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Européennes : éloge de Valls (tout arrive)

Il ne faut pas trop mésestimer Manuel Valls qui, en promettant dès lundi matin de nouvelles baisses d'impôts, a sans doute saisi l'essentiel du vote de dimanche.

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Le Pen même pas peur ? Allons, Daniel, vous n'avez rien compris ! Lisez donc l'hilarant Luc Bronner, et vous saurez pourquoi le 25 mai est plus grave que le 21 avril. Je vous synthétise l'idée la plus lumineuse de notre politologue éclairé en une citation, dont je souligne le trait de génie : Le 25 mai rend plus illusoire encore la réforme de la société française. Que peut donc faire François Hollande après un désaveu aussi profond ? Comment peut-il gouverner avec une majorité politique aussi fragile ? Comment assumer et porter l'effort de rigueur budgétaire, là où pour l'instant il n'en est resté qu'aux préliminaires ?

Et oui, il fallait y penser. Le danger, ce n'est pas que le hollandisme ait réduit toute gauche en miette, et que vu l'état de la droite, nombreux sont les mécontents qui lorgnent du côté bleu marine. Non, le danger, c'est que les solfériniens soient contraints d'en rabattre sur leurs caressants gestes d'austérité, laissant la France frustrée, au milieu des préliminaires ! Comment n'y avait-on pensé plus tôt ?

Avant de craindre les idées rances et poussiéreuses des lepénistes, ne faudrait-il pas se méfier plus encore des messages nauséabonds que quelques analphabètes idéologiques se faisant passer pour journalistes diffusent en continu dans les pages de propagande du Monde et sur quelques plateaux télé ? Et se pourrait-il que les deux aient à voir entre eux (le succès électoral - relatif - des frontistes et l'incurie d'un certain journalisme politique) ?
Ridicule, voire pathétique, cette manière de se cacher la vérité. Si "seulement" 10% des inscrits ont voté pour le Front National mais alors combien ont obtenu les autres formations politiques ?
Continuez monsieur Schneiderman à vous bercer d'illusions et à supposer que les abstentionnistes auraient voté pour d'autres partis que le Front National. Et si c'était le contraire…
"la France n'est pas tombée amoureuse de Le Pen", dit Daniel. Mais les médias si apparemment (voir articles sur ce même site). Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Le rôle des médias comme outil de propagande est constamment passé sous silence. Avec 5 ans de Sarkozysme agent de com pour le FN, les médias français ont des excuses, mais pendant deux ans de Hollandisme, pourquoi continuer à mettre en scène ce parti aux racines mortifères, Durafour crématoire et chambres à gaz détail de l'histoire ?
Marine Le Pen est considérablement plus séduisante et politiquement correcte que son père: mais avec cette première raison, les médias sont vraiment inexcusables. Marine le Pen n'est pas une star de cinéma comme les autres.
Il faut prendre en compte l'explosion démographique de l'humanité et le réchauffement climatique qui va avec, concrêtement l'immigration de plus en plus forte: mais avec cette deuxième raison qui ne date pourtant pas d'hier, en choisissant le FN pour transgresser les tabous religieux ou la nécessité de se fournir en pétrole, les médias choisissent aussi la solution.
Bon, d'accord, c'est pas eux, c'est les électeurs qui veulent avoir une réponse. Entre la droite qui n'ose pas donner une réponse, la gauche qui nie le problème, 25% d'électeurs ont choisi la troisième voie. Par amour? Comme le pense Daniel, rien n'est moins sûr mais Hitler a déjà résolu le problème une fois et 80% des allemands l'ont adoré. A cette époque, l'Europe n'existait pas. A force de ne pas en parler...
Je dois planer. Il y a des gens, qui, vraiment, centrent leur vote sur les promesses de baisses d'impots ? Passe encore pour le manque d'ambition pour l'humanité, mais faut il être naïf pour croir que ce qui est baissé là où c'est affiché n'est pas facilement compensé là ou ça l'est moins ?

Je suis aussi un peu étonné de tout ces efforts pour ne pas dire que le FN est, pour la première fois, le premier parti de France. Qu'il est très probable qu'on ait Marine au second tour, et qu'elle fasse un score sensiblement superieur à celui de son père dans la même situation. Qu'en fait, si la crise arrive, la grande et la moche que nous promette les Todds, Jorion, Berruyer, Attali, etc. elle soit notre prochain président, ou ce qu'on aura à ce moment là dans le rôle.
Tous ces cris d'orfraie... Moi je n'ai pas compris en quoi la "démocratie" est en danger quand ce ne sont plus les 2 partis corrompus qui verrouillent la politique depuis des décennies qui ne l'emportent plus. La démocratie ce ne serait pas seulement quand le peuple vote alors,mais uniquement quand il vote "bien" ? Tiens tiens, on dirait qu'on commence à lever des lièvres... En fait c'est simple, pour comprendre il suffit de remettre les vrais mots à leur vrais place : remplacez juste "démocratie" quand ils l'emploient par "république" (déguisement lexicologique pour "oligarchie élective").

Enfin un sursaut des peuples qui ne demandent qu'à rester des peuples et en ont marre de leur dissolution et des normes imposé par des élites nomades qui les regardent d'avion.
Moi je ne vote plus aux élections de France (je suis pour l'interdiction des partis politiques à l'exercice du pouvoir, et la démocratie, bref voter des lois, pas pour un concours de beauté) mais là étant donné les tendances, j'ai considéré cette élection à l'échelle européenne comme un référendum sur la sortie de l'UE, et j'ai voté UPR, les plus clairs à ce sujet. Allez je me lâche : Vivent les Français, les Anglais, les Espagnols, les Roumains etc. et à bas les européens ! Vive aussi l'internationalisme, et à bas le mondialisme ! Voilà, ça fait du bien.

Sinon, ce que j'ai rapidement vu à la télé hier soir, c'est toujours le même grand vide des soirées électorales. Il n'y a pas à dire : quand il n'y a que des politiques pour parler entre eux sur un plateau, on tombe vraiment dans des abîmes de lieux communs. Leurs débats sont aussi stériles que leur nouveau monde.

Affligé aussi par cette propagande qui pour fuir tout débat, consiste à simplement utiliser le mot "populisme". Qu'est le populisme : "Attitude politique consistant à satisfaire les revendications immédiates du peuple." (dictionnaire Antidote). Le populisme est une attitude de confiance envers le peuple.
Le concept opposé au populisme, on l'entend moins, c'est l'élitisme. Satisfaire immédiatement les élites et leur faire confiance pour gouverner. Il n'y a pourtant pas d'entre-deux.
Dénoncer le populisme, c'est simplement nier la démocratie, nier les attentes du peuple, aussi futiles puissent-elle être aux premières apparences. Le peuple n'est pourtant pas un enfant, en tout cas pourrait ne pas l'être dans un vrai systtème démocratique où il serait face à de vrais débats, de vrais choix, donc de vrais libertés, donc de vrais responsabilités. Mais la république est construite historiquement, originellement, sur l'élitisme, donc de conception étanche à la démocratie.
(L'élitisme se justifie dans des domaines où les compétences entre en jeu (les métiers notamment). Ce qui n'est pas le cas de la politique. La politique est normalement une opinion : une décision du peuple précise, que des élites dans les domaines concernés se chargent d'accomplir impérativement.).
Bref l'élitisme politique et son carriérisme on a vu où ça nous mène.
Dans le genre à côté de la plaque cette chronique mérite de figurer dans le Top 10 WTF de DS. Valls mésestimé? L'impôt vertigineux ? les 25% de l'autre vache une bonne raison de ne pas désespérer ?
No comprendo.
La seule raison d'espérer, à condition d'être résolument optimiste, est la débâcle des partis "traditionnels" (PS, UMP, FDG...), qui devrait, si l'on vivait dans un monde normal, entraîner une totale refondation des organisations politiques, et précipiter le saut vers une 6e République. Mais bon vu l'état du pays, du bas comme du haut, de droite comme de gauche, on n'est pas rendu.
(Par ailleurs, peut-être que quand Le Pen fera 51%, le PS 8 et le FDG 1, nos valeureux combattants de la relativisation des chiffres commenceront à redescendre sur terre. Ou peut-être se consoleront-ils en écrivant que 51 c'est un peu moins que 52 et beaucoup moins que 60, ne parlons pas des 65 de Poutine et des 81 de Boutef, et que l'indifférence des abstentionniste un jour de Fête des Mères est vachement encourageante d'autant que la météo était superbe, et puis qu'en plus dans mon village le maire Gildas Delacouille sans étiquette mais très humain a été réélu avec 12 voix d'avance sur le garagiste FN et que ça franchement, si c'est pas une preuve...)
Pour Daniel tout va bien, puisque le FN n’est pas un problème. Ce qui lui manque, c’est d’admettre qu’une telle abstention EST un problème. Il serait temps, plutôt que de rejeter la faute sur les abstentionnistes eux-mêmes, de s’intéresser aux raisons qui les poussent à s’écarter de la politique.
(On me pardonnera, j’espère, ce « troll »)

La démocratie, c'est nous ! Editions Avant Propos, mai 2013. 

Malgré une promotion et un service presse de qualité qui ciblaient les médias "incontournables", cet ouvrage a été ignoré. Un livre collectif écrit par des citoyens issus de tous horizons, soucieux d'ouvrir un vrai débat sur les enjeux de notre démocratie et les dangers de la voir se disloquer. Des universitaires, des artistes, des ouvriers, des économistes, des citoyennes et des citoyens anonymes mais lucides et désireux de partager leur réflexion, des solutions à la portée de tous, des idées qui permettraient de revenir à l'intérêt général pour plus de justice sociale afin d'éviter le pire. 

Ces auteurs ne sont rattachés à aucun parti, à aucun lobby. C'est la raison pour laquelle, pas une fois, ils n'ont été invités par les grands médias. Ce livre qu'il faut avoir le courage de lire pour en débattre a été ignoré par la presse écrite. Un ouvrage qui est le fruit d'une réflexion construite depuis plusieurs années dans le respect de la liberté individuelle, de nos valeurs républicaines. Au lendemain du 25 mai 2014, nul n'a besoin d'être "expert" ou "analyste" pour déclarer que le score de l'extrême-droite en France était prévisible. Les médias vont jouer les sauveurs d'une démocratie bafouée par un électorat qui ne sait pas ce qu'il fait. Ce mépris journalistique ne fera que creuser le fossé entre les citoyens, la classe politique et les journalistes, Si dans cet ouvrage, le rôle des médias est pointé du doigt par des exemples réels, ils le sont par des journalistes en activité. Pas ceux qui passent d'un plateau à un autre ou donnent des leçons derrière un micro en culpabilisant les électeurs. Des électeurs qui ne sont que des femmes et des hommes désespérés qui n'ont pas été entendus par la classe politique dans son ensemble. 

Ce livre a une longue vie devant lui. Les auteurs répondront à toute invitation pour exposer un point de vue citoyen avec une vraie connaissance du quotidien des français et des européens qui se demandent jusqu'où "l'austérité" décrétée par les gouvernants les entraînera... 

Les auteurs de cet ouvrage riche et bien rédigé ont une qualité qui fait défaut dans les médias. Ils parlent sans élever la voix ni ne cherchent à imposer leurs convictions. Des électrons libres qui n'aspirent ni à un siège ni à un titre. Des citoyens qui souhaitent un changement rapide avant que la catastrophe annoncée et amorcée ne devienne une réalité quotidienne pour les citoyens français.

Chaque jour, un nouveau Café Citoyen ouvre dans une nouvelle région de France, une commune, un village. Pendant que les cigales chantent et gaspillent l'argent des contribuables, les fourmis travaillent. Elles instaurent un dialogue pour que chacun reste digne et réapprenne à mieux vivre ensemble parce que chacun est une richesse utile à relever notre nation. 

Corinne Tanay

Directrice de l'ouvrage collectif
Chargée de communication-médias-édition pour la Fédération des Cafés Citoyens
Complexe de supériorité, sans doute, les macaronis sont chose négligeable : on ne relève pas la déculottée du Coluche (en plus méchant encore) italien et des partis populistes en Italie.
L'excellent score du parti gouvernemental (41 % Le total de son potentiel, contre 21 % à Grillo).

Le "comique Grillo est tellement bête et infatué de lui même qu'il considère comme mauvais résultat ses 21% lui qui se voyait déjà démettre napolitano et renverser le gouvernement.

Max Gallo dit de temps en temps des choses justes, notamment que les évènements italiens préfigurent depuis toujours les français, à cette différence que les italiens sortent d'une crise par la droite alors que les françcais sortent toujours ( depuis Dreyfus) par la gauche.

