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virgin killer

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la chronique de Gilles KLEIN Larry Clark interdit aux mineurs : la polémique se développe m'a donné envie de relire la chronique de m'sieur Korkos il y a .... pfff bien longtemps déjà snifff (samedi c'est nostalgie !) : Virgin Killer, ou l'éternel retour de la bien-pensance et de la censure qui trop souvent l'accompagne !

la mairie de Paris ne censure pas, elle interdit, et pour obéir à la Loi..... nuance ?!
Au sujet de l'exposition de Larry Clark
évidemment, dans un noble but : la protection du mineur.... celui là même qui dans la réalité de son quotidien le plus dur vit dans sa chair ce que dénonce, non, nous montre Larry Clark !

interdire pour le cas où ces images ne donneraient des idées à nos ados ?
les pauvres, depuis leur plus jeune âge ils voient à la télé les pires atrocités et voilà que la société a peur d'offusquer de si chastes yeux...
hum hum mais quels sont donc ces yeux si offusqués.. et cachez moi ce sein que je ne saurai voir .....

ne serait-ce pas plutôt l'occasion ou jamais, comme avec toute œuvre d'art, d'ouvrir notre conscience et nos yeux sur une réalité, parfois tragique comme la drogue à l'adolescence, et éventuellement d'en discuter, d'ouvrir le débat !
la morale, les mœurs et l'esthétisme ont la fâcheuse tendance à évoluer, et ce qui est acceptable à une époque, ne le sera plus à la suivante !
alors que faire quand on est artiste ?
s'auto-censurer en tenant compte de la société dans laquelle on évolue ?
ou continuer à créer et dans ce cas, peu importe le "qu'en dira t on", le fameux "qu'en dira-ton" au nom duquel Cunégonde est prête à étouffer les histoires de famille les plus sordides qui ont pu avoir lieu, (dans la réalité et pas sur photo) sous le toit de sa maison !
la photographie est le mode artistique de Larry Clark, elle est donc une parole, sa parole, et à ce titre ne doit souffrir d'aucune censure.....

.....mais dans nos sociétés modernes, qui aimeraient tant pouvoir contrôler l'individu, ce qui ne se dit pas, (en l'occurrence pour cette expo "ne se montre pas") n'existe pas c'est bien connu !
éternel débat de la censure en général, et pour l'art en particulier (déjà dit dans le forum) mais Louis Malle aurait-il pu sortir "La Petite" et Charlotte Gainsbourg pourrait-elle chanter Lemon Incest aujourd'hui ?....
peut-être que "oui" mais à 23 heures sur Canal ou Arte ??
Il y a des nus pudiques, des nus sains et des nus racoleurs. Celui-ci, de par la cambrure du torse et l’écartement des jambes, mérite le troisième qualificatif, point. Et il s'agit d'un fillette, à qui on a fait prendre une pose de pin-up (voir la plaisante note sur Betty Page)

Et il faut un sacré culot au photographe Grimbut pour dire que « Le modèle n'a pas été photographié dans "une position non naturelle et sexuellement explicite".

Et une sacrée complaisance à Anthropia* pour trouver qu’il n’y pas matière à diabolisation (mais il est vrai que c’est de l’Ârt, ma chère, et l’Ârtiste a tous les droits).

Là, celui qui dit ça est piégé. On lui renvoie que c’est son regard qui est sale. C’est ce que m’avait rétorqué un type de Télérama, à qui je faisais reproche d’avoir, pour illustrer l’annonce du téléfilm Les Allumettes Suédoises, choisi une image montrant de jeunes garçons en slip mouillé, ce qui permettait de voir que c’étaient effectivement des garçons (le sous-vêtement mouillé étant un must de la photo érotique). Je ne m’étais pas démonté, et lui avais demandé pourquoi, parmi les dizaines de milliers d’images du téléfilm, il avait proposé celle-la seulement. Il n’avait pas répondu. Étonnant, non ;-)

*Anthropia que j’ai connu plus sourcilleuse sur les enfants (et qui n’a pas l’honnêteté de répondre quand on lui écrit, mais ce n’est pas grave), à qui ma fille dit ceci :
- Elle lui crèverait bien les yeux avec une fourchette à escargots pour avoir osé dire avec suffisance du mal de son père sur Rue89.
- Mais n'ayant pas le fond méchant, elle se borne à lui souhaiter d’avoir eu un père comme moi.

Oui, je sais, c’est mal de dire du bien de soi. Mais comme je ne dois pas compter sur Madame pour ça, il faut bien que je me dévoue !
Je re-re-mercie AK pour sa chronique !
Quoi qu'on en pense, et désolée pour les @sinautes "choqués", perturbés, affectés par ce trop plein d'images choquantes (!!!), c'est une chronique hyper riche, et super intéressante, au moins pour toutes les analyses des peintures du nord, qui nécessitent une connaissance très pointue sur tout ce qu'elles sous-tendent.

alors merci merci merci, c'est l'une de mes chroniques préférées, et comme je ne veux pas rentrer dans le débat, et parce que je pense qu'AK ne défend pas tous types de photos au nom de la liberté d'expression, je dirai que si la couverture de virgni kiler n'était qu'un prétexte à toutes ces analyses, et bien c'est déjà pas mal.
Pour moi, c'est une chronique qui pose des questions, qui nous interroge.

Mais ne vous prenez pas trop la tête sur le message qu'a voulu délivrer AK. Franchement, mais franchement, notre grand spécialiste des images a largement plus réfléchi que les 3/4 d'entre nous à la portée des photos, n'allez pas lui chercher des poux dans la tête. Cela me choque plus que certaines réactions outrées.

(et bah si, ptèt que je suis rentrée dans le débat quand même... sorry)
Prenez garde aux abus de télévision qui ramolissent le cerveau et qui découragent de lire plus de trois phrases !
Les réactions de fin de ce forum... Trop long posts trop nombreux. Certains donnent leur avis sans avoir lu celui des autres, ça ne donne pas envie de les lire non plus... J'essaie quand même... Et j'y trouve : "Alain Korkos est irresponsable" !
C'est un genre de réaction comme le mono à qui on a fait son lit en portefeuille, et qui dit "qui c'est, j'veux pas le savoir, le premier qui passe je l'attrape et je lui fait passer un sale quart d'heure".

Les chroniques offrent à portée de main de quoi se défouler, se venger, réparer un tort subi en rapport avec le sujet (mais pas causé par l'auteur de la chronique, enfin c'est rare). Un peu, ça va. Mais quand on se gargarise trop de ses raisonnements et qu'on finit d'un ton catégorique en clouant au pilori l'auteur de la chronique, c'est indigeste.

Pourquoi l'auteur d'une chronique se donne ainsi en pâture? On se demande des fois.
Parce qu'il cherche à nous élargir l'angle de vue sur un sujet, que l'honnêteté intellectuelle ne peut que nous faire reconnaître qu'il n'est pas binaire, comme on pourrait le croire? La censure, sans le doute et sans un effet qui va dans le sens recherché, est imbécile. Le démontrer n'est pas facile. Et donc, le chroniqueur n'a pas cherché à nous démontrer quoi que ce soit mais à nous faire nous interroger sur la question. On s'est pas mal débrouillé pour montrer que nous adultes avons pas mal de ressources pour réagir à cette image autrement que par la censure. Le moment où l'innocence enfantine est bafoué n'est pas clair, est-ce au moment de la prise de vue? Est-ce dans la diffusion en masse de l'image? Une telle image banalisée fait-elle la promotion de la pédophilie? Qui peut le dire? Chacun sait qu'elle n'est pas la cause primaire en tout cas.

C'est à chaque commentateur de ne pas abuser d'une situation trop confortable. J'en profite bien, comme tous, et j'aime bien découvrir ce que pensent les autres, surtout si c'est à l'encontre de ce que je pense. On vit tellement souvent avec l'illusion que nos convictions sont partagées qu'il est bon de s'inquiéter de ce qu'il en est réellement. Mais prendre le premier auteur de chronique qui vous passe sous la main pour le rendre coupable de tous les soucis de la terre (ceux qu'il traite dans son sujet au moins), c'est le pire côté des forums. Dan Israel et d'autres se font alpaguer ailleurs...
Un peu d'auto-censure (mince je rouvre le débat) dans les commentaires S.V.P. ! Ne tirez pas sur le [s]pianiste, l'ambulance, ceux qui ont le dos tourné, les civils[/s] l'auteur.
Charles, Fan de Canard,

J'avoue que je suis egalement surpris et heureux de la maniere dont cette discussion sur un sujet si important se deroule. Et je dois dire que ce sujet me tenant a coeur ( je pense que vous avez pu vous en rendre compte ) j'ai rarement vu un echange si instructif et constructif, que ca soit dans le cadre de congres, tables rondes ou forum interent ( surtout forums internets en fait ).

