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Commentaires

"Chapeau internet, ils m'ont sauvé la vie !"

Ce fut le feuilleton de l'été : le dessinateur Siné, viré de Charlie Hebdo pour avoir écrit une chronique jugée antisémite par son patron, Philippe Val. Mais l'ampleur que prend l'affaire dépasse celle d'un simple licenciement. Jusqu'où peut aller la provocation ? La transgression ? Qu'est-ce qui peut être considéré comme de l'humour ? Où commence l'antisémitisme ? Tout l'été, ces questions ont alimenté notre dossier et animé les forums d'@si.

Derniers commentaires

La photo sur les hôpitaux n'avait aucun rapport avec l'affiche d'Amélie Poulain. Je ne comprends pas que DS laisse passer des trucs pareils. Souvent Korkos parle pour ne rien dire, et quand il ne sait pas quoi dire, il le dit aussi "David Abiker m'a piqué ma réplique, alors maintenant je n'ai plus rien à dire".
Sinon, l'émission montre bien que Siné pense lui-même que ses propos n'étaient pas folichons, et que ce n'était pas la peine d'en faire des tonnes : était-ce la peine qu'ASI en rajoute une autre couche pendant plus d'une heure d'émission ? je ne crois pas.
Entrevue
Féminisme islamique
jeudi 25 septembre 2008 par Emmanuel Martinez


L’une des personnes les plus influentes du Maroc est une femme et, de surcroît, islamiste. Elle s’appelle Nadia Yassine, fondatrice et dirigeante de la section féminine de Al Adl Wal Ihsane (Justice et Spiritualité), le mouvement social le plus puissant du Maroc. Créée par son père, cette association propose la non-violence, l’application de la Charia (loi islamique) et l’ijtihad, c’est-à-dire l’effort d’interprétation du Coran s’opposant à l’Islam rigoriste. Justice et Spiritualité n’est pas un parti politique, mais sa capacité de mobilisation est inégalée dans le royaume.

(...)On est taxés d’islamisme et d’extrémisme, mais je pense que les gens ne connaissent pas la cause pour laquelle nous luttons. C’est vrai que l’Islam est notre référence, et c’est naturel dans un monde musulman, mais nous luttons pour plus de liberté, et la seule façon que nous avons, étant donné que nous prônons la non-violence, c’est par des discours, des gestes symboliques.

En proclamant ma préférence pour une république au nom de mon islamité, je veux lever deux types de tabous. Le premier, c’est la passivité face au pouvoir. On nous apprend depuis des siècles que le bon sujet musulman doit se la fermer et obéir au prince. Et moi je dis non. Je veux libérer les consciences. Je veux apprendre aux musulmans que l’Islam n’est pas du tout une soumission aveugle à une autocratie sans nom. Deuxièmement, il y a le tabou lié à la marginalisation des femmes en terre d’Islam. Donc, mon message c’est que la femme a le droit de parler et de participer à la politique au plus haut niveau.(...)

Vous craignez l’avancée de l’intégrisme musulman au Maghreb ?

Hélas, on ne le craint pas, on le vit. Compte tenu de la situation politique et sociale au Maroc, il y a de gros risques d’une montée de ce genre de lecture complètement archaïque et violente.

Il existe un terreau fertile pour un discours manichéiste, complètement binaire, qui divise le monde entre le bien et le mal, les croyants et les athées, etc. Cette lecture basique fonctionne pour quatre raisons. Premièrement, il y a ici comme ailleurs une quête d’identité. Et pour nous, cette identité passe par l’Islam. Deuxièmement, il y a un manque d’éducation. Le taux d’analphabétisme est effarant et la qualité de l’enseignement est nulle. Il n’y a pas d’antidote intellectuel. Il n’y a rien dans les têtes. On a cherché à insuffler trois choses aux Marocains, « Dieu, la patrie et le droit », et c’est tout ce qu’ils savent. Je ne dis pas ça pour insulter les Marocains, mais je fais un constat très très amer. Les Marocains sont volontairement « analphabétisés » par l’État. Troisièmement, il y a l’extrême pauvreté. Finalement, il y a le facteur de la frustration, parce que nous vivons dans un monde ouvert sur d’autres horizons. Or, quels sont ces horizons ? Notre fenêtre sur le monde, c’est la télévision publique marocaine qui nous présente des séries B avec des maisons de rêves, des femmes de rêves, etc., qui favorisent la frustration.(...)
Bonjour à tous,

Pour rebondir sur l'affaire Siné, le site Marianne2.fr nous apprend que l'auteur des caricatures danoises publiées dans Charlie Hebdo serait un sympathisant d'extrême droite.

http://www.marianne2.fr/Le-plus-attaque-des-caricaturistes-de-Mahomet-s-affiche-avec-l-extreme-droite_a91541.html?PHPSESSID=a58c6c57b6139b5c23e4772b8d68b3d0


On attend avec impatience la réaction de Philippe Val et de Caroline Fourest sur ce sujet. D'autant plus qu'un article paru dans Charlie Hebdo présentait le caricaturiste comme un libertaire, un homme amoureux des libertés et tendance anar. Tendance Brune aussi ? Décidément, cette affaire les poursuivra jusqu'au bout, car le 2 poids 2 mesures y est plus que flagrant.

http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2006/05/01/978-qui-est-kurt-westergaard-le-dessinateur-danois-ayant-represente-mahomet-avec-une-bombe-dans-son-turban


Ci-dessus le portrait, publié sur le site internet Pro-Choix, par Caroline Fourest, de ce sympathique défenseur de la liberté d'expression.


On pense de plus en plus à l'arroseur arrosé devant toute cette affaire ... qui n'aura, soyons en surs, aucun écho dans les médias !

Espérons que Arrêt sur Images saura revenir dessus et en montrer les contradictions, surtout au moment de la sortie du documentaire hagiographique consacré à toute cette affaire ...
Quelles sont les dernières nouvelles de Siné et de Sinébdo?
Serge Kaganski des inrocks dit le plus grand bien de Val..

[Val est.] un raisonneur social-démocrate aux éditos brillamment argumentés, face à l’anar éructant Siné aux chroniques viscérales à l’emporte-pièce
……..Les uns, comme Val, tentent de chercher le chemin d’une gauche dans le maquis des réalités contemporaines ; d’autres, comme Siné, s’en tiennent à “chier dans la colle”.

http://www.lesinrocks.com/actu/actualite/la-guerre-des-gauches-sine-et-val-sexpliquent/?cHash=e3d688720e
Renseignements pris, voici quelques infos sur le montage Disney.

Le procédé de réutilisation d'animation est bien connu en interne dans les studios Disney. Il est même encouragé. La raison est que Disney alterne les films à gros budgets avec des films plus "économiques". Les animateurs sont donc invités à piocher dans les archives du(es) studio(s) en particulier sur les films de la seconde catégorie. Ce procédé ne génère pas d'économie sur le processus d'animation en lui-même car il est nécessaire de tout refaire ( trace, gouache, tournage ) mais il permet, à budget égal, d'augmenter la qualité du film en réutilisant des recettes éprouvées. La limite est évidemment que le grand public ne le voit pas.

Selon toute vraisemblance, l'auteur de montage est donc un ex-salarié de Disney en indélicatesse avec son ancien employeur et doit probablement vouloir rester anonyme.
Quelques réactions sur le site de Libé, après que la piste antisémite s'éloigne dans l'affaire des jeunes tabassés...

La France que l'on entend pas dans les médias a juste droit à un strapontin à la rubrique réaction...




Ali Boron Communautarisme positif
Tout est positif avec ce gouvernement sauf le pouvoir d'achat! la laïcité positive appelée de ses voeux par N.Sarkozy,assortie d'une incitation au repli sur elles mêmes des diverses communautés qu'on met en exergue à chaque agression ne présagent rien de bon pour l'unité nationale dans sa diversité.Il faut remarquer qu'il s'y entend le bougre à dresser les catégories les une contre les autres(bien portants contre malades,tôt leveurs contre chômeurs ETC Mardi 16 Septembre 2008 - 09:29

Hunter La propagande sarkozienne

a de beaux jours devant elle avec tous les faits divers.C'est la marque de fabrique de la maison. Mardi 16 Septembre 2008 - 09:16

gégé 14 ???????
MAM va t'elle faire une rectification a la tv ? Mardi 16 Septembre 2008 - 09:14

startupper A force de crier au loup...
Le jour où il sera là, plus personne ne voudra le croire. Mardi 16 Septembre 2008 - 08:30

sarkophage comme d'hab
Il manque un édito de Joffrin ou de BHL pour finir, a force de crier au loup le jour ou un vrai courant antisémite se dessinera dans ce pays , plus personne n'y croira et la communauté juive sera alors en grand danger !! Mardi 16 Septembre 2008 - 08:21

visiteur de pas zut alors
Ils se sont faits agresser mais ce n'est pas parce qu'ils étaient juifs. Et il a fallu 10 jours pour apprendre que même les agressés reconnaissaient ne pas avoir été insultés... Quand je pense que nous avons encore été abreuvés d'accusations d'antisémitisme et de la recrudescence de celui ci en France, il serait que les représentants de cette religion et certains hommes politiques prennent le temps de réfléchir avant de réagir. Et si certains journalistes pouvaient faire pareil, ce serait vraiement pas mal. Mardi 16 Septembre 2008 - 08:01

Jarrive Une fois de plus

Et oui, une fois de plus libé a relaté une connerie relayé dans les média, c'était pas une agression rasciste comme l'avait espéré la communauté juive, cétait un bagarre entre jeunes tout simplement. Dommage sa aurait plus, bien sûr, à beaucoup de personnes que sa soit à caractère rasciste mais là, ce n'est pas le cas. A force de vouloir faire plaisir à la famille sarko-darty , libé se met les pieds dans la M..... Mardi 16 Septembre 2008 - 07:59

Roberto A force de crier au loup...ca va réellement mal finir
vraiment ridicule ces histoires, et personne ne fait de mea culpa, surtout pas Libe comme d'habitude Mardi 16 Septembre 2008 - 07:55

moi allumer le feu
Le racisme de certains est la source même de l'antisémitisme.Pirouette politique pour allumer le feu. Mardi 16 Septembre 2008 - 07:49

Pourquoi Manipulation
Effectivement nous remarquons bien que le groupe médiatico-gouvernemental essaie le plus possible de parler d' antisémitisme . L' impact de ces allégations est une propagation réelle de l' antisémitisme . Ne sont ils pas conscient de ce qu' ils provoquent ? Évidement si . J'appelle tout les juives de France , à manifester contre cette propagande abjecte qui n' as d' autre but que de dresser les uns contre les autres . Nous ne vivons vraiment pas dans une drôle d' époque , j' ais honte . Mardi 16 Septembre 2008 - 07:46
Je tenais à adresser mes félicitations à Daniel Schneidermann qui a tout de même réussi la prouesse de ne faire à Siné qu'un début de quart de commencement d'excuse pour avoir bassement hurlé avec les loups, participant à son lynchage médiatique sur le site même d'ASI.

Alors là, chapeau !

Serait-ce une question d'orgueil un poil trop enflé?

JHM
C’est à dessein que j’interviens si tard sur le sujet SINE/VAL, au moment où les passions commencent à retomber, et où Siné vient de prouver qu'il sortait de l'ornière où l'avait placé le « méchant » Val. Mais comme je me suis retenue longtemps, ça va être aussi long que les posts de Labarte. Désolée, je ne le ferai plus (remarquez comme je me fonds avec délice dans la rhétorique labartienne).
J'ai trouvé facilement au kiosque Siné Hebdo, et j'ai aussi trouvé ça assez court, comme tout ce que fait Siné. Mais ça m'a plu suffisamment dans sa mal-pensance pour que je le prenne désormais chaque semaine à la place de Charlie qui n'avait plus de vrai intérêt et qui sans Siné n'en a plus du tout.

Ce que je vais développer ici, c’est ce que ça dit sur nous en tant que collectivité, nous dirons nationale. Un immense champ de ruines et de mines dont nous ne verrons jamais la fin si nous n’acceptons pas de regarder la réalité en face, y compris dans tout ce qu’elle a d’émotionnellement horrible et insoutenable.

D’abord, je vous ferai remarquer ce que tout le monde voit bien quand je parle de champ de mines, c’est que tout est piégé dans l’affaire SINE/VAL. Et évidemment surtout les mots. Je suis toujours stupéfaite avec quelle légèreté on emploie tous ces mots : Juifs, antisémitisme, sionisme, antisionisme, judéophobie, sans les avoir préalablement définis.

Mais, de tous, le mot antisémitisme est bien sûr le plus piégé : les sémites ne sont pas à proprement parler les Juifs. Pourquoi on n’emploie pas carrément le mot judéophobie m’étonne tout le temps.

Ensuite, c’est une insulte. Quiconque se fait traiter d’antisémite le prend très mal. Le mot sent les miasmes nauséabonds des atrocités commises contre les ghettos, les camps de la mort, Nuremberg, les lois raciales, l’assassinat de masse, le Dr Mengele, les fours crématoires et les croix gammées porteuses de morts d’innocents par millions. Soudain, si on vous traite d'« antisémite », vous vous retrouvez avec toute la culpabilité du monde sur les épaules, vous devenez une sorte d’incarnation du Mal Absolu.
Parce que la dimension émotionnelle du mot est considérable. Pas seulement pour les Juifs, elle l'est aussi pour tout un chacun.

Alors, évidemment, l’impact émotionnel est énorme sur celui qui le dit et celui qui le reçoit. Mais en même temps, Val a-t-il prétendu en le virant que Siné projetait de reconstruire Auschwitz ? Non ! Et pourtant, Siné l’a bien pris comme cela.
En fait, Val se pense dans la position de ce petit Néerlandais qui avec son doigt a bouché un trou dans une digue et qui en le faisant a permis que cette digue ne se rompe pas, protégeant ainsi son pays du désastre et de la dévastation. Et BHL et consorts sont venus vite à son aide pour l’aider à colmater la brèche. Ouf, nous avons vaincu l’antisémitisme ! Il est resté tapi derrière la digue comme le grand océan du Nord menace la Hollande, Il est considérable et nous menacera toujours. Veillons.
Eh oui, quel héroïsme ! Magnifique ! Vraiment magnifique.
Le seul problème, c’est que derrière la digue, il n’y a quasiment rien, rien qu’une flaque nauséabonde oubliée. Une flaque qui parfois enfle avec les pluies, parfois diluviennes, du conflit israélo-palestinien, mais ne reste jamais qu’une flaque. Et qui ne risque pas de pousser la digue au point de la renverser si une crevasse se formait.
En fait, en France, dire du mal des Juifs est carrément tabou. En plus du fait d’être puni par la loi dans le cas avéré d’antisémitisme, ça ne se fait absolument pas. C’est un sujet dont il n’est pas d’usage de parler, tout simplement, et quand on le fait, c’est avec des pincettes, de crainte d’être soupçonné d’antisémitisme. Et on va éviter le sujet le plus possible.

Alors, qu’est ce qui fait croire à Val qu’il y a un océan là où nous, nous ne voyons qu’un pathétique étang ?

Vous pouvez me dire ce que, à la lecture des forums, il ressort, que Val est de mauvaise foi. Qu’il fait partie d’une caste médiatique très préoccupée de conserver son pouvoir et les espèces sonnantes et trébuchantes qui vont avec. Certes, on pourrait le penser, mais le temps d’un post, accordons-lui le bénéfice du doute.
Et en partant de sa bonne foi, voyons ce qui pourrait motiver son attitude qui paraît de notre point de vue incompréhensible, toujours si on présume de sa bonne foi, même si je suis d'accord pour dire que cette bonne foi est relative.

Je remarque que, Béachelle, Glucksman, Finkelkraut, Joffrin, sont les intellectuels qui se sont portés au créneau comme défenseurs de Val.
Qu’ont en commun ces personnes ?
D’abord, les trois premiers ont été les « Nouveaux Philosophes » dans les années 70. Les cinq sont des ex-soixante huitards ex maos. Et tous ont brûlé ce qu’ils ont adoré, le marxisme.

Mais le fait qu’ils aient brûlé leurs vieilles idoles ne signifie pas pour autant qu’ils les aient abandonnées. Je n’ai pas lu énormément les Nouveaux Philosophes, mais je n’ai pas vu dans leurs écrits, et je n’en ai jamais entendu parler, qu’ils avaient pratiqué une refondation de la théorie politique dans son ensemble. Ils ont fait du droit de l’hommisme, et c’est tout à leur honneur, même si ce type de doctrine a fini par envoyer les bombes et les canons, ce qui est un comble. Ils ont couvert d’opprobre ceux qui ne pensaient pas comme eux, ça, ça l’est moins. Mais je ne vois chez eux aucune refondation, de gauche comme de droite d’ailleurs. Ils ont fait œuvre non d’intellectuels mais de moralistes philosophiques.
Et ça, pour le coup, c’est la défaite de la pensée politique.

Et en faisant cela, ils n’ont pas remis en cause profondément leur pensée, leur idéologie.

Donc ils sont ce que j’appelle des post-marxistes. C’est-à-dire des gens qui ne pensent pas marxiste, mais qui ont adopté la plupart des présupposés idéologiques du marxisme. Comme une grande majorité des gens.
Et l’un de ces présupposés, le plus dévastateur, c’est la primauté de l’économique sur le politique.
Je ne parle pas évidemment de la politique dans le sens du partage du pouvoir : je parle du être-ensemble des Grecs, c’est-à-dire la façon dont nous décidons de vivre ensemble, comment collectivement nous pouvons décider des règles et de ce qui est acceptable pour tout le monde, quels que soient les intérêts économiques, sociaux, de prestige, de respect de la dignité des uns et des autres, individuellement et à travers les classes, les groupes sociaux et les catégories. Je parle de justice sociale. Et en effet, les marxistes ont l’habitude de dire que « Tout est politique », mais en fait, ils diluent le problème. De fait, si tout est politique, rien n’est politique.
La politique n’existe pas, donc la démocratie de type social-démocratie ou de participation n’a pas à être. Je ne cherche pas à m’inscrire dans la problématique anarchiste/marxiste ni dans celle marxisme/social-démocratie. Ces notions sont obsolètes depuis longtemps. Je parle des présupposés idéologiques du tout-économique.

