même soigneuse, d'une croix gammée sur le front d'un nazi.
Ce Jenni est un crétin à la voix suave.
"Ce Jenni est un crétin à la voix suave.": BeV76

Je n'irai pas jusque-là, mais il est indubitable qu'il n'a guère fait d'effort dans sa réflexion sur la violence. Oui, dans "le vieux fusil" nous sommes content que le héros puisse se venger en tuant les méchants, comme dans les Inspecteurs Harry, dans Irréversible, etc... et il n'y a là rien de mal, car contrairement à une lecture critique bien vieillotte et réagissant tel un chien dressé par un disciple de Pavlov, il ne suffit pas de tuer son ennemi, de se venger, pour adopter un comportement fasciste.

Dans toutes ces histoires, il n'y a pas de place au doute, nous, spectateurs, lecteurs, sommes omniscient, nous connaissons avec certitude le criminel et nous savons que celui qui lui rend la monnaie de sa pièce est dans une position légitime, qu'il n'est pas le bras armé de la justice, juste un être qui souffre et exprime ainsi sa douleur.

La différence avec un système fasciste, c'est que dans un tel système, le pouvoir ne se préoccupe pas de légitimité, sa violence est contre tous, aveuglément.

Jenni qui a plusieurs reprises parle de l'esprit qui se tétanise face à certains notions est paradoxalement paralysé par la violence et la traite (au moins à l'oral) de manière bêtement manichéenne.
Un comble.

yG
[quote=dans Irréversible]

Vous avez vu Irréversible ?

Je demande ça parce que ce n'est pas vraiment le méchant violeur que se fait fracasser le crâne.
"Je demande ça parce que ce n'est pas vraiment le méchant violeur que se fait fracasser le crâne."

Vous en êtes certain ? C'est qui alors ? Cela commence à remonter, quoi qu'il en soit, cela n'enlève rien à la démonstration, choisissez un autre film, il y en a pléthore sur ce thème de la satisfaction à voir "justice" se faire, et il s'agit effectivement d'une catharsis vis-à-vis de l'injustice ordinaire, celle que toute victime potentielle que nous sommes redoute le plus.

yG
Un peu que j'en suis certain !
Et la catharsis en l'occurrence quand c'est un innocent qui se fait fracasser
le crâne ça marche tellement bien qu'on en oublie que la vengeance se trompe de cible ?
"Et la catharsis en l'occurrence quand c'est un innocent qui se fait fracasser
le crâne ça marche tellement bien qu'on en oublie que la vengeance se trompe de cible ?":
JREM

On l'oublie d'autant mieux qu'elle intervient bien en amont, pas cool pour celui qui n'est pas physiologiste et d'autant mieux qu'on l'a désir a posteriori, une fois qu'on a compris l'acte qui la motive. Mais un film dans lequel le vengeur se plante ne remet pas en question ceux dans lequel nous savons à coup sûr qu'il ne s'est pas trompé. Car, il ne s'agit pas de faire l'apologie de la vengeance, qui peut effectivement se tromper de cible, que de jouir du fantasme de justice. Une jouissance toute fictionnelle, puisque dans la réalité, nous n'avons que rarement l'occasion d'avoir une telle certitude. C'est en cela qu'une telle fiction n'est pas fascisante, alors qu'un gouvernement qui soutiendrait ce genre de démarche, lui, le serait indubitablement. L'omniscience n'étant offerte qu'à la fiction et éventuellement à son spectateur, pas à nous.

yG
[quote=Dans toutes ces histoires, il n'y a pas de place au doute, nous, spectateurs, lecteurs, sommes omniscient,]


Ben voyons...Lol...
Il n'y a rien d'amusant dans ce propos, JREM, l'histoire dans ce genre de récit est ainsi faite que tous les éléments nous sont montrés, donnés pour que la vengeance s'apparente à de la légitime défense plus ou moins différée. Même lorsque le réalisateur/écrivain s'amuse à nous dissimuler des éléments pour nous manipuler, nous conduire sur de fausses pistes, il exploite encore ce même ressort, celui de la continuité et de la certitude qu'on ne rencontre que bien rarement dans l'existence, d'où la jouissance de toute puissance que nous accorde ce genre de scénario.

yG
C'est assez terrible, cette formulation : "la vengeance s'apparente à de la légitime défense plus ou moins différée" !!!!

quel amalgame ! La notion même de légitime défense interdit qu'elle puisse être différée. Sauf à adhérer à tous les abus de cette notion, du genre le salaud il pique ma caisse je le flingue. La défense est légitime si ma peau est en jeu, point barre ! Elle est légitime si elle est proportionnée au risque encouru, et si le risque est réel, et présent ! partout ailleurs, elle ne l'est pas.

confondre défense et vengeance, c'est terrible. Et ça montre bien l'effet redoutable que peut avoir un film comme "le vieux fusil", si manipulateur de pathos, et qui nous brûle la comprenette au lance-flammes...
"quel amalgame ! La notion même de légitime défense interdit qu'elle puisse être différée. Sauf à adhérer à tous les abus de cette notion, du genre le salaud il pique ma caisse je le flingue. La défense est légitime si ma peau est en jeu, point barre ! Elle est légitime si elle est proportionnée au risque encouru, et si le risque est réel, et présent ! partout ailleurs, elle ne l'est pas.

confondre défense et vengeance, c'est terrible. Et ça montre bien l'effet redoutable que peut avoir un film comme "le vieux fusil", si manipulateur de pathos, et qui nous brûle la comprenette au lance-flammes..."
: cécile clozel.

