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Européennes : éloge de Valls (tout arrive)

Il ne faut pas trop mésestimer Manuel Valls qui, en promettant dès lundi matin de nouvelles baisses d'impôts, a sans doute saisi l'essentiel du vote de dimanche.

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Le Pen même pas peur ? Allons, Daniel, vous n'avez rien compris ! Lisez donc l'hilarant Luc Bronner, et vous saurez pourquoi le 25 mai est plus grave que le 21 avril. Je vous synthétise l'idée la plus lumineuse de notre politologue éclairé en une citation, dont je souligne le trait de génie : Le 25 mai rend plus illusoire encore la réforme de la société française. Que peut donc faire François Hollande après un désaveu aussi profond ? Comment peut-il gouverner avec une majorité politique aussi fragile ? Comment assumer et porter l'effort de rigueur budgétaire, là où pour l'instant il n'en est resté qu'aux préliminaires ?

Et oui, il fallait y penser. Le danger, ce n'est pas que le hollandisme ait réduit toute gauche en miette, et que vu l'état de la droite, nombreux sont les mécontents qui lorgnent du côté bleu marine. Non, le danger, c'est que les solfériniens soient contraints d'en rabattre sur leurs caressants gestes d'austérité, laissant la France frustrée, au milieu des préliminaires ! Comment n'y avait-on pensé plus tôt ?

Avant de craindre les idées rances et poussiéreuses des lepénistes, ne faudrait-il pas se méfier plus encore des messages nauséabonds que quelques analphabètes idéologiques se faisant passer pour journalistes diffusent en continu dans les pages de propagande du Monde et sur quelques plateaux télé ? Et se pourrait-il que les deux aient à voir entre eux (le succès électoral - relatif - des frontistes et l'incurie d'un certain journalisme politique) ?
Ridicule, voire pathétique, cette manière de se cacher la vérité. Si "seulement" 10% des inscrits ont voté pour le Front National mais alors combien ont obtenu les autres formations politiques ?
Continuez monsieur Schneiderman à vous bercer d'illusions et à supposer que les abstentionnistes auraient voté pour d'autres partis que le Front National. Et si c'était le contraire…
Sur le résultat des Européennes pour faire court, je m'en tiendrai à quelques évidences, dans le désordre :
• Préambule indispensable : avoir bien en tête que la notion de bien commun s'est effritée, a été déconstruite, voire a disparu chez certains (Jean-Robert Dufour - Le divin marché) au profit de l'individualisme roi (Baudrillard - La société de consommation)
• Les gens au pouvoir et ceux qu'ils représentent, les forces de l'argent, se fichent comme d'une guigne du sort des peuples (Hervé Kempf - Comment les riches détruisent la planète).
• Au sein des peuples eux-mêmes, ceux qui ont la tête hors de l'eau, s'ils ne fichent pas de leurs concitoyens dans la mouise, sont incapables de se représenter cette mouise. Ils ont d'autres chats à fouetter, littéralement "pas le temps d'y penser" (Hartmut Rosa - l'accélération) : les bungalows à réserver pour le prochain week-end férié, le professeur de maths pour soutenir ses ados démobilisés par le lycée, divorcer d'avec sa femme…
• Ceux qui se sentent en danger, à juste titre (Colin Turnbull - Les Iks) ont besoin de mordre dans quelque chose pour soulager leur souffrance (René Girard - Le bouc émissaire). De fait le Front National leur sert le constat et la solution sur un plateau.
• La confusion des mots est générale, le brouillage totale. On dit "de gauche" des gens qui ne sont même pas de gauche ni même de droite, mais pour leur pomme (les apparatchiks nombreux du PS par exemple, et ce ne sont pas les seuls !)
• Les partis de la Gauche radicale dans son ensemble, internationalistes dans l'âme, ne comprennent rien à la trouille identitaire des petites gens (ceux qui n'envoient pas leur enfant à Erasmus). Irrémédiablement appelés à végéter.
• Dans la société actuelle "Nathalie Heinich - De la visibilité", seuls les gorilles les plus vociférants ont la parole dans le champ médiatique.
• Inondé que nous le sommes d'images, la pensée devient impossible.
• Tout est trop complexe à penser … et tout le monde est fatigué !
• …
Je stoppe ici, je crains d'envoyer Schneidermann en dépression.

Prédiction pour dans trois ans : Marine Le Pen n'est pas à l'Elysée (de justesse), mais ses députés sont en si grand nombre à l'Assemblée Nationale qu'ils déterminent pour une grande part la politique du pays.
D'autant plus que des études ont été faites sur les abstentionnistes et ce qu'ils auraient votés s'ils ne s'étaient pas abstenus. Sans surprise, on retrouve les mêmes pourcentages que chez les votants.
"la France n'est pas tombée amoureuse de Le Pen", dit Daniel. Mais les médias si apparemment (voir articles sur ce même site). Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Le rôle des médias comme outil de propagande est constamment passé sous silence. Avec 5 ans de Sarkozysme agent de com pour le FN, les médias français ont des excuses, mais pendant deux ans de Hollandisme, pourquoi continuer à mettre en scène ce parti aux racines mortifères, Durafour crématoire et chambres à gaz détail de l'histoire ?
Marine Le Pen est considérablement plus séduisante et politiquement correcte que son père: mais avec cette première raison, les médias sont vraiment inexcusables. Marine le Pen n'est pas une star de cinéma comme les autres.
Il faut prendre en compte l'explosion démographique de l'humanité et le réchauffement climatique qui va avec, concrêtement l'immigration de plus en plus forte: mais avec cette deuxième raison qui ne date pourtant pas d'hier, en choisissant le FN pour transgresser les tabous religieux ou la nécessité de se fournir en pétrole, les médias choisissent aussi la solution.
Bon, d'accord, c'est pas eux, c'est les électeurs qui veulent avoir une réponse. Entre la droite qui n'ose pas donner une réponse, la gauche qui nie le problème, 25% d'électeurs ont choisi la troisième voie. Par amour? Comme le pense Daniel, rien n'est moins sûr mais Hitler a déjà résolu le problème une fois et 80% des allemands l'ont adoré. A cette époque, l'Europe n'existait pas. A force de ne pas en parler...
Je dois planer. Il y a des gens, qui, vraiment, centrent leur vote sur les promesses de baisses d'impots ? Passe encore pour le manque d'ambition pour l'humanité, mais faut il être naïf pour croir que ce qui est baissé là où c'est affiché n'est pas facilement compensé là ou ça l'est moins ?