Si la politique, c’est l’économie, alors, lorsque les néo-libéraux vont pratiquer leur révolution/réaction conservatrice, ils ne vont pas hésiter à adopter les présupposés de l’idéologie dominante en déclin : ils peuvent bien balayer d’un revers de main tous les oripeaux dérisoires de la droite, la religion, le paternalisme, l’autorité, quittes à les ressortir aussitôt qu'ils redeviendront dominants sur la scène médiatique. Si tout est économique, alors, si un type d’économie est plus performant qu’un autre, il est évident que nous devons adopter non seulement cette économie mais aussi les prolongements idéologiques qu’on nous fournit aussi dans le pack.
Et c’est ainsi que des intellectuels vont passer avec armes (intellectuelles) et bagages (culturels dans le sens de bagage culturel dans une classe sociale) à l’ennemi, c’est-à-dire de la gauche vers la droite, tout en étant persuadés de rester à gauche puisque tous leurs présupposés de base sont marxistes. Le tour de passe-passe mental est extrêmement aisé pour ceux que la perspective, avec l’âge, de devenir des dominants, et de ramasser la mise financière, allèche bien.

Ce n’est pas seulement les Nouveaux Philosophes, tous les anciens soixante-huitards qui sont restés dans les sphères du pouvoir sont tombés dans le piège. Peut-être que Cohn Bendit a résisté à ce laminage, mais à peine.
Et nous arrivons au champ de ruines et de mines dont il était question au début. Ni plus ni moins que la gauche dévastée, et nos perspectives laminées en même temps.

Et qu’est ce que viennent faire les Juifs là-dedans, me direz vous ?

Le problème, ce n’est pas les Juifs, le problème, c’est la Shoah.

Si l’explication suprême de la politique est économique, alors comment insérer la Shoah dans cette vision du monde ?
Vous aurez beau retourner le problème de la Shoah de toutes les façons, le marxisme n’explique pas la Shoah. Il explique les massacres Tutsis et peut-être les accords de Dayton. Mais qu’un pays en guerre totale, l’Allemagne nazie, utilise une partie de ses ressources et de ses soldats valides pour pratiquer l'assassinat de masse d' individus dans des conditions terrifiantes, sous le seul prétexte de leur identité culturelle, et alors qu’ils les ont déjà dépossédés de tout, n’a aucune explication économique. Vous me direz que c’est tout simplement délirant. C’est proprement inimaginable et stupéfiant. Et ça n’a pas seulement été un caprice absurde, la somme des meurtres a liquidé six millions de personnes. Mais ça a existé, et nous ne pouvons pas faire l’économie de l’évacuer d’une pensée politique. Et même si y penser est terrifiant ! Non seulement nous devons parler et analyser la Shoah, mais nous devons d'après moi en faire le fondement même de toute réflexion politique. Le problème de la Shoah, c'est le problème de l'humanité pensante. Si Dieu (dans le sens d'une certaine vision de la politique) est mort dans les camps, alors c'est de cette analyse que nous devons trouver les prémisses de notre propre autonomisation par rapport à toute pensée de type religieux ou autoritaire, et inventer l'Homo Politicus, l'homo qui peut regarder la vérité en face et éviter que tout cela existe à nouveau, en ne se voilant jamais la face devant la somme d'horreurs à laquelle peut aboutir une pensée politique absurde et cruelle.

Et je considère moi qu’à partir de la Shoah, nous aurions dû jeter les bases d’une théorie proprement politique qui intégrerait la Shoah. Il fallait évacuer tous les présupposés marxistes obsolètes et s’atteler à refonder le politique.

Or cet effort gigantesque de refondation politique n’a été fait par personne.

Et surtout pas par Béachelle et consorts. Mais eux pensent que la politique, c'est de la philosophie, mais évidemment, ça ne l'est pas. Hannah Arendt expliquait que la philosophie était faite pour un homme, mais que la politique était pour les hommes.
Le problème est quand même qu’une bonne partie de ces « penseurs » s’est trouvé devant un problème considérable : il faut concilier la pensée économique avec la Shoah, et c’est d’autant plus important qu’un certain nombre d’entre eux sont juifs. On ne peut pas évacuer le problème d’un revers de main.
Comment faire ? Hum !
Euh, beuh, euh euh euh. Comment s'en sortir ?

UNE PROPOSITION : LA POLITIQUE, C’EST DE L’ÉCONOMIE, MAIS L’HOMME EST FONDAMENTALEMENT MAUVAIS ET ANTISÉMITE.

ADOPTE A L’UNANIMITE. BRAVO. HIP HIP HIP HOURRA.

La belle économie de pensée. Remarquable.

D'ailleurs, à propos du traité européen, vous pouvez remplacer antisémite par xénophobe, ça marche aussi.
Voilà, tout est clair comme de l’eau de roche. Le problème, ce sont les autres, ils sont antisémites. Même les Juifs peuvent avoir la haine de soi. Tout le monde le sait. Nous on n’est pas antisémites, mais tous les autres le sont, et il faut les en sauver malgré eux. Peu importe que le résultat le plus malheureux soit que les Juifs de France vivent apeurés dans des forteresses assiégées, que leurs enfants aillent à l’école sous le regard de CRS sensés les protéger.

Effectivement, si l’antisémitisme est une hydre terrifiante qui s’est lovée en chacun de nous et qui menace de déborder en grandes vagues dévastatrices, et qui si l’on n’y prenait pas garde, nous forcerait en quelques mois à tous nous réaligner comme à Nuremberg et reconstruire Mathausen et Bergen Belsen, alors, il faut lutter pied à pied.

Mais je crains bien qu’on ne se trompe de combat.

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A propos de combat, et comme je suis extrêmement cohérente avec moi-même (hem hem), je vous renvoie là, sur un site qui m'a été recommandé par des amis de ce ramassis de cocos qu'est RESF Réseau Education Sans Frontières 92 pour soutenir un jeune Marocain expulsé.

Et pour voir un vrai commissaire politique, c'est . Vous verrez que c'est autre chose que Val.
Un tout petit micro trottoir de 3 acheteurs de Siné Hebdo : Libé Labo
A lire absolument : " LA CONDITION SINé QUA NON " écrit par Gilles William Goldnadel du 10 septembre 2008 sur juif.org.

Je relève 2 néologismes admirables : PHILOSEMITISME et PALESTINISME , il y avait déja antisémitisme, terrorisme, islamisme,etc.. je crains que ces nouveaux mots ne deviennent d'un usage trop courants et finissent par me GONFLER .
quel plaisir de lire Caroline Fourest dans Le Monde d'aujourd'hui.

extrait:

"Mais le plus troublant vient de ce fameux refrain, consistant à y voir "deux poids, deux mesures" : "Vous avez vu, quand on tape sur les musulmans, c'est la gloire, mais quand on tape sur les juifs, c'est la porte !" Outre que Charlie Hebdo a publié un article cruel pour Jean Sarkozy, ainsi qu'un autre sur l'intégrisme juif, quelques semaines avant la provocation de Siné (ce que les tenants du "deux poids, deux mesures" et du complot ne semblent pas vouloir relever), beaucoup semblent incapables de juger une provocation en examinant l'intention du provocateur. Ils préfèrent peser le pour et le contre en fonction de la nature de la cible : a-t-il tapé sur un juif ou sur un musulman ?"
D'après les réactions des internautes dans Bakchich au sujet de la dernière sortie de Bigard, aucun doute : on nous cache tout, le 11 septembre est un complot de la CIA pour dominer le monde.
D'après les réactions des internautes sur ce forum, aucun doute, Siné est un mec cool, injustement persécuté par un quasi-nazi.
Et pourtant...
Il ne sert à rien de polémiquer, je ne convaincrai personne. Je cite cependant quelques sorties de Siné :

Le 2 juillet 1997, à propos de la GayPride : "Loin d’être un empêcheur d’enculer en rond, je dois avouer que les gousses et les fiottes qui clament a tue-tête leur fierté d’en être me hérissent un peu les poils du cul... Libé nous révèle leurs chanteuses favorites : Madonna, Sheila et Dalida... On ne peut que tirer la chasse devant un tel goût de chiottes probablement dû au fait que c'est l'un de leur lieu de plaisir préféré."

Le 8 octobre 1997, à propos de la communauté harkie : "Traitres a leur patrie, ils ne méritent que le mépris !... Quant aux enfants de ces harkis, les pauvres, ils n’ont guere le choix ! Soit 1) ils en sont fiers ou 2) ils en ont honte. Dans le premier cas, qu’ils crèvent ! Dans le second, qu’ils patientent jusqu’à ce qu’ils deviennent orphelins !"

Le 11 juin 2008, sur les musulmans : « Je n’ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s’arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j’avoue que, de plus en plus, les musulmans m'insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j’ai envie de leur botter violemment le cul. J’ai toujours détesté les grenouilles de bénitier catholiques vêtues de noir, je ne vois donc pas pourquoi je supporterais mieux ces patates à la silhouette affligeante et véritables épouvantails contre la séduction !
Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n’ont rien à leur envier point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs ! Je renverserais aussi de bon cœur le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche ».

Chacun peut en penser ce qu'il veut. Pour ma part je ne trouve pas ça drôle, et s'il s'agit d'une provocation, c'est une pure et simple provocation à la haine.

J'ai acheté le premier numéro de Siné-Hebdo. C'est affligeant. Les écritures relâchées, négligées (Bedos, Alévèque, Berroyer), obscures (Vaneigem), les injures vagues (Onfray ; je suis un crétin utile apparemment, je préfère Paris à la province), l'expression brute de la haine (Arthur) ne peuvent faire de bons articles. C'est nul, quand ce n'est pas ignoble : Didier Porte qui se permet de donner des leçons de journalisme sans avoir de son coté mené la moindre enquête ; Warschawski qui encourage les palestiniens à refuser tout processus de paix (Mahmoud Abbas est un traitre si je comprends bien ce qu'il veut dire). Les dessins sont à l'avenant, à la notable exception de Tardi et Miss Tic, mais ce n'est pas vraiment politique. Bref, tout ce petit monde se lâche ; il n'y a pas de contenu si ce n'est, bien sûr, la haine encore et toujours d'Israël.

Pour finir, juste histoire d'entendre un autre son de cloche, je renvoie à l'édito "antisinétisme" de Philippe Val, repris par Caroline fourest dans son site Prochoix :
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2008/08/07/2050-antisinetisme-par-philippe-val
On peut essayer de le lire calmement. Et puis vous pouvez lire le dernier Charlie Hebdo, et constater que les dessinateurs n'ont pas perdu leur virulence, leur gout de la provocation, leur talent...
Fort heureusement, en dehors des forums d'Internet, le monde continue d'exister.
Bon toujours pas décidé à modifier le forum? Plus de 300 commentaires à lire sur une même page avec des nouveaux messages qui se fourrent dans des posts au hasard au milieu de n'importe qu'elle conversation.. faudrait pt'être commencer à songer à faire quelque chose là non? Personnellement ça ne me donne pas envie de participer si peu de clarté, suis-je le seul dans ce cas??
Pour ceux qui se demandent si Val était drôle dans son métier d'avant bien-pensant en chef, le réponse est non et la preuve est ici : http://auteursreunis.free.fr/telechargements/FontEtVal/FontEtVal.htm
Pour continuer dans le meme esprit quand je l'ai acheté vers 12H30,nous étions deux à le faire.par contre,le marchand de journaux l'avait planqué sous d'autres magazines qui n'avaien t rien à voir et il était difficile à trouver ce que j'ai fait remarquer.
GROS SUCCES pour le 1er numéro de Siné Hebdo d'après le site de challenges.fr. L'hebdomaire était en rupture de stock dès la fin de la matinée dans la plupart des kiosques, malgrè un tirage de 140 000 EXEMPLAIRES ;

Quand je suis allée l'acheter (vers 7 heures du matin) il y avait un autre monsieur qui le cherchait en meme temps que moi .
Qui est le "martin" qui écrit en page 2 du déjà culte Siné-Hebdo, SVP ? Je n'ai pas trouvé et ça m'intrigue...
Un témoignage supplémentaire sur les censures exercées par Philippe Val et sa prise du pouvoir à CH, par André Langaney, un ancien collaborateur de Charlie, qui passe à la "Résistance":
Pourquoi je roule avec Siné

Extraits:

"Pendant trois longues années, j’avais, à la demande de Philippe Val, fourni une chronique hebdomadaire à Charlie Hebdo, joué à « Dédé-la-science ». Ce pseudo, dû comme beaucoup de choses là bas, à François Cavanna évoquait, bien sûr, Raymond-la-science, de la bande à Bonnot. Il s’agissait de la science au sens large, celle de la vie quotidienne plus que celle des grands accélérateurs de particules.(...) Et puis, le temps passant, le rédac.- chef supporta de plus en plus mal mon côté vieux gorille à dos blanc, ou bien l’ironie avec laquelle j’accueillais ses postures d’instit 3ème république vis-à-vis de l’équipe, en général, et des petits jeunes en particulier. Petit à petit, on ne se contentait plus de changer systématiquement mes titres, de couper des phrases qui déplaisaient, même si elles correspondaient à ma pensée ; mais on taillait arbitrairement dans mes écrits ou bien on les censurait lorsque j’abordais des sujets tabous (mais oui, il y en avait plein à Charlie, pas ceux auxquels vous pensez : la philosophie, réservée au chef, la politique non conforme à la pensée du chef, la sensiblerie animalière, les jeux de mots qui font « Canard Enchaîné » - on ne pouvait passer que ceux qu’il ne comprenait pas !).

(...)Le sommet fut atteint le jour où Val me commanda une interview « d’au moins 50 000 signes » de Boris Cyrulnik sur la sémiologie du Front national, du temps où ces voyous avaient pris la mairie de Toulon et, plus ou moins avec leurs alliés RPR « dits de droite », le contrôle de la psychiatrie de la région PACA où Boris exerçait. Boris, au nom de l’amitié, accepta ce qu’il n’aurait certainement pas fait pour Charlie, se mouilla un maximum et travailla même assidument pour le bouquin « Charlie saute sur Toulon ! ». Quand j’arrivai avec le texte commandé, négocié au mot près, j’appris à la rédaction que je n’avais plus que 12 000 signes ; furieux, je contactais Val qui m’en accorda paternellement 15 000, comme si c’était une faveur. Je m’aplatis en excuses auprès de Boris qui accepta, avec le sourire, de renégocier mot à mot ma réduction. Mais, quand le texte parut, dans le journal, comme dans le livre, les déclarations entre guillemets de Boris avaient été complètement charcutées et remaniées par Val.

(...)D’après de multiples témoins, les conférences de rédaction du mercredi matin, auxquelles je n’avais jamais eu le temps d’assister, s’étaient peu à peu transformées en messes superchiantes, monopolisées par le sermon du rédac-chef « qu’il fallait écouter deux heures par semaine nous expliquer le monde ». Ensuite, il coupait à la serpe, sans explications, dans les propositions de reportages, de sujets, de dossiers, d’articles. Quiconque n’était pas d’accord se voyait rappeler à l’ordre sur le mode « Cabu et moi sommes actionnaires majoritaires, ceux qui ne sont pas d’accord foutent le camp, tant pis pour leur porte monnaie ! ». Cavanna, Choron, Reiser, Gébé, où étiez-vous ? Siné survivait en envoyant sa zone par fax, mode primitif, mais qui lui évitait d’être massacré par le service d’ordre.

(...)Le succès dans les médias grisait le jadis interdit de télé. Exprimer ses idées et sa ligne politique lui donnait envie de passer à l’action, sur tous les fronts. La rencontre de Dominique Voynet, ministrable et ministrée, lui donna une frénétique envie de cabinet et il la courtisa assidument bien qu’elle fût loin de ses goûts biométriques et amoureux habituels, et surtout pas très maline.


(...)Vous imaginez le malaise de toute la rédaction devant l’affaire Siné, que je ne reprendrai pas ici parce que j’étais loin quand tout est arrivé et que tout et trop en a été dit pour cacher la réalité actuelle de Charlie : le « patron » la joue adjudant Chanal vis-à-vis d’employés qui ont besoin de leur fin de mois pour vivre et qui sont obligés de le suivre par chantage au boulot.


Et vis-à-vis de Siné que je connais depuis un quart de siècle comme militant anticolonialiste, antiraciste, beaujophile, drôle et libertaire, le faire traiter d’antisémite par les sarkozystes de la LICRA et quelques bobos sionistes du Nouvel Obs est une dégueulasserie dont je n’aurait pas crû même Val capable ! Je ne nierai pas qu’en cherchant bien dans les fonds de tiroir des enregistrements, lorsque Bob avait plus de deux grammes dans le sang, on ait sans doute pu trouver des seconds degrés qui, mêlés aux 13° et placés hors contexte, paraîtraient antisémites. Mais alors il aurait fallu placer des micros cachés à la LICRA et au MRAP où, off record, j’ai entendu souvent les « blagues » les plus atroces sur les chambres à gaz et les camps de concentration. Des blagues d’un style que personne n’aurait pardonné – à juste titre ! – à l’extrême droite et pour lesquelles la LICRA et son festival de brillants juristes pourraient essayer de faire condamner Coluche à titre posthume !"

Pourquoi je roule avec Siné
Un témoignage supplémentaire sur les censures exercées par Philippe Val et sa prise du pouvoir à CH, par André Langaney, un ancien collaborateur de Charlie, qui passe à la "Résistance":
Pourquoi je roule avec Siné
Combien y-a-t-il de commentaires ?
Je n'arrive plus à lire.
Vivement demain un nouveau fil à l'occasion de la sortie de Siné-Hebdo ...
Par Toni O'Loughlin à Jérusalem
The Guardian, lundi 26 mai 2008
article original : "US academic deported and banned for criticising Israel"

Norman Finkelstein, l'universitaire américain juif controversé et féroce critique d'Israël, a été expulsé de ce pays et il est interdit de séjour en Israël pour 10 ans, a-t-on appris hier.

