Le Sunday Times s'infiltre chez Amazon
Une journaliste du quotidien The Times (Londres) a travaillé pendant 7 jours pour le site américain Amazon en Grande Bretagne, après s'être fait embaucher par une agence de travail temporaire. Son témoignage publié dans l'édition dominicale, le Sunday Times du 14 décembre, décrit des conditions de travail moyenâgeuses.
La journaliste travaillait dans l'un des quatre entrepôts britanniques
d'Amazon, situé dans une zone isolée, jusqu'à minuit, elle devait payer
9,3 euros pour utiliser
l'autobus mis à la disposition des employés si elle n'avait pas de
voiture pour venir. Dès le premier jour, la journaliste a eu un
demi-point de pénalité pour retard, car elle ne savait pas qu'elle
devait pointer avec une carte magnétique. Elle était censé emballer 140
objets (des consoles de jeu vidéo Xbox) à l'heure, même si un des
cadres a reconnu que c'était un objectif ridicule. Celui qui n'atteint
pas son quota supprime le bonus de toute son équipe.
L'employée temporaire a été prévenue qu'une absence pour maladie, même
avec un certificat médical, coûte un point. Au bout de six points
l'employé est renvoyé. A la fin de chaque semaine, un temps de travail
supplémentaire de 10 h 30 mn, est obligatoire qui commence le samedi
soir et se termine à 5 h du matin le dimanche, ce qui fait
que les employés travaillent, en fait 7 jours sur 7. Les employés
originaire des pays de l'Est devaient parler en anglais entre eux.
L'article conclut que rien ne paraît illégal. Tandis qu'un porte parole d'Amazon indiquait que les gens qui ne souhaitaient pas faire d'heures supplémentaires devraient choisir une autre entreprise, tout en confirmant l'existence d'une pénalité en cas d'absence pour maladie.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous