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Commentaires

Hamon, Mélenchon, et le macramé

Autant l'avouer, j'ai un sérieux problème. Je suis presque d'accord avec Thomas Legrand.

Derniers commentaires

Mélenchon ne s'est jamais remis de son vote Chirac de 2002. Il le dit, ce qui renforce encore mon estime pour Lui. Moi qui me suis abstenu, je réitèrerai sans problème ce blasphème démocratique en cas de face-à-face Hamon contre la Bête. Pourtant, le discours de Hamon me convient à peu près... Jusqu'où peut mener le ressentiment !
par porte-parole interposé...

Corbière vs Bacheley

Si je comprend l'argumentaire de l'équipe de Mélenchon c'est qu'on ne peut pas s'allier avec Hamon, parcequ'un éventuel gouvernement Hamon-Mélenchon aurait les mains liées, puisque les députés investis par le P.S. ne voteraient pas les lois de ce gouvernement.

Mais cet argument ne tient pas la route une seule seconde. On est là dans une pure rhétorique d'évitement.

Quand bien même effectivement une majorité de députés investis par le P.S. seraient
des "Valsistes", ces même députés voteraient malgré tout les lois d'un gouvernement Hamon-Mélenchon.
Et ce pour la simple raison que ces (chers) députés tiennent beaucoup à leur poste (et au salaire relativement confortable qui va avec) et qu'ils "sauraient" certainement se rallier sans que cela affecte trop leur conscience. S'il fallait une preuve, il n'y a
qu'à observer le ralliement quasi immédiat de Vallaut-Belkacem à Hamon dès son investiture.

La seule chose qui semble effrayer l'équipe de Mélenchon finalement, et selon leur propre aveu, ce serait
qu'une alliance "apparaisse" (on croit rêver, mais c'est bien ce qu'a dit Corbière) aux yeux des militants, comme une forme d'abdication face au P.S. Que cela en soit réellement une ou pas il faut croire que ça ne l'intéresse pas outre mesure.

Et si c'en n'était pas une, convaincre les militants du bien fondé de leur démarche ne leur semble pas non plus envisageable.

Finalement on prend la solution de facilité, on se cache derrière une apparente impossibilité de rapprochement, bien confortable, pour ne pas risquer de se couper de sa base.

Mais derrière l'entêtement de Mélenchon, il faut aussi voir - indéniablement - une question d'égo, un égo qui prend littéralement le dessus sur l'intérêt général, et par ailleurs des cadres (Corbière et al) qui s'alignent sur la volonté du chef et des jusqu'au-boutistes (ou des puristes comme on voudra).

C'est une stratégie purement suicidaire, incompréhensible (politiquement, mais certainement pas sociologiquement, cette
séquence pouvant probablement donner matière à des études intéressantes...), dont les premières victimes seront les plus démunis des militants de la FI. Toute proportion gardée par ailleurs, et avec toutes les réserves qui s'imposent, on ne peut qu'être tenté de faire un rapprochement avec les électeurs de Trump dont une grande partie sera la première victime de sa politique.
C'est une stratégie purement suicidaire

Vous avez tout à faire raison, la stratégie et l'entêtement de Hamon sont purement suicidaires et incompréhensibles, vu les méthodes mafieuses du PS il n'a aucune chance de devenir 1er secrétaire.

--
Je crois qu'on voit mieux où ils en sont du côté Mélenchon dans cette émission avec Corbière hier : malgré les différends, il croyait qu'il y aurait au moins une discussion alors que ça a l'air parti pour qu'il n'y ait rien du tout.

Mais on voit mal comment la France Insoumise pourrait faire campagne en faisant comme si il était indifférent que les mêmes têtes reviennent au pouvoir. Il y a une réelle question de confiance qui est posée autour du PS. La mobilisation de la France Insoumise c'est faite en grande partie là-dessus, elle a sans doute réussi à réveiller des abstentionnistes, et le risque est aussi qu'au lieu d'avoir de l'investissement politique par elle, on se retrouve dans une situation comme aux Européennes ou aux Régionales, un FN d'autant plus puissant que ses troupes à lui sont toujours mobilisées quand les autres vont à la pêche plutôt que de voter.

A l'heure actuelle, je vois Hamon dans une stratégie où il va jouer la "responsabilité" en s'appuyant sur le clivage vis-à-vis de l'U.E., se revendiquer d'une alliance avec les PS européens pour parler de réforme tout en restant soft, ne pas effrayer.
Le PS garde comme ça l'électorat attendant la routine des "notables" au pouvoir, ce conformisme qui a alimenté le bipartisme depuis 30 ans. Il a Filoche et Taubira pour une caution de gauche, Hamon a eu un positionnement suffisamment "frondeur" pour apparaître réellement prêt à tenir ses promesses et j'ai bien l'impression que tout ce beau monde compte que la France Insoumise ne soit plus vue que comme de la radicalité d'extrême-gauche, du populisme dangereux.

Difficile pour la France Insoumise de normaliser l'image "révolutionnaire" qu'elle a cultivé même si l'émission sur le chiffrage avait ce but et qu'on voit des inflexions de style y compris dans les rapports aux médias mainstream. Et il n'est peut-être pas indifférent que dans l'émission indiquée plus haut, on ait Corbière invité sur LCI pour commenter un meeting de Hamon (et de Macron...), quasiment en position d'"éditocrate". Que se passera-t-il si les médias vont dans le sens de la normalisation de la France Insoumise, arrêtent de donner de Mélenchon une image de coupeur de tête ?
Ils renforcent sa position, nuisent à celle de Hamon, la gauche reste coupée en deux, et la comédie de Macron peut continuer avec aujourd'hui Bayrou en acolyte amnésique, qui a oublié qu'il dénonçait chez lui "la finance mondialisée".

P'tain, je deviens super-complotiste ces temps-ci, comme si ça travaillait ferme dans des cercles parisiens pour avoir un duel Le Pen/Macron au second tour...
Complots ou pas des médias main-stream, j'ai quand meme envie de penser qu'aujourd'hui la balle est dans le camp Hamon-Mélenchon, et qu'ils auraient les moyens de s'entendre s'ils le souhaitent, indépendamment des médias.

Bien sûr le fait qu'ils soient au coude à coude dans les sondages n'arrange rien...déjà avec Jadot qui est à 1 ou 2% les choses semblent pas si simples, alors on mesure la tâche pour faire bouger Mélenchon...

Je comprend tout à fait le dégout à voir les même personnes (El Khomri et al) qu'on a combattu farouchement recandidater pour des postes de député-e-s, là où l'on pourrait y mettre des personnes plus sincères.

Mais d'une part, si on prend le cas d'El Khomri par ex., il ne faut pas non plus y voir le mal incarné.
Au départ c'est aussi une personne avec une vraie envie de justice sociale au départ, mais qui à un moment n'a pas eu le courage de démissionner. A ce sujet le livre de Pierre Jacquemain qui décrit les coulisses de la préparation de la loi travail est passionnant.

Mais il ne faut pas s'y tromper, ce comportement, ce manque de convictions profondes qui à un moment font défaut pour lâcher un poste de ministre, c'est un comportement relativement "commun".
A n'en pas douter, on en trouverait aussi un certain nombre dans les rangs de la FI, comme partout.

Je ne justifie pas par là qu'il faille la garder, c'est sûr, mais simplement ne simplifions pas trop le côté bon/méchant, pur/impur.

Ensuite on est face à deux options :

1) soit on se désole de cet état de fait et on attend le grand jour J, que Mélenchon arrive au pouvoir,

2) soit on prend sur soi, on laisse ce mauvais arrière goût de côté, et on se concentre sur l'essentiel, une possible victoire d'un GOUVERNEMENT Hamon-Mélenchon. Je ne parle pas ici de députés, qui on le voit bien se contentent de voter des lois quand on leur dit, tout en encaissant bien bravement leur salaire, mais de ministres, qui DECIDENT des lois. Il y a une différence qui je pense aurait de quoi faire passer le petit goût amer El Khomri.

Par ailleurs rien n'interdit à l'avenir de faire en sorte que ce genre de situations n'arrive plus. Une fois au gouvernement tout est possible. Pardon, tout AURAIT été possible, maintenant c'est déjà trop tard, on l'a bien compris...

Maintenant sur le côté renouvellement, je pense que Hamon est tout aussi "nouveau" que Mélenchon, et mieux
d'un point de vue purement arithmétique, il n'y a pas photo, Hamon est plus "jeune" que Mélenchon. Sur ce point là encore, si Mélenchon était cohérent, il laisserait la place au plus jeune.

Ne nous cachons pas, enfin voir une tête à peu près "sympa" ca fait quand meme plaisir, et il en va de meme de son entourage, que je ne connaissais pas du tout. C'est quand meme un bon signe de renouvellement. Désolé mais c'est pas du tout l'impression que me donne Mélenchon quand je le vois à la télé...............
"(...) comme si ça travaillait ferme dans des cercles parisiens pour avoir un duel Le Pen/Macron au second tour..."

Je suis arrivée à la même conclusion que vous.
Encore une fois, un avis totalement à charge pour la France insoumise et donc totalement amnésique. Le PS a largement démontré qu'il mène des politiques réactionnaires et néo libérales injustes et violentes, qui appauvrissent les gens, aggravent les violences sociales et servent uniquement les intérêts d'une oligarchie qui elle n'a de cesse de s'enrichir et d'accumuler les privilèges.
Quel intérêt de nier l'importance de ce problème alors que c'est ça qui divise la gauche depuis 40 ans mon cher Bruno ?

Comment vous pouvez espérer que la promesse qu'une fois à nouveau au pouvoir, alors qu'ils le sont déjà en ce moment, ils se mettront à soutenir des politiques qu'ils ont combattu toute leur vie pour simplement "conserver leurs places" ?
Et pourquoi on devrait s'encombrer de personnes qui retournent leur veste pour les places au lieu de faire élire des personnes qui sincèrement et avec conviction défendraient les politiques de la gauche ????
Faudrait arrêter de prendre les gens pour des cons.

L'union ne peut se faire que si Hamon et les gens qui sont encore de gauche au PS rompent avec Hollande et Valls, peu importe la manière.
Je ne nie pas le problème que vous soulevez, et j'aurais bien du mal à cela, puisque je constate comme vous, qu'il semble insurmontable pour beaucoup. C'est donc un état de fait, que je ne nie pas : la politique qu'a mené le P.S. depuis 40 ans comme vous dites, n'aide pas beaucoup les rapprochements.

Mais doit on en rester là, ou alors faut-il encore attendre une période de carence de 10 ou 20 ans, le temps que le PS. montre un visage plus respectable ?

Effectivement, pour envisager une alliance, il faut y croire, il faut avoir l'espérance que ca va marcher, sans aucune certitude. C'est une affaire d'instinct, vous avez raison ici.

Mais si vous attendez comme preuve de bonne foi que Hamon "nettoie" en 2 mois le P.S., c'est sûr ca ne viendra pas comme ca.