Finkelstein, le fils d'un survivant de l'Holocauste qui a accusé Israël de se servir du génocide nazi contre les Juifs pour justifier ses actions contre les Palestiniens, a été détenu par les services de sécurité israéliens, le Shin Bet, lorsqu'il a atterri à l'aéroport Ben Gourion vendredi dernier.

Le Shin Bet l'a interrogé pendant environ 24 heures sur ses contacts avec la milice islamique libanaise, le Hezbollah, lorsqu'il a voyagé au Liban en début d'année et exprimé sa solidarité avec ce groupe qui a livré une guerre contre Israël en 2006. Il a été aussi accusé d'avoir des contacts avec al-Qaïda. Mais Finkelstein a rejeté ces accusations, disant qu'il s'était rendu en Israël pour visiter un vieil ami.

"J'ai fait de mon mieux pour fournir des réponses absolument franches et complètes à toutes les questions que l'on m'a posées", a-t-il déclaré à un journal israélien lors d'un échange de courriels.

"Je suis persuadé que je n'ai rien à cacher. A part mes opinions politiques et le travail universitaire que je soutiens, il n'y a pas grand chose à dire sur moi : hélas, aucune mission suicide ou rendez-vous secret avec des organisations terroristes. J'ai toujours soutenu une solution à deux Etats basée sur les frontières de 1967. Je ne suis pas un ennemi d'Israël".

Finkelstein est l'un des quelques universitaires qu'Israël a rejetés, dans cette division qui est de plus en plus farouche dans les cercles académiques, entre ceux qui soutiennent et ceux qui critiquent la façon dont Israël traite les Palestiniens.

L'année dernière, le "nouvel historien" le plus controversé d'Israël, Ilan Pappe, a quitté son emploi en tant que professeur associé en science politique à l'Université d'Haïfa, après avoir soutenu le boycott universitaire international des institutions israéliennes, ce qui a poussé le président de l'université à lui demander de démissionner.

L'année dernière, Finkelstein s'est vu aussi refuser sa titularisation à l'Université DePaul de Chicago pour avoir attaqué plusieurs supporters ardents d'Israël et des universitaires comme le professeur de droit d'Harvard, Alan Dershowitz.

L'association pour les Droits Civiques en Israël a déclaré que l'arrestation de Finkelstein et son expulsion étaient une atteinte à la liberté d'expression.

"Cette décision, consistant à empêcher quelqu'un d'exprimer ses opinions en l'arrêtant et en l'expulsant est typique d'un régime totalitaire", a déclaré l'avocat de cette association, Oded Peler.

"Un Etat démocratique, où la liberté d'expression est le principe le plus élevé, ne fait pas taire la critique ou les idées, juste parce qu'elles sont désagréables à entendre par les autorités. [Un Etat démocratique] affronte ces idées dans un débat public."

Finkelstein a déclaré qu'il avait été détenu dans une cellule et qu'il avait connu "quelques moments déplaisants avec les gardiens" et qu'il a fini par emprunter le téléphone mobile d'un autre détenu pour appeler un ami qui à son tour a appelé un avocat.

Bien qu'il ait le droit de faire appel contre l'ensemble de cette interdiction, Finkelstein a dit qu'il ne la contesterait pas.
Traduction : JFG/QuestionsCritiques


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À 55 minutes et 30 secondes, Daniel Shneidermann a fait remarquer que les inscriptions trouvées récemment dans un établissement scolaire n'étaient pas seulement antisémites mais aussi anti-musulmans, anti-Maghrébins.

C'est l'occasion de rappeler que les peuples juif et arabe sont deux peuples sémites, issus historiquement (si la Bible peut être considérée comme un document historique fiable…) d'une même souche, Abraham ayant eu deux enfants de deux femmes différentes : Ismaël est le fils d'Agar, la servante, et Isaac (père de Jacob-Israël) est le fils de Sara, l'épouse.

L'antisémitisme ne concerne donc pas seulement les Juifs mais aussi les Arabes.

De même, lorsque l'on parle d'inscriptions anti-musulmans, il convient de mettre en regard des inscriptions anti-israélites — et il s'agit alors d'un problème de confession religieuse et non de racisme. Ces inscriptions, étaient-elles anti-musulmans, anti-Maghrébins, anti-arabes, antisémites, ou tout cela à la fois ?

Quant au sionisme, on peut aussi rappeler qu'il s'agit, selon Wikipédia et de nombreux auteurs, « d' une idéologie politique prônant l'existence d'un État juif en Palestine », voire de son expansion jusqu'à un « Grand Israël ». Être anti-sioniste n'est pas être antisémite, contrairement à ce qu'une autre idéologie veut faire croire. Il existe d'ailleurs un courant religieux juif antisioniste.

Confusion des mots égale confusion des esprits. Merci d'y veiller.

Alain DAUDIER
Didier Porte et Michel Onfray ont une chronique entre autres, dans "Hebdo-Siné" qui sort demain !
Je n'ai pas voulu réagir à chaud tant le contenu de l'émission avait un goût "de cendre" : c'était lisse, bien consensuel, bien mou, trop mou.

Bien sûr, Siné fait profil bas, mais, ce n'est pas ce qui me dérange.

J'ai bondi à différentes reprises, croyant voir un débat télévisé tout juste destiné à préparer le cerveau pour je ne sais quel produit-miracle. J'exagère à peine.

Des exemples ?
- David Abiker : "Il y a une chose qui ne part pas de la réalité (la fameuse "zone blanche") qui est de considérer qu'il épouse cette jeune fille pour réussir... Est-ce que vous en êtes certain ? Est-ce que cela part d'une vérité ?"

Je me pose une question : est-ce que par hasard, David, vous ne vous foutez pas des @sinautes ? Le pamphlet, la provocation n'appartiennent pas au même registre que l'investigation, ou que l'enquête, me semble-t-il. Par essence, n'est il pas virulent, décapant? N'a-t-il pas pour fonction de s'attaquer au pouvoir en place ? D'en dénoncer les travers ? L'injustice ? Est-ce que Molière éreintant, entre autres, les médecins de son temps rapporte la stricte vérité ? Est que Chateaubriand, s'en prenant à Napoléon, n'utilise pas l'insolence ? Je vous fais grâce de quelques autres, de Boris Vian, en particulier, de son "J'irai cracher sur vos tombes".

Donc, David, vous êtes en dehors du coup (mais peut-être le faites-vous exprès?), complètement hors contexte, comme si vous cherchiez à justifier le fait que petit Jean se convertisse (peut-être) au judaïsme... Sous-entendu : mieux vaut se convertir par amour que par affairisme, car supposer que l'on devienne juif par stratégie, voilà qui constituerait le comble de l'antisémitisme.
Je ne vous pas de procès d'intention. Je dis ce que j'ai ressenti. Je dis que vous semblez utiliser une grosse ficelle en déplaçant le débat.

Peu après, Daniel demande si Siné à le droit d'exprimer son avis quant à l'imposture (supposée) de petit Jean. Voici la réponse de David :
"A partir du moment où il (Siné) fait un texte de caricature, il est dans la caricature dés qu'il part d'une vérité qu'il va distordre, qu'il va tordre et qu'il va éventuellement transformer. Simplement, dans sa chronique, il y a une zone blanche mais qui fait que la chronique est ratée".
Excusez-moi, je n'ai pas compris le sens de cette phrase. Par définition, une vérité que l'on tord est une caricature. Dont acte. Mais que vient faire ici cette fameuse "zone blanche"? Siné est-il dans la caricature ou doit-il soumettre le prince Sarko au détecteur de mensonge avant d'écrire quoi que ce soit ? Ne vient-on pas justement dire que l'on était dans la provocation ?
David, excusez-moi, mais vous êtes en pleine confusion.

Ensuite, de quel droit jouez-vous au donneur de leçon ? Au nom de quoi décrétez-vous que la chronique de Siné est ratée ? Quelles sont vos grilles d'interprétation ? Par quelle autorité supérieure êtes-vous mandaté ? Bien sûr, vous avez le droit de penser et de dire que, selon vous, l'humour de Siné tombe à plat. Mais vous n'avez absolument pas le droit d'en faire un impératif catégorique (à l'instar d'un BHL, détenteur de pouvoirs divins...). Si je suis d'un avis contraire au votre, suis-je un antisémite ? Un monstre ? Une ordure à karcheriser ?
David (et Alain), que pensez-vous de la couverture de Charlie Hebdo, "le racisme fait-il vendre" ? Y voyez-vous de l'humour ?

Pour conclure, la question clé, superbissime, est posée par Daniel : "Comment peut-on expliquer l'acharnement d'un certain nombre d'intellectuels (...) à vouloir faire de Siné un antisémite?".

Je pense que c'était là l'occasion d'élever le débat, de rentrer dans le vif du sujet. Pourtant, le soufflé est lamentablement retombé. La suite s'est enlisée comme une non réponse à une non question de feu PPDA au journal de 20h. Electro-encéphalogramme plat. Cette question, Daniel, il ne fallait pas la poser si vos invités ne voulaient pas y répondre. Cela aurait économisé du temps.

Parce que, voyez-vous, j'en suis resté confondu. Effet de coterie, surenchère (pseudo) intellectuelle, selon David. Parfois, le non-dit peut être pesant !

Pourquoi n'avoir pas"passer au peigne fin" le climat international et la dérive pro-atlantiste de notre pays ? Par peur du licenciement comme pour Richard Labévière (http://www.voltairenet.org /article157941.html) ? Par peur d'être mis à l'index et limogé, comme pour le sous-préfet Guigue (http://www.rue89.com/passage-benbassa/fallait-il-sacrifier-le-sous-prefet-bruno-guigue) ? Et Edgar Morin ? Et daniel Mermet ?

Cher Daniel, vous nous aviez habitués à mieux. En regardant l'émission de cette semaine, j'ai eu la détestable sensation qu'@si devenait un media bien ordinaire.
Emission trés interessante ( à part le début , on s'en fout completement de savoir si Dati est enceinte et comment la presse traite cette information et qu'une couverture de Voguie serait fausse ou pas on s'en tape completement , il y'a des sujets d'actualités plus important), donc interressante parce qu'on sent les journalistes d'ASI trés mal à l'aise et apparemment vous
n'avez pas l'air de savoir sur quel pied danser. Premièrement je ne vois pas pourquoi vous teniez absolument à ce que MONSIEUR SINE soit absolument drole dans le travil qu'il produit , faire des caricatures n'est pas un travail clonwesque , les carictures ont pour vocation à donner aussi des informations sérieuses et c'est un travail sérieux .A moins que cette image
de drolerie vous arrange pour atténuer le message de SINE et eviter de prendre une position claire et surtout tranchée. En écoutant l'émissioon attentivement j'ai le sentilment que vos journalistes étaient plutot contre les propos de SINE et vous étiez prêt de l'accusation d'antésimétisme. Comme SINE vous précise bien qu'il ne cherche pas à être drôle , vou en déduisez
en fait qu'il a fait un ratage. Je soutient à 100% les propos de SINE dans le contexte actuel de la politique SARKOSIENNE. C'est une politique entiérement dirigé contre les classes moyenne , les pauvres et les immigrés. C'est une politique qui vise à démantler las acquis sociaux , parallement les Sarkosy tirent leur épingles du jeux , je pense pas que sont eux qui se serrent ceintures en fin du mois ou font sdes sacrifices au contraire ils assurent leurs avenir en s'alliant avec les Riches de ce pays (dont il font déjà parti. C'est là sens des propos de SINE pendnt qu'on détruit les acquis sociaux des français les classes dirigeantes se remplissent les poches.
Excuseze moi mais dans ctte affaire les jouirnaliste d'ASI sont tré ambigue , adopter une position centrale n'a aucun sens , être pour et contre n'a aucun sens.

NB la LDJ est bien constitué d'ancien membre du BETAR (horde barbare de voyou qui pourchassent ce qui critiquent le colonialisme Israelien) , je précise cela parce que lvotre journaliste JUSTINE hochait de la tête en signe de désaprobation à cette information apportait par SINE.

Quant à votre question de savoir pourquoi les journalistes du systeme (comme vous les appeliez) sont prompt à dénoncer l'antisémitisme juif (je précise juif parce que les arabes sont aussi des sémites) de certains meme lorsq'ils ne le sont pas , c'est parce qu'ils soutiennent Isräel et les sionistes, tout simplement. Et je pense que vous en tant que journaliste dASI vous le savez.
Merci pour ce joli travail.
La nouvelle formule d'@si n'augure que de bonnes choses pour la suite.
Pour répondre au commentaire précédent, il faut souligner que le contexte entier (dit par siné juste après la remarque de Justine) éclaire mieux les propos de Justine. Ainsi, Justine n'a fait part que de "puisqu'Israel bombarde" et Siné a ajouté "si antisionisme est égal à antisémitisme".
Bravo à Justine pour ses débuts fracassants et à Alain pour son incroyable culture sur tout ce qui concerne l'image.
je suis choqué,c'est peu dire,que votre journaliste dise,comme si ces termes etaient pouvait changer la nature des propos de Siné,que les anti-siné avait "oublié" le début de la diatribe infame:" puisque Israel bombarbe".Ainsi aux yeux de cette journaliste cette précision de Siné serait de nature a atténuer sa responsabilitié? si elle le pense,c'est consternatn,sinon des excuses seraient judicieuses.Quand a " l'excuse" de l'alcoolisme! In vino véritas! Francis SZPINER
Sujet:


Bonjour
ceci n'est pas vraiment un reproche mais est ce que justine pourrait arrêter de danser la gigue avec sa chaise. !!!!!


je suis un telespectateur exigeant, je reconnais l'effort sur le remplacement des lunettes par des lentilles, bon par contre , le petit mouvement d'agitation de gauche à droite, le pull noir terne, c'est pas terrible. voila ceci était ma contribution.
Cordialement

ps c'était une bonne émission.
que les spécialistes du nettoyage au karcher de la liberté d´expression se le disent , siné bouge encore,( malgré tous les coups de pieds dans la tête qu´ils ont tenté de lui mettre) tant pis pour eux, tant mieux pour nous.
Anarchie Vaincra. et vive Antoine Blondin, aussi
Le « dinosaure » est d'autant plus fascinant qu'on ne voit jamais ce type de personnage dans les médias audiovisuels traditionnels. Quel plaisir que d'entendre autre chose que la langue de bois servi quotidiennement dans les foyers !

Concernant la censure, je vous invite à écouter le dernier zapping de France Inter avec Emmanuel Pierrat... édifiant.

Juste un additif concernant le volet « Couvertures littéraires » : Jean Paul Dubois est sans doute mon romancier français préféré... son dernier roman est l'un des meilleurs à mon goût :-) (Bon je sais, ce n’est pas un site littéraire).

anthony [ blog à part ]
Pendant la tempête médiatique de cet été (affaire Siné-Val) je vous suggérais, Daniel, d'inviter Siné. Aussi, je vous remercie.
J'ai apprécié cette émision Les avis convergent pour ce qui me semble essentiel : non, Siné n'est pas antisémite
En revanche, (exceptionnellement) j'ai trouvé les explications d'Alain Korkos et de David Abiker, quelque peu alambiquées. Félicitations à Justine, précise et discrète.
Siné a raison, je pense que l' Internet l'a sauvé. Vivement mercredi et la sortie de Siné Hebdo.
Après avoir regardé ce numéro, je tenais à dire qu'il y avait des gens pour trouver drôle la tribune controversée de Siné. Moi, par exemple. Dégommer Jean Sarkozy, c'est pratiquement une oeuvre de salubrité publique.
J’ai bien aimé l’émission : l’authenticité de Siné anéantissant toutes les suspicions créées pour discréditer son talent et l’interview de Daniel Schneidermann qui contribue à mettre en lumière la personnalité du dessinateur dénuée de toute ambiguïté.
Hallucinant ce numéro de RipoStes !

Barouin totalement grotesque, prétentieux, nullissime...

Adler au bord de l'explosion... Todd toujours excellent, Védrine fin et compétent, Florence Aubenas charmante et réellement informée sur la réalité des choses...

Et enfin Askolovitch... Pathétique !

Quelle honte !

***
Asko est sur la 5
Ripostes commence et si j'ai bien compris, il y aura alexandre Adler, Hubert Védrine , Florence Aubenas , et surtout à la fin ASKOLOVITCH
Siné, dans son premier numéro qui va sortir en kiosque le 10 septembre, il faudrait qu'il pense à rappeler que, lorsque sa maison a sauté en Corse (2 janvier 2003), le ministre de l'Intérieur était un certain Sarko…ami de Clavier et que personne n'a été sanctionné.
Et si les graines semées par Le Pen, arrosées par sarkosy germaient ?! De cela il faut prendre garde !! l'espoir !!...... tous ces journalistes virés en sont le rempart. Une Révolution Pacifique s'organise, tout cela me rappelle 1981 !! droit de réponse de Michel Polack. Cette effervescence intellectuelle honore notre Pays, pas celui de sarkosy, mais celui des Lumières.

Pour ou contre Siné ? c'est comme pour la peine de mort, on est pour ou contre !!
Je voudrais réagir aux formules "feuilleton de l'été", "toute la France n'a parlé que de cela" utilisées par Daniel, car ces constatations ne concordent absolument pas avec mon expérience personnelle dans la "vraie vie".
Je peux vous garantir que ni dans mon entourage familiale, ni amical, ni professionnel, personne ne s'intéresse à cette polémique. Je précise que je n'habite pas sur la planète Mars, ni dans un tonneau mais au centre de la région parisienne et que je suis en contact avec différents milieux sociaux.
La question se pose alors de l'éventuelle distortion et la démesure qu'elle a pris dans les médias, tous genres confondus. Ne serions pas en présence d'une bulle d'ordre purement médiatique, d'un soufflé monté artificiellement par les médias eux-mêmes ?

Daniel cite les deux sources d'embrasement: Les journaux et Internet.