Quant à ceux qui regrettent l'aventure politique avortée de Coluche qu'ils regardent le naufrage spirituel et humain de son collègue Grillo pour s'en consoler.
Hélas la crise ne fait que commencer et cela surtout pour des raisons "atrocement banales", typiquement cela :
http://blogs.mediapart.fr/blog/yt75/030713/transition-energetique
(autrement dit le fait que nous sommes dans un monstrueux choc pétrolier, avec il est vrai les montagnes de dettes en plus héritées de la période post deux premiers chocs)
Mais garder cela sous Omerta quasi parfaite ne peut que favoriser les résultats d'hier.
".....le FN marinisé, ripoliné, ne rassemble que 10% des électeurs français....."
Argument classique opposant le ratio votants / inscrits à votants / exprimés. Vous n'ignorez pas que les 10% absolus de MLP sont nettement plus élevés que ceux de UMP et PS...! Mais là bizarrement ça ne vous fait pas réagir.
Continuez à manipuler les % pour masquer votre déroute....
Continuez à vous cacher derrière votre doigt....
Continuez à marginaliser les électeurs de MLP, à les prendre pour des sous hommes débiles et incultes, des moutons attardés....
Continuez à croire que vous êtes les dépositaires naturels du savoir politique et de la sagesse.....
Continuez à rêver....
Vous oubliez aussi un fait qui colle et collera des années à la peau du PS et consorts: Le mariage de la carpe et du lapin magistralement promu par le sapeur en chef de ce "gouvernement". Belle réussite de démolition à mettre au crédit de Me Taubira.
Les Français ont la mémoire longue pour ces erreurs fondamentales.
"Et cette abstention n'exprime, à l'égard de l'Europe et de son Parlement, ni enthousiasme ni rejet, mais surtout une vertigineuse indifférence (largement justifiée, regardez donc notre émission de cette semaine (1))." Mais non, bien sûr! Pas d'indifférence!!! Une vertigineuse colère, oui!! Une envie de rêver ailleurs, plus vaste, plus juste, oui!!! De compter enfin dans cette soit-disant démocratie! C'est à dire que cette démocratie fasse le compte de tous-tes! Qu'elle arrête avec les clichés des medias, les idées toutes faites des uns et des autres, les sondages à la con qui mettent le peuple en catégories, en clans et en "camps"! Nous sommes divers-ses! Nous réclamons la montée d'une intelligence collective! Vous n'avez vu hier soir que la partie émergée de l'iceberg: 25 % sur 40 % d'électeurs-trices... ça fait combien!?? ... et on appelle encore ça "démocratie"?!... :))))
J'ai l'impression que lorsque le FN sera gagnant aux présidentielles, on continuera de minimiser leurs victoires, pas sûr que ce soit efficace.
Rien à faire, je l'ai relu trois fois, je n'ai rien compris à cette chronique. C'est un des effets de la dépression, on n'arrive plus à réfléchir.

"Il ne faut pas trop mésestimer Manuel Valls qui, en promettant dès lundi matin de nouvelles baisses d'impôts, a sans doute saisi l'essentiel du vote de dimanche"

C'est quoi, comme degré ? 26ème ? C'est une blague ?

Quand à Mélenchon, je partage sa douleur, ainsi que celle de tous les militants, diffuseurs de tracts… (6% putain, tout ça pour ça, encore une belle fabrique de résignation !) … mais je l'ai trouvé un peu ridicule (je lui en veux pas, il a le droit), mais c'est sans doute parce que je n'ai pas cette fibre patriote. Ceci dit j'ai les boules de voir cette représentation française à l'assemblée. Pas grave, j'ai qu'à m'imaginer que je suis grec !
franchement il me semble que l'on est complètement à côté de la plaque en interprétant ainsi. L’apposition de trois carte est édifiante. D'abord celle des résultats des partis anti-européens qui sont en tête en France, Belgique, GB, Tchéquie et Danemark.

http://www.20minutes.fr/ext/carte-europeennes.html

Cette première carte doit être comparé à celle des démocraties et dictatures des années 30. La superposition est quasi parfaite.

http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/2/20/64/66//L-Europe-des-dictatures.jpg

Enfin pour remonter un peu plus ont peut prendre la carte des régimes politique en 1914 et e constat reste valable.

http://compodispo.free.fr/ImagesHistoire/PremiereGuerreMondiale/PolitiqueEurope1914.png

Pour ce qui est de l'interprétation, la première qui me vient à l'esprit est celle-ci. Les vieux pays de tradition libérale (allant de pair avec la capacité politique de faire usage de la liberté autrement dit la souveraineté) font une crise d'urticaire face à ce qu'ils ressentent comme une subordination infamante et un outrage à leur liberté d'action (quoi qu'ils veuillent en faire par ailleurs). A l'inverse les pays à forte tradition autoritarisme, parfois prolongé jusqu'à il y a peu par l'occupation soviétique, ne contestent pas le principe de l'UE et ses limitation de liberté/souveraineté qui sont chez eux une habitude bien ancré,

Bref en cette occurrence comme souvent, "les hommes font leur propre histoire mais ne savent pas l'histoire qu'ils font".

EB
je crois que vous faites erreur : en effet, la participation pour ces européennes est plus forte qu'en 2009 où l'extrême droite avait fait à peine un peu plus d'un million de voix, pour plus de quatre millions cette fois-ci. Donc, pour le coup les 25% ne sont pas une conséquence de l'abstention

il faut noter aussi qu'en 2012, le fn fait à peine 850000 voix aux législatives, soit 3,5% des suffrages : incapable de présenter assez de candidats, sans doute. Mais aussi moins plébiscité lorsqu'il s'agit de désigner un élu "proche" et de les avoir au pouvoir au coin de la rue... ce que confirment les résultats des municipales.

en clair, il me semble, le vrai phénomène politique, ici, c'est que les électeurs potentiels du front, diversement mobilisés selon les élections, ont décidé de rentrer dans le jeu pour les européennes.

bien entendu il demeure vrai que d'autres électeurs se sont abstenus (3 millions, sans doute, électeurs des "gros" comme des "petits" partis, toutes tendances), et que ça a un impact sur les pourcentages... et sur les députés. Mais il ne faut pas sous-estimer ce formidable "bond de participation" de l'électorat fn (3 millions, qui sans doute ne se déplaçaient pas auparavant pour des européennes).
La Gauche, la vrai, cumule les erreurs avec le FN.
Au lieu d'en faire un parti de droite, ce qu'il est, elle en fait un parti fasciste, néo-nazi.
On voit bien que ça ne prend pas car ce n'est pas la vérité.

Tt les penseurs de Gauche prennent le FN dans sa globalité historique, mais que reste t il des vrais raciste s d'antan 1 % d’électeurs ? En tt cas plus les cadres, venus de partis conventionnels, ni le programme.
Car pardon pour cette évidence, mais un parti c'est des idées et leur mise en actes.
Il y a tellement de choses à dénoncer concernant le FN : la négation du rapport gauche / droite, la non prise en compte du salaire différé, la privatisation de l'éducation nationale… Bref tant de choses qui en font un parti de droite pure.
Au lieu de ça, nous acceptons de nous « battre » sur leur terrain en acceptant de leur lancer des accusations qu'un adolescent peut réfuter facilement.
Lorsque le Fn veut sortir de l'Euro ou l'on dit :
Fasciste et on est ridicule
ou on dit :
C'est envisageable, mais si c'est pour ne pas augmenter le smic ça change pas grand-chose.


On ne pourra pas faire l'impasse des débats de fond.
La Gauche a un biais considérable, elle pense que parce qu'elle s'inscrit dans une tradition historique il en va de même pour le FN.

Au delà de tt les problématiques de méthode la question est profondément philosophique. Il me semble que Nietzsche disait que lorsque l'on est végétarien on est prêt à devenir socialiste. Sans suivre la lettre, il me semble que la question de notre positionnement au monde et aux autres est le fondement même de la pensée de Gauche.
Je suis d'accord avec vous, il faut parle du fond. Je propose donc de commencer maintenant.

Vous entendez quoi par salaire différé ?
En « opposition » au salaire direct.
Pour être plus clair les cotisations comme partie intégrale du salaire.
Pourquoi ?
C'est bien ce que je pensais. Pour bien comprendre votre propos, le salaire "différé" doit être soutenu par la gauche ou non ?
Comment ça soutenu ? Vous voulez dire défendu ?
Il doit surtout être compris, c’est-à-dire où l'on prend cette richesse et ou la déposons nous et pourquoi.

Une richesse est produite*, à partir de là il faut mettre en circulation une quantité suffisante « d'outil d'échange » pour que tt le monde puisse disposer de cette richesse. Si pour x raison il manque de quoi échanger, certains auront et d'autres non. Ici naît un pouvoir des uns sur les autres. Lorsque les uns comprennent que ce pouvoir est des plus subtil, ils s’arrange pour réduire  « l'outil d'échange ».
Certains vont dire que le pouvoir est légitime de part leur naissance, d'autre de part leur mérite, en tant qu'homme de Gauche je dis que nul pouvoir n'est légitime si il n'est éclairé, librement consenti et universel (au sens Kantien). Donc la richesse ainsi produite ne peut être redistribuée qu'avec le plus faible ratio qui soit. Vous comprendrez que c'est alors qu'affaire de curseur si on ne renonce pas à la propriété lucrative.

Si j'écris cela c'est qu'il me semble que vos questions sont plus axées sur le rapport Droite/ Gauche que sur le salaire à proprement parlé.
Alors oui, le salaire différé est pour moi une notion de Gauche tt en précisant qu'il s'inscrit dans une pensée bien plus large car si on ne redistribue pas la totalité de la richesse il n'est que l'ersatz de sa fonction.

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*exemple:
Nicolas a un champ, François a une graine et 10 couillons ont leurs bras.
On attend 12 pommes de cet arbre.
Nicolas apporte un champ, François apporte une graine et les 10 autres labourent, arrosent et récoltent. Si on part du principe que les 3 taches se valent ( ce qui n’est pas acquis) chacun aura une pomme.

Variable 1/ on trouve des champs et des graine à volonté un peu partout autour de soi.
Donc nos 10 ouvriers diront : « labourez, arrosez et récoltez vos pommes vous même, que chacun récolte ce qu’il sème ».

Variable 2/Nicolas a tt les champs et François tt les graines et ils diront : « on prend 5 pommes et vous vous aurez une demi chacun, vous avez plus besoin de nous que nous de vous ».

Variable 3/ en plus du cas 2 toujours juste on rajoute 10 couillons supplémentaires ? Nicolas et François diront : « vous les 10 travailleurs vous aurez un quart de pomme chacun car vous en avez 10 autres qui seraient heureux d’en avoir autant, eux n’ont rien ». Les 10 premiers ont peur de perdre leur quart de pomme et les 10 autres rêvent d’être à leur place. Pour peu que Nicolas et François aient demandé au 3 plus forts de surveiller tt ça contre une demi pomme, et au 2 plus malins de gérer tt ca contre une pomme (chacun d’entre eux sachant qu’il pourra du jour au lendemain ne plus rien recevoir si il déçoit, ou pire avoir son propre pommier), tt ira pour le mieux dans le meilleur des mondes
Merci pour vos précisions. Je voudrais donc revenir sur la notion de salaire différé qui est pour moi problématique.

Les cotisations sociales n'ont pas été construites comme du salaire différé, mais comme un salaire continué. Le salaire différé c'est l'idée du "j'ai cotisé, j'ai droit". C'est exactement ce que Piketty propose, ainsi que le PS. C'est sur cette base que les réformateurs allongent, par exemple, le nombre d'années de cotisation pour les retraites et définissent leur montant en fonction de l'espérance de vie. Tout cela semble juste et de gauche, puisqu'il est question "d'égalité" et de "solidarité" (qui sont des notions de gauche, n'est-ce pas ?).

Sauf qu'ils légitiment, ce faisant, la définition capitaliste de la valeur (économique). La solidarité avec les vieux, les fonctionnaires, les familles, les malades et les chômeurs c'est bien beau, mais cela signifie que ce sont des personnes qui ne produisent pas de valeur économique et que celle-ci n'est créée que par les "actifs", c'est-à-dire ceux qui ont un emploi dans le privé. Ce sont eux les créateurs de la valeur économique et ils payent pour les autres, qui deviennent rapidement des assistés, payés par "solidarité" (et s'ils sont étrangers, le FN se frotte les mains). On baigne en plein dans la définition capitalisme du travail et de la valeur.

Or, si l'on perçoit, par exemple, la retraite comme un salaire continué, il n'est plus question du "j'ai cotisé, j'ai droit", et encore moins du nombre d'années cotisés. Pour le comprendre, il faut faire un petit détour. Que ce soit dans le public ou le privé, le salaire est indexé sur la qualification. Cette qualification est attachée au poste dans le privé. Si un salarié perd son poste, il perd son salaire et se retrouve au chômage. Dans la fonction publique la qualification (on parle de grade pour les fonctionnaires) est attachée à la personne et elle est irrévocable. De là, on comprend que si un fonctionnaire perd son poste, il garde la qualification et donc son salaire.

Les fonctionnaires sont des personnes qui reçoivent donc un salaire à vie en fonction de leur grade et ce grade exprime leur contribution à la production de valeur économique, alors qu'ils sont hors du marché de l'emploi. Les fonctionnaires sont la preuve que l'on peut produire de la valeur économique en dehors de l'emploi et que la définition capitaliste de la valeur peut être mise à mal. Les attaques envers les fonctionnaires viennent de là. Ce sont des personnes qui produisent de la valeur économique en dehors de toute fructification de capitaux et en dehors du marché de l'emploi, ce qui est anticapitaliste.

Quand est-il pour les retraités ? De même, si l'on voit la pension de retraite comme un salaire continué, indexé sur la qualification, alors ils deviennent, par leur travail, producteur de valeur économique. Les cotisations sociales ne sont donc plus de la solidarité ou du salaire différé, mais expriment la production de valeur économique des retraités, des chômeurs, du secteur de santé, de l'enseignement, etc. qui se retrouve dans le prix des marchandises. Ainsi, sur notre salaire total, nous ne produisons que notre salaire directe, le reste étant produit par ceux qui sont hors emploi.

C'est une base théorique permettant d'élargir la définition de la valeur et du travail (qui existe en dehors de l'emploi donc !). Cela permet de dire que la retraite n'est pas un moment de la vie où l'on est improductif, et que l'on peut dont mettre en place la retraite à 60 ans sans qu'il n'y ait de lien avec nos cotisations passées. En clair, ce n'est pas un salaire différé.

A partir de là, rien ne nous empêche de mettre en place un salaire à vie irrévocable comme dans la fonction publique, pour tous, à partir de la majorité, en fonction de la qualification. Ainsi, on sortirait de l'emploi, du productivisme et cela sans grande révolution technique, seulement en augmentant le taux des cotisations sociales pour qu'ils représentent 100% du PIB.

Pour bien comprendre tout ceci, on pourrait revenir sur la notion de richesse, que vous semblez assimiler à celle de la valeur économique (le PIB). C'est une nouvelle fois le capitalisme qui mélange richesse et PIB. La richesse ne se résume pas seulement à la valeur économique, mais aussi à la valeur d'usage. Beaucoup de gens produisent de la valeur d'usage, c'est-à-dire des choses qui sont utiles, mais ils ne sont pas forcément créateur de valeur économique, puisqu'ils produisent de la valeur d'usage hors emploi.