Cela dit, gardez à l'esprit aussi que si l'occasion des présidentielles est manquée, ça risque surtout de ne jamais venir.
Et la solution d'une sortie de Hamon et Filoche du PS. non plus, en tous cas pas pour "rejoindre" la FI. Les lignes politiques ne sont pas les meme, et on ne voit pas ce qui pousserait Hamon dans ce sens, alors qu'il vient juste de remporter la primaire.
Je crois qu'il est foncièrement faux de réduire une éventuelle union à une querelle de personnes (et de faire bien sûr porter le chapeau à un Mélenchon entêté, à l'égo démesuré etc.)
Les personnes qui font confiance à JLM (beaucoup ont voté Hollande "mon ennemi c'est la finance" en 2002 et le regrettent amèrement) le font justement parce parce qu'ils refusent définitivement une politique telle que pratiquée par le PS et ses apparatchiks. Il faut bien comprendre que ça, c'est fini et bien fini).

C'est pourquoi toute compromission éventuelle de la part de JLM aurait pour effet immédiat la perte de sa base électorale des insoumis.
eh bien permettez moi de douter très fortement de votre dernier argument.

Je suis persuadé bien au contraire, que si Mélenchon, Hamon et Jadot se mettaient d'accord sur un programme ambitieux de gouvernement, une grande partie des militants de la FI suivraient et voteraient pour ce programme. Vous, Sandy, et peut-être meme Al1 (sait-on jamais !) compris.

Je suis persuadé bien au contraire, que si Mélenchon, Hamon et Jadot se mettaient d'accord sur un programme ambitieux de gouvernement, une grande partie des militants de la FI suivraient et voteraient pour ce programme. Vous, Sandy, et peut-être meme Al1 (sait-on jamais !) compris.

En gras l'énorme faiblesse de votre argumentation tautologique.

C'est bien la qu'est le nœud du problème. Les programmes ne sont pas compatibles vous avez beau vous mettre la tête dans le sable et tourner autour du pot de manière agaçante.
Si vous le dites...

mais il ne semble pas que ce soit l'argument n°1 avancé du côté de Mélenchon. On insiste surtout sur le côté blocage du P.S., El Khomri, et patati et patata...enfin on tourne autour du pot quoi.

et au passage sans doute on prend un certain plaisir à cette tragicomédie, entre copains, tout en se faisant passer pour les intraitables défenseurs d'un vrai programme avec de la vrai ambition, avec des vrais hommes et femmes de conviction, qui seraient c'est sûr - eux - intraitables avec Merkel et cie.

Bref, effectivement, quand il n'y a pas de vrai volonté de s'allier, ca ne marche pas.

On peut juste le regretter, et le souligner.
Et pourquoi pas en tirer la leçon : Mélenchon piège à cons !
Il y a une question de confiance de fond avec l'appareil du parti PS mais il y a aussi une vraie différence sur la question européenne comme on le voit dans cette émission.
Prend-on le risque de la rupture avec l'U.E. ?
Et si Hamon espère qu'il pourra faire comme si de rien n'était avec les mêmes personnes en tête d'affiche, il est optimiste.

Pour moi, la France Insoumise dépasse clairement les milieux habituels du militantisme contestataire, Mélenchon a réveillé du monde, et les sortants Hollando-vallsistes risquent de devoir faire campagne au son des casseroles si Hamon ne prend même pas la peine d'une discussion.

J'ai d'ailleurs en tête au moins un dossier gênant qui concerne Filippetti, une petite chose qui pourrait n'être rien ou devenir un exemple symptomatique de ce qu'on traine avec soi quand on hérite du mandat Hollande. Et puis le fait que Hamon soit allé chercher deux proches de Hollande pour en faire aussi des porte-parole, pourrait lui coûter quelques plumes (y compris en interne ?).

Exemples de ce qu'on trouve sur la sénatrice Frédérique Espagnac, aujourd'hui porte-parole de Hamon donc, (quelqu'un la connaissait ?) :
- Qui est Frédérique Espagnac, nouvelle porte-parole du PS? (là, c'était en 2012, Hollande tout juste président) : " Les habitués de l'Elysée la voient régulièrement entrer dans le palais par une porte dérobée. L'ancienne attachée de presse de François Hollande est devenue une vraie visiteuse du soir.
Son nom n'est jamais inscrit à l'agenda officiel quand elle passe voir le président. Elle entre discrètement à l'Elysée par l'entrée latérale, avenue de Marigny. Frédérique Espagnac rechigne à parler de ces rendez-vous, de plus en plus fréquents. Se vanter ? Pas son genre. Elle a passé dix ans dans le sillage de François Hollande comme attachée de presse du premier secrétaire du PS. (...)
"

- dans les commentaires de cet article de presse locale où on apprenait qu'elle abandonnait "héroïquement" son mandat de conseillère municipale mais en en conservant deux, conseillère régionale et sénatrice :
"Chrys64 14 janvier 2016 22:47
On remarque qu'il n'y a pas un seul commentaire positif ... et c'est très bien !!! Cette arriviste notoire cumule en effet tous les défauts et l'archaïsme des "éléphants", quelle magnifique leçon nous donne ce parti panier de crabes qu'on dit socialiste. Bon elle sera bien au chaud avec Placé, sénateur qui a lui aussi "choisi" et qui mérite bien son nom !!!
"
" 8 x 8 14 janvier 2016 15:30
Comme sa présence, son absence ne se remarquera pas. Déjà en 2008, conseillère municipale, elle avait reçu le titre honorifique de "Marmotte fatiguée" en phase d'hibernation, pour son action (plutôt inaction) au conseil municipal.
"

Le premier rendez-vous de Hamon après les primaires, celui avec Hollande, a servi à placer une de ses protégées ?
je suis d'accord avec tout ca, mais ca reste accessoire, comparativement à l'enjeu dont on parle, je suis désolé.

Je maintiens que pour Mélenchon et son entourage, il aurait été bien plus profitable de mettre toute son énergie à batailler sur un programme commun, à avancer ses pions, plutôt qu'à polémiquer. Le fond c'est qu'il ne voulait pas d'accord, et il l'a dit depuis bien longtemps, et tout au long de la primaire du P.S. Le vrai problème est là finalement.

Oui on sait bien qu'au P.S. y a de la magouille, et on place ses copains.
Et qu'aurait pu dire Hamon à Hollande ? Va te faire voir ? peut-être, c'est possible. Il a sans doute estimé que le risque n'en valait pas le coup. Et c'est peut-être une erreur. Et après ?

Reste que de se donner en spectacle, comme dans l'émission que vous signalez au début, c'est vraiment désolant. Corbière est vraiment détestable, arrogant, et on sent bien qu'au fond un accord il en a vraiment rien à faire, tout ça le fait plutôt marrer.
Y en a au moins qui aura pris du plaisir à cette séquence, tant mieux pour lui.
Jadot dixit : "Des responsables du PS veulent piéger Benoît Hamon".

On sait pourquoi Mélenchon ne veut plus de cet appareil du PS tout comme un tas de Français. Et on voit aussi dans cette émission des journalistes voulant faire passer l'idée qu'un accord n'est pas possible malgré un extrait où Mélenchon parle du parti, pas de Hamon, parle de ces gens en qui on ne peut avoir confiance.

Je n'ai pas cherché qui était le second porte-parole venu de chez Hollande mais elle est bizarre cette sénatrice Espagnac "devenue une vraie visiteuse du soir" de Hollande en 2012. Elle travaille vraiment pour Hamon ? Et Vallaud-Belkacem ou Le Foll dont des déclarations publiques ont plombé les chances de rapprochement avec Mélenchon ?

A mon sens, oui, Hamon aurait dû dire à Hollande d'aller se faire voir, éviter de donner des signes de "hollandisation" dès lors qu'il se voulait fondeur. Là, à ne vouloir déplaire à personne, il apparaît à son tour en flamby insaisissable, le style secrétaire de parti finissant président de la République par accident.

Si on lui reconnaît une honnête conviction (Corbière qui le connaît bien, le fait), alors il aimerait sans doute du temps pour pouvoir reprendre le parti en main, mais d'une manière ou d'une autre, il faudrait qu'il montre que le PS est à son service et pas lui au service du PS.
Du moins si il a vraiment des prétentions présidentielles parce que ce serait un minimum d'être maître de sa campagne si on veut diriger la France.
Oui j'ai trouvé lamentable l'interprétation malhonnête de ces journalistes alors que Mélenchon disait exactement le contraire ...
Cela devient ridicule à force.
Faab sur le chemin de Damas. Enfin!
Les divergences sur le programme restent...
J'en ai causé à une réunion locale où se présentaient les candidats France Insoumise aux législatives, et je reste hésitant même si ils font des efforts pour arrondir les angles. Voter en espérant que des points du programme ne soient pas appliqués, c'est embêtant.
A moins que le programme final de Hamon me pose plus de problème que celui de la France Insoumise, ça m'arrangerait quand même que Hamon et Mélenchon s'accordent, surtout qu'avec du Bayrou-Macron attirant de la droite face à Fillon affaibli, ça pourrait donner pas mal de triangulaires aux législatives avec des possibilités de faire passer du monde.

Bon, faudra peut-être que la droite gagne la présidentielle pour qu'on y pense, au moins ça aura réglé la question de qui prétend être leader...
A moins que le programme final de Hamon me pose plus de problème que celui de la France Insoumise,

L'espoir ce satané espoir ;-)

Il va donc falloir attendre qu'Hamon finalise son programme c'est vrai qu'on a vachement le temps pas de problème.

Jadot qui le rallie (sans consulter son parti ) va sans doute l'aider à mettre la barre à gauche avec autant d'efficacité qu'Hamon l'avait fait avec Hollande qui sait?

Ce fût quelque-chose l'économie sociale et solidaire sous Hollande on s'en souviendra encore dans 100 ans je pourrais dire j'étais là!

Vous pourriez peut être tenir compte des signes qui ne trompe pas la primaire n'a rien changé au PS !!

On est parti pour une resucée du Hollandisme et Jadot m'a tout l'air d'être aussi efficient qu'auparavant Duflot Cosse Placé De Rugy Pompili ou Baupin.

Malgré le choc écolo socialo de la primaire ( le séisme ! ) le PS a investi les hérauts du hollandisme et viens de voter tour a tour une loi sécuritaire sur la légitime défense des policiers et une autre en faveur des fraudeurs fiscaux.
Je parle de participation active à la campagne, pas d'espérer de l'un ou l'autre.

Je n'ai aucun confiance dans l'appareil du PS, pas envie de mettre les pieds dans leur organisation, mais je ne vois rien qui me dérange dans les orientations de Hamon (c'est l'intérêt d'en rester aux grandes lignes...) et je serais curieux de voir si il arrive à quelque chose avec les gauches européennes (cf par exemple, les contacts avec Varoufakis).

De l'autre côté, j'irais bien donner un coup de main à la France Insoumise, ne serait-ce que pour l'intérêt subversif du mouvement, mais je me vois mal défendre des positions que je ne partage pas.
D'ailleurs, pour l'anecdote, à la réunion où je suis allé, j'ai vite été repéré par un vieux militant communiste, ex-PCF, qui a identifié que mes questions avaient une cohérence idéologique. Je savais et il savait sans doute que nos différences ne se résoudraient pas par une discussion autour d'un verre, que si on bosse ensemble c'est pour la tactique, pas pour se faire abandonner l'un l'autre des options réfléchies qui distinguent des sensibilités de gauche depuis longtemps.