Concernant la presse traditionnelle, il faut noter que tous les protagonistes sont des journalistes: Val et Siné, sans doute involontairement, puis Askolovitch, Joffrin, puis des personnalités médiatiques, BHL, Bedos.
Ne se seraient-ils pas autosaisis d'une "affaire" et nous la survendre pour se lancer dans une bataille d'éditoriaux à grand coups d'arguments idéologiques dans la grande tradition de la presse française ? Si les protagonistes avaient étés pompiers ou médecins, les journaux y aurait-ils consacré autant de passion ? La dimension médiatico-médiatique de l'affaire est à prendre en compte pour en évaluer l'importance réelle.

L'embrasement des blogs et des forums est à analyser différement, en partant de leur fonctionnement technique.
Que nous permettent ces nouvelles à machines à communiquer ? Une liberté d'expression totale, ou chacun peut librement afficher ses idées à la face de la planète entière. La défense de la liberté d'expression et la lutte contre toutes les formes de censure est donc naturellement le discours prédestiné à fédérer les blogueurs. C'est le message et le médium, et ce message est parfaitement tautologique. Qui tenterait de justifier une "censure" sur un tel média ?
Poussons le raisonnement plus loin, dans la stricte analyse technique du fonctionnement de ces nouveaux médias: A quoi peut-il servir de disposer d'un outil de communication de ce type si ce n'est à s'opposer aux anciens médias verticaux, dire ce qu'ils ne disent pas, dénoncer leurs mensonges, en fin de compte s'opposer à toute forme l'"establishement" ? Enfin, cette liberté totale pose la question de sa responsablitié et donc de ses limites, de la censure, question douloureuse est plus malaisée à traiter que la défense des opprimés et la défense des martyrs du "système".

On voit bien que tous les termes de la polimique Val/Siné sont contenus dans la trame même des outils et des messages qu'ils portent implicitement: Liberté d'expression, censure, opposition à l'establishement.

Ma conclusion personnelle est que cette affaire nous en dit beaucoup plus sur les médias et sur leur propension à parler d'eux-mêmes en nous aveuglant sur leur propre nature que sur l'état de la société française. Je me garderais bien d'en tirer trop de conclusions de type sociologique du type pro-Val vs pro-Siné, les deux gauches etc. ni même sur l'idée que le licenciement de Siné ait passionné les français.

J'y vois plutôt la parfaite illustration de ce phrase de Mac Luhan, dans "Pour comprendre les médias":

"Le «contenu» d’un médium, en effet, peut être comparé au savoureux morceau de bifteck que le cambrioleur offre au chien de garde de l’esprit pour endormir son attention. L’effet du médium est puissant et intense parce qu’on lui donne un autre médium comme «contenu»."
Siné sur la 5
Je ne vois pas en quoi cet article de Siné est antisémite.Jean Sarkozy n'est pas juif et c'est lui qui est critiqué et non la jeune fille.Aurait-on accusé Siné de racisme si la fille avait été mulsumane?Si ça avait été le cas contraire,c'est à dire JS,juif,et la jeune fille catho et que JS se convertisse à la religion catholique,aurait-on accusé Siné de racisme de préciser la chose?
On ne peut pas préjuger de la sincérité de l'amour de JS, lorsqu'il épouse Melle Darty...Bien, bien!
Mais, dites-moi, David A, comment pouvez-vous être certain que le jeune Sarko n'est pas monté à la conquête de Neuilly par pure conviction politique?
Zou, une petite remarque sur la remarque de l'affiche de l'armée :
perso, je la trouve très bien, cette affiche.
"le type n'a pas l'air convaincu"
"ça me parait un peu... euh..."
Ce genre d'argumentation n'est pas très convaincant non plus !
Le slogan est pourtant clair : "vous emmener jusqu'au bout de vous même", Alain Korkos cite le slogan mais passe complètement à côté du concept !
Pensez vous (Alain) qu'aller au bout de soi-même est une simple promenade de détente ? J'ai l'impression que l'idée principale vous échappe. Qestion d'expéreience personelle, sans doutes. Je crois que cette communication est faite pour un public bien déterminé, dont je doute que vous saisissiez les aspirations (je parle de dépassement de soi-même, au sens martial du terme).
Je trouve votre commentaire léger, et le ton presque 'supérieur' que vous employez à côté de la plaque. S'en tenir simplement à commenter le fait que cette pub tombe au moment où des soldats Français se sont fait tuer en Afghanistan aurait éventuellement eu du sens.
Amicalement.
JS
Ascolovitch"Une vermine avérée".
Un peu de nuance ne vous ferait pas de mal cher Patrice.
Ascolovitch est un journaliste faisant des enquetes rigoureuses et reconnu par sa profession depuis près de 20 ans.
Cela ne sert à rien de s'attaquer aux personnes,cela nuit à la "qualité" de votre propos.
personnellement, la chronique de SIné m'a fait rire...;-))
Il est évident que le même texte paru dans Minute aurait été antisémite. Pour juger un message, il faut prendre en compte son auteur.
Je m'étonne un peu qu'Alain Korkos se définisse comme un Sinéphile absolu depuis des années et que dans le même temps, il vienne lui reprocher ici de n'avoir pas su être drôle sur ce coup-là. Pour qui connaît et apprécie Siné, il s'agit moins de chercher "le drôle" que d'entendre un ton, une voix, une conscience, avec ses thèmes, ses énervements "logiques", ses petites expressions tarabiscotées, à la fois charmantes et effectivement marrantes, parce que bien trouvées.
Il faut lire "Ma vie, mon oeuvre, mon cul", son récit autobiographique, qui est, pour moi, un chef d'oeuvre. Cela m'attriste de voir Siné traité comme un papy un peu largué, même par ceux qui le soutiennent, alors que dans son art, c'est un maître. Siné vaut mieux que la plupart de ceux qui se sont manifestés en sa faveur (cf le texte de Cavanna là-dessus, très juste) et que cette affaire nous fait oublier le grand artiste qu'il est. Il est ému par l'emballement et les signes d'affection qu'il reçoit, craint un peu de susciter de nouveaux malentendus et du coup, l'artiste se défend mal.
Judith Bernard, si elle avait lu et étudié Siné, aurait su avec plus de finesse définir son style. A partir de là, on aurait pu sortir du débat de journalistes ou d'éditorialistes rivalisant d'"intelligence" - système/antisystème, antisémite/néoconservateur, provocation ou subversion, peut-on tout dire aujourd'hui, etc. - et prendre en compte vraiment l'auteur, Siné. Le problème, c'est que plus personne ne sait lire, ne veut voir l'auteur. Comme beaucoup, je n'ai pas trouvé David hyper pertinent. D'habitude il arrive à cerner ou définir le problème. Même quand je ne suis pas d'accord avec lui, je trouve qu'il sait toujours trouver un angle d'attaque intéressant. Mais, bon, il connaît peut-être mal ce qu'a fait Siné et c'est le retour des vacances.

Sinon, des trucs qui m'ont ému dans l'émission:
- le sourire de Siné, qui ressemble de plus en plus à celui de Jean-Luc Godard.
- lorsque Siné déclare qu'il a des tabous, une éthique - car le style de Siné, c'est une forme d'éthique ou d'ethos, comme disent les savants-, qu'il n'aime pas trop que Reiser se foute des prolos parce que lui-même vient d'un milieu prolo. Cf "Ma vie, mon oeuvre, mon cul" et l'émission de Mermet où Siné parle de son père, revenu, cassé, de la Guerre de 14.
Bref, j'ai regretté que l'émission ne permette pas plus de saisir qui était Siné.

On a senti Daniel effectivement très protecteur, presque affectueux pour Siné et il semblait vouloir parfois l'aider, le recadrer, de peur qu'il ne ne fasse une gaffe ou ne s'enfonce. Le "centre", c'est peut-être considérer que Siné vaut bien mieux que ses accusateurs ou ses défenseurs et l'aimer.
Pour ma part, je n'ai pas de base autre que l'émission pour me faire une idée de la situation. Par paresse sans doute, je n'ai pas regardé le dossier complet du feuilleton de l'été que semble être l'affaire Siné.

Donc sur l'émission : globalement, j'ai trouvé l'émission barbante car manquant de punch. J'avais l'impression, pour imiter Sarko selon PPDA, que nos journalistes et chroniqueurs chéris étaient comme des "petits enfants" face à un monstre sacré de la satire et de la contestation. Bref, mous du genou. Alain a bien insisté pour dire à Siné qu'il l'apprécie mais que sur ce coup là, il n'était pas drôle, mais le débat (plutôt une discussion) était teintée de l'admiration de l'équipe.

Siné est contre l'interdit (ex qu'il prend lui-même sur l'interdiction de fumer ...), les politiciens ambiteux (J Sarkozy) et en gros contre tout ce qu'il juge con. Mais sur l'affaire en question, qui lui a valu des démêlés, c'est lui le con. Il s'est exposé par les mots qu'ils a choisis à passer pour antisémite (affaire entre lui et sa conscience). J'aurais bien voulu l'entendre prononcer des excuses sur le plateau plutôt que de l'entendre dire que les juges lancent des procédures sur aucun élément probant ...

J'ai trouvé Siné buté et même pathétique dans son côté "j'ai raison et j'emmerde les autres". En tant qu'homme de média, même s'il s'en défend ("je ne participais pas à la rédaction ... je travaillais chez moi"), il semble bien tombé de la dernière pluie en jouant l'étonné des retombées de l'affaire. Et puis, quelle ironie dans le discours : "je viens d'un milieu de prolots ... je fais des cures pour perdre mon bide dans un hôtel d'une station balnéaire" ... J'ai été également choquée de ce qu'il a dit sur un ancien du journal "il avait des tendances pédophiles ... tout le monde le savait et plaisantait là-dessus" : désolée mais je n'ai pas compris. Siné était-il aussi au courant ?

Si Siné avait des soucis avec la direction de son jounal, pourquoi ne pas partir ! Il crache sur les interdits et se veut contestaire et reste dans un climat qu'il décrit impitoyable ? Serait-ce l'embourgeoisement et le confort matériel qu'il aurait dû laisser en claquant la porte ? Une sorte de "conversion bourgeoise" ?
si jean sarkozy s'était marié avec un cachalot, oui on aurait pu là dire que c'était par amour.

mes excuses à greenpeace
Première observation : je n’ai pas souvenir d’avoir lu un seul @sinaute défendant Val et tirant sur l’ambulance de Siné (qui se porte très bien, le Diable soit loué !)… Je dois me tromper et sans doute quelque archiviste pointilleux me mettra-t-il un démenti cinglant sous le nez… Ce qui ne changera d’ailleurs rien à ma déclaration liminaire : 99,98% des @sinautes sont bel et bien du côté de Siné !

Daniel Schneidermann s’est pris les pieds dans le tapis en suçant nigaudement la roue d’Askolovitch sur le coup – grotesque – de l’antisémitisme supposé de Siné… Pour publier le soir même un billet d’excuses, rendu indispensable par les réactions du forum. Avant de dénoncer jour après jour le même Askolovitch qui est aussi un sarkoziste militant et un vendu à Radio-UMP !

Une question : pourquoi Askolovitch, qui est une vermine avérée, aurait-il eu raison, tout d’un coup, en traitant Siné d’antisémite et d’ordure, obtenant en prime le lourdage du trublion ?

Alors qu’il se goure à l’évidence sur tout le reste !

Mystère et boulle de gomme…

Deuxième observation : prendre Desproges en otage dans cette affaire grotesque est indigne…


Troisième observation : à l’évidence les dessins de 1967 ne passeraient pas aujourd’hui, tout le monde le sait, les ahuris du “politiquement correct” sont passés par-là et ont fait le ménage…

Il faut fermer sa gueule aujourd’hui, ou affronter les tribunaux et l’opprobre !

***
Je n'ai pas fait mon deuil de Maya : je n'apprécie pas trop les leçons pour idiots de Justine, les séquences à rallonge, mal lancées ou pompeusement.
Pardon d'être si dure, mais un peu d'humilité ne ferait pas défaut : qui est Untel (Bigeard par exemple), on est au courant;

donc, pas besoin de nous présenter le Pape quand l'occasion d'épeler ce mot se présentera.

Par ailleurs, j'aimais mieux la version de l'émission avec un interlocuteur unique... Il y a peut être moyen de dissocier les chroniques dans un autre temps de plateau?
J'avais vaguement entendu parlé de cette affaire durant les vacances.J'ai pu m'en faire une idée en voyant l'émission et surtout en lisant les réflexions des asinautes qu'elles soient courtes ou longues!J'avais fini par abandonné la lecture de Charlie Hebdo le trouvant trop réac alors je vais me jeter sur Sinéhebdo en espérant qu'il réussira son journal.En ayant lu depuis l'artice de Siné,je ne vois pas en quoi il est antisémite,par contre il est bien anti sarkosiste fils.Quand on est un homme politique on doit accepter d'etre critiquer autrement on fait autre chose.Pour l'amour de JS pour sa fiancée,on n'en sait rien on n'est pas dans son coeur.S'il l'aime c'est une belle preuve d'amour,s'il ne l'aime pas,c'est qu'il est vraiment près de l'argent.On critique la LCR de soutenir Siné mais il faut dire que nombre de ses dirigeants dont Alain Krivine sont d'origine juiveJe signale qu'etre juif n'est pas appartenir à une race mais à une religion par choix ou par!ce que vos ancetres appartenaient à cette religion
Guy Bedos, mais encore Gisele Halimi, Jules Edouard Moustique, , Delfeil de Ton,Christophe Alévêque, Michel Onfray, Patrick Raynal, Bruno Gaccio, sont aux côté de Siné et SONT à 100 % dans le Système. Comme quoi , Siné n'est pas défendu que par des sympathiques marginaux utopistes et libertaires, mais par une coterie intello-show biz qui pense pouvoir donner à tout le monde des leçon d'humour et de "bien pensence".
Où l'on se rend compte, en regardant cette émission, que Siné regarde tout au travers de son prisme manichéen : au moment où sont évoqués les tags racistes et antisémites dans le lycée d' Agde, Siné ne peut s'empêcher de souligner que les médias parle moins des tags racistes que des tags anitisémites, sous entendant ainsi (et encore) que les juifs font l'objet de plus d'attention et de compassion que les "autres". Ce type ne fonctionne qu'à coup de clichés.
etonnant ce moment où Siné laisse entendre que Val était complice de Font à l'époque de la mise en accusation de ce dernier. Et Val aurait refusé de publier le courrier de Font dans Charlie ?
c'est absolument faux : après une campagne abjecte de calomnie contre Val, Font s'est fendu d'une lettre écrite en prison pour expliquer qu'il reconnaissait ses crimes et que Val, effectivement, ne savait rien de ses agissements. Cette lettre a été publié en lieu et place de la chronique de Val dans Charlie.
Pourquoi ce mensonge ?
Val est sans doute un affreux social-traitre : il a en effet "trahi" son camarade de scène et aurait du visiblement cautionné la pédophilie de Font...ridicule
la Sinéphilie,
la Sinélogie, voir le post de Pierre Labate, (pas lu, car un peu trop condensé à mon goût)
et bientôt la Sinécure.

Je ne savais pas que Siné avait eu les doigts amputés.
Mais comment fait-il pour tenir son crayon avec un seul ?

A moins qu'il ne lui reste aussi le pouce préhenseur...

http://www.dailymotion.com/video/xcu3f_l-ile-aux-fleurs
Une autre manière de dire des choses...., même si ça date de 20 ans.
A propos de la discussion lancée par David Abiker, sur l'apparente "récupération" de journalistes virés, il emploi a un moment cette petite phrase sinesque ""en fin de compte quand on se fait virer on devient chef d'entreprise".
C'est je trouve une proposition assez intéressante ,l'anpe a du soucis a se faire, Abiker a trouver la solution pour l'emploi.
Pour le journaliste que je trouve avec Daniel Schneiderman le plus pertinent de l'équipe un peu de retenu eu été la bienvenue,sauf s'il recherche un poste chez Siné Hebdo.
Tempête dans un verre d'eau. Tout ça pour une simple phrase.

Juste un détail : droite libérale ?! La droite est conservatrice, pas libérale.
"Sans ma barbe, quelle barbe (...), il n'y a plus de con-sens-sus ni de cuba sans cacao"
Corbier
L'affaire Siné a été et est toujours très intéressante ... car très révélatrice.

DS a remarqué qu'elle a fait apparaître une ligne de fracture entr pro-siné et anti-siné. Avec David, cette ligne de fracture était celle entre le système et l'anti-système. Et là, cela devient vraiment très intéressant, car nous sommes en présence de journalistes sérieux et scrupuleux, qui ne parlent que de "faits". Or tous ces intervenants avaient l'air de comprendre ce que c'était le "système". DS a parlé des intellectuels, des éditorialistes et des directeurs de journaux. David a parlé d'un centre, qui se situerait en dehors des deux systèmes (système et anti-système) qui s'affrontaient. C'est dans ce "centre" que David et Alain essaient de se maintenir avec plus ou moins de mal et de malaise (Alain).

Le système semble pouvoir exclure certains membres, qui se trouveront alors automatiquement dans l'anti-système. Mais cet anti-système redevient un autre "système" en quelque sorte et peut aussi exclure des membres/candidats-membres qui deviendront alors des marginaux.

Le premier "système" avec ses propres lois et règles mériterait toute notre attention. Surtout si "les intellectuels et les directeurs de journaux etc." en font partie, puisque ce sont eux qui produisent les "actualités", les "opinions" etc. ou les influencent. La pression exercée sur eux ou la pression qu'ils exercent eux-mêmes est plus intéressant que les "opinions" conformes au système ou tout ce qu'ils puissent publier. Nous avons vu récemment comment des journalistes peuvent être virés, promus, des articles ou des poignées d'amour supprimés, comment des généraux, des commissaires etc. peuvent être demis de leurs fonctions pour des raisons officielles pas toujours très claires. Et sans doute intentionnellement, car cela suggérerait que ces décisions découlent d'un vrai pouvoir ou "autorité", qui n'a pas à se justifier vraiment, celui qui circule à l'intérieur du "système".