Je suis aussi un peu étonné de tout ces efforts pour ne pas dire que le FN est, pour la première fois, le premier parti de France. Qu'il est très probable qu'on ait Marine au second tour, et qu'elle fasse un score sensiblement superieur à celui de son père dans la même situation. Qu'en fait, si la crise arrive, la grande et la moche que nous promette les Todds, Jorion, Berruyer, Attali, etc. elle soit notre prochain président, ou ce qu'on aura à ce moment là dans le rôle.
Tous ces cris d'orfraie... Moi je n'ai pas compris en quoi la "démocratie" est en danger quand ce ne sont plus les 2 partis corrompus qui verrouillent la politique depuis des décennies qui ne l'emportent plus. La démocratie ce ne serait pas seulement quand le peuple vote alors,mais uniquement quand il vote "bien" ? Tiens tiens, on dirait qu'on commence à lever des lièvres... En fait c'est simple, pour comprendre il suffit de remettre les vrais mots à leur vrais place : remplacez juste "démocratie" quand ils l'emploient par "république" (déguisement lexicologique pour "oligarchie élective").

Enfin un sursaut des peuples qui ne demandent qu'à rester des peuples et en ont marre de leur dissolution et des normes imposé par des élites nomades qui les regardent d'avion.
Moi je ne vote plus aux élections de France (je suis pour l'interdiction des partis politiques à l'exercice du pouvoir, et la démocratie, bref voter des lois, pas pour un concours de beauté) mais là étant donné les tendances, j'ai considéré cette élection à l'échelle européenne comme un référendum sur la sortie de l'UE, et j'ai voté UPR, les plus clairs à ce sujet. Allez je me lâche : Vivent les Français, les Anglais, les Espagnols, les Roumains etc. et à bas les européens ! Vive aussi l'internationalisme, et à bas le mondialisme ! Voilà, ça fait du bien.

Sinon, ce que j'ai rapidement vu à la télé hier soir, c'est toujours le même grand vide des soirées électorales. Il n'y a pas à dire : quand il n'y a que des politiques pour parler entre eux sur un plateau, on tombe vraiment dans des abîmes de lieux communs. Leurs débats sont aussi stériles que leur nouveau monde.

Affligé aussi par cette propagande qui pour fuir tout débat, consiste à simplement utiliser le mot "populisme". Qu'est le populisme : "Attitude politique consistant à satisfaire les revendications immédiates du peuple." (dictionnaire Antidote). Le populisme est une attitude de confiance envers le peuple.
Le concept opposé au populisme, on l'entend moins, c'est l'élitisme. Satisfaire immédiatement les élites et leur faire confiance pour gouverner. Il n'y a pourtant pas d'entre-deux.
Dénoncer le populisme, c'est simplement nier la démocratie, nier les attentes du peuple, aussi futiles puissent-elle être aux premières apparences. Le peuple n'est pourtant pas un enfant, en tout cas pourrait ne pas l'être dans un vrai systtème démocratique où il serait face à de vrais débats, de vrais choix, donc de vrais libertés, donc de vrais responsabilités. Mais la république est construite historiquement, originellement, sur l'élitisme, donc de conception étanche à la démocratie.
(L'élitisme se justifie dans des domaines où les compétences entre en jeu (les métiers notamment). Ce qui n'est pas le cas de la politique. La politique est normalement une opinion : une décision du peuple précise, que des élites dans les domaines concernés se chargent d'accomplir impérativement.).
Bref l'élitisme politique et son carriérisme on a vu où ça nous mène.
Dans le genre à côté de la plaque cette chronique mérite de figurer dans le Top 10 WTF de DS. Valls mésestimé? L'impôt vertigineux ? les 25% de l'autre vache une bonne raison de ne pas désespérer ?
No comprendo.
La seule raison d'espérer, à condition d'être résolument optimiste, est la débâcle des partis "traditionnels" (PS, UMP, FDG...), qui devrait, si l'on vivait dans un monde normal, entraîner une totale refondation des organisations politiques, et précipiter le saut vers une 6e République. Mais bon vu l'état du pays, du bas comme du haut, de droite comme de gauche, on n'est pas rendu.
(Par ailleurs, peut-être que quand Le Pen fera 51%, le PS 8 et le FDG 1, nos valeureux combattants de la relativisation des chiffres commenceront à redescendre sur terre. Ou peut-être se consoleront-ils en écrivant que 51 c'est un peu moins que 52 et beaucoup moins que 60, ne parlons pas des 65 de Poutine et des 81 de Boutef, et que l'indifférence des abstentionniste un jour de Fête des Mères est vachement encourageante d'autant que la météo était superbe, et puis qu'en plus dans mon village le maire Gildas Delacouille sans étiquette mais très humain a été réélu avec 12 voix d'avance sur le garagiste FN et que ça franchement, si c'est pas une preuve...)
Pour Daniel tout va bien, puisque le FN n’est pas un problème. Ce qui lui manque, c’est d’admettre qu’une telle abstention EST un problème. Il serait temps, plutôt que de rejeter la faute sur les abstentionnistes eux-mêmes, de s’intéresser aux raisons qui les poussent à s’écarter de la politique.
(On me pardonnera, j’espère, ce « troll »)

La démocratie, c'est nous ! Editions Avant Propos, mai 2013. 