Mais je n'en attendais personnellement pas moins de la part des @asinautes, vu premierement la qualite des articles, et des interventions qui s'en suivent.

Ce que je trouve le plus interessant ici, c'est qu'au debut, lors des premiers messages,nous etions tous extrement passionnes, reagissant a froid, sans prendre la peine de prendre trop de temps pour argumenter, puis petit a petit, nous avons tous commence a nous ecouter ( ce qui ne veut pas dire etre d'accord avec les uns les autres ) plutot que de forcement vouloir imposer des idees.

Et cela, je pense parcequ'en fait nous sommes absolument tous d'accord pour lutter contre les problemes les plus graves que connait notre societe, mais comme aucune solution n'a encore ete trouvee, seul l'ecoute peut permettre d'essayer de comprendre toutes les implications et reaction, ce qui est certainement la seule possibilite de pouvoir trouver de nouveaux moyens plus efficaces de lutter contre ce qui met en danger nos civilisations.

Je ne peux m'empecher de rajouter quelques idees que les derniers messages m'inspirent.
Ne reprenant aucun message particulier, qui en general ( par paresse ) m'evite d'avoir a construire une argumentation, permettez moi de commencer, de laisser aller la pensse jusqu'a ce que
l'envie de prendre un cafe ou me fasse arreter.

Et ce, encore une fois sans connaissances autre que ma propre experience, celle que mes professeurs m'ont donnee, puis celle qui apres mon expulsion de la fac ( pas en France ) pour attitude subversive,evidement selective, correspondant a ma propre recherche de connaissance personnelle et du monde qui m'entoure, donc avec un manque evident de references et d'erudition.

Mais j'ai une certaine faiblesse tres egocentrique a penser que parfois, ce genre de raisonnement "bistro du coin", peut tout de meme ouvrir certaines pistes de pensee plus ou moins interessantes a partir du moment ou l'on essaye a etre autant que possible honnete avec soi-meme

Lorsque nous parlons de censure en general, nous nous concentrons essentielement sur l'aspect de la censure en tant qu'outil utilise contre le criminel potentiel : Evitons de lui montrer des images afin que ca ne lui donne pas de mauvaises idees qu'il n'aurait pas eu sans voir ces images.

C'est l'argument le plus souvent utilise, et malheureusment, a mon avis pratiquement toujours le seul a etre utilise. Malheureusement car s'il est legitime, il presente un caractere tres restrictif, tres hypocrite et est un fait un argument qui a mon avis existe pour empecher la resolution effective du probleme.

Je vais essaayer d'expliquer :

J'ai deja mentionne dans un precedent message toute la dangerosite de l'ideologie essentielement protestante ( mais finalement derivant du platonisme ( et toutes les religions et ideologies se sont en fait a mon avis calquees sur ce modele depuis 200 ans ), a partir du moment ou on nous persuade que la "vraie" realite est l'Ideal, donc quelque chose que finalement non seulement nous ne pouvons atteindre, mais que nous allons forcement pouvoir chacun definir de maniere differente, la pensse humaine ayant cette faculte etonnante de pouvoir, par le discours, justifier absolument n'importe quelle idee.

Et par experience, encore une fois, j'ai realise que de tres nombreux censeurs vont etre tres actif contre des images specifiques, principalement dans le but d'eviter d'avoir une tentation devant leurs yeux. Mais plus une personne est en denial ( est-ce denegation en francais ? ) plus son imagination va creer de frustrations.

Comme il se trouve egalement que l'etre humain est apparement naturellement plus attire par ce qui est interdit, On en reviens a cette notion d'Ideal platonique, ici totalement renversee, mais comme nous avons ete conditionnes depuis des generations a penser que cet "ideal" est plus importan que la realite, les risques sont enormes.

Et de focaliser la censure sur le fait de ne pas tenter le criminel est en fait, a mon sens une strategie sans doute aujourd'hui inconsciente pour la plupart des gens mais une strategie extremement presente ayant pour but reel d' empecher les victimes a vaincre leurs souffrances.

Notre valeur humaine aujourd'hui n'a d'importance qu'en comparaison avec le degre de souffrance qui nous afflige, et si par le plus grand des hasards avons la "malchance" de ne pas trop souffrir, nous sommes pousses a nous creer nous meme de nouvelles souffrances ou eventuelement, pour ceux qui n'ont pas assez de courage, il y a tout de meme une certaine valeur attache a notre degre de compassion, ce degre de compassion s'exprimant en general par des billets, eventuellement des actions avec des associations ( et il faut le faire savoir a tout le monde ) ou pour ceux qui n'en ont pas le moyen par de grands discours * et par definition, tout le monde le sait aussi *.

Regardons autour de nous : Je pense que les professionels pourront me donner leur avis, mais j'ai l'impression le travail des psychologues, analystes et tous ceux qui d'une maniere general aident de maniere extraordinaires les victimes, est un travail extremement difficile car la victime entre ses seances avec les specialistes, doit vivre dans la societe, avec des gens qui autours d'elle, ( quel que soit le degre de proximite de ces gens ), s'il acceptent bien le fait qu'elles soient en souffrance, ne veulent surout pas en entendre parler ( ce qui pourrait sans doute dans une certaine maniere aider un peu la de-victimisation ), mais de part l'etat de pensee dans lequel nous sommes, ne vont pas pouvoir s'empecher de juger egalement de maniere negative la victime : "peut-etre qu'il/elle l'a bien cherche en fin de compte" "Comment est-ce que je peux continuer a l'aimer apres ce qui s'est passe?" etc. Et voila ce qui est totalemnent destructeur, parceque cela va renfermer encore plus la vicitme et d'une maniere qui est la plus illogique possible lorsqu'on y pense, la victime devient responsable de sa douleur aux yeux des autre, mais le plus grave, la vicitme elle-meme se sent responsable.

Et si on se snet soi-meme coupable et responsable, et lorsqu'on se sent jusge(e) parcequ'en definitive nous sommes juge(e)s par le regards des autres, de quelle maniere pourrons nous meme penser demander de l'aide a des professionels ? Nous sommes responsables, nous devons donc regler le probleme par nous meme...

Et je suis persuade, que, quelqu'en soit le degre de conscience de nos gouvernants, quelque soit l'ideologie que ces dirigeants utilisent, cette vicitmisation et ce renversement de responsabilte qui s'attache a la victime plutot qu'au coupable, dans le regard de la societe et parcequ'elle est plus forte, est ce que les groupes ont trouve de mieux pour que les individus subissent un control absolu sans trop de reaction.

Pourquoi devrais-je reagir vraiment puisqu'etre victime finalement me donne de l'importance dans la societe. Et surtout, parlons beaucoup de souffrance mais n'essayins surout pas de regler le probleme ( Voir Delarue fait pleurer les précaires par Sophie Gindensperger

A mon avis, ce qui a fait tourner les discussions sur ce forum particulier est le message de Quentin Bardin et le courage inhabituel de son temoignage, et il faut scroller ( ne connais pas le mot en francais ) et lire plus de la moitie des messages avant de trouver cette premiere mention de l'utilite eventuelle de la censure afin de proteger les victimes, et de ne pas leur faire resurgir des souffrances, qui si a mon avis ne peuvent jamais etre oubliees, peuvent etre plus ou moins maitrisees d'une certaine maniere, mais une image vu de maniere innatendue peut forcement faire ressurgir ces souffrances, et parfois le travail de guerison.

La aussi, je ne pense pas que la censure soit la solution.

En effet, les souffrances et traumatismes peuvent etre du a des experiences totalement differentes mais l' intensite de la douleur est toujours trop forte pour la personne concernee.