Alors, si le système montre un peu trop son vrai visage, quand il est provoqué par l'anti-système, se trouver au centre doit en effet être très inconfortable. Mais bon, nous avons tous nos loyautés, amitiés et il faut bien qu'on mange, surtout dans le monde si petit du journalisme, où tout le monde connaît bien tout le monde.;-)

J'aimerais aussi mettre un peu plus de gris dans la zone blanche de David qui disait que JS aurait aussi pu se convertir par amour et pas forcément par intérêt. Evidemment, on en sait rien. Mais il me semble que la forte amitié ("je te soutiens *à mort*") que JS lui témoignait en public et la trahison qui suivait quelque semaines plus tard peuvent constituer un "fait", que l'on peut caricaturer, ou autrement dit, une vérité qu'on peut distordre en la prolongeant. Cela met encore plus en doute la sincérité de quelqu'un déjà réputée comme un arriviste. Alors projeter la même "sincérité en amitié" sur sa hypothétique sincérité en amour peut faire le sujet d'une caricature il me semble. La caricature part alors d'une trahison factuelle et porte sur une triple trahison: d'abord celle de son ami (fait), ensuite de sa fiancée et enfin de sa religion (son âme en quelque sorte).
Plus qu'un peu chafouin, Abiker! Quand on lui parle "liberté d'expression", il répond "pas drôle". Pardonnez-moi, Monsieur Abiker, mais votre sens de l'humour ne m'intéresse pas plus que çà.
Une perle de notre David national (acte 3 - 9mn15) : "c'est peut-être une chance de se faire virer, parce qu'après on devient chef d'entreprise". Etonnez-vous qu'il ne comprenne pas l'humour de Siné.
Quand à Alain Korkos, je le trouve plus pertinent dans l'analyse d'images que dans l'analyse de texte. Ca doit être mon côté centriste (voir "au milieu" - acte 4 7mn 06).
Cela vaut le coût d'inviter Philippe Val. En tout cas siné est bien à l'aise. Et s'il en fallait une preuve qu'il n'est pas antisémite (faut-il le rappeler, c'est-à-dire : anti-juif, anti-musulman) c'est bien celle-ci.
Bon, j'ai juste regardé les 20 premières minutes, manque de temps ce matin - je me suis arrêté au moment du débat, en fait.
Merci d'avoir invité Siné. Val dans une prochaine émission ? :-)
Sympa aussi de revoir David Abiker. J'ai hâte d'écouter la suite de l'émission.
Bon, Daniel Schneidermann a tombé la barbe, Justine Brabant a tombé les lunettes, tout va très vite !
Un point que je voulais signaler maintenant (la suite plus tard).
Pourquoi n'écrivez vous pas en haut de l'article que Justine Brabant participe aussi à l'émission ?
Les noms d'Alain Korkos et de David Abiker étant mentionnés, il serait bon de réparer ce qui ressemble à un oubli.
@ plus tard.
Monsieur Abiker, dites-moi juste pour information: "Bouffeurs de curés", c'est antichristianiste ou pas?
Moi, ce qui me fascine, c'est de voir comment des gens qui ont quand même un certain bagage intellectuel, qui ont fait de hautes études, peuvent manier la mauvaise foi pour soutenir leur thèse. Citer Desproges contre Siné en mettant de côté le fait qu'il s'agisse d'un sketche, faut le faire quand même... Merci à ASI d'avoir passé le sketche, il suffit d'écouter pour que l'argumentation malhonnête s'effondre.
Ce que j'apprécie chez Siné, c'est sa vivacité d'esprit, son intérêt demeuré intact pour l'actualité, alors que pas mal de papys de son âge commencent à radoter, et leur monde à se rétrécir considérablement.
Et je trouve surtout admirable, sa fidélité sans faille aux idéaux de sa jeunesse contestataire de fils de prolo. Une exception dans le marigot médiatique d'arrivistes, dépourvus d'éthique et de scrupules.

J'achèterai son hebdo, c'est certain, en espérant qu'il concurrence efficacement Charlie et fasse beaucoup d'ombre à l'équipe des collabos de Val.
Une emission que je me faisait un PLAISIR de regarder, mais ALORS, j'ai vraiment eu l'impression que vous aviez invité Siné vous écouter parler de lui. Ca me donne vraiment l'impression qu'il ne peut pas en placer une. Il commence à parler, et PAF, l'un d'entre vous prends la parole. Attention, ça fait un drôle d'effet.

Evidemment, vous êtes tous brillants et passionants, vous prenez tous sa défense, mais ça ne devrait pas vous empecher pas de le laisser s'expliquer sur SON histoire.

C'est moi qui suit ronchon, ou qqun d'autre à remarqué la même chose ? :)
Ce qui est drole dans le reportage de France 3 sur les Palin, c'est qu'il laisse entendre que Todd Palin est marin-pecheur, activite qu'il a certes exercee, mais il est surtout employe par la compagnie petroliere BP. On ne peut pas dire que le Palin congrue.

drill anwr drill anwr drill anwr drill drill drill
quoi?
1-Rachida Darty est enceinte de Jean Sarkozy et juive????

2-Je me demandais si quelqu'un avait repertorie les blagues en fonction des religions dans Charlie Hebdo, peut-etre que ca pourrait etre interessant pour voir si ce journal est aussi libre qu'il le pretend...

3-Une question que je me pose de plus en plus, pourquoi la religion juive et ses fideles tiennent-ils une place si particuliere dans les "grands medias" en France?
Je suis a l'etranger et je suis donc les nouvelles de maniere episodique et via les "grands media", principalement yahoo qui je crois reprend les depeches AFP.
Par ailleurs, j'apprecie beaucoup Dieudonne, dont on parle dans cette emission.
Pour information, je viens de m'abonner a arret sur image ce soir, pour pouvoir voir cette emission sur Sine (ce qui fait que je n'ai pas encore lu toutes les archives, donc excusez moi si je fais des erreurs).
Deux evenements passes en premiere page cet ete: le lynchage d'un jeune dans le 19e, le bapteme de la fille de Dieudonne par Lepen. Ces deux evenements ont plusieurs points communs: ils ont fait la une de grands quotidiens (peut etre a la tele aussi) et ils ont rapport a des accusations d'antisemitisme. Le troisieme etant Sine.
Il me semble que ces evenements ne meritent pas vraiement la "une" dans plusieurs journaux et pendant plusieurs jours:
-le lynchage d'un jeune, apparement connu des services de police pour violence qui aurait passe la journee a se battre avec sa bande contre d'autres bandes et qui finit dans le coma,
-un humoriste qui fait baptiser sa fille par un politicien,
-un dessinateur qui se fait virer d'un journal pour un editorial,
rien de tres follichon si on n'a pas rajoute l'antisemitisme d'abbord et l'incapacite et la deformation journalistique. Il me semble que les grands medias cherchent a mettre en avant un fantasme d'antisemitisme en France.
Ma premiere question est de savoir a qui cela profite? Qui a interet de faire croire aux francais qu'ils sont antisemites? Et de maniere si grossiere (mensonges, coupures, manque de donnees fiables ou d'honnetete sur tous ces evenements)? Je ne pense pas que les personnes de confession juive en tirent un avantage, il me semble meme que cette mise en avant repetee a tendance a aggacer... surtout quand il est assez simple de constater que ces evenements sont nettement plus complexes que ce que les "grands medias" decrivent.
Je n'avais pas vraiement d'hypothese pour expliquer ce phenomene, jusqu'a ce que j'ecoute Askolovitch sur RTL a propos de Sine (http://www.dailymotion.com/related/x65cvh_sine-val-charlie-hebdo-jean-sarkozy_news/video/x65qrl_askolovitch-sine-rtl-charlie-hebdo_news?from=rss). Apres l'intervention de Askolovitch (qui deja met en opposition "philosemitisme" et extreme gauche, rapprochant donc extreme gauche et antisemitisme), un autre intervenant tient ce type de propos:
"il y a souvent des liens entre la virulence dans la denonciation de l'argent, des riches, et puis l'antisemitisme (...) mais enfin c'est une raison supplementaire pour que l'on evite ce type d'arguments, en tous cas. Je reviens sur le discours sur l'argent, vraiement!"
Je me demandes donc si il serait possible d'envisager que des personnes "riches" et de confession juve, utilisent l'antisemitisme comme une maniere de lutter par le discredit contre des personnes opposees a elles, d' "extreme gauche"?
Mes autres questions concernent les deux autres evenements (Lynchage et bapteme), et je me demandais si un arret sur images y avait ete consacre?

J'espere n'avoir froisse personne avec ce commentaire, et je presente des excuses si je me suis mal exprieme et suis pret et interesse par une discussion sur ces differents sujets.
Merci
Pablo
Siné est un grand dessinateur , mais il n'est pas drôle à entendre : un peu lourd , un peu beauf . Sur le fond de l'affaire , il est évident que sa sincérité ne doit pas être mise en doute : il a caricaturé l'arrivisme de quelqu'un , pas autre chose.
De toutes façons , il est clair que les dessins d'il y a 30ans ne pourraient plus passer maintenant , tant on est étouffé par la morale , la religion, et la judiciarisation de la vie sociale.Et c'est bien regrettable.
En effet pour une fois je n'ai pas trouvé les chroniqueurs très pertinent, Abiker avait l'air vraiment de débarquer sans connaître son sujet, ce qui explique peut être son semblant de naïveté concernant les ambitions du fils Sarkozy, quand au fan-boy collectionneur, il paraissait un peu trop gêné pour réellement se mouiller.

J'ai été aussi étonné que durant cette émission, aucun rapprochement avec l'affaire des caricatures de Mahomet n'a été fait. D'un côté on peut défendre la liberté de la presse à tout bout de champ quitte à générer des émeutes ou de rajouter de l'eau aux moulins des extrémistes et de l'autre on colle un faux procès d'antisémitisme à un vieux type qui n'a fait que reprendre une phrase d'un autre pour la caricaturer, et à la limite qui fait cela depuis 40ans.
A mon avis, il aurait été intéressant de débattre également sur la récupération politique, à des fins pro-israélites, pro-sarkozy, pro-système....que l'on fait généralement sur ces faits divers que l'on monte en épingle. Tout comme l'agression qui avait eu lieu dans le 18ème entre 2 bandes rivales, l'une d'elle comprenait des membres apparemment juifs et on a tout de suite parlé d'agression antisémite, idem pour l'affaire Halimi et du gang des barbares alors que ces derniers s'en étaient également pris à d'autres victimes d'autres confessions et qui n'était finalement que pour des raisons crapuleuses (l'argent primait largement avant l'idée de génocide ). Bref tout cela sent bon le vent de la "victimisation opportuniste" à sens unique et la récupération politique voir fanatique dont il aurait été encore une fois intéressant de débattre.

Quand au dérapage de Joffrin qui considère que les Juifs sont une "race"....

Au passage David avait bien raison de s'extasier devant les chroniques de Justine qui en effet n'ont strictement rien à envier à celle de Maya (qui étaient aussi très bien).
Très bonne émission pour une raison: une perle! A la 55ème minute:

AK - Moi comme je le disais tout a l'heure, je suis au milieu... heu... je suis très embêté...
DS - Oui mais on a bien compris que vous étiez au milieu...
AK - mais...
DS - Non, vous êtes pas embêtés! Pourquoi? Nonon! Vous êtes pas embêtés? Vous êtes au milieu, vous êtes pas embêtés. Vous êtes au milieu.

C'est une séquence magnifiique.

Le ceur du problème, c'est la gêne. A chaque fois qu'on parle d'antisémitisme, a chaque fois qu'on emploie le mot juif, on a la mémoire de la Shoah sur les épaules. C'est comme ça. Si on parle pour condamner l'antisémitisme (réel ou supposé), ca facilite les choses parce qu'on a des millions de morts derriere soi et que tout le monde est obligé de les respecter. C'est la position de Val. Si on est pas d'accord sur un point, qu'on a des réserves et qu'on essaie d'avoir un discours nuancé, alors forcément, on est gêné. On est gêné parce qu'avec des milions de morts en jeu, on a pas le droit d'être au milieu. Il suffit de voir la façon dont AK et DA s'en excuse à plusieurs reprise. Et on est encore plus gêné lorsque l'accusé est un "sans-gêne" comme Siné.

Ce que j'ai trouvé génial dans ce dialogue, c'est la gêne d'AK mais surtout la gêne de DS face à la gêne d'AK!

DS réussi à illustrer parfaitement le coeur du problème en essayant de l'éluder. Comment réussir une interview en la loupant complètement!
Super émission,
c'est la première fois que je prends mon clavier pour écrire,
je dois dire que cette émission est bien moins "difficile" à suivre que les précédente, bien moins dynamiques !
Merci pour votre travail
et pour la présence de Justine qui égaye véritablement ce plateau :)
quand au sujet, vous avez tout dit ! vivement Siné Hebdo
Puisque tout a (déjà !) été dit sur le fond de l'émission, un petit mot sur la forme, qui est enfin vraiment réussie il me semble. Plus de problèmes techniques, une bonne équipe et un bon équilibrage entre les actus du début et les débats (remarquez qu'on a eu les petites actus bonus/exclusives que certains réclamaient). Et un excellent thème, cela prouvé par le fait que presque personne n'a fait allusion à l'absence de b___e de DS ^^
Cette émission est la première qui me rappelle si distinctement l'ancien format FR5 - émotion assez jubilatoire.

Le débat m'a paru intéressant en cela qu'il donne la parole au principal intéressé, qui était jusqu'à présent un peu exclu de la "machine à juger" médiatique.
Le retour de David, et sa petite réflexion sur Justine excellente !!
Oui Justine sera sans doute dans la lignée des chroniqueuses d'@si... (qui nous manquent, un peu, beaucoup, hein Maya !?) et quelle justesse dans le ton.
Enfin, la discussion agréable avec Siné montre qu'il est de plus en plus difficile de rire de tout...
Sympa cette émission.
En 1H on fait un peu l'historique de Charlie Hebdo et de ses problèmes, on parle de la société et de ses changements en parallèle avec les médias et on voit les réactions de Siné pour le connaître un peu mieux.
Ca s'enchaîne bien, malgré toutes les critiques qu'on peut faire sur ce qu'il manque ou non, et c'est beaucoup plus agréable à regarder que des questions techniques et de procédures sur le traitement de la guerre en Afghanistan où l'on ne comprend même plus le but recherché.
Je ne sais pas comment dire ça mais ça passe mieux quand le sujet dépasse la limite du décorticage médiatique pour prendre la forme d'une discussion plus naturelle.
D abord merci a arret sur image d avoir permis a Sine de s exprimer !
J ai trouve l emission interessante, merci d avoir presente les caricatures du passes que je ne connaissais pas. C est allucinant de voir la difference avec aujourd hui de ce qui est permis.
Dommage que le debat n est pas aborde les attaques constantes d anticemitismes dont sont victimes, parfois injustement, certains journalistes, personalites.

Concernant le nouveau format de l emission, je trouve que la 1ere partie n a pas forcement ca place avec l invite, surtout quand on melange sujet leger et debat serieux.
Vous pourriez faire deux emissions, une d actu plus legere comme la 1ere partie, et une interview/debat plus appronfondit sur des sujets plus important.
Enfin, ca reste un detail, du moment qu il n y a pas une derive uniquement vers du leger, on peut toujours zapper vers la fin !
Disney :
C'est marrant qu'on puisse s'étonner de ce genre de chose, la recycle d'animation est aussi vielle que l'animation elle même. Cela vient simplement du fait qu'animer est un travail de malade mental - mais vraiment - il faut juste être fou, c'est un boulot qui demande des années d'expérience, c'est extrêmement complexe, demande un boulot titanesque tout le temps. Les premiers studios d'animation n'avaient d'ailleurs pas de source déjà animé, alors ils le faisaient à partir des films ! Quitte à filmer des acteurs jouer une scène pour dessiner par dessus. Je suis sur qu'on peut trouver ces rushs de la Warner ou Tex Avery de ces scènes filmés qui servaient de base aux animations sur youtube & co.

Siné :
Je trouve extrêmement sévère de dire que la dorénavant fameuse chronique soit taxé crument de ratée (répétée avec insistance) - on à l'impression d'une tentative de consensualisme qui tient plus de la pensée normande qu'une prise de position réelle (le fameux centrisme - j'écris ma réponse en même temps que j'écoute l'émission pour rien louper). La chronique n'est pas ratée pour deux raisons, la première est qu'elle remplis son office, jeter un saut d'acide (but de toute satire) bien envoyer à la famille Sarkozy (but de tout ceux que ces gens gonfle), la deuxième est qu'elle a fait énormément réagir jusqu'à en provoquer de faux débat - notamment sur l'antisémitisme - le but des détournements, des satires est au final de provoquer une sorte de mise en abime, et donc de réflexion, et vu le nombre de gens qui ce sont penché sur le sujet (dont moi même) - on touche presque au génial. Je dirais même qu'elle a triplement réussis car elle a gratter la peinture de cette chape de plomb de la pensée correcte que le tente de nous imposer. Well Done Siné - l'avenir nous dira si c'était historique. Après qu'elle fut drôle ou pas, et bien ça dépend surtout des gens comme dirait Coluche, mais dans le fond évidement que la chronique n'est pas drôle, car elle dépeint une très effrayante réalité - comme toute les satires - moi elle m'avais fait rire, plus par la malice (au premier sens du terme) qu'autre chose (les choses méchants me font rire, hin hin hin).

Société :
On le sent venir depuis un petit moment c'est clair que la liberté en prend un sacré coup dans la gueule. Que des gens souffrent, qu'ils se mettent en associations de soutien, et combattent les vils saloperies dont ils ont été victime est une chose. Qu'ils empêchent les autres de s'exprimer d'une manière ou d'une autre sur "leurs" sujets - c'est la ligne rouge à pas franchir, de la censure bête est méchante, comme si le sujet était devenue d'un seul coup une chasse gardée, c'est malheureusement ce qu'on fait. Merci la stérilisation, pire, c'est idiot au final, ça ne les sert pas car tout devient tabou, je jour on ne pourra plus dire juif ou arabe (c'est déjà presque le cas), car cela risque de renvoyer à une certaine mauvaise image (d'ailleurs on se demande comment la bonne fut éclipsée) - comment pourra t'ont parler de racisme et des saloperie qui sont liés ? Je crois personnellement que les combats anti-quelque chose galvanise ce quelque chose, parce qu'on lui donne une consistance qui devient un gouffre ou plein de gens s'y jettent a corps perdu parce qu'enfin ils peuvent enfin se reconnaitre. Pas que les combats soit mauvais, mais disons qu'ils pourraient être fait avec plus de finesse. Chose tout à fait impossible, moche...

