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Chez "Là-bas", Daniel Mermet écrase les grévistes

En 2013, une longue enquête relatait la souffrance que Daniel Mermet infligeait aux journalistes travaillant pour lui. L'animateur de gauche se défaussait alors sur le système de précarité de Radio France. Près de dix ans plus tard, le constat reste pourtant similaire sur le site qu'il a créé après son éviction de France Inter. Ce qui a mené à une grève de dix salarié·es sur douze en 2020, et aujourd'hui à une défaite aux prud'hommes pour harcèlement moral. Enquête.

Commentaires préférés des abonnés

Mes deux sous : à gauche comme ailleurs, il ne faut pas compter sur la morale individuelle des gens mais sur l'organisation collective pour mettre en place une gouvernance saine et démocratique.


Il serait vraiment temps que Mermet prenne sa retraite. 


Je me suis désabonnée de Là-bas si j'y suis depuis longtemps à cause de lui (moi aussi, au début, j'avais gobé l'excuse de "c'est à cause du système Radio France", et j'ai fait partie des p(...)

Cet article soulève deux questions. La première porte sur l'attitude de la gauche qui ferme les yeux. La seconde : à partir de quel moment on ne peut plus parler de dérapage mais de système ? Au passage, j'aimerais évoquer l'attitude d'Acrimed,, qui (...)

Derniers commentaires

Je suis encore plus désespérée que jamais mais merci pour cette enquête, bravo à ASI


Bravo pour le gros gros boulot.

Mais quelle tristesse quand-même...

Très bonne enquête digne d'@si.


A l’époque j'écoutais "là-bas si j'y suis" à 17h en sortant du bureau et ses trucs sur cette saloperie de chloranphédécone (à peu près) etaient vraiment bien.


Et puis à force d'écouter DM s'auto-gargariser et se prendre rééllement et à répétition pour "modeste et génial" je me suis lassé et l'actualité a confirmé mes craintes, je me doutais qu'il aurait la retraite amère... Dommage pour ceux et celles qui ont cru en lui jusqu'au bout.


Ce qui rend la retraite de DS encore plus atypique et courageuse !



Très bonne enquête digne d'@si.


A l’époque j'écoutais "là-bas si j'y suis" à 17h en sortant du bureau et ses trucs sur cette saloperie de chloranphédécone (à peu près) etaient vraiment bien.


Et puis à force d'écouter DM s'auto-gargariser et se prendre rééllement et à répétition pour "modeste et génial" je me suis lassé et l'actualité a confirmé mes craintes, je me doutais qu'il aurait la retraite amère... Dommage pour ceux et celles qui ont cru en lui jusqu'au bout.


Ce qui rend la retraite de DS encore plus atypique et courageuse !



Bonsoir, en lisant cet article, deux ou trois éléments me surprennent et m'interrogent, étant abonné assidu d'@si depuis plusieurs années, sans même avoir à entrer dans le très long argumentaire de fond qui suit : 

1) l'accusation de "complotisme", avancé par Mr Younes contre Mermet, discrédite passablement sa démarche, puisque cette accusation "tarte à la crème" ne veut rien dire. Le terme n'est pas récent, contrairement à ce que beaucoup peuvent encore croire et, comme beaucoup d'étiquettes, a été créé et n'a d'utilité que pour essayer de discréditer quelqu'un, en évitant soigneusement d'avoir à discuter les questions de fond. Le faux consens qui s'en prévaut est un pur déni de débat démocratique. Or, comme l'a rappelé récemment une philosophe, la démocratie c'est exactement l'inverse du consensus!

2) ce très long article est en lecture libre, sans avoir à faire valoir mes accès d'abonné, comme c'est par ailleurs la règle pour accéder à l'ensemble des publications.

Ce qui me fait penser à une attaque ad hominem comme nous en lisons malheureusement beaucoup dans la presse grand public des temps-ci,la cible étant tous ceux qui refusent ce fameux consensus mou de la pensée... qui ne renvoie qu'à un interdit de penser.... au point de me faire penser à un règlement de compte.