Malgré une promotion et un service presse de qualité qui ciblaient les médias "incontournables", cet ouvrage a été ignoré. Un livre collectif écrit par des citoyens issus de tous horizons, soucieux d'ouvrir un vrai débat sur les enjeux de notre démocratie et les dangers de la voir se disloquer. Des universitaires, des artistes, des ouvriers, des économistes, des citoyennes et des citoyens anonymes mais lucides et désireux de partager leur réflexion, des solutions à la portée de tous, des idées qui permettraient de revenir à l'intérêt général pour plus de justice sociale afin d'éviter le pire. 

Ces auteurs ne sont rattachés à aucun parti, à aucun lobby. C'est la raison pour laquelle, pas une fois, ils n'ont été invités par les grands médias. Ce livre qu'il faut avoir le courage de lire pour en débattre a été ignoré par la presse écrite. Un ouvrage qui est le fruit d'une réflexion construite depuis plusieurs années dans le respect de la liberté individuelle, de nos valeurs républicaines. Au lendemain du 25 mai 2014, nul n'a besoin d'être "expert" ou "analyste" pour déclarer que le score de l'extrême-droite en France était prévisible. Les médias vont jouer les sauveurs d'une démocratie bafouée par un électorat qui ne sait pas ce qu'il fait. Ce mépris journalistique ne fera que creuser le fossé entre les citoyens, la classe politique et les journalistes, Si dans cet ouvrage, le rôle des médias est pointé du doigt par des exemples réels, ils le sont par des journalistes en activité. Pas ceux qui passent d'un plateau à un autre ou donnent des leçons derrière un micro en culpabilisant les électeurs. Des électeurs qui ne sont que des femmes et des hommes désespérés qui n'ont pas été entendus par la classe politique dans son ensemble. 

Ce livre a une longue vie devant lui. Les auteurs répondront à toute invitation pour exposer un point de vue citoyen avec une vraie connaissance du quotidien des français et des européens qui se demandent jusqu'où "l'austérité" décrétée par les gouvernants les entraînera... 

Les auteurs de cet ouvrage riche et bien rédigé ont une qualité qui fait défaut dans les médias. Ils parlent sans élever la voix ni ne cherchent à imposer leurs convictions. Des électrons libres qui n'aspirent ni à un siège ni à un titre. Des citoyens qui souhaitent un changement rapide avant que la catastrophe annoncée et amorcée ne devienne une réalité quotidienne pour les citoyens français.

Chaque jour, un nouveau Café Citoyen ouvre dans une nouvelle région de France, une commune, un village. Pendant que les cigales chantent et gaspillent l'argent des contribuables, les fourmis travaillent. Elles instaurent un dialogue pour que chacun reste digne et réapprenne à mieux vivre ensemble parce que chacun est une richesse utile à relever notre nation. 

Corinne Tanay

Directrice de l'ouvrage collectif
Chargée de communication-médias-édition pour la Fédération des Cafés Citoyens
Complexe de supériorité, sans doute, les macaronis sont chose négligeable : on ne relève pas la déculottée du Coluche (en plus méchant encore) italien et des partis populistes en Italie.
L'excellent score du parti gouvernemental (41 % Le total de son potentiel, contre 21 % à Grillo).

Le "comique Grillo est tellement bête et infatué de lui même qu'il considère comme mauvais résultat ses 21% lui qui se voyait déjà démettre napolitano et renverser le gouvernement.

Max Gallo dit de temps en temps des choses justes, notamment que les évènements italiens préfigurent depuis toujours les français, à cette différence que les italiens sortent d'une crise par la droite alors que les françcais sortent toujours ( depuis Dreyfus) par la gauche.

