"Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous."
"Je ne suis pas descendu parmi la foule." Un @sinaute exprime, dans le forum de discussion de la dernière chronique de Daniel Schneidermann, son malaise vis-à-vis de "l'union nationale" suite aux attaques meurtrières qui ont visé Charlie Hebdo. En cause, la "dérive islamophobe" du journal et de cette gauche "Onfray/Charlie/Fourest laïcarde".
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http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/19/apres-charlie-bal-tragi-comique-a-gauche-radicale-seine-257188
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Il est de bon ton - et je l'ai fait le premier - d'encenser l'"ancien Charlie", afin de mieux dénoncer le torchon islamophobe qu'était devenu Charlie "deuxième mouture "sous la coupe de Val et après le passage de Fourest.
Pour essayer de comprendre ce qui l'en était, et comment on en est arrivé là, je me suis retapé la fameuse émission de Droit de Réponse de M Polac, consacrée à la disparition de Charlie première mouture.
A la suite de ce débat, la presse bourgeoise - à commencer par Libé - était unanime pour enterrer Charlie sous un tombereau de merde, ce que l'hebdo n'avait pas manqué de souligner ironiquement:
http://www.flickr.com/photos/egaucher/6335416656/
Triste ironie quand on pense au renversement complet de cet unanimisme "anti-Charlie" 30 ans plus tard:
http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/charlie-hebdo/20150114.OBS9911/en-images-le-nouveau-charlie-hebdo-fait-la-une-de-la-presse.html
On me rétorquera qu'il y a eu des morts entre temps - ce qui change tout - mais que penser alors de ce vif encouragement de cette même presse aujourd'hui à maintenir ce "vieil esprit" du Charlie provocateur et sans limites comme meilleure réponse aux terroristes, esprit que ces quotidiens CONCHIAIENT unanimement pourtant 30 ans auparavant?
On peut revoir cette émission intégralement grâce à l'INA, et j'encourage vivement ceux qui se disent "être Charlie" à prendre le temps de revenir sur la généalogie de ce qu'ils prétendre "être" aujourd'hui - au delà du seul slogan de solidarité avec les victimes - en particulier les plus jeunes:
http://www.ina.fr/video/CPA82052296
Drôle d'impression pour ma part...
Je suis un enfant de Charlie, j'avais 11 ans en 1982, et, au delà de la nostalgie de voir tout ce cirque à la télé, ce qui est impensable aujourd'hui, ainsi que des figures télévisuelles de mon enfance, je ressens un certain malaise en regardant tout ça.
En fait, il apparaît clairement que certains d'entre eux étaient déjà des "vieux cons", qui n'aimaient pas les jeunes et surtout ne voulaient pas les entendre parler. Quatre ans plus tard, j'entrai au lycée, j'appartenais grosso modo à cette "génération morale" conspuée par l'équipe de Charlie. Et pourtant ils me faisaient marrer, à l'époque.
Il me font beaucoup moins marrer rétrospectivement.
Il faut voir Choron s'en prendre aux lycéens invités par Polac,
http://www.ina.fr/video/I09082502
et Renaud - futur collaborateur de l'hebdo - de surenchérir:
http://www.ina.fr/video/I05004781/renaud-fils-de-cons-ca-ne-veut-plus-rien-dire-maintenant-on-va-dire-parents-de-cons-video.html
Il faut aussi entendre ce dernier se gausser franchement des valeurs des lycéens qui exprimaient leur gêne à propos des blagues sur les Juifs et la Shoah...les lois Gayssot n'existaient pas encore.
Si l'on veut bien passer sur l'anachronisme, peut-on dire Dieudo-Renaud, même combat?
Evidemment non. Mais cela révèle justement la contextualisation nécessaire du débat piégé sur la "liberté d'expression". Que des jeunes lycéens opposent en 1982 à la bande de Charlie quelques réserves sur le traitement que pouvait faire Charlie de l'holocauste, que huit ans plus tard le législateur limite cette même liberté à ce sujet, et que 30 ans plus tard le spectacle d'un humoriste puisse être interdit compte tenu de l'évolution de la législation montre bien que la "liberté d'expression" n'est pas un principe absolu de la République.
C'est un principe CONSERVATOIRE, dans la mesure où il doit être maintenu autant que possible TANT qu'il n'entre pas en contradiction avec d'autres nécessités intrinsèques au maintien du lien social: celui d'une relative paix sociale, d'un ordre public minimal et d'une préservation de la dignité et de la sensibilité des personnes.
Il faudrait peut-être reconsidérer l'affaire des caricatures de Mahomet à la lumière de cette évolution du droit et du consensus politique concernant la répression de l'incitation à la haine raciale et à l'antisémitisme depuis les années 1980.
La crispation des media, d'une partie des français qui ont manifesté ainsi que des pouvoirs publics, qui suivent passivement le mouvement, autour d'une "liberté d'expression" qui en droit est déjà limitée est une absurdité qui relève d'un aveuglement irresponsable.
Affirmer une solidarité pleine et entière avec les victimes du massacre de Charlie n'impliquait absolument pas prendre fait et cause pour une conception extrême et obsolète des libertés publiques et des droits fondamentaux, qui l'était DEJA en 1982!
Et pourquoi ne pas prendre un peu plus au sérieux ces collégiens et lycéens qui - au delà des provocations adolescentes - expriment leur incompréhension lorsqu'on réprime des "quenelles" alors qu'on peut dessiner la tête de Mahomet en forme de bite à l'envers avec la bénédiction des pouvoirs publics et le soutien d'au moins 3 millions de lecteurs?
http://www.les-crises.fr/charlie-a-manipule-la-france/
Il faut voir aussi au cours de l'émission les dessins phallocrates et fiers de l'être, la vulgarité débraillée et fière d'elle même, Gainsbarre avec son ballon rose exhibé comme un sexe et qu'il fait couiner en expulsant l'air pendant toute l'émission, la façon dont tous ces mecs se houspillent, dans un mélange de virilisme et d'intellectualisme typique de certains roquets de Mai 68 qui ont fait carrière depuis, et comment les rares femmes sur le plateau font potiche - pauvre Valérie Mairesse qui se prend les postillons et les moulinets de bras de JFK pendant une heure etc...
Bref, s'il est clair que je ne suis pas Charlie aujourd'hui, je ne suis vraiment pas sûr d'être le Charlie de 1982 non plus...
Ce qui me frappe aussi dans l'émission, c'est le contresens total actuel à propos de la "liberté d'expression": à part Choron, ils veulent tous empêcher de parler le type de Minute et certains menacent carrément de lui foutre sur la gueule, Siné, Renaud, Berroyer, même Gainsbarre,et Desproges, définitivement le meilleur:
"La liberté d'expression ça va jusqu'à laisser parler Minute cinq minutes. Même si c'est pour lui foutre son poing sur la gueule après."
Ils voulaient faire chier les cons, les cahos et les fachos, et comme dit Renaud, "n'en avaient rien à foutre du pluralisme et de la liberté d'expression."
Ils n'en avaient RIEN A FOUTRE de la liberté d'expression, vous COMPRENEZ?
Et même si ça avait de moins en moins de sens compte tenu de l'évolution sociologique et politique de la France dans les années 1980, Charlie demeurait un journal de combat "gauchiste", rien à voir avec ce qu'en a fait Val en le tordant vers un voltairisme soft et un républicanisme crispé type IIIe République.
La "mort" de Charlie était finalement un phénomène anodin: s'ils n'avaient plus de lecteurs, c'est que l'anticléricalisme et l'antifascisme n'intéressait plus grand monde, faute de danger réel. La gauche venait de gagner, formidable libération politique - vite déçue - pour des millions de personnes, et tout le monde se contrefichait de la laïcité et du fascisme: les gens de gauche étaient contents, les gens de droite craignaient surtout les chars Russes, Le Pen était alors à la tête d'un mouvement hétéroclite et ultra-minoritaire de petits commerçants poujadistes et d'ex-OAS, et les immigrés étaient totalement exclus du champ politique.
Ce qui frappe encore plus, c'est qu'un un tel "débat" bordélique était possible - alors qu'il est inimaginable aujourd'hui - car s'il y avait manifestement de la haine entre certains protagonistes (l'équipe de Charlie contre la presse bourgeoise et la presse fasciste), elle était politique, et donc dans un cadre commun - et non pas "culturelle" et "identitaire" comme aujourd'hui.
En fait même si tout le monde s'engueule sur le plateau, on voit que la violence est surjouée et avant tout verbale. Ce sont tous des blancs, des français ou européens d'origine , et en ce sens ils appartiennent DE FAIT à cette communauté nationale et à la tradition de zizanie à la Astérix.
Personne ne risque de se faire tuer, y compris le type de Minute, menacé de mort par Siné -"tu vas crever": on voit bien que c'est du cirque.
C'est chouette, c'est bien français, des anglos-saxons n'y comprendraient rien. On s'amuse entre nous.
Dans cette "communauté" et sur le plateau pas un arabe ou un noir: ils sont tout simplement EXCLUS, INVISIBLES, et on était en 1982, un avant avant la marche des Beurs. Et une telle émission était possible, et la provocation tous azimuts passait parce que, en dépit des clivages politiques et sociaux, ces gens "faisaient société" comme on dit - mais entre eux, évidemment sans les immigrés parfaitement invisibles, carrément niés.
On remarquera ainsi que le dessin qui s'interroge sur le Paris Dakar - à quoi sert-il? - comporte pour réponse l'expression "Pour écraser les NEGRES" et ça fait rigoler tout le monde sur le plateau.
Bien sur, c'est drôle, on est entre nous...Pas un "nègre" sur le plateau pour dire que même si c'est drôle de critiquer un rallye débile et destructeur, ça rappelle forcément que la France a écrasé ces mêmes "nègres" des siècles durant sous le joug de l'esclavage, et ensuite sous celui de la colonisation.
Seule une lycéenne fait allusion aux immigrés: elle dit à un moment que Minute est quand même mal placé en matière de "tolérance" puisqu'ils veulent virer les immigrés. Bon, c'est une "française", une blanche, sensible au racisme qui pesait alors sur les immigrés en France, mais elle n'est pas directement visée par Minute. Il n'y a aucun immigré sur le plateau pour exprimer ce qu'il pense de Minute, ce que lui fait Minute - et globalement le racisme ordinaire - au quotidien. Aucun des membres présents sur le plateau n'est réellement menacé par Minute, tous surjouent l'antifascisme sans le craindre (Mitterrand vient de gagner).
Et aujourd'hui?
Un tel débat aujourd'hui, sur les caricatures et la liberté d'expression, en invitant Zemmour, Houellebecq, Finkelkraut, Soral et Dieudonné, des rappeurs et donnant la parole cette fois-ci aux jeunes de cité enfants d'immigrés au lieu des lycéens petits blancs parisiens - car on peut plus vraiment faire comme s'ils n'existaient pas, comme on le voit bien aujourd'hui: ça partirait VRAIMENT en couille.
Et on s'étonne que certain profs n'arrivent pas à traiter l'affaire: mais ils savent bien que dans certains cas, c'est tout simplement IMPOSSIBLE. Le fil est ROMPU.