PS : la culture d'Alain Korkos me crucifix à chaque fois, argh x___x
mouais beaucoup de bruit pour rien. L' "affaire" (sic Daniel) méritait-elle d'y consacrer une émission entière? La pauvreté du débat apporte un début de réponse
Votre émission m'a déçue. Je vous trouve bien complaisant avec ce vieux monsieur pour le moins inconséquent. Il manquait au moins un chroniqueur non indulgent aux "facéties doûteuses" de Siné.
PK
Mein gott, vous rappeliez vous que Charlie avait été condamné pour avoir dessiné Renaud Dutreil en officier Nazi ?

Le 1er décembre 2004, Charlie Hebdo avait publié un dessin de Charb "représentant Renaud Dutreil en costume d'officier nazi, souriant, avec en arrière-plan une file d'hommes et de femmes nus (l'un d'entre eux disant: +muter 2,2 millions de fonctionnaires dans le même bureau, moi, je trouve ça étrange+), faisant la queue devant une porte (...) tandis qu'une cheminée noire, rappelant celle des fours crématoires, barre le dessin", selon le jugement.
Le tribunal a estimé que ce dessin constituait une injure, considérant que les limites de la liberté d'expression, même satirique, avaient été dépassées par Charlie Hebdo.


Ca m'était complètement sorti de la tête. Mais le plus fou, c'est que cette condamnation n'est pas ressorti pendant l'été.

"Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo, et Charb, l'auteur du dessin incriminé, ont respectivement été condamnés à 2.000 et 1.000 euros d'amende par la 17e chambre du tribunal, présidée par Nicolas Bonnal."


Bien sûr, Val a pris comme Charb. C'est exactement ce qui va lui arriver si Siné est condamné.

Mais au-delà de ça on est tous des amnésiques en puissance. Merci internet ;-)
Comment peut-on décemment accuser ce type d'antisémitisme ?

Un libre penseur, qui ne s'encombre pas de circonvolutions pour dire ce qu'il pense, et qui fait office de soupape de sécurité pour un monde qui est de plus en plus sous pression.
Bref, un type bien, avec ses qualités, ses défauts, ses tabous, ses conneries, ses excès.

Moi j'aime bien ce genre de mec. On en manque cruellement en ce moment.

Merci à M. Val de lui avoir redonné une visibilité médiatique.

[large]VIVE SINÉ[/large]

PatriceNoDRM
j'ai regardé l'émission en entier

j'étais persuadé au départ que Siné était effectivement un antisémite
ceci parce que j'avais lu (dans un article du monde de Val je pense) les citations tronquées sur les anciennes déclarations de Siné qui le font décidément paraître antisémite

grâce à cette émission, j'ai changé d'avis, et je suis convaincu que Sine un type bien

lorsque les passions sont déchaînées, on gobe les premières positions extrêmes qu'on lit

merci à arrêt sur images de garder la tête froide, j'ai trouvé l'émission excellente, bravo
J'ai séché un siné (huhu) un ciné, pardon, entre amis pour rentrer chez moi et regarder l'émission. Y a t-il plus belle preuve d'amour ? Non, hein.
Et là, que vois-je ? Siné invité chez @si ! J'avoue que les dernières émissions sur Internet m'avaient un peu gonflées (mais je comprend l'équipe, les vacances, tout ça...), et là, joie !
On l'attendait avec impatience, et je pensais à tort qu'il n'y aurait pas d'émission sur cette guerre Siné/Val. Merci Daniel, avec Batman, vous êtes mon second super-héros de l'été ! Vous n'avez même pas schneidermannisé Siné... et quelle joie de retrouver David et Alain, sans oublier Justine.
N'ayant absolument pas mis mon grain de sel dans le débat de la barbe et des chaussettes, je dois avouer que sans barbe, c'est quand même le top de la classe.
Merci pour cette super émission, et rendez-vous pour le premier numéro de Siné Hebdo.
Charlie, c'est fini !
Ben voilà, déçu par l'émission...
Je pense qu'elle a seulement survolé son sujet et que manquaient à chaque fois le développement de questions pourtant posées, même si beaucoup restaient en suspens.
Il y avait pourtant une sacrée matière, en prenant juste le point de vue de l'utilisation des media.

À l'intention de David :
il n'y a pas un mais deux lapsus en fait : aigrefin, pour aigre-doux, ce n'est pas mal non plus...

À l'intention de Daniel :
vous avez quand même une sacrée tendance à "empêcher" Alain de développer.
.....................Un peu dans le même ton que tous les autres post !!!!!
J'ai été un peu déçu du peu d'objectivité et de rpofondeur du débat : ou plutôt je conseille aux protagonistes de le revoir à froid et ils se rendront compte qu'il n'y a rien à reprocher à Siné. Mais bizarrement, personne pour le dire clairement. Alors on a louvoyé pendant toute l'émission pour rien dire du tout. Heureusement les interventions de Justine (oui moi aussi je trouve qu'elle assure surtout quand elle se marre ) pour démontrer bleu sur rouge que toutes les attaques sont des citations hors contextes.
Pourquoi ne peut on jamais associer aucun adjectif péjoratif au mot juif, que ce soit pour rigoler ou non, alors que avec musulman,orthodoxe et catholique on peut se lacher à plein tube sans se faire emmerder (et heureusement)?
Je ne sais pas d'où sort ce Monsieur Korkos mais ses interventions sont d'une futilité...il aurait mieux fait de se taire!

J'aime bien David mais là franchement il a dit un peu n'importe quoi!

Siné est un sacré bonhomme, j'aime son style, mais pour être honnête, je ne m'abonnerai pas à son journal, je ne suis pas fan de caricatures.

Justine, petite Juju, c'est toujours un plaisir d'écouter ta chronique.

Daniel de nous, je suis très chagrinée de voir que vous n'avez plus de barbe, ça vous allait si bien...

Je ne suis pas très positive aujourd'hui, enfin sauf en ce qui concerne Justine qui fait un parcours sans faute à mes yeux ;-) continuez jeune femme!
Le Korkos était un poil condescendant avec Siné, sur le mode "je vous adore, mais là vous avez merdoyé". Un peu plus, il lui donnait une tape sur les doigts. Il est meilleurs scrutateur qu'interlocuteur.

Mais bon, il est clair que le Siné était venu se faire disputer sans broncher. Il n'avait rien à gagner à éructer. Le bonhomme a joué profil bas, il a dit oui, c'était pas terrible, rah la la, que voulez-vous ? de fait Siné était là pour la promo de Siné Hebdo, un haussement de ton aurait fait désordre (bien qu'il ait dû penser tout bas :"Qu'est ce qu'il me fait chier avec sa zone blanche, ce con ?")

Et c'est tant mieux, car le Daniel, il a été peu curieux sur l'entreprise Charlie. Il a avoué lors de son dernier chat sur Libé, ce mardi, être peut au fait des vidages réguliers de ceux qui ont déplu à Val, Mona Chollet, Corcuf, etc. Siné a bien esquisse le truc mais ça n'a pas intéressé le Schné. C'était pas le but en fait. Daniel voulait une sorte d'émission réconciliation ou Siné, pas un mauvais bougre au fond, avouait sa faute et toute le monde était content.
Et bien moi, non seulement je suis d'accord avec David Abiker. Mais, en plus, je suis sûr que tout est parti de là…
Cela va être long, désolé pour l'encombrement.

De l'amour…

Là où Siné, traitant de Jean Sarkosy comme nouvelle figure politique, évoque au passage une fiancée de confession juive, qu'il ne nomme pas (Darty n'étant pas son nom), d'autres désignent celle-ci partout comme « Le (sic) Juif ».
Afin de démolir un homme, de vertueux moralistes ont fabriqué de toutes pièces l'assignation générique et exclusive de cette jeune fille à une identité qu'eux-mêmes présentent de manière caricaturale.
Brocardant l'intérêt pécunier de son fiancé, Siné met en doute l'amour de celui-ci - auquel elle croit - et évoque en creux la jeune femme comme une simple fille à marier (une dot). Victime d'une sorte de "dégât collatéral", la jeune fille en est blessée.
Je conçois la sincérité et à la profondeur de son chagrin, sa réaction de colère et peux comprendre sa recherche d'une façon de protester (un dépôt de plainte envisagé pour atteinte à la vie privée ?).
Cependant - et elle ne peut pas l'ignorer - cette jeune fille est en train de lier son destin à un homme qui vise une carrière publique gérée à la manière "people". Bien que discrète, elle a déjà été "exposée", dans l'ombre de son amoureux, par d'autres bien davantage que par Siné et ceci de manière nominative.
La réputation que s'est déjà faite cet homme et qu'il se fera par la suite, n'a pas fini de l'atteindre, par contrecoup.
Bien que citant sa confession de cette jeune fille, à la suite de Patrick Gaubert, Siné l'anti-religieux s'est moins immiscé dans la vie personnelle que bien d'autres. Il n'a dressé d'elle aucun portrait caricatural, ni écrit ni dessiné.
Dans sa colère, je lui souhaite la lucidité suffisante pour comprendre à quel point elle est instrumentalisée.
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L'affaire Siné expliquée au fils de mon voisin de palier
ou
Le bouffon impertinent et le fils du roi

« Il était une fois, au royaume d'Amour, un vieux bouffon désagréable exerçant son métier en dehors du château.
Un jour, le prince charmant ayant annoncé son union prochaine avec une belle princesse d'un autre lignage, ce bouffon de faubourg commis l'erreur d'ironiser sur l'aspect désintéressé du beau mariage annoncé. Apprenant l'affront, un courtisan attentionné vint rapporter à la famille royale cet intolérable insulte à Cupidon, figure tutélaire de la contrée.
Fermement décidée à le châtier, la famille royale était néanmoins fort embarrassée : le métier de bouffon étant d'ironiser sur les puissants, on ne pouvait le punir pour exercice de sa profession.
Le conseil du royaume se réunit donc pour réfléchir au moyen de l'atteindre autrement.
Mobilisant les hérauts de cour, on choisi ceux dotés des voix les plus sonores pour faire proclamation par tout le royaume qu'en réalité ce bouffon n'était point homme, mais crapaud maléfique vomissant des serpents à chaque parole.
Frappé par cette annonce et très craintif à l'égard des serpents, le bourgeois qui l'employait chassa bien vite le bouffon honni de sa demeure. Considéré comme une punition suffisante, cet opprobre public et cet exil misérable apaisèrent l'ire de la famille royale.
Mais entre temps, parmi le bon peuple des faubourgs, quelques rustres goûtant les moqueries du banni se mirent à jeter des fruits pourris sur les hérauts royaux. Au point que ceux-ci durent rentrer à l'écurie, la plume basse, leurs beaux atours fort abîmés.
L'autorité du roi était maintenant atteinte en la personne de ses laquais. Tout chamboulé, le grand chambellan Wladimir se demandait : « Que faire ? ».
Ne voyant d'autre solution qu'un recours à la magie, le Prince se tourna alors vers la bonne fée Licrette, celle qui s'était penchée sur son berceau à son baptême en lui promettant un bel avenir et qui n'avait pour seul défaut que d'être un peu bavarde. Afin de redorer le blason des hérauts du roi, et confiante en la puissance de ses pouvoirs, celle-ci décida de transformer réellement le vieux bouffon en la créature que l'on avait prétendu dénoncer : un crapaud cracheur de serpents.
Mais, afin que sa magie opère, il lui fallait quérir le manuscrit magique de l'enchanteur Merlin, retiré loin du château, dans la forêt du Lion. »

Le vieux sage allait-il succomber au charme puissant de la fée Licrette ?

Bon. Il est tard mon petit : c'est l'heure de dormir. Je te fais une bise et j'éteins la lumière.

(premier épisode du storytelling)
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Non, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit !
Dans l'affaire Jaubert-Askolovitch-et-j'en-oublie-des-wagons, je n'ai jamais utilisé le mot complot. Pour une bonne et simple raison qu'un complot digne de ce nom, c'est organisé par des gens qui réfléchissent et que cela tient la route…

Saloperie, traquenard, coup fourré foireux, renvoi d'ascenseur confraternel et assassin, "L'inconnu du Nord-Express", délation et lynchage médiatique, léchage de bottes, carriérisme sanguinaire, « Qui veut noyer son chien… », chacun pour soi, Sainte Inquisition, « océan de merde » (dixit Val), tir de balle dans le pied… tout ce que vous voulez, mais pas complot.
Ou alors, tout fout le camp et les complots ce n'est plus ce que c'était… (comme dirait Cavanna)

Ce n'est pas une formidable armée de "ninjas" du Mossad qui est partie à l'assaut de Siné, mais une petite troupe de branquignols qui n'a rien trouvé de mieux que de s'empêtrer dans le tapis.
Bon, un tapis chez Jean Sarkosi, ce doit être un beau tapis ; mais quand même.

Claude Askolovtich désigne pour nous les personnes nommément impliquées dans l'affaire :
Il y a d'abord Madame Marie Culioli, maman de Jean Sarkozy (« lectrice incongrue ») ; Jean Sarkozi lui-même, naturellement ; sa fiancée « désespérée de devenir un sujet de rumeurs » ; la famille « excédée ». Là, nous sommes dans l'imprécision : quelle est l'étendue du cercle familial considéré ? Le Président y est-il inclus ? Puis, il y a Askolovitch lui-même « journaliste alerté » et alerteur ; Philippe Val, « alerté » lui aussi, dans son ermitage intellectuel ; Charb, jouant les entremetteuses téléphoniques.
Philppe Val, de son côté, dans son édito « Antisinétisme » du 30 juillet, ajoute « l'entourage », puis un « proche collaborateur » de Jean Sarkosi qui l'informe que les familles de celui-ci et de sa fiancée « avaient été outrées et envisageaient de faire un procès ».
Enfin, l'ineffable Maître Jakubowicz, tient absolument à nous faire savoir que lui et Patrick Gaubert étaient sur le pont dès la parution du Charlie Hebdo du 2 juillet, et rapidement en contact avec Jean Sarkosi et sa fiancée.

Si vous vivez avec la hantise du "lobby juif" et médiatique, vous allez me rétorquer (j'en suis sûr) : « Et BHL, Adler, et les autres ?! ».

Je vous répondrai qu'ils jouent un effectivement un rôle (pas très joli) dans la représentation. Mais ils arrivent plutôt en renfort, quand il apparaît que la bataille est mal engagée. Claude Askolovitch n'a finalement pas gagné tout seul, avec ses petits poings, et il fait appel à ses amis, pigistes dans l'artillerie lourde. Mais, allez réfléchir avec du sable entre les doigts de pieds…

Donc, pas besoin de lobby fantasmé.
Cependant, nous sommes proche du pouvoir d'État : je suppose qu'on y a au moins des relations…

Maintenant, je me permets un peu de prospective à partir d'éléments connus, à la manière de Monsieur Alexandre Adler (on ne pourra donc pas me le reprocher).
Nous avons déjà plus ou moins planté les rôles.
Comme dans certains films historiques pour lesquels les archives manquent, il faut boucher les trous du récit en inventant des situations.

Il y a eu probablement au moins deux réunions de concertation.
Qui était présent à chacune d'elle ? Je n'en ai aucune idée. Pas Charb, j'en suis sûr, et probablement pas Val non plus : celui-ci, il suffisait de lui faire peur au téléphone.
Qui était juif ? Qui ne l'était pas ? Celui qui croyait au ciel ? Celui qui n'y croyait pas ? M'en fous…

Au cours de la première réunion, on a réfléchi sur la manière de réagir à l'insulte faite à Jean Sarkosy et à son entourage avec la suggestion par Siné que le choix de sa fiancé par le prince n'était pas de pur désintéressement.
On voulait que Siné s'excuse d'avoir douté de la sincérité de cet amour.
Malheureusement un bouffon qui se moque de l'arrivisme princier, c'est simplement un professionnel dans l'exercice de son métier. Par principe, il n'a pas à s'en excuser, et il est impossible de demander à son employeur d'exiger qu'il le fasse.
Par là, c'est bloqué.
Quelqu'un remarque alors l'adjectif « …, juive,… » ; exactement le même que celui utilisé par Patrick Gaubert. Pourtant, celui-ou celle-là qui repère le mot gagne le jackpot : osanna, eurêka et tutti quanti !
Dans le groupe, un petit malin relève la chose et construit l'argumentation : « on va retenir les deux dernières phrases en affirmant qu'elles puent l'antisémitisme d'avant-guerre ». Certains ont pu se prendre au jeu et y croire. En tout cas, personne n'a osé dire que l'on se montait excessivement le bourrichon. Askolovitch précise alors : « Val est terrorisé par le tabou antisémite. Si on lui dit que la phrase parue dans son journal est antisémite, il va paniquer et il est certain qu'il fera tout pour convaincre Siné de signer une lettre d'excuses à Jean Sarkosi. Et si le vieux n'obtempère pas, Val sera trop content d'avoir enfin un bon motif pour le virer. »
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Val est bien embêté… parce qu'il a le titre de directeur de publication, celui qui autorise la parution des articles. Pas grave. Ensemble, avec Asko, ils arrangent le coup : on dira que Val, boudeur, n'a tout simplement pas lu la chronique de Siné avant parution. la Justice sera indulgente.
De plus, Askolovitch s'engage à le soutenir dans une radio et à une heure de grande écoute.
Val et Charb ont donc la terrible accusation d'antisémitisme sur les épaules ; Charb veut sauver son copain, Val veut l'humilier ou le jeter.
Là, nous manque cruellement le projet de lettre d'excuses à Jean Sarkosy. S'il a existé, que contenait-il au juste ?
Comme c'était prévisible, quand on lui demande de s'excuser directement auprès de Jean Sarkosi, le vieil électron libre se cabre.
Mais le râleur graphomane accepte le principe d'un mot d'excuse généraliste envers tous ceux qui auraient pu "mal interpréter" son paragraphe sur Jean Sarkosi.
Là se glisse une décision très dommageable : à la demande de Jean Sarkosy (?), sur la suggestion de Claude Askolovitch (?), ou de sa propre initiative (?), Philippe Val décide d'une sorte de "putsch" qui va tout bloquer : faire désavouer Siné par ses collègues, sous leurs signatures.
Apprenant cela par accident, Siné refuse de s'humilier d'avantage : il est viré. Le mot d'excuse, c'est Val qui le signera.