Quant à ceux qui regrettent l'aventure politique avortée de Coluche qu'ils regardent le naufrage spirituel et humain de son collègue Grillo pour s'en consoler.
Hélas la crise ne fait que commencer et cela surtout pour des raisons "atrocement banales", typiquement cela :
http://blogs.mediapart.fr/blog/yt75/030713/transition-energetique
(autrement dit le fait que nous sommes dans un monstrueux choc pétrolier, avec il est vrai les montagnes de dettes en plus héritées de la période post deux premiers chocs)
Mais garder cela sous Omerta quasi parfaite ne peut que favoriser les résultats d'hier.
".....le FN marinisé, ripoliné, ne rassemble que 10% des électeurs français....."
Argument classique opposant le ratio votants / inscrits à votants / exprimés. Vous n'ignorez pas que les 10% absolus de MLP sont nettement plus élevés que ceux de UMP et PS...! Mais là bizarrement ça ne vous fait pas réagir.
Continuez à manipuler les % pour masquer votre déroute....
Continuez à vous cacher derrière votre doigt....
Continuez à marginaliser les électeurs de MLP, à les prendre pour des sous hommes débiles et incultes, des moutons attardés....
Continuez à croire que vous êtes les dépositaires naturels du savoir politique et de la sagesse.....
Continuez à rêver....
Vous oubliez aussi un fait qui colle et collera des années à la peau du PS et consorts: Le mariage de la carpe et du lapin magistralement promu par le sapeur en chef de ce "gouvernement". Belle réussite de démolition à mettre au crédit de Me Taubira.
Les Français ont la mémoire longue pour ces erreurs fondamentales.
"Et cette abstention n'exprime, à l'égard de l'Europe et de son Parlement, ni enthousiasme ni rejet, mais surtout une vertigineuse indifférence (largement justifiée, regardez donc notre émission de cette semaine (1))." Mais non, bien sûr! Pas d'indifférence!!! Une vertigineuse colère, oui!! Une envie de rêver ailleurs, plus vaste, plus juste, oui!!! De compter enfin dans cette soit-disant démocratie! C'est à dire que cette démocratie fasse le compte de tous-tes! Qu'elle arrête avec les clichés des medias, les idées toutes faites des uns et des autres, les sondages à la con qui mettent le peuple en catégories, en clans et en "camps"! Nous sommes divers-ses! Nous réclamons la montée d'une intelligence collective! Vous n'avez vu hier soir que la partie émergée de l'iceberg: 25 % sur 40 % d'électeurs-trices... ça fait combien!?? ... et on appelle encore ça "démocratie"?!... :))))
J'ai l'impression que lorsque le FN sera gagnant aux présidentielles, on continuera de minimiser leurs victoires, pas sûr que ce soit efficace.
Rien à faire, je l'ai relu trois fois, je n'ai rien compris à cette chronique. C'est un des effets de la dépression, on n'arrive plus à réfléchir.

"Il ne faut pas trop mésestimer Manuel Valls qui, en promettant dès lundi matin de nouvelles baisses d'impôts, a sans doute saisi l'essentiel du vote de dimanche"

C'est quoi, comme degré ? 26ème ? C'est une blague ?

Quand à Mélenchon, je partage sa douleur, ainsi que celle de tous les militants, diffuseurs de tracts… (6% putain, tout ça pour ça, encore une belle fabrique de résignation !) … mais je l'ai trouvé un peu ridicule (je lui en veux pas, il a le droit), mais c'est sans doute parce que je n'ai pas cette fibre patriote. Ceci dit j'ai les boules de voir cette représentation française à l'assemblée. Pas grave, j'ai qu'à m'imaginer que je suis grec !
franchement il me semble que l'on est complètement à côté de la plaque en interprétant ainsi. L’apposition de trois carte est édifiante. D'abord celle des résultats des partis anti-européens qui sont en tête en France, Belgique, GB, Tchéquie et Danemark.

http://www.20minutes.fr/ext/carte-europeennes.html

Cette première carte doit être comparé à celle des démocraties et dictatures des années 30. La superposition est quasi parfaite.

http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/2/20/64/66//L-Europe-des-dictatures.jpg

Enfin pour remonter un peu plus ont peut prendre la carte des régimes politique en 1914 et e constat reste valable.

http://compodispo.free.fr/ImagesHistoire/PremiereGuerreMondiale/PolitiqueEurope1914.png

Pour ce qui est de l'interprétation, la première qui me vient à l'esprit est celle-ci. Les vieux pays de tradition libérale (allant de pair avec la capacité politique de faire usage de la liberté autrement dit la souveraineté) font une crise d'urticaire face à ce qu'ils ressentent comme une subordination infamante et un outrage à leur liberté d'action (quoi qu'ils veuillent en faire par ailleurs). A l'inverse les pays à forte tradition autoritarisme, parfois prolongé jusqu'à il y a peu par l'occupation soviétique, ne contestent pas le principe de l'UE et ses limitation de liberté/souveraineté qui sont chez eux une habitude bien ancré,

Bref en cette occurrence comme souvent, "les hommes font leur propre histoire mais ne savent pas l'histoire qu'ils font".

EB
je crois que vous faites erreur : en effet, la participation pour ces européennes est plus forte qu'en 2009 où l'extrême droite avait fait à peine un peu plus d'un million de voix, pour plus de quatre millions cette fois-ci. Donc, pour le coup les 25% ne sont pas une conséquence de l'abstention

il faut noter aussi qu'en 2012, le fn fait à peine 850000 voix aux législatives, soit 3,5% des suffrages : incapable de présenter assez de candidats, sans doute. Mais aussi moins plébiscité lorsqu'il s'agit de désigner un élu "proche" et de les avoir au pouvoir au coin de la rue... ce que confirment les résultats des municipales.

en clair, il me semble, le vrai phénomène politique, ici, c'est que les électeurs potentiels du front, diversement mobilisés selon les élections, ont décidé de rentrer dans le jeu pour les européennes.

bien entendu il demeure vrai que d'autres électeurs se sont abstenus (3 millions, sans doute, électeurs des "gros" comme des "petits" partis, toutes tendances), et que ça a un impact sur les pourcentages... et sur les députés. Mais il ne faut pas sous-estimer ce formidable "bond de participation" de l'électorat fn (3 millions, qui sans doute ne se déplaçaient pas auparavant pour des européennes).
La Gauche, la vrai, cumule les erreurs avec le FN.
Au lieu d'en faire un parti de droite, ce qu'il est, elle en fait un parti fasciste, néo-nazi.
On voit bien que ça ne prend pas car ce n'est pas la vérité.

