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Combat autour de Mein Kampf

Imaginons. Début 2016, trois ou quatre éditeurs publient des traductions concurrentes de Mein Kampf,

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Dans le 16e arrdt, des nostalgiques d'Hitler vandalisent les Tziganes du cirque Romanès, et les menacent de mort.
Bonne ambiance également sur les réseaux sociaux : La candidate PS Loubna Méliane porte plainte, après avoir reçu des messages d'insultes et de menaces sur Twitter.
Extrait de Une trop bruyante solitude, de Bohumil Hrabal:

"Plein de coeur à l'ouvrage, je faisais disparaître dans la cuve de ma presse mécanique Hitler et sa suite entrant dans Danzig libérée, Hitler entrant dans Varsovie libérée, dans Prague, dans Vienne, dans Paris libérées...Hitler dans l'intimité, Hitler à la fête des moissons, Hitler et son fidèle chien-loup, Hitler en visite chez les soldats du front, Hitler en tournée d'inspection sur le mur de l'Atlantique, Hitler en route vers les villes soumises de l'Est ou bien de l'Ouest, Hitler penché sur ses cartes d'état-major...Et plus j'écrabouillais de Hitler, de femmes, d'hommes et d'enfants délirants, plus je pensais à ma Tsigane qui, elle, ne délirait jamais et ne désirait rien d'autre qu'allumer mon poêle pour préparer son goulasch et remplir ma cruche de bière, elle ne voulait rien d'autre que briser le pain comme la sainte hostie et contempler ensuite le poêle, les flammes, la chaleur, les ronrons mélodiques du feu, son chant qu'elle connaissait depuis l'enfance et qui marquait sa race de liens sacrés, le feu dont la lumière triomphe de toute douleur, peignant sur les visages ce sourire mélancolique, reflet pour elle du bonheur absolu..."
Personne ne compte les points GODWIN !!! Je suis bien convaincu que,passé un court moment de succès dans la vente de M.K. tout retombera comme un gros soufflé et qu'on en trouvera à moins de 1€ dans les brocantes. Apprendre que les français sont enjuivés et négrifiés et que les juifs et les noirs sont des demi-singes ne sera une découverte que pour ceux qui n'en sont pas encore convaincus et les litanies contre le " diktat de Versailles "n'auront d'intérêt que pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire. Ceux là connaissent en général la situation de L'Allemagne de l'après guerre de 14-18 avec ses millions de chômeurs,ses soviets,ses putschistes comme Kapp et ne surestiment pas la portée de M.K. En France en 2015 ce livre n'aura aucun impact. Les livres d'espionnage ou policiers ont plus de poids pour former et déformer sans aucun doute. Les ados, nourris aux films américains sur cette période, continueront à faire d'énormes erreurs dont les bêtisiers des correcteurs du bac se font l'écho.Hitler et l'arche d'alliance,Hitler et les forces du mal,les extraterrestres,etc,etc...J'ai lu quelque part une anecdote cocasse sur une petite fille qui achetait "L'HUMANITE" parce que son curé réprouvait ce journal d'une part et LE PECHE d'autre part et la pauvrette se trouvait bien déçue par sa lecture. Il en sera de même pour M.K.
Le 28 avril 2016, marée brune prévue en soirée, sur la Préfecture de la Savoie.
Dans le domaine public 70 ans après la mort de l'auteur? Pincez-moi, je rêve. Il y a un descendant qui touche des droits d'auteur?

Le scandale c'est qu'il y a des (un) éditeur(s) qui se jette(nt) sur ce livre comme la misère sur le pauvre monde. Pour s'enrichir à bon compte?, ou de bonne foi, l'éditeur attendait de pouvoir citer le texte pour une analyse? Mais rien ne justifierait que les historiens n'aient pu faire cela avant.
Et grosso modo, l'analyse était faite dès la mort de l'auteur.
Et sinon les textes d'avertissement me font bien rire, on imagine un innocent complet qui achète ce livre et qui après avoir lu l'avertissement dit: "ça alors si je me doutais! Jamais, ô grand jamais, je n'aurais imaginé pareille chose!". L'éducation nationale est délabrée à ce point? On a affaire à des lecteurs-martiens?

En plus on n'a jamais retrouvé le cadavre. Dans le tout début des années 70 dans le journal de mon pépé il y avait encore des p'tites brèves sur un homme arrêté parce qu'il ressemblait à Hitler, d'ailleurs le journal mettait une photo d'Hitler à côté et mon pépé disait "c'est pourtant vrai qu'il lui ressemble, pauvre gars". Donc la mort de l'auteur...
Je cède à prix d'ami plusieurs enregistrements 78 tours d'extraits d'opéras de Wagner ( 1932-1940).
EDIT: mal placé
Après tout, les Juifs éditent bien leur bible à des millions d'exemplaires. Pourquoi censurer les nazi, soyons démocrates.
Curieusement, personne n'évoque l'aspect commercial de l'affaire. Est-on sûr que Fayard ne souhaite publier cet ouvrage que par amour de la connaissance? Ce serait une publication savante en quelque sorte, à destination de quelques bibliothèques universitaires. Une sorte d'apostolat, parce que - vu les dépenses nécessaires pour rémunérer tous les historiens qui auront disséqué le fameux texte - ils vont avoir du mal à rentrer dans leurs frais.
A moins que ...
J'ai toujours été choqué de voir trôner un livre avec sur sa tranche écrit en énormes lettres majuscules le nom de Hitler dans la bibliothèque très fournie d'une vieille connaissance qui m'était chère.

Ce vieil homme était revenu du Front de Russie à pied, bien après que la guerre soit terminée et s'était claustré dans un silence aussi vaste que la plaine d’Europe orientale et portait en lui une tristesse tout aussi infinie, lui qui avant guerre était parait-il immensément gai comme le Wandervogel qu'il était, et qui s'était pris dans les années soixante dix d'une frénésie d'informations avec son épouse, regardant toutes les émissions d'analyse politique qui fleurissent sur les télés allemandes comme cette ancienne émission "Der Internationale Frühschoppen". Un désir de ne pas se laisser prendre une nouvelle fois dans cette hallucination, eux qui avaient été obligés de faire le serment des fonctionnaires au Führer et avaient alors compris qu'ils allaient prendre part à la pire infamie qui soit.

Ce livre était celui de Joachim Fest "Hitler. Eine Biographie" mais ces lettres en gros caractères ressortaient au milieu d'autres ouvrages et me choquaient par leur présence dans un intérieur allemand. Ces lettres paraissaient un hommage inacceptable pour quelqu'un dont la famille avait tant souffert du fait de ce fou dont il suffit d'entendre un discours (https://www.youtube.com/watch?v=QTxv0_o0ycQ) pour s'éviter la lecture syphonante de son Mein Camphre comme dit un réacteur ici dont je reprends la dérision. Il doit falloir être bien armé pour résister au lessivage que doit entraîner la lecture d'un tel ouvrage, même avec la meilleure traduction du monde (et encore plus avec) et avec les meilleurs avertissements en annotation des historiens les plus avertis.

Bien entendu, les Historiens n'ont certainement pas attendu ces éditions pour arpenter ces sentiers de folie afin d'en comprendre la géographie infernale. Ils ont ma compassion et une dose d'admiration. Les nouveaux ou futurs Historiens seront peut-être aidés par ces traductions si la langue Allemande leur est interdite.

Mais quel concours de circonstance triste à pleurer que la résurgence des pires sentiments qui soient de la Hongrie de Viktor Orban à la Suède des "Démocrates de Suède" (!!!) en passant par Hénin Beaumont, Béziers et surtout le château de Montretout, et la parution de cet ouvrage.

En cherchant un lien menant vers un discours de Hitler, je suis tombé sur une page de YouTube dont je n'ai pas voulu donner l'adresse, tellement les commentaires en Alllemand étaient révoltants. Des jeunes aliénés qui vont s'empresser d'acheter ce livre qui sera certainement le seul qu'ils auront. Espérons qu'ils ne le lisent pas et que leur triste jeunesse passe.
Christian Ingrao, historien du nazisme chargé de recherche au CNRS au publié une lettre ouverte en réponse au courrier de Jean-Luc Mélenchon demandant aux éditions Fayard de ne pas republier l'ouvrage d'Adolf Hitler.

Je la trouve intelligente et convaincante.
Pour la question de la perception des "Mein Kampf" expurgés de propagande, Bulletin périodique de la presse anglaise France. Ministère de la guerre, 1933, reprise d'un article britannique parlant de "My struggle" version anglaise :

"La Yorkshire Post (13-10) commente également la publication du livre de M. Hitler :

« Ceux qui étudient avec attention l'édition anglaise abrégée du livre de M. Hitler, My Struggle, ne peuvent manquer de constater combien ce livre prône la doctrine que la force prime le droit. La version anglaise aurait pu comprendre certains passages notoires, comme celui où M. Hitler déclare que le devoir de l'Allemagne est d'en venir à un règlement final avec la France, « une dernière lutte décisive », parce que l'Allemagne voit dans « l'annihilation » de la France le moyen nécessaire à son expansion territoriale. On peut espérer encore que M. Hitler apprendra, maintenant qu'il est dictateur et qu'il a plus de pouvoirs que n'en avait le Kaiser, la modération qu'on ne pouvait attendre de lui lorsqu'il écrivait son livre dans la forteresse de Landsberg. En certaines matières, il a été forcé à modifier pour le moment son programme originel. Mais pour certaines questions très graves comme l'indépendance de l'Autriche, l'antisémitisme et l'entraînement militaire ou pré-militaire de la jeunesse, M. Hitler se conforme au programme de son livre. La question qui se pose pour nous, pour la France et pour les Etats-Unis également, est de savoir si on peut le convaincre que son programme doit être abandonné en tant qu'il affecte les intérêts de l'étranger. »
"

L'aspect revanchard n'avait échappé à personne, il annonçait la préparation à cette guerre que Hitler voulait tant.
"Le point : Ce livre ne fera-t-il pas de convertis, selon vous ?

O. Mannoni : On ne peut pas être converti par Mein Kampf, c'est impossible."

C'est de l'humour?

Cordialement.
j'en tombe des nues, j'ai toujours cru qu'hitler était un naturopathe qui avait écrit " Mein Camphre " et non pas " Mein Kampf "
Je possède un magnifique chronomètre nazi, fait à Glashütte par A.Lange und Söhne. Croix gammée gravée. Idéal pour draguer les petites fafs de les républicains.
Ressortir ce truc en ce moment, ca vaudra acception de l'idéologie pour pas mal de monde.
C'est marrant, quand la Marine nous réécrivait l'histoire des invasions barbares, tout le monde parlait de la manipulation de l'histoire, tout ça. Par contre, là, dès que c'est Méluche qui se fait un petit coup de pub en travestissant l'histoire, on dit que c'est un vrai débat. Pourtant, ce sont les mêmes historiens consternés qu'on voit dans les médias que lorsque Netanyahu fait dans le délire.
"Le making of de la réédition serait presque plus intéressant, et instructif, que le livre lui-même."
Ha bon ce livre est intéressant ? en quoi ce livre raciste , qui a les même ressort depuis que l'homme est homme serait instructif ? le racisme est fait de : paranoïa, croyance en un avenir pour soi héroïque mais bloqué par 'les autres', manque de courage personnel, besoin d'un groupe, et ensuite les victimisation , l'humiliation de la population bouc emmissaire, mise a l'écart de cette population , géographique, vestimentaire ... et en même temps survalorisation du pouvoir de cette population a changer la civilisation du raciste.
En une phrase , vous venez de donner votre point de vue , que ce livre écris par un malade est intéressant , bravo Daniel ... Ca fou les boules quand même .
Un seul clic suffit
un clic sur le moteur+un sur le lien, ça fait deux ;)
Petite anecdote.
Il y a quelques années, poussé par la curiosité (et peut-être une pulsion masochiste inavouée?), j'ai voulu lire Mein Kampf. J'ai donc découvert qu'il n'était plus réédité, mais j'ai pu lire l'excellent "Mein Kampf, histoire d'un livre", d'Antoine Vitkine.

J'ai pu alors expérimenter l'aura mystique du livre par deux exemples. D'abord, j'ai surpris les regards en coin, visiblement choqués, des mes voisins de métro (la couverture du livre reproduit la couverture originale de Mein Kampf). Et surtout, j'ai été interpellé par un proche; lorsque j'ai expliqué que je voulais lire Mein Kampf, il m'a répondu "Mais tu n'as pas peur d'être infecté?".

Infecté? Comme par un virus? Un virus informatique? Qui se copierait du livre vers mon cerveau? Et me convertirait en militant nazi?
Belle illustration du pouvoir presque magique prête à ce livre.

Et surtout, j'ai été interpellé par un proche; lorsque j'ai expliqué que je voulais lire Mein Kampf, il m'a répondu "Mais tu n'as pas peur d'être infecté?".


J'ai eu un peu le même genre d'expérience.

Nous déjeunions entre camarades de notre section syndicale, pour préparer une réunion au Bureau National du syndicat. Vers la fin du repas, je discute avec un collègue que je sais passionné d'histoire. Je lui dis que je suis en train de lire "Le journal de Goebbels" et qu'il s'agit d'un document historique intéressant.

L'un de nos camarades intervient alors dans la discussion en me disant : "Tu devrais faire attention, Alain est juif" (Alain étant l'un des responsables du Bureau National où nous devions nous rendre).

Un peu stupéfait, je lui demande à quoi je devrais faire attention et pourquoi ?

"Non, non, je disais ça comme ça" me répond-il.