Par exemple, garder des enfants produit de la valeur d'usage. Si c'est une nourrice qui mène la garde, la valeur d'usage sera doublée d'une valeur économique qui est exprimée par le salaire de la nourrice. Si c'est un chômeur qui garde ces mêmes enfants, la même valeur d'usage ne sera pas doublée d'une valeur économique, car il n'y a pas de salaire ; les capitalismes diront que c'est un assisté non productif ! Voilà d'où part tout ce que j'ai écrit plus haut. De cette stupide définition capitaliste de la valeur économique qui n'existerait que dans l'emploi.

Pour moi, la richesse et la valeur économique ne sont pas la même chose et le salaire à vie serait déjà un moyen de reconnaître que toutes les valeurs d'usages produisent de la valeur économique, et que l'emploi ne sert à rien. Et que c'est même le problème.
Merci Patsux pour ce texte précis qui défini ma pensée mieux que je ne saurais le faire.

Vous écrivez « salaire continué ». Je dois dire que je mettais le même contenu dans mon « salaire différé », peut être parce que je pensais « salaire différé [collectif] ». Mais je conviens qu'on ne peut le deviner si je ne l'écris pas. Si c'est comme ça que cela s'appelle, soit, je change de vocable dés maintenant.
Il ne m'a jamais traversé l'esprit que l'on puisse acheter sa retraite par un « j'ai cotisé, j'ai droit ».
Bref comme souvent un problème de définition.


Là aussi je crains que je soit décidément moins précis que vous. Je ne confond pas richesse et valeur économique mais la facilité m'a fait choisir ce mot. Merci d'avoir mis le doigt dessus.

Je suis aussi pour un salaire à vie irrévocable. Après, je suis sûrement moins avancé que vous sur ce sujet, mais il me semble bien que l’innovation technique peut apporter une forte contribution a cette idée, ne serait ce que pour réduire voir éviter une conscription. Qu'en pensez vous ?
Vous voir parler de "cotisation comme partie intégrale du salaire" et de salaire "direct" m'a incité à en savoir plus, car peu de gens parlent ainsi. C'est positif et cela me semblait être une très bonne base pour mener une discussion sur un sujet qui me semble essentiel pour la gauche (surtout quand on prône, comme vous, le besoin de parler du fond).

Je n'ai pas le temps ce soir de continuer la discussion sur l'innovation technique, mais pour en savoir plus concernant le travail, la valeur, le salaire à vie, le rôle émancipateur des cotisations sociales, et bien plus encore (propriété lucrative, propriété d'usage, la nécessité d'avoir des entreprises cogérées, etc. ), je vous invite vivement à plonger dans la pensée de Bernard Friot et dans les travaux de Jean Marie Harribey (qui est très actif sur son blog).

Ce que je trouve merveilleux dans le salaire à vie, c'est qu'il permettrait de sortir de l'aliénation du salariat (employeurs/employés), du productivisme et donc de l'exploitation démesurée de nos ressources naturelles que nous impose le capitalisme.
On peut aussi visionner une des "conférence gesticulée" de Franck Lepage, qui explique bien le salaire différé et le problème des retraites.
Lepage, référence de RV, plus rien ne m'étonne !
Lien intéressant, merci.
Dialogue très intéressant, merci.
Merci pour le blog de Jean Marie Harribey …
>>On ne pourra pas faire l'impasse des débats de fond.
Il le faudra pourtant bien.
Vu que le programme du FN est logique et rationnel, il est impossible aux adversaires du FN de rentrer dans un débat de fond qui ne ferait que renforcer sa position. Ils sont donc condamnés à rester dans le registre de l'invective et du fantasme, de la peur et du retour des-zeures-les-plus-sombre-de-notre-histoire. Les débats de dimanche soir et les éditoriaux de ce lundi ont donné lieu à un vrai festival dans le genre.
Vous même dans ce post voulez débattre des positions du FN sur la négation du rapport gauche / droite, la non prise en compte du salaire différé et la privatisation de l'éducation nationale. Pas de problème... Il faut dix secondes montre en main pour n'importe quel internaute pour découvrir que:
* négation du rapport gauche / droite: Le FN n'est pas Soral. La lutte des classes version FN, c'est essentiellement la lutte contre l'hyper-classe (l'oligarchie mondialiste) qui pillent la France au profit des groupes bancaires too-big-to-fail.
* la non prise en compte du salaire différé: Faux.
* la privatisation de l'éducation nationale: Faux.
Difficile de débattre sur des sujets qui ne sont en fait que des fantasmes, non ? Le problème de la propagande, c'est qu'elle marche mieux si personne en face ne peut apporter la contradiction. D'où croyez-vous que vient cette douce torpeur qui vous saisit lors du visionnage de 90% de émissions d'@si ?
La lutte des classes version FN, c'est essentiellement la lutte contre l'hyper-classe (l'oligarchie mondialiste) qui pillent la France au profit des groupes bancaires too-big-to-fail.

Donc, il ne s'agit pas de remettre en cause le capitalisme en France (juste de le protéger de l'extérieur).
Donc, il s'agit de préserver l'ordre des choses franco-français des années 20, gros patron - rentier / salariés.
Donc, il ne s'agit pas du tout de lutte des classes.
Donc, il s'agit d'un parti bien à droite entubant les gagne-petits à leur faire croire qu'ils vont y gagner alors qu'il s'agit en fait de préserver les grosses fortunes et les notables du pays.

En effet, c'est très logique et ça prend moins de dix secondes.
Il n'y a rien de logique dans votre enfilage de slogans poussiéreux.
Fort heureusement, les ouvriers ne sont pas dupe de cette rhétorique surannée.
Fort malheureusement, trop sont dupes de la vôtre.
Oui, c'est le postulat Sophie Aram: "Les électeurs du FN sont des gros cons".
Bizarre quand même que les phares de la pensée humanistes dont vous semblez être un parfait représentant éprouvent tant de difficultés à mettre le doigt sur les "duperies" du FN autrement qu'en monologue.
En même temps, statistiquement parlant, imaginer qu'il y ait 10% environ de gros cons dans la société n'est pas complètement farfelu...
Oui, c'est le postulat Sophie Aram: "Les électeurs du FN sont des gros cons"

Sans surprise vous passez totalement à côté : le problème n'est pas les ouvriers, le problème est votre rhétorique.
Car ce n'est pas bizarre du tout qu'un professionnel autosatisfait du repérage de pensée humaniste dont vous semblez être un parfait représentant éprouve tant de difficultés à tenter de faire oublier les duperies droitières du FN autrement qu'en petites phrases de court de récréation.
Sauf que moi je ne vois pas de duperie.
Et apparemment les électeurs non plus.
Mais surtout n'hésitez pas à m'instruire.
Quelque chose me dit que je risque d'attendre longtemps...
Sauf que moi je ne vois pas de duperie.

J'ai bien une hypothèse.
Mais ça va pas vous plaire.
Exactement ce que je disais plus haut: plutôt que d'aller sur le terrain de l'argumentation logique, faits contre faits, il est plus commode et moins risqué pour les adversaires du FN d'aller sur le terrain de l'insulte et de l'attaque ad hominem.
Pitoyable....
Dit-il.
Alors que quand on fait remarquer, logiquement, que votre phrase plus haut sur la lutte contre l'hyper-classe contient en creux la négation de toute véritable lutte des classes en France, vous répondez par une argumentation solide, n'est-ce pas.

Alors, voyez-vous, question argumentation, la duperie du programme "de gauche" et "antilibéral" de M.LePen a déjà été parfaitement analysé et décomposé ici (en détruisant le problème de l'immigration et la notion de Nation manière FN), on sait très bien ce que donnent les élus extrême-droite au pouvoir (ô surprise : ce ne sont pas les pauvres qui en profitent). Et quant au programme de M.Le Pen, la duperie "antilibérale" est claire :

"Et pourtant, quoi de plus profondément conservateur de l’ordre établi que l’extrême-droite contemporaine. Une conservation autoritaire, certes, mais une conservation tout de même. Allons à l’essentiel : le seul changement de direction sensible contenu dans le programme du Front National réside dans l’établissement d’une forme de protectionnisme et dans la sortie de l’euro. Et c’est tout. Tout le reste suit la plus orthodoxe ligne de la droite réactionnaire que l’on trouve tout aussi bien à l’UMP.
Or la sortie de l’euro ainsi que le protectionnisme tels qu’ils sont décrits dans le programme du Front National sont totalement insuffisants pour sortir du modèle néolibéral, ou pour changer quoi que ce soit à l’ordre économique et social de la France, étant entendu que ces deux aspects (souveraineté monétaire et protectionnisme) ne sont que des outils dont la promotion n’a de sens que si elle est portée par un modèle socio-économique alternatif. Or de modèle socio-économique alternatif au FN il n’y a pas. Souverainisme et protectionnisme ne sont évoqués que pour eux-mêmes. Il ne s’agirait que de l’établissement sous forme nationale de la même logique économique financière et inégalitaire. Le protectionnisme et la maîtrise de la monnaie existent aux Etats-Unis et le néolibéralisme y survit très bien. C’est à ce propos que l’on a pu lire maintes inepties durant la campagne présidentielle en ce qui concerne l’ « infléchissement » du programme politique du Front National.
On peut s’arrêter un moment sur cette véritable perle du Monde qui acquiesce bravement, au point qu’on peut se demander si on ne s’est pas trompé de journal[ii] (il faut combattre ce réflexe d’ailleurs, c’est vraisemblablement peine perdue). Le parti de Marine le Pen aurait à présent pour but de « protéger le peuple contre les excès de la mondialisation ». La distance critique du rédacteur est flagrante, qui ne se questionne pas une seconde sur un tel revirement du discours. Tout est normal. Mais c’est encore la suite qui nous mène droit au non-sens. Rappelant l’adulation de Jean-Marie Le Pen pour Ronald Reagan, le « journaliste » entend nous montrer que cette inspiration est désormais de l’histoire ancienne, puisque le Front National n’est plus, comme par magie, ultralibéral

Sans même parler de l’étonnement qui pourrait au moins saisir le journaliste et nécessiter une enquête plus précise, on n’a plus qu’à le regarder s’enfoncer directement dans le cliché : « Marine Le Pen a poussé plus loin cette logique. Réhabilitation de l’Etat fort qui doit orienter l’économie, souveraineté monétaire et retour au franc, protectionnisme, remplacement du clivage droite gauche par celui des nationaux contre les mondialistes, constituent désormais la base de son programme. »
On est en droit de s’interroger : qu’est ce qui dans cette énumération ne correspond pas profondément à la doctrine économique néolibérale américaine, parfaitement en accord avec les années Reagan ? Le discours « no tax » des Républicains américains ne doit pas faire oublier qu’ils militent tout de même pour un Etat fort, sans oser le dire, ne serait-ce que pour financer leur gigantesque armée et pour servir de vache à lait aux entreprises dès qu’elles en ont besoin, ce qui est l’essence même du néolibéralisme : l’Etat est l’aubaine du libéralisme contemporain, d’où le profond contresens d’une opposition Etat/néolibéralisme. La souveraineté monétaire est une constante américaine qui ne risque pas de changer, le protectionnisme est de même une constante de sa politique économique, parfaitement consolidée par les années Reagan, et enfin la priorité aux nationaux, que ce soit dans la consommation (le « Achetez américain » ne date pas d’hier) ou dans les politiques migratoires américaines, est aussi parfaitement contenue dans le reaganisme.

S’il y a donc rupture, c’est plutôt une rupture superficielle entre l’ultralibéralisme orthodoxe de l’Union Européenne, qui ouvre absolument toutes les vannes économiques pour se vautrer dans la concurrence libre et non faussée (et au passage être le dindon de la farce) et le néolibéralisme non moins ultra du Front National fondé toutefois sur une base nationale, mais il ne s’agit jamais que de deux vitrines politiques d’une même réalité socio-économique : celle du néolibéralisme financier, qui prospère aussi bien dans un cas que dans l’autre.
Le Front National par ses idées protectionnistes et souverainistes vit par conséquent plus que jamais une parfaite adéquation avec le reaganisme, que l’on ne peut pas soupçonner d’être autre chose que du néolibéralisme ultra et national ; autrement dit, le Front National fait reposer un prétendu antilibéralisme, qui serait désormais détaché du modèle reaganien, sur des positions, non seulement profondément reaganiennes, mais dont on a en plus vu qu’elles faisaient très bon ménage avec le néolibéralisme contemporain, comme c’est le cas aux Etats-Unis où souveraineté monétaire, protectionnisme forcené et présence forte de l’Etat dans l’économie au service des entreprises sont les piliers de l’ordre économique néolibéral.

Une fois ce véritable fantasme effacé, on nous répondra peut-être « Non mais, ce n’est pas tout, Marine Le Pen veut aussi plus de services publics, de réglementation de la finance et de taxation des riches. » Qu’est-ce à dire ? Marine Le Pen convertie au socialisme ? C’est bien entendu ce que ce parti, relayé par des médias trop bêtes pour lire entre les lignes, veut nous faire croire, tout en considérant qu’il a inventé le concept même de politique sociale, ce qui va de soi… Nous allons voir qu’il n’est pas à un mensonge grossier près. On dit toujours à la gauche qu’elle « parle comme le FN » quand elle critique le néolibéralisme financier, notamment lorsqu’il s’agit de l’Europe, alors que c’est tout l’inverse : le FN a commencé à faire croire qu’il avait des préoccupations sociales il y a à peu près deux minutes, et il faudrait encore qu’il ait droit à la priorité de l’idée. C’est le monde à l’envers. Quelles sont donc ces perles antilibérales concoctées depuis peu par le programme du Front National[iii] ? Du vent, tout simplement. La liste des courants d’air, qui nous rappelle un instant l’UMP, est longue, et nous allons la faire, tant qu’on y est.