Tt les penseurs de Gauche prennent le FN dans sa globalité historique, mais que reste t il des vrais raciste s d'antan 1 % d’électeurs ? En tt cas plus les cadres, venus de partis conventionnels, ni le programme.
Car pardon pour cette évidence, mais un parti c'est des idées et leur mise en actes.
Il y a tellement de choses à dénoncer concernant le FN : la négation du rapport gauche / droite, la non prise en compte du salaire différé, la privatisation de l'éducation nationale… Bref tant de choses qui en font un parti de droite pure.
Au lieu de ça, nous acceptons de nous « battre » sur leur terrain en acceptant de leur lancer des accusations qu'un adolescent peut réfuter facilement.
Lorsque le Fn veut sortir de l'Euro ou l'on dit :
Fasciste et on est ridicule
ou on dit :
C'est envisageable, mais si c'est pour ne pas augmenter le smic ça change pas grand-chose.


On ne pourra pas faire l'impasse des débats de fond.
La Gauche a un biais considérable, elle pense que parce qu'elle s'inscrit dans une tradition historique il en va de même pour le FN.

Au delà de tt les problématiques de méthode la question est profondément philosophique. Il me semble que Nietzsche disait que lorsque l'on est végétarien on est prêt à devenir socialiste. Sans suivre la lettre, il me semble que la question de notre positionnement au monde et aux autres est le fondement même de la pensée de Gauche.
je suis très déçue par votre analyse de matinaute, mais vous ^tes certainement fatigué pour avoir suivi "lémédias" tard dans la nuit.... et encore plus surprise de votre résumé lapidaire de la conférence de presse de J.L. Mélenchon, qui méritait , après avoir visionné la vidéo de 7 minutes, ce n'est pas long, mais visiblement trop pour D. Schneidermann, un petit bonus.
C'est vraiment à désespérer de la sincérité et des paroles émouvantes d'un homme politique - fatigué et déçu par les résultats et qui vient de faire son job pour cette élection comme pour les municipales - quant les donneurs de leçons en fauteuil devant leurs écrans ne sont même plus capables de les relever autrement que par l'ironie .
Déçue par Arrêt sur images , alors que le Huffington Post qui n'est pas le média favori du FDG relève "la réaction émouvante" de JLM et l'essentiel de son message , qui était fort politiquement et non seulement poétique.
désolée, je ne m'exprime pas souvent sur ce forum, seulement quand je suis triste et révoltée contre vous alors que je suis avec vous depuis la création de votre site..
Un truc que je comprends pas : j'entends sans cesse comparer les résultats de voix par pays, mais jamais en pondérant par les taux d'abstention correspondant.
On est bien d'accord que 26% des voix avec 60% d'abstention, c'est pas pareil que 26% des voix avec 30% d'abstention, quand même.
Alors, pourquoi ces comparaisons débiles ?

@si pourrait-il nous faire un vrai tableau de comparaison avec des vrais chiffres comparables, qu'on s'y retrouve ?
Belle lucidité de notre lider maximo qui voit dans le résultat de ces élections l’annonce d’une baisse d’impôts.
Il n’est pas impossible en effet que notre Vanuel Malls pense qu’il va pouvoir négocier un petit salut budgétaire en s’appuyant sur le monstrueux résultat des élections.
A se demander si tout cela n’était pas concocté d’avance. Mais foin du complotisme.
Parce que s’il faut baisser les impôts, il va bien falloir baiser quelqu’un ou quelques uns.
Je vous échange une promesse de lutte contre le « populisme », celui dont chaque JT vous instille la peur, contre une baisse de l’aide publique à la satisfaction de vos besoins. Entre le fachisme et la misère, vous choisissez quoi ?

Monstrueux résultat des élections en effet. Un monstre c’est un truc pas normal (vous vous souvenez de « normal » ?).
Pas normal parce qu’un peu plus de quatre électeurs sur dix se sont prononcés.
Pas normal parce que sur ces quatre sur dix, un peu plus de un sur cinq ont voté pour le néant.
Pas normal, parce que lémédia ont transformé ces un sur dix en majorité absolue et triomphante.

Ouais, bon, ben, mais quoi ?
Pourquoi donc depuis trente ou quarante ans, les électeurs se déplacent-ils de moins en moins pour faire leur choix ?
Parce de puis trente ou quarante ans, ou plus, les électeurs votent en fonction de ce qu’on leur dit pendant la campagne électorale. Une fois les élections gagnées par ceux et celles qui ont fait les promesses, ils se retrouvent sortez les enfants baisés debout et sans vaseline.
Je ne vais pas remonter jusqu’à Vercingétorix. Souvenez vous du programme commun qui a porté Mitterrand au pouvoir, de la fracture sociale du Jacquot, des discours enflammés de Sarko qui allait jusque-s-à invoquer Jaurès, du discours du Bourget et du président normal.
Je n’ose rappeler le sort qui a été réservé au résultat du referendum de 2005 sur la règle du jeu de monopoly de l’union européenne. Ils appelaient ça « traité constitutionnel » niente meno…

Chacun sait que le français moyen est con. Je suis un français moyen. Mon histoire perso, surtout celle de mes parents fait que quoi qu’il se passe, je vote.
Mais le français moyen a le droit de trouver que ça suffit. Chaque fois qu’il vote, ce pour quoi il a voté est piétiné, méprisé, oublié. Le français moyen ne vote plus. A défaut de l’approuver, je le comprends.