Trente ans de politique sociale et urbaine inepte, ghettoïsation, obsession sécuritaire, fixations sur les différences "ehno-culturelles" etc...tout ce qu'on sait, et de tels débats avec l'ENSEMBLE des français sont devenus impossibles, car le cadre commun est brisé.
Il suffit de se rappeler du fiasco honteux du débat sur l'"Identité nationale": concrètement passé à la trappe, deux trois réunions d'experts, de politiques en petit comité, médiatisation superficielle et c'était bouclé. Et heureusement, car c'était encore une grosse connerie de plus.
De toutes façons, les principaux intéressés par la question à savoir les xénophobes inquiets de l'islamisation d'un côté et de l'autre des personnes musulmanes ou autres radicalisées et en défaut manifeste d'intégration n'ont pas été invitées. Pour une raison simple: s'ils étaient venus, ça ce serait terminé en émeutes.
Mais quand va-t-on cesser d'agiter tout ça?
Tous ces tartuffes actuels qui croient refonder cette unité nationale, autour de cette bonne vieille culture de village gaulois, ne se rendent même pas compte que leurs discours non seulement peut être perçu comme identitaire, mais qu'il EST identitaire, fût-ce de façon impensée.
C'est un paradoxe, car des valeurs supposées universelles ne peuvent pas être en même temps spécifiques et identitaires. Et je défens l'idée d'un universel commun aux hommes.
Mais quand un universel est imposé, craché à la face des autres, au lieu d'être transmis par l'éducation et le dialogue, ce caractère universel certes demeure en soi - comme concept - mais disparaît sur le plan pratique.
Alors quand les français - ceux de cette culture spécifique - s'engueulent entre eux - je mets de côté des évènements historiques comme la dernière guerre - même durement, ils sont comme des poissons qui ne voient pas l'eau dans laquelle ils nagent: ils nagent dans ces universaux, dont ils se targuent en même temps d'être les dépositaires - on s'engueule mais on continue à se parler car on est au pays de Voltaire, et qu'on reconnaît son adversaire comme un membre de cette communauté politique.
Le problème, c'est que quand ce peuple - ou l'Etat qui le dirige - se révèle être manifestement et ouvertement oppresseur - colonies, guerres, racisme etc - et maltraite ses propres enfants, alors les réprouvés et les opprimés ont vraiment la rage, parce qu'eux ils n'ont pas d'eau: ils crèvent littéralement d'asphyxie. Ils ne sont pas inclus dans le jeu, à moins de se conformer totalement, c'est-à-dire cesser d'exister.
Les noirs et les arabes en France ont donc été confrontés dans leur grande majorité à deux formes d'inexistence: l'invisibilité absolue ou la conformité totale, ce qui revient exactement au même. Et cette violence du déni d'existence - et du droit à l'existence - est telle quelle ne peut générer en retour qu'une grosse explosion, qui prend forcément des formes brutales et insaisissables.
Aussi, dans une situation de tension extrême, résultat de plusieurs décennies d'oppression, brandir des valeurs "universelles" n'a plus aucun sens pour ceux qui sont opprimés: c'est un contresens TOTAL, cela revient à leur CRACHER A LA GUEULE.
Par conséquent comme le dit Mahmoudi, c'est pas en rabâchant PADAMALGAM PADAMALGAM qu'on change quelque chose à un pays "BATI SUR L'AMALGAME."
http://www.huffpostmaghreb.com/halim-mahmoudi/je-suis-dessinateur-de-pr_b_6455050.html
Combien parmi les naïfs qui défilent généreusement et sincèrement au nom d'une conception aggressive et brutale de la liberté d'expression ont la moindre idée de ce qui est réellemement en train de se jouer - et se joue depuis 30 ans?
Après, c'est trop tard. Et c'est déjà trop tard...."
et qui sont ceux qui leur fournissent la liste des cibles ?
qui sont ceux qui sont derrière ceux qui leur fournissent la liste des cibles ?
ça m'interesserait bien d'avoir cette info ...
je ne crois pas que les prisons soient emplies d'intégristes musulmans;
tous les voleurs, les criminels ne sont pas des intégristes musulmans,
il y a aussi des charlies;
oui, la fracture existe, les 3 millions présents à la marche ne représentent pas toute la France;
au - cela aura-t-il montré une certaine unanimité pour l'amour et la paix face à une certaine majorité
de FN qui jusqu'alors avait pignon sur rue et c'est très bien;
et que plus d'un million de français s'abonnent à Charlie, cela serait encore mieux !
vive la liberté des caricaturistes et de la presse écrite !
il est vrai que la campagne 2017 est lancée et que mr Holande a été très fort sur ce coup ci;
mr Neta aussi car il fait sa campagne présidentielle: a-t-il reçu des fonds pour cela de la part des français
de confession judaïque suite à sa présence dans une synagogue à Paris juste après cette marche "républicaine" ?
il y avait d'ailleurs non seulement la présence de Nata mais aussi celle des présidents de la république, de l'assemblée
nationale, du sénat de France ainsi que le 1er ministre; ah la République dans une synagogue juste après une marche
républicaine, cela me laisse songeuse ...
on pouvait participer à la manif, pour la liberté d'expression, en n’ayant rien à voir avec le quarteron de chefs d'état (dont pas mal de criminels de guerre), et sans pour autant proclamer “je suis Charlie”.
"je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire" : il paraît que Voltaire n'a jamais ni prononcé ni écrit cette phrase qui lui est attribuée, mais peu importe, c'est devenu une valeur de notre République. Elle signifie que nous n'avions pas besoin "d'être Charlie" pour défendre la liberté d'expression, et a fortiori la défendre contre des massacreurs.
Mes raisons de ne pas brandir un panneau "je suis Charlie" ? (d'autres ont dit bien mieux les leurs, comme la philosophe Marie-José Mondzain dans cet article de mediapart ; elle avait déjà refusé, après le 11 septembre, le "nous sommes tous américains")
1. Ces pourfendeurs de tout ce qui ressemble au panurgisme auraient bien rigolé de nous voir : j'imagine bien leurs caricatures nous représentant en moutons ou autres veaux.
2. Les Charlie ont continué pendant des années malgré les menaces de mort. Puis-je affirmer que j'aurais eu le même courage ? (Cette raison, comme la première, est secondaire : Dire qu'on se voudrait à leur hauteur – pancartes "même pas peur" - est un beau symbole.)
3. J'aurais été malhonnête. J'ai en effet souvent critiqué Charlie (que je ne lis plus depuis longtemps, malgré, je sais, de bons articles aussi). Je n'aimais pas qu'il n'y ait que "nous" et les "cons", donc pas d'adversaire légitime. La dérision, à composante de préférence obscène, interdit le débat aussi sûrement que la violence. Je n'aimais pas que l'on prenne plaisir à choquer les gens dans leurs convictions les plus profondes, notamment dans leurs croyances religieuses. Je suis athée, est-ce une raison de se croire supérieur aux "cons" et aux croyants ? Humour potache de "sales gosses" disait-on, mais des potaches avec un complexe de supériorité, je me trompe ?
4. Je tiens à ce que la France reste un des pays où le blasphème n'est pas un délit puni par la loi, alors qu'en certaines régions, et avec une définition très extensive, il est puni de mort. Mais, personnellement, je tiens à l'éviter. Par exemple, certaines exhibitions des Femen, ou bien le "Piss Christ" de Serrano me dégoûtent. En France, tant qu'il s'agit des religions chrétiennes, cela ne nécessite d'ailleurs aucun courage (mais seulement un sens aigu de la pub). Pour revenir à l'Islam, Chaunu, caricaturiste d'Ouest-France, dit :
"je ne pourrais pas caricaturer Mahomet. Pour moi, c'est trop fort comme provocation. Ayant des amis musulmans, je penserais tout de suite que ça ne leur rendrait pas service". Il explique :
"Le problème, c'est que la caricature n'est rien s'il n'y a pas de culture, car elle est réductrice, elle simplifie. [J'adore Charlie mais…] je trouve que la France est fragile, qu'elle est faible d'un point de vue culturel. Les gamins sans repères, sans valeurs, risquent de ne pas comprendre ce genre de dessins."
Il me semble qu'il a raison. La France d'aujourd'hui est sans doute beaucoup plus fragile – désintégrée, morcelée – que celle de Voltaire, qui était pourtant grosse d'une révolution. Les problèmes de conflits de cultures y sont assez graves pour qu'on évite de les transformer en guerres des cultures.
A ce sujet, j'entendais l'autre jour sur F-Inter une enseignante qui s'étonnait qu'après avoir pendant une heure fait "l'explication de texte" des caricatures de Mahomet devant une classe constituée d'élèves majoritairement "issus de l'immigration", elle n'ait pas réussi à les persuader, pas seulement qu'on n'a pas à tuer pour ça, mais que ces caricatures, ils devaient les trouver bien ! Cette ignorance de la culture de l'Autre est effarante, et contre productive car elle ne peut que pousser au communautarisme.
M-J Mondzain, dans l'article cité au début, écrit : "l'intégration ou la non-intégration d'une certaine communauté musulmane en France pose question". En effet, il n'y a pas que le non respect de la culture de l'Autre qui contribue à la non-intégration. Une autre façon est de nier que le problème existe et de chanter sans nuance les louanges du multiculturalisme, ou de taxer de racisme les écrits de ceux qui nous avertissent comme Gilles Kepel que certains islamistes visent par des actions concertées à constituer des "enclaves musulmanes". Et cela même si c'est loin d'être le tout de l'Islam en France. Voir, pour relativiser et compléter, un entretien avec Olivier Roy "il n'y a pas de communauté musulmane" sur mediapart.
C'était à qui montrerait le plus sa Charlitude :
Les politiques se devaient de montrer patte blanche et donner des signes de fidélité au grand Charlie ; les artistes de composer, peindre, dessiner, chanter, déclamer, danser, slamer à la gloire du Charlie suprême ; les médias de narrer les différents épisodes édifiants de la Geste glorieuse de Charlie qui la veille était mort de faillite mais qui le troisième jour est ressuscité des morts et siège à la droite de Dieu.
"Chante Ô muse, la colère de Charlie, fils de Hara, colère funeste, qui causa tant de malheurs chez les djihadistes"
Le peuple français, quant à lui, communiait avec une ferveur qui dépassait même celle produite par les trois jets d'une pelote de cuir dans le cadre de l'ordre et du progrès en 98 ! Retrouvant des réflexes ataviques et ancestraux, certains dénonçaient ceux qui étaient incapables de démontrer huit quartiers de Charlitude. Le Charlitudisation des esprits était à l'œuvre, forçant chacun à se positionner, voire à montrer sa soumission au Charlie commun à l'entame d'un texte iconoclaste - c'est d'ailleurs l'objet de l'incise "et au delà de la légitime émotion" de celui-ci.
La terre entière, y compris les pays dont la ligne politique justifie voire encourage l'action des Charliticides, manifestait sa ferveur communautaire avec les Charlistes.
"C'était de très grandes foules sur toutes faces de ce monde, qui nous chantaient l'horreur de vivre, et nous chantaient l'honneur de vivre"
Enfin - et c'est avec une admiration infinie que le le dis - Simon de Cyrene du Dit de Charlie ; le merveilleux, le lumineux : Patrick Pelloux, mater dolorisa des ondes !