Juste un expemple : j'ai vecu quelques annees dans des contrees qui, si elle sont aujourd'hui ( officiellement pour certaines, en devinr d'officialisation pour d'autres ) considerees comme partie de l'Europe ( ca veut dire que c'est chez nous ! ) furent le theatre de conflits et massacres monstrueux il n'y a pas meme deux decennies de cela.

Un seul exemple parmis d'autres mais concernant une personne proche, donc etant moi-meme temoin de cette souffrance particuliere : une personne qui,seulement en entendant le son d'un avion lorsque ca n'est pas prevu ( c'est a dire a chaque fois que c'est en dehors d'un aeroport ) devient absolument thetanisee sur le coup.

Et devient thetanisee des qu'elle voit l'image d'un uniforme ( et que l'uniforme appartienne a une armee plutot qu'une autre ne fait aucune difference )

Cette personne totalement anti-militariste comprenant que de transmettre des images de conflits, ne peut que difficilement lire un journal, et ne peut pas voir un tres grand nombre de films meme ceux qui ont pour but et mission de nous faire reagir contre la guerre.

Devrait-on donc censurer toutes les images de conflits, toutes les images ou nous voyons un personnage en uniforme a seulle fin de la proteger elle ainsi toutes les nombreuses victimes de ces traumatismes particulier.

Elle meme pense que non.

Cette censure serait-elle moins legitime que celle qu'on voudrait imposer pour proteger les victimes des pedophiles ?

Et pour finir une petite remarque : Tres honnetement, Quentin Bardin, Dzonkha, Cassandre qui avez pris le temps de partager vos sentiments si fort, mais qui sont a mon avis les sentiments et arguments qui ont reellement lance un debat de fond important, Auriez-vous vraiment pris ce temps si Alain Korkos n'avait plublie que le texte ecrit sans aucune image ? Je n'en suis pas sur, et nous aurions donc manque des elements les plus importants de cet echange car nous aurions chacun juste laisse une ou deux courts commentaires sans vraiment prendre le temps de lire les autres et donc sans avoir aucun moyen de vraiment apprendre quelque chose d'important.

Et cela, pour moi est une preuve que ne pas censurer peut etre extrement salutaire et important.
" Cela dit, je ne regrette aucun mot, aucune virgule de cette chronique. "

Le fait d'avoir pu provoquer une certaine souffrance chez certains internautes ne dérange aucunement Monsieur Korkos. Je lui reproche aussi sa légèreté,
sa façon de s'exprimer sur ce forum comme un gosse irresponsable, de ne répondre qu'à ceux qui le flattent, de banaliser les sentiments douloureux qui peuvent résulter de sa chronique.

Ce que vous n'avez pas compris, L-P R , c'est que Korkos est contre toutes les censures (du moins pour tous les exemples de sa chronique), et qu'il ne veut pas admettre qu'il a eu tord de ne pas tenir compte de la réaction de certains internautes, qu'il y a des limites à ne pas dépasser.

Je vous remercie L-P R d'avoir pris le temps de me répondre (ce qui est rare sur ce forum). Peut-être la résurgence de l'effet qu'avait Cassandre sur les hommes,
ni écoutée, ni comprise.
Merci pour ce Copy/Paste Cassandre :

Nous sommes donc d'accord sur le fond : ce que j'ai essaye longuement et tres peniblement d'exprimer, est resume ici en trois petits paragraphes, mais ecrits dans un francais correct :

Je n'ai jamais ecrit autre chose que cela en ce qui concerne le fond :

Je ne connais aucun témoignage d’adulte ayant subi des actes sexuels dans son enfance, qui ait vécu ces épisodes comme épanouissant. Tous se sentent dans l’incompréhension, salis, coupables de ce dont ils ont été victimes.

Trente ans plus tard, tout le monde l’a compris. Au point parfois de laisser advenir un monde hanté par le soupçon permanent qui crispe la relation éducative (particulièrement entre les hommes et les enfants).

I l faut envisager cette prise de conscience comme le début d’un chemin où l’on pourra diffuser le plus largement possible les facteurs importants dans le développement de l’enfant, quelque part au milieu des extrêmes d’hier et d’aujourd’hui


Et mes positions par rapport a la censure, ne sont que des questionnements par rapport au moyen d'atteindre ce milieu dont il est question ici.
.

" Le quotidien anglais The Herald du 9 décembre commente: “Quand Internet Watch Foundation demande que l’on bloque l’accès à un site contenant “une image d’enfant indécente et potentiellement illégale”, d’habitude on se dit “bien fait”. Mais lorsque la photo en question a été largement diffusée et vue, tout en étant considérée comme légale pendant 22 ans, on peut se demander ce qui a changé et pourquoi?” (source: site arrêt sur image)

Entretemps la censure Internet a été levée, mais la question reste posée…

On voit tout de suite la première réponse possible: on vit dans un monde où la morale a envahi à nouveau tout le champ de l’image et du discours, où la censure grignote chaque jour dans la liberté d’expression…

Mais on peut aussi se rappeler que, dans la deuxième moitié des années 70, les relations de type sexuel avec les enfants étaient perçues par certains, certes minoritaires, comme une forme d’autonomisation de l’enfant, on pourrait dire un “droit au plaisir” qui lui serait accordé à lui, à elle, comme aux adultes.

Ainsi un FLIP, Front de libération des pédophiles, est né (voir livre p.182) qui vise, entre autres à “combattre l’injustice pénale et mener une réflexion critique sur la famille et l’école, fondée sur une analyse politique de la sexualité entre mineurs et adultes”.

C’est dans ce domaine-là que les dérapages possibles dans le changement du regard sur l’enfance ont été les plus clairs, très vite.

A considérer un enfant comme un partenaire sexuel potentiel (comme le suggère la photo ci-dessus), on lui vole son enfance et on lui pourrit une bonne partie de sa vie.

Je ne connais aucun témoignage d’adulte ayant subi des actes sexuels dans son enfance, qui ait vécu ces épisodes comme épanouissant. Tous se sentent dans l’incompréhension, salis, coupables de ce dont ils ont été victimes.

Trente ans plus tard, tout le monde l’a compris. Au point parfois de laisser advenir un monde hanté par le soupçon permanent qui crispe la relation éducative (particulièrement entre les hommes et les enfants).

I l faut envisager cette prise de conscience comme le début d’un chemin où l’on pourra diffuser le plus largement possible les facteurs importants dans le développement de l’enfant, quelque part au milieu des extrêmes d’hier et d’aujourd’hui, entre le carcan stérile dans lequel il était enserré il y a encore un demi-siècle et le fantasme actuel que l’amour suffit pour bien grandir.

P.S. Saura-t-on jamais ce que la petite fille, devenue la femme dans la quarantaine, éprouvait et éprouve encore aujourd’hui quand elle voit cette photo? "

(trouvé sur un site concernant l'éducation)
L-P R : Vous n'avez pas bien compris Dzonkha quand elle parlait d'installation relative à la Shoah. Elle citait mes propos. C'est moi qui ai ce projet dans mes cartons depuis plusieurs années.

Pour Alain Korkos, donc :

Un humble avis : Si c'est tellement present en vous, faites la et arretez de vous poser des questions : ou tout au moins commencer a travailler sur le projet, et vous verrez bien en cours de travail, si non seulement pour pourrez exprimer ce que vous voulez exprimer, mais si vous etes reelement capable vous meme d'endurer ce travail : je connais plusieurs artistes et realisateurs qui ont du arrete des projets sur la Shoa parceque leur douleur etait trop forte.


La seconde partie n'ayant plus le meme sens en ce qui vous concerne.
RÉPONSES EN VRAC


DZONKHA
: « Le rapport à la censure "et à cette fameuse limite" devrait toujours interroger. Heureusement que l'être humain se pose des questions sur les limites à ne pas franchir! Balayer cette question d'un revers de main sous prétexte de moralisation ou pudibonderie de la société ne me semble pas faire progresser le débat vers le haut. Un talentueux "décortiqueur" d'images tel que Alain Korkos ne devrait à mon avis pas céder à cette facilité », dites-vous.

Croyez-moi (ou ne me croyez pas), mais j'ai sacrément réfléchi avant de faire cette chronique. J'avais sous le coude une petite pile de sujets de substitution, autrement plus faciles à traiter. J'ai fait un choix. Il n'était pas aussi facile que vous le pensez. Et la difficulté ne résidait pas dans son écriture, mais dans certaines des réactions - prévisibles - qui allaient apparaître sur ce forum. Cela dit, je ne regrette aucun mot, aucune virgule de cette chronique.