Ce qui me fait peur ce sont les rapaces qui lorgnent sur sa conscience politique défunte.
Encore plus cynique : j'ai un remède pour se débarrasser du FN : euthanasier les vieux... Le bourge franchouille devenant raciste et égocentrique en vieillissant... et puis ils coûtent trop cher à la société, ça fera des économies pour la Sécurité Sociale. ;o))

Hier, dans mon bureau de vote, j'étais la plus jeune et j'ai 65 balais tout de même ! Je n'ai pas vu les résultats de ce bureau de vote mais je pense que Méluche (pour lequel j'ai fini par voter, même si je savais que ça ne changerait pas la donne) a dû faire un petit 2% ;o((
Ceci étant dit, dans l'Ouest, on est les seuls à n'avoir pas désigner le FN en tête ...

En attendant, j'aurais aimé que lémédia parlent un peu plus de la victoire de Syriza en Grèce... quand l'extrême pauvreté provoquée par l'austérité pousse à un vote pour la vraie gauche ! Ces Grecs que d'aucuns ont autant honnis ... "qui ne méritaient pas d'être dans l'U.E."...
On dirait qu'aujourd'hui, ils ont tout compris... Un charter pour la Grèce, avec l'idée de fonder des cités libres sur des îles plutôt que de les laisser aux capitaux étrangers !
Pour ma part, j'ai été frappé, en tant que votant pour le Front de Gauche, du boulevard laissé à Philippot sur des sujets aussi sensibles que :

- le besoin de protectionnisme comme outil de cadrage de l'économie nationale (et donc des salaires !! l'enjeu européen de gauche n'est-il pas entre autres de casser la dynamique du "plombier polonais" ?)
- la lutte contre le libre-échange en tant que responsable à la fois de la financiarisation de l'économie et de la délocalisation vers les pays à bas coût salarial
- le défaut de souveraineté face à des institutions qui démontrent année après année l'inanité de leurs politiques publiques (UE, FMI, BCE)

Ils sont bien peu, les intellectuels de gauche, à réclamer que l'on s'empare définitivement de ces sujets jusqu'ici tabous plutôt que de les laisser en pâture à des illuminés qui délirent sur les conséquences de l'immigration. On a l'impression que ces problématiques sont latentes au Front de Gauche, mais qu'il peine à s'en saisir.

Le Front de Gauche a à mon sens une forte responsabilité en n'ayant pas voulu généraliser son action contre le TAFTA. Je pense que critiquer le TAFTA sans globaliser le mouvement à une critique du libre-échange est une erreur qui coûte cher en clarté et en lisibilité. Rabattre le caquet des Pujadistes en leur signifiant une bonne fois pour toutes que non, critiquer le libre-échange, ça ne veut pas forcément dire qu'on prône un "repli sur soi" réactionnaire, mais que c'est une condition nécessaire pour ne pas rester vassal des traités de libre échange martelés par les institutions internationales, c'est une manière de gagner des points, auprès d'un électorat qui comprend bien que plus rien ne fontionne et qui a besoin de l'entendre dire. Il aurait assu fallu se positionner clairement sur la sortie de l'euro, et s'approprier une posture claire, au lieu de laisser le FN piller les discours de la gauche critique.

Mais là encore, le rôle des médias est prépondérant, et il faudrait encore avoir la parole ...
Ce qu'il y a de chouette avec les sondages c'est qu'il n'y a jamais d'abstentionnistes.

Le gentil sondeur ne nous dit pas combien de ses cibles l'ont insulté, envoyé bouler, ou en ont profité pour exprimer leur haine du moment.

La réactivité de l'Internet avec le ripolin™ de la télé.

Un média parfait en somme.

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Je ne suis pas d'accord.

La baisse des impôts de Valls, personnellement je vois ça comme une nouvelle politique de droite, et je fais partie des électeurs de gauche qui paient des impôts.

Le score du FN, c'est un désastre annoncé, et cela n'a pas provoqué de réaction des autres votants. Les sondages annonçaient un score de ce type, on aurait pu penser que ça allait mobiliser les électeurs qui souhaitaient soutenir, par exemple, le principe de l'Europe, même en souhaitant critiquer la façon dont elle était faite. Parmi les votes exprimés, on a 45% de soutien pour l'Europe telle qu'elle se fait actuellement (UMP - PS - UDI) dont 30% pour un Europe clairement de droite, 29% contre l'Europe (FN + Debout la République, sans faire d'amalgame, mais Debout la République est euroseptique), et seulement 19% pour une Europe alternative (Verts - Front de Gauche - Nouvelle Donne). Détail grave, d'ailleurs, la mobilisation est plus importante qu'en 2009 et ça n'a pas fait baisser le score des euroseptiques.
Il y avait moyen de voter différemment. L'Europe comme la gauche sont décevantes en ce moment, mais les euroseptiques pouvaient à tout le moins voter pour Dupont-Aignant plutôt que pour Marine Le Pen. Quand aux autres, en sachant que les votes euroseptiques allaient faire le plein des voix, il fallait se positionner, comme on le voulait et de façon très critique si on le souhaitait, mais au moins pour soutenir l'idée européenne.