Avant de m'envoyer un message d'insultes, me poster votre rage, repensez à ce que vous avez vecu et remplacez le mot Charlie par "Chrétien", "Musulman", "Berliner", "Communiste", "Maoïste" ou tout autre mot qui vous semblera adéquat et vous verrez de quoi je parle....
Allez, je vais me mettre à l'unisson et proclamer que Charlie est grand et Pelloux est son prophète !
Alors oui, je suis pour la liberté d'expression et le respect d'autrui. A bas l'ignorance et l'intolérance. Ecoutons, lisons, avant de cataloguer, de condamner, d'insulter les autres...
"Il fallait donc traverser au moins une mer pour avoir quelque chance de retrouver des têtes froides, et entendre cet argument normalement élémentaire que défendre la liberté d’expression n’implique pas d’endosser les expressions de ceux dont on défend la liberté."
Charlie à tout prix ? par Frédéric Lordon
Pour moi, les exécutions sommaires de la semaine dernière (car je pense qu'il s'agit exactement de cela) sont des actes effrayants, inimaginables et inacceptables; pour moi, il s'agit, avant tout, de ne pas accepter qu'on nous impose une vision totalitaire du monde et de la société (celle de l'intégrisme, islamiste ou autre) à coup de kalashnikov...
Mais, je ne suis par Charlie: premièrement parce que je n'ai pas toujours partagé leurs contenus et deuxièmement parce que je n'aime pas les slogans et je n'aime pas qu'on me les impose, surtout quand ils sont bêtement repris en choeur par les gens les plus diverses (acteurs hollywoodiens, hommes politiques douteux et j'en passe...)
Et il ne faut pas se voiler la face, en effet: les gens qui ont marché dimanche l'ont fait pour les raisons les plus disparates, bonnes et mauvaises, y compris par conformisme... Alors, l'unité nationale...
J'espère qu'une fois terminées les célébrations et terminée la rhétorique, on reviendra aux choses sérieuses, à savoir: comment faire en sorte que cela ne se reproduise pas et pas uniquement par des mesures sécuritaires.
J'espère simplement que cette belle mobilisation se poursuivra au-delà des démonstrations de voix, et malheureusement mon espoir est assez fin.
Je crains que ce nouveau symbole ne tiennent pas bien longtemps face à la volonté de certains de vouloir faire leurs beuz dessus ....
ABRUTI
(dessin de Deligne)
Car oui, j'aurais voulu moi aussi ressentir la beauté et la fierté d'être ensemble pour la défense de ces belles valeurs, j'aurais voulu faire partie de cette communion et en ressentir la force, et à plusieurs reprises depuis mercredi j'ai été sur le point de faire le trajet jusqu'à la place de la République pour rêver avec tous ces anonymes à la fraternité nationale. Mais je ne l'ai pas fait.
Cette impossibilité de communier avec les républicains de France, je la dois à mes élèves (j'utilise à dessein cette expression qui me permet de dire à la fois qu'elle me vient d'eux et que c'est un devoir envers eux). Depuis le mois de septembre, je suis professeure d'anglais dans un collège particulièrement difficile de Seine-Saint-Denis. C'est le deuxième poste de ma carrière, mon premier poste en tant que titulaire, et mon premier poste en collège. Et bien je peux vous dire qu'on m'a mise dans le bain! Je précise au passage que cette affectation je l'ai cherchée puisque, agrégée, j'ai demandé à enseigner en collège après une année de stage mitigée dans un lycée plutôt favorisé (en Seine-Saint-Denis aussi, hé oui, il y en a), et j'ai également demandé la zone géographique dans laquelle je suis affectée.
Depuis le début de l'année, je me pose de nombreuses questions, à la fois sur mes élèves et sur moi-même. Car je suis par ailleurs inscrite en thèse, une activité qui n'est pas compatible avec l'épuisement que génèrent ces enfants. Depuis le début de l'année je réfléchis à ces enfants si attachants et je me demande ce qu'ils vont bien pouvoir devenir, ainsi abandonnés de tous, enfermés dans leur misère sociale et culturelle, à tel point qu'ils ne se rendent même pas compte qu'ils vivent dans la misère. Depuis le début de l'année, je culpabilise de vouloir trouver un poste d'ATER (Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche, c'est-à-dire CDD des universités) pour poursuivre ma thèse dans de meilleures conditions, alors que j'arrive à parler à ces enfants, et qu'ils ont tant besoin qu'on leur parle, qu'on essaye de les comprendre.
Puis je réfléchis aux conditions dans lesquelles nous exerçons notre métier. Cela ne vous aura pas échappé, le gouvernement réforme actuellement l'éducation prioritaire. Lors des concertations qui ont eu lieu l'année dernière à propos de ces réformes, le principal élément mis en avant par les enseignants des établissements concernés, c'est la question des effectifs et de l'encadrement (c'est-à-dire le ratio adultes/enfants dans l'établissement). Et le ministère les a entendus, puisque de 24 en ZEP, l'effectif maximal d'une classe est passé à 23 en REP (pendant que le nombres de "surveillants" et d'agents d'entretien ne cesse de diminuer). Bref, je n'écris pas pour vous détailler la réforme (à laquelle je n'ai d'ailleurs pas tout compris) mais pour vous expliquer pourquoi, par respect et amour pour mes élève, je n'ai pas pu participer à cette marche.
Dans mon questionnement sur mon avenir et celui de mes élèves, cette question de la réforme et des moyens est essentielle. Car il faut bien me rendre à l'évidence : toutes ces idées qui me viennent pour intéresser les élèves et leur donner envie d'école, tous ces voyages et toutes ces sorties que j'aimerais organiser pour leur faire découvrir l'histoire, la culture, la langue anglaise. Toutes ces idées, je ne pourrais en mettre en place qu'une infime partie, faute de moyens.
Alors pourquoi rester, quand on vous catapulte au bord du volcan en vous mettant entre les mains une lance à incendie qui n'est pas alimentée en eau? Et surtout, pourquoi marcher? Ce qui m'empêche de marcher c'est cette impression, que nous sommes nombreux à avoir, que nous marchons pour une illusion de vivre ensemble. Car pendant ce temps nous continuons à laisser nos jeunes s'enfoncer dans une misère dont pour certains ils n'ont même plus envie de sortir tellement ils ont fini par croire qu'il n'existait rien d'autre pour eux. Et nos "classes moyennes" continuent à se plaindre et à exprimer leur "ras-le-bol fiscal", tandis que les 75% d'impôts sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an sont passés à la trappe depuis bien longtemps.
Alors oui, elle est belle cette unité, elle fait envie, elle rassure, elle "soulage", comme l'a si justement dit Lilian Thuram au début de la soirée de soutien à Charlie Hebdo diffusée sur France 2 ce dimanche soir (ou peut-être a-t-il dit "apaise", je ne me souviens déjà plus très bien, mais bref, vous comprenez le message), mais j'ai bien peur que pour beaucoup elle ne soit surtout l'occasion de se défouler et de se déculpabiliser en s'auto persuadant que nous sommes tous unis par l'esprit, pour la défense de la liberté, de la joie, et de la déconne. Par l'esprit peut-être, mais beaucoup moins par l'action au quotidien, et certainement pas par le portefeuille.
Cela peut paraître trivial de parler d'argent en ce grand moment de recueillement, mais justement, quel meilleur moment pour rappeler à tous que la solidarité et la liberté ne sont pas seulement des mots? Ce sont des éléments essentiels de notre vivre ensemble, qu'il nous faut défendre. Et quand je parle de leur défense ça ne veut pas forcément dire que nous devons mourir pour ces idées, mais nous ne pouvons pas simplement les défendre par les mots. Cette défense doit être politique et s'exprimer par une solidarité sur le long terme.
Ma privation de communion et de soulagement collectif, elle a commencé jeudi matin. Dans la plupart de mes classes, la discussion sur ce qui s'était passé la veille s'est très bien déroulée. Non seulement la grande majorité de mes élèves ne m'a pas sorti d'horreurs faisant l'apologie de la violence (à part quelques uns au début, par provocation, qui se sont vite calmés en voyant que tout le monde était sérieux), mais ils m'ont même impressionné par leur capacité, si jeunes, à discuter avec tant de calme et de lucidité de sujets si graves, et d'une religion (la leur, pour la plupart) caricaturée par ses propres "défenseurs".
Seulement voilà, ma minute de silence est tombée sur LA classe avec laquelle je m'étais dit que je n'en parlerais pas, car je savais qu'avec eux ce serait difficile. Et effectivement ce fut difficile, plusieurs provocateurs lançant qu'ils "n'avaient qu'à pas continuer alors qu'on les a prévenu", d'autres remarquant (avec hélas un certain bon sens) qu'on ne faisait pas de minute de silence pour les enfants palestiniens. Au milieu de tout cela, 2 ou 3 demandaient sincèrement des explications, mais dans cette ambiance il était extrêmement difficile, pour eux comme pour moi, de s'exprimer, et plus encore de garder son (mon) sang-froid. Nous avons fini par la faire cette minute de silence, et les élèves l'ont respectée. Mais mon moment de communion était gâché, et je n'ai pas pu laisser couler les larmes qui me sont monté aux yeux à la 55ème seconde, parce qu'ils ne les auraient pas comprises, parce que je n'avais personne avec qui les partager.
Le soir, pour compenser ce manque de communion, j'ai été prise d'une folle envie d'aller à République, et j'ai abandonné l'idée pour des raisons tout à fait triviales : parce que j'étais restée au collège longtemps après les cours pour peaufiner les contrôles du lendemain (à adapter en raison des cours qui avaient sauté le jour même pour parler de Charlie à la place), parce que je suis rentrée tard, parce que le lendemain il fallait se lever à 6h et être en forme pour la plus grosse journée de la semaine (à égalité avec le jeudi, qui cette fois avait été particulièrement éprouvant)... Quant au rassemblement du dimanche, depuis le début il ne me branchait que peu car il devait être mené par les dirigeants nationaux, auxquels s'associaient à mesure que le temps passait, de plus en plus de grands dirigeants internationaux (plus ou moins libertaires, plutôt moins à vrai dire).
Bref, j'ai préféré poursuivre la frustration initiée en grande partie par mes élèves, j'ai préféré ne pas m'offrir le "soulagement" dont parle Lilian Thuram. Pas par masochisme, mais parce que je pense que pour vraiment défendre la liberté et la fraternité, il nous faut être en permanence sur le qui-vive, il nous faut maintenir la tension, il nous faut garder la conscience de tous les points d'ombre de la République, pour les gommer petit à petit, pour permettre à tous de se reconnaître en "nous", ce "nous" qui pour l'instant en exclu tant, ne leur permet pas de se reconnaître dans nos valeurs, tout simplement parce que nos valeurs ne les ont jamais vraiment invités. Pas parce qu'ils sont noirs ou arabes, mais parce que les conditions dans lesquelles ils grandissent les rendent revêches et que nous n'avons pas les moyens de les aider, de les convaincre, de leur expliquer, de les rallier aux belles causes que sont la liberté, la fraternité, la laïcité. Parce qu'avant de leur demander de respecter la liberté et la laïcité, il faudrait déjà leur prouver que nous croyons à l'égalité et à la fraternité.