L-P R : Vous n'avez pas bien compris Dzonkha quand elle parlait d'installation relative à la Shoah. Elle citait mes propos. C'est moi qui ai ce projet dans mes cartons depuis plusieurs années.
@ L-P R (et toujours @ Alain Korkos),

Vous écrivez : "J'ai l'impression que ceux qui critiquent l'argumentation de la chronique n'ont pas compris le point essentiel ( ou ne peuvent, ou ne veulent pas le comprendre ) : A aucun moment Alain Kronos ne cautionne l'image de cette pochette de disque, ni dans sa qualite artistique mediocre, et encore moins par rapport a ce qu'elle provoque. "
"La problematique dont parle ici Mr Korkos, est celui de la censure, et en creant des liens avec des images faites dans l'histoire, exprimant les meme sujets, les meme dangers ( de maniere differente, car la culture et les codes de comprehension de l'image changent avec le temps ), la demonstration, d'apres ce que je peux comprendre est de nous faire comprendre que si l'on censure aujourd'hui une image, cela ouvre la porte a censurer toutes les images qui ont construit notre civilisation : a partir du moment ou l'on a des arguments pour censurer une image particuliere, non seulement cela donne le droit de censurer toutes les images semblables, mais surtout, cela permet, par la deformation et l'ajout d'un seul argument de pousser la censure pour d'autres images. "

--> Mais voyons, bien sûr qu'Alain Korkos "cautionne" d'une certaine manière cette image puisqu'il la publie sur le site (il en est donc responsable sur le site d'ASI tout au moins) ! J'ai pris un peu plus le temps ce soir pour lire les différents commentaires et il me semble que globalement il n'a échappé à personne que le débat de la chronique porte sur la "censure" justement ! Alain Korkos, comme toute personne amenée à montrer une image à "un public", s'auto-censure naturellement, obligatoirement (il ne se permettrait jamais d'afficher (pour étayer une chronique) une image "consensuellement" pédopornographique (et même pornographique tout court, ou bien à caractère très violent, etc.). Donc, évidemment (et heureusement !!) que la censure existe, vous ne semblez pas vous en rendre compte !! Toute la question du débat est où s'arrête cette censure ? C'est cela l'enjeu principal du débat, il me semble (et également, voir commentaire très juste à mon sens de "Charles" du 15/12 à 10h27, celui de "l'être humain" qui est photographié).
La question principale est donc (et là c'est la sensibilité/histoire/raison de chacun qui défini cette limite) quelle image peut être exposée, à partir de quel moment une image doit être interdite ? Là visiblement, on n'est pas tous d'accord sur cette fameuse "limite". Quand vous écrivez "a partir du moment ou l'on a des arguments pour censurer une image particuliere, non seulement cela donne le droit de censurer toutes les images semblables" : C'est bien là que pour certaines personnes du forum, il y a vraiment de l'exagération dans la "démonstration" d'Alain Korkos : on ne peut pas considérer comme "images semblables" des peintures de nus ou d'érotisme "adulte" avec la photo de Scorpions (même si on prend en compte la perception de différentes époques) !! il ne faut pas exagérer !! La seule "image semblable" dans toute la démonstration est celle de la peinture de l'enfant en fin de chronique (même si une photo représente encore une différence notable, en particulier pour les raisons évoquées dans le commentaire de "Charles").

Personnellement, pour moi, et avec cette photo, "la limite" est dépassée et je suis choquée de la voir sur le site d'ASI. Utiliser l'argument pour reprendre les termes de LPR "Et c'est a mon avis aussi un tres grand danger, car d'une certaine maniere, l'enfant est devenu systematiquement un objet de desir sexuel a force de vouloir justement le proteger contre ce crime." ne me semble pas du tout crédible ! La pédophilie a toujours existé malheureusement; pour moi c'est le plus grand crime humain (je ne veux pas faire de surenchère dans l'horreur humaine, mais c'est un crime qui s'attaque aux plus faibles et qui perdure dans toutes les époques, contrairement à un génocide qui s'achève à un moment donné). Alain Korkos considère lui que c'est la Shoah et c'est son droit bien sûr (voir son commentaire du 14/12 à 08h18 "Pour moi, l'horreur ultime c'est la Shoah. Des photos, on en a vu des tas. Impossible d'y échapper. Et ça fait au moins cinq ans que je m'interroge sur un projet d'installation que j'ai en tête sur ce sujet. Dois-je le faire ou pas ? Je n'ai toujours pas trouvé la réponse. " La différence est que les photos montrées normalement sur la Shoah sont celles dont le but est de la dénoncer (et heureusement!) dans une volonté de "plus jamais ça"! Dans la photo en question de Scorpions, on n'est pas du tout dans la dénonciation mais dans du voyeurisme et si Alain Korkos était "sensible" à cette question de pédophilie il se serait peut-être aussi posé des questions sur le fait de publier cette photo ou non (on voit d'ailleurs, toute la question de "l'autosensure" de l'auteur de la chronique dans les propos de ce commentaire : ""dois-je le faire ou pas?" pour des images de Shoah).
Ce que je reproche personnellement à Alain Korkos dans cette chronique (et ses commentaires sur le forum), c'est la légèreté de son propos par rapport à cette photo d'enfant. Je ne crois pas au vu de ses différents commentaires qu'il ait eu le moindre "problème de conscience" par rapport à cette photo comme il peut en avoir en ce qui concerne la Shoah (voir ses commentaires). Évidemment que cette photo n'est pas clairement "pédopornographique" (sinon elle n'aurait pas été publiée sur le site d'ASI et il n'y aurait pas de débat), elle est en "limite" justement mais n'est pas anodine ni innocente (aucune personne raisonnablement de bonne fois ne pourrait le dire).

Il me semble que même si la question de la "limite" que pose toute censure d'image est fonction de la sensibilité et de l'histoire de chacun, cette question ne doit pas être prise à la légère dès lors qu'il y a une réalité de "souffrance humaine" posée par l'image en question (c'était un peu ce que je cherchais à écrire dans mon commentaire du 14/12 en évoquant des sujets aussi "divers" que "la prostitution, les femmes battues, etc.).
Le rapport à la censure "et à cette fameuse limite" devrait toujours interroger. Heureusement que l'être humain se pose des questions sur les limites à ne pas franchir! Balayer cette question d'un revers de main sous prétexte de moralisation ou pudibonderie de la société ne me semble pas faire progresser le débat vers le haut. Un talentueux "décortiqueur" d'images tel que Alain Korkos ne devrait à mon avis pas céder à cette facilité.
"Un demi-million d'images pédophiles saisies en ille et Vilaine
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Par chateaubriant
le 12/12/2008, vu 2555 fois, 1 nombre de réactions
Info servie nature, non vérifiée par la rédaction du Post, à consommer telle quelle !

Un demi million de photographies découvertes sur les disques durs d'un homme de 35 ans, à Thourie, Ille et Vilaine, interpellé mardi par les gendarmes de Martigné Ferchaud. Alertés en juin par la voisine de l'individu, elle se sentait épiée, les gendarmes ont découvert au domicile de l’homme une webcam, semble-t-il destinée à enregistrer les faits et gestes de la jeune femme. Confiés pour analyse à un expert de la gendarmerie de Rennes, les disques durs de plusieurs ordinateurs, une dizaine, ont été saisis chez lui pour expertise. Après décryptage, 1.815 films à caractère pornographique ou pédophile étaient présents, en plus des photos. Placé en garde à vue, l’homme, qui n’est pas connu de la Justice, n’a pas donné d’explications sur la présence de ces photos. Remis en liberté, hier, sous contrôle judiciaire, il comparaitra devant le tribunal correctionnel de Rennes le 9 février prochain."