Donc, un accord a minima renvoyant les points clivant au débat parlementaire m'arrangerait, travailler à donner du poids à la France Insoumise ne signifierait pas donner un blanc-seing à son programme.
Oui ok, donc on a la situation suivante :

- d'un côté un groupe de bonne volonté qui fait ce qu'il peut, en faisant oui c'est vrai peut-être des erreurs.

- de l'autre une équipe de gros malins qui jouent les fiers à bras arrogants.

Pour moi le choix est vite fait.

Mais tiens quelques questions sur le super programme de super Mélenchon :

- il fait quoi si son plan B foire : les français votent contre la sortie de l'euro. Il a l'air malin ensuite face à Merkel. Il nous a dit quel était le plan C ? il démissionne ? très réaliste...surtout quand on voit la facilité avec laquelle il serait prêt - c'est sur - la main sur le coeur meme - à se retirer de la campagne.

- Le principe de la constituante c'est quoi en fin de compte ? dès le soir de l'élection je convoque une constituante et je me retire ? et du coup c'est quoi l'intérêt d'avoir fait tout ce beau programme ? parceque le principe d'une constituante c'est bien qu'elle fera ce qui lui plaira ensuite non ?

On pourrait continuer sur beaucoup de points. Je ne dis pas que ce ne sont pas des idées intéressantes, mais jouer les gros durs, et les gros malins qu'ont tout mieux compris que les autres, c'a a parfois un côté un tout petit peu énervant.

Et puis une dernière question pour la route, mais à force de la ressasser, je vais finir par lasser, m'enfin tant pis : on compte l'appliquer quand ce super programme ? en 2025 quand Hamon aura repris le contrôle du P.S. Bon ok, pourquoi pas, si vous avez le temps d'attendre tant mieux (avec quand meme entre temps 10-15 ans de Fillon ou Macron-Bayrou).

Je ne nie pas le problème que vous soulevez, et j'aurais bien du mal à cela, puisque je constate comme vous, qu'il semble insurmontable pour beaucoup. C'est donc un état de fait, que je ne nie pas : la politique qu'a mené le P.S. depuis 40 ans comme vous dites, n'aide pas beaucoup les rapprochements.



Mais doit on en rester là, ou alors faut-il encore attendre une période de carence de 10 ou 20 ans, le temps que le PS. montre un visage plus respectable ?



Effectivement, pour envisager une alliance, il faut y croire, il faut avoir l'espérance que ca va marcher, sans aucune certitude. C'est une affaire d'instinct, vous avez raison ici.



Mais si vous attendez comme preuve de bonne foi que Hamon "nettoie" en 2 mois le P.S., c'est sûr ca ne viendra pas comme ca.



Cela dit, gardez à l'esprit aussi que si l'occasion des présidentielles est manquée, ça risque surtout de ne jamais venir.

Et la solution d'une sortie de Hamon et Filoche du PS. non plus, en tous cas pas pour "rejoindre" la FI. Les lignes politiques ne sont pas les meme, et on ne voit pas ce qui pousserait Hamon dans ce sens, alors qu'il vient juste de remporter la primaire.


Elle rend un rapprochement entre les personnes qui soutiennent ces politiques et ceux qui sont contre ces politiques impossible.
On ne peut pas faire une majorité avec des personnes qui défendent des projets politiques contraires, il faut être réaliste.

Ce n'est pas une preuve que l'on attend car on sait la chose impossible.
Mais ce que l'on attend c'est de Hamon qu'il fasse une rupture avec ces personnes. On ne lui demande pas de "nettoyer" le PS. Mais de choisir entre ces gens et le reste de la gauche.
Personne ne lui demande de se "soumettre" ou de se "rallier" aux insoumis.
Il sort d'une primaire, rien ne l'oblige à être candidat du PS et à se laisser enfermer par ses jeux d'appareils.
Il peut très bien faire une candidature hors-parti en s'appuyant sur la dynamique de cette primaire et cela permettrait d'envisager un accord large avec les verts et avec les insoumis.
Juste pour compléter, et pour aller dans votre sens, je peux aussi être critique de la stratégie de Hamon, dans le sens où j'aurais aussi préféré qu'il s'engage beaucoup plus tôt dans des discussions avec Mélenchon.

Je ne comprend pas non plus ce qu'ils ont attendu. Ils ont sans doute voulu temporiser, et un peu trop "calculer", et c'est certainement une grosse erreur. Donc je vous rassure je suis aussi critique de la stratégie Hamon.

Bref les dindons de toute cette farce c'est quand meme nous, qui ne pouvons que constater le résultat de cette triste comédie. Mais quand je vois Corbière par ex. dans l'émission mentionnée par Faab, je le trouve pas tellement désolé. J'ai plutôt l'impression que lui, à titre personnel, prend un certain plaisir à sortir de l'ombre.
l'impression que lui, à titre personnel, prend un certain plaisir à sortir de l'ombre

Ah oui, bien sûr, tout comme son maitre, l'égo, l'égo...c'est vraiment un problème chez les insoumis
Bref les dindons de toute cette farce c'est quand meme nous, qui ne pouvons que constater le résultat de cette triste comédie. Mais quand je vois Corbière par ex. dans l'émission mentionnée par Faab, je le trouve pas tellement désolé. J'ai plutôt l'impression que lui, à titre personnel, prend un certain plaisir à sortir de l'ombre.

Votre crédulité et votre obstination à ne pas voir des désaccords politiques saillants est la principale cause de votre sentiment d'être cocu.

Vous êtes victime de votre propre farce.

Ça doit être confortable de ne pas remettre en question un raisonnement fallacieux c'est la seule explication que je trouve quand je lis les arguments des déçus du rapprochement Hamon Mélenchon. (Daniel Schneidermann en fait partie quel déception quand j'y pense).

Quand bien même la réalité vous démontre que vous vous trompez!

Pour ma part j'estime que le quinquennat Hollande a définitivement enterré toute possibilité d'alliance entre le PS et les déçus du PS.

Vous me faîtes penser à ceux qui déplore a grand soupir que "le processus de paix " au Proche Orient soit dans l'impasse alors qu'ils suffirait qu'Israéliens et Palestiniens se mettent d'accord.
Ou bien ce qui s'étonnent que la Grèce soit toujours endettée.

Dans les années 90 on se trompait déjà en ayant ce type d'espoir mais on avait quelques excuses. En 2017 les arguments de ce type devrait disqualifier ceux qui les formulent mais non ils sont toujours la...
Vous ne devriez peut-être pas dire "le PS" comme un tout quand ensuite vous entendez distinguer "les gens qui sont encore de gauche au PS" pour les attirer.

Mais si on n'est pas dans une ambiance aussi révolutionnaire que d'aucuns le pense, il ne faudra pas trop rêver sur le souci de l'électeur vis-à-vis des convictions.

Sur LCI, Corbière disait que c'est moins droite-gauche que "oligarchie" contre le reste du monde parce qu'un tas de gens ne savent plus se repérer dans le droite-gauche, et du coup, quand on n'a pas de pensée politique, c'est surtout le concret qui compte, la crédibilité pour changer les choses, l'impression que c'est du sérieux. La "révolution", l'exigence démocratique etc., beaucoup peuvent l'oublier face à une promesse de confort par un bon prince s'occupant bien d'eux.

Hamon pourrait simplement jouer la carte de l'erreur d'appréciation de la technocratie PS : non pas qu'ils aient voulu s'enrichir ou enrichir des milliardaires, mais, en tant que parfaits administrateurs sans convictions politiques, ils n'ont fait que suivre des règles de gestion d'un consensus international d'"experts" (U.E., FMI, OCDE etc.), et il suffit de changer les instructions pour que les mêmes bons exécutants fassent demain le contraire de la veille.
Ce ne sera pas compliqué vu que même à la France Insoumise on rappelle que le FMI et autres apprécieraient des politiques de relance, que c'est ce que disent les "gens sérieux".

La présidentielle est l'élection adaptée à un "populisme" de gauche, on peut s'imposer quasiment seul, comme le Bayrou des sondages en 2007 et 2012, mais derrière, si ça manque de poussée révolutionnaire, il va vite y avoir une question de crédibilité gouvernementale, le "faire sérieux".

Il y a la question de défiance envers l'appareil du PS, de confiance négative, et celle de confiance envers la France Insoumise. Hamon pourra compter sur la prudence de l'électeur, le conformisme, s'appuyer sur des personnalités bien connues, chose sur laquelle la France Insoumise a un gros déficit.
On voit déjà comment pour les négociations avec l'U.E. ils mettent en avant Piketty : un économiste de renommée mondiale, ça a de la gueule.
Malheureusement le vote est un acte d'espoir et de confiance.

Et le PS n'incarne plus ni l'un ni l'autre.

Hamon ne peut donc pas juste se contenter de demander aux gens de lui faire confiance.

Il doit donner des garanties. Et pour l'instant il ne semble pas disposé à le faire.

Vous pouvez donner autant d'arguments que vous voulez pour essayer de démontrer qu'une alliance Hamon-Mélenchon serait un meilleur choix, cela ne sert à rien. Il n'est clairement pas là le problème. Tout le monde a bien conscience qu'il y a un gros risque que les deux candidatures se neutralisent et que cela serait un énorme gâchis pour la gauche.

Et il faut dépasser l'éternelle querelle de qui est responsable du désaccord, cela n'apporte rien, les gens s'en foutent.

Si vous souhaitez réellement cette alliance, alors vous devez reconnaître où se situe le blocage. C'est Hamon qui a la possibilité de débloquer la situation. Il doit donner des garanties aux autres. La France insoumise et Mélenchon peuvent s'allier avec Hamon et les gens qu'il représente. Mais en aucun cas la France insoumise et Mélenchon ne s'allieront avec ceux qui soutiennent encore aujourd'hui le gouvernement de Valls Hollande.
C'est l'année des ON,élection piège à ON.
Pour vous éviter à tous, à l'avenir, de jouer les étonnés, voilà ce qui se passe quand un Hamon refuse de faire le ménage :

RÉSOLUTION SUR LE CETA : LE GROUPE PS S’ABSTIENT POUR CONCILIER LES POSITIONS DE HAMON ET DU GOUVERNEMENT


Alors, pour ménager les susceptibilités, la position du groupe est arrêtée : ce sera l’abstention. "C’est un élément positif puisque jusqu’à présent, le groupe socialiste était plutôt favorable au CETA, c’est un pas en avant important", se félicite l’ancien "frondeur" Pascal Cherki, proche soutien de Benoît Hamon.

L'immobilisme devient un pas en avant !!!
Orwell dans toute sa splendeur !