J'ai eu l'occasion d'écouter et de discuter avec Mermet à l'occasion de la sortie d'un documentaire remarquable et consternant sur la situation de Julian Assange il y a quelques mois. 

Personnellement, j'essaie de soutenir les remueurs d'idées, qui n'ont pas la vie facile par les temps qui courrent... et je laisse le soin à la justice de faire son travail par ailleurs.

Je me demande où se situent désormais les priorités d'@si en matière d'information?

Salut ASI,

Ça serait vraiment bien, en tant que média critique, de faire 2 choses, la première est facile et rapide. La seconde l'est aussi dans une certaine mesure, mais elle demande déconstruction, courage et envie de mise en cohérence... Elle demande un choix politique solide.

1 - ajouter un bouton pour partager sur Mastodon. Parce que, ça manque quand même et ça rendrait ASI tellement plus subversif !

2 - enlever les boutons de partage de Twitter* et Facebook*... Parce que c'est totalement en contradiction avec les valeurs d'ASI... Alors, comme tout le monde, vous allez me sortir que c'est compliqué, que la visibilité, blablabla...

En fait, si nous voulons construire un monde sur d'autres bases (et c'est pour ça que je l'écris dans les commentaires de l'article du "Là-bas", il nous faut nous défaire de certaines choses...

Perso, je vais arrêter mon abonnement à Là-bas, parce que, c'est pas possible de cautionner les errements de D. Mermet. Les fois précédentes, les écrits de Ruffin et la présence de Lordon, Besancenot m'avait fait croire que le souci était une querelle d'égos. Mais non, c'est beaucoup plus grave que ça. C'est même en total contradiction avec les valeurs qu'il prétend défendre. Et ça, c'est insupportable. Or, Twitter et Facebook feraient passer Daniel Mermet pour un patron vertueux ! Alors, posons-nous les bonnes questions !

De quoi avez-vous besoin ? D'audience sans lendemain ou de reconnaissance durable et qui se traduit par des abonnements tout aussi durables ?

ASI est un média précieux, comme d'autres. Merci de considérer cette demande, car elle est fondée, vraiment.

Si nous voulons absolument d'autres médias, la question des GAFAM se pose nécessairement et de là de notre volonté, notre capacité à faire sans (et c'est possible !!! Framasoft par exemple, la QDN, l'April, le projet Debian et tellement d'autres !!!)

Autre possibilité : faire le test. Enlever 1 ou les 2 boutons pendant... 1 mois ou 2 et, voire ce qu'il se passe. Si c'est la cata, vous pourrez toujours remettre les boutons. Mais, je doute beaucoup de l'effondrement. Vous êtes plus solide que ne le prétendent tous ces community manager biberonné·es aux GAFAM et aux écoles privés pour gosses de riches...

Merci pour ce que vous faites.

@+

* petit rappel : le modèle économique de ces plateformes en font, en dernière analyse, des régies publicitaires. Or, dans ce cadre, elles nuisent à la pluralité de la presse, au débat démocratiques ainsi qu'aux droits et libertés des individus, des collectifs et des peuples souverains.

J'interviens un peu tard, je sais, les journées ne faisant que 24 heures...

Deux commentaires :


Premièrement, Daniel Mermet n'est sans doute pas un ange.


Soulignons d'abord une similitude que je n'ai pas curieusement pas vue dans les commentaires :

Là-bas si j'y suis a été une émission de la radio-télévision publique diffusée sur France Inter de 1989 à 2014.

Puis, suite à sa suppression, Daniel M. a fondé le site web éponyme en 2015, accessible sur abonnement.

Arrêt sur Image a été une émission de la radio-télévision publique diffusée sur La Cinquième (puis France 5) de 1995 à 2007.

Puis, suite à sa suppression, Daniel S. a fondé le site web éponyme en 2008, accessible sur abonnement.