Ce type était une véritable anguille, qui, non élu (contrairement à moi), avait la trouille de perdre son mandat syndical auquel il s'accrochait telle une moule à son rocher.
Courageux et franc comme un âne qui recul, il ne manquait jamais une occasion de nous faire part insidieusement de ses peurs, souhaitant nous les faire partager.
Il avait peur de Goebbels?
Tsss tsss: que voilà une frayeur bien cocasse.
Non, ce que je voulais dire, c'est que ce type était un peureux, comme syndicaliste (et sûrement au-delà). A force de le côtoyer, je me suis rendu compte qu'un des traits de la psychologie qui l'animait était qu'Il fallait que tout le monde ait peur (une faiblesse, si elle est partagée par un grand nombre, devient une sorte de norme et c'est rassurant).
Il avait peur de perdre son mandat syndical…et c'est vrai qu'il était un délégué médiocre.

C'est d'Alain qu'il avait peur (Alain qui était un délégué central avait le pouvoir sur son mandat).
Et je pense que quand il me dit : "Tu devrais faire attention, Alain est juif" ; il voulait que je ressente une sorte de peur, que je me sente mal alaise vis à vis d'Alain, comme lui l'était. Et tout était bon pour ça, même d'user d'un petit terrorisme intellectuel.

Terrorisme intellectuel qu'on peut aussi lire souvent ici et ailleurs…pour d'autres raisons…mais qui relève aussi certainement d'une psychologie particulière.
Perso, j'aurais pris le conseil comme une remarque de bon sens, dès lors qu'une partie non-négligeable des juifs a quelque chose à reprocher à Goebbels et que dire qu'on lit son journal sans préciser pourquoi, pourrait créer un malaise, comme si on disait benoîtement "j'ai un drapeau nazi à la maison".

Pourquoi lisiez-vous le journal de Goebbels ?
Si vous aviez lu mon premier message (trois messages au dessus du vôtre), vous auriez pu lire :

"Vers la fin du repas, je discute avec un collègue que je sais passionné d'histoire. Je lui dis que je suis en train de lire "Le journal de Goebbels" et qu'il s'agit d'un document historique intéressant."

Cela répond aussi à votre question, légèrement déplacée.
Oui, j'avais bien vu mais il y a beaucoup de choses à lire en histoire, l'édition du journal de Goebbels chez Tallandier en 2005 aurait été un succès assez particulier et je suis curieux de savoir ce qui attire. Vous savez comment vous êtes tombé dessus, comment vous vous êtes dit que ça serait à lire ?

Par exemple, si j'ai déjà lu Mein Kampf, c'est que je travaillais les liens du racisme politique au racisme "scientifique" et que c'était une référence intéressante dans les polémiques avec des proto-nazis s'ignorant ou s'assumant.

D'ailleurs, je me dis qu'une édition critique de Mein Kampf devrait être diffusée gratuitement sur le web pour éviter que les maisons d'édition spécial nazillons fassent de l'argent avec.

Oui, j'avais bien vu mais il y a beaucoup de choses à lire en histoire, l'édition du journal de Goebbels chez Tallandier en 2005 aurait été un succès assez particulier et je suis curieux de savoir ce qui attire. Vous savez comment vous êtes tombé dessus, comment vous vous êtes dit que ça serait à lire ?


Pourquoi particulier ? Parce qu'il s'est bien vendu ?
Vous connaissez beaucoup de document disponible au public écrit de la main de hauts dignitaires nazis ?
A part Mein Kampf (PDF), je ne connais que le journal de Goebbels et les mémoires d'Albert Speer (Au coeur du troisième Reich), mais ce dernier a été publié après sa sortie de la prison de Spandau, au milieu des années soixante, ce qui a son importance (mais que je recommande néanmoins vivement aux amateurs d'histoire). Le Premier Empire m'intéresse aussi beaucoup, et je me suis offert "La correspondance de Napoléon Ier" (j'ai les 7 premiers tomes sur les 12 prévus). Les écrits des acteurs sont à mes yeux indispensables.

Oui, je me souviens parfaitement comment je suis tombé dessus, en "feuilletant" les nouveautés "Histoire" sur Amazon. Je ne me suis pas demandé comment se serait à lire, j'ai découvert ça au fil de la lecture.
Tallandier a sorti en premier le dernier tome (tome IV) couvrant la période 1943-1945, qui est selon moi le plus intéressant et le plus facile à lire. A contrario, le tome I est rébarbatif. Il faut aussi avoir en tête qu'en 1923 (début du journal), Goebbels n'imaginait pas être "lu" ou "publié" un jour, alors qu'il parait évident qu'à partir du milieu des années 30, il devait l'envisager, ce qui se ressent dans l'écriture.

Par exemple, si j'ai déjà lu Mein Kampf, c'est que je travaillais les liens du racisme politique au racisme "scientifique" et que c'était une référence intéressante dans les polémiques avec des proto-nazis s'ignorant ou s'assumant.

En ce qui me concerne, l'histoire est une passion, mais j'en ai d'autres.
Quand je lis un livre d'histoire intéressant, je "stabylote" des pages, prend des notes de lecture.

D'ailleurs, je me dis qu'une édition critique de Mein Kampf devrait être diffusée gratuitement sur le web pour éviter que les maisons d'édition spécial nazillons fassent de l'argent avec.

Le journal de Goebbels est annoté, ce qui a aussi son intérêt.
Les droits de ce livre sont reversés à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Oui, particulier parce qu'il s'est particulièrement bien vendu. Comme disait le lien : "Alors que le nombre de ventes moyennes d’un livre d’histoire est de trois mille exemplaires, ce volume a été vendu à vingt-trois mille exemplaires."

Le magazine Historia a un tirage d'environ 50 000 exemplaire et c'est un peu la limite haute de diffusion d'un ouvrage d'histoire grand public. A partir d'un certain niveau de vente, on peut se dire que ça touche plus que les purs amateurs d'histoire, qu'il y a peut-être une valeur politique ou culturelle particulière avec un bouche à oreille dans certains milieux (cf p.e. le lien entre jeux, heroic-fantasy et histoire du Moyen-âge).

Je ne sais pas trop qui achèterait Mein Kampf mais je ne savais pas que les droits du journal de Goebbels allaient à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et ce serait une idée pour les éditions de Mein Kampf. Ou alors, verser les droits à la fondation Anne Franck, pour compenser l'entrée de son journal dans le domaine public...

Oui, particulier parce qu'il s'est particulièrement bien vendu. Comme disait le lien : "Alors que le nombre de ventes moyennes d’un livre d’histoire est de trois mille exemplaires, ce volume a été vendu à vingt-trois mille exemplaires."


Dans le nombre moyen des ventes de livres d'histoires, il y a tous les livres, des meilleurs au moins bon, de l'auteur méconnu au plus connu.
Des historiens comme Ian Kershaw ou Antony Beevor ont écrit des ouvrages qui dépassent les 20 000 exemplaires vendus (Beevor est classé 62ème des meilleures ventes "documents et essai" cette semaine.)

Enfin, le journal de Goebbels n'est pas vraiment un livre d'histoire, mais un document historique.
En fait, faudrait que je cherche pour le journal de Goebbels pour voir quels auraient pu être les relais de notoriété, du genre du bouquin de Beevor :
- articles par exemple dans Le soir.be et The Guardian
- discussion sur jeuxvideos.com.
Un amateur d'histoire achetant ses livres sur Amazon où la fnac.fr, aura sur la page d'accueil de ces sites, une section "Recommandez pour vous".

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Mais oui c'est orienté, et oui il y a des communautés où se mêlent imaginaire, politique et histoire, et oui, c'est intéressant de savoir comment circulent les opinions, les références, les livres etc. et oui il y a actuellement des logiques et des thématiques "interdites" qui reviennent.
Comme je disais ailleurs, Soral parvient enfin à décrire sa pensée comme nationale socialiste au sens premier et il se dirait antisémite plutôt qu'antisioniste, antisémite à la Barrès ou à la Maurras (pas à la Hitler) si il n'y avait pas d'interdit sur le terme.

Je sais bien que si on dit à quelqu'un qu'il est sur les lignes du proto-fascisme français de la fin du XIXe, c'est pris comme un simple point Godwin, un sophisme de délégitimation (puisque "fascisme" n'est pas entendu dans sa réalité historique mais comme insulte), que c'est devenu une habitude dans une caricature de débat mais ce n'est pas l'intention, c'est vraiment dans l'idée d'évoquer les propositions politiques de l'époque, pourquoi elles fonctionnaient et pourquoi il est "normal" qu'on en retrouve aujourd'hui des éléments, que certains les relisent avec intérêt, dès lors que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

En fait, la transformation de l'histoire en mythe, le fait que fascisme ou nazisme soient devenus synonymes de satanisme, empêche de montrer pourquoi ça a fonctionné, quelles étaient les logiques politiques sous-jacentes et pourquoi la situation actuelle les fait revenir mais sans le support du racisme "scientifique" et avec moins de valorisation guerrière qu'à l'époque.
Par exemple, pour l'antisémitisme, plus personne ne croit à une hiérarchie des races mais le nationalisme, le chacun chez soi, un peuple = un pays = un Etat, l'idée de peuple comme "ethnie" etc. va impliquer chez certains l'idée que le "vrai" pays des Juifs n'est pas la France, qu'il est soit Israël, soit une communauté apatride dont les intérêts peuvent diverger de la France. Derrière, ce ne sera pas "à mort les Juifs", ce sera "à bas les Juifs" comme Maurras, c'est-à-dire qu'ils soient en bas, qu'on leur interdise le pouvoir, l'ambition, la réussite etc., qu'ils soient constitués en communauté mais minoritaire, que surtout on n'ait pas à craindre que des intérêts particulier prennent le pas sur celui des "vrais" Français.

Pourquoi, par exemple, certains thèmes de non-ingérence à la Bricmont sont renvoyés à ça ?

Parce que si ça devient une doctrine du "chacun chez soi" basée sur de prétendue appartenances historiques évidentes, si c'est la pseudo-évidence qu'il y a une essence française, étatsunienne, belge, suisse etc. associée à un territoire et une histoire au sein desquels on doit cantonner sa pensée, son discours, son action, alors on retombe sur des doctrines nationalistes de la fin du XIXe.
Le pacifisme contre le bellicisme n'empêche pas le même enfermement des gens et des politiques dans des cadres aussi rationnels que déraisonnables, dans des abstractions parfaites pour des logiciens mais ne correspondant pas aux réalités physiques, affectives, politiques, aux réalités des interactions économiques, d'idées et de personnes.
Ce n'est pas pour rien que Russell dans sa grande logique (et son humour froid ?) pouvait voir un Hitler maître du monde comme un pas vers la paix universelle : de fait, un dictateur désarmerait la planète puisqu'il remplacerait la guerre par la police. Logique...

Derrière, c'est un enjeu général de la mondialisation autour des questions de souveraineté, de "peuple", de nation, d'Etat, d'identité, de représentation du soi et du non-soi, du cadre des relations entre entités politiques etc., ça demande un travail subtil pour pouvoir répondre à la sauvagerie dérégulatrice ou la prédation par "ingérence" sans se retrouver avec pour pseudo-solution de renvoyer l'autre "chez lui" et de prétendre n'agir que "chez soi" alors que nous sommes dans une inter-dépendance mondialisée.

Donc, des tenants de la non-ingérence peuvent rejoindre malgré eux la politique essentialiste des nationalismes de la fin du XIXe, "la terre et les morts" de Barrès ça va parler à certains sur une affectivité de "terroir" pouvant rejoindre une forme d'écologisme, d'autres pourraient se retrouver dans le machisme de Proudhon et critiquer le féminisme en se disant de gauche etc., et au final, pour retomber sur le thème des "néo-réacs" on retrouve des configurations de pensée autour de la tension entre repos et mouvement, conservation et mutation, les changements brutaux survenus dans les 40 dernières années pouvant amener à une fatigue y compris à gauche, une envie de re-fixer les choses, de stopper le mouvement, une envie de repos et de conservation après des décennies de mouvement et de mutation ne semblant plus être du Progrès.

Et dans tout ça, la gauche américaine à la Chomsky ou Johnstone a des discours à côté de la plaque par rapport à la situation européenne : la France, ça a été Vichy et l'OAS, l'antisémitisme institutionnel et le putsch des généraux, c'est une mythologie sur "nos" ancêtres les gaulois, ce n'est pas un pays fondé sur l'idéal pionnier et le melting pot, sur l'espace public communautarisé avec ses lobbies considérés comme normaux, et on a vite fait chez nous de stimuler la Morano de race blanche, les pulsions uniformisantes et de chasse aux minorités.
C'est après coup qu'on voit les Ménard chasser les réfugiés, qu'on s'aperçoit que les politiques sociales ont été remplacées par des prisons, que les gitans ont intérêt à en rester au folklore guitariste, qu'on s'étonne que l'idéal pacifiste de non-ingérence se soit transformé en isolationnisme intolérant, que "La France aux Français" ait pris un sens aussi tautologique qu'infâme.

P.S. : et non, je n'ai pas eu réellement de problème avec Fan de Canard, vu qu'il a compris ce que je faisais et que je comprenais ce qu'il faisait, et bien que je n'apprécie pas ses méthodes et qu'on a sans aucun doute des différents idéologiques, ça ne semble rédhibitoire ni pour moi ni pour lui.

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Je sais bien que si on dit à quelqu'un qu'il est sur les lignes du proto-fascisme français de la fin du XIXe, c'est pris comme un simple point Godwin, un sophisme de délégitimation (puisque "fascisme" n'est pas entendu dans sa réalité historique mais comme insulte), que c'est devenu une habitude dans une caricature de débat mais ce n'est pas l'intention, c'est vraiment dans l'idée d'évoquer les propositions politiques de l'époque, pourquoi elles fonctionnaient et pourquoi il est "normal" qu'on en retrouve aujourd'hui des éléments, que certains les relisent avec intérêt, dès lors que les mêmes causes produisent les mêmes effets.