" Il suivait son idée. C'était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer." (J.Prévert)
...et quand on est désolé, on s'accroche aux mauvaises habitudes, devenues seconde nature. D'après les sondages ( je sais), le peuple français s'apprête à voter à 90% contre Mélenchon, présenté clairement par les médias comme plus dangereux que Le Pen.
Fin savoureuse de la note de blog publiée aujourd'hui par Mélenchon :

"Je vais plus loin. Benoît Hamon propose d’abroger la loi El Khomri. Puisqu’il est convaincu de pouvoir le faire demain tout en reconduisant les députés qui ont soutenu cette loi l’an dernier, je pose une question : pourquoi attendre ? Puisque le candidat du PS veut abroger cette loi et que le PS gouverne encore, pourquoi Benoît Hamon n’exige-t-il pas de son parti qu’il abroge la loi El Khomri avant la fin du mandat ? C’est encore possible. Cela montrerait sa capacité à rompre vraiment au-delà des paroles. Cela montrerait sa capacité à convaincre les députés PS de se déjuger de leurs votes d’hier. La confiance et l’union ne décrètent pas depuis des tribunes. Elle se construit ou elle se rompt au moment de passer aux actes.

Benoît Hamon, choisissez ! C’est maintenant qu’il vous faut donner son sens à votre victoire à la primaire. Sinon vous verrez bien vite comment vous allez être auto-bloqué par le jeu des courants et sous courant. Je ne suis pas le seul a penser de cette façon. Cécile Duflot, votre alliée acquise le dit aussi a sa façon : « ….la question de fond posée par Mélenchon est celle de la cohérence. Et là-dessus il a raison. »."

Source: http://melenchon.fr/2017/02/09/nom-dun-hologramme/
http://www.acrimed.org/A-quoi-sert-Thomas-Legrand
J'ai pas bien compris. Hamon refuse de se désister en faveur de Mélenchon ? Il a tord, pour une fois que sa ligne pouvait l'emporter...
[quote=Daniel Schneidermann]Hamon président,

Hamon serait-il notre actuel Danton? Il en aura eu l'audace, en tout cas. L'audace, à la différence de Jospin, d'un programme socialiste: justement socialiste, parce qu'ordonné à l'universalisation du communisme*. Le revenu universel qu'il propose en est l'éclatante proclamation, plus encore que proposition. Son application immédiate aux18-25 ans, en desserrant d'une part la dépendance des jeunes adultes à l'égard de leurs parents: ceux qui en ont conservé; et en réduisant d'autre part leur avantage en regard de ceux qui n'en ont plus ou n'en ont jamais eu, serait une très concrète façon de démontrer qu'égalité et fraternité ne sont pas simplement de pieux compléments à la liberté. Proposition utopique oppose-t-on songeant à ce qui nous en coûterait en termes de "valeurs": la défense symbolique de la "valeur-travail" servant à masquer la protection économique des valeurs-avoirs en capital. Opposition aussitôt déconsidérée que "décryptée".

Mais prudence. Là s'arrête pour l'heure et pour moi ma critique adhésion à la candidature Hamon. Car, outre ma totale répulsion à l'endroit de toute cannabis légalisation ou dépénalisation, ses autres propositions: celle d'une VIème République surtout mais aussi son 49. 3 citoyen dans leurs versions actuelles, me semblent dans leur flou nourrir plus de loups que de raisons d'espérer. Puisse-t-il les amender ou en changer afin d'éviter ce qu'après avoir loué son audace il faut déplorer à l'évocation du souvenir de Danton. Encore du moins toutefois dans le cas présent n'a-t-on rien à craindre moralement du côté de la personne d'Hamon.



* Lequel communisme a partout et toujours existé aussi partiellement que réellement; mais régi aussi, ouvertement ou secrètement, les normes légitimes de comportement. Ne fait jamais véritablement question que l'opportunité de son effective extension en telle ou telle concrète situation.
Ce forum est vraiment passionnant de bout en bout. J'aurais encore envie de mettre mon grain de sel ici ou là, mais vu la longueur, c'est trop compliqué de retrouver les endroits qui m'ont donné envie de réagir. Faudrait un marque page, car si on répond à un nouveau fil de réactions, on efface le rouge dans tous les autres.

En réponse à ceux qui menacent régulièrement de se désabonner, j'ai envie de dire qu'une de mes motivations pour rester (pas la seule, bien sûr!) c'est la qualité des forums. Parlons pas de ceux de Médiapart, je ne les lis même plus tellement ça me démoralise. Les commentaires sur les blogs, c'est parfois bourré d'insultes, ou, sur celui de Mélenchon, par exemple, tellement béni-oui-oui que ça n'apporte strictement rien. Ici, au moins, il y a argumentation, discussion, contradiction, rectification, apport d'info, etc...

Merci à tous, et merci à ASI et à Daniel de nous donner l'occasion de ces échanges. Et de tenir le forum à la fois libre et propre.
Actualisons ce forum : 4 février, vers 13 heures, manif "sauvage" à Lyon pour dénoncer la "mascarade électorale" qu'est la venue quasi concomitante dans cette ville de Le Pen, Macron et Mélenchon. Un beau sujet de réflexion !
Il y a une pétition
https://www.change.org/p/pour-une-coalition-entre-beno%c3%aet-hamon-jean-luc-m%c3%a9lenchon-et-yannick-jadot?utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=petition_update&utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=petition_update&sfmc_tk=MvbpWUnTb7yrq4MeHIYHBYE69ekElJCBDrSI68hMCc9ggfvnuSSXcObCMK7pEFtB
(et même deux http://www.1maispas3.org/)
qui proposent que les trois candidats les plus susceptibles de rassembler, s'unissent pour éviter la déroute de la gauche.
Les problèmes d'ego, les ricanements d'une certaine extrême gauche, ne seront pas suffisants pour empêcher cette union nécessaire autour d'un programme et peu importe celui qui sera tiré au sort comme candidat pour répondre aux exigences de la 5eme république et avancer vers une sixième république, il est urgent de joindre la parole aux actes.
Je n'ai pas lu tous les commentaires, peut-être ces pétitions ont-elles déjà été citées mais l'essentiel c'est de faire pression sur Hamon, Mélenchon et Jadot pour qu'il n'y ait qu'un seul candidat le 23 avril parmi ces trois là sinon ce sera sans moi et sans beaucoup d'autres, je pense !
Merci Benoît d'avoir porté l'idée du "revenu universel" dans le débat des présidentielles. Revenu universel, salaire à vie ? Les travaux et études sur le sujet progressent et l'idée est intéressante. Y'a-til des scénarii de transition mûrs ?

Le front de gauche / france insoumise, (la FI) ? travaille sur son programme depuis plus de 5 ans, s'appuie sur divers réseaux avec leur expertise pour proposer une approche globale, planifiée, chiffrée (à la louche parfois ?).

Je me plais à penser les gens sincères

Entendu Benoît Hamon évoqué comment son contact avec les "acteurs de l'ESS" avait modifié sa vision de l'économie et commencer à remettre en question son point de vue sur l'économie libérale, et comment il s'était senti seul alors, au sein du gouvernement.

La question qui me taraude, c'est si la "fi", ses sympathisants, ses convaincus, ou ceux qui tireraient leur vote au sort, élisaient un président ou une majorité parlementaire, comment ces derniers sauront-ils résister aux forces de résistance à leur programme et comment les citoyens se mobiliseront pour que le pouvoir ne corrompe pas trop, le quotidien ne corrode pas trop, que le programme se passe bien.

Pour les communs biens et les communs sens !
J'ai suivi un temps, un certain Christian Delporte, professeur des Universités en Histoire contemporaine, sur Twitter.
Répondant il y a environ une heure à un de ses tweets, j'ai été bloqué et interdit d'accès à son compte.
Ce tweet faisait référence à une phrase de Mélenchon, invitant à voter pour lui pour donner un grand coup de balai, et disait, en gros (je n'ai plus la possibilité de le lire) : En tant qu'historien, ce "coup de balai" me rappelle de mauvais souvenirs.
Le mien : Lorsqu'une formule anodine devient condamnable lorsqu'elle est prononcée par Mélenchon. Parti-pris.
Il n'a pas supporté. Ces historiens sont susceptibles.
Je trouve que Mélenchon pose assez bien les choses ici : https://www.youtube.com/watch?v=tQIsWprmxDA&t=49s

Si Hamon veut réellement former une alliance avec Mélenchon et Jadot, il lui faut accepter de trancher et de se défaire, consciemment, de la droite du PS en n'investissant pas ses membres et en actant leur fuite chez Macron.
"Un programme commun, ça se construit."

En 90 jours ?
Et avec une personne qui n'a pas voté pour la motion de censure du gouvernement Valls ?

C'est ce moquer des citoyens.
Voter pour Hamon c'est voter pour le PS et pour un programme fabriqué sur un coin de table.

On nous a déjà fait le coup avec Hollande, soit-disant de gauche.

Je n'ai aucune envie que mon bulletin de vote finisse en confettis. Et tant pis si - comme d'habitude - la personne pour qui je vote n'est pas élue. Au moins j'aurais fait mon devoir de citoyen :
• voter pour désigner un représentant qui défend des idées auxquelles j'adhère
• et non pas voter pour une personnalité sous prétexte qu'elle peut gagner

Je me fous des sondages / prescriptions médiatiques. Voter ce n'est pas jouer au PMU.
voilà, c'est fait; certaines remarques en réponse m'ont fait comprendre que je n'avais pas à attendre;
plus de menaces; un clic, c'est tout;
la vie politique n'est pas qu'un spectacle; j'y participe activement;
cet article hors-sol ne correspond pas à ce que je vis; il m'étonne un peu; je pense qu'on a mis le pied sur le toboggan, et ça va glisser;
Certes, nous sommes nombreux à être content que Valls ait été mis hors-jeu.
Mais de là à ce que l'apparition de Hamon agisse comme du GHB... je veux dire : de combien de p***n d'avanies au cours des décennies les électeurs PS ont-ils besoin pour enfin comprendre ?
L"ennemi de la finance" par le parti qui a libéralisé la finance, ça n'a pas suffit ?
Évidemment que Hamon ça serait aussi bidon que Hollande, autant croire à l'existence des licornes et des bisounours arc-en-ciel...

Je me demande pas si ça me désespère pas plus que les frasques de Penelope.
Daniel,

Je peux vous répondre facilement déjà : Non, ce n'est pas une histoire d'égo, et tout simplement car Mélenchon et Hamon ne sont pas tous seuls à décider.

La plus grosse difficulté vient surtout de la confiance que les premiers accordent aux seconds. Le PS Et ses multiples renoncements/trahisons sont la source principale de division de la gauche depuis 30 ans, et elle a atteint son paroxysme avec le mandat de Hollande. Je vous rappelle que les lois macrons et El-Khomri ont définitivement rendus hostiles une grande partie de la gauche au gouvernement et au parti qui le soutien, en l'occurrence le PS.

Si les idées défendues par Hamon peuvent inspirer une sympathie suffisante pour que la question d'une alliance se pose en effet.
Mais le personnage lui-même n'est pas digne de confiance. On peut douter de ses réelles intentions.
Et s'il compte former une majorité qui incluerait Valls El-Khomri Hollande, et la France insoumise, c'est juste impossible.