Force est de reconnaître que DS semble plus conforme à sa ligne idéologique dans son fonctionnement personnel que DM.


Ensuite, les multiples péripéties qu'a connues le site "Le Média", depuis sa création début 2018,  illustrent les insurmontables difficultés que peut connaître un média, quelle que soit son orientation, eu égard à l'humaine nature de ceux qui le composent.


Deuxièmement, l'article de Loris Guémart fait entre autres référence au billet à charge d'Olivier Cyran de 2013.


Quand j'ai lu le nom d'"Olivier Cyran", j'ai eu une éruption d'urticaire sans comprendre d'emblée pouquoi. Puis je me suis rappelé qu'il avait été l'un des signataires de la tribune en date du 5 novembre 2011 au titre oxymorique : "Pour la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à Charlie Hebdo !". 

Rappel : début novembre 2011, après l'annonce de la publication d'un numéro spécial rebaptisé "Charia Hebdo", avec Mahomet comme rédacteur en chef, les locaux de l'hebdomadaire avaient été dévastés par un cocktail-molotov, et son website piraté, avec sa page d’accueil remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran.

Quelques jours plus tard, une vingtaine de "militants" se proclamant "antiracistes" appelaient à ne pas soutenir Charlie-Hebdo, assénant par exemple "qu’il n’y a pas lieu de s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo, que les dégats matériels seront pris en charge par leur assurance" et martelant "leur écoeurement face à la nouvelle marque de fabrique de cet hebdomadaire : un anticléricalisme primaire doublé d’une obsession islamophobe". 

Charlie Hebdo chahute la curetaille depuis la fin des années 1960, mais voilà les islamophiles façon Cyran qui débarquaient lui asséner des leçons de bonne conduite.


J'avais entre autres commenté cette tribune dans un billet à l'occasion de la tuerie de janvier 2015.


LMSI, le site qui avait publié cette tribune, l'a courageusement retirée par la suite mine de rien. Mais malheureusement pour lui elle est toujours accessible sur web.archive (cf le lien ci-dessus).

Et on peut aussi lire sur ce site ce billet d'Olivier Cyran sur le thème en date du 14 novembre 2011. 


On pourra me répondre qu'il s'agit en l'occurrence d'un argumentum ad hominem, la question de Charlie n'ayant pas de rapport avec la question de Mermet. 

Toujours est-il qu'à mon sens Olivier Cyran n'est absolument pas fiable.


Aucun article dans libé ou dans mediapart sur cette affaire ? Les média mainstream bien silencieux

Cela met tout de même un peu mal à l'aise, cet article entièrement à charge.

Je retiens une chose : Ruffin, Lordon, Filoche, entre mecs alpha (= dominants), on se comprend et on se soutient.

J'ai écouté, je crois bien, toutes les émissions de Là bas si j'y suis sur France Inter. Toutes. Quand je ne pouvais pas écouter en direct, je les écoutais via le site. Quand l'émission s'est arrétée j'ai écris à France Inter pour dire ma déception. À l'échelle de ma vie, cette émission comptait pour moi, et ce depuis l'adolescence. J'étais passée au moins quatre fois sur le répondeur. Je suis bien entendu devenue abonnée du site ensuite. Et puis, il y a quelques années, tout bêtement, sur Facebook, Là bas à partager un contenu clairement sexiste et même pédophile (selon les dires de la postpopeuse de ASI). J'ai alors écrit un commentaire sincère qui disait ne pas trouver cela normal. Bien entendu, et pendant des mois, j'ai reçu des insultes sexistes suite à mon petit commentaire de rien du tout. Au bout de six mois, je l'ai retiré et ai même fait une pause des réseaux pendant 6 mois. Aucun modérateur de Là bas ne m'a soutenue, défendue alors que je recevais plein de réponses grossières, ils laissaient faire... Aucun de Là bas n'a répondu à mon commentaire sur leur site, à part pour se moquer de moi. C'était il y a longtemps mais j'ai été vraiment bléssée à l'époque. Parce que c'était Là bas et que, pour moi, c'était une émission importante dans ma vie. J'ai croisé Daniel Mermet deux fois en vrai, j'avais remarqué les yeux qui se baladaient à chaque fois sur moi, de la tête au pied, ce regard d'homme qui vous voit d'abord comme de la viande que comme un être humain. J'avais bien remarqué qu'il n'y avait aucune émission sur les luttes féministes, sur la condition des femmes, rien (sauf peut-être un reportage de Ruffin sur une figure féministe mais le propos n'était pas tellement les femmes que le portrait de cette dame). Je savais bien que Daniel n'était pas un féministe mais ce n'est pas grave, je ne passe pas non plus ma vie à soutenir cette cause, il y en a d'autres... Mais ce petit post que Là bas a mis ça a été le micro événement qui fait que j'ai arrété net d'être abonnée à Là bas. Voilà rien de bien grave mais je voulais juste le partager. Merci pour ceux qui m'ont lu jusqu'au bout. ;) 