Au-delà du score que le FN fait, qui fait mal au derrière mais qui est conjoncturel (l'élection européenne, c'est précisément le moment symbolique de voter FN pour ceux qui sont déçus de plein de choses), ce qui me fait vraiment mal c'est de penser que presque un tiers des eurodéputés français vont être FN, ce qui leur donne un bon pouvoir de nuisance et ce qui va, avec l'aide des autres populistes européens, ficher des bâtons dans les roues des toute tentative de redirection de l'Europe dans un sens plus social.
Vu la montée des populismes en Europe et même sans étendre la situation française partout, le débat en Europe va quasiment s'organiser en opposition frontale entre ceux qui font l'Europe actuellement avec les résultats que l'on sait, et ceux qui sont contre l'idée de l'Europe. Malgré le désintérêt des français, l'élection européenne a un sens et l'Union Européenne a une action politique réelle qui s'applique à nous. On a donné un coup de pied dans nos chances de changer cette action politique.

D'entendre que la réponse de Valls aux élections européennes, c'est d'annoncer une baisse des impôts, c'est à la limite de me faire me taper la tête contre les murs. C'est une réponse pitoyable de gestionnaire à une crise politique. Le PS se conduit comme un gestionnaire de pays, de ressources, d'électorat, en se basant sur la croyance idiote qu'il possède un électorat naturel qui revient et s'éloigne de lui selon la façon dont il ajuste les paramètres. Mais diriger un pays et mener une politique, ce n'est pas ajuster des indicateurs comme dans Sim City, c'est proposer une vision, c'est tenter de provoquer l'adhésion autour de celle-ci, bref c'est faire de la politique.
Vous ne partagez pas l'analyse de Mélenchon, mais il n'empêche que Mélenchon a le mérite d'avoir fait une analyse politique de la situation, en comprenant que la voie qu'il tentait d'incarner (avec d'autres) d'une critique européenne pro-européenne et sociale a perdu les élections.
Le PS n'a rien compris et réagit d'une façon anti-politique. "Les électeurs ne sont pas contents ? Flattons leur porte-monnaie, et ils reviendront". Bravo, continuez comme ça et vous terminerez le travail d'anéantir le PS comme force politique.
Et en conclusion de cette farce grimaçante... Suivant l'humeur de Mme Merkel, la Commission sera dirigé par le plus vieux politicien du principal paradis fiscal de l'UE ou un fringant technocrate globalitaire, ex-directeur de l'OMC ou du FMI.
Dans le même temps, l'UE sera parvenu à faire élire le principal oligarque à la tête de l'Ukraine.
Tout cela va mal finir, j'en ai peur !
Merci Daniel,

Merci de rappeler que...

- malgré le désarroi dans lequel, tout de même, s'enfoncent de plus en plus de Français (depuis 5 ans, 500 personnes de plus au chômage chaque jour, 600 à 700 qui tombent sous le seuil de pauvreté chaque jour, 1 agriculteur qui se suicide chaque jour...et j'en passe)

- malgré la promotion, je dirai même la propagande à laquelle TOUS les médias s'adonnent autour de Le Pen and C° depuis des années (faut-il rappeler cette période de campagne aux municipales ou un parti vieux de 42 ans et n'ayant pas été foutu de proposer des listes dans plus de quelques centaines de villes sur 36 000 a bénéficié de 43% du temps consacré aux municipales sur BFM-RMC ?)

- malgré la légitimation des "fondamentaux" du programme du FN par la mouvance Sarkozy, Buisson, Copé, Hortefeux et consorts depuis 3 ou 4 ans,

- malgré la colère, tout de même, qui doit étreindre encore une bonne part des 55% de Français ayant rejeté le TCE et se l'étant vu refourguer par Sarkozy par voie parlementaire,

- malgré la position de premier parti ou second (selon les jours) en terme de consultation de son site internet,

- malgré les analyses de plus en plus nombreuses et étayées de l'inanité de l'euro et de l'Union par des experts de plus en plus écoutés et populaires (Lordon, Todd, Sapir, des prix Nobel d'éco...)

- Malgré l'effondrement de la popularité du Président et de l'opposition UMP (affaires aidant)

... hé bien malgré tout ça, et tout ce que j'oublie (et j'en oublie), oui, 10% seulement de Français ont collé un bulletin FN dans leur enveloppe hier... 4.7 millions à peine sur près de 47 000 000 d'inscrits... et on oublie ceux qui ne s'inscrivent même plus, et qui par conséquent, refusent aussi le mode de protestation par le FN.

J'ajouterai aussi deux choses :

- entre mai 2012 et mai 2014, le nombre de Français qui se sont mobilisés derrière Marine le Pen s'est effondré (je dis bien, effondré) passant de 6.4 millions à 4.68 millions... une chute de 25%, on appelle ça comment ?

- les sondages le prévoyaient assez clairement... mais ce n'est pas l'analyse qui en a été faite :

http://www.acrimed.org/article4350.html

Je suis assez content, tout de même, que les gens de par chez moi ne cèdent finalement que bien peu, malgré un contexte qui pourrait les pousser tellement plus loin, aux sirène de la SARL Le Pen... mais j'ai l'impression d'être bien seul. L'injonction médiatique (bien calculée) à faire de nous, nous tous, des ingrats faisant honte à leurs belles élites vis à vis du reste du monde est à vomir.
Bonjour
Où sont ceux qui défilaient en 2002 entre les 2 tours contre la présence du Fhaine au second tour ?
De bonnes intentions mais au bout du compte de la comédie pour se donner bonne conscience…
Remettre les choses en perspective...Vous y réussissez Daniel, et c'est très utile. En fait, depuis hier soir,-comment dire?-Ce n'est pas de l'amertume (trop léger) pas du désespoir (trop fort) Une espèce de tristesse, de dégoût aussi. Un truc qui ressemble à un vécu vieux de 14 ans.
Et on a beau se dire que le parti détesté n'a recueilli que 25% des suffrages exprimés, ça fait mal et peur à la fois.
Dans mon bled pourri , Philippot a recueilli le tiers des voix de ceux qui se sont exprimés . Plutôt des retraités d'ailleurs. Les jeunes ont boudé. les moins jeunes sont allés à la pêche.
Valls veut conserver son niveau dans les sondages. J'aimerais bien savoir ce que pense Hollande...
6 électeurs français sur 10 ont affiché un souverain mépris pour ce scrutin. Et le 7ème soutient le parti le plus hostile à l'UE.