Le jeune naïf frémissant à l’idée d’une plus grande justice sociale se lance alors avidement dans la bible socialiste qu’est le programme du Front National. L’œil aiguisé, il est tout de suite attiré par un chapitre appelé « Fiscalité ». Ca va être du lourd se dit-il ! C’est qu’elle y va pas de mains mortes en général la Le Pen ! C’est parti ! On dira le moins en affirmant que la désillusion est corsée.
La timidité maladive du programme fiscal serait presque attendrissante si elle n’était pas le corollaire essentiel d’une perpétuation de structures de domination si dommageables à la société. A peine a-t-on commencé la lecture que la référence économique pour la fiscalité des entreprises est déjà l’Allemagne. Quel dommage ! C’est étonnant pour un programme soit-disant critique du néolibéralisme, parce que son modèle semble être justement le meilleur représentant de l’orthodoxie néolibérale en Europe. Etrange !

Une fois passés les interminables paragraphes parlant d’optimisation, de simplification, de progressivité, de justice et surtout d’entreprises, on arrive enfin aux « positions ». On apprend alors que la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu sera montée à 46% : 1% de plus que dans le programme du PS et 2% de moins que sous Raffarin. Les partageux ! Les pourfendeurs de l’UMPS ne font pas bien fort dans cette catégorie. On apprend au détour d’une phrase que la fiscalité des dividendes sera revue, sans le moindre détail, et qu’une TVA majorée sur les produits de luxe pourrait être instaurée, sans la moindre estimation. Mais on est rassuré d’apprendre que « les produits de première nécessité doivent continuer à bénéficier du taux réduit de TVA à 5,5 %. » : un élan de philanthropie ! On ne sait pas très bien à quoi sert cette remarque, si ce n’est peut-être à se donner le mérite d’une situation déjà existante en en faisant le simple constat. Peu importe, il y en aura bien quelques-uns pour tomber dans le panneau.

Le meilleur arrive avec l’impôt sur les sociétés pour lequel « Il est envisagée [sic] la création d’un taux unique d’IS de 34% maximum », pour en favoriser la progressivité (mais bien sûr que oui !), mais attention, pas n’importe quel taux unique, puisqu’il s’agira d’un taux unique décliné en trois taux différents : un sacré concept, qui ne risque pas d’être très progressif. Non seulement le taux supérieur reste le même que celui d’aujourd’hui, mais un taux réduit à 15% existe déjà. Le reste est emballé par quelques aménagements à la marge d’exonérations fiscales pour les grandes entreprises qui se trouvent diminuées et par des taux de douanes, non chiffrés et non développés, qui en restent à l’état d’imprécations. Il faut pourtant garder ces taxes douanières à l’esprit car nous verrons à quel point les trois lignes floues qui en parlent jouent un rôle majeur dans l’ensemble du programme.
Seule la suppression de la niche Copé peut finalement réellement avoir l’air d’une mesure fiscale, mais il n’est pas nécessaire de voter pour le Front National pour que cela arrive. Alors que, comme nous l’avons déjà montré dans un article précédent[iv], le taux supérieur de l’impôt sur le revenu et le taux de l’impôt sur les sociétés ont baissé de plus de 20 points en trente ans, causant un manque à gagner gigantesque pour les finances de l’Etat, que les montants des dividendes se sont accrus spectaculairement dans la décennie précédente et que les inégalités fiscales sont plus fortes que jamais, le programme iconoclaste et antinéolibéral du Front National propose donc pour les trois impôts principaux de l’Etat que l’impôt sur le revenu reste à peu près le même, que la TVA reste telle qu’elle et que l’IS ne change pas. Quant au fait de faire les poches des riches et de faire s’écrouler les inégalités et le néolibéralisme, ce sera pour une autre fois.

Si la section « Fiscalité » n’a pas suffi à vous dégoûter (et l’on ne parle que d’économie…), la section PME devrait achever le travail. On est frappé par le vide des propositions. La moitié du chapitre est consacrée à la sempiternelle maîtrise de la monnaie et au protectionnisme, sans que l’on ne comprenne très bien l’impact concret qui est recherché, après quoi l’on a droit en vrac à la simplification administrative, à un loi Achetons français (sans précisions bien sûr) sur le modèle du Buy American (jetez Reagan par la fenêtre et il revient par la porte de derrière), un audit de Pôle Emploi (mais pour quoi faire ?), l’obligation renforcée pour les chômeurs d’accepter n’importe quoi, une mesure littéralement discriminatoire et anticonstitutionnelle de favorisation des « nationaux » à l’embauche, comme au bon vieux temps, et enfin la cerise sur le gâteau, la refonte du syndicalisme avec une révision du système d’élection des représentants pour qu’ils soient « plus à même d’entrer dans des logiques de concertation constructives et moins tentés de recourir à un rapport de forces (grève, manifestation) », comprendre musellement des syndicats et limitation du droit de grève. Un projet social, à n’en pas douter.

Le néolibéralisme ne doit pas en croire ses yeux face à tant de subversion contre ses principes fondateurs : la répression sur les chômeurs, la xénophobie, la limitation des moyens de revendication sociale. Pauvres grands patrons et actionnaires, ils vont avoir la vie dure si Marine le Pen gagne un jour…

Ce profond conservatisme économique qui, dans l’économie parfaitement convertie au néolibéralisme qui est la nôtre, relève tout simplement de la promotion dudit néolibéralisme, doit pourtant être caché, car la chimère antilibérale est un argument de campagne. Le mirage protectionniste et souverainiste, outil dont nous avons montré que sa force de contestation est égale à zéro s’il n’est suivi d’aucun projet économique alternatif, ce qui est le cas ici, ne suffit pas.
Rassurez-vous, le Front National a préparé tout un arsenal de perles, essentiellement tourné vers un second mirage : un soi-disant programme social. Pour ce second mirage (dont on a déjà eu un aperçu avec le chapitre PME), il faut ouvrir grand ses yeux et admirer. La politique du logement arrive surtout à mettre en avant la priorité nationale et des sanctions plus fortes sur les locataires de logement social ne payant pas leur loyer : encore des mesures pour les pauvres. On ne trouve bien entendu aucune volonté de construction de logement (étudiant, peut-être, si on cherche bien), et encore moins social, ni de financement pour le logement social. Comment Marine Le Pen le pourrait-elle de toute façon, puisqu’elle a décidé de laisser le capital intact par une fiscalité totalement conservatrice.
Le programme pour la santé, en dehors de l’intensification du maillage territorial dont on se demande comment il sera financé lui aussi, s’articule autour de deux notions : la priorité nationale et la lutte contre les fraudeurs, encore, en partageant la barbarie avec la Droite Forte par la suppression complète de l’AME pour les étrangers. Il n’est pas nécessaire de s’étendre plus longtemps, car le merveilleux programme social de Marine Le Pen réside bel et bien dans cette systématicité : quel que soit le thème, la chasse aux fraudeurs (pauvres) et la priorité nationale sont les deux piliers de l’action politique. La criminalisation des pauvres, vrais responsables de la crise, évite toute velléité d’attaque contre le capital. Pour ce qui est de l’antilibéralisme donc, on cherche encore. On apprend ailleurs que le financement des retraites se fera, sans plus de précisions, grâce aux droits de douane sociaux.

Et c’est à ce moment-là que l’on a la révélation (évidente, mais il semblerait, à la lecture des journaux, que ce ne soit pas évident pour tout le monde). Tout s’explique. Les quantités de mesures incantatoires destinées à faire croire au programme social du Front National, parmi lesquelles le retour rapide à la retraite à 60 ans, la construction de logements étudiants, la revalorisation du minimum vieillesse, la retraite anticipée pour les femmes ayant eu plus de 3 enfants, de multiples mesures pour les handicapés, la revalorisation de l’enseignement technique, la consolidation de l’école primaire et maternelle (plus c’est flou, mieux c’est !), sans compter d’autres mesures coûteuses comme le quasi doublement des magistrats, la création de 40000 places dans les prisons ou le rétablissement des effectifs de la police de 2005, ne sont tout simplement pas financées.
Il est alors facile pour le Front National de dire tout et n’importe quoi. Un tel degré d’incohérence dans le programme ne peut nous mener qu’à une seule conclusion : ce que le programme contient de mesures sociales est purement et simplement une vitrine dont l’application effective n’est clairement pas envisagée. Et plutôt que d’asséner cette évidence, les médias ont préféré durant toute la campagne entrer dans le jeu de la « dédiabolisation » du Front National et de la présentation de Marine Le Pen comme candidate populaire, contestataire, voire sociale.

[...]

La malhonnêteté suprême et clé de voûte du programme reste toutefois le discours sur l’immigration. On reste bien sûr abasourdi par le programme sur cette question : suppression dans le droit de la possibilité de régularisation, expulsion systématique, division par 20 du nombre d’entrée en France, fin du regroupement familial, fin du droit du sol, fin de la liberté de circulation en Europe. C’est l’avalanche réactionnaire et autoritaire la plus complète.

Au-delà du caractère autoritaire et xénophobe des mesures, qui sont question de principes (immondes), il y a en plus une incohérence économique complète. Cette lutte contre l’immigration est censée rapporter 40 milliards d’euros à l’Etat. On nage ici dans la spéculation la plus éloignée qui soit de la réalité. La solution répressive qui consiste à empêcher quasiment toute entrée sur le territoire méconnaît toute réalité. A moins de militariser en continu l’ensemble de nos frontières, ce qui aurait de toute façon un coût de fonctionnement très supérieur au prétendu gain obtenu, ni Madame Le Pen ni personne n’empêchera les immigrés sans-papiers de rentrer sur le territoire français.
Dès lors, sa politique de reconduite systématique à la frontière et de suppression totale de la régularisation, si l’on s’en tient à la logique budgétaire, coûtera doublement cher, parce que les travailleurs sans-papiers ne cotiseront pas et parce que les mesures répressives de reconduite à la frontière coûtent des sommes considérables. Cette agitation de l’immigration et des petits fraudeurs (questions liées par une démonstration finale de malhonnêteté) est le recours budgétaire ultime sur lequel le programme du Front National se fonde et il est le troisième et dernier mirage qui boucle la boucle de la conservation sur le mode autoritaire et national du néolibéralisme.

[...]

Après un examen détaillé du programme, il ne reste donc concrètement rien de l’antilibéralisme présumé du Front National, si ce n’est dans un sens très primaire par son autoritarisme frappant, ce qui n’est guère à son avantage.
Il y a juste ce qu’il faut pour préserver le capital de tous maux et pour anéantir les syndicats. Le capital sort indemne de ce programme, de même que les hauts revenus. Les pauvres ne sont évoqués que comme des fraudeurs, surtout lorsqu’ils sont immigrés, et les revendications sociales y sont méprisées.
Les seules imprécations sur le service public, jamais développées, sont systématiquement financées par des droits de douane qui font office ici de potion magique rhétorique ou par d’autres manipulations oratoires dont le but est de faire croire au peuple que Marine Le Pen pense à lui.
L’analyse globale du programme montre donc bien que l’ensemble est d’un reaganisme assumé, de bout en bout, et il suffit de regarder l’état actuel des Etats-Unis pour voir à quel point c’est une politique qui favorise le peuple…

Un tel degré de manipulation intellectuelle passe encore venant du parti lui-même, lui qui n’a jamais reculé devant l’opportunisme et la malhonnêteté, et qui veut gagner des voix, comme le reste de l’oligarchie, mais le fait que la presse relaie cette idée erronée de l’image contestataire du néolibéralisme du Front National de façon systématique, alors qu’un simple examen du programme montre à quel point elle est fausse de bout en bout, relève de la manipulation médiatique de grande envergure."
Djac Baweur: 1. Barre de fer:0.
Vous avez mal lu: je parle d'argumentation LOGIQUE...
Par exemple, lorsque vous écrivez "votre phrase plus haut sur la lutte contre l'hyper-classe contient en creux la négation de toute véritable lutte des classes en France", je ne vois pas de logique, juste du verbiage.
Rapidement:
Le papier de Lordon: Enfilage de contresens. J'ai décroché dès la première inversion accusatoire, celle ou il affirme que la souveraineté "de gauche" est celle "du peuple" alors que la souveraineté "de droite" est celle de la nation.
Le papier de RageMag: Encore un journaliste télépathe: "Si l’extrême droite dénonce la corruption des élites, ce n’est pas pour s’en prendre au système qui la rend possible, mais dans l’espoir de s’installer dans ses confortables fauteuils ainsi devenus vacants". Si pour vous c'est de l'argumentation... Moi j'appelle cela un tract.

Pour le reste de votre copié-collé (source ?), l'auteur semble reprocher au FN de ne pas être un parti révolutionnaire prêt à bouleverser la société. Selon les paragraphes, le FN est "conservateur" ou "réactionnaire" ou "autoritaire". Les "démonstrations" ne sont que des sophismes genre "Reagan était protectionniste, le FN est protectionniste, donc le FN est Reaganien", quand il ne s'agit pas de contre-vérités pures et simples ('"l’application effective n’est clairement pas envisagée"). Bref, encore un tract.
Et nous y voilà.

Plastronnant sur le thème "ouais vous avez même pas d'argumentation d'abord, na na nère".
Et quand il y en a en face, de l'argumentation : "ouais, même pas vrai d'abord".