Cette conviction d'égalité et de fraternité ne doit pas venir uniquement de leurs professeurs, elle doit venir de tout le peuple français, qui doit s'engager pour leur offrir de meilleures conditions d'apprentissage qu'aux autres, parce qu'ils en ont plus besoin que les autres, parce que tant que nous ne leur offrirons pas une reconnaissance et une ouverture dignes de ce nom, nous ne pourrons que subir les contre-coups de leur révolte et de leur indignation, qui se radicalisent à mesure qu'elles ne trouvent pas de réponse positive ou même d'effort de compréhension de notre part.
Voilà pourquoi je n'ai pas participé à la marche de ce dimanche soir. Pas parce que je ne crois pas aux valeurs qu'elle défend, mais parce que j'attends de les voir se réaliser pour de vrai, et aussi parce que, vivant à Paris, je ne voulais pas défiler derrière certains des représentants présents aujourd'hui pour "soutenir Charlie".
Je terminerai cette intervention par une citation de mon chanteur préféré, Mano Solo, qui se trouve être aussi le fils de Cabu : "Un soir, dans le vent, je rejoindrai les partisans de ceux qui ont de l'amour pour la vie. un soir dans la nuit, il suffira d'un instant pour comprendre, la force d'être unis". Pour beaucoup, ce soir est arrivé, en ce dimanche 11 janvier 2015. Moi, j'attend encore de voir.
Et pourtant on a tenu/tient bons, car, on croit à l'éducation populaire, en la richesse de ces jeunes ; on a bien conscience du contexte socio-capitalo pourri qu'on vit ; on les aime. Mais, par peur d'alimenter l'argumentaire du Front National, le politiquement correct nous a fait et nous fait tenir une position intenable. C'est l'OMERTA qui a gagné
Les élus ont trop été dans le sens du poil en ne renvoyant pas suffisamment les parents, les jeunes à leurs responsabilités. La liberté va avec la responsabilité. Il faut donner leur donner une vraie place, mais il faut aussi qu'il la prenne, et en respectant le contrat républicain (égalités des sexes, lois au dessus des dogmes religieux...). Il faut les mettre face a leurs droits et devoirs de citoyens et arrêter avec le béni oui-oui bien pensant de gauche qui nous mène à une impasse. Il faut affronter le problème et cheminer AVEC EUX pour trouver des issues (de secours?) ; et être fermes avec ceux qui ne veulent pas de solutions. Et oui, ça va être compliqué, long mais ce n'est pas un PATRIOTACT qui solutionnera le problème.
Et cessons de mettre tous les extrémismes religieux au même plan : quels violences et attentas commis par des juifs et des catholiques envers les autres en France aujourd'hui ? C'est ce que disait Charlie Hebdo et Charb et ce discours dérangeait la gauche bien pensante. Va t-on retenir le message ? Quand je lis Schneiderman, dont je respecte pourtant l' intelligence, je me dis que ça va être compliqué, voir impossible. Un fossé tellement énorme vous sépare du terrain... (mais je/on vous invite qd vous voulez)
Et Charlie défendait les jeunes zadistes de Sivens : des jeunes citoyens pacifistes (pensant à autre chose qu'à leur tablette et à leurs points retraite) qui, malgré la désinformation des membres de l'Etat et du Conseil Général, menaient un combat juste et étaient bien du côté de la loi. Et, qu'est-il arrivé ? Un harcèlement moral et physique de la gendarmerie envers ces jeunes résistants qui s'est conclu par l'abattage de Rémi (que je ne fais pas porté au gendarme mais au préfet). Quel respect pour l'engagement des jeunes ? Quel message a-ton envoyé à la jeunesse et à son implication citoyenne ?
Les jeunes ont besoin d'un idéal et d'une perspective d'un monde meilleur pour ne pas sombrer dans le fanatisme et non pas seulement de pourvoir d'achat.
Pour finir, on (en général)/ASI parle peu/ou pas de Bernard Marris, une des piliers de Charlie pour qui j'avais une grande admiration. Pourquoi ?
Je me sens vraiment mal face à "cette grande marche démocratique" ..
Nous avons bâti notre paix, notre tranquillité, notre richesse, notre morale même sur des sables mouvants de famines, de guerres, de colonisations. .. Tout cela est encore plus que jamais d'actualité! et aujourd'hui, parce que de courageux journalistes résistants! de vrais militants de la paix, eux, sont abattus sauvagement, les gouvernements de France, d’Europe, d’Amérique et d’Israël, et leurs peuples avec, deviennent tous, comme par magie, main dans la main, des combattants de la liberté! On entend ça en boucle sur nos ondes depuis trois jours.
La maison se fissure et nous serions de braves innocents???
Je n'irai pas défiler sous cette bannière: "nous sommes des pays de paix" "Nous sommes les gentils démocrates" c'est faux!
Je me sens décalée... malheureuse... écœurée parce que j'ai le terrible pressentiment qu'ils sont morts pour rien, tout comme l'effondrement des banques et Fukushima n'ont servi à rien.
La seule bonne question qui devrait être posée, selon moi, c'est:
"Comment continuer à vivre dans cette opulence sans meurtrir le reste du monde et le rendre fou? dois-t-on continuer??"
Ces hommes courageux vont me manquer. Je me trompe peut être (difficile de penser par sois-même en ce moment!) mais quelque chose à l'estomac me dit qu'ils n’aimeraient pas cette unanimité dégoulinante de bons sentiments hypocrites.
descendre dans la rue main dans la main avec ces politiciens qui n'ont jamais rien eu à foutre de Charlie Hebdo, ces politiciens que Charlie Hebdo combattait... non merci!
Par respect pou eux je vais chercher un autre moyen de ne jamais les oublier!
Je suis Charlie
Merci.
"Seront ainsi présents le président ukrainien Petro Porochenko, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre américain de la justice Eric Holder, huit chefs d’Etat africains, dont les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, gabonais Ali Bongo et nigérien Mahamadou Issoufou, ainsi que par le premier ministre tunisien Mehdi Jomaa. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se joindra également à eux. Et la liste n’est pas exhaustive. "
Pas exhaustive, mais largement suffisante ....
Je me sens moins seul de lire certaines dissonnances dans l'ordonnancement parfait de tout ce qui s'est passé ensuite.
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Hommage sans embrumage
J'ai mille raisons d'être triste ce soir. Au moins autant de ne pas l'être.
L'attentat à Charlie Hebdo ; 12 morts ; Tignous, Charb, Wolinski, Cabu, Bernard Maris...
P. Pelloux y a échappé. C'est l'intelligence, la verve, l'anti-conformisme français qu'ils tentent de faire taire.
Mais rien à faire. La terreur n'est rien et ne met au mieux qu'en sommeil les esprits éveillés de toujours. Le labeur se poursuit, que ce soit au grand jour ou dans des caves sombres et dérobées. Jamais on n'arrête l'esprit, qu'il soit de Voltaire, Einstein ou Mandela.
Ils ont pris leur vie mais n'ont pu touché leur âme, ce saint des saints, ce sanctuaire inatteignable. Leur âme reste vivante à jamais ; et ce ne sont pas là des mots mais la seule réalité qui vaille.
Ils restent bien plus vivants que nombres des individus qui peuplent ce monde à la con (que j'aime).
Si ces imbéciles cagoulés avaient la moindre conscience de ce qu'ils font et surtout de la religion derrière laquelle ils se cachent, ils ne pourraient ignorer que la vie n'est rien en même temps qu'elle est tout, que leurs actes sont vains, enfonçant eux mêmes la branche qu'ils ont déjà dans le cul.
Je jubile déjà de la recrudescence des abonnements à ce seul journal politiquement indépendant qu'est Charlie; je jubile de leur prochaine Une. Je jubile de l'enthousiasme de la prochaine conférence de rédaction. Je jubile du vent de frénésie qui va souffler sur la presse française ; et internationale ?
Je ris aussi de voir la réunion de crise qui vient de se tenir dans un autre plan de l'Univers, autour de Cavanna et du professeur Choron, mis en musique par Mano Solo... Ça va pleuvoir !
Je ris moins des réunions de crise de l’Élysée et de Matignon où chacun va reprendre à son compte les paroles de Pasqua, alors ministre de l'intérieur : « nous allons terroriser les terroristes »...
Le terrorisme sert hélas sur un plateau d'argent (sale) le repas de ces messieurs. On réunit tout le monde sous le même flambeau et on signe un chèque en blanc pour les mêmes croisades qu'en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Iran, en Libye ou en Syrie... Avec les résultats probants que l'on sait. En oubliant vite qu'on a tout créé, de toute pièce, d'Al Quaïda à l’état islamique en passant par Aqmi ou Boko Haram... sigles qu'on a depuis longtemps légitimés dans les médias, les citant au même titre que n'importe quelle nation.
On a créé les situations, armé ceux qui aujourd'hui retournent leur bras contre les dealers d'hier.
Combien j'ai de respect pour ces journalistes, ces dessinateurs qui disent haut et forts ce que les politiques dissimulent bassement et sournoisement.
Combien m'insupporte l'idée (qui n'est déjà plus une idée) d’une récupération adroite de la mort inutile.
Alors, je m'incline devant la douleur et le drame de la perte de cette force de vie française. Je respecte ceux qui, sincèrement, s’inclinent. Je défends comme je peux cette liberté et cet idéal qu’ils incarnent jusque dans leur dépouille.
Mais je ne veux pas être dupe, encore moins complice du jeu de l'affliction forcée des visages de ceux qui n'ont jamais lu une chronique de Charlie hebdo, et ne l'auraient pas comprise de toute façon.
Demain, tous dans la rue rue, Hollande, Sarko, Juppé, Coppé, ...même Chirac, pourquoi pas...le poing levé... « tous ensemble, tous ensemble ! » pour peut-être se souvenir des méthodes réelles de lutte anti-terroriste où l'on fait fuiter les responsables des attentats de la rue de Renne par une porte dérobée, embarquement immédiat par avion diplomatique...
Vive la France, colorée, bigarrée, vivante et multiple... Colorée comme la une de Charlie hebdo.
Qu'a Paris ou demain, ils portent un autocollant je suis parfois Charlie.
Tous les français ne sont pas des résistants on le savait, mais je croyais Porte plus tenace.
Caroline Fourest, elle aussi régulièrement menacée par des intolérants. Val, BHL, je ne sais pas. Mais quand même, madame Yeza, arrêtez de parler de prise d'otage. Ou alors, tiens, parlons de celle d'hier après-midi, qui a entraîné la mort de 4 personnes en plus du tueur. Ou bien des preneurs d'otage qui égorgent leurs victime. Vous voyez la différence ? Les mots ont un sens. "Prendre en otage" également.
Vous dites que les défendeurs de la laïcité sont responsables des tensions identitaires. C'est un peu comme le patient qui accuse son médecin de sa maladie... Les défendeurs de la laïcité essayent de préserver notre liberté d'expression, notre droit au "blasphème", le droit à ne pas croire en un dieu. Le droit de refuser de se soumettre aux convictions religieuses de ceux qui sont persuadés de détenir "la Vérité".
J'espère qu'il n'y aura pas de guerre civile en France, je veux croire que nous sommes trop intelligents pour cela. Un voeu pieux ?
Mais s'il y a une guerre identitaire, alors elle ne sera pas due à la laïcité. A la connerie générale, oui.