Dire à quelqu'un qu'il est sur les lignes du proto fascisme sans le début d'un commencement d'argument pour étayer cette affirmation est un sophisme de délégitimation.
Ne faîtes pas comme si c'était "pris" comme une insulte c'est une insulte. Même si visiblement ça n'est pas votre intention.

C'est ainsi que par exemple Von Strumf a parlé de catholique homophobe au sujet de Bricmont (parce qu'il a un poste à l'université catholique de Louvain) ou que DS l'a qualifié de "physicien antisémite." sans aucun développement. La moindre des choses face à ce type de mise en cause ultime serait d'étayer par une démonstration.

Les propositions politiques de la France de la fin du XIXe ( Socialisme, internationalisme, boulangisme, bonapartisme, radical socialisme, royalisme, colonialisme, christianisme social, darwinisme social etc.) dans leur diversité ont des héritages (revendiqués ou non) en 2015 qui nie cela?

Ce que je récuse c'est la crétion artificielle et absurde d'une filiation entre la pensée chomskienne les idéologies de l'extrême droite. C'est une falsification grossière. Vous nous dîtes quoi à ce sujet?

Vous sortez Soral de votre chapeau.

L'histoire des idées et des courants de pensée est passionnante et vous notez vous même que la loghorrée soralienne pétrie de contradictions et de référence antinomiques (Lumumba et Mauras sont sur un bateau Lumumba tombe à l'eau) est en train de se muer en authentique national socialisme au moment ou ce dernier le revendique.


En fait, la transformation de l'histoire en mythe, le fait que fascisme ou nazisme soient devenus synonymes de satanisme, empêche de montrer pourquoi ça a fonctionné, quelles étaient les logiques politiques sous-jacentes et pourquoi la situation actuelle les fait revenir mais sans le support du racisme "scientifique" et avec moins de valorisation guerrière qu'à l'époque.

Des noms des exemples/ des citations / des références.

Montrer moi en quoi Diana Johnstone incarne le retour du fascisme sans le racisme. Ne vous contentez pas d'affirmer. Etayez!


Par exemple, pour l'antisémitisme, plus personne ne croit à une hiérarchie des races mais le nationalisme, le chacun chez soi, un peuple = un pays = un Etat, l'idée de peuple comme "ethnie" etc. va impliquer chez certains l'idée que le "vrai" pays des Juifs n'est pas la France, qu'il est soit Israël, soit une communauté apatride dont les intérêts peuvent diverger de la France.


Des exemples des citations des références. Bricmont a dit que la place des Juifs était en Israel. Chomski? Johnstone?


Derrière, ce ne sera pas "à mort les Juifs", ce sera "à bas les Juifs" comme Maurras, c'est-à-dire qu'ils soient en bas, qu'on leur interdise le pouvoir, l'ambition, la réussite etc., qu'ils soient constitués en communauté mais minoritaire, que surtout on n'ait pas à craindre que des intérêts particulier prennent le pas sur celui des "vrais" Français.

Ou et quand les chomskiens ont-ils souhaité qu'on interdise le pouvoir l'ambition la réussite aux Juifs? Vous délirez!

Pourquoi, par exemple, certains thèmes de non-ingérence à la Bricmont sont renvoyés à ça ?

Parce que si ça devient une doctrine du "chacun chez soi" basée sur de prétendue appartenances historiques évidentes, si c'est la pseudo-évidence qu'il y a une essence française, étatsunienne, belge, suisse etc. associée à un territoire et une histoire au sein desquels on doit cantonner sa pensée, son discours, son action, alors on retombe sur des doctrines nationalistes de la fin du XIXe.

On retombe sur un amalgame indigent. Affligeant de bêtise. Du Philippe Val en mieux écrit.

Chacun chez soi, c'est que vous évoque les anti guerre?

Les rafales, les Apaches, les F16 seraient donc les étendards de l'Internationalisme moderne.

Vous êtes contre les interventions américaines ou contre l'ingérence française en Afrique. Vous vous apparentez au nationalisme de la fin du XIXe, c'est Faab qui vous le dit. Il ne démontre rien mais il l'a bien compris: " ça retombe " sur les doctrines nationalistes.

Quand bien même vous luttiez contre Israel le seul état colonial et nationaliste de type fin XIXe encore en place et vous n'en êtes pas moins une sorte de Déroulède moderne.


Le pacifisme contre le bellicisme n'empêche pas le même enfermement des gens et des politiques dans des cadres aussi rationnels que déraisonnables, dans des abstractions parfaites pour des logiciens mais ne correspondant pas aux réalités physiques, affectives, politiques, aux réalités des interactions économiques, d'idées et de personnes.
Ce n'est pas pour rien que Russell dans sa grande logique (et son humour froid ?) pouvait voir un Hitler maître du monde comme un pas vers la paix universelle : de fait, un dictateur désarmerait la planète puisqu'il remplacerait la guerre par la police. Logique...

Il était d'ailleurs un pti peu philonazi le père Russel.

Les pacifistes des années 30 ont quand même tout fait pour porter Hitler au pouvoir. Et en 2015 voila qu'il remette ça!

Vous procédez à des inversions ubuesques cher Faab.

Derrière, c'est un enjeu général de la mondialisation autour des questions de souveraineté, de "peuple", de nation, d'Etat, d'identité, de représentation du soi et du non-soi, du cadre des relations entre entités politiques etc., ça demande un travail subtil pour pouvoir répondre à la sauvagerie dérégulatrice ou la prédation par "ingérence" sans se retrouver avec pour pseudo-solution de renvoyer l'autre "chez lui" et de prétendre n'agir que "chez soi" alors que nous sommes dans une inter-dépendance mondialisée.

Mais qui parmi vos fantoches pacifistes rouges-bruns alliés inconscient d'un retour du nazisme a parlé de renvoyer l'autre chez soi?
C'est du délire.

Des citations/ des exemples / des noms!


Donc, des tenants de la non-ingérence peuvent rejoindre malgré eux la politique essentialiste des nationalismes de la fin du XIXe, "la terre et les morts" de Barrès ça va parler à certains sur une affectivité de "terroir" pouvant rejoindre une forme d'écologisme, d'autres pourraient se retrouver dans le machisme de Proudhon et critiquer le féminisme en se disant de gauche etc., et au final, pour retomber sur le thème des "néo-réacs" on retrouve des configurations de pensée autour de la tension entre repos et mouvement, conservation et mutation, les changements brutaux survenus dans les 40 dernières années pouvant amener à une fatigue y compris à gauche, une envie de re-fixer les choses, de stopper le mouvement, une envie de repos et de conservation après des décennies de mouvement et de mutation ne semblant plus être du Progrès.

Vous faîtes une erreur d'analyse. Lordon explique ça bien mieux que moi. Corcuff pense comme vous il se fourvoye.

La tendance nationaliste en germe des écolo radicaux anti mondialistes est une invention marketing des défenseur de l'ordre établi. (on aimerai bien que vous leur tiriez le portrait au lance flames à ceux la)
La seule figure qui entre dans cette catégorie est le Soral attrape tout de ces dernières années et comme vous le constatez vous même la mue soralienne et en cours d'achèvenement.


Et dans tout ça, la gauche américaine à la Chomsky ou Johnstone a des discours à côté de la plaque par rapport à la situation européenne : la France, ça a été Vichy et l'OAS, l'antisémitisme institutionnel et le putsch des généraux, c'est une mythologie sur "nos" ancêtres les gaulois, ce n'est pas un pays fondé sur l'idéal pionnier et le melting pot, sur l'espace public communautarisé avec ses lobbies considérés comme normaux, et on a vite fait chez nous de stimuler la Morano de race blanche, les pulsions uniformisantes et de chasse aux minorités.

Attention Faab, vous prêtez le flanc à une accusation de nationalisme par Faab lui même.

Selon vous l'essence facho rance du Gaulois s'opposerai à l'essence libérale et tolérante du Yankee avec son idéal pionnier.

Quand les chomskiens sont internationalistes ils ont tout faux. La personnalité des peuples et plus forte que tout.

C'est après coup qu'on voit les Ménard chasser les réfugiés, qu'on s'aperçoit que les politiques sociales ont été remplacées par des prisons, que les gitans ont intérêt à en rester au folklore guitariste, qu'on s'étonne que l'idéal pacifiste de non-ingérence se soit transformé en isolationnisme intolérant, que "La France aux Français" ait pris un sens aussi tautologique qu'infâme.

C'est après coup que Faab essaye de construire une continuité idéologique entre chomski et Ménard. L'appareil carceral des Pasqua, Sarkozy ou Vals n'a rien à apprendre des travaux de chomski sur l'appareil carcéral américain.

Très très très légere selon moi votre argumentation.

Si quelqu'un à le temps la je perd le mien je suggère d'ouvrir un fil afin d'établir la liste des points communs et des différences entre le fascisme authentique des années 20 et 30 et :

Les idées et les pratiques des "chomskiens."

Les idées et les pratiques de "la gauche qui crie je suis Charlie" et qui accuse à tout bout de champ.

Je ramasse les copies dans une semaine.
Pierre Mas, cessez de vous auto-mutiler, ça fait mal. Vous avez une conscience aiguë du mal en politique, fiez-vous-y au lieu d'inventorier les mille-et-une manières de tricher. Le Mal existe.
Le Mal existe
Hélas, mon bon Aloïs, nous assistons à l'agonie des valeurs sacrées de notre occident chrétien. Trop de personnes ne croeint plus au Bien et au Mal.
Cependant, quelques indices doivent vous mettre un peu de baume au coeur: par exemple, vous aurez remarqué qu'une plainte se fait entendre de manière récurrente contre la dédiabolisation du Front National, ce qui montre qu'il existe encore de bons chrétiens conscients que nous devons croire en l'existence du Malin pour nous prévenir contre les comportements déviants et les pensées impures.
(...) Ce que je récuse c'est la crétion artificielle et absurde d'une filiation entre la pensée chomskienne les idéologies de l'extrême droite. C'est une falsification grossière. Vous nous dîtes quoi à ce sujet? (...)


Je ne pensais pas m'exprimer si mal...

Je reprends :

1. je fais un parallèle entre la période où s'est cristallisée l'"identité nationale" (logique des Etats-nations, époque où on apprenait aux enfants de Marcel que l'esprit français découlait de leurs ancêtres les gaulois) et aujourd'hui où elle revient sur le tapis avec la mondialisation, la fin de l'empire français, la construction européenne etc..
Fin XIXe, le "confusionisme" était le boulangisme avec des soutiens paradoxaux de l'extrême-droite à l'extrême-gauche dans une même détestation des institutions.
Zeev Sternhell, auteur de "Ni droite, ni gauche, l’idéologie fasciste en France" fait du boulangisme un proto-fascisme, c’est contesté et contestable mais je le rejoins dans l'idée d'un fascisme historique comme congruence droite-gauche, national et socialiste, en dehors du cadre de l'extrême-droite plus "aristocratique" type Action Française. Un mouvement du peuple, des petits, des sans grades, des caporaux plus que des généraux, on en voit les germes dans les écrits de Barrès et on est bien placé en France pour savoir que le peuple pratique aussi la Terreur, qu'il n'a pas besoin de grand chose pour transformer de la peau humaine en pantalon.

Donc la question est : est-ce que les logiques de constitution des Etats-nations réapparaissent quand ceux-ci se sentent menacés dans leur identité ? Y a-t-il une identité nationale en cours de crispation face à la perte de puissance, la mondialisation, des discours de "grand remplacement", d'invasion étrangère etc. ? Retrouver des discours fin XIXe est-il pertinent ?

2. je critique des positions venues des Etats-Unis qui me semblent ne pas prendre en compte les réalités locales françaises. On peut défendre la liberté d'expression in abstracto ou le faire en comprenant par exemple la loi Gayssot (comprenant, pas forcément en acceptant), en sachant qu'on avait un Léon Gaultier dans le secteur, de l'ex-Waffen SS en activité ayant participé à la fondation du FN, que ce n'est pas du marginal néo-nazi américain.

Donc la question est : peut-on réellement fixer une politique vis-à-vis de l'antisémitisme et du racisme à partir de la logique étatsunienne ? Que fait-on des remontées de crispation identitaire nationaliste avec des collabos ou des anciens de l'OAS toujours vivant ? En a-t-on vraiment fini avec cette histoire ?

3. Bricmont, 14 mai 2014, annonce qu'il voterait UPR (Asselineau, gaulliste, nationaliste) et n'était donc pas invité par hasard à une université d'été où il avançait que la Suisse avait échappé à la 2nd guerre par sa neutralité, modèle de ce que j'appelle le "chacun chez soi", Suisse qui n'a survécu qu'en fermant sa gueule et en étant le banquier et l'auberge des nazis, et encore, parce qu'elle n'était pas sur le chemin des armées comme l'a été la Belgique. D'autre part, il me semble prendre à la légère les avancées du FN ou du UKIP.

Donc la question est : que faut-il penser de ce genre de discours prétendument de gauche et se réclamant de Chomsky (osant se réclamer de Chomsky devrais-je peut-être dire) ?
Perso, ça me rappelle le boulangisme, prêt à suivre n'importe qui pour tout casser, Chomsky ne devenant qu'un prétexte pour faire entendre n'importe quel discours.

4. Soral dans tout ça, n'est qu'un des aspects de la re-découverte des logiques de la fin du XIXe, des gens découvrant peu à peu les noms qu'a déjà porté leur pensée, découvrant qu'ils ne font que répéter l'histoire à force de l'ignorer.
Onfray essaie de sauver "la terre, elle, ne ment pas" prononcé par Pétain et pourrait finir par refaire le parcours de Péguy, Soral réalise qu'il est national-socialiste sans doute sur la ligne de Barrès, Bricmont me semble de la "gauche" gaulliste et pas de l'internationalisme ouvrier etc., c'est-à-dire pour moi, des gens qui causent avant d'avoir vraiment fixé leur ligne politique et dont on peut attendre tous les louvoiements.

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Je ne crois pas que Chomsky aurait voté UPR aux Européennes et il pourrait être surpris de ce qu’on fait en son nom en France mais bon, juste un mot sur le racisme.

La question des discriminations en France n'a pas besoin de plaquer le modèle étatsunien partout. Chez eux le “afro” est une reconstruction idéologique alors que chez nous il y a de vrais africains qui méritent qu'on sache les voir autrement que comme "noirs", qui méritent qu'on leur parle du Sénégal, du Mali, du Rwanda (spécial Pierre Mas...) etc. si ce sont leurs liens africains, des cultures créoles si ils viennent des antilles, de kanaky si ils sont Kanaks etc.
De manière générale pour l’immigration (nord)africaine depuis les années 60, les moyens de transport sont tels que la situation se rapproche éventuellement plus des latinos de Californie que des ex-africains de Detroit. De Marseille à Alger, c’est vite fait, et sauf cas particulier, il n’y a pas de raison que les familles coupent les liens et s’acculturent du jour au lendemain. Les hispanophones s’installent là-bas sans perdre leur langue, ils développent leurs propres médias, une affirmation culturelle normale aux Etats-Unis qui serait “choquante” pour nombre de français si ça se passait avec les arabophones par exemple.

Conditionnés par la France "Une et indivisible" et le modèle racial étatsunien, leur rapport blanc/noir (ce pourrait être plus intéressant par rapport aux latinos, irlandais etc.), nous n'avons pas encore le langage adéquat pour parler de ces affirmations multiples mais c'est à nous de le créer.
Quand je dis que nous ne l'avons pas, c'est que ça se voit par exemple dans les interventions de Aymeric Patricot (auteur de Les Petits Blancs) dans Ce soir ou jamais de ce vendredi : le pauvre homme ne sait pas quels mots employer pour les “noirs”, les “arabes”, les “blancs” etc., on le reprend pour qu’il ne dise pas “ethnie”, il n’ose pas dire “race” tandis que ça cause à côté de la situation étatsunienne où tout le monde a toujours parlé de races, où on recense la race "hispanique" ou "native american", et à la fin, il évoque des “petits blancs” qui, eux, parlent de prendre les armes, un langage qui a le mérite d’être clair...

Au passage, si Jack Lang avait favorisé l’apprentissage de l’arabe plutôt que la culture de ghetto américain, on aurait peut-être aujourd’hui moins de jeunes pensant que la littérature arabe se limite à l’enseignement des écoles coraniques, peut-être plus de lecteurs d’Ibn Khaldun et moins d’oscillation entre gangsta’ rap et voile.

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Asselineau, me semble-t-il, est un gaulliste, ce qui implique des discours du type "Rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle" dont j'aimerais bien qu'on m'explique le lien avec l'internationalisme ouvrier.

Quant à savoir si Bricmont présume de l'intelligence des gens, désolé, c'est de ce dont je doute, je crois au contraire qu'il se satisfait très bien que l'horizon des gens soit à base de quenelle et d'ananas, que leur culture politique reste faible, ça lui évite notamment de se faire moucher quand il dit de trop grosses conneries comme sur la Suisse pendant la 2nd guerre mondiale.

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J'ai encore fait une dissert'...
Le résumé peut suffire à la compréhension générale du propos.


Résumé :
1. deux usages de la nation : la nation est soit une valeur en soi (patriotisme, gaullisme, Front National), soit un simple instrument de libération (FLN : Front de Libération Nationale), outil de lutte national dans une pensée "internationaliste", a-nationale, "apatride", "mondialiste". Le nationalisme, socialiste ou pas, est une forme de contrainte autoritaire du social sur l'individu alors que l'internationale, libère des contraintes sociales, socio-économiques locales, par une conscience mondiale, un humanisme : c'est parce qu'on se pense comme humain d'abord, sans distinction de patrie, dans la souveraineté première de l'être-humain, dans le désir d'être maître de soi, qu'on opère des luttes de libération, contre l'exploitation socio-économique autant que les pesanteurs culturelles, les servitudes diverses.

2. Exemples de deux critiques, Bricmont vs Lordon : dans leurs critiques de l'Union Européenne, le premier me semble aider à un usage de patriote de la nation, le second conserver l'optique "mondialiste" en dépit du fait que le spinozisme pourrait le pousser dans la première direction.
La 4e de couv' du dernier bouquin de Lordon dit ""Que faire des idéaux que sont l’internationalisme, le dépérissement de l’Etat et l’horizontalité radicale ? Les penser.". Jamais il n'irait soutenir l'UPR pour qui la conservation de la grandeur de la France est un problème.

3. la critique des impérialismes ne suffit pas à définir une idéologie internationaliste, les nationalismes aussi peuvent la faire, De Gaulle la faisait, il faut une représentation de l'humanité qui soit trans-nationale, trans-culturelle, mettant en cause les segmentations sociales, économiques, culturelles héritées.
Un critère pour se distinguer : offenser les patriotes, dire qu'on s'en fout de la grandeur de la France, assumer d'être traitre à la patrie si nécessaire.
Après, voir si malgré les offenses, il y a encore un ennemi tel qu'on les oublie pour le combattre ensemble.
Qui seraient nos Nazis justifiant que gaullistes et communistes fasse une résistance commune ? Quel Mein Kampf est à combattre ?

Développements :

1. deux usages de la nation
Normalement, dans les traditions internationalistes, la nation sert tout au plus de cadre de lutte pour une libération de rapports d'exploitation : on fait un Front de Libération Nationale, pas un front simplement national qui serait une idéologie de la patrie où la "terre" des ancêtres a une valeur en soi et doit être défendue qu'elle soit régie par des nazis ou autre.
Je parle de nazis pour rester dans l'ambiance Mein Kampf, et il y a eu de vrais patriotes dans la Division Charlemagne, des Français qui pensaient sincèrement que combattre l'URSS, les bolchéviques, l'Internationale, était l'intérêt de la patrie, qui le pensaient comme d'autres ayant rejoint De Gaulle.

De Gaulle était de cette tradition patriotique, il défendait une certaine image de la France (blanche, chrétienne, gréco-romaine), c'est-à-dire un passé à reconduire, un passé proposé comme avenir, une certaine tradition comme projet.
Cela n'implique rien sur la politique socio-économique : on peut défendre une politique sociale, libre au niveau des idées, anti-impérialiste, pour l'indépendance ou autre mais cela implique le dénigrement de, par exemple, ceux qui feront passer l'intérêt de la patrie derrière celui des pays pauvres ou des prolétaires de tous les pays, de ceux qui garderont les rapports d'exploitation au centre de leur souci, sans distinction de nation ou de patrie, et puis de ceux qui voudraient trop transformer l'image de soi de la nation, la colorer, l'homosexualiser, la déchristianiser ou dé-laïciser selon les modèles.
Normalement, le mal nommé "internationalisme" n'est pas la discussion entre nations, c'est le rapport hors-nation, dans les interstices apatrides, dans un champ prolétarien ayant d'autre segmentations que la tradition, les lignées, les territoires.

A nouveau, si on veut bien entendre les mots dans leur sens premier, nationalisme & socialisme forment un logiciel idéologique qui peut aller du racisme nazi à un paternalisme gaullien (pour l'aspect socialiste, cf les nationalisations), une logique organique où une identité nationale fixée par le passé est censé prévaloir sur les identités individuelles et s'imposer de manière plus ou moins autoritaire à celles-ci. On assimile, on fait du "bon français", on se serre les coudes entre compatriotes et on joue des coudes avec les voisins, que ce soit sur un mode prédateur (méchant) ou sportif (gentil).

A contrario, dans la tradition internationaliste, il y a un souci de la libération individuelle par-delà les frontières, dans une communauté d'esprit ne reconnaissant pas celles-ci, un socialisme mondial ou un mondialisme social qui se détache des contraintes historiques parce qu'il est mondial, autant pour des luttes économiques que culturelles, qui n'a pas le souci particulier de la grandeur et de la puissance de la France, institution historique qui peut être amenée à disparaître même si perdure une culture française classique, que Montesquieu, Voltaire, Hugo etc. sont français comme Cicéron est romain.

2. Exemples de deux critiques, Bricmont vs Lordon

De ce que j'ai entendu de Bricmont, je crois que c'est un gaulliste qui s'ignore, je sens chez lui la liaison spontanée entre peuple, histoire, culture et Etat, l'idée qu'il y a "évidemment" un peuple Français, Allemand etc., que c'est une segmentation "naturelle" des institutions à conserver voire renforcer (modèle suisse de non-intervention), et qu'il serait à sa place à l'UPR, que ce n'est pas qu'une position tactique, qu'il n'a pas la sensibilité internationaliste. Que pouvait-on espérer d'un micro-parti aux Européennes ? Pourquoi voter pour eux si ce n'est par conviction idéologique ?
Soit il est juste incohérent, soit il va réellement vers sa tendance idéologique naturelle. Il évoque le PTB qui a rejoint une sorte de Front de Gauche puis il met dans le même sac tous les partis du PS au NPA avant de dire qu'il voterait UPR. Va comprendre...

A contrario, Lordon, par exemple, peut aussi défendre le cadre national contre l'Union Européenne, mais je sens chez lui l'appareillage idéologique de gauche qui ne voit pas les nations comme but en soi, même si son spinozisme va le pousser dans le sens de la reproduction, de la collectivité munie d'un "conatus", d'un effort à persévérer dans son être. C'est bien dans un sens de Front de Libération Nationale que pourrait se comprendre cette dynamique, sortir d'un rapport d'exploitation à partir d'une institution nationale existante mais sans faire un but de la perpétuation de celle-ci dans son aspect historique.

C'est compliqué et il faudra que je lise son dernier bouquin pour voir comment il s'en sort, l'interview sur Hors-serie.net ne m'a pas convaincu sur sa vision d'une verticalité nécessaire, je crois qu'on peut faire autre chose avec Spinoza, mais enfin, la quatrième de couverture donne ce qu'il s'agit de penser, non pas le national mais le non-national même si le national y entre : "Que faire des idéaux que sont l’internationalisme, le dépérissement de l’Etat et l’horizontalité radicale ? Les penser."

3. Donc, je ne sais pas ce que Bricmont a réellement en tête, si il sait lui-même ce qu'il fait, mais faire un pas vers l'UPR, serait-ce au nom d'une résistance, voire du programme du CNR, c'est ici faire un pas vers un Gaullisme lequel est, d'ailleurs, aussi repris en charge par un FN qui en gomme moins la mentalité très XIXe, avec race blanche, chrétienne etc.

Critiquer les oppressions impérialistes ne suffit pas, De Gaulle aussi le faisait (je suis en train de lire les mémoires de Peyrefitte et De Gaulle n'était pas tendre avec les Français d'Algérie).

Le genre de trucs qui serait pour moi significatif, serait des propos qui heurtent la sensibilité nationale, une interview sur l'Agence Info Libre où il dirait quelque chose du genre : "la grandeur de la France, la patrie on s'en fout, qu'un crève-la-faim soit de France, d'Afrique ou d'Inde n'est pas le plus important".

Un véritable front de libération nationale s'est constitué en France quand De Gaulle a accepté les communistes bien que certains puissent assumer de travailler pour l'Internationale, pour les intérêts soviétiques, mais est-ce bien de ça dont on parle dans ces milieux qui semblent surtout tout mélanger, ne plus savoir distinguer les lignes politiques ? Quel serait donc cet ennemi qui justifierait que patriotes et a-patriotes, nationalistes et a-nationalistes l'attaquent ensemble ? Qui seraient nos Nazis ? Quel Mein Kampf est à combattre ?

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J'ai peut-être trouvé un moyen beaucoup plus simple de dire les choses par rapport à notre situation :

en 2005 avec le référendum sur la constitution européenne ou Tsipras face à la Troïka, ont vu la convergence circonstancielle d'un anti-libéralisme et d'un souverainisme de droite, le rapprochement "communiste"* et "gaulliste"* contre le projet de l'Union Européenne, contre la doxa socialo-libérale.
C'est ça qui me semble en jeu, notamment dans l'interrogation de Lordon sur la constitution de forces effectives.

Comme d'autres, je cherche les forces concrètes prêtes à se mobiliser contre l'institutionnalisation de la guerre de tous contre tous sous couvert de concurrence libérale, mais ce n'est par pour autant que je confondrais un "communiste" et un "gaulliste" ou même les pulsions lyncheuses de la foule.

Et mon appréciation sur Bricmont relève d'une forme d'intuition intellectuelle : on sent bien quand la pensée de quelqu'un diverge de la sienne, qu'il y a des expressions impossibles pour soi, des attitudes qui traduisent une autre sensibilité.
Je connais trop mal Chomsky pour savoir comment il se comporte vis-à-vis des élections concrètes, si il soutient des candidats ou pas, mais Bricmont peut citer qui il veut, il y a un tas de manière de parler et de se comporter qui traduisent/trahissent pour moi des orientations dont il n'a peut-être même pas conscience vu qu'il est capable d'aligner dans la même phrase et sur le même ton, les options Debout les belges (Laurent Louis), Parti du Travail de Belgique et UPR.

Laurent Louis vient du Parti Populaire et c'est comme si on disait qu'on pouvait légitimement hésiter entre Morano, Besancenot et Asselineau.
C'est quoi la logique du truc à part, peut-être, le côté "peuple" ?
N'est-ce pas ça le populisme, simplement chercher à séduire, à faire "peuple" sans proposer de projet cohérent ?