Duperie, toujours. Comment vous disiez, déjà ?
Ha oui : pitoyable.
Bon, puisque vous insistez....
Vu que votre pavé est particulièrement indigeste, je vais le prendre morceau par morceau, dans l'ordre.
>>Alors que quand on fait remarquer, logiquement, que votre phrase plus haut sur la lutte contre l'hyper-classe contient en creux la négation de toute véritable lutte des classes en France, vous répondez par une argumentation solide, n'est-ce pas.
Le concept de "véritable lutte des classes" est très réducteur, voir un peu dépassé. Dans quelle "classe" rangez-vous les agriculteurs, les auto-entrepreneurs, les femmes au foyer, les étudiants ? Ils composent un part importante de la population. Sans compter que mon cœur humaniste se sert lorsqu'on me parle de catégoriser les individus en "classes". J'y vois un instrument de contrôle.
Si vous voulez dire que se lutter contre l'oligarchie implique de ne pas se préoccuper des ouvriers, c'est une idée tellement idiote que je n'éprouve pas le besoin de m'étendre là-dessus.
Si vous reprochez au FN de ne pas être un parti Marxiste, je confirme.
Êtes-vous d'accord pour dire que votre phrase quotée ci-dessus est illogique, que l'on passe à la suite ?
Parce qu'il existe des femmes au foyer ou les étudiants, il n'y aurait "donc" pas de classes ?
Parler de classes, c'est juste catégoriser les individus, alors que parler des nationaux contre les immigrés, pas du tout ?
C'est une blague ?

Si c'est ça votre point de départ "logique", on n'est pas rendu. Avant de passer à la suite, il faudrait déjà que vous compreniez ce que c'est, la lutte des classes, il y a du boulot.

Ma phrase reste parfaitement logique : sous couvert de lutter conte "l'hyper-classe", vous vous faites passer pour un parti "social" et "antilbéral", alors que c'est tout bonnement faux, et que vous ne proposez rien contre l'ordre social ici, en France. La "lutte contre l'hyper-classe" est un bon exemple de rhétorique du hareng fumé.
Djac Baweur: 1. Barre de fer:-1 (but contre son camp)
J'ai l'impression que vous vous empêchez très fort de comprendre.

Dans quelle classe ranger les agriculteurs, les auto-entrepreneurs et, les femmes au foyer et les étudiants : cette question est absurde parce que vous parlez de catégories socio-professionnelles, c'est-à-dire un classement transversal qui ne prend pas en compte l'origine sociale.

Parce que le discours de classe repose sur l'origine sociale des classes ! Les femmes au foyer par exemple, vous conviendrez bien qu'il y à une grosse différence entre une femme issue d'un milieu social pauvre, qui est femme au foyer par manque de temps (elle doit s'occuper de ses enfants), n'a pas accès à des emplois qui lui permettraient de gérer en même temps une vie professionnelle et familiale, et une femme au foyer issue d'un milieu social bourgeois, riche, femme au foyer par tradition, chargée de gérer l'économie domestique (grâce à .. des domestiques) et qui ne manque de rien.

Que dire des différences entre un agriculteur céréalier né en Beauce, héritant des terres les plus productives de France, d'une ferme remembrée de 800 hectares, cultivant des céréales dont le prix est élevé au-delà de toute logique, et d'un petit éleveur de montagne, cultivant des cailloux et héritant d'un petit troupeau de chèvres, crevant sous les charges d'alimentation de son troupeau parce qu'il doit acheter les-dites céréales bien trop chères pour lui ?

Est-ce qu'il est si difficile d'admettre que cette analyse là est tout à fait pertinente aujourd'hui, et que rien ne remet en cause le travail de l'analyse des conséquences de la propriété privée des moyens de production, et de la reproduction des élites par patrimoine hérité, bref, Marx, Engels, Bourdieu ? Vous êtes sûr que ce n'est plus d'actualité ?
"le terrain de l'argumentation logique " (Retraité volontaire)
Vous l'avez abandonné depuis que vous adhérez au FN, et que vous soutenez la fille après avoir soutenu le père.
Vous vous êtes construit depuis une vague idée de ce à quoi pourrait ressembler une argumentation logique, et le seul fait de l'écrire vous donne l'impression d'en être l'un des participants. Bien que vos discours et votre logique ont été détruits un à un sur @si depuis que vous écrivez vos commentaires.
Vous avez bien de la chance que votre électorat ne lise que vos slogans, mais pas vos programmes et encore moins ce que votent - et ne votent pas - vos élus à l'échelle de l'Europe. Sans même parler des véritables alliés européens des grands patrons de votre parti, Le Pen père, Gollnisch et Cie.
Bien avant que l'AFP se goure sur les propos de l'émission de Bourdin, ces cadors n'ont pas attendu les bourdes journalistiques pour aller jouer du violon avec les leaders fascistes des pays de l'est, tout comme votre patronne qui va danser avec les néo-nazis en Autriche.
En comparaison avec ce que vous disiez, sur un autre fil, sur les travers de Mélenchon que lui pardonneraient ses fidèles, ce n'est rien comparé au comportement de vos électeurs qui votent pour vous sans savoir ce qu'il y a derrière l'emballage (au mieux); ou qui se foutent des racines fascistes, nazies, colonialistes, antisémites qui ont toutes contribué à la création du FN il y a plus de 40 ans, comme de l'an du même métal.
La désinformation et la misère, comme toujours, d'où naissent les pires comportements, sont vos meilleures alliées quels que soient les âges.
C'est la seule raison de votre existence politique.

Bon, puisque vous insistez....

Il faut toujours insister avec vous (le plus souvent en vain) pour rentrer dans une vraie argumentation (en même temps je comprends, quand on est debout sur une planche pourrie, on hésite à faire le mariole dans tous les sens)


Le concept de "véritable lutte des classes" est très réducteur, voir un peu dépassé. Dans quelle "classe" rangez-vous les agriculteurs, les auto-entrepreneurs, les femmes au foyer, les étudiants ? Ils composent un part importante de la population.

Importance très relative. L'activité agricole au sens large représente environ 1 million de personnes en France ; c'est comparable aux effectifs de l'éduction nationale. Il est vrai que leur poids électoral est largement au-delà de leur poids réel, mais ça les empêche pas d'être globalement pas très bien traités dans la chaîne de valeur économique (une petite leçon a en tirer sur l'efficacité du coup de gueule permanent comme stratégie politique, hmm ?)
Les femmes au foyer n'ont jamais été une classe sociale en soi, avec un niveau de vie et une activité très disparate selon la position sociale du conjoint (sans parler des rentières).
Donc avec votre part "importante de la population" vous arrivez laborieusement à 2 millions d'actifs et 4 millions de non actifs en regard des 26 millions d'actifs de la population française. Outre que les catégories retenues sont pas forcément pertinentes pour discuter du concept de lutte des classes (mais tellement révélatrices), c'est un peu court.


Sans compter que mon cœur humaniste se sert lorsqu'on me parle de catégoriser les individus en "classes". J'y vois un instrument de contrôle.

Moi j'aime pas quand on catégorise systématiquement les individus par nationnalité, j'y vois un instrument de contrôle


Si vous voulez dire que se lutter contre l'oligarchie implique de ne pas se préoccuper des ouvriers, c'est une idée tellement idiote que je n'éprouve pas le besoin de m'étendre là-dessus.

Les ouvriers femmes au foyer ou les ouvriers édudiants ?
Disons que lutter contre l'oligarchie n'implique pas spécialement de voter pour une famille de bretons bourges, vivant aux crochets des indemnités versés par les collectivités publiques pour des fonctions électives qu'elle fait à peine semblant d'exercer.
Je reviens juste sur cette discussion parce que décidément, les actes du FN au pouvoir ne vont vraiment pas dans le sens d'un FN social : http://www.lamarseillaise.fr/herault-du-jour/politique/29050-a-beziers-aime-couquet-pcf-demande-au-sous-prefet-d-intervenir

A Béziers, alors qu'il est tout nouvellement arrivé, que fait le FN ? Il tente de réduire les subventions du CCAS et il interdit les activités périscolaires aux enfants de chômeurs !

Bravo !
C'est l'humanisme sauce FN.
Il peut pas tout faire, aussi, un peu d'indulgence: avec tous ces fils à linge à enlever...

Retraité volontaire est parti en courant, pas aidé par sa hiérarchie qui accomplit le contraire de sa propagande de forum.
Non, non. Toujours là, même si j'ai effectivement pris quelques jours de vacances.
Bon, vous croyez à la lutte des classes, c'est à dire à la lutte entre humains, moi je crois plutôt à la solidarité (quelque soit la couleur de peau ou la religion.)
Donc on ne pourra pas être d'accord.

..La suite...

Texte de Lordon:
Paragraphe 1: Bof. Je pense aussi que la vérité ne doit pas courber l'échine devant la doxa sous peine de se retrouver avec un collier d'esclave autour du cou. Donc quand Lordon déplore "l'intimidation" dérivant en "collusion", il ne fait pour moi qu'enfoncer des portes ouvertes.
Paragraphe 2: Lordon introduit une frontière idéologique entre souveraineté de territoire et souveraineté des peuples. C'est totalement artificiel dans une discussion politique, puis que l'objet même de la politique est de réglementer les échanges entre personnes vivant sur un même territoire.
Paragraphe 3: Début des conneries:
>>puisqu’il ne vient personne pour lui rappeler les orientations foncièrement reaganiennes de sa « pensée économique » jusqu’au début des années 2000
Naoon... C'est un "argument" que j'ai du entendre une bonne dizaine de fois dans les tribunaux médiatiques (de préférence sans contradicteurs de FN en face...).
a) C'est d'abord un superbe sophisme: Reagan défendait son pays, le FN défend son pays, donc le FN=Reagan. Dès que l'on creuse un peu, les choses sont moins évidentes.
b) C'est ensuite une pensée typiquement aristotélicienne (dans le sens de la critique qu'en fait Alfred Korzybski), c'est à dire niant le fait que les opinions des humains changent, et que dans l'intérêt de la raison, il faut dater les opinions et les replacer dans leur contexte. Cette phrases signale de facto que nous allons quitter le port de la philosophie analytique pour voguer joyeusement sur les eaux du n'importe quoi sémantique, et en effet la suite du texte enfile joyeusement les perles.
Les opinions changent ? c'est de "l'imposture intellectuelle"....
"obsessions xénophobes"... Les deux paragraphes suivants valident en loucedé la thèse de FN (si, si, lisez bien: l’entretien d’une armée de réserve...pour effet de tirer vers le bas tous les standards sociaux), mais bizarrement ce simple constat économique que partage Lordon devient "un fond inaltérable de racisme" lorsqu'il est dénoncé par le FN.
Bref, le reste du texte est à l'avenant.
La suite plus tard...
moi je crois plutôt à la solidarité

Menteur
"moi je crois plutôt à la solidarité "
Rappel, pour le lecteur qui viendrait de débarquer sur les forums: Retraité Volontaire est encarté FN depuis le Pen 1er et se présente aux élections sous cette étiquette.
Pour pas qu'il ne le confonde avec un humoriste néanmoins prêt à supprimer l'aide aux soins pour les plus démunis parmi les salauds d'étrangers - les "bougnoules", comme dirait sa patronne. Au nom de la solidarité, il va sans dire.
Tiens, voilà ce que le FN non revendiqué, à Béziers, est capable de produire en ce moment:
http://www.midilibre.fr/2014/06/03/beziers-robert-menard-prive-les-enfants-de-chomeurs-de-garderie-du-matin,1000502.php
Salauds de pauvres.
Mais on est solidaires, au FN, 'tention.
Ah, les fameuses petites fiches de Fan de Canard !
Je subodore que ma place est réservée au goulag en cas de victoire du FdG aux élections présidentielles !
>>"bougnoules", comme dirait sa patronne
Source ?
>>Mais on est solidaires, au FN, 'tention.
Que voulez-vous, le monde est mal fait. Contrairement à la FED, Robert Ménard ne peux imprimer des billets dans sa cave, et il ne veux pas aggraver la dette de ses administrés. Donc la solidarité consiste pour lui à R.É.P.A.R.T.I.R, donc à faire des choix.
Quoi ? Un homme politique qui décide, tranche et agit ??? Quelle horreur !
Il est vrai que vous en avez perdu l'habitude, à l'UMPSFDG*... Depuis Sarkozy qui a promis beaucoup et rien fait, à Hollande qui a promis beaucoup et fait l'inverse, les électeurs ont une longue tradition de cocus qui fait encore plus mal quand ils voient que le changement est possible.
*Rappel: quand le FDG appelait à voter Hollande, en 2012.
Source: rapport de police. Qui sont de redoutables gauchistes, comme chacun sait...
Et sinon, j'y suis: donc le principal, c'est d'agir et de continuer faire - et surtout à raconter - n'importe quoi.
Priver les enfants de chômeurs de garderie, est un acte de solidarité.
Vous avez vraiment des problèmes avec le dictionnaire, vous autres au FN, vous n'êtes pas l'élite, dites ? Sinon, vous me faites vraiment peur, mais pour d'autres raisons.
Déjà, cette curieuse manie de me demander mes sources, comme la dernière fois où je vous ai ressorti un florilège de déclarations le pénistes racistes, xénophobes, antisémites..
comme si vous ne les connaissiez pas déjà.
Et pour en revenir à la solidarité made in Ménard, l'on constatera que les animaux, à l'instar des immigrés et des chômeurs, ne sont pas mieux lotis:
http://www.midilibre.fr/2014/06/03/beziers-robert-menard-veut-interdire-les-manifestations-anticorrida,1000879.php
Le monde est mal fait en effet.
Parce que vos idées de merde s'y trouvent, partout et tout le temps, à des échelles diverses.
donc à faire des choix.

Oui, et on voit lesquels, et sur qui cela pèse.
à la lutte des classes, c'est à dire à la lutte entre humains, moi je crois plutôt à la solidarité

Phrase complètement dénuée de sens et fortement manipulatrice.
Ce qui lutte, ce sont les classes, pas les humains. Au sein des classes, il y a, en revanche, solidarité (quelle que soit la couleur de la peau ou la religion).
Mais entre Bettencourt, vivant de la rente parce que possédant les moyens de production, et des chômeurs au RSA, il n'y a pas solidarité, car Bettencourt ne remettra jamais en question le système qui la gave, et refusera obstinément de redistribuer sa richesse (à peine le minimum).
Refuser de poser le problème en ces termes (et en des termes nationaux, pas juste en accusant le système bancaire "mondialiste" extérieur) est bien la preuve que la politique sociale du FN se réduit à zéro, en appelant à une "solidarité" de pure forme qui cache simplement un bon vieux conservatisme : chacun à sa place, ceux qui ont beaucoup continuent à profiter, les chômeurs restent à leur place (par exemple leurs enfants n'assistent plus aux ateliers scolaires comme chez votre collègue de Béziers - magnifique preuve d'amour du progrès social), et le tout devrait être oublié et dissous dans la fierté et le respect de la "Nation" - voilà ce qui tient lieu de "solidarité".