Mais ce mépris envers ceux qui "sont" Charlie, je trouve ça déplorable. Autant que la justification des actes terroristes que vous déballez dans votre post. Je suis en colère contre cet écrit.
Charlie n'était pas islamophobe. Charlie était, est, anticlérical. Il a sans doute bien plus moqué et ridiculisé le catholicisme et les catholiques que la religion musulmane. Ou bien faut-il ménager particulièrement une religion par rapport à une autre ? A moins d'induire que les autres sont plus susceptibles que les uns, je ne vois pas pour quelle raison.
Personne n'a jamais été obligé d'acheter ce journal.
Vous affirmez que le racisme anti-blanc n'existe pas. Mais où vivez-vous donc ? Sortez de chez vous, ouvrez vos yeux, vos oreilles, même s'il est vrai qu'on n'entend et ne voit généralement que ce qu'on se prépare à entendre ou voir. Le monde existe à travers nos filtres. Ca peut être intéressant parfois d'en changer.
La connerie est universelle, pas seulement blanche ou/et française.
Vous ne vous sentez pas en phase avec les rassemblements de dimanche ? Vous vous sentez différent, ne pensez pas pareil que les autres ? Tenez-vous bien, je vais vous révéler un scoop : personne ne pense exactement pareil que l'autre. Dans un groupe, tout le monde se sent un peu différent. Et c'est normal, c'est justement parce que nous les sommes. Et l'on n'est pas supérieur à l'autre parce qu'on pense différemment.
On n'est pas plus intelligent que l'autre parce qu'on se met à l'écart.
L'intelligence des différents rassemblements, c'est justement de tenter de dépasser son ego, pour défendre une vie en société libre et pacifiée : la liberté d'expression, vous trouvez ça mièvre ?Je trouve ça indispensable et non négociable.
http://www.theguardian.com/world/ng-interactive/2015/jan/09/joe-sacco-on-satire-a-response-to-the-attacks?CMP=share_btn_tw
A vos archives les Charlies !
Je suis pour le droit d'appeler au boycott d'un pays.
Je suis pour le droit de se moquer des élites politiques, et pas seulement des étrangers ou immigrés impuissants.
Je veux savoir les saloperies de l'état Américain révélées par Snowden.
Entendre Philippe Val, ancien rédac chef mais qui n'a pas que je sache été désavoué, parler de liberté d'expression, ça me donne la nausée.
Comme beaucoup de gens du quartier, j'ai vécu cette journée cloitré chez moi entre les JT et les vagues de policiers qui se succèdent, arme au poing, sous mes fenêtres.
Evidemment, ce qui s'est déroulé aujourd'hui, tout comme le massacre à Charlie hebdo, me pétrifie. Me glace. Me déespère.
Et pourtant, je ne suis pas Charlie. Même si la formule est belle. Même si elle nous fédère. Je crains qu'elle ne désammorce trop de questions, trop de désaccords, trop de contradictions.
Je pleure les morts et les blessés, autant que je me désole de voir des gamins donner un sens à leur vie en prenant celle des autres…
Et cela me fait penser à un passage du nouveau bouquin des gars du comité invisible :
[quote=comité invisible "A nos amis"]Ce qui est en jeu dans les insurrections contemporaines, c'est la question de savoir ce qu'est une forme désirable de vie, et non la nature des institutions qui la surplombent. Mais le reconnaître impliquerait immédiatement de reconnaitre la nullité éthique de l'Occident. Et puis, cela interdirait de mettre la victoire de tel ou tel parti islamique à la suite de tel ou tel soulèvement sur le compte de la supposé arriération mentale des populations. Il faudrait au contraire admettre que la force des islamistes réside justement dans le fait que leur idéologie politique se présente d'abord comme un système de prescriptions éthiques. Autrement dit, s'ils réussissent mieux que les politiciens, c'est justement parce qu'ils ne se placent pas centralement sur le terrain de la politique. On pourra alors cesser de pleurnicher ou de crier au loup chaque fois qu'un adolescent sincère préfère rallier les rangs des "djihadistes" plutôt que la cohorte suicidaire des salariés du tertiaire. Et l'on acceptera en adultes de découvrir la gueule que nous avons dans ce miroir peu flatteur.
Alors moi non plus je ne suis pas Charlie. Je ne delivrerai pas de certificat de virginité à ceux qui réclament l'unité nationale, alors qu'ils ont tout fait pour la déliter jusqu'ici. Il va falloir un peu de temps pour faire retomber les passions, raisonner de nouveau et comprendre ce qui nous a amené là. Je crains trop que cette stratégie du choc, comme dirait Naomie Klein, soit une nouvelle opportunité pour nous faire tous regarder dans le même sens.
Alors, je suis un Charlie. Mais celui qu'ils veulent.
13h30 sous le choc..
14 h je pleure
Et puis; j'entends: Cabu, Wolinski...sharb, charbe? qui c'est lui? Ah si, le dessinateur! un moment que j'ai zappé qui dirigeait charlie! les dessins oui, là je sais.
je pleure... je pleure toute seule ... Les potes à Cavanna...
Une partie de ma "jeunesse", hara kiri d'abord ( là ça déménageait !!!) avant charlie, "Bal tragique à l'Elysée: 1 mort",Et chaque semaine on attendait quelle couverture "ils sortiraient"!
"Attendre", verbe qui va bientôt disparaitre non? On attendait les nouvelles, on attendait les articles d'untel ou d'untel... on avait le temps de réfléchir et pas de se précipiter dans l'émotionnel pur et dur et de vouloir ou devoir réagir dans l'instant...
L'info est là, je reste scotchée:
Je me dis:
"Bal tragique à charlie hedo, au moins 4 morts"
Je pense à ceux qui sont morts avec eux et dont on ne par
le pas
14h30, quelque chose comme ça, L' envie de sortir de chez moi , là, de suite, de hurler au monde qu'on vient d'assassiner une part de moi même, envoyer des sms à quelque proches... Mais qui peut comprendre ma douleur là de suite?
15h je sors faire quelques courses et je suis là, avec mon envie de hurler.. mon regard un peu hagard..Personne n'a du entendre... les soldes.. Est ce que les gens savent que la liberté de vivre est en jeu?
19hJe ne suis pas sortie ce soir , je n'ai pas envie, rester avec moi même, et quand je vois à la Tv que des gens sortent dans la rue peu à peu , et que cela enfle ça me fait un bien fou... je me sens moins seule...
La liberté d'expression... c'est la liberté tout court non?
Le Canard Enchainé il date de quand? il va avoir 100ans...
On est laïque depuis... 1905, l'école obligatoire, c'est Jules Ferry ou me trompes-je? Quand on y réfléchit c'est pas si loin...
La liberté de culte, respecter l'autre dans sa différence.. Croire en un Dieu ou ne pas y croire, c'est de l'ordre de l'intimité, du privé .
Quand on se rend compte dans l'histoire de l'humanité, dans le monde , qu'en 2015 les gens se massacrent toujours à coup de religions, de dogmatismes, d'idéologies, de je ne sais quoi, .. je me demande si au moyen âge au fond c'était pas mieux!!! comme y a personne qu'en est revenu, j'assure!!!!!
Parce que le fanatisme, les extrêmes d'où qu'ils viennent et quoiqu'il soit font partie de notre saloperie d'humanité. Et que le fanatisme ça part de quelque chose que l'on veut déjà inculquer aux autres non?
Et dire que l'on est pas d'accord avec l'autre, de dire en ce moment "je ne suis pas charlie" sans que je ne sais combien d'internautes vous tombent dessus, même si je suis pas forcément d'accord avec cet internaute, je le respecte. C'est un drôle de truc de dire aux autres que l'on est pas d'accord, et de le
dire avec des mots quand on sait que d'un coup y a comme un consensus national!
Et que cette personne a juste émis ses idées! Si l'on est pas d'accord, tranquille, à chacun d'exprimer les siennes!
Alors, au pays
soi-disant"des droits de l'homme", qu'on puisse surtout dire ce que l'on a envie de dire et s' engueuler en gardant le sens de l'humour! Manger, boire et s'engueuler! et surtout sans atteindre à l'intégrité de l'autre!
On a fait la révolution en 1789, avec de superbes idéaux, en 1792 c'était la terreur...
Alors respectons l'autre même s'il n'a pas forcément nos idées, et luttons ensemble contre le fanatisme.
Et se poser des questions sur le pourquoi? comment on en arrive là, ? c'est fondamental.
Des manifs j'en ai fait , se battre pour des idées je connais... Se demander pourquoi et comment on en arrive là,..
arriver à oublier la haine, le ressentiment.. c'est ce qui fait qu'on arrive à vivre ensemble en démocratie.
Prendre un peu de recul...
Que le dialogue doit se renouer au plus vite.
Qu'il ne faut pas débattre avec les fous, mais avec ceux qui gobent leurs conneries.
Que tout cela était bien prévisible, je ne comprends même pas que ça n'arrive que maintenant.
Que ça peut durer encore longtemps.
Inutile de se flageller pour le passé colonial, sur lequel on n'a plus aucune prise.
Inutile de trouver ou de présenter des excuses.
Les Français découvrent juste qu'on a perdu beaucoup de monde en route.
Ce n'est pas un abonnement à Charlie, un photo facebook, qui changeront quoique ce soit, je suis bien d'accord
Il faut jeter des passerelles vers tout ces gens qu'on ne regarde plus, vite, vite, vite ...
Ai-je le droit ? Ai-je le droit de ne pas trouver la ligne musulmane actuelle en France pas tout à fait claire ? Pas tout à fait en phase avec une certaine perspective que je me fait d'une république laïque au sein d'une communauté européenne ?J'ai une certitude, celle de ne pas me retrouver dans la définition que m'en donne le FN, c'est certain. Je n'ai pourtant pas non plus envie de céder aux alarmes de la dérive paranoïaque d'un Zemmour, et je sais appréhender les œuvres de Houellebecq comme de la fiction. Jusqu'ici, je me sens donc à peut près à l'aise avec une partie de vos points de vues mais quand même, j'ai du mal a trouver que la communauté musulmane soit un modèle d'ouverture d'esprit...
De plus en plus de femmes portent le voile (en tous cas dans mon quartier), de leur plein gré peut-être, certes, mais cela conditionne une conception de différences entre les hommes et les femmes... impliquant une évolution des perspectives différentes pour les individus, à l'heure ou on essai pourtant de gommer les fortes différences résiduelles dans les milieu professionnels dont sont victimes les femmes. Je voudrais une autre perspective de la conception des individus pour mes enfants. Idem, je suis choqué par certaines considération de pas mal de musulmans concernant cette question de l'identité sexuelle...
Autre point qui me dérange : le halal (tout autant que le casher), alors que l'UE (plusieurs personnes, issues de cultures différentes) a voté pour les chaines d'abattage un étourdissement obligatoire, pour des raisons éthiques. Il a été scientifiquement prouvé que l'animal est un être nervé capable de souffrir, et qu'il a également une conscience de la mort. La France (et d'autres pays) sous pression des industriels (qui y ont un intérêt économique) a demandé une dérogation pour répondre à cette exigence de leur communauté musulmane. Cela implique ainsi qu'une large part de la production de viande est issu des mêmes chaînes où se pratique l'abattage rituel au nom d'un dieu. Je ne mange pas de viande mais justement, la condition animale me concerne. Je trouve désolant ce retour en arrière. Quand même, si
N'y a t-il aucune solution de compatibilité ? Suis je condamné à accepter et subir en bloc ? Je ne voudrais pas finir en refusent tout en bloc...