Il décrivait l'enquête de Cyran comme une "exécution" relevant de "la vengeance personnelle". Et mettait dans la balance son émission qui "a donné la parole aux damnés de la terre", œuvre ne devant pas "s'effacer derrière la souffrance, bien réelle, de quelques salariés". 


et oui entre petits patrons on s'entraide; c'est beau la solidarité de classe.

daniel Mermet, Melonchon, paul Verges  ont en commun de partir en vrille avec la viellesse. C'est dommage

Merci pour ce papier que j'espère bien voir passer gratuit. Depuis 10 ans que je m'engueule avec nombre de gauchistes qui refusent toute critique du "grand homme" avec la voix duquel ils et elles se sont souvent politisés, j'aimerais pouvoir le faire circuler au maximum.

Décidément, avec Mermet, le temps passe sans que rien ne change. 


En tout cas, c'est chouette de voir Arrêt sur Image enfin traiter le sujet. Si je me souviens bien, quand on avait mis en ligne la longue enquête d'Olivier Cyran, Asi avait fait le choix du service minimum (une vague brève pour faire état de la polémique, et puis c'est tout). 


De façon générale, je peux le dire maintenant qu'Article11 n'existe plus, j'ai toujours regretté qu'Asi ne s'intéresse que très marginalement à la presse papier différente/engagée. Perso, j'aurais ainsi bien aimé que vous vous penchiez un peu sur notre travail, avec ses qualités et ses défauts - ce n'est pas faute d'avoir fait signe ((discret), on envoyait plusieurs exemplaires de chaque numéro à la rédaction. À l'époque, nos camarade, les autres titres de cette fourmillante galaxie, n'étaient guère mieux traités : La Brique, Le Postillon, CQFD, Fakir, La Lettre à Lulu, etc... Silence plus ou moins complet, alors que des gens s'échinant bénévolement à faire vivre des titres papiers dans le marasme actuel et portant une critique plus ou moins radicale des médias auraient à mon sens mérité un petit coup de projecteur. 


Je n'ai pas l'impression que ça ait beaucoup changé depuis. J'ai bien vu passer un papier sur Le Postillon, cet excellent journal de contre-infos locales. Et quelques brèves à l'occasion d'appels à soutien, procès et polémiques. Mais rien qui ne rende réellement compte du travail et de la passion dont font preuve celles et ceux qui animent cette presse-ci. De vieilles rancoeurs courant au sein de la sphère de la critique des médias et une certaine réticence à mettre en avant des titres de la gauche radicale expliquent peut-être en partie ce silence, mais peu importe, c'est quand même regrettable.


JBB (ex Article11)

Les instruments de la gauche devrait reposer bien plus sur le collectif, au lieu d'initiatives de personnes qui cherchent à se placer comme incontournables.


Cela n'épuise pas le sujet, et je trouve triste que Ruffin ou Lordon prennent plus ou moins explicitement la défense de Mermet.