L'amalgame, pour le coup, c'est vous qui le faites, je ne parle pas de la réalité, je parle du rapport que nous entretenons avec une fiction dans laquelle nous sommes omniscient. Personne ne peut condamner ce que fait Noiret aux nazis connaissant ce que nous en connaissons (sauf à être d'une mauvaise foi patente et d'une absence totale d'empathie pour lui et sa femme, empathie dont ne peuvent bénéficier ses bourreaux), et aucun tribunal ne le condamnerait pour cela (sauf un tribunal nazi évidemment). Il a été un exécuteur judiciaire à une époque, en un lieu, une circonstance où il n'y avait aucune justice. Ce qu'il a fait s'apparente à ce que faisait les résistants lorsqu'ils tuaient les mêmes nazis, lui l'a fait par intérêt personnel, d'autres l'ont fait pour des intérêts plus globaux et parfois guère plus reluisant.

yG
De la justification du Lynchage...
Yannick G: Personne ne peut condamner ce que fait Noiret aux nazis connaissant ce que nous en connaissons

Je pense que cette phrase va me permettre d'atteindre l'épicentre du problème:

1/Je pense que tu veux dire personne ne peut condamner MORALEMENT ce que fait Noiret aux nazis (forcément, il le fait dans un film, pas en vrai ("la production tient à signaler qu'aucun nazi n'a été blessé durant le tournage"!!!)

2/Jenni ne le condamne pas moralement, il le condamne de déclencher des sécrétions d'endorphines chez le spectateur qui regarde le stimulus "tuer un méchant":

a-Parce que quoi de plus facile d'endosser la panoplie du gentil bienpensant contre l'opresseur, or PERSONNE ne peut se prévaloir de penser mieux que quelqu'un d'autre avant d'avoir pensé (or quand tu regardes cette scène, tu ne penses pas, tu es voyeuriste)

b-Parce que éduquer un spectateur en lui donnant le message que contre les méchants on peut faire tout ce que l'on veut (en gros, les méchants sont des untermenschen, tu vois où je veux en venir...), c'est contribuer à former des totalitaristes en herbe (cf Orwell)

c-Parce qu'utiliser des ressorts aussi grossiers, c'est scénaristiquement aussi pauvre que 98% de la production hollywoodienne
1/Je pense que tu veux dire personne ne peut condamner MORALEMENT ce que fait Noiret aux nazis (forcément, il le fait dans un film, pas en vrai ("la production tient à signaler qu'aucun nazi n'a été blessé durant le tournage"!!!) Mr Patella

Non, car cela aurait été un documentaire exhaustif sur un fait divers, personne n'aurait davantage condamné celui-ci.

"Parce que quoi de plus facile d'endosser la panoplie du gentil bienpensant contre l'opresseur, or PERSONNE ne peut se prévaloir de penser mieux que quelqu'un d'autre avant d'avoir pensé (or quand tu regardes cette scène, tu ne penses pas, tu es voyeuriste)"

Faux, car nous savons déjà qu'il s'agit d'enflures, c'est donc en connaissance de cause que nous apprécions la réussite du héros qui tue les salauds, comme nous aimerions pouvoir les tuer si nous étions à sa place. L'empathie va d'abord vers la victime, sauf si nous savons qu'elle n'en est pas une.

"Parce que éduquer un spectateur en lui donnant le message que contre les méchants on peut faire tout ce que l'on veut (en gros, les méchants sont des untermenschen, tu vois où je veux en venir...), c'est contribuer à former des totalitaristes en herbe (cf Orwell)"

Non, pas davantage, car, il faut encore qu'on arrive à identifier le méchant, ce qui n'est pas permis dans la réalité, la plupart du temps, en dehors des cas de légitime défense.

"Parce qu'utiliser des ressorts aussi grossiers, c'est scénaristiquement aussi pauvre que 98% de la production hollywoodienne"

Oui, c'est très pauvre, c'est facile, mais c'est encore plus humain. Bizarrement, lorsqu'on tue quelqu'un que vous aimez, on ne devient pas instantanément fataliste et indifférent, on réagit violemment, si ce n'est pas un accident et si on en a la possibilité sur l'individu jugé responsable. Maintenant, je ne fais pas de naturalisme, je ne calque pas notre droit sur nos réactions et je suis content que la justice, toujours différée, ne soit pas appliqué par les victimes elles-mêmes mais pour autant je ne condamne pas celui qui est dans un tel ressenti, je fais la part des choses, nos institutions et nos instincts, chacune à sa place, chacune légitime.

yG
Tout d'abord, je constate que tu n'as pas répondu à mes questions sur Michéa (cf plus bas), dois-je en conclure que tu as parlé sans connaitre?