Je n'ai rien contre les mosquée, les prières et le reste. N'y aurait-il aucun moyen que cette communauté musulmane remette en question ces points qui me paraissent d'un autre âge ?
Bien entendu, je ne parle même pas des questions soulevées par l'actualité sur l'exercice de la caricature, de la confrontation au déni, à la moquerie... Sorte d'épreuve de l'autre. Simplement à l'humour pour finir par en rire soi-même. Ni même de la tolérance au blasphème... bref
Franchement, je n'ai aucun doute sur leur désolidarisation des attentats d'aujourd'hui. Mais j'ai du mal a accepter qu'il suffise de descendre dans la rue pour répondre à mes interrogations. Je vois bien une communauté de gens qui en a marre d'être stigmatisée mais d'un autre côté il faut qu'elle accepte que d'autres s'interrogent sur certains aspects dogmatiques, radicaux exprimés dans leur religion et que si on ne peut pas les associer avec les dérives de fous terroristes on ne peut pas nier qu'ils aient les mêmes bases en faire comme s'il s'agissait de bases différentes.
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Aussi, je sais faire la part des choses et j'aurais du mal à prendre mes voisins de quartier, pour beaucoup musulmans, comme solidaires des assassins qui sévissent au nom de l'islam... Pour autant je vois bien que j'aurai du mal à aborder cette discussion avec eux. Ils ne sont pas forcément intellectuels et je ne sais pas quelle situation pourrait créer ce dialogue, je vais vite me faire tourner le dos et le malaise aura un nom : islamophobie.
J'ai vraiment du mal a penser que ce soit du racisme et pourtant en l'état, ces choses me dérangent.
Pourtant, quand je lis les réflexions du philosophe musulman Abdennour Bidar, je suis persuadé qu'il y a des ouvertures possibles, on entend quand mêmes des voix de musulmans désireux de réformes, de changement. Ne faut-il pas les encourager ? Pourtant il semble qu'il soit difficile de présenter des idées alternatives dans cette communauté.
Est-ce que le simple fait de s'auto-convaincre qu'on ne fait pas d'amalgame et que des musulmans descendent dans la rue dimanche, puis que chacun rentre chez soi ensuite, en gardant les mêmes interrogations, encouragera vraiment ceux qui veulent ces réformes ?
Je lisais encore Charlie, même si je n'étais pas d'accord ni avec Val, ni ensuite avec Charb. Mais il y avait les autres, et j'aimais bien aussi lire un canard dans lequel des éditos me faisaient tiquer ou réfléchir. Il y avait, il y a aussi dans Charlie des enquêtes qui valent toujours le coup. Charlie a juste fait une connerie (à l'époque de Val) refuser le passage sur Internet.
J'étais un peu Charlie, pas complètement, et je partage l'unanimisme malgré toutes les réserves qu'il suscite en moi.
Et donc, vous proposez quoi pour changer les choses? Vous allez faire quoi, puisque la marche de dimanche n'est pas la solution adaptée selon vous?
Je comprends que vous fassiez le choix de ne pas y aller, mais quel besoin ressentez vous de dire à tous ceux qui y vont qu'ils se trompent et que leurs illusions vont accentuer les problèmes ?
Et pourquoi ne pas se réjouir du fait que, pour une fois, et même si c'est provisoire, l'individualisme s'efface un peu? Pourquoi ne pas y voir un bon début, même si je suis d'accord sur le fait que ça ne doit pas s'arrêter là?
Personnellement je serai donc de la marche républicaine dimanche. Oui, je ne connaitrai pas tous ceux qui m'entoureront et j'essayerai d'être vigilant face à d'éventuels dérapages. Mais l'unité qui sera affichée ne doit pas effacer notre diversité que je considère comme une richesse.
Je marcherai dimanche, et permettez moi de garder l'espoir que cela donnera envie de construire un avenir un peu différent. En tout cas, à mon niveau, je pense que cela peut m'aider pour essayer d'agir. Je n'ai pas l'ambition de changer le monde, mais redonner du sens à des actes du quotidien ça peut déjà être utile je crois.
Non s'était une opération quasi-militaire. Aucun énervement dans leurs gestes.
Ils ne sont pas tarés et ils se réclament, comme les anarchistes ou le KKK, de doctrine bien définie. Pour eux ils suivent une branche du sunnisme, de savants de l'islam comme Ibn Taymiyya.
Les musulmans ce n'est pas toutes les mouvance et micro-mouvance de l'islam. Mais si je n'aime pas des choses dans une religion je dois pouvoir le dire.
Quand on lit sur twiter "ils l'ont quand même un peu cherché à C.H."ou " ils n'avaient qu'a pas se moquer du prophète" moi ça me fait flipper.
On verra si demain l'anticléricalisme sera encore dans les journaux ou si la guerre "contre l'islamophobie"(comme si une religion était comparable à du racisme) aura gagné.
Car c'est ça qui est en jeu le fait d’empêcher de tourner en dérision les religieux et les religions.
Donc j'apprends que le djihadisme est un problème franco-français ? Plus largement, comment ne pas comprendre que l'Islam vit en ce moment une période trouble de son histoire ?
Le nouveau Charlie n'aura pass intérêt à avoir un compte Twitter.
Twitter où tous les crétins de la planète peuvent continuer à se réjouir de la mort des impies, leur compte ne sera jamais fermé
Au début n'était pas l'unanimisme institutionnel - simplement la manifestation spontanée et émotionnelle de ces quelques centaines (milliers ?) de parisiens présents sur la place de la République.
De quelle adhésion est-il question ? De quelle adhésion que quiconque ne puisse partager ?
Et puis bien sûr il y a ce deuil national, cet unanimisme du "front républicain" devenu l'invocation d'une défense faible contre les forces de l'amalgame et de la récupération : Soral/FN (s'il faut être clair).
La question n'est donc pas celle d'une adhésion normale aux victimes d'une barbarie aveugle et sanguinaire, guidée par un idéal dévoyé, une jeunesse martyre d'idéologue rétrograde - que nous avons armé - nous les démocrates; la même empathie qui faisait (et fait encore) frémir aux victimes collatérales des frappes chirurgicales que dénonçaient les esprits libres de Charlie Hebdo et d'ailleurs.
La question est plutôt : et maintenant ?
Maintenant qu'une frange ultra-marginale de la jeunesse européenne s'est mis au service de nouveaux ayatollahs ignares, s'est radicalisée et a les moyens d'intervenir à l'égal des drones des montagnes de l'Afghanistan, de nous renvoyer dans l'horreur que l'on pensait réservée aux autres (Moyen-Orient, autres pays européens punis de leur engagement irakien aux côtés des américains) : par où commencer ?
L'unanimité cela va bien dans le silence du deuil - mais cela n'a qu'un temps et volera en morceaux au premier cri. La question est maintenant de savoir si ce sera encore et toujours un cri de haine - de l'autre, de l'étranger - ou un grand et profond appel à la fraternité humaine - celle qui me permet malgré tout de voir en les 2 massacreurs traqués, des hommes.
Toujours mettre cette frontière, les "vous" et les "nous", de part et d'autre.
En me sentant désigné (évidemment pointé dans un "vous" tellement dégueulassement général), je me sens réduit, insulté, considéré comme crétin ou responsable.
Insupportable !
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Comment peut-on avoir de bons sentiments quand des dirigeants du pays "aiment l'entreprise" et souhaitent la prolifération de milliardaires.
Fermez le banc.
Vous êtes l'exemple de plus que les choses changent malgré que le monde soit au bord du gouffre. Le changement ira t-il assez vite, c'est bien la question. Essayer de comprendre plutôt que juger et lapider, c'est la seule voie vers un monde moins injuste.
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Après avoir entendu ces dernières années tellement de critiques acerbes, hypocrites et fallacieuses à l'encontre de Charlie Hebdo, je dois dire qu'un tel mouvement de solidarité me fait chaud au cœur et quelque part, me réconforte.
Ils ont perdu. Aujourd'hui la France et le monde sont Charlie Hebdo.
Mais je ne suis pas dupe et je ne me laisserai pas berner. Cet évènement ne fait que décupler mes convictions anti-militaristes, anti-dogmatiques et pacifistes. Desproges et Coluche sont partis beaucoup trop tôt. Honoré, Cabu, Tignous, Wolinski et Charb aussi. Mais là, tout est différent. La cause de leur mort et l'époque. Je resterai donc sur mes gardes, dès demain et pour longtemps. Je ne me laisserai pas avoir par quelconque récupération de droite, de gauche, d'extrême droite ou d'extrême gauche. Mais avant tout, je n'oublierai pas tous ceux qui, à un moment donné, avaient décidé de tirer sur Charlie Hebdo à coup de lignes dans les journaux ou de diatribes à la radio et qui aujourd'hui jouent les vierges éplorées. Lorsque certains les traitaient d'"irresponsables", de "fous", d'"inconscients", de "cons" ou de que-sais-je-encore. A condamner leur ligne éditoriale, à condamner leurs décisions, à condamner leurs publications...
Ils ont perdu. Aujourd'hui, la France et le monde sont Charlie Hebdo.
Je n'oublierai pas et dès demain, je reprendrai la lutte pour ces valeurs que portaient haut, très haut, ces glorieux journalistes.
Pour qu'ils ne soient pas morts en vain, c'est à nous de reprendre le flambeau. A nous de faire vivre et de diffuser ces valeurs aux quatre coins du monde.
Ni Dieu, ni Maître.
Liberté. Égalité. Fraternité.
Oula tu déforme grandement la pensée de cabu sur ce point. Cabu n'a fait que dire, "la caricature, ils doivent bien l'accepter, c'est la culture Française".
Si tu ne comprends pas cette simple phrase et que tu as besoin de la déformé pour la faire rentrer dans tes cases, désolé pour toi.
Se moquer de la religion (l'opium du peuple) est une vrai tradition française (de gauche). Pour une athée, rien n'est sacrée, il a donc le droit de se moquer de la religion. Une partie de la chrétienté n'a pas aimé cela, et ca a mis du temps avant que ce droit soit reconnu (et maintenant, même s'ils n'aiment toujours pas cela, il ne s'y oppose plus, car ils savent qu'ils passeront pour des retrogrades s'ils le faisaient). Manifestement, une partie des musulmans sont dans le même cas aujourd'hui, et oui il va falloir qu'ils apprennent à l'accepeter.
Maintenant pour differsifier ton opinion sur charlie, je te conseille de lire l'hommage rendu par le gisti (tu sait le seul organisme qui a vraiement eut les couilles de défendre les sans papiers) : http://www.gisti.org/spip.php?article4825
Sur ce, je suis d'accord avec une partie du textes, on évacue bien trop vite notre propre résponsabilité.
Qui a fait monter tant la haine en france ?
Qui a laisser autant la capitalisme broyée des vies ?
Qui a laisser l"individualisme prendre le dessus ?
Qui a lancer à tour de bras des anathemes racistes ?
Qui ne c'est pas opposé à cette violence ?
Qui a abandonné les jeunes (des banlieus particulierement mais pas qu'eux) ?