Après, vous avez peut-être la même sensibilité que lui, peut-être que vous aussi vous pouvez penser comme ça, que vous ne voyez même pas le problème, que pour vous "Congrès de la dissidence", UPR et Chomsky, peuvent être dans le même développement sans qu'il y ait vraiment besoin de marquer les différences, et du coup, il sera difficile de vous faire sentir mon malaise.

* par "communiste" et "gaulliste", j'entends ici ce qui pourrait être l'équivalent des alliances de la Résistance, ça pourrait être le Front de Gauche et une partie des souverainistes de droite sur le mode Tsipras contre la Troïka.

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Déjà, soutenir des forces de gauche si on se prétend de gauche.

L'altermondialisme a échoué pour l'instant mais le principe de luttes transnationales reste d'actualité, on peut travailler à reconstruire quelque chose après la chute des soviétiques. Syriza, Podemos, Corbyn au Royaume-Uni voire Sanders aux USA sont des avancées, et si la France est trop embourgeoisée pour oser la gauche, on peut aussi penser les choses sans elle.
Cette ouverture est d'autant plus à envisager qu'internet se développe et que les enjeux dépassent clairement les forces du 1% de la population mondiale que représente la France.

Ceci étant, nul n'est obligé de se dire de gauche ou de gauche internationaliste.

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Non.
Ne pas dire, c'est aussi parfois dire, c'est exprimer par exemple qu'on est insensible à une chose, qu'on est donc sur une ligne de pensée permettant d'y être insensible.

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???
Je vous parle par exemple de l'interview plus haut où le fait que Ryssen soit à ce "Congrès de la dissidence" le fait à peine réagir, où ça ne semble pas l'émouvoir plus que ça que le FN, Ukip et autres fassent des bons scores.
Si ce n'est pas des problèmes pour lui, ça en serait des importants pour moi, et ça s'entendrait si on m'interviewait.

Sinon, je crois avoir suffisamment donné ma perception des événements au Moyen-Orient pour qu'on sache ce que je pense des interventions occidentales. D'ailleurs, je ne dis pas "les Etats-Unis et leurs alliés" parce que sur la Syrie, la France était plus offensive que les Etats-Unis, c'était plutôt le Qatar, l'Arabie Saoudite, Israël et leurs alliés, de même que c'est un peu contre ces gens que Obama a avancé pour un accord avec l'Iran. Les Etats-Unis ne sont pas toujours les pire, c'est la France, c'est Sarkozy et le Qatar, qui ont amené le chaos en Libye.
(...). Le nationalisme, socialiste ou pas, est une forme de contrainte autoritaire du social sur l'individu alors que l'internationale, libère des contraintes sociales, socio-économiques locales, par une conscience mondiale, un humanisme : c'est parce qu'on se pense comme humain d'abord, sans distinction de patrie, dans la souveraineté première de l'être-humain, dans le désir d'être maître de soi, qu'on opère des luttes de libération, contre l'exploitation socio-économique autant que les pesanteurs culturelles, les servitudes diverses.

"l'internationale" libere ? il faudrait peut etre un peu nuancé....
Une certaine conception de l'internationale libere.... il y'a des formes d'internationalisme qui oppriment, on les voit en oeuvre en ce moment... Ce mot n'est pas positif ou negatif en soi, on a eu le droit par exemple a une internationale eugeniste tres actif au debut du 20eme siecle et dont les effets ont laissés des stigmates encore aujourd'hui ....

Il faut arreter d'en appeller a l'internationalisme de facon aussi simpliste, l'internationalisation porte en lui de l'uniformisation, tout n'a pas a etre international, et tout internationalisme n'est pas liberateur.
Oui, mais j'espère qu'on se comprend, qu'il est évident que je parle des internationalismes type... Internationale, qui sera le genre humain parce que c'est la lutte finaaale.

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Vous en faitespas, je "comprends" tres bien, et il n'y a aucun soupcon ou insinuation cherchant a vous cataloguer, "vous faire dire....", derriere ce qui est simplement une critique.

le discours internationaliste est un discours qu'a porter le liberalisme, et aujourd'hui ce discours, dans des elements de langage, est aussi intrumentalisé dans sa version socialiste.
Negliger cet aspect, c'est aussi accepter la confusion entre ces deux.
C'est bien de faire la chasse aux "bruns", menace potentielle, mais negliger le fait que la confusion puisse se faire avec des politiques nefastes dont les effets, eux, ne sont pas potentiels.... me derange quelque part sur le plan de la coherance, d'autant que les effets de cette politique sont probablement le premier facteur qui fait progresser ce genre de mouvement, et que laisser s'installer cette confusion mine d'autant plus les objectifs/options politiques que vous defendez.

Les precautions/vigilance/clareté devrait etre au minimum plus important pour eviter les assimilations avec ce qui se fait (je souligne juste un point, il n'y a evidemment pas a opposer).
Le discours actuel est internationaliste et si on ne fait pas un effort de distinction, c'est toute forme d'internationalisme qui perdra credit aux yeux d'une partie des gens, et finira comme un repoussoir pour devenir un marqueur politiquement clivant (et malheureusement c'est deja bien parti).

La question qui peut se poser, est, est ce que l'internationalisme est juste un "mantra" ou est ce une reflection solide/construite ? (sachant que le debat d'ordre strategique concernant l'echelle de la lutte global/national a divisé le courant socialiste, mais au final dans les faits a plutot abonder dans le sens du cadre etatique/national).
"Un véritable front de libération nationale s'est constitué en France quand De Gaulle a accepté les communistes bien que certains puissent assumer de travailler pour l'Internationale,...Qui seraient nos Nazis ? Quel Mein Kampf est à combattre ? "

Notons cependant que ce qui a légitimé l'alliance gaullistes-communisme dans la résistance ce n'est pas que les allemands étaient nazis , mais qu'ils étaient des « occupants ». En témoigne par exemple le fait que l'organisme de résistance communiste qui adhéra au "Conseil National de la Résistance" s'appelait « Front National de la Résistance » et non "de libération".
Dans les mémoires de Peyrefitte, De Gaulle dit son effort pour accepter les communistes tout en sachant qu'ils pouvaient très bien se battre pour l'URSS.
N'oublions pas le genre Klaus Fuchs, physicien allemand ayant participé au projet Manhattan et espion pour l'URSS. Traitre à l'Allemagne, traitre à l'"occident", héros de la révolution prolétarienne...
Je reprends :

1. je fais un parallèle entre la période où s'est cristallisée l'"identité nationale" (logique des Etats-nations, époque où on apprenait aux enfants de Marcel que l'esprit français découlait de leurs ancêtres les gaulois) et aujourd'hui où elle revient sur le tapis avec la mondialisation, la fin de l'empire français, la construction européenne etc..
Fin XIXe, le "confusionisme" était le boulangisme avec des soutiens paradoxaux de l'extrême-droite à l'extrême-gauche dans une même détestation des institutions.
Zeev Sternhell, auteur de "Ni droite, ni gauche, l’idéologie fasciste en France" fait du boulangisme un proto-fascisme, c’est contesté et contestable mais je le rejoins dans l'idée d'un fascisme historique comme congruence droite-gauche, national et socialiste, en dehors du cadre de l'extrême-droite plus "aristocratique" type Action Française. Un mouvement du peuple, des petits, des sans grades, des caporaux plus que des généraux, on en voit les germes dans les écrits de Barrès et on est bien placé en France pour savoir que le peuple pratique aussi la Terreur, qu'il n'a pas besoin de grand chose pour transformer de la peau humaine en pantalon.

Donc la question est : est-ce que les logiques de constitution des Etats-nations réapparaissent quand ceux-ci se sentent menacés dans leur identité ? Y a-t-il une identité nationale en cours de crispation face à la perte de puissance, la mondialisation, des discours de "grand remplacement", d'invasion étrangère etc. ? Retrouver des discours fin XIXe est-il pertinent ?

Le contexte que vous décrivez est bien le notre.

En quoi Diana Johstone ou Jean Bricmont sont ils des révélateurs de ce contexte? En quoi s'inscrive -t-il dans cette tendance au repli sur soi?

Absent de votre contextualisation. La figure du bouc émissaire propre à cette époque tourmentée, vous savez la cinquième colonne, le fourbe prêt à vous poignarder dans le dos, le français de papier qui n'aime pas la patrie. Dans les années 30 c'était le Juif apatride, amalgamé avec le communiste internationaliste prêt à trahir la nation.

En 2015 qui a remplacé le Juif apatride? Qui menace l'identité nationale ? Qui est la cible principale de ce discours?

Et quels sont les intellectuels qui forgent cette figure? Les chomskyens ?
Qui désigne-t-on à la vindicte populaire d'édito en édito? Le Musulman les voilée les racailles ou bien les Etats Unis? La finance internationale? Le complexe militaro industriel? L'oligarchie américaine? Le lobby sioniste? Les pétromonarchies?

Le repli sur soi je le vois chez toutes ces belles âme qui se croient encore dans les années 30 sans aucune mise à jour. Ils attendent le retour d'Hitler et croient le voir à chaque fois qu'un intellectuel remet en question sans ambages le théâtre médiatique. Chaque fois qu'un type débusque les rapports de force à l'œuvre derrière ce décor en carton pate. Etienne Chouard sur le plateau de Taddei. Désormais c'est impossible.

Chomsky et ses acolytes déconstruisent la fiction de la démocratie libérale bipartisane avec une grande acuité et avec les valeurs humaniste de la gauche.



. je critique des positions venues des Etats-Unis qui me semblent ne pas prendre en compte les réalités locales françaises. On peut défendre la liberté d'expression in abstracto ou le faire en comprenant par exemple la loi Gayssot (comprenant, pas forcément en acceptant), en sachant qu'on avait un Léon Gaultier dans le secteur, de l'ex-Waffen SS en activité ayant participé à la fondation du FN, que ce n'est pas du marginal néo-nazi américain.

Votre critique si elle se limitait à cela ne serait pas insultante. Sur la question des lois mémorielles je n'ai pas de position arrêtée. Je constate qu'on peut nier la quasi totalité des génocides (celui dont les miens ont été victime) sans que ça ne génère le millionième de réaction passionnée qu'une contestation de la loi gayssot engendrera.

Sur la pénalisation du racisme je m'interroge. Je constate chaque jour ses limites et ses effets pervers. Prières de rue Le Pen relaxéeJe cherche des réponses pas des mises en cause. Pas de mise au pilori et vous constaterez que Bricmont n'est plus invitable par qui que ce soit d'autre qu'un médias web (et on peut pas dire qu'il squattait les tribunes avant l'opération calomnie de l'an dernier)

Et il n'est pas accusé de boulangisme mais d'antisémitisme. Une accusation qui dans son cas se passe de preuves s'est-y pas beau.

On est quand même dans un pays ou la quantité astronomique de propos pas ambigus mais ouvertement hostiles aux musulmans ont été prononcés sans entrainer de mise hors jeu!
On est quand même dans le pays ou rien n'a été fait après les émeutes de 2005.

Donc la question est : peut-on réellement fixer une politique vis-à-vis de l'antisémitisme et du racisme à partir de la logique étatsunienne ? Que fait-on des remontées de crispation identitaire nationaliste avec des collabos ou des anciens de l'OAS toujours vivant ? En a-t-on vraiment fini avec cette histoire ?

Cette question n'implique pas que celui qui répond oui soit complice ou indulgent vis à vis du fascime du racisme mais qu'il ait une autre manière d'envisager ce combat.


3. Bricmont, 14 mai 2014, annonce qu'il voterait UPR (Asselineau, gaulliste, nationaliste) et n'était donc pas invité par hasard à une université d'été où il avançait que la Suisse avait échappé à la 2nd guerre par sa neutralité, modèle de ce que j'appelle le "chacun chez soi", Suisse qui n'a survécu qu'en fermant sa gueule et en étant le banquier et l'auberge des nazis, et encore, parce qu'elle n'était pas sur le chemin des armées comme l'a été la Belgique. D'autre part, il me semble prendre à la légère les avancées du FN ou du UKIP.

Je ne partage pas ce point de vue sur la Suisse. Le fait qu'elle ait échappé à la guerre relève bien plus de facteurs historiques ( suisses cousins des allemands des français des italiens) et surtout géographique (difficile à traverser).

Donc la question est : que faut-il penser de ce genre de discours prétendument de gauche et se réclamant de Chomsky (osant se réclamer de Chomsky devrais-je peut-être dire) ?


Quel discours? Vous résumez la pensée de Bricmont à trois choses:
- Il dit que la Suisse doit sa survie à sa neutralité
-Il ne parle pas du danger du FN.
- S'il votait en France ce serait pour l'UPR.

Vous comptez vous fiche de moi combien de temps encore? Vous croyez réussir à tailler en pièce deux auteurs (Johnstone et Bricmont) sur la foi de trois exemples rachitiques et totalement périphériques.

C'est sur que si un gogo se présentant comme continuateur de Chomsky avait en tout est pour tout consacré son œuvre à pourquoi la Suisse à su rester neutre et pourquoi le FN n'est pas dangereux y aurait de quoi s'étouffer à le voir se réclamer de Chomsky

Malheureusement l'ersatz de caricature que vous me fourguez n'EST EN RIEN LA PROSE DE JEAN BRICMONT OU DE DIANA JOHNSTONE.

Perso, ça me rappelle le boulangisme, prêt à suivre n'importe qui pour tout casser, Chomsky ne devenant qu'un prétexte pour faire entendre n'importe quel discours.

Affligeant.