"Parce que quoi de plus facile d'endosser la panoplie du gentil bienpensant contre l'opresseur, or PERSONNE ne peut se prévaloir de penser mieux que quelqu'un d'autre avant d'avoir pensé (or quand tu regardes cette scène, tu ne penses pas, tu es voyeuriste)"

Faux, car nous savons déjà qu'il s'agit d'enflures, c'est donc en connaissance de cause que nous apprécions la réussite du héros qui tue les salauds, comme nous aimerions pouvoir les tuer si nous étions à sa place. L'empathie va d'abord vers la victime, sauf si nous savons qu'elle n'en est pas une.

Tu réponds encore et toujours à côté, hors sujet: je te dis qu'il est trés facile d'enfiler la panoplie du bon gros héros qui va torturer du bon gros méchant et tu me réponds "le spectateur a raison de se réjouir de la mort des méchants". Mon diagnostic est que tu as une grosse flaque d'eau dans le cerveau (on l'entend quand tu tousses).

"Parce que éduquer un spectateur en lui donnant le message que contre les méchants on peut faire tout ce que l'on veut (en gros, les méchants sont des untermenschen, tu vois où je veux en venir...), c'est contribuer à former des totalitaristes en herbe (cf Orwell)"

Non, pas davantage, car, il faut encore qu'on arrive à identifier le méchant, ce qui n'est pas permis dans la réalité, la plupart du temps, en dehors des cas de légitime défense.

Alors là, comment t'expliquer ce que tu ressens... ca va être dur, on va essayer comme cela. Normalement, dans la vie, tu évolues et tu appréhendes le monde qui t'entoure grace à des sensations. Quand tu regardes un film, tu appréhendes l'histoire en te mettant à la place du héros avec les deux principales sensations (vision, ouïe). Faire une dichotomie aussi marquée entre le film et la vie n'a juste pas de sens. Dans le film, tu te fais une idée sur des personnages selon leurs attitudes et c'est la même chose dans la vie, le fait d'assister à un peu plus de choses ne change rien. Aprés, tu nous ressort ton délire sur la légitime défense (oui, oui, on leur dira!)

Dans ta dernière intervention, tu dis "oui, c'est très pauvre, c'est facile, mais c'est encore plus humain".
J'aimerais juste que tu ne m'englobes pas dans ton humanité flemmarde et avide de satisfaire ses bas instincts.
"Alors là, comment t'expliquer ce que tu ressens... ca va être dur, on va essayer comme cela. Normalement, dans la vie, tu évolues et tu appréhendes le monde qui t'entoure grace à des sensations. Quand tu regardes un film, tu appréhendes l'histoire en te mettant à la place du héros avec les deux principales sensations (vision, ouïe). Faire une dichotomie aussi marquée entre le film et la vie n'a juste pas de sens. Dans le film, tu te fais une idée sur des personnages selon leurs attitudes et c'est la même chose dans la vie, le fait d'assister à un peu plus de choses ne change rien. Aprés, tu nous ressort ton délire sur la légitime défense (oui, oui, on leur dira!) ": Mr Patella.

Vous n'avez rien compris une fois de plus. Je souligne que la fiction n'a le plus souvent aucun rapport avec notre rapport à la réalité, car elle ne passe pas par la linéarité, la continuité chronologique, nous recueillons régulièrement en tant que spectateur/lecteurs des informations provenant de multiples sources par rapport à l'histoire, nous savons ainsi que le méchant est bien celui qu'il est, par exemple, en assistant impuissant à son crime, nous sommes dans une position omnisciente, l'ubiquité que nous accorde le récit est notre atout. C'est pourquoi nous pouvons juger de la situation, un savoir que nous n'avons que très rarement dans la vraie vie, pour ne pas dire jamais. Ceci explique cela, la différence entre l'acceptation de la vengeance au niveau individuel, tel qu'une fiction nous permet de l'atteindre et la récrimination de la vengeance en terme sociétal, là où nous n'avons aucune certitude sur l'identité du criminel, où nous n'avons qu'une vague connaissance.

Pour Michéa, il est à la mode sur les forums d'asi et j'en ai donc plus qu'assez entendu (vidéo du Maître à penser) et lu de la part de ses admirateurs (Djac notamment) pour ne pas lui accorder le moindre crédit, c'est juste à mon sens la boursoufflure philosophique du moment. Il y a des références qui vous discréditent d'office, Michéa en fait parti. Pas étonnant par conséquent que vous ne compreniez pas grand chose à ce que je vous raconte et vous étonniez de redécouvrir le fil à couper le beurre.

yG
>Pour Michéa, il est à la mode sur les forums d'asi et j'en ai donc plus qu'assez entendu (vidéo du >Maître à penser). Il y a des références qui vous discréditent d'office, Michéa en fait parti.

Oui, donc tu juges un écrivain (et ses lecteurs) sans l'avoir lu: en même temps, aprés ce que tu nous a montré en matière de raisonnement vermoulu, on n'est plus à cela prés!!!