Avec cette mise à la porte, la famille de Jean Sarkosy est satisfaite : le "méchant" a été bien puni. Elle arrête les frais pour ce qui la concerne directement.

Mais, contrairement aux premières apparences, ce licenciement n'est malheureusement pas un aboutissement ni une fin.
Au contraire, il va bientôt soulever une montagne de difficultés.

Car « Siné, viré de Charlie Hebdo pour antisémitisme », trop peu de gens sont disposés à le croire.

C'est probablement là qu'un réseau de relations fait intervenir un florilège de grands ténors médiatiques pour nous dire que « Si, si, Val a très bien fait ; c'est plus que justifié. »
Cela ne fonctionne pas… Il faut dire que les maîtres à chanter n'étaient pas au mieux de leur forme.

Le tir de barrage avec l'exhumation de Desproges (un peu léger) et l'émission de radio sur Carbone 14 en août 1982 (du bien lourd)… Cela ne marche pas non plus (il y a des salauds qui précisent le contexte !).

Et en plus, Siné prend l'offensive : voyez-vous pas qu'il attaque Askolovitch en diffamation pour l'avoir accusé d'être antisémite ?!
Non mais vous imaginez ?… Si Siné gagne - et il pourrait gagner - il n'est plus "antisémite", donc le motif de licenciement n'est plus valable. Val est discrédité, mais lui, c'est pas grave, on s'en fout : c'est un pion. Mais Askolovitch aussi. Et puis, au procès, on va peut-être revenir sur les conditions de lancement du lynchage médiatique et sur la fine équipe - proche de Jean Sarkosi - qui l'a validée. Askolovitch saura-t-il tenir sa langue, éviter les contradictions ?
Non, ça ce n'est pas possible. Il faut allumer un contre-feu.

C'est vers cette période qu'à lieu la deuxième réunion où des décisions sont prises.

Au fait, cher ami Gaubert, n'est-ce pas vous qui, finalement, nous avez bien foutu dans la m… avec votre confidence sur la conversion faite à Libé ?…
Et bien maintenant, c'est à vous de nous en sortir, et vite !

Tout à fait d'accord. En fait, j'y songeais. Maître Jakubowicz me dit justement qu'on peut obtenir une comparution avant le procès contre Askolovitch. Si Siné est condamné à Lyon, il perd son procès à Paris sans qu'Askolovitch ait à trop se mouiller (il ne bavardera pas…).
Mais - quand même -, il y a… un petit… oh, un tout petit problème, presque rien, une paille… : les deux dernières phrases du paragraphe de la chronique de Siné… pour foutre les pétoches à Val et ameuter un populo légèrement paranoïaque, c'était très bien. Mais, juridiquement, en elles-mêmes, il n'y a aucune chance qu'elles puissent être déclarées comme antisémites.

Démerdez-vous mon vieux !

Ah, oui.… Peut-être… En raclant les fonds de tiroirs des vieilles chroniques, en découpant et en collant des morceaux de textes, en faisant passer les croyants qui portent des signes religieux ostentatoires pour différentes ethnies… on pourrait peut-être faire condamner Siné pour incitation à la haine raciale. Ensuite, si Siné est déclaré raciste, nous pourrons ajouter qu'il est antisémite. Et s'il est antisémite, deux phrases prononcées par lui, dont une contient l'adjectif "juive", sont forcément antisémites (on en revient au début et on retombe sur nos pieds…).

C'est ça, faites au mieux.

(se tournant…) Dites-moi, mon cher conseiller anonyme : nous avons un plan "B", j'espère… Sinon, vous voyez qui comme "fusible ?

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Pour mettre en scène cette fiction, il n'est vraiment pas besoin de convoquer un lobby : quelques acteurs suffiront, des amateurs conviendront très bien, sauf pour Askolovitch : il nous faut un professionnel.
C'est un film français, intimiste, avec beaucoup de plans intérieurs, en décors naturels. À Neuilly, on doit pouvoir louer un petit hôtel particulier…
Il faudra bien faire ressortir l'idée d'une sorte d'engrenage qu'on ne parvient pas à arrêter…
Bien sûr, le scénario sera modifié à partir des informations sortant des procès.
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Siné est assigné à comparaître par la Licra pour incitation à la haine raciale…
« Xavier Breuil : Vous êtes à l’origine de la citation à comparaître du dessinateur Siné devant le tribunal correctionnel de Lyon. Comment a été prise cette décision ?
Maître Jacubowicz, avocat de la Licra : Dès la publication de la chronique du 2 juillet, le président national de la Licra, Patrick Gaubert, a demandé de poursuivre Siné. C’était comme une évidence. Nous avons envisagé dans un premier temps la diffamation, mais Jean Sarkozy et sa future épouse n’ont pas souhaité descendre dans l’arène. On a donc travaillé sur la personnalité de Siné (…). »
Admettons que, vous ou moi, citoyens honnêtes et consciencieux, nous lisions dans la presse (ou sur un mur, si vous voulez…) une phrase du genre : « Tartempion, Juifs, voleurs ». Nous sommes aussitôt indignés par ce slogan antisémite indéniable et nous allons immédiatement porter plainte au commissariat du coin ; non pas par sympathie pour Tartempion (que nous le connaissions ou non), mais à cause du segment de phrase « Juifs, voleurs », qui dépasse à l'évidence la personne même de Tartempion. Eventuellement, nous informons Tartempion de notre démarche, mais nous ne lui demandons pas son avis. Bien sûr, à aucun moment le mot "diffamation" ne nous vient à l'esprit.
De plus, comme la phrase est évidemment antisémite, nous n'avons pas à nous interroger sur la personnalité de qui l'a signée.
Messieurs Gaubert et Jacubowicz n'ont pas procédé ainsi : il y a quelque chose que je ne pige pas…
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Dans l'affaire Siné, Claude Askolovitch est tout simplement un faussaire.

Par deux fois, avant de partir en vacances, le journaliste confident de Jean Sarkosi a déformé les faits afin de mieux ruiner la réputation d'un homme.

On est souvent indulgent avec le mensonge par omission. Considérant la gravité de l'accusation portée contre Siné, cette attitude n'est plus de mise.

Pour mieux convaincre, d'abord les auditeurs de RTL, puis les lecteurs du Nouvel Observateur, de la réalité de l' “antisémitisme” de l'homme qu'il a publiquement accusé, Claude Askolovitch a délibérément tronqué le paragraphe de la chronique de Siné concernant Jean Sarkosi.

Voici l'extrait présenté dans l'émission « on refait le monde sur RTL » du 8 juillet 2008, vers 7h16 :
« Je cite une phrase, voilà - il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - : “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritières des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit !” Sous-entendu, pour faire du chemin dans la vie, vaut mieux être juif (…) ».

Voici l'extrait repris dans Le Nouvel Observateur nº 2280, du 17 juillet 2008 sous le titre « Siné viré pour antisémitisme... Bal tragique à “Charlie” ».

« Siné, le vétéran sulfureux, a dérapé au milieu de sa chronique, tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy : “Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera son chemin dans la vie, ce petit !” ».

Où se situe le problème, me direz-vous ? Siné a bien écrit cela.
Presque exact. Mais pas seulement cela …

Pour ceux qui ne le savent pas, les chroniques de Siné enchaînent généralement plusieurs commentaires sur l'actualité à partir d'informations collectées dans la presse. En fait, Siné nous donne à lire un manuscrit illustré. La découpe des commentaires en paragraphes n'est pas marquée - comme traditionnellement - par des alinéas et des retours à la ligne, mais par de gros points noirs. Avec ce procédé facilement repérable, nul ne peut prétendre ignorer où commence et s'achève chacun de ces commentaires.
Il en va de même pour celui dans lequel Siné nous donnait son point de vue sur Jean Sarkosy. Le “coup de griffe” commence effectivement par « Jean Sarkosi, digne fils de son paternel,… », pour s'achever par « Il fera son chemin dans la vie, ce petit ! »

Cette conclusion est connue, mais on a voulu dissimuler qu'elle ne s'appliquait pas seulement à la phrase qui la précède, mais à TOUT le paragraphe ; que voici…
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est Arabe ! Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit ! ».

Comptabilisons les éléments de référence faisant allusion à l'ascension sociale de Jean Sarkosy.
1° « fils de son paternel » : être fils du ministre de l'Intérieur, puis du président de la République, cela peut aider…
2° « digne fils de son paternel » : être capable de trahir ses plus proches alliés d'hier, sans trop d'état d'âme, afin de mieux rebondir demain dans la carrière politique est une aptitude que semblent effectivement partager les deux hommes…
3° « déjà conseiller général UMP » : effectivement, à 21 ans, être parvenu à se faire élire au Département alors que quelques mois plus tôt on ne songeait pas à la politique, cela est manifestement un signe prometteur…
4° « sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle (…). Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! » : bénéficier d'une intervention favorable du ministère de la Justice (Madame Dati), pour un banal “froissage de tôle”, n'est pas donné à tout le monde et témoigne d'un intérêt positif en haut lieu. Protection qui ne peut que favoriser une carrière publique…
5° « Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. » Accepter de changer de religion (avec mutilation à la clef ; nous le croyions tous alors !) pour épouser une jeune femme qui - ne nous le cachons pas - bénéficie d'une dot excluant pour longtemps les fins de mois difficiles, révèle un tempérament volontaire…

Cinq éléments - “atous” sociaux ou signes de réussite - permettaient donc à Siné de conclure, ironiquement optimiste : « Il fera du chemin dans la vie ce petit ! » (on voit ici que la réussite sociale de Jean Sarkozy n'est pas seulement corrélée au mariage).

Il est à noter que la première des deux phrases abondamment citées commence par « Ce n'est pas tout… », ce qui signifie clairement - en bonne pratique de la langue française - qu'elle s'inscrit dans une suite logique. Or, ceux qui veulent n' "exhiber" que la phrase concernant la conversion et le mariage ne la font jamais commencer par « Ce n'est pas tout… », ce qui pourrait rendre le lecteur curieux de ce qui précède. Le public visé par cette manipulation ne doit pas découvrir que ces deux dernières phrases ont un sens différent si on les relie à d'autres avec lesquelles elles font bloc.

Citer uniquement les deux dernières phrases, comme si elles avaient été pensées et rédigées par Siné isolément, c'est braquer délibérément un projecteur sur la conversion, donc l'identité religieuse, et sur l'héritage. Ajoutez-y l'ironie (réelle !) sur l'arrivisme, et le tour est joué.

Revoyons la façon dont s'est exprimé Claude Askolovitch sur RTL :
« …Il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ».
Vous avez remarqué le « etc. » ?, cette petite chose anodine permettant de dissimuler avec brio l'ellipse opérée sur un contenu que l'auditeur ne doit pas connaître.

Dans Le Nouvel Observateur, le reste du chapitre est également évacué. Cette fois-ci avec la formule : « …[Siné,] tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy… ». Autrement dit : « Non, croyez-moi : le reste, ce n'est pas très joli, joli. Circulez, il n'y a rien à voir ! »

Pour la citation elle-même, non seulement nous n'avons pas droit aux trois petits points - entre parenthèses ou non (…) - indiquant qu'un texte cité est tronqué, mais, derrière les guillemets, Claude Askolovich ose commencer par une majuscule de début de phrase : « Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ». Le lien éventuel avec une phrase précédente est ainsi gommé : pas de trace (je vous invite à vérifier…).
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Sur internet, L'avocat du diable (?) fait cette remarque à propos des virgules :
« J'ai (…) la dernière chronique incriminée, celle qui a mis le feu aux poudres... Et le passage qu'ils citent est non seulement tronqué (de plus en plus au fil du temps), décontextualisé, mais en plus faussé...
Ils s'acharnent bizarrement à faire disparaître les virgules et à réécrire la chronique. Je l'ai déjà dit, ce n'est pas « fiancée juive » mais « fiancée, juive ».
Quelle différence? Il y en a une, sinon ils ne le feraient pas.
Épithète liée et épithète détachée, ce n'est pas la même chose... D'un côté l'adjectif « juive » est essentiel, de l'autre il est contingent. Pour que leur condamnation marche, il faut que « juive » soit essentiel et non contingent. C'est très important parce que la citation se réduit maintenant à « fiancée juive »; faire disparaître les virgules c'est vraiment fausser le sens, (…) S'ils ont mis autant de soin à citer les autres passages incriminés, je ne donne pas cher de leur honnêteté intellectuelle. (…) »
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Dans l'émission enregistrée de RTL, le journaliste marque un temps d'arrêt audible autour de l'adjectif “juive”. Mais on perçoit davantage une insistance démonstrative qu'un effet de lecture.

C'est ainsi - avec ce crapuleux et colossal mensonge par omission - que Claude Askolovitch a ouvert la boîte de Pandore.

Et c'est bien pour cela qu'une énorme confusion règne depuis plusieurs semaines.

Car certains n'ayant lu - ou n'ayant voulu voir - dans la presse ou sur internet que les deux dernières phrases mises en circulation selon la formulation d'Askolovitch, sont troublés par l'argument d'autorité qui leur assène qu'elles sont nécessairement antisémites.
Alors que d'autres sont tout simplement allés à la source et ont constaté que l'ironie de Siné ne visait, en tout et pour tout, que Jean Sarkosi.

Ceci dit, la focalisation strabique sur les deux dernières phrases du paragraphe incriminé, peut entraîner des troubles de la vue et de l'entendement, à tel point que certains n'arrivent plus à lire le reste du commentaire "siniesque" quand ils l'ont enfin sous les yeux !
« Xavier Breuil : Beaucoup jugent que la réaction de la Licra est excessive par rapport à la chronique sur Jean Sarkozy. Que leur répondez-vous?
Alain Jakubowicz (avocat de la Licra pour le procès à venir) : Il faut lire toute la chronique pour comprendre le message qui est clair : il part de l’affaire du scooter pour en arriver à une prétendue conversion au judaïsme qui n’a rien à voir. (…) »

Mais si, Maître, le scooter et la conversion ont à voir parce qu'ils concernent tous les deux la même personne, Jean Sarkosi, unique objet du paragraphe de Siné !
Si la capacité de lecture de Monsieur Jakubowicz est si défaillante, la discussion devant les juges lyonnais promet d'être laborieuse…


La mansuétude à l'égard du mensonge par omission s'exprime souvent par la formule : « Il a OUBLIÉ de nous dire… ».
En l'occurrence, c'est délibérément et très consciemment que le journaliste bien en cour auprès du Dauphin a passé des informations sous silence.
D'ailleurs, sa citation tronquée du paragraphe de Siné produisait un double effet "KissKool” : en focalisant l'attention de son public sur la conversion (démentie…), la religion et l'héritage de la fiancée, Claude Askolovitch évitait d'avoir à citer lui-même les autres qualités et privilèges de Jean Sarkosi en tant que fils de son père (« Ouf, je l'ai pas dit ! »).

Autre omission presque aussi importante que j'oubliais…

Il est absolument impossible que le journaliste Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, n'ait pas lu l'article de Libération du lundi 23 juin 2008 où - sous la plume de Christophe Ayad et Antoine Guiral - il est très clairement question de ce dernier parmi d'autres membres de la famille :
« Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy, assure n'avoir jamais parlé de ces questions avec lui. “Nous partions parfois en vacances ensemble avec une bande de copains juifs à moi, mais ne parlions jamais de religion.” Il remarque qu'aujourd'hui, le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l'épouser. “Dans cette famille, on se souvient finalement d'où l'on vient”, s'amuse-t-il. »

Notons - et c'est important - que Patrick Gaubert, « président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy» (ce qui lui confère une légitimité certaine), qui déclare n'avoir jamais parlé de religion avec celui-ci, est tout à coup en mesure de pouvoir dire aux journaux que son fils Jean « envisagerait de se convertir ».
Notons également que cette possibilité a été évoquée bien plus tôt par voie de presse ("people"), et que nul n'a songé à la démentir. Pas plus qu'il n'y eu de démenti tout de suite après la déclaration de Patrick Gaubert dans un quotidien national de référence.

Notons encore que, lorsqu'il la lit le 8 juillet sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, ne dément pas lui non plus le contenu de la citation tronquée de Siné : « il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive,… ». Le journaliste alors ne parle absolument pas de rumeur.

Et surtout, Claude Askolovitch se garde bien de mentionner, alors qu'il en est parfaitement conscient, que Siné reprend presque que mot pour mot la déclaration de Patrick Gaubert.
Ben oui, mais Patrick Gaubert, c'est un "bon", lui - je n'utilise pas le mot "gentil" pour éviter les confusions -, qu'il ne faut pas déstabiliser, alors que Siné c'est un "méchant" auquel il faut faire du mal (« Faut que ça saigne ! »).

Pourquoi je suis sûr que Claude Askolovitch a lu Patrick Gaubert dans Libération ?
Mais toujours grâce à la candeur de Maître Jakubowicz :
« Xavier Breuil : Vous êtes à l’origine de la citation à comparaître du dessinateur Siné devant le tribunal correctionnel de Lyon. Comment a été prise cette décision?
Maître Jakubowicz : Dès la publication de la chronique du 2 juillet, le président national de la Licra, Patrick Gaubert, a demandé de poursuivre Siné. C’était comme une évidence. Nous avons envisagé dans un premier temps la diffamation, mais Jean Sarkozy et sa future épouse n’ont pas souhaité descendre dans l’arène. (…) »

Ainsi, dès le 2 juillet, Patrick Gaubert a « demandé » de poursuivre Siné. Dans cette perspective, il ne manque pas de prendre contact avec Jean Sarkozy et sa future épouse qui ne souhaitent pas « descendre dans l’arène ».
De son côté, Claude Askolovitch relate les choses ainsi : « La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? »

Vous y croyez-vous, à une convergence de rencontres et de coups de téléphone autour de Jean Sarkosi, avec la participation de Patrick Gaubert lui-même, et au cours de laquelle la déclaration de celui-ci à Libé ne serait pas évoquée ? Vous y croyez ? Moi, pas.