Les gens ont besoin d'avoir la garantie que le programme qu'ils choisiront sera bien appliqué et défendu au bout du compte.
Il se pose donc la question de savoir qui sera dans le groupe parlementaire pour voter les lois.
Lordon a tort de se moquer des ateliers macramé, c'est le genre de truc qu'on aurait pu voir à Nuit Debout, c'est un héritage de la gauche soixante-huitarde, revenu universel, légalisation du cannabis, laïcité soft tendances multiculturelle, critique du travail #onvautmieuxqueca, autonomie des jeunes, économie culturelle etc., ça représente quelque chose et certains y verront un potentiel révolutionnaire plus pertinent que la ligne classique de la relance par l'économie centralisée, un peu la différence entre société civile sur le mode Economie Sociale et Solidaire et planification d'Etat avec fonctionnaires et usines marémotrices.

Allez, je demande un sondage auprès de Schneidermann, Anne-Sophie Jacques et Judith Bernard sur leur perception de la ligne de Hamon. Ca leur parle son programme ? A mon avis, ils sont le coeur de "cible", la gauche déjà engagée dans les transformations, se sentant responsable, autonome, indépendante, sans besoin d'une administration venant dire à quoi s'employer pour réaliser le Plan. Ce serait la logique de la conjonction revenu universel + Economie Sociale et Solidaire, une sécurité pour l'autonomie et le développement d'un cadre déjà responsable pour s'engager plutôt que les "pactes de responsabilité" avec qui n'a d'autre responsabilité que le service de dividendes.

Question de fond : d'où vient le mouvement ? Plutôt soutien à la base active, autonome ou impulsion d'en haut par un plan d'Etat, dirigiste ? Comment combiner les deux ?

P.S. : j'ai le vague souvenir qu'il y avait comme proposition chez Mélenchon qu'un poste de fonctionnaire serait offert à toute personne ne trouvant pas d'emploi mais j'ai un doute. Faux souvenir ? Quelqu'un sait ?
La vache: 245 com'!
Enfin, 246 maintenant...
Je suis impressionné par le parcours de Macron. Et en fait j'ai beaucoup aimé qu'Hollande aie choisi une personne jeune, venant du civil pour occuper un ministère. C'est donc logique qu'il soit un candidat attrayant pour moi. Issus de l'immigration, ayant travaillé à la City... je ne m'identifie à aucun autre candidat et je vote depuis quelques années pour le moins pire...

Macron est peut être un bulle... mais il existe des français qui croient en lui bien avant qu'il fasse les couverture. je ne rate pas une chronique du matinaute... mais plus ca va... et plus je me dis...
"On a ete aveugle au brexit"
"aveugle pour trump"
"est ce que le matinaute n'est pas de plus en plus aveuglé?". on y sens les meme arguments qu'au café de commerce: bulle, flou, manque de progrmme. alors que macron applique une approche Bottom Up assez connu en finance (stress testing) en democratie on peut apparenté ça à de la democratie participative.

Bref

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Il faut encore que l'électeur soit d'accord et l'électeur que je suis a planché sur un programme, celui de la France insoumise. Je sais ce que m'a coûté mon ralliement à #Hollande en 2012. Une promesse que je me suis faite est de ne plus jamais voter PS et je m'y tiendrai quoi qu'il puisse en coûter électoralement à mon camp. Je peux vous dire que nous sommes nombreux dans ce cas : blessés par le mépris de ces gens quand ils arrivent au pouvoir et rancuniers. On peut nous invectiver, nous cracher dessus mais le PS, c'est terminé pour nous. A moins qu'Hamon en sorte, je n'ai rien contre lui en tant qu'homme bien que son attitude n'ait pas été à la hauteur quand il était encarté au gouvernement.
encore un article comme celui-là, et je résilie mon abonnement;
si S. ne comprend pas, il se renseigne, ou il se sait;
jouer la République à pile ou face ? on paie pour lire ça ? plus pour longtemps;
Cher Daniel,

Effectivement, il existe une petite fenêtre pour qu'un candidat authentiquement de gauche figure au second tour des présidentielles et la perspective d'une dispersion des voix de gauche entre Hamon et Mélenchon pourrait empêcher cela.

Alors, évidemment, certains se demandent : "Mais pourquoi ces deux-là ne s'entendent-ils pas ? Qu'ils mettent leurs égos de côté et..."

Et je comprends leurs craintes, leurs interrogations, mais le membre du Parti de Gauche que je suis (et même par intermittence de son conseil national) admet bien volontiers que sur nombre de sujets, on pourrait trouver des compromis : la cadence ou les moyens de la transition écologique, la fiscalité, les mesures sociales et bien d'autres choses.

Il existe cependant des questions essentielles pour lesquelles la réponse ne peut-être mitigée.

Est-on pour ou contre l'instauration d'une assemblée constituante ? La réponse ne peut être : "moui".

Alors c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Parce qu'une Sixième République rédigée par quelques docteurs en droit dans un cabinet, ce n'est pas la même chose qu'une Sixième République discutée point par point par une assemblée constituante faite de membres élus en partie et tirés au sort. Dans un cas, on dicte la bonne parole, dans l'autre on permet à toute la société de se refonder par un débat politique essentiel menés par des personnes (les constituants) qui ne pourront bénéficier des règles qu'ils instaurent parce qu'ils seront inéligibles pour l'élection parlementaire qui suivra.

Et si j'ai retenu un élément de mes années passées à Anticor, c'est que l'une des sources essentielles de la corruption (donc de la confiscation de la démocratie dans notre pays) vient du fait que ceux qui étaient chargés de fixer la loi (les parlementaires) étaient aussi ceux qui pouvaient bénéficier des imprécisions ou du laxisme de celle-ci (les maires, les conseillers généraux, etc.) du fait du cumul des mandats.

Et je ne vous parle pas des dérives de notre conseil constitutionnel qui a instauré l'évasion fiscale comme un droit de l'homme : (ici ou ).

Ou de ma plus grande confiance en une assemblée de citoyens pour établir des règles strictes de contrôle de l'action de nos représentants, de lutte contre le lobbying, le pantouflage, les conflits d'intérêt, de promotion d'un système électif à la proportionnel, de limite des mandats dans le temps et dans le nombre...

Est-on pour ou contre la dénonciation des traités européens ?

Là aussi, on ne peut se contenter d'une réponse de Normand. C'est oui ou non. Et si c'est non, le cas Tsipras nous montre ce qui arrive à un gouvernement de gauche qui refuse d'entrer en conflit ouvert avec l'Union Européenne : soumission, opprobre et lentement agonie.

Est-on pour ou contre un protectionnisme aux frontières de la France ?

L'idée d'un protectionnisme aux frontières de l'Europe, c'est une bonne chose, mais dans le cadre actuel des choses, c'est seulement un jacquattalisme : c'est-à-dire une mesure tellement utopique qu'elle permet de repousser aux calendes grecques toute idée de protectionnisme.
Et le protectionnisme, c'est la méthode concrète pour limiter la mise en concurrence des systèmes sociaux, mais aussi des normes sanitaires et écologiques. Quand on refuse la possibilité de mettre aux frontières de la France des mesures protectionnistes, c'est que l'on accepte une remise en cause permanente de notre protection sociale par l'arrivée de marchandises produites ailleurs avec des normes sociales plus faibles, de même que la délocalisation de la pollution ailleurs et l'impossibilité d'instaurer en France des normes rigoureuses du fait au chantage à la perte de compétitivité.

Et ce n'est pas seulement un problème de possibilité de création d'un protectionnisme aux frontières de l'Europe. C'est que dans toute union douanière de territoires ayant des normes sociales, écologiques et sanitaires différentes, les grandes entreprises jouent forcément (et comment leur reprocher puisque ce type d'union le permet) les législations les unes contre les autres ? Et pèsent de ce fait sur les décisions démocratiques et l'application de l'intérêt général.

Et il faudrait faire la liste des quelques points de fixation comme ceux-là qui ne peuvent se résoudre par un mélange de noir et de blanc. On est pour ou contre. Et lorsque c'est un point essentiel d'un programme politique, ce n'est pas juste une question d'égo (même s'il peut y en avoir par ailleurs).

Il faut analyser les choses avec un minimum de précision.

Dernier point, je n'épilogue pas sur l'impossibilité d'amener sous la même bannière ceux qui ont défilé contre la loi travail et ceux qui l'ont instaurée (Valls, El Khomri).
En attendant, et quoi qu'en pensent les forumeurs ci-dessus (putain près de 200 com'!), DS vient de gagner, de justesse, mon réabonnement.
Surtout avec la promesse du retour du AK bientôt.
Pourtant c'était pas gagné.
Surtout que IRL je vote même pas.
Mais quand même.
Ils me font rire ceux qui pensent que melenchon a un programme ecologique...Hahaha je me marre.
Mais bon il reste surement le candidat au programme le plus credible a mes yeux, mais bon s il arrive a passer la barre des 15 % , ca sera un exploit.
DS ...

l’indécrottable radical malgré lui !

Se faire virer de France 5 a été une vraie chance pour lui : il a bien évolué depuis son époque télé... mais il a encore du chemin à faire pour se libérer de son logiciel de journaliste
La messe est dite.
Vous pouvez remballer vos pétitions et vos interprétations psychologisantes de la politique.
Hamon va défendre le bilan du quinquennat, soutiendra El Khomri aux législatives ("je ne suis pas là pour faire tomber des têtes "), et Jadot va à la soupe toute honte bue. Oubliés le nucléaire, NDDL, Rémi Fraisse...
Quoiqu'en dise Thomas Legrand qui n'a pas brillé depuis longtemps par la finesse de ses analyses, le problème est celui des choix politiques , pas de psychologie. Pour Melenchon les priorités sont arrêtées, elles sont CONTRADICTOIRES (oui Daniel )avec les accommodements de Hamon.
Ce n'est pas maintenant en février qu'on va "discuter". C'est le PS qui a décidé de placer si tard les primaires pour ... permettre à Hollande de se présenter ! !
Alors ne renversons pas les responsabilités.
La France Insoumise a un programme, qui marque une rupture avec les errements passés, notamment la monarchie présidentielle, ce qui n'est pas la preuve d'un ego surdimensionné .
Le PS doit mordre la poussière.
Point.
Il a eu trop de trahisons sur la conscience et de toutes façons cela fait partie de son génome.
L'Histoire est passée, on n'en est plus là.
On n'en est plus au partis, à l'isoloir, au vote utile, à la peur...
Je comprends que ça fasse du chagrin à certains, ça ressemble aux histoires familiales teintées de nostalgie, aux greniers où on allait rêver entre les photos jaunies, le cheval à bascule, le petit abat-jour en macramé de ce qu'on ferait plus tard...
En désaccord total avec cette chronique !

Daniel, arrêtez de prendre des vessies pour des lanternes ! Même si il est totalement sincère et convaincu de la nécessité d'une démarche radicale, Hamon a tout un appareil politique derrière lui qu'il ne peut pas abandonner. C'est technique : aux législatives, s'il veut une majorité, il devra faire avec les apparatchiks du PS. C'est techniquement impossible de les remplacer au pied levé en février !