Nous sommes tous coupables (par nos actes ou notre absence d'acte).
Et le pire dans cette histoire, c'est que c'est encore les musulmans qui vont en prendre plein la gueule. On peut être sur que cela augmetera le racisme des français (déjà bien trop haut). Cela participera a faire encore plus de gens broyé. Et donc encore plus d'extremisme et d'attentat.
Ceux qui sont dèrriere ceux qui ont fait ça, ont parfaiement réussi leur coup.
Pas plus que je m'étonne du choix de l'extrait servant à sa présentation :
En cause, la "dérive islamophobe" du journal et de cette gauche "Onfray/Charlie/Fourest laïcarde".
Toujours les mêmes obsessions, les mêmes attaques imbéciles contre ceux qui ont le courage de mener leurs combats à haut risque.
Du coup, ma position est toute simple: Charlie a le droit de dire, d'écrire, de dessiner ce qu'il veut. Et moi, j'ai le droit de dire ce que j'en pense, du mal si ça se trouve, du bien pourquoi pas. J'imagine qu'aucun journaliste de Charlie ne dirait le contraire.
Donc, on cerne l'imprimerie, à distance suffisante pour s'abriter de leurs tirs et on attend qu'ils sortent épuisés par la faim.
Mais non, on va jouer au cowboy, on va les tuer et comme ça :
- On en fera des martyrs alors qu'ils sont déjà, dans certaines banlieues, des héros fêtés.
- On alimentera la machine à complots.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/01/09/les-feux-d-artifice-de-la-honte
Mais les manifs qui suivent, je doute, je n'irai sans doute pas (tout en ne portant pas de jugement sur ceux qui veulent s'y rendre), parce que je ne sais pas à côté de qui je manifesterais, je ne sais pas quels slogans, quelles causes, quelles revendications seront mis en avant. La foule me fait peur, parce qu'elle est bête.
Mais en même temps, il faut bien faire quelque chose, exprimer sa peine, sa solidarité, mais aussi son engagement pour la liberté d'expression, et la liberté de se moquer des dieux.
Après, il est évident qu'on a plus d’empathie quand les idées défendues (défense absolue de la laïcité et dénonciation de toute forme de religion) sont les nôtres, ce qui est mon cas même si je trouvais la manière extrême.
...........
Comme le dit le journal Jeune Nation : 'C'est la guerre menée contre la France par ses ennemis intérieurs qui a conduit à cette attaque, qui, heureusement, n'a pas visé cette fois des Français innocents.'"
Alexandre Gabriac
Les cons sont partout.
.................
(Et j'ajoute, ici : les salauds)
Et......c'est navrant!
Donc, RE:
"Notre problème, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait plus personne en France qui n'ait tellement plus rien à espérer et à attendre de son propre pays natal au point d'en être réduit à n'avoir pour seule raison de vivre que de tuer des gens en masse, chez nous ou ailleurs."
Bon, ben, mes camarades, on prend les mêmes et on en reparle lundi, une fois qu'on aura vu qui aura participé -ou non- à la marche républicaine...?
Pour ma part, j'irai y participer en famille et entre amis, de préférence avec les copains d'Amnesty, de tout coeur, sans aucune culpabilité et surtout, parmi mes com[patriotes] sans me torturer pour savoir si c'est légitime, opportun et/ou soumis à un unanimisme bêlant.
Amitiés résolument laïques et républicaines.
Bravo, c'est bien les gars, vous êtes des défenseurs de la liberté... conditionnelle. Vous me faites penser à tout ces gens qui ne sont "pas raciste mais" ou qui sont "contre la peine de mort sauf". Ceux qui se voient mal acheter Charlie ne font tout simplement pas le départ entre les désagréments individuels et ponctuels qu'occasionne la liberté d'expression (un dessin que l'on aime pas dans un journal qu'on ne lit pas) et le principe fondamental de cette liberté, que tout démocrate sincère devrait défendre à tout prix, y compris en achetant un journal avec lequel on est en désaccord. Ils ne comprennent pas ou mal que le bénéfice collectif l'emporte largement sur les éventuels désagréments individuels. Ils sont dans la même posture que les critiques de la laïcité qui préfèreraient échanger les libertés collectives qu'elle procure contre le plaisir individuel et pervers d'être protégé du blasphème ou de toute autre forme "d'atteinte aux croyances".
Continuez à ergoter dans vos coins. Refusez l'unité dans la défense de la liberté d'expression et d'opinion. Mettez plein de réserves partout parce que vous ne tenez à rien tant qu'à vos petites personnes, à vos singularités égocentriques et ne supportez pas l'idée de vous associer avec quoi que ce soit de grand et qui vous dépasse. Criez partout bien fort que vous n'êtes pas Charlie, ça fera monter le score de ceux qui approuvent le massacre dans leur comptabilité macabre. Quand je pense que vous faites tout ça pour préserver vos singularités, pour ne pas vous noyer dans la masse que vous méprisez, sans vous rendre compte que vos discours alambiqués et ambigus risquent surtout de vous amalgamer tout de même, mais avec les voix les plus détestables. C'est pitoyable. Quant à ceux qui rejettent l'union parce qu'il vaut mieux se concentrer sur le pourquoi et le comment y remédier (comme l'auteur de ce billet) ils utilisent la figure de rhétorique classique consistant à laisser croire sans raison que de deux choses on ne peut entreprendre qu'une. Tout aussi pitoyable.
Pour finir, deux poncifs qu'on ne devrait pas avoir à utiliser aussi souvent mais qui s'imposent pourtant, encore et toujours :
"J’aimais l’auteur du livre De l’Esprit. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes."
Voltaire.
"Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas juif.
Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester."
Martin Niemöller
(et pour vous, qui rejetez l'unité, on a envie de continuer par : “mais au moins je n’ai pas rejoint l’affreuse unité, na !”).
Le site rame, ce matin.
Voté.
Merci Renaud.
Drôle d'idée que de vouloir lancer ce débat , pourquoi une fois ne serions nous pas tous unanimes dans nos convictions ?
Nous sommes tous Charlie , c'est "no pasaran" également !
Après, seulement après, quand l'émotion retombera, il faut voir ce que les gouvernants en feront mais aussi les politiques , les acteurs de l'économie, les médias (ces putains de médias ) bref la société , oser se poser les bonnes questions : Pourquoi ? comment ? Qui porte une part de responsabilité ? et éviter de créer encore plus de conflits sur cette planète .
+1 Renaud
Rajout : ok la rédac, vu à l'instant la 9-15 de ce matin .
Je me sens de plus en plus étrangère à ce forum d'Asi, à tous ces commentaires qui tendent à tout justifier !
Je suis, ne suis pas Charlie, ça m'est égal, je souffre de ce massacre d'hommes avec qui j'ai partagé l'histoire de mon pays, j'ai peur des prétextes avancés pour tuer ces homme qui voulaient simplement vivre, écrire, dessiner libres.
Personne ne s'exprime sur la joie de ce massacre qui s'exprime dans de très nombreux pays, sur la joie sur les réseaux sociaux, etc...
Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Et je rajoute, il va dans le mur.
Pour avoir lu régulièrement Charlie Hebdo il y a longtemps, ces dessins me faisaient rire. Puis Charlie a commencé à devenir médiocre (vers la fin des années 90), et j'ai arrêté de le lire.
Aujourd'hui, je suis d'accord avec BC, les petites pancartes idiotes "Je Suis Charlie", l'unanimisme simulé face à des questions qui divisent le pays depuis 15 ans, ça me gonfle autant que les pins en plastique "touche pas à mon pote". Je trouve ridicule que des gens qui prétendent rire de dessins irrévérencieux en soient à exiger la déférence, la retenue et le silence compassé - au nom du respect de l'humour, de la satire et du rire gras !
Que titrait Charlie Hebdo à l'époque du 11 septembre ? Probablement pas ce genre de prêt-à-penser digne des éditos de la presse régionale (sauf Philippe Val, peut-être... Val qui a toujours été l'anomalie componctieuse au sein de ce journal avant de définitivement s'en casser).
Qui voudrait vraiment faire hommage à Charlie, devrait publier des caricatures de mauvais goût à propos du massacre. Non des dessins nunuches montrant des stylos levés en l'air. Mais on dirait que les gens qui disent aimer Charlie aujourd'hui ont, finalement, un balai dans le cul...
Et puis des tas de gens qui n'ont jamais lu Charlie, ne l'ont jamais acheté AVANT l'ont acheté hier ( 14 janvier, le n° d'APRES). Des gens que je connais personnellement, dont je sais qu'ils trouvent que dans certains cas, la peine de mort, quand même ..., dont je sais qu'ils pensent que les arabes c'est quand même le problème ... ils ont acheté Charlie hier, parce que c'est historique et qu'ils veulent pouvoir montrer ça à leurs petits-enfants.
Ça doit être ça aussi, alors, " être Charlie".
.C'est odieux de se servir de morts pour faire du business..Quand ont sait que ce journal avait la caricature élective ou aléatoire, que les musulmans étaient en vérité leur seule obsession, c'était normal que plus personne ne le lise..
C'est même plutôt sain de la part du plus grand nombre qui l'on laissé tombé quand Val y a mis les pieds (qui a fait viré Sinet ) ou fait son OPA avec Malka, Bhl, Fourest et les autres.mais quand on déroule ici ce name dropping plus proche du pouvoir et de l'oligarchie, même sur a@i on nous accuse de faire de l"antimachin- truc, habituel là juste pour empêcher le vrai débat et donc la LIberté d'expression ! ....
Lien direct vers l'image : http://pmcdn.priceminister.com/photo/885852578.jpg
Judith Bernard voulait refuser avec dédain le petit flyer "Je suis Charlie", comme si c'était un tas de merde qu'elle ne voulait pas toucher. Au moins a-t-elle eu l'honnêteté de nous dire qu'elle n'avait jamais eu Charlie Hebdo entre les mains... Etonnant pour quelqu'un qui se pique de journalisme ! Et elle nous parle de l'exercice de la libre pensée des journalistes de Charlie sans jamais avoir lu un seul numéro ? C'est très fort comme info.
Elle ne connait Cabu que du club Dorothée... et elle nous parle du temps "où elle écoutait encore France Inter" … C'est devenu aussi déshonorant que cela d'écouter cette radio ?
Jean-Marc Manach, toujours aussi brillant, mais nous déclarant qu'il était essentiel que les massacreurs soient pris vivants... Il n' avait qu'à y aller pour les chercher et les ramener à la maison... Il suffisait de leur parler...
Et cette litanie générale pour exprimer à tout bout de champ "Moi, je ne lis plus Charlie Hebdo depuis longtemps..." . Pour ensuite nous parler de dessins percutants des derniers numéros. Car contrairement à ce que vous pensez, il y a toujours eu de très bons dessins dans Charlie et d'excellents éditos de Bernard Maris, entre autres. Mais vous faites une fixette sur Val, sans doute justifiée le concernant personnellement, mais infondée depuis son départ. Et en tant qu'athée viscéral, je suis désolé, mais Val a eu des paroles très justes sur les religions, comme Caroline Fourest. Comme il a eu des mots justes et émouvants après le massacre à Charlie, malgré la réaction désabusée de Didier Porte.