Je ne vous demanderai pas en quoi Bricmont se rapproche du boulangisme j'ai bien compris : le choix d'Asselineau.

C'est extrêmement grossier comme amalgame mais j'en ai assez de me coltiner vos long post qui ne démontre pas grand chose d'autre que des impressions vagues.

Par contre va falloir m'expliquer en quoi la filiation avec Chomsky est usurpée?

D'un côté vous me dîtes que l'erreur viendrait d'une application aveugle des idée chomskienne sur un terrain franchouillard imperméable à la liberté d'expression à l'américaine ( le pays de Snowden et de Guantanamo les US soit dit en passant) de l'autre vous insinuez par une pirouette que Bricmont trahirai la pensée de Chomsky ...

Afin de porter au pouvoir François Asselineau en général Boulanger des temps modernes c'est ça?
Décidément...
Le plan implicite était :
1. situation politique générale de la France et rapport à celle fin XIXe ;
2. position de deux avis étatsuniens sur la situation, questionnement de la pertinence à partir de 2 articles, pas des oeuvres globales de leurs auteurs sur de tout autres sujets ;
3. position de Bricmont, de sa place à lui dans le dispositif politique actuel, de ce qu'il représente réellement, dans les faits, dans les actes, pas dans ses prétentions ;
4. conclusion sur les bégaiements de l'histoire

Pour une critique de l'Union Européenne et une réflexion sur une souveraineté nationale, je préfère lire Lordon que Bricmont. Quand Lordon écrit un article polémique sur le sujet, c'est du solide, quand il se dit de gauche, je sais que ça implique que je ne le verrais pas aux université d'été de l'UPR, quand il se dit intellectuel, je sais que ça implique qu'il ne fera pas l'éditocrate sur canapé pour l'Agence Info Libre pour commenter les gesticulations d'un "Congrès de la dissidence".

Donc, oui, boulangisme et proto-fascisme, quand je vois un Bricmont surfant sur un nivellement par le bas de la politique.
Comment peut-on se présenter comme intellectuel et ne pas critiquer l'abêtissement organisé par ces guignols du "Congrès de la dissidence" ? Qu'est-ce qui passe dans la tête de Bricmont pour avoir juste à dire "ah oui, c'est vrai, il y avait Ryssen aussi, un antisémite raciste auto-proclamé" ?

C'est sûr, de "braves" gens chassés au canon à eau vont peut-être apprécier d'avoir un "intellectuel" pour défenseur, ça va leur faire chaud au coeur, peut-être même qu'ils lui donneront un petit quelque chose pour ça, mais dommage qu'il ne leur mette pas un coup de pied au cul plutôt que de les laisser se complaire dans l'indigence politique et la régression carnavalesque à base d’ananas et de quenelle, en espérant que ne vienne pas un vrai leader pour ultimi barbarorum, un type à petite moustache et menton fier qui vit de la stimulation des bas instincts, cherchant une meute ou un troupeau, en évitant surtout de donner le nécessaire pour produire une distance critique à sa parole.

P.S. retour au sujet, Mein Kampf dixit : "La propagande devait précéder de beaucoup l'organisation et gagner d'abord à celle-ci le matériel humain à malaxer". D'abord le matériel humain à malaxer, matière informe, anomie et faiblesse politique, matière à former comme on veut...

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Pour une critique de l'Union Européenne et une réflexion sur une souveraineté nationale, je préfère lire Lordon que Bricmont..

Moi aussi largement.

Mais pas sur la base de l'étiquette que vous lui collez sur la foi de jugements que je ne partage pas.

Quand Lordon écrit un article polémique sur le sujet, c'est du solide, quand il se dit de gauche, je sais que ça implique que je ne le verrais pas aux université d'été de l'UPR, quand il se dit intellectuel, je sais que ça implique qu'il ne fera pas l'éditocrate sur canapé pour l'Agence Info Libre pour commenter les gesticulations d'un "Congrès de la dissidence".

Un ptit prof de fac est prié de répondre à des questions sur l'état de la liberté d'expression en France. Par des jeunes qui effectivement fabrique un militantisme de bric et de broc, effectivement la période trouble amène a être vigilant sur les évolutions des uns et des autres mais tout de même quelle énorme absurdité que de porter un regard a priori hostile et condescendant à tout un frémissement politique.

Répondre par la chicote. Ou plutôt par le ciseaux de la censure crée a posterio le sentiment grisant de la dissidence et des égarements peuvent survenir.

Soumettez certains de nos stars néo conservatrices au placard prolongé. A la même diète médiatique qu'un vulgaire boulangistes chomskistes par exemple.

Laissez mijoter et observer la radicalisation paranoïaque.

Et c'est la qu'on retombe sur les étranges règles du jeu de ce dispositif médiatique rouillé.

A bien y réfléchir votre jugement (" c'est un boulangiste new age !!!)ne me poserait pas les même problèmes si Bricmont avait droit à la même considération que n'importe qui d'autre désigné comme facho par des mécontents

Un jugement moral ( car c'est tout de même de cela dont il s'agit) sur la base d'exemples bien plus divers que les votre. Des prises de positions douteuses, des soutiens douteux etc. Comme je vis en Martinique j'ai ça qui me vient Tollé après les propos d'Alain Finkielkraut sur les Antilles

Il y a des pistolets godwyn qui visent plus juste que d'autre.
La faute morale qui vaudrait à Bricmont et Johnstone une sorte de mise à l'écart (au nom d'un sentiment vague ) me rend hélas l'absorption de la pilule médiatique néo conservatrice très difficile.

Un médias comme Agence Info Libre serait nauséabond (figurez vous que j'y passe pas mon temps c'est pas ma tasse de thé la dissidence vraiment pas) mais des canards que je jugent nauséabond ( pour mieux les connaître aussi ) sont financés par des grands capitalistes et sont subventionnés y a quelque chose qui cloche.

Des journaux dont l'absence de scrupule et la désinformation n'a rien a envier à certains zozos du web.

voili voilou

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Faut dire que la LDJ a assassiné des personnes dans un magasin casher, des dessinateurs et tirer la queue de chacal d'une famine de quatre ans pour lui tirer un coup de jalach en pleine poire.
---
Mon chéri PG, ça va comment?
Toujours aussi obtus? Aussi intolérant? Aussi ferme?

On se voit quand?

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Ils ont massacré qui? Quand ? Quoi?
A part des islamistes degeneres en France, qui a massacré qui en France?
C'est accorder bien de l'importance à trois pauvres voyous grandeurs que d'en parler.
Ils ramènent leur gueule, se donnent de l'importance, mais ne sont pas armes de jalachs et ne tient personne.
Seuls Mediapart et Arrêt sur images, sites anti laïcs et défenseurs acharnés des islamistes ne font que parler d'un truc totalement inconnu et qui ne sert a rien.

Le truc c'est que ça permet de ne pas parler des véritables enflures qui tient pacte qu'on est dessinateurs ou Juifs.

Quant à toi, Jeanbat, avec Constantgardner, si j'étais flic je ferais vachement gaffe à ton cas,tous les deux vous êtes des haineux en puissance avec des boucs émissaires bien définis ( et éternels).
N'oublions pas les Cultive ton jardin et Pompasrel, ferventes alliées des rouges- bruns.

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Avec un t, c'est plus mieux.

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Qui se sent le devoir de défendre Bricmont et pourquoi exactement ?

N'est-ce pas le même genre de guignolade que BHL, une étiquette d'"intellectuel" posée sur des propos que n'importe qui pourrait tenir au dépoté face caméra ?
Lui devrait être défendu parce qu'il serait dans le bon camp, qu'il porterait une certaine opinion publique ? C'est ça son rôle ? Porte-parole d'un certain public qui n'aurait pas droit à mieux ?

Enfin bon, j'arrête avec lui, c'est toujours pénible pour moi de devoir l'écouter, juste un dernier pour la route :

Bricmont et les murs

Intervieweur : "Victor Orban en Hongrie a fait une clôture barbelée tout le long de sa frontière, on voit bien que faire des murs, c'est pas une solution à cette problématique".

Bricmont : "Baaah... euuhh... C'est pas une solution... euh... mais n'empêche le mur de Berlin il n'était pas très franchissable. Je veux dire, ça dépend quel mur on fait. Moi je ne suis pas pour construire des murs mais dire que ça n'a pas d'effet... aux Etats-Unis leur mur a réduit l'immigration... c'est pas si facile de franchir les murs, ça dépend comment ils sont faits et... euh... je veux dire... il faut... je ne pense pas que ce soit un très bon argument et qu'ils vont venir quoi qu'il arrive. "

Quelle magnifique analyse politique de l'usage des murs comme frontière...

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C'est sa valeur pour vous, attaquer l'ingérence dans les médias ? Quel discours vous attendez exactement ? Le discours anti-OTAN/anti-américain/anti-israélien "classique" ?
Des trucs plus généraux sur l'oppression par les puissants ? Représenter dans les médias la révolte du "petit peuple", quoi qu'on mette sous ce terme ?

Sinon, Elisabeth Lévy et Caroline Fourest aussi passent chez Taddei (j'ai pas vérifié pour le Monde Diplo qui est en rade en ce moment), mais dans mes préférences parmi les médiatiques :
Sur l'ingérence : Rony Brauman.
Dans le style polémique radical : Marc-Edouard Nabe

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Bon, je sens qu'il y a encore du gros malentendu...
Juste un mot : je n'ai pas parlé d'antisémitisme pour Bricmont, j'en ai parlé pour Soral, donc je ne vois pas trop pourquoi vous en parlez pour Nabe qui n’a d’ailleurs pas écrit de pamphlet antisémite et qui sait aussi scandaliser joyeusement une ex-partie de son auditoire, ceux qui le suivait avec Dieudonné, Soral etc., croyant que c’était la même chose.

Pour Bricmont, je dis que je le vois de sensibilité plus "gaulliste" que "gauchiste", ce qui explique l’UPR ou sa lecture du mur hongrois et qu'il ne m'étonnerait pas qu'il dise comme Sapir que "à terme”, il faudra discuter avec le FN, que le FN peut être notamment un parti anti-américain/anti-impérialiste à voir avec intérêt.

Enfin bon, je suis censé avancer sur un truc pédagogique avec schémas et tutti quanti sur les courants de pensée politiques, et les forums ne sont pas forcément adaptés à toutes les discussions dans notre période de “confusionnisme” où on ne sait plus quoi entendre par droite/gauche, internationalisme/nationalisme etc., si on ne fait pas des dessins, sans même parler de “antisémitisme” qui n’est plus entendu que comme injure dans l’ignorance, par exemple, du sens que ça avait pour Bernanos disant “Hitler a déshonoré l’antisémitisme”.
Oh oui! Contentons nous de pratiquer un antisémitisme chic avec femme de chambre!
Comment voulez-vous qu'un Français comprenne qu'un nationalisme bon teint peut être lié à une histoire antisémite si vous le renvoyez sans cesse à Hitler ?
Comment voulez-vous qu'une Israélienne comprenne qu'un nationalisme bon teint peut être lié à un racisme anti-arabe si vous la renvoyez sans cesse au massacre d'Hebron ?

L'un et l'autre vont dire : mais je ne suis pas ça, enfin ! c'est du n'importe quoi !
Qui se sent le devoir de défendre Bricmont et pourquoi exactement ?

Moi pour les raisons données précédemment.

Le long et inutile échange que nous venons d'avoir à pour origine l'impossibilité de discuter du contenu d'une interview.

Vous et d'autres prenez beaucoup de temps à m'expliquer qu'il n'y a rien à apprendre sur le travail de Nancy Johnstone sur le parcours politique d'Hillary Clinton car c'est des vilains facho qui ont préparé cet interview.

Je ne suivrai pas vos conseils malgré le soin que vous prenez à m'expliquer que c'est pas joli joli.

L'insatisfaction croissante dans laquelle le dispositif médiatique français me plonge n'a pas l'air de vous gratouiller le moins du monde tant mieux pour vous...
Il n'y a pas surement rien à apprendre, mais c'est toujours la même problématique, quand quelqu'un est surtout dans la désinformation et dans la propagande droitière, voir extrême droitière, ce n'est peut être pas la meilleure source d'information sur le sujet qui vous intéresse. Donc comment vous allez faire la part des choses entre la désinformation et l'information ?
Je crois qu'il ne faut pas accorder le moindre intérêt aux personnes malhonnêtes, ou qui ont un tropisme / une idée fixe qui va déformer toute leur pensée. Il y a toujours des meilleurs sources d'informations que ces gens là.
Je n'ai pas pu répondre à tout, tout lire, et je ne sais plus trop quel est censé être l'objet de notre différend.

Essayons d'être clair :
- le dispositif médiatique français ne me gratouille plus depuis longtemps (depuis 20 ans ?), et je mets tout ça dans la problématique plus générale de la fin de l'alternative soviétique et le règne de la "pensée unique" depuis les années 80 ;

- ma vision du "Congrès de la dissidence" n'est pas a priori, elle est a posteriori, après m'être tapé suffisamment de discours de ces messieurs-dames pour me faire une idée de qui s'y est joint, et j'appellerais ça non-assistance à intelligence en danger que laisser les gens là-dedans, à moins qu'ils assument réellement le style "Coluche président !" mâtiné de Halloween ;

- je n'ai rien contre Chomsky que je connais mal, je n'ai rien contre Johnstone que je connais encore plus mal, je ne partage pas forcément telle ou telle de leur analyse si on m'en montre. Je pense que dans les deux textes présentés, du fait de leur biais étatsunien, ils ne mesurent pas l'effet en France et que ça explique que des parties de l'opinion de gauche puisse leur faire des procès. Mais je veux bien entendre d'autres explications sur qui leur fait des procès à gauche et pourquoi.