PS: énorme méthodologie derrière l'argument "j'ai connu un lecteur de Michéa qui m'a déplu, donc ils sont tous cons"!!!
PS2: Pour ce qu'il y avait avant dans ton post, c'est tellement creux que je n'y réponds pas (en fait il n' y a pas d'argument la dedans, c'est de la pure logorrhée)
"énorme méthodologie derrière l'argument "j'ai connu un lecteur de Michéa qui m'a déplu, donc ils sont tous cons"!!! ": Mr Patella.

Non, vous ne comprenez toujours pas, j'ai entendu le grand Michéa s'exprimer, défendre ses thèses à l'oral, et c'était pitoyable. Pas la peine que je me coltine davantage de sa rhétorique pour gogo, vous et quelques autres en avez trop besoin pour que je vous en prive.

yG
L'honnêteté intellectuelle by Yannick G. (je crois qu'il va nous enfiler perle aprés perle ce soir...)

j'en ai donc plus qu'assez lu de la part de ses admirateurs (Djac notamment) pour ne pas lui accorder le moindre crédit

"énorme méthodologie derrière l'argument "j'ai connu un lecteur de Michéa qui m'a déplu, donc ils sont tous cons"!!! ": Mr Patella.

Non, vous ne comprenez toujours pas


Le reste n'est pas beaucoup plus reluisant (mais ca a l'avantage de démontrer que tu es une grosse feignasse): tu juges (de façon ultra péremptoire qui plus est) un auteur et ses lecteurs aprés avoir vu une pauvre vidéo sur internet de cet auteur: chapeau l'artiste!!!
"tu juges (de façon ultra péremptoire qui plus est) un auteur et ses lecteurs aprés avoir vu une pauvre vidéo sur internet de cet auteur: chapeau l'artiste!!!": Mr Patella

Qui peut le pire en matière de réflexion sur des sujets des plus simples n'est pas capable de bien plus. Michéa en cinq minutes est capable de se discréditer lui-même, c'est bien assez pour le renvoyer à ses lointaines études.

J'arrête là de vous répondre sur ce forum, pas la peine de le polluer par notre inimitié, c'est une chose parfaitement acquise.

yG
Oui, et puis avec tes démonstrations logiques dignes d'un supporter du KOP de Boulogne, tu m'as l'air bien apte à juger un aggrégé de philosophie...
(surtout sans l'avoir lu: on marche sur la tête!!!!)
Hé ho ! Ils vous ont fait quoi les supporters du PSG pour que vous les malmeniez ainsi ?...
Oui pardon, désolé, en fait je faisais allusion au niveau intellectuel des hooligans qui se cachent derrière le PSG (qui ont une mentalité assez proches du oeil pour oeil dent pour dent de notre excellent ami Yannick). Abus de langage (je ne suis pas trés foot-ophile).
Pour etre très exact:

-La première fois que j'en ai parlé, c'était pas du tout un jugement de valeur sur les supporters, c'était une métaphore pour expliquer à Yannick qu'avec sa violence antiraciste, il était au même niveau de bétise que les racistes eux mêmes

-La seconde fois, j'ai pas dit supporter du PSG au tout venant, j'ai dit KOP de Boulogne qui sont des hooligans, donc quel est le problème?
Humour !
Je ne connais aucun supporter du PSG même coté Boulogne aussi [s]tête de mule[/s] borné que ça, sauf peut-être lors des PSG-OM.
A mon avis, la différence principale entre un supporter du KOP et notre ami sophiste, c'est qu'au moins le supporter n'essaie pas de nous tromper sur la marchandise: il ne dit pas "j'aimerais discuter avec les habitants de la cité phocéenne pour leur dire que dans un but cathartique, je me livrerais bien aux plaisirs de Sodome avec leurs beaux frères". Il dit "Marseille, Marseille, on t'encule". Au moins, on n'a pas à perdre trois heures pour savoir à qui on a affaire.
Vous n'avez rien compris une fois de plus

j'en ai donc plus qu'assez entendu (vidéo du Maître à penser) et lu de la part de ses admirateurs (Djac notamment) pour ne pas lui accorder le moindre crédit, c'est juste à mon sens la boursoufflure philosophique du moment.

Narcissisime intellectuel pur.

Serait-il possible que ce soit YG qui n'ait rien compris à Michéa ?
Chhhtttt...
Yannick G ou l'art du double discours:

Dans un post: "Non, pas davantage, car, il faut encore qu'on arrive à identifier le méchant, ce qui n'est pas permis dans la réalité, la plupart du temps, en dehors des cas de légitime défense."

Dans un autre post: "Car, il existera toujours des connards de raciste quelque soit nos arguments anti-racistes"


On dirait que tu n'as pas trop de mal à les identifier, dans la vraie vie, les méchants pourtant, mon petit totalitariste en herbe: quand est-ce que tu franchis le pas et que tu vas leur graver ta croix gammée sur la gueule?