Je suis abonné à Siné Mensuel, pourquoi en avoir si peu parlé ? C'est le deuxième journal indépendant avec Charlie. Vous auriez pu vous renseigner sur Internet pour connaître la pensée de Siné qui était effondré depuis son lit d'hôpital.
Je trouve que votre discussion était molle. Daniel Schneidermann pas assez incisif sur certains points.
Jean-Marc Manach qui passe son temps devant son écran, ses twitts et ses blogs préférés a effectivement une idée un peu bisounours et angélique d'Internet. Mais Schneidermann a vaguement essayé de le contredire. La face sombre d'Internet est peut-être l'infime minorité, mais elle est plus dévastatrice.
Il est clair Jean-Marc Manach, que sur votre réseau Twitter vous n'allez pas avoir des twitts de haine... Ils sont ailleurs.
Avez-vous déjà vu une foule d'hommes fanatisés dans des manifestations au Moyen Orient ? Vous voulez leur parler ? Vous pensez pouvoir mener une conversation policée avec les fanatiques du Djihad ? Donnez tout de suite votre recette au RAID ! Comme vous le dites si bien, on a toujours fait la guerre d'abord et discuté après. Je ne veux pas vous choquer, mais sachez que cela sera éternellement dans ce sens et jamais, jamais le contraire.
Pour conclure, comme si on pouvait conclure quoi que ce soit, je ne perçois pas beaucoup la défense de l'athéisme dans cette émission, mais toujours un langage biaisant avec la religion ou les religions qu'il ne faut pas offenser. C'est cela qui est grave. Merci Charlie !
De même, j'ai toujours vu des dessins de Wolinski, et Tignous m'avait bien amusée aussi, donc leur disparition brutale est un choc pour moi, on ne tue pas des gens pour des dessins ....
Je suis donc Charlie car je me sens dans le même état que si j'avais perdu des gens que je connaissais réellement.
Judith Bernard m'a l'air d'être dans le même état que moi, mais elle ne se sent pas Charlie. Je ne pense pas que cela fasse une grande différence.
J'ai ressenti la même chose pour Bernard Maris, car c'était une voix habituelle pour moi quand j'écoutais France Inter, et il n'y a rien de déshonorant à écouter France Inter. C'est simplement que je n'en étais plus capable quand ils ont viré Didier Porte et Stéphane Guillon, et j'étais bien embêtée car je ne savais pas quoi écouter d'autre, ayant grandi sans pub à la radio. Je ne connais pas les raisons de Judith Bernard, mais en ce qui me concerne c'était une défense automatique de la liberte d'expression.
Les religions ou l'Islam?
C'est quand même dingue de ne pas percevoir les relents de colonialisme, le mépris de classe, la xénophobie qui peuvent transpirer de chacune des critiques sur l'islam.
Un Emile Louis tous les dix ans ne déclenche pas de masculinophobie. Pourquoi un terroriste tous les dix ans devrait rendre critique vis a vis de l'islam...
C'est mon droit absolu, ma liberté de ne pas croire en un dieu imaginé par l'homme et de défendre l'athéisme si mal mené dans ces temps obscurs. Que d'autres croient et prient ne me gêne absolument pas. Mais quand on écrit en réponse à mon texte : "les religions ou l'islam ?", on se trompe totalement car je n'ai rien écrit concernant l'islam puisque c'est inclus dans le mot religion.
Quand je lis : "C'est quand même dingue de ne pas percevoir les relents de colonialisme, le mépris de classe, la xénophobie qui peuvent transpirer de chacune des critiques sur l'islam." et "Pourquoi un terroriste tous les dix ans devrait rendre critique vis a vis de l'islam..." Qu'est-ce que ce langage de haine vient faire ici ? Où cet intervenant a-t-il lu une critique de l'islam dans mon texte ? Quant au terroriste tous les dix ans... Il me semble que les terroristes qui tuent, soit-disant au nom de l'islam, journellement les populations dans les villages où le Califat veut s'installer, il me semble qu'ils n'attendent pas tous les dix ans... A moins évidemment que ce ne soient pas des terroristes mais simplement des soldats, hommes courageux et valeureux qui tuent des femmes et des enfants... Et cela bien sûr, soit-disant, au nom de l'islam.
Mais je ne me fais aucune illusion, tant que l'humanité ne saura pas ou jamais ce qu'il y a derrière les milliards de galaxies, ce qui se cache derrière le grand vide intersidéral, d'autres dieux sortiront de son imagination invitant à d'autres guerres et d'autres terrorismes.
Je me demande parfois si les athées les plus virulents ne sont pas des baptisés malgré eux. Pour ma part, n'ayant jamais subi aucune influence quelle qu'elle soit, je n'ai pas l'impression que l'athéisme soit en danger. Mais je me trompe peut être.
En tout cas, quand je donne mon point de vue, je le fait en ne tenant pas compte de ce que sont les religions mais en ne regardant que celui qui critique les religions. Le Français.
Il me semble que le Français n'a pas le droit de critiquer l'Islam comme il critique le catholicisme.
Si le Français n'était jamais allé en Afrique, au moyen orient, s'il n'y avait jamais fait d'affaires politiques et surtout économique, surement qu'il pourrait dire tranquillement qu'untel et fanatique ou que untel ne peut pas être raisonné autrement que par les armes.
Mais les mains du Français ne sont pas propres. Alors certes le Français a le droit de critiquer, mais ce n'est pas juste pour autant.
Avant de parler de Laïcité, peut être faudrait il songer à parler d'éducation, de solidarité, de respect...
Des choses qui n'ont pas été faites et qui ne permettent pas selon moi de tourner certaines pages. Au lieu de ça on adresse une injonction méprisante et condescendante qui sonne comme une insulte.
C'est bizarre, mais plus j'apprends l'histoire et plus j'ai le sentiment d'une certaine continuité... Un truc de fou.
Il faut bien le dire tout est fait pour en faire un repoussoir et permettre aux pires leaders d'opinions, politiciens, médias, d'attiser la haine sur leur dos..Blâmer les pauvres alors que le pouvoir politique de gauche ou de droite utilise ces banlieues pour véhiculer les pires clichés, de terroristes potentiels, de dangereux français...Il fallait gondalah pour le faire remarquer..
Mais l'Algerie est riche a crever, c'est de la faute du français moyen âge de 40 ans si quatre généraux s'approprient toutes les richesses du pays et laissent crever leur jeunesse?
Écoutez Fellag, et vous allez arrêter cinq minutes de trouver que c'est toujours la faute des autres.
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Je pars du principe que la seule information sérieuse qui me permette de comprendre l'attitude d'une personne, c'est son passé, le contexte dans lequel il évolue.
C'est en raisonnant ainsi que je me sens proche du peuple Israélien tout autant que du peuple Palestinien. Je prends ces deux cas de figures, mais ça marche aussi pour d'autres.
Après il y a les gens qui prêchent pour plus de compréhension, une meilleure éducation, toussi toussa, que des choses que j'aime entendre, mais qui à la fin préfèrent jeter des pierres en disant que le passé c'est bien beau mais que ça n'excuse pas tout. Je ne sais pas comment ces gens font pour fixer une limites... Je suis perplexe.
Et puis enfin il y a vous. Vous qui condamnez tout le monde, moi entre autre par deux fois, mais qui apparemment ne réservez vos condamnations qu'à une certaine catégorie de personne. Ça sent un peu le deux poids deux mesures. Du coup je ne comprends pas du tout votre façon de raisonner.
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Mais les gazaouis détestent avant tout leurs connards de chefs du Hamas qui veulent avoir pris le pouvoir pour l'éternité!
Ils ne rêvent que de pouvoir se sauver de cet enfer et d'arriver en Israël!
La différence avec toi c'est que je vais six a sept fois ´pa tan la- vas et pas pour aller a la plage.
Keep quiet avec tes stupidités rererepetees.
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Quelqu'un d'extérieur comme toi et moi qui veut porter un jugement se doit d'étudier le problème le plus objectivement possible.
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Je cherche à comprendre.
Est ce que "le Juif" est un gros agressif haineux et xénophobe ou bien est ce qu'un peuple chassé, persécuté, patati patata, qui se retrouve autour d'une nation cernée, peut développer tel ou tel comportement...
Rappel que ce grand monsieur a appelé à la mort de dieudonné par un peleton d'execution....
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.Tout ces présidents, représentants des états les plus riches et les plus armés tuent plus de gens en quelques seconde que toute une génération de kouachi en un jours...Mais le verrez vous ?? Non !.
Selon mon mode de raisonnement, j'arrive à entendre votre traque haineuse de l'antisémite, quitte à ce que je me prenne cette insulte dans les dents au passage. Et apparemment je ne suis pas le seul à recevoir vos charmants hommages.
Sauf que si je suis le même mode de raisonnement, qq'un qui comme vous trouve que les français issus de l'immigration doivent regarder vers le futur au lieu de se chercher des excuses, devient le pendant de l'antisémite.
Si vous voulez vivre contre la Feance colonialiste, Perso ça ne le parle pas, j'ai pas connu, je suis venue de Tunisie adolescente en tant que fille de Tunusien.
Le deuil du départ n'est jamais vraiment fait, mais je n'en veux pas a trois générations!
J'ai visité le monde et il est beau.
Je n'ai pas compris Geand- chose avorte post, a part ça, Gondalah, de la haine contre les antisémites? J'ai ça? Oui, une détestation violente de l'antisémitisme.
Et je ne ferai jamais partie des bons juifs qui crachent sur Israël pour être bien vus en France.
Moi je les nomme idiots utiles.
Certains ont l'air de commencer a voir qu'on n'est pas forcément parano quand on rappelle beaucoup trop souvent a mon goût, qu'on en meurt encore en 2015 de cette haine antisemite!
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Faut arrêter avec cette fausse excuse de l'argent. La pauvreté n'est pas une excuse à la délinquance.
Le français descendant de paysan auvergnat que je suis n'est responsable de rien de ce que je n'ai pas commis. La culpabilité et la bravoure héréditaire ça n'existe plus en France depuis la révolution française. Mon arrière grand père est mort a Dachau pour fait de résistance ce n'est pas pour ça que je suis résistant.
Pour un athée votre discourt fait penser aux chrétiens intégristes et aux antifa qui parlent de "ni pardon, ni oubli", de "peuple déicide" ou encore "que l'on paie le péché originel sur Terre"...
Tout ça c'est bullshit pour moi.
Ça fait peu comme " recherches".
Franchement, Je ne crois pas m'exprimer comme si je connaissais un prisme plus juste qu'un autre. Je me contente de pointer les prismes manquants dans tels ou tels propos. Vous avez, vous, un problème avec le prisme du colonialisme. Une sorte de tache aveugle. Ça vous permet de tenir des propos contradictoires. C'est vrai que c'est pratique.
Pour espérer faire cesser cette violence il faudrait
- Quitter l'OTAN
- Et tant qu'à faire quitter l'europe qui n'est que la face civile de l'OTAN car la changer de l'intérieur est impossible.
- Exiger l'appliquation immédiate par Israël des résolutions de l'ONU
- Se désolidariser de la politique internationale néoconservatrice américaine.
- Elire un gouvernement qui n'ait pas une politique islamophobe sous couvert de laïcité.
Vaste programme, autant dire que nous allons encore vivre des années ou décennies... agitées