Je dis bien à gauche comme quand Schneidermann s'est offusqué de l'invitation de Bricmont par Maja Neskovic sur Hors-serie.net, toutes ces divergences d'appréciation entre gens normalement du même bord (enfin, je crois...).

P.S. : "je crois" parce que l'invitation d'Olivier Rey traduit peut-être aussi un flou chez Maja par rapport au clivage droite/gauche, une sensibilité qui ne le respecte pas, mais bon, je vais encore faire de longs discours pour rien.
Juste : quand je dis qu'il y a des flous, il ne s'agit pas de juger, il s'agit de constater comme on a pu constater que le referendum de 2005 a dit "non" par des voix de droite et de gauche.

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A-t-il cité chomsky pour défendre la dépénalisation du racisme comme vous ?
Ou l'a-t-il cité pour une autre raison ?

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J'aurais peut être du préciser "dépénalisation des propos et écrits racistes", je sais bien que vous ne pouvez pas défendre la dépénalisation des actes racistes et que vous niez les liens entre les deux, alors qu'évidemment le développement des idées racistes a pour conséquence le développement des actes racistes.
Votre conception de la liberté d'expression se résume uniquement et dans les faits à défendre la libre expression des idées racistes.
J'attends en tout cas la réponse à ma question, car votre tentative d'instrumentaliser Mélenchon et Chomsky me semble assez gratinée, la question vous gène ?

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Je ne partage pas cette idée parce que comme tout le reste de votre discours elle est malhonnête.
La propagande fonctionne, une idée n'a pas besoin d'être interdite pour prospérer, elle a besoin surtout que des personnes la transmettent aux autres, elle a besoin d'être au moins entendue par le plus de monde possible, et ensuite répétée et encore répétée.
Vous croyez que le racisme a prospéré par l'interdit jusqu'au XXe ou parce qu'il était prôné et pratiqué officiellement ?
A quel niveau était-on en 1850, 1900, 1960, 1990, à quel niveau aujourd'hui, et pourquoi ?

On sait bien qu'on a désormais des générations amnésiques pour qui tout ça n'est que des trucs écrits dans les bouquins d'histoire, des gens qui peuvent penser que ce n'est rien, qu'il n'y a plus de risque, et qu'aujourd'hui, on parle de petits agités pas bien méchants, du (sous)prolétariat opprimé sur lequel on tape injustement, de l'arrachage de chemise symbolique qui ne prête pas à conséquence.

Je parierais que c'est un peu votre état d'esprit, que ce que vous voyez ce sont des pauvres, des petits, des sans grades, chassés au canon à eau par la police, harcelés en justice, des révoltés un peu brouillons, certainement pas une menace fasciste sur la République.

Mais comme je suis en train de lire les mémoires de Peyrefitte, celles d'où Morano a tiré la phrase de De Gaulle sur la race blanche (oui, De Gaulle, sauveur de la patrie, fondateur de la Ve République, un certain idéal Français, tenant d'une France blanche, chrétienne, gréco-latine), petit extrait :

"18 juillet 1962, Conseil des ministres
"Joxe (insiste sur la suggestion de Pompidou, qu'il avait dû préalablement convaincre ; sa grande idée est que les pieds-noirs inoculeraient le fascisme à la France.) : Dans beaucoup de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie, ni qu'ils s'installent en France, où ils seraient une mauvaise graine ! Il vaudrait mieux qu'ils s'installent en Argentine, ou au Brésil, ou en Australie.

De Gaulle : Mais non ! Plutôt en Nouvelle-Calédonie ! Ou bien en Guyane, qui est sous-peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers !"

C'est peut-être la seule occasion où j'ai entendu le Général exprimer un sentiment positif à l'égard des pieds-noirs. Lui et eux ne se sont pas "compris", mais il ne veut pas que la France les perde.


La Ve République est née avec l'idée d'une possible guerre civile provoquée par une poussée fasciste organisée par les tenants de l'Algérie française (dont le député poujadiste Le Pen ?).
Quand Peyrefitte dit "fasciste", il ne pense pas à des guignols se tatouant des croix gammés, il pense à des généraux de l'armée coloniale, laquelle a été plutôt pétainiste et quand on sait que De Gaulle voyait les pieds-noirs pas loin des esclavagistes, on a idée de l'état d'esprit de cette France.

Si en plus on rappelle l'hexagone collabo, on voit d'où viennent les interdits légaux et les interdits moraux.
Maintenant, il ne s'agit plus de savoir si on les pose, il s'agit de savoir si on les lève, et qu'on le veuille ou pas, pour une bonne partie de la population française, ça réveillerait plus que des blessures, ça ferait plus qu'inquiéter, ça ferait penser que la France "fasciste" est de retour.


On n'est pas dans l'abstraction d'une position de principe sur la liberté d'expression, on est dans la gestion pragmatique des ressentis de toute une population, du bien ou du mal qu'on fait.

C'est d'autant plus sensible que ceux qui demandent une libération de la parole, la demande surtout pour pouvoir exprimer leur haine.
Et même si on voulait être gentil avec nos nouveaux antisémites, certains pourraient voir que, tout d'un coup, c'est une autre parole qui se fait entendre, celle qui parle des nègres et des bicots, dans les bistrots de Bézier.

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Le contrôle social est la règle, tout le monde sait ce qui est "tabou", "sensible" etc., la liberté d'expression totale est un mythe en dehors de quelques cadres spécifiques dans les milieux académiques ou artistiques.

Il n'y a qu'à voir les USA et leur "politically correct", le "N word" pour negro, "F word" pour "fuck" etc. ou l'affaire Sterling, patron d'un club de basket viré à vie de la NBA pour ses propos racistes.

Je ne sais pas ce que risque en France, ce patron disant "je n'aime pas les arabes, fais gaffe à toi" mais c'est ça le motif de base de ces lois, le racisme au quotidien : contrôle au faciès, ségrégation territoriale, au logement, à l'embauche etc., un tas de situation où les tribunaux sont en principe protecteurs.

Donc, avant de dire qu'on veut toucher à la loi parce que des stars du show-biz en sont victimes, il faut voir aussi qui en est bénéficiaire, voir ce que ça donne pour l'intérêt général.

Et si la question est les abus, on peut se contenter de faire payer cher les accusations infondées et les procédures lancées pour rien, on pourrait concevoir qu'une non-condamnation de l'accusé ait les mêmes conséquences pour l'accusateur qu'une diffamation publique, et dans le cas d'une accusation de racisme ça irait jusqu'à : "un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement".

Disons qu'il faudrait arrêter d'inverser les réalités : ce sont bien des racistes en situation de pouvoir qui sont globalement visés par la loi, ce sont des pauvres, des "noirs" et des "arabes" qui sont protégés par elle, et le cas particulier d'organisations aptes à user et abuser des tribunaux ne doit pas faire oublier les vertus de la loi.

On n'est pas là dans des cercles intello voulant faire de la littérature sur les races ou des gamins s'insultant dans les cours de récré, on est devant des patrons, des proprios, des maires de Béziers etc. qui vous crachent à la gueule selon la couleur de votre peau, votre accent, votre habillement voire votre cuisine (à mettre sur les agendas : festival international du kebab à Béziers, juste pour faire chier).

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J'essaie de poser les réalités sociales qui conditionnent les décisions vis-à-vis de la recherche de la paix civile (objectif de base), pas de me contenter de répondre à un sondage sur le mode “moi, j’pense que...”. L'analyse serait différente si on était aux Etats-Unis, en Chine, en Afghanistan ou seul sur Mars.

Et le problème de la liberté d'expression est celui de la propagande. Acceptez-vous qu'on distribue des DVD négationnistes, racistes, islamophobes, jihadistes etc. à la sortie des écoles ? Accepteriez-vous la candidature de M. Willette, candidat antisémite, IXe arrondissement, 2nd circonscription ?

Perso, je ne sais pas si il s'agit de se prononcer in abstracto, c'est compliqué, faut voir comment réagit la population...

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Peut-être que pour vous la liberté d'expression est une affaire de publication mais pour moi, ce n'est pas ça.
Pour autant que je sache, le seul cas d'application de la loi Gayssot ayant conduit à de la prison était le cas Vincent Reynouard qui distribuait de la propagande négationniste aux élèves.

C'est bel et bien ça la question de la liberté d'expression. C'est moins le dialogue raisonné entre adultes éclairés que les opérations de manipulation/communication dans un but militant.
Quand Dieudonné s'est fait attaqué par Valls & co., c'était au prétexte que ses spectacles étaient des meetings politiques, pas parce qu'il aurait raconté n'importe quoi sur scène, en artiste.

Il n'y a pas de recette, de dogme, c'est une question de situation.
Il y a des situations où on peut autoriser toutes les libertés parce que le conflit se fait en surface sur fond d'accord, et d'autres situations où c'est au risque d'une révolution, d'une guerre civile, de mots d'ordres assassins.
Radio Mille Collines : archives sonores d'un génocide.

De ce que je vois de l'Histoire, ce n'est pas un problème d'éducation, ni de législation, le problème n'est pas, par exemple, que les populations ignorent qu'elles laissent avancer un pouvoir fascisant, c'est qu'elles le tolèrent, qu'elles l'acceptent comme solution raisonnable à leurs problèmes, comme avec le cas des soutiens de gauche au général Boulanger.

Le fait est que le premier parti représentant la France au Parlement Européen est aujourd'hui le Front National. Il se pourrait que les Français aient laissé faire, par rejet de l'U.E., et une initiative de gauche comme la constituante de Mélenchon, un arrachage de chemise ou Pellerin s'interrogeant sur Rivarol et Minute, sont des symptômes d'une ambiance dont on ne sait pas trop quelles violences larvées il implique.

Peut-être que vous préféreriez des positions, des idées, des mots simples, mais, pour ma part, je n'en ai pas, je reste dans l'expectative devant une situation compliquée dont j'ai bien du mal à savoir si elle est réellement inquiétante ou si c'est encore de l'agitation marginale sur un fond de consensus mou.

Et si je vous demande si vous accepteriez un candidat antisémite aux législatives, c'est pour savoir si vous défendez des positions de principe telles que, pour vous, toute parole militante doit être tolérée dans l'espace public. Ne sont-ce pas les positions étatsuniennes ? Celles de Chomsky peut-être (vraie question, si vous le savez) ?

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Curieux que vous transformiez le constat que les choses sont compliquées, que je ne vois pas de solution simple, en l'idée simple qu'il s'agit de ne rien faire...
Déjà, je fais un effort pour transmettre l'idée qu'il y a des gens dans notre société qui ont encore inscrit dans leur chair ce que signifie "fascisme", c'est-à-dire, pour eux, crime contre l'humanité, crime imprescriptible, idéologie punissable par nature.
Va-t-on leur dire "mais ce ne sont que des idées, des mots, ça ne mérite pas des amendes !" ?

Et oui, aux Etats-Unis, vous avez par exemple le National Socialist Movement qui organise de manière tout à fait publique des manifestations.
A priori, Chomsky défendra leur droit à manifester devant le Capitole avec des drapeaux nazis.

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Heidegger a adhéré au parti nazi donc l'éducation ne suffit pas, et l'éducation populaire, c'est aussi au risque de la privatisation ou de l'idéologisation de l'éducation.

L'antisémitisme, son histoire et ses causes de B. Lazare est en ce moment instrumentalisé par Soral qui ne recule devant rien et doit appeler ça de l'éducation populaire.

Un tas de gens ne reconnaissent d'autre autorité que la leur, et donc celle de qui dit ce qu'ils veulent entendre, de qui les confirme dans leurs croyances, leurs haines et leurs amours.

Ex. : top commentaire sous cette vidéo de l'Agence Info Libre sur une "Marche de la Dignité" : "On voit bien qui il faut foutre dehors, dans cette vidéo".
Même thème chez Mediapart, une toute autre ambiance.

Vous prenez mes critiques de Bricmont & al. ou mes références historiques pour une volonté de vous mettre sur le droit chemin, vous voyez l'échange comme un guerre de clan, et forcément, dans cet état d'esprit, ce que je dis ne sert à rien et au final, ce qui vous importe est d'affirmer votre foi dans votre droit chemin.

Tant mieux pour vous si vous savez où aller.
Perso, j'espère juste que je me trompe dans un sentiment grandissant que les haines s'intensifient, que j'ai un biais d'échantillonnage à force de regarder l'agitation des marges.

P.S. : dans le bouquin de Lazare, le chapitre XI sur nationalisme et antisémitisme est très intéressant. Qu'est-ce qu'un peuple ? Une nation ? Un Etat-nation ?

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Ma démarche est analytique, pas prescriptive pas militante.

Vous me diriez que tel ou tel de mes propos pourraient être tirés de Mein Kampf que je vous dirais "ah oui ? Tiens, c'est intéressant, ça". Quand je dis qu'un discours se rapproche d'un discours proto-fasciste de la fin du XIXe, c'est avec la même indifférence à la morale.

Je sais que pour certains c'est incompréhensible ou que ça ne les intéresse pas, que ce qu'ils veulent c'est de la morale et du conflit, du Bien, du Mal, de la Justice et de la guerre mais bon, on ne se refait pas, et si de votre côté vous n'avez rien à me dire sur l'adéquation de la parole de Chomsky au contexte français d'aujourd'hui, sur pourquoi deux auteurs considérés de gauche radicale aux Etats-Unis sont accusés de soutenir des tendances fascisantes en France, si il y a ou pas une réelle remontée des pensées racistes et antisémites, des crispations identitaires, une gauche confuse etc., un rapport avec la situation de la fin du XIXe, si derrière tout ça vous ne cherchez qu'une intention policière et cherchez juste à éviter l'accusation...

on perd notre temps.