Allez, salut Don Quichotte et chapeau l'artiste!!!!
Il est facile d'identifier un raciste dès lors qu'il s'exprime sur ses penchants et lorsqu'un se présente à moi, je lui rentre dans le lard, au propre ou au figuré, cela dépend de sa propre réaction. Maintenant, pour un crime, mort d'homme, il ne suffit pas de trouver le raciste au sein des suspects pour trouver le coupable, relisez vos romans policiers, c'est facile à comprendre. Conclusion, aucun double discours, Mr Patella, contrairement à ce que vous prétendez. Mais comment vous en vouloir, vous êtes un admirateur de Michéa, non ?

yG
>Il est facile d'identifier un raciste dès lors qu'il s'exprime sur ses penchants et lorsqu'un se présente >à moi, je lui rentre dans le lard, au propre ou au figuré

Donc tu es un gros boeuf qui mets la violence avant la discussion...et tu jouis devant les films de Tarantino CQFD
Comment t'illustrer cela simplement pour que tu comprennes?
Ah oui: si les racistes étaient supporters de l'OM, toi tu serais supporter du PSG, c'est à dire au même niveau intellectuel.
[quote=la légitime défense plus ou moins différée]

C'est pas possible !
Vous avez écrit ça à jeun ?
"Il n'y a rien d'amusant dans ce propos, JREM, l'histoire dans ce genre de récit est ainsi faite que tous les éléments nous sont montrés, donnés pour que la vengeance s'apparente à de la légitime défense plus ou moins différée."

Le lien entre vengeance et légitime défense est inopérant, ce que semble (je prends des précautions) soupçonner l'emploi du verbe s'apparenter - l'alliance entre les deux tenant plus du mariage forcé que d'un consentement réciproque - La loi tranche : elle n'est pas d'accord. (voir à ce propos le message de Cécile Clozel ci-dessous)

"Même lorsque le réalisateur/écrivain s'amuse à nous dissimuler des éléments pour nous manipuler, nous conduire sur de fausses pistes, il exploite encore ce même ressort, celui de la continuité et de la certitude qu'on ne rencontre que bien rarement dans l'existence, d'où la jouissance de toute puissance que nous accorde ce genre de scénario."

L'explication tient la route. Nous pouvons en effet facilement classer les nazis qui nous sont donnés à voir dans le film de Quentin Tarantino dans l'une des plus grandes bennes à ordures jamais érigées. D'où la jouissance qui peut être tirée de certains scènes extrêmement violentes. Un problème peut tout de même ici se poser : la catharsis, en tant qu'elle séduit la masse, n'est-elle pas aussi à même de banaliser l'acte réprimé ? avec le risque de finir par confondre ou assimiler vengeance et légitime défense. C'est la complexité du scénario (puisque l'effet nous est donné via un médium, ici le cinéma) qui se doit de ne pas rendre la jouissance de la catharsis plus automatique que réfléchie. Sinon, le film de Quentin Tarantino s'apparentera (ah, ah) à une vulgaire propagande (la différence essentielle d'avec celle qu'on retrouve dans les documentaires sur l'URSS : ben, c'est qu'il n'y a pas de nazis dans la salle - je veux dire sur le forum).

Si (Attention ! je vais émettre un avis personnel) ce film est selon moi moins réussi que d'autres du même réalisateur, c'est parce que la WW2 nous est montrée à travers un prisme manichéen (les bons, les méchants) trop hollywoodien en regard du sujet traité. Tout ça s'est passé quelques milliers de kilomètres à l'est d'où Quentin Tarantino put y réfléchir - est-ce sa raison d'être si "à l'ouest" ? (Quentin n'est pas dans la salle)

La manipulation à l'oeuvre réside pour moi dans l'uniformité du soldat allemand de l'époque qui nous est donné de voir dans le film sous les mêmes traits et le même drapeau nazis - comme si aucun Allemand en âge d'être mobilisé n'avait déserté, refusé de prendre les armes, ni ne s'était posé de cas de conscience, ni merde, n'avait fini par se faire fusiller pour trahison ou quoi. En lieu de quoi, nous avons des conspirations de civils constituées uniquement de civils allemands et d'espions alliés (à rapprocher par exemple de l'officier SS du film Amen de Konstantínos Gavrás).

Bien sûr, Quentin Tarantino ne souhaitait pas faire un film sérieux, (mélange des genres, clins d'oeils et brouillage des codes) etc. Mais le sujet s'y prêtait plus que pour ses autres films. J'avais été déçu dans ces attentes en revoyant le soleil. Par ailleurs, je pense, tout comme vous Yannick, que la littérature n'est pas un divertissement (ou pas toujours, devrais-je dire, puisqu'il faut bien qu'il y en ait pour tout le monde : ce qui n'empêche d'ailleurs pas des contes pour enfants, pour divertissants qu'ils soient, de faire montre d'une grande intelligence - nous tomberions facilement d'accord là-dessus, je pense, mais je digresse, je digresse et j'allais finir par oublier de dire que finalement) ; je ne vois pas pourquoi le cinéma devrait être apprécié avec d'autres poids et mesures.
"Le lien entre vengeance et légitime défense est inopérant, ce que semble (je prends des précautions) soupçonner l'emploi du verbe s'apparenter - l'alliance entre les deux tenant plus du mariage forcé que d'un consentement réciproque - La loi tranche : elle n'est pas d'accord. (voir à ce propos le message de Cécile Clozel ci-dessous) [...] Un problème peut tout de même ici se poser : la catharsis, en tant qu'elle séduit la masse, n'est-elle pas aussi à même de banaliser l'acte réprimé ? avec le risque de finir par confondre ou assimiler vengeance et légitime défense.": jean.