"La gauche ne semble pas encore prête à affronter certaines de ses icônes.  ".

Comme trop souvent...

Ça fait un paquet d'années que je me disais que Là-bas.org stagnait étrangement... A son lancement y'avait eu pas mal de solidarité et de participation des autres indés, et le projet de 7-9 neuf mille fois ressassé mais jamais mis en oeuvre...


(bon, à ce sujet, en parlant de quotidienne, y'a le direct du MédiaTV à soutenir - et il est qualitatif !!!!)


C'était quand même qqchose d'avoir ça sur une station publique à l'époque...

J'ai vu dégénérer tant de structures que la question que je me pose désormais est: qu'est ce qui fait que tous les instruments de lutte que nous élaborons, mutuelles, partis, syndicats, associations solidaires, et autres finissent par dégénérer plus ou moins vite et plus ou moins gravement? 


Autre question, qu'est ce qui fait que même dans les cas de dégénérescence graves voire absolues, il reste toujours des gens que l'on pensait dignes de confiance pour rester "fidèles", obstinément? 


S'agit-il d'un phénomène naturel (tout ce qui est vivant est appelé à mourir, à la première pluie les tomates chopent le mildiou) ou économique, voire politique (le capitalisme contamine tout ce qu'il touche car le mildiou est dans l'air)? 


De fait, patron de gauche est un oxymore. 


Erri De Luca, à qui on demandait, invitation discrète à se désavouer "Que pensez-vous du jeune homme que vous avez été" avait répondu: "Je me demande plutôt ce qu'il penserait de moi".

On se rappelle ce qu’Olivier Cyran s’était pris dans la tronche avec l’article sur Mermet (quelques années après s’être attaqué à Charlie Hebdo)…

Mermet est un pervers narcissique, ça fait déjà longtemps qu'on le sait et c'est pour ça que j'ai arrêté de l'écouter, qu'il prenne sa retraite ça fera du bien à tout le monde...

une piste d'explication de Mermet, Rufin, Lordon et plein d'autres ?


https://rationalwiki.org/wiki/Moral_licensing


https://www.pickthebrain.com/blog/moral-licensing-how-being-good-can-make-you-bad/



C'est quoi le mail de MERMET pour faire une offre de candidature ? Non je déconne.

Ma naïveté a encore frappé ce soir. Je n'avais pas vu cet article avant de recevoir un étrange mail de "Là-bas si j'y suis" avec pour objet "Note confidentielle à nos abonné(e)s". Je me suis désabonnée de ce média que je suis depuis plusieurs  années (je m'y étais abonnée à la même période que sur "arrêts sur images")  et que j'ai connu à une époque où je découvrais la figure de François Ruffin qui m'impressionnait beaucoup, pour voir les entretiens sur lui. Je me souviens de reportages intéressants à l'époque des manifs étudiantes contre Parcoursup. C'est pourquoi je suis abasourdie de lire que Ruffin même en 2013 a pu écrire à propos de jeunes collègues qu'ils sont des " petites fleurs fragiles". Surtout que je me souviens que lors de son précédent mandat de député, Ruffin disait (avec raison) que même lorsqu'on est bien payé (comme les députés) ce n'est pas une raison pour les maltraiter (avec des horaires pas possibles par exemple) . Je crois que c'est dans "Debout les femmes" où il évoque son combat contre le "burn out" (et que c'est paradoxalement en travaillant sur ce sujet qu'il est sorti de son propre burn out). Donc pour moi cette affaire me navre pas seulement pour le média mais parce qu'elle écorche vivement la haute estime que j'ai de Ruffin. 