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Pour Chomsky le "divorce" entre le monde intellectuel francais remonte a loin, il a lu, parfois, rencontre et discute avec ceux appartenant au courant qualifié de "french theory" et en a dit du mal ( il me semble qu'il les considere comme des "escrocs"), de meme qu'il a un oeil critique sur la versatilité/aveuglementdes figures bien en vu de l'epoque, tantot pro-sovietique, tantot maoiste etc....

A partir de la il s'est mis a dos la "creme" de notre elite intellectuelle
militante affligé par l'outrage fait a leurs figure de la pensée.

Ce qui me semble caracterise Chomsky, c'est sa coherence et rigueur, mais aussi sa vision qu'il a de son "role", qui se resume en gros : la priorité est sur la critique de ce que font les autorités pouvoirs de son pays et affiliés. (ca ne veut pas dire qu'il parle que de ca, mais c'est central dans son activité)

En general ses ecrits/positions partent de choses concretes et ne versent pas vraiment dans l'abstrait, le fantasmé, l'attraction vers des concepts complexes, ce qu'il dit peut etre compris sans avoir bac +10.

Si on lit "la fabrication du consentement" par chomsky et herman, on voit ce qui fait le point fort de chomsky qui n'est pas vraiment l'innovation theorique, mais la rigueur de son argumentation partant de cas, de fait precis. ca change de certains qui theorisent puis essayent de faire rentrer la realité dans ce cadre.

Chomsky est simple sans etre simpliste, (on peut ne pas etre d'accord avec lui^^) mais contrairement a pas mal de nos intellectuels de "gauche" de l'epoque, on peut difficilement le mettre en cause "moralement" sur ses positions passés.

Ses positions sur la liberté d'expression ont une cohérence qui passe a la fois par un questionnement sur les moyens, et sur les resultats. Alors qu'ici, on a plutot une reflexion, qui se base surtout sur des resultats qu'on espere obtenir.
J'ai dit x fois que je ne parlais pas de tendance fasciste chez Chomsky mais vous ne saisissez pas le parallèle que je fais entre deux situations historiques.

Faisons simple : aujourd'hui le Front National & co. prétendent être la vraie France d'en bas, le petit peuple, le prolétariat.

Vous en pensez quoi ?

Est-ce eux les plus près des opprimés ? Peuvent-ils à ce titre se revendiquer de la gauche radicale américaine ?

Qui voyez-vous comme légitime pour parler en France au nom de ce peuple que, je crois, vous voulez défendre ?

A priori, il y a Bricmont et qui d'autre ?

P.S. : si je pose les questions, c'est que je ne sais objectivement pas comment on peut percevoir la situation quand on n'a pas le même type de culture politique que moi, que, par exemple, on ne voit pas spontanément que "petit peuple" + "national" ont été deux ingrédients de base des fascismes, qu'ils ont su utiliser ça (comme ont su aussi le faire des Républicains, des gaullistes, des bonapartistes etc.).
Faab,

Le simple fait que des racistes notoires comme Soral adhèrent à la théorie défendue par Jeanbat et militent eux aussi pour les thèses de Choamsky prouve immédiatement que celle-ci va dans le sens de leurs intérêts et infirme tout aussi rapidement cette thèse qui n'a évidemment aucun fondement : exemple : les associations grossières et gratuites de cause à effet et en réalité sans le moindre lien (du style de telle période à telle période le FN prospère, donc c'est la faute de l'antiracisme).

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Faab, s'il vous plaît... dessine-moi un mouton !

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Et est-ce que l'augmentation de la consommation de nouilles fait grossir les idées racistes aux states ?
Bonjour la rigueur intellectuelle.
Votre question n'est pas ultra simple, elle est bête car totalement simpliste et orientée.
Vous niez tous les rapports de forces et les évènements qui peuvent conduire toute une société à une certaine situation et donc la complexité de la situation.
Les états-unis sont clairement une société où le racisme est ultra développé, ils ont le record du nombre de leurs habitants qui vivent comme prisonniers, et l'immense majorité sont noirs. Ils ont une histoire tragique, avec l'esclavage et la ségrégation raciale, ils sont l'un des pays les plus communautaristes avec des quartiers entiers dans la plupart de leurs villes séparant les gens selon leurs origines ou leur couleur de peau. Et ils ont la société la plus inégalitaire du monde, les noirs étant en moyenne parmi les populations les plus pauvres.
Et ce n'est franchement pas l'élection d'Obama à la présidence de la république qui y change quoi que ce soit.
Tout ceci n'a rien avoir avec la liberté d'expression.
Mais une chose est certaine, c'est qu'une société qui considère le racisme comme une expression comme une autre, et qui ne condamne pas l'incitation à la haine raciale, ne se donne aucun moyen juridique pour se sortir de cette situation et pour protéger les personnes qui en seraient victimes.
Aussi, la loi n'a rien de magique, une telle répression n'empêchera jamais le racisme de se développer, il faut se donner les moyens humains et matériels, organiser les relations sociales dans ce but.
Et si on ne punit pas les violations à ces lois, alors la loi ne sert à rien à part se donner bonne conscience. Comme si on avait réglé le problème par un simple texte ...

Le but de la loi est d'interdire (ici les propos racistes et l'incitation à la haine) et de défendre ( les personnes qui en sont victimes), elle a évidemment aussi une connotation morale, et elle est un choix de société, elle ne vise pas à elle seule à mettre un terme à ces comportements. Comme toujours il faut que suffisamment de personnes se battent pour faire reculer ces idées, pour qu'elles puissent reculer.
Et inversement, si trop de personnes propagent les idées racistes, loi ou pas, et peu importe ce que vous ferez, elles se développeront.

Aussi la rhétorique, ces comportements existent regardez donc la loi est inefficace, est
juste de la rhétorique de bas étage.

Et tout ceci ne sert qu'à défendre les intérêts des racistes.

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Votre tentative pour comprendre ce qui, "en nous", permet à certaines idées de s'épanouir, me plait bien.

Pour compléter, j'ajouterais comme pistes de réflexion:
- une "vague de fond": la mise en déroute de la volonté de démocratisation qui s'est exprimée un peu partout dans le monde dans les années 60, si justement montrée par Chris Marker dans son documentaire Le Fond de l'Air est Rouge, ou comment le politique nous fait passer de l'espoir à la désillusion, puis au ressentiment.
- une "onde de surface": l'offensive idéologique menée par l'extrême-droite, que le capitalisme triomphant ne peut qu'encourager, si l'on veut bien partir d'une définition transversale et trans-courant de l'extrême-droite (au-delà des thématiques électoralistes qui se font l'expression du ressentiment massif) comme: affirmation de la prééminence des intérêts privés sur toute considération de bien commun, déstabilisation permanente de l'Etat et de tous les corps constitués, contestation de leurs prérogatives (éducation, justice, redistribution...). Une définition qui permet de rendre sa cohérence à un travail de sape qui est mené sur tous les fronts (et pas seulement sur le national...)
Par exemple, pour l'antisémitisme, plus personne ne croit à une hiérarchie des races mais le nationalisme, le chacun chez soi, un peuple = un pays = un Etat, l'idée de peuple comme "ethnie" etc. va impliquer chez certains l'idée que le "vrai" pays des Juifs n'est pas la France,

N'importe quoi.
Non seulement il y a encore plein, trop de personnes qui croient en l'existence de races, et inévitablement en une hiérarchie même s'ils l'avoueront beaucoup moins facilement. Si vous voulez je vous retrouve la vidéo de Soral où il nous raconte que le juif représenté par Elkabach est une race de serviteurs et la race arienne représentée par Poutine une race de dominants.

Ensuite concernant les juifs ce n'est pas une question de nationalisme, les antisémites allant jusqu'à contester la légitimité de l'existence d'Israël.

Le nationalisme quand il devient une revendication politique est une version politiquement correcte de toutes les idées de merde qui forment les idéologies d'extrême droite.
En pratique dans les années 30 cela a été surtout un moyen utilisé par le nazisme et le fascisme pour entrainer les masses dans leur délire et cela trouvait sa source dans l'humiliation et le sentiment de revanche qui habitait les gens depuis la 1ère guerre mondiale. Rien avoir à l'époque avec le chacun chez soi, c'est assez évident vu les guerres d'invasion qui ont suivit.
Cinq historiens plaident ici pour une édition critique, gratuite, sur Internet.

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Publier une édition critique en ligne, gratuitement, nous semble être la meilleure solution [...] Il existe déjà des sites de référence remarquables, sur la Première Guerre mondiale (1914-1918 online) ou sur les génocides et violences de masse (MassViolence.org), qui permettent la diffusion du savoir, son évolution aussi, avec toute la souplesse qu’autorise le format numérique.

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On peut l'imaginer et même l'envisager, puisque cela a été fait pour le journal de Goebbels.
j'ai surpris les regards en coin, visiblement choqués, des mes voisins de métro

Faites l'exprérience : dites sur un forum d'@si que vous avez lu Faurisson. Vous pourrez sans doute constater que lire Faurisson est plus grave que lire Hitler.
Mais, si je peux me permettre un conseil : soyez prudent, ne lisez pas Faurisson dans le métro. Ou alors, sur un trajet court.
sur un trajet court c'est largement suffisant j'imagine...
C'est un bon choix.

Il FAUT lire ce livre, comme il faut aussi lire les écrits de Staline, et la chiasse de Brzezinski.

Connais ton ennemi et connais-toi toi-même. Tout le monde devrait aussi lire Sun Tzu d'ailleurs.
Antoine Vitkine, en plus de son livre Mein Kampf, Histoire d'un livre paru en 20091, a aussi réalisé le documentaire Mein Kampf, c'était écrit diffusé par Arte en 20084.

En 1934, « Hitler avait porté plainte auprès d'un tribunal français pour violation de son droit d'auteur et obtenu de faire retirer son livre de la vente », raconte Antoine Vitkine dans son documentaire, dans son livre et dans le Huffington Post. Le Point précise qu'ensuite, « la mauvaise monnaie chassant la bonne, le terrain est libre, avec la bénédiction allemande, pour des faux ou des versions caviardées, promesses de ventes juteuses. C’est à qui, dans le milieu germanopratin, aura son "Mein Kampf" en catalogue : en 1936, Grasset publie un "Adolf Hitler, principes d’action" qui n’évoque pas une seule fois les juifs. Albin Michel propose à Benoist-Méchin, aficionado de Hitler, de commenter des extraits, qui ont été réécrits. Fayard cautionne "Ma doctrine", résumé inoffensif piloté en sous-main par un certain Otto Abetz : "La frontière entre l’Allemagne et la France est définitivement fixée", peut-on lire soudain. Près de 45 ouvrages de ce type circulaient en 1939. En gagnant son procès en 1934, Hitler le magicien a pu récrire son livre et embrumer un pays qui avait eu la coupable faiblesse de lui donner raison. »

1. Paru ensuite en poche en 2013 et bientôt réédité.
2. « aurait confié Hitler à un proche »3.
3. Anne ROCHE, « Antoine Vitkine, Mein Kampf, histoire d’un livre », Témoigner. Entre histoire et mémoire [En ligne], 118 | 2014, mis en ligne le 01 octobre 2015, consulté le 28 octobre 2015. URL : http://temoigner.revues.org/1036
4. Voir par exemple l'article de Véronique Chemla écrit en 2012, ici détaillé et mis à jour.
Vous avez "oublié" de dire, avant ces maisons d'éditions fameuses (Grasset, Albin Michel, Fayard, etc.) qui ont volontairement expurgé Mein Kampf (la collaboration avant l'heure), ceux qui furent les premiers à souhaiter et à faire publier l'ouvrage intégralement en français. Il s'agit de l'Action Française.
Cette droite française et nationaliste, profondément anti-hitlérienne, souhaitait disposer d'une traduction non expurgée de Mein Kampf, d’une part afin de démasquer qui, sur la scène politique française, était proche du nazisme, d’autre part pour cerner l’idéologie nazie. En février 1934, la maison d'édition proche de l'Action française, les Nouvelles Éditions Latines publie Mein Kampf en français.
Au printemps 1934, Hitler apprend la traduction intégrale et la publication de Mein Kampf en France. Il est furieux. En effet, proposer des traductions expurgées fait partie de son système de propagande qui prévoit des publications tenant compte des conditions particulières et des manières de voir qui règnent dans les pays auxquels il les destine. Il décide de poursuivre les Nouvelles Éditions Latines devant le Tribunal de Commerce de la Seine pour violation de droit d'auteur et contrefaçon. Il demande la mise au pilon de l'ouvrage, une amende de 1000 francs par exemplaire et des dommages et intérêts d'un montant de 10 000 francs. Il saisit la "Société des gens de lettres", qui s'associe alors à sa plainte...
En plagiant Wikipédia, vous avez oublié quelques passages, comme celui-ci : « le paradoxe de ce livre veut que la traduction intégrale [celle de 1934] soit voulue à la fois par ses émules et par ses contradicteurs. Tel est encore le cas aujourd'hui. »
Faut dire qu'il y a des gens qui tiennent à ce qu'on ne confonde pas l'antisémitisme de Maurras avec celui d'Hitler.
Normalement cette chronique devrait tutoyer les 800 commentaires.
Et si on en restait à cinq ou six?...
"On en parle une bonne semaine. Et le texte replonge" où il devrait végéter: dans les limbes d'@si.
" Libé croit pouvoir citer un nom, celui de l'historien Florent Brayard. "
et vous croyez pouvoir le répéter, probablement sans indice supplémentaire, pour ceux qui, comme moi, ne cliquent pas sur un lien conduisant explicitement vers Libération.
D'ailleurs vous précisez pour Olivier Mannoni que son nom est officiellement connu.

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