Donc que fera-t-il avec El Komhri, Valls & co au parlement ? Qui mettra-t-il comme 1er ministre ? Quelle composition gouvernementale ? Il va se retrouver dans une obligation de négocier et sans autre pouvoir de négociation que le résultat de son éventuelle élection... Donc que dalle, vu le respect porté aux électeurs par ce parti moribond.

Faut pas rêver, une coalition avec Mélenchon, ça donnera la gauche plurielle toute pourrie, qui a oeuvré plus que tous les autres gouvernements à la libéralisation de notre économie.

Le PS est jaune, l'a toujours été et le sera toujours !!! Ces derniers temps je ressors régulièrement ce bouquin : http://www.alternatives-economiques.fr/histoire-secrete-patronat-de-1945-a-nos-jours-vrai-visage-capitalism/00040040
Lisez le, de grâce. Vous verrez, même les pires théories du complot n'arrivent pas à la cheville de la réalité.
Magouilles avec le CNPF, collaboration avec le CIA pour détruire (je pèse mes mots) le communisme en France, moyens démesurés pour casser les grands mouvements de grèves, responsable direct de la scission CGT / FO (qui a conduit à la désyndicalisation massive des salariés...)... Voilà le bilan de 70 ans de SFIO - PS...

Le PS c'est la connivence patronale, l'entre-soi bourgeois, la soumission aux Etats-Unis... Bref, l'horreur.

Et je ne garantis pas qu'un Mélenchon au pouvoir fera forcément mieux. Je dis juste que lui au-moins ne doit pas nourrir un appareil politique. Et s'il a le soutien populaire, à l'aide de mobilisation de masse dans les rues (dans la poursuite du printemps 2016, rien n'est impossible), il a toutes ses chances de mener à bien son projet.
NOUS NE VOTERONS PLUS JAMAIS PS!
Simple, clair, précis, car nous sommes de gauche et n'avons pas une mémoire de poissons rouges!
Et quel est, au juste, le rapport entre un programme profondément révolutionnaire (mais sans les têtes coupées) et un pseudo programme mou du bulbe, infinançable, impréparé, qui repose de surcroît sur un appareil de parti intégralement acquis au capital ?

Vous m'expliquez ?
Un pseudo frondeur qui n'a même pas eu le courage de s'opposer aux pires textes, se contentant, à l'occasion, d'une abstention gentiellette ? Ah il est beau le frondeur.

Soyons un peu sérieux, si Hamon est vraiment "de gauche" - et non pas PS - , c'est à lui de s'incliner - mais de grâce ne reprochez pas à Mélenchon de ne pas le faire, et consultez plutôt le programme "l'avenir en commun", remarquable de précision, sérieux, technicité.
Et un troisième homme ?
Issu de la société civile, qui serait le représentant d'un programme commun, avec Hamon et Mélenchon en bras droit et bras gauche.
Le programme commun permettrait en plus à chaque candidat de revoir ses mesures les moins compatibles avec la présidentiabilité sans pour autant donner l'impression de faire marche arrière.
On aurait un programme plus consensuel, certe plus limité, mais est ce qu'il ne vaut pas mieux se donner la possibilité d'être en position d'effectuer 90% d'un programme, qu'être sur de ne pas pouvoir être élu et en raliser 100% ?
J'ai l'intention de voter Mélenchon mais, si jamais il pactisait avec Hamon, je me tournerais vers le vote blanc. Hamon me semble être un opportuniste prêt à tout pour arriver. J'estime sa proposition de revenu universel comme très libérale, c'est d'ailleurs une invention de l'école de Chicago, j'ai cru comprendre. C'est un adepte du communautarisme et un bien modeste défenseur de la laïcité. Lors du débat avec Valls il a fait une démonstration très brillante de ses capacités à louvoyer, à échapper aux questions susceptibles de le déranger, c'est un politicien à l'image de la plupart des membres de son parti, on sent qu'il a longtemps côtoyé Hollande.
L'ego il est du côté de Mélenchon, le "moi je suis tout seul et j'ai raison" plutôt "j'ai la vérité". Un Valls à l'envers. (Quoi que, sur le républicanisme, il est finalement assez proche.) C'est d'ailleurs pour cela qu'il commence à baisser dans les sondages.
Sur le site Change.org, une pétition pour un rassemblement de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot en vue de l’élection présidentielle. Allez-y !
50 000 signataires à ce jour !
c'est en effet mal barré:
http://www.lcp.fr/afp/investitures-ps-hamon-contre-lidee-doffrir-des-tetes-melenchon
si Hamon refuse même de revoir les candidatures des députés qui ont déclaré qu'ils ne le soutiendrait pas, c'est que c'est pas seulement une histoire d'égo.
Non Daniel, je pense qu'un programme commun n'est pas sérieusement envisageable. Ces deux-là n'ont pas le même rapport au capitalisme. Hamon représente l'aile gauche d'un parti qui s'est converti à l'économie de marché depuis longtemps. Il a mis près de 2 ans et demi avant de quitter le gouvernement. Il a accepté un maroquin, participer à faire fonctionner la machine et, deux avant l'élection, démissionné en jouant les offusqués. C'est lui aussi un homme de compromissions. Il ne faudra pas l'oublier...
‘par la consommation mélenchonienne"

Heureusement que ce n'est pas ça notre programme, sinon je ne voterai pas pour lui.

Cordialement
On pourrait renommer cette chronique :

[large]"Daniel, Thomas, et le benoîtement Hamon insu".[/large]
Non, Mr DS, ça n'est pas un problème d'égos, mais bien un problème de programmes, ne vous en déplaise !

- L'assemblée constituante n'est pas négociable
- Le bras de fer avec l'UE (Plan A / Plan B) n'est pas négociable.
- Une sortie actée du nucléaire tout de suite n'est pas négociable.
égos, programmes, Thomas Legrand: un billet risible
D'accord avec T. Legrand et D.S : l'unité est incontournable si la gauche alternative veut remporter les élections. Plusieurs pétitions citoyennes et de bon sens circulent actuellement.
Si la question est de savoir si ce sera la symbiose parfaite, la coalition idéale, sans doute pas. Mais comme on en est au jeu du "moins pire" avec cette élection, je crois que cette "alliance de gauche" serait en effet le choix le plus pertinent.
Maintenant qui des deux voudra se désister ?? ? En tout cas si on pousse tous dans le même sens, on a plus de chance de les y pousser à se retirer (l'idée du tirage à la courte paille est judicieuse)
Je ne trouve pas que la difficulté soit liée à un problème d'égo, Hamon et Mélenchon sont des gens sérieux, cette question est secondaire et ridicule (pardon, mais pfff).
Le "schisme" porte malheureusement sur plusieurs sujets de fond.
Sans les hiérarchiser par ordre d'importance, une candidature commune devrait résoudre les points suivants :
- La stratégie vis-à-vis de l'Europe. Sans sortie des traités actuels aucune politique à gauche n'est possible. Mélenchon le sait, Hamon feint de l'ignorer (pour rappel Hollande aussi le savait et c'est l'une de ses promesses de 2012 non tenue).
- Afin de maintenir l'existance d'une gauche pendant toute la mandature de Hollande, Mélenchon a du (et il a eu raison) se positionner en opposition avec le gouvernement (ne serait-ce que pour s'opposer à la perversion du vocabulaire de gauche dont Hollande est particulièrement friant). Hamon l'a fait aussi mais de manière plus tardive. Aujourd'hui il tire sa légitimité du PS, l'ambiguité est de son coté. Il doit clarifier sa position : soit la synthèse avec Valls soit avec Mélenchon (les "cadres" du PS semblent avoir choisi pour lui en ne le soutenant pas ou peu... c'est donc envisageable)
- Mélenchon a lancé une démarche citoyenne et sérieuse depuis plus d'un an de manière à élaborer un programme cohérent de transition écologique. Son équipe a rencontré publiquement de très nombreux experts et les propositions sont à la fois cohérentes et encore ouverte à la discution... Elle le seront d'ailleurs encore après l'élection puisqu'il prévoit de proposer le passage à la 6ème République avec la convocation d'une assemblée constituante. Hamon est le bienvenu pour co-animer le mouvement, même s'il n'y est pas à l'origine. Il serait accueilli à bras ouvert et ses idées seraient les bienvenues.
Bref, sérieusement la balle est chez Hamon et sa décision serait historique et de gauche !!!
Perso, je m'en fout de l'un ou de l'autre mais je trouve la démarche de Mélenchon mieux ancrée à gauche, plus sérieuse et plus cohérente, c'est tout. Hamon est jeune s'il est premier ministre de Mélenchon, leur politique sera d'une telle fraicheur qu'il pourra suremment se présenter victorieusement pour être le premier président de la 6ème République (si on choisit d'avoir encore un Président).
Un ticket entre les deux permettrait ainsi d'avoir l'un puis l'autre... pour moi ça se tente...
Autant l'avouer, j'ai un sérieux problème avec le prince du décryptage buissonnier de la maison @si.

Celui qui, voici quelques mois, avait su voir ce qui n'avait frappé personne ("Les jeunes occupants de la Place de la République construisent une rupture radicale avec le mélenchonisme"), n'a visiblement pas été capable d'entendre ce serment que tous ont pourtant copieusement entendu dans les rues anti loi-Travail de la même époque ("Nous ne voterons plus jamais PS").

Si nous avons fait ce serment, ce n'est pas parce que tous les membres ou sympathisants du PS sont des salauds, mais parce que nous avons compris que même le mieux intentionné des socialistes (un Filoche, un Hamon...) ne pourrait rien changer en profondeur avec le PS dans ses bagages.

Vous ramenez ça à une question d'égo. Ça n'a pas de sens. Évidemment que les uns comme les autres sont bouffis d'orgueil (on ne brigue pas ce poste sous la Vème sans cela) et que ça leur ferait mal au cul de céder à l'autre. Mais s'il vous plait, posez parfois vos lunettes du vieux monde et souvenez vous qu'il y a des gens, aussi, et des gens qui votent. Leur égo s'appelle une conscience, un raisonnement, une réflexion, une cohérence, une consistance, appelez ça comme vous voulez, mais ils pensent (au moins, ils essaient). Pour ma part, un Mélenchon qui s'écrierait d'emblée, dans le monde des oui-oui-Legrand "je me rallie à la dynamique Hamon", perdrait d'un seul coup ma confiance et mon vote. Il se révélerait être la girouette et l'opportuniste qu'il se défend jusqu'ici d'être.

Car il ne s'agit pas de s'allier ou pas à une personne (Hamon est sympathique à beaucoup dans le milieu "insoumis", il est rafraichissant dans sa façon de déshystériser les questions étouffantes, etc.), mais d'accepter ou non de voyager dans les cinq prochaines années avec les bagages encombrants qu'on a passé au moins un quinquennat à rêver de passer par dessus bord. S'allier avec un candidat au nom duquel seront investis, sous un mandat ou un autre, des Sapin, des Valls, des El Khomri, des Le Foll ? Il en est hors de question.