En 2012 j'ai rencontré à Mayotte (autour d un verre à l'embarcadère) un responsable politique qui se vantait d'avoir participé longuement à une émission de Mermet. Sa faconde, sa suffisance m'avait mis mal à l'aise rapidement. Cette homme plein d'ambition s écoutait parler, ce ne fut qu un interminable soliloque. Longtemps je me suis demandé comment se faisait il que Mermet s appuiyasse sur cet individu qui me sembla d évidence une coquille bien vide. Le voile du mystère trouve un embryon de réponse ?      

cela me fait penser à fond à cette émission d'Hors-Série dans laquelle Arthur Brault-Moreau parle de son livre "Le syndrome du patron de gauche - Manuel d'anti-management", à écouter ici





Merci pour cet article courageux, lucide et eclairant. Dommage que les protagonistes celebres cités n'ont pas pris la mesure de ce qui est soulevé ici. Et qui semble affecter d'autres redactions, d'autres "patrons de gauche" . Bon courage aux resistants, a celles/ceux qui prennent la parole pour le denoncer. On a l'impression, que comme avec #Metoo, les plaignants/tes ne sont pas crus ...

J'en tombe de ma chaise...!!!

On dirait que le management neolibéral embarque tout sur son passage , meme ses ennemis .Ou peut etre est-ce simplement des pervers narcissiques, faut dire que la gauche c'est mieux et qu'il suffit de dire qu'on est de gauche pour s'en attirer toutes ses mérites .Il parait que Valls est de gauche , ainsi que toute la troupe de l'ancien PS , etc etc  La gauche c'est mieux et elle a été noyautée par tout les arrivistes sans colonne vertébrale  ! Faut reconnaitre que la droite ne s'embrasse pas de faux semblant , ils sont pourris et ils assument!

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J’ai serré les dents, avalé ma salive et cliqué pour rendre publique cet article… Je déprime encore un peu plus que d’habitude !

Allez ! tout ceusses qui on participé à Là bas si j’y suis de l’intérieur, rejoignez-vous et faisez naître «Là bas nous y sommes» ! Dès que c’est possible, je me pré-abonne !

Cet article soulève deux questions. La première porte sur l'attitude de la gauche qui ferme les yeux. La seconde : à partir de quel moment on ne peut plus parler de dérapage mais de système ? Au passage, j'aimerais évoquer l'attitude d'Acrimed,, qui me semble exemplaire. J'ai bien connu les protagonistes des différents affaires Mermet. À l'époque de la première affaire, Mermet en a beaucoup voulu à Acrimed (et à son fondateur et principal animateur Henri Maler) pour l'article consacré à Joëlle Levert, attachée de production à l'émission, qui accusait Mermet de harcèlement moral. Et ce, malgré qu'Acrimed avait donné la parole à toutes les parties. Il y a eu ensuite l'affaire Claire Hauter et Thierry Scharf, deux reporters qui ont vu leur contrat non reconduit par Mermet. Là encore, Acrimed a livré tous les points de vue

Il faut préciser que la position d'Acrimed n'était pas facile. Alors que tous les proches de Mermet et quasiment toute la gauche de gauche le défendait sur le mode "on veut faire disparaitre le seul espace de la gauche un peu radicale sur le service public", Acrimed a tenu la ligne en expliquant que rien ne justifiait les comportements du même ordre que ceux que l'on reproche à certains patrons.

Quelque temps plus tard (le 29 juin 2006), quand Mermet a vu son émission déplacée à un horaires moins favorable, une soirée de soutien était organisée au gymnase Japy avec Alain Rey, Serge Halimi, Louis Bozon, Florence Aubenas, etc. J'ai pu voir à cette occasion Mermet en grande discussion avec Maler, venu le soutenir. La rancune semblait être jetée à la rivière. Par la suite, des membres d'Acrimed étaient régulièrement invités aux émissions de Là bas si j'y suis sur le net. Je pensais que Mermet s'était calmé jusqu'à ce qu'Olivier Cyran publie son enquête dans Article 11.
Et voici maintenant qu'une nouvelle affaire éclate, avec l'émission de Mermet en ligne.
Ça commence à faire beaucoup, non ?

Il serait vraiment temps que Mermet prenne sa retraite. 