La porosité entre fiction et réel ne pose aucun nouveau problème en l'occurence, car, la vengeance, si elle a lieu, c'est qu'elle se fait en dépit de ce que la loi peut bien en dire dans la fiction comme dans le réel. C'est pourquoi il est inefficace de nous interdire de nous venger, puisque si nous sommes confrontés à une situation qui en appelle à notre désir de vengeance, celui-ci sera plus fort que toute autre considération, éthique ou légale. Il faut donc que d'autres que nous prennent le relais et interfèrent avec notre désir que nous ne pourrons réprimer. Dans la société civile, ce sont les forces de l'ordre et la justice qui ont cette charge d'interposition. Tant mieux.

"Si (Attention ! je vais émettre un avis personnel) ce film est selon moi moins réussi que d'autres du même réalisateur, c'est parce que la WW2 nous est montrée à travers un prisme manichéen (les bons, les méchants) trop hollywoodien en regard du sujet traité. Tout ça s'est passé quelques milliers de kilomètres à l'est d'où Quentin Tarantino put y réfléchir - est-ce sa raison d'être si "à l'ouest" ? (Quentin n'est pas dans la salle)"


Pas si sûr que vous que la seconde guerre mondiale ne se prête pas au manichéisme de façon appropriée, tant les exactions d'un côté sont sans commune mesure avec celles de l'autre. De plus, ce manichéisme est effectivement l'un des ressorts du film de genre western dont s'inspire Inglourious Basterds (le scalp et la scarification), donc je ne pense pas que Tarantino fut à l'ouest le moins du monde en insistant sur cet élément.

"La manipulation à l'oeuvre réside pour moi dans l'uniformité du soldat allemand de l'époque qui nous est donné de voir dans le film sous les mêmes traits et le même drapeau nazis - comme si aucun Allemand en âge d'être mobilisé n'avait déserté, refusé de prendre les armes, ni ne s'était posé de cas de conscience, ni merde, n'avait fini par se faire fusiller pour trahison ou quoi."

Vous voulez une approche plus réaliste, nuancée, il a l'excellent Black Book de Paul Verhoeven pour cela.

"je ne vois pas pourquoi le cinéma devrait être apprécié avec d'autres poids et mesures."


Tout à fait d'accord, cela étant dit, je ne prends pas le cinéma de Tarantino pour du divertissement. Son rapport à la violence est bien plus travaillé, pertinent que Jenni ne le laisse entendre ou ne l'a perçu.

yG
Je confirme que celui qui se fait défoncer le crâne au rectum n'est pas le violeur (qui s'appelle le Ténia si je me souviens bien (Gaspard Noé, ou le vulgos pour le vulgos)). Si mes souvenirs sont justes, le violeur regarde d'ailleurs son pote se faire défoncer le crane en souriant. Si vous voulez réfléchir sur la violence au ciné, Funny Games de Haneke me semble bien plus intéressant que ce navet d'Irréversible (comment cueillir le spectateur par ses plus bas instincts en lui offrant la possibilité, aprés le film, de prétendre avoir réfléchi). Au moins, les gens qui vont dans un cinéma porno ne nous emmerdent pas aprés avec leurs raisonnements alambiqués pseudo-intellectuels en faisant passer ce qu'ils viennent de voir comme un élément de réflexion...
>J'ai personnellement pris mon pied lors de la scène de scarification d'Inglorious bastards (et j'ai hurlé de joie lors du massacre dans le cinéma)
>Joli cadeau de Tarentino à ceux qui furent torturés quotidiennement pendant des semaines avant d'être assassinés, comme mon grand-père et >ses frères, décapités un matin de 1943. Tiens papi, c'est pour toi, marre-toi cinq minutes!
>Connaissez-vous l'arrachage des ongles des dix doigts? Un poil plus long que la gravure, même soigneuse, d'une croix gammée sur le front >d'un nazi.
>Ce Jenni est un crétin à la voix suave.

Je suis complètement d'accord avec BeV76, la loi du Talion, il n'y a rien de mieux.
Le bushisme a vraiment fait des victimes neuronales...
Tout à fait d'accord avec tout ce que vous avez écrit sur ce forum-ci.
Mais quelque chose me semble apparaître lumineusement.
Vous dites :

Le bushisme a vraiment fait des victimes neuronales...

Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de bushisme. Car juste un peu plus haut, on lit :

d'où la jouissance de toute puissance que nous accorde ce genre de scénario

La jouissance de toute-puissance : cet aveu est magnifique, il nous explicite très exactement la trame de fond psychologique qui motive tous les commentaires de quelqu'un comme Yannick G.
Salut Djac,

Je suis assez d'accord avec toi pour dire que je suis allé un peu vite en besogne en mettant bushisme, de façon exclusive.
Disons que ce n'est pas exclusivement du bushisme, mais que le bushisme en fait aussi partie.

Je m'explique: quand je faisais référence à Bush, c'était concernant la guerre d'Irak. Pour moi il y a deux composantes à cette attitude:

-L'absence de scrupules à utiliser la force (ou la violence)
-La certitude d'être dans son bon droit (en invoquant la loi du Talion): cf d'un côté les flacons d'anthrax, in god we trust etc... / de l'autre côté l'histoire du grand père et des ongles arrachés, en guise de justification à une violence présentée comme bénéfique.

Ces deux caractéristiques suintent des posts de Yannick G et de son excellent accolyte BeMachin

Ton hypothèse de jouissance de toute puissance me fait penser à un truc qu'a écrit Orwell (je crois qu'en l'occurence je l'ai lu dans l'excellent Orwell anarchiste Tory de Michéa) comme quoi les intellectuels ou ceux qui se percoivent comme tels (ce qui semble être le cas chez Yannick), sont souvent fascinés par la violence pour cette raison de toute-puissance. Je regarderai à l'occasion si je retrouve ce passage mais je ne crois pas l'avoir marqué sur le moment.
Tu peux faire référence à n'importe quel écrivain en vogue, ça fait joli et ça donne bonne conscience, il n'empêche que si tu promettais aujourd'hui à un juif, un communiste ou un homosexuel mort des années 40, de défoncer le crâne d'un nazi, tu pourrais là-dessus démarrer un campagne électorale qui défouraille chez les morts.
Orwell aurait adoré arracher l'oeil d'un nazi et chier dans son orbite.
Et je serais prêt à retenir mon péristaltisme pour l'aider le moment venu.
>Orwell aurait adoré arracher l'oeil d'un nazi et chier dans son orbite.

...avant de lui défoncer la gueule à coup de tatanne. Je vois que tu as bien saisi la psychologie orwellienne!
"Ton hypothèse de jouissance de toute puissance me fait penser à un truc qu'a écrit Orwell (je crois qu'en l'occurence je l'ai lu dans l'excellent Orwell anarchiste Tory de Michéa) comme quoi les intellectuels ou ceux qui se percoivent comme tels (ce qui semble être le cas chez Yannick), sont souvent fascinés par la violence pour cette raison de toute-puissance." Mr Patella.

Tiens, ce n'est pas une surprise que vous soyez un admirateur de Michéa, j'en attendais d'ailleurs la confirmation. Pour la toute puissance évoquée, elle ne s'applique pas à la violence, à son application, mais à l'omniscience que procure bien souvent la fiction au spectateur/lecteur, elle peut donc se traduire par un sentiment d'adhésion à un projet construit par plusieurs protagonistes de l'histoire, par exemple, faire un bébé, sauver un dauphin, etc... Mais pourquoi diable, je me fatigue à expliquer cela à des admirateurs, vous et Djac, de Michéa... Ah oui, je sais, je me rappelle, parce que vous n'êtes pas les seuls à fréquenter les forums.

yG
elle peut donc se traduire par un sentiment d'adhésion à un projet construit par plusieurs protagonistes de l'histoire faire un bébé, sauver un dauphin


Que vous considériez comme une évidence que c'est valable aussi pour quiconque regarde des scènes de violence telles que dans Irréversible, et que cela apporte une jouissance de toute-puissance (là où ça ne devrait qu'apporter du dégoût), voilà où est votre aveu fondamental, qui éclaire tout votre discours.
>Tiens, ce n'est pas une surprise que vous soyez un admirateur de Michéa, j'en attendais d'ailleurs la confirmation.

Content de te satisfaire, à ce moment là. J'ai donc deux questions puisque tu te contentes de rabaisser Michéa sans dire pourquoi:
1/Quels livres de Michéa as tu lu?
2/Quels sont tes reproches à Michéa?
Dans ma première réponse, je n'avais pas vu ton lien. Je ne sais pas trop quoi penser de la psychanalyse. J'avais commencé à lire le livre noir de la psychanalyse qui m'avait convaincu que Freud est un escroc sans foi ni loi. Par ailleurs des gens que je trouve respectables intellectuellement m'ont dit que ca valait quand même le coup de lire ses ouvrages (ce que je n'ai pas encore fait), parce que Freud aurait eu des intuitions géniales (c'est d'ailleurs fort probable en sachant qu'il est parti de rien pour acquérir une aura mondiale).
"La jouissance de toute-puissance : cet aveu est magnifique, il nous explicite très exactement la trame de fond psychologique qui motive tous les commentaires de quelqu'un comme Yannick G." Djac.