Un demi million d'images pédophiles pour un seul homme ! Vivement qu'il n'y ait plus de censures pour ce genre d'images et nous pourrons être fiers d'appartenir à ce pays "libéré". C'est vrai qu'il faut mesurer la grandeur d'un pays à sa capacité de "tolérer" que ces images circulent !!!! AH PAUVRE FRANCE !
Pour une fois que je suis d'accord avec lui :

Car on ne peut pas s’empêcher de penser que le jour où la cybercensure frappera aveuglément elle commencera à s’intéresser à toutes les œuvres où des adolecents ou des préadolescents sont mis en scène pour les besoins d’une création. On pense d’abord à Lolita, le chef d’œuvre de Wladimir Nabokof, mais on pourrait tout aussi bien aller voir du côté des mangas pour adultes japonais ou pourquoi pas censurer le Banana Split de Lio ou bien Annie Aime les Sucettes de Serge Gainsbourg.
Alors on se consolera en se disant que lorsque l’album Virgin Killer est sorti, seul un pays a toléré de conserver la pochette d’origine, un pays n’a pas eu peur de choquer. Ce fut la France.
David Abiker.

Et merci à Fabien (plus haut) pour ses recherches.
Quelques petites remarques personnelles, apres lecture des forums.

J'ai l'impression que ceux qui critiquent l'argumentation de la chronique n'ont pas compris le point essentiel ( ou ne peuvent, ou ne veulent pas le comprendre ) : A aucun moment Alain Kronos ne cautionne l'image de cette pochette de disque, ni dans sa qualite artistique mediocre, et encore moins par rapport a ce qu'elle provoque.

Cette chronique n'a rien a voir avec une quelconque banalisation de la pedophilie : Cette image, ressurgit dans l'actualite. C'est une image forte qui ne peut que faire reagir, ( le nombre de messages sur ce forum prouve bien la puissance de cette image ) et il est tout a fait interessant d'analyser cette image et les implications qui peuvent y etre associees.

La problematique dont parle ici Mr Korkos, est celui de la censure, et en creant des liens avec des images faites dans l'histoire, exprimant les meme sujets, les meme dangers ( de maniere differente, car la culture et les codes de comprehension de l'image changent avec le temps ), la demonstration, d'apres ce que je peux comprendre est de nous faire comprendre que si l'on censure aujourd'hui une image, cela ouvre la porte a censurer toutes les images qui ont construit notre civilisation : a partir du moment ou l'on a des arguments pour censurer une image particuliere, non seulement cela donne le droit de censurer toutes les images semblables, mais surtout, cela permet, par la deformation et l'ajout d'un seul argument de pousser la censure pour d'autres images.

Cette image nous choque beaucoup plus que des peintures ou photos faites il y a beaucoup plus longtemps, parceque justement elle est dans notre esprit beaucoup plus actuelle ( la photo en tant que medium, le faite que ca soit pour la pochette d'un groupe de musique rock etc. ), et donc nous provoque sans que nous puissions prendre autant de distance que lorsque nous voyons des toiles representant des jeunes filles habillees a la mode du XXVIII siecle.

Mais, je pense qu'il est extremement important qu'il y ait des images qui nous choquent et nous fassent reagir : Cela permet souvent de realiser des problemes et donc d'ouvrir des discussions, et par consequent d'eventuellement trouver des solutions.

Les probleme de pedophilie et de viols incestueux ont toujours existe et de maniere bien plus repandue que ce qu'on peut meme encore aujourd'hui imaginer, mais ont ete toujours ete totalement tabous.

Et que s'est-il passe, en partie avec l'essort des plus mauvais cotes d'internet ? Alors que l'existence de ce genre d'images etait auparavant pour l'essentiel totalement ignoree, de plus en plus de gens "normaux", en surfant se sont retrouves confrontes a ces images, soit par hasard, soit en surfant sur des sites pornographiques qu'ils s'attendaient a etre une gentille version en ligne de Playboy, soit grace a des sites d'information : Et il n'y a qu'une dizaine d'annees que la pedophilie est vraiment traitee comme un probleme serieux : des reseaux sont finalement traques, les criminels arretes.

Une des principaux problemes, toujours a mon avis est bien comme cela a ete mentionne plusieurs fois, les derives d'une radicalisation de l'ethique protestante.( cela n' engage bien entendu que moi, n'ayant pas de connaissances autre qu'un certain interet autodidacte en psychologie ou psychananalyse, mais qui, ayant ete eleve dans une famille dont le pere est un pasteur prostestant evangelique, aimerais partager quelques idees )


Sans doute Luther avait-il compris que l'etre humain est seul responsable pour ses actions terrestres. Mais le fait de mettre l'etre humain absolument seul face a un Dieu tout puissant qui sait et voit tout de nos moindres actions est en fait extremement dangeureux : Pour les protestants, dans leurs derives les plus dures et les plus extremistes ( mouvements qui prennent chaque jour une ampleur un peu plus grande ) : on devient sauve lorsque l'on accepte Christ en tant que sauveur : et les pasteurs nous disent que voila maintenant nous somme sauves, et donc que nous avons ete "laves de tous nos peches".

Et qu'en est-il de nos desirs, de nos pulsions, de tout ce qui nous rend humain ? ils sont forcement toujours presents, et que faisons nous dans ces cas la ? Au moins dans l' eglise catholique le pretre est une medium entre la personne et Dieu : un etre humain lui aussi avec ses defaut, qui va permettre l'absolution et donc empecher dans une certaine mesure l'auto-culpabilisation.

Car l'auto-culpabilisation est bien tout le probleme : Chaque etre humain est toujours juge le plus durement par soi-meme. Et cette tendance tres interessante a toujours ete utilisee de maniere plus ou moins forte par les religions commes par la plupart des ideologies politiques, car c'est le meilleur moyen de pouvoir controler des groupes entiers avec le moins d'efforts de la part des dirigeants.

Mais le protestantisme et surtout tous les mouvements actuels,a vraiment porte cette auto-culpabilisation a son paroxysme : Lorsqu'une personne se considerant comme sauvee se retrouve confrontee a des desirs qu'elle pensait ne plus pouvoir eprouver, elle est seule face a une toute puissance et est forcement totalement desorientee. Et de penser que Dieu peut nous voir a chaque instant peut devenir un poid absolument monumental et totalement auto-destructeur.

La seule solution, afin d'essayer de ne pas avoir de mauvaises pensees, va donc etre de s'auto-censurer, afin de ne pas etre confronte a tous ces desirs.

(L'iconographie est consideree comme un danger par les protestants, et les temples sont representatifs par leur absence totale d'imagerie ( a par une croix, mais une croix sans Christ dessus surtout ))

Et forcement, plus on lutte contre nos pulsions, nos desirs, plus on y pense en fait, et plus on y pense, sans aucun moyen sain d'exprimer ces desirs, plus ces desirs se transforment en fantasmes, et plus on se persuade soi-meme que nous sommes en fait une mauvaise personne. Jusqu'au jour ou l'on arrive a se persuader qu'on est tellement mauvais qu'on passe a l'acte.

Mais apres une telle pression, cet acte est souvent un acte aussi extreme que la pression que nous nous somme imposee, et par haine de soi-meme de ne pas pouvoir etre aussi bon qu'on devrait l'etre, on se retrouve a exprimer ces desirs de maniere violente contre un autre etre humain que l'on veut punir d'etre la source de nos desirs donc de nos problemes.

Et il suffit que cette frontiere ne soit franchie qu'une seule fois et qu'on realise que la foudre ne nous est pas tombee sur la tete, que dieu ne nous a finalement pas puni, pour recommencer et recommencer en poussant a chaque fois encore un peu plus les limites.

Nous avons toujours eu dans nos cultures des images ou des contes extrement explicites afin de nous preparer aux realites parfois violentes et douleureuses de la nature humaine, pour nous apprendre a faire attention. Mais non, aujourd'hui il faut tout cacher, nous faire croire que nous sommes tous de gentilles personnes, que le monde est merveilleux, mais tout cela, avant-tout, afin de ne pas voir que nous-meme avant quiconque somme capable du pire.

Mais finalement si nous sommes aujourd'hui vivants, issus de generations d'etre humains a travers les milenaires, il est bien evident que nous sommes le produits d'ancetres qui ont eux, ete capables du pire absolu afin de pouvoir survivre.

Et pour finir encore une chose : Je n'ai pas moi-meme ete victime d'agressions sexuelles etant enfant, et bien sur, ne peux absolument pas pretendre meme essayer de comprendre ce que peux ressentir une victime.

Mais au cours des annees j'ai ete absolument horrifie par le nombre de personnes autours de nous tous ,qui ont elles, ete victimes d'agression, et d'incestes. Il se trouve que beaucoup de mes ami(e)s se sont trouve(e)s assez en confiance pour me faire des confidences, et je pense que plus de la moitie des personnes que je connais ont ete victimes d'agressions sexuels a des degres divers.