C'est d'abord un superbe sophisme: Reagan défendait son pays, le FN défend son pays, donc le FN=Reagan.

C'est d'abord que vous oubliez opportunément les déclarations passionnées de Le Pen lui-même envers Reagan, et qu'ensuite l'argument porte bien plus loin que la seule "défense du pays" - mais évidemment, c'est tellement plus simple de ré-inventer les arguments pour les ré-écrire à sa sauce : ça s'appelle la rhétorique de l'homme de paille, et c'est manipulateur.

c'est à dire niant le fait que les opinions des humains changent

Bah voyons, c'est tellement pratique de balancer "les opinions changent" pour faire gober n'importe quoi. Une vraie baguette magique qui lave plus blanc.
("oui, j'ai toujours pensé que redistribuer les richesses c'était une hérésie, qu'il y avait des méritants et des loosers, que c'était normal que les loosers soient laissés de côté et que les loosers étrangers étaient à renvoyer chez eux, et que les impôts des riches étaient une ignominie, mais depuis lundi matin à 10h30, j'ai complètement changé d'opinion et maintenant j'aime les loosers heu je veux dire les défavorisés, et je veux tellement, mais tellement, les aider, oui, oui, tellement, votez pour moi les looser heu pardon les défavorisés, ho oui, je vous aime tellement").
("ha heu par contre la lutte des classes, je continue de pas voir ce que c'est, bien entendu")

D'une part, c'est un procédé facile pour justifier de retourner sa veste dès que le vent tourne, d'autre part, encore faut-il réellement prouver que les opinions ont changé. Or, rien dans le programme du FN ne vient réellement montrer un éloignement du reaganisme, sinon de la cosmétique rhétorique, comme celle de la "solidarité" ci-dessus.

Et enfin, si le tête à queue idéologique était réellement si complet (à vous croire, c'est du 180° horizontal et vertical) comment faire confiance à des gens qui changent d'avis comme de chaussettes tout en continuant à garder le même parti ? Oui, parce que quand on change d'idéologie à ce point (soi-disant), en fait, quand on est sincère, on change de parti, ou on en créé un autre...
Désolé, mais ceux qui luttent, ce sont bien des êtres humains, pas des concepts abstraits. Si vous poussiez votre logique de "lutte des classes" jusqu'au bout, vous tombez sur le fascisme: Obtenir par la force ce que l'on peut obtenir par la coopération. On connais le résultat pour l'URSSS: 100 millions de morts.
Pour Bettencourt, il y a bien solidarité, ne serait-ce qu'à travers la TVA et les taxes sur les plus-values qu'elle paie. Vous en voulez plus ? Pas de problème pour moi. Mais pourquoi les divers gouvernement de gauche qui se succèdent depuis 1981 n'ont-il pas pu mettre en place la spoliation des rentiers ? Une idée ?
Enfin il est plus que propable qu'une spoliation généralisée de l'épargne soit dans les tuyaux. Vous aurez donc l'occasion de vous réjouir bientôt.
>>Le Pen-Reagan
J'ai écris qu'en creusant un peu, les choses ne sont pas si simple.
Ce qui à l'époque soutendait le combat de JMLP était la lutte contre le communisme.
Le mur est tombé en 1989. Le monde a changé. Les priorités également.
Mais il reste exact que la grosse différence entre le FN et les partis de Gauche est qu'au FN nous pensons d'abord à créer les richesses économiques avant de les dépenser.
L'attitude de la gauche actuelle, c'est de dépenser de l'argent créé par l'emprunt. Les banquiers et les rentiers s'en frottent les mains, et le peuple se retrouve en esclavage pour dette. Joli bilan.
Bon, ben si vous comprenez pourquoi Lepen a soutenu Reagan contre le communisme, vous devait comprendre que d'autres ne soutiendront jamais des racistes comme vous, quel que soit leur combat.
Vous démontrez encore votre incompréhension de la lutte des classes.
La lutte des classes, ce n'est pas un souhait, c'est un constat. C'est ce qui se passe maintenant, actuellement. Le souhait, le vrai combat social, c'est de lutter contre la lutte des classes. Nier la lutte des classes, c'est s'inscrire, de fait, dans une vision de la société qui ne critique pas son ordre social, et le valide.

(Et on vous a pas attendu pour penser à de nombreux moyens qui ne reproduirait pas la dictature soviétique, qui consiste en grande partie à éviter que ce soit un dictateur qui reprenne les choses en mani Mais c'est plus facile de manipuler en faisant croire que c'est la redistribution des richesse qui mène directement au soviétisme : c'est rigolo, vous déplorez les sophismes et les égalités raccourci, et vous voilà trimbalant des sophismes gros comme des tractopelles sans que ça vous gêne).

Merci, donc, de venir ainsi confirmer avec éclat que vous êtes tout à fait pour l'ordre social existant en France, que vous considérez une redistribution des richesses comme de la spoliation, que la TVA payée par Bettencourt serait de la solidarité (vu les montants en proportion, on peut appeler à la limite de l'aumône), que la richesse est créée par les riches (vieux slogan droitier) : on rajoute à ça l'amour de la Nation et le rejet des étrangers, et nous voilà, ô surprise, avec... quelque chose qui ressemble tellement à du reaganisme qu'on croirait presque que c'est fait exprès.

Si bien que les airs de flûte sur le thème "le monde a changé", vous savez ce que vous pouvez en faire.
Bon, vous croyez à la lutte des classes, c'est à dire à la lutte entre humains, moi je crois plutôt à la solidarité

Putaing, dans le genre enfilage de perles, c'est plutôt magnifique, collector !

Moi aussi je peux jouer ?
Vous vous croyez à la démocratie, c'est à dire à la lutte entre humains, moi je crois plutôt à la solidarité !
Bon ça marche moins bien parce qu'il n'y a pas la redondance du mot lutte.
Mais dans le genre retournement de sens, ça en jette pareil.

Car il est évident que la solidarité entre les actionnaires et leurs employés a un bel avenir ;)

La lutte des classes ce n'est pas une croyance ni un projet politique, c'est un constat.
Les conflits d'intérêts ne sont pas le fruit de notre imagination mais un fait.
Vu que le programme du FN est logique et rationnel
Oui de droite


la privatisation de l'éducation nationale: Faux.

Le chèque scolaire c'est qui ?


la non prise en compte du salaire différé: Faux.


Vous pouvez lire ce qu'a écris Patsux plus haut
>>Oui de droite
Moi je le vois plutôt de gauche.
Pas la gauche qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain, non...
Plutôt celle de Marchais, qui dénonçait l'immigration comme arme anti-classe ouvrière.

>>Le chèque scolaire c'est qui ?
C'est quoi, plutôt: la possibilité de financer librement et directement l’école de son choix
J'ai souligné les mots importants.
Il vous échappe peut-être que ceci autorise, par exemple, le financement d'écoles coraniques.
Pour les lecteurs intéressés, se reporter directement au programme du FN.

>>Vous pouvez lire ce qu'a écris Patsux plus haut
J'ai lu. Et alors ?
Vous pouvez aussi regarder ce que dit Franck Lepage sur le sujet. (lien plus haut).
Pas la gauche qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain, non...

Ouh la jolie boule puante. Vous, vous êtes allé regarder des vidéos de Zemmour sur Youtube, hein ?

Pétain (un homme de droite) a reçu les pleins pouvoirs 50/50 avec des votes de droite et de gauche. Par contre, parmi les 80 députés qui ont voté contre, 73 étaient de gauche. Par ailleurs les communistes avaient été exclus de l'assemblée.
Bref : la gauche aurait tort de se laver les mains de cette responsabilité mais c'est quand même à droite que Pétain a fait le plein des voix.
CQFD.

PS : par ailleurs, Pétain aurait pu mener une autre politique que celle qu'il a mené.
Le pire, c'est qu'il sait très bien qu'il écrit une belle connerie à ses fins habituelles de manipulation du lectorat, il a déjà sorti ce truc dans le passé.
Vous verrez, dans quelques temps, il le ressortira à nouveau, avec le vague espoir qu'il n'y aura pas ce type de juste réaction comme celle de votre part ci-dessus. Ce qui le confortera dans cette chimère d'argumentation logique dont il affectionne se réclamer.
Le mensonge comme arme de propagande, les bases des grands partis politiques passés que le FN prétend combattre.
"Anti-système", qu'il paraitrait...
Il m'est d'avis qu'il a du faire une belle connerie au FN, pour se retrouver ici en service commandé. @si doit être au FN ce que Kolyma était à Staline. Un endroit où tu n'as pas envie de te faire envoyer...
La connerie, c'est de croire à votre propre propagande au lieu d'ouvrir un manuel d'histoire. A l'heure d'internet, vous n'avez aucune excuse pour ignorer les faits et les chiffres.
L'histoire de ce vote du 10 Juillet devrait pourtant vous fasciner, vous qui pourchassez les fascistes et les ennemis de la République. Manque de pot, dans ce cas précis, les torts sont partagés entre gauche et droite.
Vous êtes un sacré comique. Dans le lien même que vous donnez :

"il faut rejeter le slogan selon lequel c'est « la chambre du Front populaire » qui a sabordé la République, cliché véhiculé depuis longtemps par l'extrême-droite pour dédouaner le régime pétainiste et repris récemment par ceux qui affirment que les crimes de Vichy doivent être assumés par la République, celle-ci ayant eu sa part dans l'avènement du nouveau régime. Cette assertion, souvent répétée au cours des polémiques de 1992, est inexacte (même si elle recèle une part de vérité dans la mesure où il n'y eut pas d'élection législative entre le 5 mai 1936 et le 10 juillet 1940). Elle sous-estime d'abord l'évolution politique entre 1936 et 1940, la fragilité de la coalition des radicaux, des socialistes et des communistes ou encore les fractures engendrées en 1938 par la crise de Munich. Surtout, elle fait fi de la présence, au Casino de Vichy, de 245 sénateurs qui, pour le moins, n'avaient guère été favorables, dans leur immense majorité, au Front populaire, puisque c'est le Sénat qui avait fait chuter le premier gouvernement Blum. Ensuite, il faut rappeler que, sur un effectif de 907 députés et sénateurs en 1939, seuls 670 étaient présents à Vichy. "

"On affirme régulièrement que la République a été bradée par la chambre du Front populaire. Il faut apporter deux correctifs à cette assertion le plus souvent malveillante : tout comme les parlementaires du Massilia, les députés communistes étaient absents, exclus à la suite du pacte germano-soviétique ; et, surtout, l'« Assemblée nationale » comprenait les sénateurs qui, par deux fois, avaient fait tomber Blum"
>>Vous êtes un sacré comique.
Pourquoi ? Rétablir la vérité historique n'est pas, en l’occurrence, se tirer une balle dans le pied. La vérité est souvent au fond du puits, et il faut aller la chercher.
Vous avez trois historiens qui donnent trois éclairages différents mais complémentaires.

Il n'empêche que vous pouvez tourner et retourner les chiffres dans tous les sens, il y a bien eu des gens "de gauche" pour voter les pleins pouvoirs à Pétain.
Qu'appelez-vous gauche ? En temps de guerre ? il y a 74 ans ?

Que dire de la gauche "officielle" d'aujourd'hui, de son rapport aux idéaux dont elle se dit héritière...

Euh non, je retire la question.
Oui, je suis d'accord. La gauche de 36-39 n'a pas grand chose en commun avec celle de 2014.
Je dirais même plus: le FN de 2014 est plus proche de la gauche de 36 que le PS de 2014.
le FN de 2014 est plus proche de la gauche de 36

Vous êtes donc pour le rapprochement avec le parti communiste, contre les fascismes ?

Il faut vite virer Marine Le Pen du parti, alors !

(Vous êtes vraiment prêt à raconter n'importe quoi)
Vérité historique, mon œil.

On commence par dire "la gauche qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain,", et puis on gratte et ça devient "il y a eu des gens de gauche pour voter les pleins pouvoirs à Pétain".

Manipulateur, va.
CQFD, mon oeil !
S'il est exact que le vote du 10 Juillet 1940 est celui des DEUX chambres (les députés issus des législatives de 36, et les sénateurs), le groupe qui domine le Sénat est le Parti radical, et celui-ci fait intégralement partie de la coalition du Front populaire [...] Le Sénat ajoute donc de très nombreux radicaux [...] aux députés élus en 1936. [...] La réalité est, on le sait, moins exaltante : 36 parlementaires de la SFIO votent contre Pétain, mais 90 parlementaires de la même SFIO votent pour le même Pétain, [...].

Zemmour ne fait que reprendre les travaux historiques de Simon Epstein.
Manque de pot, il y a trois analyses présentées dans le même article de wikipédia que vous citez plus haut.