Une fois de plus, vous n'avez rien compris, mais je n'en attendais pas plus de votre part.

yG
Patella, gastéropodes prosobranches qui vivent dans la zone de balancement des marées.
décidément, c'est drôlement bien une émission littéraire où on parle de littérature :)
Je voulais écouter l'émission, distraitement en faisant autre chose.
Raté !
J'ai rien fait pendant 1h30, c'est malin !
Mais c'était chouette. Merci.

A quand une émission sur la SF ou l'Héroic Fantaisy ?
Je suis un peu étonné de la réflexion de Jenni sur la race, il parle des balivernes scientistes des années 30 sur la race et les remplace par les balivernes scientistes contemporaines.

Pourtant en se penchant sur un dictionnaire accessible en ligne, on trouve une définition qui met un terme au non-sens et à l'incompréhension qui y sont liées. Peut-être est-ce dû à son statut d'enseignant ?

Le concept de race est tout simplement anté-scientifique, anté-ADN, il désigne un groupe dont la ressemblance est visuelle. Il est bien évidemment increvable puisque la ressemblance visuelle ne nécessite pas d'analyse ADN, mais seulement des yeux. De même que tous ceux qui sont "contre les discriminations" sont contre les voyants dont ils font bien souvent partie, et pour l'aveuglement généralisé. Soi-disant.

Race s'emploie pour tout et pour rien :

"Ensemble de personnes ayant entre elles des caractères communs importants. Synon. espèce. Être d'une autre race que qqn. De là est née la race meurtrière et carnivore des Géants (MÉNARD, Rêv païen, 1876, p. 121). La race méprisante des grands seigneurs de la révolution (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 205)."

http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11;s=1002734715;r=1;nat=;sol=0;

On pourrait employer aussi bien ce substantif pour les pompiers ou les facteurs, le seul vrai grand problème de race, c'est le tabou cristallisé autour de ce mot depuis des décennies. Pas son contenu intrinsèque, mais la lecture et l'appropriation scientiste erronée qui en sont faites.
L'idée que dire "nous", ça délimite un eux (et qu'il faut l'accepter) est dangereuse. Moi, je préfère penser que l'on peut dire "nous" face à un étranger qu'on appellera "vous", pour découvrir et confronter ressemblances et différences. Dire "vous" plutôt que "eux", c''st s'adresser à l'autre, ouvrir le dialogue avec lui, et non pas l'exclure en disant "eux" en son absence. On peut à la fois revendiquer sa propre culture et être attentif, respectueux, voir perméable à celle des autres. Rien de ce qui est humain ne doit nous être étranger.
"lLa peur, ça détruit la cervelle, ça ronge...."
Aujourd'hui nous avons besoin de n'avoir pas peur de la démocratie (Tunisie, Grèce,...)
Je crois pas que je regarderais, mais je vous dit bravo Judith, joli nez....

et faut buzzer la dessus, et mettre l'émission en libre accès, et buzzer, buzzer...

Et si c'est pas une reconnaissance de vos talents Judith par Gallimard, que de vous offrir le Goncourt sur un plateau....
Pas vu l'émission, juste le teaser, et je suis bien content d'entendre quelqu'un qui pense comme moi des films de Tarantino, c'est pas si fréquent.
C'est un roman qui contient des milliards de question, comme le dit Judith, mais aucune réponse, qui montre, fait voir, mais ne présente aucun regard. Voilà pour le constat, libre à chacun de situer son désir de littérature par rapport à cette donne.

Je retiendrai pour ma part qu'il n'a rien compris à Tarantino, le comble étant lorsqu'il parle de sa scène de torture en hors-champ pour se distinguer du réalisateur, alors que la scène emblématique du film inaugural de l'oeuvre de Tarantino, Reservoir Dogs, la scène de torture du flic par Mister Blond, est en hors-champ ou qu'il parle de violence pour le marquage des nazies dans Inglourious Basterds qui n'est violence qu'à l'égal du marquage qu'ont opéré les mêmes nazies sur la peau des juifs... et que oui, rendre les coup qui n'ont été que subit dans la réalité est le fondement même du projet de ce film, mais pour comprendre cela, il faut dépasser le fait que la violence ou la guerre, c'est mal, ce qui ressort trop du propos de Jenni.
Non, cela dépend des circonstances.
J'aurai d'ailleurs aimé qu'on s'arrête sur la différence entre la violence en tant que résistant pendant l'occupation et celle d'après, en tant qu'occupant.

Enfin, plus important pour moi, le laïus de Jenni sur le racisme, oui, scientifiquement, les thèses racistes ne valent rien et oui, hélas, dans la vie ordinaire, le racisme perdure néanmoins... Hélas, mille fois hélas, Jenni semble en rester à ce constat, cette ambivalence, comme si elle était indépassable, inéluctable... Mais Monsieur Jenni, c'est justement en rappelant que scientifiquement cela ne tient pas qu'on combat le racisme, c'est votre fonction en tant que professeur de biologie de souligner cela, encore et encore. A suivre votre manière singulière d'aborder le problème, vous devriez arrêter d'enseigner le darwinisme, puisqu'il y aura toujours des religieux pour ne pas l'intégrer. Vous percevez l'incongruité de votre raisonnement en la matière ?

yG

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