Ce qui m'a le plus frappe : Chacune de ces personne sans exception s'est sentie victime de ce qui s'est passe pendant de tres tres longuees annees, et une majorite n'a jamais meme pu se defaire de cette culpabilite quelles que soient les aides apportees ! Est-ce que les criminels eux se sentent coupable ? c'est une question que je me pose, mais le fait qu'une victime se sente coubale est vraiment a mon avis un signe que de nombreuses choses doivent encore changer dans nos societes.

Et le fait que l'image a l'origine de cette chronique fasse autant parler, permet notament ici de partager des idees, et experiences, mais surtout a un niveau beaucoup plus general de parler a grande echelle de ce probleme, va peut-etre aider a combattre ces crimes un peu plus et peut je l'espere, aider les victimes, a comprendre que non seulement elles sont loin d'etre seules dans leur cas, mais surtout a comprendre que jamais ce sont elles qui sont a l'origine de ces agressions, mais toujours un desequilibre criminel.


( P.S. etant retombe sur certains de mes precedents posts, et etant horrifie autant par la syntaxe que par l'orthographe, beaucoup plus du au fait que je tape un peu vite sur le clavier tout en faisant autre chose, et surtout de ne pas prendre le temps de relire, j'ai fait un peu plus attention avec celui-ci. Il y a sans doute encore pas mal de fautes, mais ca devrait etre un peu plus comprhensible que les precedents )
Il était intéressant de voir que de nombreux articles de journaux relatant cette censure puis sa levée, illustraient leur articles par une photo tronquée: on ne voyait que le haut de la pochette, comme ici (Le Monde faisait de même mais n'étant pas abonné, je ne peux pas vous metttre de lien)
Euh... Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris cet article. A la lecture des commentaires, j'ai l'impression que personne n'est choqué de cette image d'une gosse de 11 ans pré-pubère nue, dans une posture hyper sensuelle. Le problème, il est là, non? Et pourquoi on ne censurerait pas ce genre d'images? Pourquoi on ne les interdirait pas? La pornographie, on peut la défendre si on veut, mais la pédopornographie, certainement pas. Une société sans morale, sans tabou, c'est une société qui dysfonctionne. J'en ai marre de ces gens qui s'érigent toujours en pourfendeur de la morale mais qui finalement mélangent tout. La gosse qui pose sur la pochette de l'album, elle a vraiment posé, pour de vrai, on l'a foutue à poil, on lui a demandé de prendre ces poses... Et le photographe, pas gêné, qui a pris les clichés; combien était-il d'adultes autour d'elle, à la regarder ainsi? Moi, vraiment, ça me dérange, et on ne peut pas, au nom de l'art, permettre ce genre de choses. Et aller faire des comparaisons avec des allégories, des Venus et compagnie, ça me semble complètement à côté de la plaque (ou alors d'une terrible mauvaise foi).
Merci pour ce génial article, le plus dur avec la censure c'est de devoir faire avec tout le passif culturel, cela devient un peu compliqué. Toujours est il que je pense cette pochette ne choque que ceux à qui elle renvois leur propre perversion. Quand on a tant besoin d'une moralisation, c'est sous entendre que l'on est pas moral soit même ou qu'on risque de ne pas l'être, alors on préfère interdire ce genre de chose à tout le monde et donc à soi même histoire de refoulé un peu plus cette noirceur de l'âme. C'est louable, mais ça ne marche jamais bien longtemps.
@ Alain Korkos,
(Même Nota que pour "Petit Chahut" ci-dessus, je n'ai pas le temps ni le courage de lire tous les commentaires...

Autant je lis régulièrement avec intérêt vos chroniques, autant je trouve celle-ci indécente, mal argumentée et dérangeante (pour tout dire c'est la première fois que j'écris sur le forum d'ASI;
"Mal argumentée" : en parcourant rapidement quelques commentaires, je ne vais pas les répéter : c'est ridicule de comparer cette photo avec le dessin de Disney ou ce magnifique tableau qu'est "l'Origine du Monde" (voir commentaire de Petit Chahut en particulier ci-dessus).
"Indécente" : parce qu'il s'agit ici d'une gamine, nue, à qui je ne suis pas sûre que l'on ai demandé l'avis (ou plutôt qui ait été en mesure de le donner à son âge) et qui soit franchement ravie d'être exposée ainsi.
"Dérangeante" car sous prétexte de faire "la chasse à la morale" votre chronique mélange tout et n'importe quoi. Cela me fait penser à ceux qui vont défendre le "droit" (sic!) à la prostitution sous prétexte de liberté et de lutte "anti-moralisateurs" alors qu'il s'agit dans la plupart des cas de souffrance humaine (on ne va pas rentrer dans ce débat ici, mais assimiler la lutte contre la prostitution à de la "moralisation" m'a toujours semblé très très réducteur).
La pédophilie est une réalité et ce type d'image "provocatrice" la nie ou la banalise (avec notre façon de voir actuelle et non dans le contexte de l'époque j'en suis bien consciente).
Cela me fait également un peu penser dans un autre registre à la publicité pour la crème "Babette" il y a quelques années qui jouait sur les mots en parlant des femmes battues (je suis sûre qu'elle ne vous avait pas échappée !) : on utilise une réalité de souffrance pour "vendre" de la crème (ou un disque de rock, même si il faut clairement remettre la pochette dans son contexte des années 70 libertaires, loin donc de la prise de conscience actuelle quant à la dignité de l'enfant et aux nombreuses agressions dont ils font l'objet) . Bref, défendre aujourd'hui ce type d'image ne me semble pas très glorieux, et pas non plus assimilable à toutes les peintures que vous avez détaillées ensuite...
Le débat en général contre "La Censure" m'agace particulièrement et il est vrai plus spécifiquement dès qu'il touche à la protection de l'enfance. Non, sous prétexte d'art ou de publicité ou autre, on ne peut pas montrer ou dire n'importe quoi et heureusement ! Derrière ce que l'on montre il y a une réalité humaine qui devrait toujours s'interroger il me semble.
En attendant, je suis choquée par cette photo quand j'ouvre le site d' ASI. Je suis choquée par votre texte qui, sous prétexte de lutte contre la "censure", banalise et nie la réalité de l'exposition d'une enfant au regard adulte. Je suis choquée et n'ai pas honte de l'écrire, pourtant je ne me sens pas l'âme d'une "censeure" ou d'une "moralisatrice". Je pense qu'il y a bien d'autres sujets que celui-ci où votre intelligence peut partir en lutte contre "La" fameuse censure (qui reste un sujet bien complexe il est vrai tant nos limites à chacun(e) sont différentes d'un individu à l'autre).
(Désolée, pas le courage/temps de lire tous les commentaires... D'autres auront peut-être tiqué ?)

Vous commencez cette chronique avec la pochette de Scorpions représentant une gamine qui doit avoir 10 ans grand max, donc - j'espère pour elle - pas encore de sexualité à proprement parler. Vous enchaînez direct sur Miley Machin qui en a 15 au moment de la photo, donc qui est pubère et en âge, me semble-t-il, d'avoir des relations sexuelles et d'en retirer du plaisir (contrairement à une gamine de 10 ans). Puis, quelques lignes plus loin, on tombe sur la grosse touffe de "l'origine du monde" qui semble appartenir à une femme déjà épanouie et en âge d'enfanter. Comment comparer ces situations qui n'ont rien à voir entre elles ?
C'est ce qu'on appelle faire le grand écart.
Du coup, j'ai du mal à suivre votre démonstration...
Bon, Alain, maintenant qu'on a bien rigolé, dites nous tout. Le "capitaine" vous a demandé de faire une chronique polémique ( avec photo d'une petitie fille nue à la une ) pendant la période de réabonnement ? c'est bien ça ? ;-)
Les propos de Quentin B. et d'Urbidan résument assez bien ce que j'ai ressenti à la lecture de cette chronique.
Ah ! foutrechaud !

Quelle belle chronique,

Il me semble aussi qu’après avoir éradiqué l’alcool, le tabac, la vitesse… Il est grand temps de s’en prendre au sexe qui est la lamentable – et fort dangereuse – école de la liberté…

De toute éternité les pouvoirs dictatoriaux et guerriers (pardon pour le pléonasme) ont combattu le sexe : rien de plus indiscipliné et de moins belliqueux qu’un amoureux !

Pour compléter votre merveilleuse - et très érudite – iconographie, voici un Titien :

Vénus, l’amour et la musique (Madrid, Musée du Prado)

… Commenté par André Pieyre de Mandiargues dans le sublime (mais probablement bien difficile à trouver aujourd'hui) Bona l’amour et la peinture édité par Albert Skira dans les Sentiers de la Création en 1971…

ICI

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Mandiargues, hobereau Picard apparenté aux surréalistes et érotomane avéré, il écrivit quelques pures merveilles dont beaucoup doivent être brûlées pour obscénité : “La Motocyclette”, par exemple, roman dans lequel il décrit avec une ignoble complaisance comment une jeune mariée rejoint son amant au guidon de la Harley Davidson que ce gredin lui a fait livrer en guise de cadeau de mariage. Inutile de dire combien l’écrivain se régale à décrire la belle motocycliste, nue sous sa combinaison de cuir et éprouvant le fourmillement des vibrations du moteur au creux du ventre…

Livre magnifique à mon goût, mais qui doit à l’évidence subir l’autodafé salvateur destiné à sauver notre brillante civilisation de la luxure, en compagnie de l’ouvrage plus brutalement sadien “L’Anglais décrit dans le château fermé” (Gallimard 1979), du même Mandiargues visiblement possédé par le diable, dommage qu’il soit déjà mort : sa combustion publique aurait été édifiante pour les lubriques manants qui en auraient eu vent, et davantage encore pour ceux qui auraient eu le privilège d’y assister…

Allez, Fahrenheit 451, et servez chaud !

***
Cher Alain Korkos,

Vous éveillez les neurones en plongeant dans les racines de la culture occidentale. Tout simplement bravo et merci.
Il faudra penser aussi à bruler quelques bd de vos confrères, du genre Cabanes ou Liberatore, qui s'ils n'avait pas publié certaines de leurs histoire dans les années 80, auraient bien du mal à les sortir de nos jours je pense (:
[quote=D'une manière générale, je suis tout de même assez surpris que personne ne relève le fait suivant : la photo pour Scorpions et la Cruche cassée de Greuze nous disent exactement la même chose, avec les mêmes moyens : une enfant plus ou moins dénudée, une vitre/une cruche cassée, l'appareil génital mis en évidence, la virginité ôtée. Et personne ne pense à l'enfant qui a posé pour Greuze.]

L'ambiguïté de cette chronique est de nous parler de censure avec cette image pop et choc
et de nous montrer en parallèle une histoire de l'art truffée de sous entendus grivois
ou d'allégories savamment dissimulées comme autant de preuves
de ce fameux "Ca a toujours existé".
Une adolescente à peine formée ne donne pourtant pas à voir la même chose
qu'un couple d'amants apparemment rompus aux jeux de l'amour.
La photographie possède en plus ce pouvoir du réel qui échappe à la peinture,
même si cette photographie feint parfois de se fondre en peinture par un jeu de mimétisme.
Comme le signalait TCHD, il n'y a pourtant rien à voir entre une caricature de Disney,
cette pochette et la censure en général qui devait être le sujet principal de la chronique.
Entre un érotisme déguisé à l'usage de ceux qui pouvaient s'offrir ce genre de peintures
et les visions d' adolescentes pas encore entrées dans une vie de femme,
il y a un trouble qui peut être tabou, comme l'inceste par exemple.
Quand à la perte de virginité, qui pourrait être le sujet premier de la chronique,
ce n'est pas tant sa perte ou la la latence de celle ci qui interroge,
mais la manière par laquelle elle est représentée.
Davd Hamilton
David Hamilton par exemple a cultivé ce champ photographique de la jeune fille en fleurs,
qui fit les choux gras de ces années babas cool., période des pochettes dont il a été fait mention.
Lewis Carroll nous paraît bien sage à côté de ces images.
Mais une inclinaison vers l'enfance (ce n'est pas à moi de juger) n'autorise pas pour autant le passage à l'acte.
Le pénal juge ce comportement, car même face à une Lolita, Lolita
l'homme doit savoir gérer ses pulsions.
Ce qui interpelle avec cette fameuse pochette, c'est une violence suggérée par un éclat de verre,
comme si il y avait eu usage de la force, d'une fracture. Vol, viol, inceste,.... ?
Non sommes loin du raffinement d'un passage initiatique sous l'emprise de l'amour
ou d'un désir impérieux de la connaissance de ce qui a été si longtemps caché.
Qu'un peintre interprète un fantasme suggéré par un modèle, en le dissimulant
sous des traits académiques et une représentation plus crue de ce même fantasme,
il y a cette tolérance relative propre à chacun de nous.
Une femme, mère de jeunes en fants ne réagira pas de la même manière qu'un homme célibataire.
Personnellement je n'aime pas cette image et même si je la tolère,
car je l'ai intégré dans mon inconscient dans la rubrique de l'indifférence,
je ne lui trouve que la grâce puérile de la provocation gratuite de cette époque.
Mais depuis il y a quelques faits divers atroces pour nous rappeler
aux réalités de ce monde à laquelle est parfois confronté l'enfance.
Festen
Festen, film bouleversant , dévoile le théâtre d'ombres d'une vie bourgeoise et apparemment paisible.

Les éléments constitutifs de la chronique sont intéressants (comme souvent) pris séparément, (les poils par ex)
mais leur organisation en guise de démonstration, parlent de différents sujets
avec des raccourcis hâtifs sans liens directs avec le coeur de la polémique.
Mais ça c'est l'effet Korkos quand il est en crise de démonstrations et jusqu'ici
je voulais me dispenser de le rappeler tant il est vain de croire
que l'on pourrait y changer quelque chose.

Mais la question originelle était faut t'il autoriser la censure ou non ?
Rachida Dati a répondu, sans rire, en partie à ce dilemme lors de la conférence de l'agence des droits fondamentaux de l'Union européenne sur la liberté d'expression. :
<< La liberté d'expression ne peut pas être une porte ouverte à la diffusion de toutes les opinions, quelles qu'elles soient.>>

Pas mal comme synthèse ?
A vous de jouer.
Ce que je craignais est en train de se produire: Ce forum est en train de se répandre dans la facilité de la dénonciation des vilains censeurs pudibonds, en omettant l'essentiel : l'aspect pédophile de la pochette des Scorpions. La mise en scène de la sexualité avec des enfants est donc ramenée à une forme d'érotisme comme les autres.
Froid dans le dos.
mèquignoffe] J'ai adoré ce mot. hein ,quoi ? C'est pas le sujet principal de la chronique ?
RÉPONSES EN VRAC


CONSTANT GARDENER
: « Excepté en France, la pochette est censurée et remplacée par une photo plus classique du groupe. »
Si vous consultez l'Amazone, la Fnaque ou encore fluctuat.net, vous constaterez que c'est la pochette avec la photo du groupe qui est disponible. La pochette originale fut-elle un temps disponible en France ? Je n'ai pas trouvé confirmation de ce fait. Voilà pourquoi je n'ai pas repris cette info de la Ouiquipédia.

GILU : Excellente idée, que celle d'une bibliographie de livres d'art ! Je m'y attelle, et la publierai ici.

LÉOPOLD BOYER
: J'aurais pu parler de la pochette de Blind Faith et d'autres du même tonneau, oui. J'évoque d'ailleurs la chose dans une réponse à TCHD que je fis ici. Mais j'ai choisi d'aborder le thème d'une autre façon. Un thème aussi vaste que compliqué…

OBLIVION : « Imaginez l'horreur ultime selon vous. Bien. Maintenant, z'êtes prêts à voir une photo la représentant ? Où place-t-on le curseur de ce qui est acceptable ? »
Pour moi, l'horreur ultime c'est la Shoah. Des photos, on en a vu des tas. Impossible d'y échapper. Et ça fait au moins cinq ans que je m'interroge sur un projet d'installation que j'ai en tête sur ce sujet. Dois-je le faire ou pas ? Je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

QUENTIN BARDIN
: Ma réponse en message privé.