C'est pourquoi je considère que le silence délibéré de Claude Askolovitch sur ce précédent de la "rumeur" est un mensonge.


Quand au démenti sur la “conversion", il faut attendre l'article du Nouvel Observateur pour qu'il soit "suggéré":
« Manifestement, personne ne lit Siné. Il va falloir une lectrice incongrue pour que tout sorte. Madame Marie Culioli, maman de Jean Sarkozy... Elle est alertée ; et peinée. Jean Sarkozy, évidemment, n'a jamais annoncé une quelconque conversion au judaïsme. Sa fiancée est désespérée de devenir un sujet de rumeurs. »

« Désespérée », peut-être, mais drôlement lente à la réaction, la petite ! Hein, "tonton" Gaubert…

Enfin, apprécions la modestie de l'incendiaire :
« La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. (…) »

« La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. »
« Rapportée » : qu'en termes galants ces choses-là sont dites. Le Dauphin convoque les hérauts royaux afin qu'ils proclament partout sa colère.
Des noms ! Des noms !

« DES » journalistes ? Ou UN seul journaliste finalement, jubilant d'ouvrir la boîte de Pandore avec ses propres petites mains ?

« L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. »
Oh, vraiment, vraiment… Nous sommes confondus par cette formidable leçon d'abnégation !
Non, Monsieur Askolovitch - oserions-nous dire “Maître” -, nous tenons à vous rendre cette gloire qui n'appartient qu'à vous : le 8 juillet, c'est bien vous qui fûtes le grand dénonciateur public que nous attendions tous.


De l'art de se tirer une balle dans le pied

À chaque fois que je relis les interventions médiatiques des accusateurs initiaux de Siné - Messieurs Claude Askolovitch, Philippe Val, Patrick Gaubert et Alain Jakubowicz -, j'en suis ébahi et fasciné : les avocats défendant Siné ont là, entre leurs mains, toutes les pièces à conviction nécessaires et suffisantes pour démonter le traquenard dans lequel est tombé leur client, sans aucun besoin de faire comparaître celui-ci, ni aucun de ses proches, à la barre des témoins.
Cela fait plusieurs fois qu'en lisant ces articles signés, ces interviewes publiées et non démenties dans la presse ou sur internet, ou les transcriptions d'émissions de radio, j'ai l'impression de me retrouver dans la peau de l'inspecteur Bourrel qui, dans les "Cinq dernières minutes" de son enquête criminelle, se remémore soudain un indice qu'il a eu sous les yeux sans bien en comprendre l'importance. À ce moment-là, généralement, il invite les téléspectateurs à reconstituer avec lui les circonstances du forfait (c'était notre rubrique "les cinquantenaires parlent aux soixantenaires…").
Examinons l'intervention initiale de Claude Askolovich.

Notez bien - c'est très important ! - que je ne cite pas la mauvaise transcription d'une émission de radio au cours de laquelle les mots auraient pu dépasser la pensée de l'intervenant. Il s'agit d'un texte de confirmation mûrement réfléchit, rédigé et relu, signé de Claude Askolovitch lui-même dans Le Nouvel Observateur nº 2280, 17 Juillet 2008
Voici la citation (notons que le terme "antisémitisme" n'apparaît pas ICI) :
« (…) Jean Sarkozy, évidemment, n'a jamais annoncé une quelconque conversion au judaïsme. Sa fiancée est désespérée de devenir un sujet de rumeurs. La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. L'affaire éclate sur RTL. (…) ».

Vous ne saisissez pas la subtilité du propos ? Je précise…
« La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ?
[ELLIPSE…]
La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. »

Vous ne voyez toujours pas ? Alors, je scénarise…
« La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? »
La foule des fans du prince Jean, mêlée aux paranoïaques d'élevage : « Oui ! Oui ! Devant les tribunaux, le salopard : qu'il en prenne pour vingt ans ! Déchu de ses droits civiques et tout ! Rétablissons la peine de mort ! Du sang, du sang ! »

Ben, non. Finalement… « La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. »

Les mêmes, très déçus : « Oooooooh, c'est tout ? Pourquoi pas on l'a pas, le joli procès bien saignant ? »


Vous avez compris enfin ?
Claude Askolovitch nous dit que « LA FAMILLE » envisage de porter plainte… mais ne le fait pas.
La famille du Président de la République se refuse à porter plainte pour incitation à la haine raciale devant un Tribunal de la République. Étonnant, non ?
(« On suit, Justine, là-bas dans l'fond ? »)

Et comment Claude Askolovitch nous explique-t-il cette reculade d'une telle importance symbolique survenue aussi près du sommet de l'État, là où se trouve le premier magistrat de France, garant des institutions (le père de l'offensé) ? Hein, comment ?
Ben, il ne nous l'explique pas.

Au lieu que l' "ON" agisse en citoyen responsable et conscient de son devoir, respectueux des institutions de la République… « la colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes » ; mode tout à fait inédit de réglement des litiges.

Ici, rappelons-nous que Jean Sarkozi a su aller LUI-MÊME (on nous l'a assez claironné !) déposer plainte au commissariat du secteur de Neuilly après avoir découvert quelques jours plus tard des graffitis vraiment antisémites sur les murs de sa circonscription…

Précédemment, j'ai ironisé sur la formulation « DES journalistes ». Mais là, je redeviens sérieux.
Vous vous en remémorez d'autres, des journalistes qui, le 8 juillet sur une autre radio que RTL ou le lendemain dans les quotidiens, aient, conjointement avec Askolovitch, balancé le "scoop" d'un Siné basculant dans l'antisémitisme le plus évident ? Non ? Moi non plus. 1 + O = 1 (un plus zéro égale un).

Ce pluriel "littéraire" n'est pas de mise. Il faut lire :
« La colère de Jean Sarkozy est rapportée à Claude Askolovitch. »

Dans un français moins contourné, ne peut-on pas lire : Claude Askolovitch a rencontré Jean Sarkosi, très en colère - ou, à défaut, un très proche conseiller - et il a été décidé, avec l'accord du jeune Conseiller général, ce qui suit… « L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. » ?

Certains impertinents pourraient aller jusqu'à prétendre que - faute de pouvoir agir selon le Droit - "on" a convoqué un propagandiste de combat plus ou moins habile mais très motivé pour lui demander de faire le sale boulot.

Lors du procès Siné Vs Askolovitch, je ne vois pas comment Jean Sarkosy pourra éviter de « descendre dans l'arène » à la demande des avocats du caricaturiste, afin de s'expliquer sur le "rapportement" de sa colère au journaliste. De quel droit celui-ci se serait-il permis de se mêler de cette affaire - privée jusqu'ici -, si on ne lui avait rien DEMANDÉ ?

D'un autre côté, il semble que le Parquet soit très glissant en ce moment, ce qui accélère heureusement l'avancée des procédures.

Mon petit Jean, comme vous l'a prophétisé l'oncle Bob, vous ferez du chemin dans la vie… à condition des ne plus vous encombrer de vos amis Patrick et Claude qui se baladent avec des armes lourdement chargées sans bien en connaître le maniement. Pour éviter de nouveaux accidents, changez vos fréquentations…
Mes très respectueux hommages à votre charmante fiancée.


Je suis convaincu que Claude Askolovitch veut démolir Siné d'abord et avant tout parce que celui-ci a précédemment soutenu la "cause" palestinienne et mis en accusation la politique des gouvernements israéliens successifs, en engueulant vertement (voire plus) ceux qui la soutenait.

Le fait est que Claude Askolovitch n'a pas affronté Siné sur ce terrain d'une actualité géopolitique, mais sur celui d'un antisémitisme supposé renvoyant à une propagande d'avant génocide.

Or - et j'ai la conviction que ce n'est pas anecdotique - la première chose demandée à Siné, c'était une lettre d'excuses adressée à Jean Sarkosy. Une lettre pour s'excuser de quoi au juste ? Uniquement d'un propos interprétable comme antisémite ? Je suis sûr du contraire, car alors, c'était aussitôt le tribunal, pour incitation à la haine raciale, sans tergiverser, sans prendre ni aucun gant ni établir aucun contact direct ou à travers un intermédiaire !
Tous les protagonistes ont évoqué le projet de cette lettre initiale, adressée personnellement à Jean Sarkosy et qui aurait stoppé toute autre procédure, et nul ne l'a démenti à ce jour.

Contacté et intervenant dans l'histoire, Claude Askolovitch y a vu l'occasion d'être CELUI qui ferait enfin tomber Siné, un adversaire teigneux de longue date.
Il a instrumentalisé la colère des familles Sarkosy et "Darty" pour son propre projet politique. Et celles-ci (la première en tout cas) n'ont probablement pas été trop regardantes, puisque « Sarkozy [est] comme chez lui en Israël » selon Libération du 23 juin.
Je pense effectivement que l'affaire Siné n'est qu'une escarmouche dans le cadre de la vaste guerre bushienne militaire et idéologique contre le "terrorisme international", "justifiée" par une vision binaire du monde entièrement fabriquée qu'on nous impose (encore une fois ; après avoir subit la propagande du "monde libre" contre le "bloc soviétique").
En France, le gouvernement et les grands médias, privés ou non, purgent et verrouillent pour nous matraquer de pensée unique. Le licenciement de Richard Labévière semble bien entrer dans ce processus, mais les circonstances ne sont pas les mêmes que celle de l'affaire Gaubert-Askolovitch : il faut demander à Daniel Schneidermann d'ouvrir un autre forum.
Empiler tous les dossiers du conflit proche-oriental à côté de celui de Siné ne fera pas beaucoup progresser celui-ci, puisque ce n'est pas sur ce sujet que l'accusation a été construite.

Au cours des deux procès à venir, il va être demandé à la Justice française de déclarer si, dans la "lutte contre le terrorisme international", tous les coups sont permis, et notamment les abus de langage rendant notre langue incompréhensible (ex. : religion = ethnie).
En fait, il est même demandé à la Justice de se faire l'arbitre d'un combat "à la loyale", sans l'emploi systématique du coup-bas de l'accusation infondée d'antisémitisme.
Si Siné gagne, ce sera une petite défaite (provisoire, très probablement et j'en suis d'accord) pour les bornés procurateurs médiatiques qui abusent du procédé.

Etayée par l'inanité de l'accusation pour qui sait lire et par ce que j'ai lu des déclarations des protagonistes (Val, Askolovitch et Maître Jacubowicz), mon « interprétation » de l'affaire est toute simple :
au travers de l'accusation d'antisémitisme, "on" a mobilisé les souffrances des millions de morts et des orphelins de la Shoah à seule fin de punir un chroniqueur ayant ironisé sur le sentiment amoureux de deux jeunes gens bien nés - véritable bombe atomique lancée pour écraser un moustique.
Qu'est-ce qui est dégueulasse : que je puisse le penser ou que ce soit la réalité ?

(d'autres réflexions dans…)
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,36161,37143
Je ne recommencerai plus !
Oh si, recommencez !! (c'est ce que vous attendiez, hein, avouez ;) )

Plus sérieusement, merci pour ce texte fort intéressant sur votre (réflexion ? enquête ?). Vu la longueur, je vais laisser reposer un peu tout ça avant d'exprimer un avis.
Pierre Labate 22h04..............Ce qu'il y a de bien, c'est que nous ne sommes pas obligés de vous lire! ....Je vous en informe, car je ne suis pas sûr que vous l'ayez compris!
Cordialement

Pierre Labate 22h04..............Ce qu'il y a de bien, c'est que nous ne sommes pas obligés de vous lire! ....Je vous en informe, car je ne suis pas sûr que vous l'ayez compris!
Cordialement


Bien sûr. Aucun problème.
J'ai écrit seulement pour ceux qui veulent comprendre ce qu'est réellement cette "affaire Siné" ; des @sinautes reprochant aux trois journalistes d'@si de n'avoir pas beaucoup creusé le sujet…
Absolument, il s’agit fondamentalement et irrémédiablement d’amour :-)

[quote= J'ai écrit seulement pour ceux qui veulent comprendre ce qu'est réellement cette "affaire Siné" ; des @sinautes reprochant aux trois journalistes d'@si de n'avoir pas beaucoup creusé le sujet…] Merci pour votre finaud récapitulatif – j’adhère au scénario et à votre écriture :-)


Comme il a été précisé plus haut par Olivier, le caricaturiste n’était pas là non plus pour creuser sur le sujet – son avocat devrait avoir à cœur d’être exemplaire sur la « diffamation » :-)

Pierre Labate 22h04..............Ce qu'il y a de bien, c'est que nous ne sommes pas obligés de vous lire! ....Je vous en informe, car je ne suis pas sûr que vous l'ayez compris!
Cordialement


Vous avez écrit en caractères gras pour compenser le lieu commun que constituent vos mots ou pour nous casser les oreilles ?
OUF.....
Magnifique ..encore ..merci !
Pierre, je pense que votre 427 ème mot est de trop. Non ?

Pierre, je pense que votre 427 ème mot est de trop. Non ?

Ce mot là, précisément, je ne sais pas.
Mais vous avez raison : ne sachant pas écrire, j'écris long. Ainsi, je n'ai pas respecté les règles du clavardage et de la consommation du Schneidermann avec une paille. Excusez-moi pour cet ovni.
En fait vous n'avez rien vu : j'en ai mis trois fois plus dans le forum abandonné « Siné, Val, provocation et transgression », au fil de ma pensée, en essayant de comprendre ce qui s'était passé (avec, par exemple, de belles citations de Cavanna extraites de « Lettre ouverte aux culs-bénits »…) ; à réserver pour les longues soirées d'hiver…
Une circonstance atténuante concernant la compilation ci-dessus est que je cite aussi les textes sur lesquels je fonde ma proposition de décryptage.
Ce n'était pas l'objectif de votre commentaire un peu plus haut, mais j'ai néanmoins pris un cours sur la rhétorique.
La prochaine fois, essayez de développer un peu, s'il vous plait. J' vous trouve pas assez prolixe :-)
Merci en tout cas.
Evitez d'employer le mot "inanité" la prochaine fois... Je ne l'aime pas...
L'article de Siné, d'après David Abiker, n'est pas drôle, donc (sous-entendu) antisémite. Alain Korkos et David Abiker sont "dans le camp du centre", "au milieu" : ils iront loin ces petits !
C'est bizarre quand meme hein, Alain Korkos qui ne se souvient que des tags antisemites dans l'affaire du collège d'Agde: pour lui le seul racisme qui vaille serait l'antisémitisme, le reste n'aurait-il droit qu'à son mépris ?
Avis à la population:

Un débat sur la nature du sionisme est prévu aux alentours des trois quatre posts suivant. Prévoir aussi quelques petites incursions de conspirationnistes énervés. Penser à vous munir d'un petit protège-poustillon. Genre burka.
Ouais sacré personnage que Siné!
Abiker (confus avec sa "zone blanche")
et Korkos (désolé d'être au centre!) en retrait et restant sur le plan de leur propre appréciation (pas drôle) de la chronique.
Ni l'un ni l'autre n'ont dit si oui ou non ils la considéraient comme "antisémite"
En fait peu de décryptage réel dans cette émission. Déçu que l'on ait pas vraiment répondu à la question
sur le pourquoi du clivage éditoralistes-internautes
Quel personnage ce Siné ! Il est tout comme je l'imaginais, entier et marrant. Vivement Mercredi
Rien compris, et le mot est faible, au charablabla, pardon à l'argumentation de David Abiker : le procès fait par l'establishment journalistique à Siné sur son antisémitisme était-il justifié, ou non ? Et pour y répondre, peut-on être au milieu ? les deux chroniqueurs qui trouvent que Siné n'était pas drôle en évoquant l'arrivisme de petit sarko ont un sens de l'ambiguité bien supérieur à celle qu'ils semblent reprocher à l'invité...Car enfin, Val ne l'a pas viré pour son manque d'humour, mais bien pour ne pas déplaire à la Cour et y conserver ses petites entrées.
Et surtout peut-on encore exprimer en France quelques réserves au sionisme, qui ne crée pas que du bonheur en Palestine ? Cela va t-il faire de moi un antisémite ?
Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. [Gandhi]
Les raisons de l'acharnement sur Siné ? Bizarres réponses timorées autour de la table.

Rien sur le fait qu'il existe une vague d'attaques ridicules en justice pour antisémitisme : Morin, Mermet, etc.

sans parler de Bourdieu, Bensaid, Krivine traités d'antisémitisme (un procès est en cours avec la LCR)

Omettre cela est curieux, venant de vous@si, ça me fait un peu mal.
Voilà bien l'exemple même de ce que je ne cesse de répéter : il n'y a rien de plus chiant qu'un humoriste qui se prend au sérieux. Amen !
Cela va bientôt faire un mois que je décortique l'embrouille faites à Siné sur un forum… d'@si « Siné, Val, provocation et transgression ».
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,36161,37143
Ce serait bien que Daniel Schneidermann, David Abiker et Alain Korkos descendent de temps en temps dans les soutes pour préparer leur interventions.
Faut-il que je fasse un copier-coller dans ce forum-ci ?
"C'était la guerre"... nous répète D. S. Nous venons d'en avoir une aux frontières de l'Europe, une vraie... et on se demanderait presque si elle a eu lieu. Je ne vois pas très bien les enjeux de toute cette affaire Val / Siné. Beaucoup de bruit, un peu de fureur. Emission assez barbante.
"Baisse d'effectifs", là Alain, c'est du pur Siné Massacre ;-)
La photo avec le doigt d'honneur, vous n'étiez pas obligé...

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