Contre cela, tous les mantras fédéralistes sont impuissants.

Comme disait ce cher Albert (Einstein) «La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.»
Avez-vous oublié les appels à l'abstention ?

http://yetiblog.org/index.php?post/europeennes-l-ue-illegitime
Il faut parfois faire preuve d'"empathie", Monsieur Schneidermann.
C'est moi ou son discours d'hier, soigneusement écrit depuis des semaines, avait des allures de déclaration de candidature à la prochaine présimentielle ?
>> L'étonnant, vu le climat, notamment médiatique, c'est plutôt que le FN marinisé, ripoliné, ne rassemble que 10% des électeurs français.
Ouaip ! Mais ce sont ceux-là qui sont motivés pour s'exprimer dans les urnes, les autres les laissant faire passivement.
Ça craint donc quand même, même si, incontestablement, dans le cas d'un deuxième tour avec Marine il y aurait un sursaut pour la bloquer, à la 2002, mais probablement avec beaucoup moins d'ampleur (encore que, face à un Hollande, par exemple, il n'est pas dit qu'elle ne passe pas quand même - horreur et putréfaction !).
Hier soir et ce matin à lire rapido en diagonale...je m'aperçois que dans les pays fortement pressurés par l'UE et les diktats de la Troïka, les "partis de la gauche radicale" ont effectué une percée, sinon gagné en Grèce, Espagne, Portugal...

Qui qui n'en parle ou pas?

Continuons de sombrer et retrouvons, de fait, nos couleurs rouges "révolutionnaires".

Il y a un avenir.
La seule réponse dont est capable Valls à une crise profonde née de 30 ans de manque d'imagination et de courage, c'est le niveau 0 de l'imagination et du courage...

Je trouve ça au contraire un peu desespérant... Pourquoi écoute-t-on plus les sondages qui demandent une baisse d'impôts que ceux qui demandent qu'on impose plus les hauts revenus ?

Pourquoi le peuple qui s'exprime à travers des sondages largement biaisés (ou en tout cas dont on ne regarde que ce qu'on a envie de regarder) a-t-il plus de poids que le peuple qui résonne, au travers de son vote à "Mon enemi c'est la finance" ?

Grand mystère.

Je ne crois pas qu'il faille en finir avec le suffrage universel, il faut surtout arréter de faire semblant de l'acouter après lui avoir craché sur la gueule pendant des mois.

Pour atteindre le pouvoir, la stratégie de Hillande ça a été "dynamique de la primaire + positionnement anti sarkozy"

Deux ans après, il incarne sa politique avec celui qui a fait 6% à la primaire, avec les idées de ce M. 6% qui sont, grosso modo celles de Sarkozy... Et ils s'étonnent encore ? Si c'est le cas, ils sont vraiment trop cons.
Au contraire, Valls est le meilleur recruteur du FN : plus on râle, plus on casse, plus on exaspère et ... plus on gagne à la fin : retrait de la PMA, abandon de promesses, baisse des impôts, réforme a minima, etc.

Autant continuer !
Bel optimisme et relativisation des résultats !
Ca se défend et j'aimerais partager cet état d'esprit mais en attendant :
- il y a trente on se demandait s'il fallait recevoir le FN à la télé et partager un débat avec lui
- en 2002 le Pen était au deuxième tour
- en 2014 , le FN remporte une élection
Rien n'interdit de penser qu'en 2016 , Marine soit aussi au deuxième tour ( qu'elle n'emportera sans doute pas cette fois)
et que son parti n'emporte les législatives grâce à l'effet amplifiant du scrutin majoritaire et à la dédiabolisation qui gagne du terrain de en plus rapidement. Ils semblent si nombreux désormais ceux qui ne serait pas effrayés d'essayer le FN.
Certes le niveau d'abstention relativise le pids du FN , mais cette abstention fait désormais partie de la plupart des scrutins .
Depuis 30 ans la montée FN me semble incroyable et éphémère et les faits ne cessent de me (nous) détromper : je suis comme Galabru dans l"Le viager" parlant d'Hitler en 1936 (et après) et répétant " Le petit caporal n'ira pas loin !!"
Ph.Bisson
je ne partage pas le sanglot lyrico-patriotique de Mélenchon

Ça, on le sait depuis longtemps... Je ne vois pas de raison de s'en gargariser chroniques après chronique...
Et Le Pen, matinaute ? Rien à dire sur Le Pen ? Non. Même pas peur.

Comme vous je n'ai pas non plus peur du FN mais pas pour les mêmes raisons. Etant moi-même un pur produit de la mondialisation, je suis chez moi partout et ne suis pas particulièrement attachée à la France (ni la Côte d'Ivoire) en tant que nation. Aujourd'hui ici, demain ailleurs, peu m'importe.

Je constate quand même que Paris résiste encore et toujours au FN.
10% ? Et les 25% d'hier soir, c'est dans la Quatrième dimension ?

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