Nous voulons des garanties. Un ralliement sous pavillon PS les exclut mécaniquement.

Un ralliement hamoniste sous pavillon "insoumis" les laisse au moins espérer.
Finalement la petite stratégie Hamon marque des points dans les esprits aux convictions molles. Avec sa proposition de revenu universel qui ne l'est que dans la formule il passe pour celui qui va convertir le Ps, ses élus en particulier, à une véritable politique de gauche. Même si les faits sont têtus car ses actes en disent plus long que ses mots quelques uns continuent à croire qu'un rapprochement est possible entre ses propositions ( puisqu'il n'y a pas de programme ) et le programme de la France Insoumise. Il ne s'agit pas d'une stratégie du tout ou rien mais quid de l'Europe, du nucléaire, de la sécurité sociale, de la fiscalité, de la loi travail, et comme ça toute une liste. Bien évidemment si on privilégie l'accès à la présidence contre tout le reste un accord est possible. Enfin, franchement vous voyez Hamon en président. C'est du Tsipras en pire. Au secours ! Dernière remarque : citer Thomas Legrand même avec des réserves c'est juste pas possible.
Bonjour Daniel,

J'interviens jamais et pour cause, il existe souvent dans les commentaires un ou plusieurs avec lequel je suis d'accord. Là aussi, d'ailleurs. Mais je ne comprends absolument pas que vous pouvez vous poser un seul instant la question entre Hamon / Mélanchon. Hamon n'est qu'un autre clown de service un point c'est tout, il y a même pas matière à discuter. Et comme déjà dit dans les commentaires, en tant que candidat PS, il devra suivre la ligne décidée en "Hamon" elle est drôle celle-là(;-)

Donc, oui cela risque d'être difficile pour Méchenchon, mais sans trop m'avancer, je crois que les gens en ont soupé de ces guignols donneurs de leçons.

Savez-vous que beaucoup des modes de calcul de la CAF, APL, RSA, ASS, ACS, ARE et j'en passe... ont été modifiés à la baisse et sous un gvt de "gauche" soit-disant ?

Bien à vous, et un grand merci à toute l'équipe pour votre travail.
Moi ce que je redoute le plus, c'est le Macr(Ham)on...

(pour plus d'info voir https://www.facebook.com/groups/rezoleo/ )

(par manque de temps, pour l'heure, je ne parviens pas à vous trouver une adresse plus précise... )
C'est vrai que Hamon et Mélenchon sont sur le même créneau, que tous deux sont les seuls, issus du sérail qui prennent en compte l'impératif écologique. Tous deux ils représentent une vrai gauche. Mais s'entendre sur quoi ?

La démarche est quand même totalement différente. JL Mélenchon propose la convocation d'une assemblée constituante pour mettre en place la 6ème République. Passer d'une monarchie présidentielle à une démocratie parlementaire avec un premier ministre responsable devant le parlement, avec un parlement élu à la proportionnelle (intégrale ou pas, c'est à voir). C'est fondamental et ça conditionne tout le reste.

Regardez les propositions de Benoît Hamon dans le domaine des institutions https://www.benoithamon2017.fr/thematique/pour-une-republique-bienveillante-et-humaniste/
Il s'agit au mieux de mesurettes destinées à gommer les travers les plus criants de la 5ème république. Et toutes les phrases commencent par je..., je ferai ceci, je ferai cela.... Pour en finir avec la monarchie présidentielle, ça commence mal.

Pour Thomas Legrand, comme pour tous les éditocrates, c'est un jeu. Un tel pourrait s'allier avec untel pour battre le troisième. Quand on s'intéresse aux idées, ça devient un peu plus compliqué.
D’ici le dépôt des candidatures officiel, les dynamiques d’affluence, d’audience et de sondage vont le décider, à mon sens.
Je n'écoute plus depuis pas mal de temps la chronique de Thomas Legrand... Si je devais me demander pourquoi, vous m'en fourniriez la réponse aujourd'hui : " Les égos étant ce qu'ils sont, ils préfèreront tous deux rester tranquilles dans l'opposition. C'est tellement plus agréable. "
D'une part, je ne vois pas le rapport entre les égos et le fait de rester dans l'opposition mais passons...
C'est simplement honteux de faire ce procès d'intention à JL Mélenchon qui se démène depuis des mois , voire des années, à construire un vrai programme et qui, thème après thème le diffuse dans la France entière avec autour de lui des milliers d'insoumis. Thomas Legrand (comme bon nombre de ses confrères de France Inter, ment par omission !)

Que Hamon, en dilettante qu'il est, soit venu puiser quelques idées de dernière minute dans ce programme et qu'il ait trouvé la ficelle du revenu universel pour gagner la primaire est autre chose. Lui en tout cas, ne veut pas gagner la présidentielle, c'est clair ! Sa mission est de sauver l'agonisant parti socialiste, c'est encore plus clair (ses entrevues avec Caseneuve et Hollande en sont presque la preuve....)

Mais, pour parler de choses sérieuses, et donc de la proximité des programmes qui pourrait rapprocher les deux candidats, je ne saurais mieux dire que les deux articles suivants parus dans Médiapart (et je vous conseille vivement d'aller les lire et de les proposer à Thomas Legrand !) :

- Benoît Hamon : chronique d'un renoncement annoncé par Olivier Tonneau

- Hamon condamné à perpétuer la politique de Hollande par Noam Ambrourousi.

Après on pourra discuter !
J'aime votre fraîcheur d'âme, Daniel.
Alors, comme ça, il suffit qu'un "programme" (ou plutôt un catalogue de mesures) vous plaise pour que vous soyez prêt à [s]vous soumettre[/s] voter pour le type qui le présente.
Que ces mesures, pour être mises en oeuvre, en impliquent d'autres qui - elles - sont rejetées ne vous trouble pas. Je parle bien sûr des rapports avec l'UE.
Vous n'avez pas la mémoire aussi courte, quand même! Rappelez-vous le "Je vais renégocier le traité" du funeste FH.
Si Hamon est sincère, il est obligé de penser à sortir des traités, avec l'accord des autres pays de l'UE ou sans (un plan B, en quelque sorte). Or, il le refuse à l'avance. C'est-à-dire qu'il se lie les mains avant de commencer la négociation. C'est-à-dire encore qu'il n'a pas de réelle intention de "négocier", mais simplement (dans le meilleur des cas) de demander l'autorisation.
Hamon, tout sympathique qu'il soit, n'est rien de plus qu'un leurre.
Un programme commun ça se construit à la veille de l'élection présidentielle ? C'est une blague. Franchement, Daniel, un programme se doit d'être cohérent et réaliste. Hors, le programme de Benoît Hamon est incompatible avec celui de Jean-Luc Mélenchon pour une raison : l'Europe. Vous pouvez le tourner dans tous les sens que vous voulez, les programmes sont INAPPLICABLES dans le cadre des traités européens (même celui de Benoît Hamon qui va faire du Alexi Tsipras en moins de deux mois s'il était élu). Franchement, c'est une blague, et ce n'est pas une question d'égo : il y en a un qui a construit un programme depuis des mois et des mois, retravaillant un programme déjà construit il y a cinq ans, et dont les supporters ont JURE de ne plus voter Parti socialiste, et de l'autre, un mec qui vient juste de gagner une primaire dont le parti peine à le suivre au point que s'il se ralliait à l'autre, le parti suivrait Emmanuel Macron. Non, il n'y aura pas un report des voix automatique et massif entre socialistes et insoumis. Additionner du bois et de la terre, ça ne donne pas des choux de Bruxelles.
Hors le schéma classique:
--rencontre d'un homme et son peuple
--émergence de l'homme providentiel
--besoin d'un "Dieu" d'un moteur, d'un exemple (je pouffe!!)
--besoin de dons sacrificiels de sa personne pour SAUVER la nation (Musique, s'il vous plaît)
--besoin d'une belle histoire de Prince Charmant, jeune fringant, habité par la tâche (Macron!)
--...

Nombreux sont ceux qui ne peuvent échapper à ce carcan psychologique instillé, installé dans nos neurones incapables d'autres respirations.

Alors les hypothèses, les transactions, les off, les in, les postures, les mentons, les partis, les structures (merci cultive) coercitives...mènent la réflexion.

Le nez dans le guidon aucun ne fait ce pas de côté nécessaire et salvateur qui peut permettre une invention du mot démocratie.

Mélenchon par les sujets et propositions nées de l'horizontalité essaie de ne pas trop jouer le sauveur.
Je dis "essaie" car il le joue parfois perso (comme au foot).
C'est le seul.
Pour ceux qui votent encore, c'est le seul qui peut.
Je dis ça comme ça, moi qui ne vote plus.

Tout le reste n'est que café de commerce et cela me désole.
Bonjour,

Je pense que vous raisonnez à l'envers. On n'est pas dans une addition de patrimoines électoraux mais dans la mobilisation de forces qui pour une bonne part ne se sont pas encore décidées. Les 15% de Mélenchon + les 10% de Hamon (vous ne me ferez pas croire que les sondages tombés 2 heures après la désignation de Hamon aient une quelconque valeur), mesurés à cet instant par les sondages ne font pas 25% en avril.

Si Mélenchon met le doigt dans un arrangement avec un représentant du PS, son électorat disparaît instantanément. A la France insoumise, on veut tourner la page, et on n'a aucune confiance en Hamon, qui risque fort d'être un Hollande bis, sa carrière en atteste. C'est pour cela que JLM lui fait une proposition honnête et transparente: tourner la page du hollandisme en rompant avec le personnel du PS actuel. JLM sait très bien que Hamon ne peut pas l'accepter, car il est coincé dans un étau : son électorat veut dégager Valls, Hollande et cie, mais Hamon ne contrôle pas le PS, ce sont les hollandistes qui ont la main sur le parti, et sur les investitures. Il a l'appareil contre lui, et connaissant son caractère, il va tenter une synthèse molle, une combinaison qui n'a aucune chance de fonctionner. Il s'est d'ailleurs précipité à Matignon et à l'Elysée pour se faire adouber, drôle de manière de rompre. De toute manière, Hamon n'est pas là pour gagner la présidentielle, il est là pour prendre le contrôle du PS après les élections. PS qui risque quand il en sera devenu le chef, d'être devenu une coquille vide, mais c'est une autre histoire.

Quand à Mélenchon, il doit apparaître pour ce qu'il est, LE candidat de gauche crédible et potentiel vainqueur, opposant résolu à la politique des 5 dernières années, et portant un programme très élaboré et cohérent, qui propose un véritable changement de société, une rupture radicale mais tout à fait crédible avec l'ancien monde.
Les électeurs de Hamon, les déçus de Hollande, les abstentionnistes sont disponibles pour porter Mélenchon au second tour. Pour cela, il faut qu'il apparaisse comme ayant une réelle chance d'y être, pour éviter à ces électeurs les choix impossibles entre les combinaisons Le Pen Macron et Fillon... c'est tout le sens du défi des prochaines semaines : montrer les contradictions de Hamon, dégonfler la baudruche Macron, et profiter des déboires de Fillon. La porte est étroite, mais c'est tout à fait possible. Tous les électeurs de gauche n'ont peut-être pas une folle envie de Mélenchon, mais je ne pense pas qu'ils lui préfèrent Fillon Le Pen ou Macron. Le votutil, ça peut aussi marcher dans notre sens pour une fois...