Je me suis désabonnée de Là-bas si j'y suis depuis longtemps à cause de lui (moi aussi, au début, j'avais gobé l'excuse de "c'est à cause du système Radio France", et j'ai fait partie des premiers abonnés au site en ligne. Et puis, j'ai compris qu'il y a définitivement quelque chose que ne va pas avec Mermet). 


Je ne comprends pas comment des hommes comme Lordon le soutiennent encore. La justification qu'il donne dans l'article est vraiment indigente, il y a de plus en plus de médias de gauche maintenant et en continuant à accepter les entretiens de Mermet, il le conforte dans sa position. Un entretien avec Lordon assure immédiatement une très grande audience au sein de la gauche. Il lui donne une légitimité énorme en continuant à accepter de participer à ses émissions. Il est vrai que Lordon s'est en grande partie fait connaître dans cette émission, lorsqu'elle était encore sur France inter, peut-être a-t-il un sentiment de dette à l'égard de Mermet ? 


Merci, en tout cas, Loris Guémart, de vous saisir de ce sujet. Ce n'est pas facile, pour un média de gauche, de critiquer un autre média de gauche, ça doit être très inconfortable, et c'est à ça qu'on reconnaît l'intégrité d'un journaliste. 

Mes deux sous : à gauche comme ailleurs, il ne faut pas compter sur la morale individuelle des gens mais sur l'organisation collective pour mettre en place une gouvernance saine et démocratique.


encore une fois  tout le monde savait mais à fermé les yeux parce que la cause toussa etc et blabla.



Ceux qui s'imaginaient que les gauchistes étaient des saints doivent être très tristes à la lecture de l'article, les autres connaissent la nature humaine.

J'avais entendu des rumeurs sur la dureté de Mermet, mais je ne pensais pas que ça allait aussi loin.

La seule différence avec d'autres rédactions c'est que les émissions étaient intéressantes et utiles, mais la méthode pour y arriver est insupportable, ceux qui se sont révoltés ou qui n'ont fait qu'un bref passage sont de vrais résistants courageux.

Ruffin a été décevant sur ce coup, mais il faut arrêter de penser que les gens utiles à la collectivité sont des modèles de perfection. Il n'a pas voulu voir un problème qui était connu depuis longtemps, ça ne fait certainement pas de Ruffin un salaud. 

L'abbé Pierre a eu dans sa vie des propos antisémites (péché de jeunesse), de Gaulle avait un côté réactionnaire et raciste,...

Je ne me suis jamais intéressé à Là-bas mais ce phénomène d’emprise des rédactions semble revenir de plus en plus souvent ces temps-ci… On pourrait aussi citer Le Canard Enchaîné dans une autre mesure. 

Au fond c’est quoi? L’hubris qui s’exprime? Une volonté de marquer un lieu et un temps? Après moi le déluge?


Encore une nouvelle raison de désespérer .....

je suis un grand admirateur de Ruffin. je crois que c'est la première fois que je vois qu'il a eu un comportement pas fantastique, en passant un peu sous silence les pratiques de Mermet. c'est bien de voir que personne n'est parfait.

Je fais partie des abonnées à "Là bas si j'y suis",  J'y ai vu se raréfier les intervenants réguliers, notamment Jérémie Younes (et Didier Porte mais peut-être pour des raisons de santé) et dernièrement constaté un  très long silence de Jonathan Duong et Dillah Thebi qui semblent le reste de la garde rédactionnelle.  Je ne sais ce que votre article aura comme conséquences sur la permanence du site mais il reste intéressant à mes yeux, malgré peut-être encore des recyclages de reportages mais comme je ne les avais pas vus... Quant à la pathologie du taulier, j'en avais eu vent et elle m'a longtemps retenue à m'abonner.  Mais j'ai entendu sur Là bas des personnes peu invitées ailleurs et appris à l'occasion à regarder. Voilà. Alors j'y reste pour l'heure.

Hé merde .

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