"Pour les historiens Éric Conan et Henry Rousso, il est inexact de soutenir que ce serait « la Chambre du Front populaire » qui aurait accordé les « pleins pouvoirs » en raison, d'une part, de l'évolution politique advenue depuis 1936 et d'autre part, de la présence des sénateurs (212 « pour » sur les 235 votants) et enfin de l'absence de nombreux parlementaires :

« [...] il faut rejeter le slogan selon lequel c'est « la chambre du Front populaire » qui a sabordé la République, cliché véhiculé depuis longtemps par l'extrême-droite pour dédouaner le régime pétainiste et repris récemment par ceux qui affirment que les crimes de Vichy doivent être assumés par la République, celle-ci ayant eu sa part dans l'avènement du nouveau régime. Cette assertion, souvent répétée au cours des polémiques de 1992, est inexacte (même si elle recèle une part de vérité dans la mesure où il n'y eut pas d'élection législative entre le 5 mai 1936 et le 10 juillet 1940). Elle sous-estime d'abord l'évolution politique entre 1936 et 1940, la fragilité de la coalition des radicaux, des socialistes et des communistes ou encore les fractures engendrées en 1938 par la crise de Munich. Surtout, elle fait fi de la présence, au Casino de Vichy, de 245 sénateurs qui, pour le moins, n'avaient guère été favorables, dans leur immense majorité, au Front populaire, puisque c'est le Sénat qui avait fait chuter le premier gouvernement Blum. Ensuite, il faut rappeler que, sur un effectif de 907 députés et sénateurs en 1939, seuls 670 étaient présents à Vichy12. [...] »

Selon Jean-Pierre Azéma et Olivier Wieviorka :

« On affirme régulièrement que la République a été bradée par la chambre du Front populaire. Il faut apporter deux correctifs à cette assertion le plus souvent malveillante : tout comme les parlementaires du Massilia, les députés communistes étaient absents, exclus à la suite du pacte germano-soviétique ; et, surtout, l'« Assemblée nationale » comprenait les sénateurs qui, par deux fois, avaient fait tomber Blum9. »

Selon Simon Epstein :

« Le groupe qui domine le Sénat est en effet le Parti radical, et celui-ci fait intégralement partie de la coalition du Front populaire [...] Le Sénat ajoute donc de très nombreux radicaux [...] aux députés élus en 1936. [...] La réalité est, on le sait, moins exaltante : 36 parlementaires de la SFIO votent contre Pétain, mais 90 parlementaires de la même SFIO votent pour le même Pétain, [...]. Dans leur grande majorité (90 contre 36), les socialistes ont voté, comme les autres, comme l'ensemble des antifascistes du Front populaire, comme les partis du centre et de droite, la fin de la République13. »"

Pourquoi ne citer les travaux que de Simon Epstein ? Et les autres, qui ont une opinion contradictoire ?
>>Pourquoi ne citer les travaux que de Simon Epstein ? Et les autres, qui ont une opinion contradictoire ?
Parce que son analyse est plus complète que celle des deux autres, car elle rend compte de l'alignement politique des sénateurs.
Sénateurs qui avaient voté contre Blum et son gouvernement.
On voit le sérieux, la logique et la cohérence de votre "thèse".
J'ai lu le même article wikipédia que vous : le parti radical a alors fait partie de la coalition du Front Populaire mais a depuis renversé le gouvernement Blum deux fois. Je pense que vous avez entendu parler de la volatilité des alliances sous la Troisième République ? Si je me rappelle bien, par ailleurs, à aucun moment les radicaux n'ont tous soutenus le Front Populaire.
Pour reprendre ce même article, comme je le disais plus haut, le vote pour les pleins pouvoirs à Pétain s'effectue avec, quasiment dans les mêmes ordres de grandeurs, des votes de partis assimilés à la gauche et des votes de partis assimilés à la droite. Par contre, les vote contre sont de gauche.

Précisons également qu'à ce moment l'Assemblée vote les plein pouvoirs au "héros de Verdun". Elle aurait mieux fait de se casser une patte, mais elle n'est pas en train de voter la révolution nationale, ni la collaboration avec l'Allemagne, ni le statut des juifs.

Zemmour reprend les travaux d'Epstein, euh, à première vue je ne sais pas trop. D'après ce que je lis sur le paradoxe français, la conclusion d'Epstein est que toutes les factions politiques, de la gauche à l'extrême droite, ont été divisée dans le choix de la résistance et de la collaboration, mais Zemmour dans la vidéo que j'ai vue (partagée avec joie par toute la fachosphère) disait carrément que la collaboration a été un fait de gauche, ce qui est quand même une sacrée déformation (et faux).

Sur la question de fond : de ce que j'ai pu voir des études d'Epstein, il me semble un peu sous-estimer le marasme qu'ont représentées les années trente et les changements ou évolutions radicales d'idéologies que cela a provoqué chez beaucoup des personnes étudiées. Je ne sais pas si on peut considérer comme constitutifs de ce qu'est une personne à un moment T des engagements passés qu'elle peut avoir totalement reniés. Pour prendre un exemple extrême, Mussolini est passé par le socialisme avant d'inventer le fascisme... Mais je ne pense pas qu'on puisse dire pour autant que socialisme et fascisme c'est la même chose !
Là où les choses me paraissent intéressantes, c'est que de voir ces itinéraires contrastés et parfois contradictoires est un bon avertissement sur le fait qu'il ne suffit pas de "bien" penser à un moment pour faire partie ad vitam aeternam des bons (et vice-versa) : que les choses sont en fait extrêmement brouillées aux moments où, justement, les choix ont un sens et qu'il faut alors avant tout faire preuve de courage et savoir se rendre compte que le mal ne vient pas forcément de là où on l'attendait.
On est grossièrement d'accord, même si on pourrait chipoter sur les chiffres.
Il est effectivement intéressant de regarder le fond du problème, et je partage absolument votre conviction que "voir ces itinéraires contrastés et parfois contradictoires est un bon avertissement sur le fait qu'il ne suffit pas de "bien" penser à un moment pour faire partie ad vitam aeternam des bons"
Voyez ma phrase initiale "Pas la gauche qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain, non... comme le coup de bâton que le maître Zen assène sur l'épaule du disciple dissipé: une amicale invitation à se concentrer sur l'essentiel.
Enfin, entre dire que la gauche a également voté pour les pleins pouvoirs de Pétain et dire que c'est la gauche qui a voté les pleins pouvoirs, il y a une grosse différence et votre phrase initiale n'est pas claire.

Quand à se considérer comme un maître zen avant d'avoir été dans la tempête et les remous, c'est un peu présomptueux.
Vu que le FN est illogique et irrationnel, il n'y a pas possibilité de débattre sur le fond. A chaque fois le FN ira sur le terrain du dénigrement et des boules puantes pour discréditer l'adversaire plutôt que de se battre sur le fond des idées.
Comme le prouve l'affaire des faux tracts pour laquelle Marine Lepen a été condamnée.
Vous reprenez ma phrase en l'inversant totalement. C'est une technique éculée qui, heureusement, à l'heure d'Internet, n'a plus aucune chance de succès. Il est trop facile de vérifier les faits, à commencer par mes propos sur ce site, ou mon urbanité et mon infinie patience ne suscite qu'insultes et crachats.
>>Comme le prouve l'affaire des faux tracts pour laquelle Marine Lepen a été condamnée.
Oui, c'est assez révélateur des reniements du FdG: alors que des gentils militants FN poussent l'amabilité jusqu'à reprendre et diffuser les propos "verbatim" de Mélenchon, celui-ci traîne ses admirateurs au tribunal. Quelle ingratitude !
Si je diffuse sur le marché de ma ville la photo du stand du FdG à la braderie de Lille, vous assumez ou vous poursuivez ?
Je suppose que l'analyse d'Eric Zemmour du scrutin vous reste en travers de la gorge: il pointe du doigt que les positions anti-européennes du FN et FdG sont tellement proches que l'écart entre les deux partis ne peut s'expliquer que par leurs différentes positions sur l'immigration.
" mon urbanité et mon infinie patience ne suscite qu'insultes et crachats. "
choupinet...
C'est vrai qu'à côté de la philanthropie et l'humanisme inhérents au FN, si ce que vous disiez était vrai, ce ne serait qu'une goutte d'eau dans l'insulte permanente qu'est votre parti créé par des intégristes, des fachos, des nazis, des pro-colonialistes et autres antisémites.
Et en comparaison des forums dans lesquels écument vos ouailles habituelles (Fdesouche, Youtube, dailymotion sous les vidéos de l'extrême-droite)...
je suis très déçue par votre analyse de matinaute, mais vous ^tes certainement fatigué pour avoir suivi "lémédias" tard dans la nuit.... et encore plus surprise de votre résumé lapidaire de la conférence de presse de J.L. Mélenchon, qui méritait , après avoir visionné la vidéo de 7 minutes, ce n'est pas long, mais visiblement trop pour D. Schneidermann, un petit bonus.
C'est vraiment à désespérer de la sincérité et des paroles émouvantes d'un homme politique - fatigué et déçu par les résultats et qui vient de faire son job pour cette élection comme pour les municipales - quant les donneurs de leçons en fauteuil devant leurs écrans ne sont même plus capables de les relever autrement que par l'ironie .
Déçue par Arrêt sur images , alors que le Huffington Post qui n'est pas le média favori du FDG relève "la réaction émouvante" de JLM et l'essentiel de son message , qui était fort politiquement et non seulement poétique.
désolée, je ne m'exprime pas souvent sur ce forum, seulement quand je suis triste et révoltée contre vous alors que je suis avec vous depuis la création de votre site..
Un truc que je comprends pas : j'entends sans cesse comparer les résultats de voix par pays, mais jamais en pondérant par les taux d'abstention correspondant.
On est bien d'accord que 26% des voix avec 60% d'abstention, c'est pas pareil que 26% des voix avec 30% d'abstention, quand même.
Alors, pourquoi ces comparaisons débiles ?

@si pourrait-il nous faire un vrai tableau de comparaison avec des vrais chiffres comparables, qu'on s'y retrouve ?
Belle lucidité de notre lider maximo qui voit dans le résultat de ces élections l’annonce d’une baisse d’impôts.
Il n’est pas impossible en effet que notre Vanuel Malls pense qu’il va pouvoir négocier un petit salut budgétaire en s’appuyant sur le monstrueux résultat des élections.
A se demander si tout cela n’était pas concocté d’avance. Mais foin du complotisme.
Parce que s’il faut baisser les impôts, il va bien falloir baiser quelqu’un ou quelques uns.
Je vous échange une promesse de lutte contre le « populisme », celui dont chaque JT vous instille la peur, contre une baisse de l’aide publique à la satisfaction de vos besoins. Entre le fachisme et la misère, vous choisissez quoi ?

Monstrueux résultat des élections en effet. Un monstre c’est un truc pas normal (vous vous souvenez de « normal » ?).
Pas normal parce qu’un peu plus de quatre électeurs sur dix se sont prononcés.
Pas normal parce que sur ces quatre sur dix, un peu plus de un sur cinq ont voté pour le néant.
Pas normal, parce que lémédia ont transformé ces un sur dix en majorité absolue et triomphante.

Ouais, bon, ben, mais quoi ?
Pourquoi donc depuis trente ou quarante ans, les électeurs se déplacent-ils de moins en moins pour faire leur choix ?
Parce de puis trente ou quarante ans, ou plus, les électeurs votent en fonction de ce qu’on leur dit pendant la campagne électorale. Une fois les élections gagnées par ceux et celles qui ont fait les promesses, ils se retrouvent sortez les enfants baisés debout et sans vaseline.
Je ne vais pas remonter jusqu’à Vercingétorix. Souvenez vous du programme commun qui a porté Mitterrand au pouvoir, de la fracture sociale du Jacquot, des discours enflammés de Sarko qui allait jusque-s-à invoquer Jaurès, du discours du Bourget et du président normal.
Je n’ose rappeler le sort qui a été réservé au résultat du referendum de 2005 sur la règle du jeu de monopoly de l’union européenne. Ils appelaient ça « traité constitutionnel » niente meno…

Chacun sait que le français moyen est con. Je suis un français moyen. Mon histoire perso, surtout celle de mes parents fait que quoi qu’il se passe, je vote.
Mais le français moyen a le droit de trouver que ça suffit. Chaque fois qu’il vote, ce pour quoi il a voté est piétiné, méprisé, oublié. Le français moyen ne vote plus. A défaut de l’approuver, je le comprends.

Ce qui me fait peur ce sont les rapaces qui lorgnent sur sa conscience politique défunte.
Encore plus cynique : j'ai un remède pour se débarrasser du FN : euthanasier les vieux... Le bourge franchouille devenant raciste et égocentrique en vieillissant... et puis ils coûtent trop cher à la société, ça fera des économies pour la Sécurité Sociale. ;o))

Hier, dans mon bureau de vote, j'étais la plus jeune et j'ai 65 balais tout de même ! Je n'ai pas vu les résultats de ce bureau de vote mais je pense que Méluche (pour lequel j'ai fini par voter, même si je savais que ça ne changerait pas la donne) a dû faire un petit 2% ;o((
Ceci étant dit, dans l'Ouest, on est les seuls à n'avoir pas désigner le FN en tête ...

En attendant, j'aurais aimé que lémédia parlent un peu plus de la victoire de Syriza en Grèce... quand l'extrême pauvreté provoquée par l'austérité pousse à un vote pour la vraie gauche ! Ces Grecs que d'aucuns ont autant honnis ... "qui ne méritaient pas d'être dans l'U.E."...
On dirait qu'aujourd'hui, ils ont tout compris... Un charter pour la Grèce, avec l'idée de fonder des cités libres sur des îles plutôt que de les laisser aux capitaux étrangers !
Pour ma part, j'ai été frappé, en tant que votant pour le Front de Gauche, du boulevard laissé à Philippot sur des sujets aussi sensibles que :

- le besoin de protectionnisme comme outil de cadrage de l'économie nationale (et donc des salaires !! l'enjeu européen de gauche n'est-il pas entre autres de casser la dynamique du "plombier polonais" ?)
- la lutte contre le libre-échange en tant que responsable à la fois de la financiarisation de l'économie et de la délocalisation vers les pays à bas coût salarial
- le défaut de souveraineté face à des institutions qui démontrent année après année l'inanité de leurs politiques publiques (UE, FMI, BCE)

Ils sont bien peu, les intellectuels de gauche, à réclamer que l'on s'empare définitivement de ces sujets jusqu'ici tabous plutôt que de les laisser en pâture à des illuminés qui délirent sur les conséquences de l'immigration. On a l'impression que ces problématiques sont latentes au Front de Gauche, mais qu'il peine à s'en saisir.