La victoire d'un candidat de gauche ne passe pas par des discussions d'état-majors qui vont dégoûter tout le monde, mais par une fusion des électorats.
La seule question importante de cette election, c'est la sortie de l'Euro. Il n'y a aucun moyen de "tordre le bras de l'Allemagne". J'espere que chacun realise l'enormite qu'il y a dans cette idee. L'experience Tsipras n'a pas suffit ?

Certes, la France n'est pas la Grece, mais il faut tout de meme etre sacrement aveugle pour immaginer l'Allemagne accepter de se faire "tordre le bras" et d'accepter une union de transferts qui lui couterait une part faramineuse de son PIB quand meme la gauche du pays soutient les politiques ordoliberales. Lire l'integrale des articles de Romaric Godin a ce sujet.

Bref. Hamon tordant le bras de l'Allemagne, c'est une grosse blague.
Le coup du conflit d'ego, vraiment? Ici?

Quelques éléments de réponse quant à la méfiance légitime que peut inspirer Benoît Hamon.
Des "archiectes", vous êtes sur Daniel ?
Eh bien non !
Hamon = PS = Loi travail, etc.
Je ne peux pas !
bon, ben moi je retourne faire de la poterie et j'emmerde les grands politologues
Il est clair pour tout le monde qu'en absence de fusion, la gauche va direct dans le mur.

Il est clair qu'Hamon ne se désistera jamais...(trop longtemps qu'il patiente!)...
Il est clair que JLM ne peut pas se désister pour le PS (autant qu'il se suicide!)...

Donc, sauf si la mobylette Fillon redémarre, on aura la "fusée Macron" comme PR...Quelle horreur!!!

En clair: A moins d'un de ces coups de théâtre qui font l'actualité, on est mal...
Merci à Lordon.

Daniel est toujours autant à la ramasse.
Ce serait désespérant, s'il me restait de l'espoir ...
[quote=Daniel Schneidermann] le succès ou l'échec d'un éventuel quinquennat de gauche se décidera sur un facteur et un seul : la capacité du nouvel élu, soutenu par une majorité, de tordre le bras à l'Allemagne, pour lui imposer le droit à conduire une politique de gauche

Je pense que comme beaucoup de commentateurs Daniel sous-estime la part du fond dans la divergence entre Hamon et Mélenchon.

Si les 2 points centraux des années qui viennent pour redonner de l'air à la souveraineté du peuple son effectivement la capacité à créer un rapport de force favorable avec l'UE (et en particulier l'Allemagne) et la convocation d'une assemblée constituante pour refonder la démocratie en passant à une 6ème république, alors il est évident que le projet le plus mature et cohérent pour le faire est l'"avenir en commun" porté par la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

La candidature de Mélenchon n'est pas une question d'égo et je suis un peu déçu de voir Daniel reprendre ce petit refrain que l'on entend partout à ce sujet qui sous entend que tous els politiques sont les mêmes, centrés sur eux même et avides de pouvoir.


Le projet politique lui-même de Mélenchon est un démenti à cette affirmation. Avec le passage à la 6ème république suite à la convocation de l'assemblée constituante du peuple, Mélenchon rendrait le pouvoir dès les nouvelles institutions instaurées, au bout de 2 ans. C'est l'autre point fondamental du projet avec la confrontation avec l'UE grâce à la stratégie de plan A/ plan B.

Autre élément qui dément cette idée de la centralité des égos, Mélenchon souhaitait présenter la candidature d'une autre personne pour ces élections, celle de François Delapierre. Il en a parlé à quelques rares reprises lorsque les journalistes l'ont poussé dans ses retranchements sur la légitimité de sa candidature en tant que personne. François Delapierre est mort il y a un an et demi.

Personne ne voulait de ce rôle ingrat et lourd de responsabilité de candidat à la présidentielle. Dans la vraie gauche, la critique de la personnalisation et des institutions de la 5ème république est quasi unanimement partagée. Mélenchon s'est proposé comme candidat car s'il ne l'avait pas fait, il faut être réaliste, personne aujourd'hui n'aurait pu porter aussi haut et fort ces idées fondamentales.
Le PS, ce n'est pas que Hamon, le PS ce sont les députés socialistes, aussi, et comment détricoter les lois PS avec les députés PS ?

En fait, la situation est juste nulle, parce que même dans l'esprit des meilleurs, le PS n'est pas encore complètement moisi, il est encore un truc "de gauche" et "progressiste" à la sauce "Loi Travail". :-/
J'aime bien l'engouement autour de Hamon. On avait déjà bien senti le courage du personnage lorsqu'il avait refusé de voter une motion de censure qui aurait permis d'empêcher la loi travail. Nul doute qu'il ne compromettra pas sa présidence pour des raisons électoralistes ou purement politiciennes.
J'ai été sollicité par l'équipe de Filoche pour signer l'appel à la candidature unique.
J'ai répondu que cette alliance ne me paraissait pas viable, sachant qu'une majorité d'électeurs de Mélenchon la rejetteraient, et qu'un certain nombre d'électeurs de Hamon seraient réticents à voter Mélenchon.
J'ai eu droit à une nouvelle relance...

Quant au mépris affiché vis à vis de Hamon par les deux has been gauchisants, éternels opposants improductifs, il n'a rien d'étonnant.
"le succès ou l'échec d'un éventuel quinquennat de gauche se décidera sur un facteur et un seul : la capacité du nouvel élu, SOUTENU PAR UNE MAJORITÉ, de tordre le bras à l'Allemagne"

C'est bien là que le bât blesse. Au risque de vous attrister, Hamon n'est que le candidat du PS (ou de la BAP, même différence). Pas le 1er secrétaire du PS, ou son secrétaire aux élections. Et justement, le PS a déjà choisi 400 de ses candidats aux législatives. Pis, ce sont les sections locales qui les ont élus. Ils ne peuvent donc être changés. Et sur ces 400, ils sont quasiment tous sur la ligne Valls-Hollande, députés ou ministre sortants (on y retrouve entre autres, El Khomery, Valls, Vallaud-Belkacem, Cambadélis, Le Roux et l'armée de godillots qui a tout voté depuis le début du quinquennat). Vous croyez que Hamon (ou Mélenchon) va tordre le bras à l'Allemagne avec ça ?
Seulement, continue Legrand, ils ne s'entendront pas. Les égos étant ce qu'ils sont, ils préféreront tous deux rester tranquilles dans l'opposition.
Moi, je suis d'accord sur la première phrase, ils ne s'entendront pas.
Par contre, je suis en désaccord total sur la suite, ce n'est certainement pas une question d'égos. Mélenchon comme Hamon sont dans une structure.

Le Parti Socialiste pour Hamon, Thomas Legrand l'ignore? L'oublie? Le nie? Fait semblant, plus vraisemblablement, certainement même. Cette structure lui fait déjà défaut, qui s'en va vers Macron, qui menace de ceci/cela, qui s'est déjà fait investir pour les législatives sur un programme opposé au sien, qui lui enjoint de modifier le programme sur lequel il a pourtant été élu. Il est complètement lié par la structure à laquelle il appartient. On peut imaginer que ça s'aggrave au point qu'il ne lui reste plus somme solution que de se retirer, n'étant plus soutenu que par une minuscule minorité au sein de son propre parti. On ne peut pas imaginer qu'il négocie, vraiment (et quoi?) avec Mélenchon. Pour gauchir encore un programme déjà refusé par la droite de son parti? Voire qu'il se retire et le soutienne?

Mélenchon est tenu, lui aussi. Pas par un parti, mais par tout un réseau de militants. Qui ne comprendraient guère cette volte face, en opposition frontale avec tout ce que défend ce mouvement. Qui seraient très nombreux à le lâcher. Mais ça n'arrivera pas. Non plus. Sincère ou jouée, la posture de Mélenchon ne lui permet pas de prendre ce chemin sans se déconsidérer (c'est très différent de l'égo, la cohérence avec soi-même). Que pourrait-il bien négocier avec Hamon? Le soutenir et soutenir par la même occasion le PS? Vous voyez bien que ça ne tient pas debout, cette histoire.

Faut arrêter de faire l'histoire avec des individus. Ça ne tient pas. Mais c'est cohérent avec la posture journalistique, le petit bout de la lorgnette, toujours, le détail, la petite phrase, l'amour de Fillon pour son épouse, l'ambition de ceux qui lorgnent déjà vers sa place, le mauvais caractère de Mélenchon, la bonne volonté de Hamon et autres contes à dormir debout.
À mon simple avis, la clé de l'histoire, c'est le parti communiste. Si Hamon s'entend avec le PC (plus besoin de programme commun, une trentaine de circonscriptions éligibles en cas de victoire suffiront), alors Mélenchon n'a plus ni argent, ni militants, et peut-être même plus assez de signatures. Et Pierre Laurent se gaussant publiquement que les relations avec Mélenchon sont médiocres, je me dis qu'un accord de ce type n'est peut-être pas si éloigné. Mais attention à l'atterrissage si Hamon est élu : parfait petit apparatchik pendant 25 ans, il n'a pas brillé par sa constance idéologique...
de mon côté, je signe
https://www.change.org/p/pour-une-coalition-entre-beno%C3%AEt-hamon-jean-luc-m%C3%A9lenchon-et-yannick-jadot
Les deux proposent de passer à la 6eme republique!
C'est la base de tout!
Si ils se mettent d'accord pour une constituante dés le début du mandat, quelle importance aura le nom sur le bulletin?
Il faut se mobiliser pour les faire s'entendre!
Mais enfin vous croyez qu'Hamon est la pour quoi ? Pour juste plomber JLM, ce type est du PS, on ne votera pas PS, c'et fini, Hamon ferra comme Hollande, il est le mec d'une cadre de chez LVMH et ras le bol du 'la vie privé on s'en fou', comme pour DSK, et Hollande, leur vie privé prouvaient leur duplicité, leur mépris des femmes donc des gens. Et un mec qui sors avec une nana de droite est a droite tout comme le PS. Mais ça y est les zintello type Daniel, sont pret a s'allier encore aux menteurs juste parcequ'eux ne risque pas de devenir SDF si notre modèle sociale est encore plus détruit .
a écouter pour voir a quel point le PS est corrompu ou idiot, et depuis 1980. https://youtu.be/gK9IoHY_vWo
J'ai beaucoup aimé la fin de la chronique: même pas cap d'être président, pff. De quoi titiller Mélenchon, mais pour le coup, c'est pas mal.
Je suis d'accord Legrand, mais il oublie de préciser que la Présidentielle avec les législatives, c'est juste la plaie.
Merci Daniel...

j'avais aussi vu l'interview de Lordon chez Mermet, et comment dire....les bras m'en étaient tombés aussi...
Hamon-Mélenchon...pas cramés, encore!

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