Le Front de Gauche a à mon sens une forte responsabilité en n'ayant pas voulu généraliser son action contre le TAFTA. Je pense que critiquer le TAFTA sans globaliser le mouvement à une critique du libre-échange est une erreur qui coûte cher en clarté et en lisibilité. Rabattre le caquet des Pujadistes en leur signifiant une bonne fois pour toutes que non, critiquer le libre-échange, ça ne veut pas forcément dire qu'on prône un "repli sur soi" réactionnaire, mais que c'est une condition nécessaire pour ne pas rester vassal des traités de libre échange martelés par les institutions internationales, c'est une manière de gagner des points, auprès d'un électorat qui comprend bien que plus rien ne fontionne et qui a besoin de l'entendre dire. Il aurait assu fallu se positionner clairement sur la sortie de l'euro, et s'approprier une posture claire, au lieu de laisser le FN piller les discours de la gauche critique.

Mais là encore, le rôle des médias est prépondérant, et il faudrait encore avoir la parole ...
Ce qu'il y a de chouette avec les sondages c'est qu'il n'y a jamais d'abstentionnistes.

Le gentil sondeur ne nous dit pas combien de ses cibles l'ont insulté, envoyé bouler, ou en ont profité pour exprimer leur haine du moment.

La réactivité de l'Internet avec le ripolin™ de la télé.

Un média parfait en somme.

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Je ne suis pas d'accord.

La baisse des impôts de Valls, personnellement je vois ça comme une nouvelle politique de droite, et je fais partie des électeurs de gauche qui paient des impôts.

Le score du FN, c'est un désastre annoncé, et cela n'a pas provoqué de réaction des autres votants. Les sondages annonçaient un score de ce type, on aurait pu penser que ça allait mobiliser les électeurs qui souhaitaient soutenir, par exemple, le principe de l'Europe, même en souhaitant critiquer la façon dont elle était faite. Parmi les votes exprimés, on a 45% de soutien pour l'Europe telle qu'elle se fait actuellement (UMP - PS - UDI) dont 30% pour un Europe clairement de droite, 29% contre l'Europe (FN + Debout la République, sans faire d'amalgame, mais Debout la République est euroseptique), et seulement 19% pour une Europe alternative (Verts - Front de Gauche - Nouvelle Donne). Détail grave, d'ailleurs, la mobilisation est plus importante qu'en 2009 et ça n'a pas fait baisser le score des euroseptiques.
Il y avait moyen de voter différemment. L'Europe comme la gauche sont décevantes en ce moment, mais les euroseptiques pouvaient à tout le moins voter pour Dupont-Aignant plutôt que pour Marine Le Pen. Quand aux autres, en sachant que les votes euroseptiques allaient faire le plein des voix, il fallait se positionner, comme on le voulait et de façon très critique si on le souhaitait, mais au moins pour soutenir l'idée européenne.

Au-delà du score que le FN fait, qui fait mal au derrière mais qui est conjoncturel (l'élection européenne, c'est précisément le moment symbolique de voter FN pour ceux qui sont déçus de plein de choses), ce qui me fait vraiment mal c'est de penser que presque un tiers des eurodéputés français vont être FN, ce qui leur donne un bon pouvoir de nuisance et ce qui va, avec l'aide des autres populistes européens, ficher des bâtons dans les roues des toute tentative de redirection de l'Europe dans un sens plus social.
Vu la montée des populismes en Europe et même sans étendre la situation française partout, le débat en Europe va quasiment s'organiser en opposition frontale entre ceux qui font l'Europe actuellement avec les résultats que l'on sait, et ceux qui sont contre l'idée de l'Europe. Malgré le désintérêt des français, l'élection européenne a un sens et l'Union Européenne a une action politique réelle qui s'applique à nous. On a donné un coup de pied dans nos chances de changer cette action politique.

D'entendre que la réponse de Valls aux élections européennes, c'est d'annoncer une baisse des impôts, c'est à la limite de me faire me taper la tête contre les murs. C'est une réponse pitoyable de gestionnaire à une crise politique. Le PS se conduit comme un gestionnaire de pays, de ressources, d'électorat, en se basant sur la croyance idiote qu'il possède un électorat naturel qui revient et s'éloigne de lui selon la façon dont il ajuste les paramètres. Mais diriger un pays et mener une politique, ce n'est pas ajuster des indicateurs comme dans Sim City, c'est proposer une vision, c'est tenter de provoquer l'adhésion autour de celle-ci, bref c'est faire de la politique.
Vous ne partagez pas l'analyse de Mélenchon, mais il n'empêche que Mélenchon a le mérite d'avoir fait une analyse politique de la situation, en comprenant que la voie qu'il tentait d'incarner (avec d'autres) d'une critique européenne pro-européenne et sociale a perdu les élections.
Le PS n'a rien compris et réagit d'une façon anti-politique. "Les électeurs ne sont pas contents ? Flattons leur porte-monnaie, et ils reviendront". Bravo, continuez comme ça et vous terminerez le travail d'anéantir le PS comme force politique.
Et en conclusion de cette farce grimaçante... Suivant l'humeur de Mme Merkel, la Commission sera dirigé par le plus vieux politicien du principal paradis fiscal de l'UE ou un fringant technocrate globalitaire, ex-directeur de l'OMC ou du FMI.
Dans le même temps, l'UE sera parvenu à faire élire le principal oligarque à la tête de l'Ukraine.
Tout cela va mal finir, j'en ai peur !
Merci Daniel,

Merci de rappeler que...

- malgré le désarroi dans lequel, tout de même, s'enfoncent de plus en plus de Français (depuis 5 ans, 500 personnes de plus au chômage chaque jour, 600 à 700 qui tombent sous le seuil de pauvreté chaque jour, 1 agriculteur qui se suicide chaque jour...et j'en passe)

- malgré la promotion, je dirai même la propagande à laquelle TOUS les médias s'adonnent autour de Le Pen and C° depuis des années (faut-il rappeler cette période de campagne aux municipales ou un parti vieux de 42 ans et n'ayant pas été foutu de proposer des listes dans plus de quelques centaines de villes sur 36 000 a bénéficié de 43% du temps consacré aux municipales sur BFM-RMC ?)

- malgré la légitimation des "fondamentaux" du programme du FN par la mouvance Sarkozy, Buisson, Copé, Hortefeux et consorts depuis 3 ou 4 ans,

- malgré la colère, tout de même, qui doit étreindre encore une bonne part des 55% de Français ayant rejeté le TCE et se l'étant vu refourguer par Sarkozy par voie parlementaire,

- malgré la position de premier parti ou second (selon les jours) en terme de consultation de son site internet,

- malgré les analyses de plus en plus nombreuses et étayées de l'inanité de l'euro et de l'Union par des experts de plus en plus écoutés et populaires (Lordon, Todd, Sapir, des prix Nobel d'éco...)

- Malgré l'effondrement de la popularité du Président et de l'opposition UMP (affaires aidant)

... hé bien malgré tout ça, et tout ce que j'oublie (et j'en oublie), oui, 10% seulement de Français ont collé un bulletin FN dans leur enveloppe hier... 4.7 millions à peine sur près de 47 000 000 d'inscrits... et on oublie ceux qui ne s'inscrivent même plus, et qui par conséquent, refusent aussi le mode de protestation par le FN.

J'ajouterai aussi deux choses :

- entre mai 2012 et mai 2014, le nombre de Français qui se sont mobilisés derrière Marine le Pen s'est effondré (je dis bien, effondré) passant de 6.4 millions à 4.68 millions... une chute de 25%, on appelle ça comment ?

- les sondages le prévoyaient assez clairement... mais ce n'est pas l'analyse qui en a été faite :

http://www.acrimed.org/article4350.html

Je suis assez content, tout de même, que les gens de par chez moi ne cèdent finalement que bien peu, malgré un contexte qui pourrait les pousser tellement plus loin, aux sirène de la SARL Le Pen... mais j'ai l'impression d'être bien seul. L'injonction médiatique (bien calculée) à faire de nous, nous tous, des ingrats faisant honte à leurs belles élites vis à vis du reste du monde est à vomir.
Bonjour
Où sont ceux qui défilaient en 2002 entre les 2 tours contre la présence du Fhaine au second tour ?
De bonnes intentions mais au bout du compte de la comédie pour se donner bonne conscience…
Remettre les choses en perspective...Vous y réussissez Daniel, et c'est très utile. En fait, depuis hier soir,-comment dire?-Ce n'est pas de l'amertume (trop léger) pas du désespoir (trop fort) Une espèce de tristesse, de dégoût aussi. Un truc qui ressemble à un vécu vieux de 14 ans.
Et on a beau se dire que le parti détesté n'a recueilli que 25% des suffrages exprimés, ça fait mal et peur à la fois.
Dans mon bled pourri , Philippot a recueilli le tiers des voix de ceux qui se sont exprimés . Plutôt des retraités d'ailleurs. Les jeunes ont boudé. les moins jeunes sont allés à la pêche.
Valls veut conserver son niveau dans les sondages. J'aimerais bien savoir ce que pense Hollande...
6 électeurs français sur 10 ont affiché un souverain mépris pour ce scrutin. Et le 7ème soutient le parti le plus hostile à l'UE.

Contre cela, tous les mantras fédéralistes sont impuissants.

Comme disait ce cher Albert (Einstein) «La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.»
Avez-vous oublié les appels à l'abstention ?

http://yetiblog.org/index.php?post/europeennes-l-ue-illegitime
Il faut parfois faire preuve d'"empathie", Monsieur Schneidermann.
C'est moi ou son discours d'hier, soigneusement écrit depuis des semaines, avait des allures de déclaration de candidature à la prochaine présimentielle ?
>> L'étonnant, vu le climat, notamment médiatique, c'est plutôt que le FN marinisé, ripoliné, ne rassemble que 10% des électeurs français.
Ouaip ! Mais ce sont ceux-là qui sont motivés pour s'exprimer dans les urnes, les autres les laissant faire passivement.
Ça craint donc quand même, même si, incontestablement, dans le cas d'un deuxième tour avec Marine il y aurait un sursaut pour la bloquer, à la 2002, mais probablement avec beaucoup moins d'ampleur (encore que, face à un Hollande, par exemple, il n'est pas dit qu'elle ne passe pas quand même - horreur et putréfaction !).
Hier soir et ce matin à lire rapido en diagonale...je m'aperçois que dans les pays fortement pressurés par l'UE et les diktats de la Troïka, les "partis de la gauche radicale" ont effectué une percée, sinon gagné en Grèce, Espagne, Portugal...

Qui qui n'en parle ou pas?

Continuons de sombrer et retrouvons, de fait, nos couleurs rouges "révolutionnaires".

Il y a un avenir.
La seule réponse dont est capable Valls à une crise profonde née de 30 ans de manque d'imagination et de courage, c'est le niveau 0 de l'imagination et du courage...

Je trouve ça au contraire un peu desespérant... Pourquoi écoute-t-on plus les sondages qui demandent une baisse d'impôts que ceux qui demandent qu'on impose plus les hauts revenus ?

Pourquoi le peuple qui s'exprime à travers des sondages largement biaisés (ou en tout cas dont on ne regarde que ce qu'on a envie de regarder) a-t-il plus de poids que le peuple qui résonne, au travers de son vote à "Mon enemi c'est la finance" ?

Grand mystère.

Je ne crois pas qu'il faille en finir avec le suffrage universel, il faut surtout arréter de faire semblant de l'acouter après lui avoir craché sur la gueule pendant des mois.

Pour atteindre le pouvoir, la stratégie de Hillande ça a été "dynamique de la primaire + positionnement anti sarkozy"

Deux ans après, il incarne sa politique avec celui qui a fait 6% à la primaire, avec les idées de ce M. 6% qui sont, grosso modo celles de Sarkozy... Et ils s'étonnent encore ? Si c'est le cas, ils sont vraiment trop cons.
Au contraire, Valls est le meilleur recruteur du FN : plus on râle, plus on casse, plus on exaspère et ... plus on gagne à la fin : retrait de la PMA, abandon de promesses, baisse des impôts, réforme a minima, etc.

Autant continuer !
Bel optimisme et relativisation des résultats !
Ca se défend et j'aimerais partager cet état d'esprit mais en attendant :
- il y a trente on se demandait s'il fallait recevoir le FN à la télé et partager un débat avec lui
- en 2002 le Pen était au deuxième tour
- en 2014 , le FN remporte une élection
Rien n'interdit de penser qu'en 2016 , Marine soit aussi au deuxième tour ( qu'elle n'emportera sans doute pas cette fois)
et que son parti n'emporte les législatives grâce à l'effet amplifiant du scrutin majoritaire et à la dédiabolisation qui gagne du terrain de en plus rapidement. Ils semblent si nombreux désormais ceux qui ne serait pas effrayés d'essayer le FN.
Certes le niveau d'abstention relativise le pids du FN , mais cette abstention fait désormais partie de la plupart des scrutins .
Depuis 30 ans la montée FN me semble incroyable et éphémère et les faits ne cessent de me (nous) détromper : je suis comme Galabru dans l"Le viager" parlant d'Hitler en 1936 (et après) et répétant " Le petit caporal n'ira pas loin !!"
Ph.Bisson
je ne partage pas le sanglot lyrico-patriotique de Mélenchon

Ça, on le sait depuis longtemps... Je ne vois pas de raison de s'en gargariser chroniques après chronique...
Et Le Pen, matinaute ? Rien à dire sur Le Pen ? Non. Même pas peur.

Comme vous je n'ai pas non plus peur du FN mais pas pour les mêmes raisons. Etant moi-même un pur produit de la mondialisation, je suis chez moi partout et ne suis pas particulièrement attachée à la France (ni la Côte d'Ivoire) en tant que nation. Aujourd'hui ici, demain ailleurs, peu m'importe.

Je constate quand même que Paris résiste encore et toujours au FN.
10% ? Et les 25% d'hier soir, c'est dans la Quatrième dimension ?

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