***


D'une manière générale, je suis tout de même assez surpris que personne ne relève le fait suivant : la photo pour Scorpions et la Cruche cassée de Greuze nous disent exactement la même chose, avec les mêmes moyens : une enfant plus ou moins dénudée, une vitre/une cruche cassée, l'appareil génital mis en évidence, la virginité ôtée. Et personne ne pense à l'enfant qui a posé pour Greuze.
Un texte admirable. Je crois qu'il me manquait quelques informations en allant au musée... J'en aurais quelques unes de plus désormais...
Juste une remarque, mais je ne suis sûrement pas le premier à m'en rendre compte : dans le dernier tableau présenté, amusez-vous à masquer la moitié droite puis la moitié gauche du visage de la jeune fille. Le côté gauche (la gauche de notre point de vue) est illuminé et reflète l'innocence tandis que le côté droit est sombre et reflète le plaisir malicieux. le sourcil côté droit semble plus épais, aussi.

Très bon article. Je ne sais trop que penser d'une justesse d'une certaine censure dans certains cas, mais la comparaison est intéressante.

Amitiés
Cher Alain Korkos,

Le talent de vos chroniques, il n’est plus à démontrer. Abonné de la première heure, c’est bien souvent du côté de chez vous que commencent mes pérégrinations ouébesques. Pour l’amoureux des images que je suis, vous lire c’est vivre.

Et pourtant, ce soir, c’est la peine – j’ai bien écrit : la peine – que la lecture de votre chronique et de la plupart des commentaires qu’elle a suscités, ont éveillé en moi qui me pousse pour la toute première fois, à réagir – et à réagir sous mon vrai nom, vous comprendrez pourquoi – sur votre forum.

L’intelligence de l’œil, sans doute, ce n’est pas rien. Et l’intelligence tout court, non plus. Ça virevolte et ça brille et ça peut nous donner une belle brillante chronique et de virevoltants commentaires… Alors d’où vient que cette fois, rien ne brille ni ne virevolte à mes yeux ni ne me semble pouvoir donner matière à quelque brillance ou quelque virevoltage que ce soit dans cette image d’une enfant nue ?
Allez comprendre…
Je ne suis pas pudibond.
Pas davantage censeur.
Et c’est rien de le dire…

Allez, disons le tout net : ce doit être monsieur Korkos, parce que je ne devais pas être beaucoup plus vieux qu’elle, cette toute petite jeune fille, dans ces mêmes années soixante-dix où fut prise la photo, lorsqu’ayant été victime d’une agression sexuelle, j’ai pu constater tout autour de moi et jusqu’au cœur de ma famille, à quel point, alors, les « grands » étaient encore foncièrement indifférents – quant ils n’étaient pas bienveillants – à l’égard de la question, disons, de l’intégrité du corps des enfants.

C’était un temps béni, souvenez-vous, un temps léger, un temps libéré. Un temps d’avant l’affaire Dutroux. Un temps ou une enfant donc – tout au plus une pré-adolescente – pouvait être exposée nue dans un contexte explicitement sexuel aux rayons des disquaires. Un temps ou ces choses là, ma foi…Où l’on pouvait s’en foutre, oui. Ou en vendre. En acheter. Ou en rire.
En parler tranquillement.
Dans une joyeuse confusion.
Une relation sexuelle, pédophile, homo, adultérine, que sais-je, ç’est d’abord une relation sexuelle non ? Et une image, une image pédophile (Scorpion), homo, (Pierre et Gilles) ou adultérine (Vermeer) ça reste une image non ? Et vive l’amour ! Et à bas toutes les censures ! Et on est bien content de se sentir si bien, entre gens bien, et si léger, léger…

Et voilà ma peine, monsieur Korkos. Ma peine à vous lire, vous et vos commentateurs. Comment peut-on encore parler de ces choses là, comme ça, aujourd’hui ? Si légèrement ? Et sur le mode d’une telle confusion ?

Ce n’est pas de censure que je vous parle, je n’ai pas l’âme d’un censeur. Et même je vais vous dire : en matière d’amour, tout me semble recevable. Jouissivement concevable. Et praticable. Toutes les pratiques oui et du coup toutes les images qui peuvent les accompagner. Toutes, à cette nuance prêt que vous semblez avoir ignorée : que l’on soit bien assuré de la « qualité » du consentement de chacun des acteurs.
Un consentement libre et éclairé.
Le cœur des enfants abusés monsieur Korkos, celui de la petite fille du disque, le mien, et nos mémoires d’adultes, imprescriptibles, et notre droit lui-même heureusement aujourd’hui, nos tribunaux n’ignorent rien de ce que cela peut signifier, un consentement libre et éclairé.
Et comme il n’y a rien de léger dans tout ça. Rien. Et surtout pas de quoi faire une chronique brillante et virevoltante. Parce qu’il n’y a pas que l’intelligence dans la vie. Il y a la vie aussi. Comme on peut en jouir. Et comme on peut en souffrir.
Alors : est-ce que je vous en veux ? Un peu oui. Mais nul n’est parfait.
Vivement votre prochaine chronique…

Quentin Bardin
De toute façon ya que l'Angélus de vrai alors...
Je suis, comme d'autres ici, gênée par l'amalgame que vous faîtes dans cette chronique.
Il y a une différence de taille entre une photographie à connotation pédophile et des peintures à connotation érotique.
Ne pas la voir, c'est dénier la souffrance des petits qui n'ont jamais demander à subir l'horreur.

Votre ton amer amplifie cet amalgame.

Par ailleurs (je vais me mettre du monde à dos !), je ne comprends pas bien l'affirmation "je suis contre la censure"
trouvée régulièrement dans les forums.
Alors, on montre tout ? Z'êtes sûrs ? Ok, mais ça va faire mal.
Exercice :
Imaginez l'horreur ultime selon vous.
Bien.
Maintenant, z'êtes prêts à voir une photo la représentant ?

Où place-t-on le curseur de ce qui est acceptable ?
C'est-moi-qui-décide de ce qui est montrable ou accepte-t-on un consensus moral imparfait mais ayant le mérite
d'exister et d'être discuté ?
Oblivion, à l'ère du virtuel, penser encore que la représentation, c'est la chose et la chose, la représentation, c'est grave, très grave, vous devriez rejoindre les groupes d'éducation à l'image, cela vous aiderait.

Car il me semble à lire les commentaires, qu'il y a un contresens sur la lecture du papier de Korkos.

Ce n'est pas une apologie de la pédophillie, ni une confusion entre l'érotisme et la pédophillie, c'est une interrogation sur l'art, la représentation n'est pas la chose, et en l'occurence nulle part sur ces tableaux ou photos des scènes pédophilles, et le montage de la couverture de disque est une mise en scène, pas l'enregistrement filmé d'une vraie scène.

Je suis sensible à la cause des enfants, mais ici pas de scène glauque, et en tout cas pas davantage qu'une vague pub porno-chic de nos entreprises du CAC 40.

Ce qui me gêne dans les commentaires c'est l'intention prêtée à Untel ou Untel, c'est les points sur les i, quand les artistes évoquent ou montrent une sensibilité, on veut voir le laid pédophille, avec des lunettes, gros, qui dit "viens je vais te montrer un gros lapin", mais quelle pub idiote, et si nous décidons de tirer les images vers un sous-texte obscène, alors oui tout est soupçonnable, n'importe quelle image renverra à un monstre tapi dans l'ombre, penser aux tests psycnologiques de Rorschach, et demandez-vous si vous ne trouveriez pas les pires turpitudes aux tâches d'encre qu'on vous proposerait.

Il me semble que les commentaires parlent d'une nouvelle terreur, devant nos propres phobies ou phantasmes, l'ambiance est à Minority Report, tu penses violence, donc tu vas passer à l'acte, tu photographie une petite fille donc tu es pédophille, tu parles à un petit garçon je te soupçonne d'intentions malines, eh stop au délire, revenons sur terre, s'il n'y a plus d'innocence, alors il n'y a plus d'humanité, plus d'amour, plus de confiance. La télé nous rend parano, ce gouvernement nous rend parano, pourrait-on simplement revenir comme avant ?


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Oblivion, à l'ère du virtuel, penser encore que la représentation, c'est la chose et la chose, la représentation, c'est grave, très grave, vous devriez rejoindre les groupes d'éducation à l'image, cela vous aiderait.


Ceci n'est pas une pipe ?

Désolé, c'est pour détendre l'atmosphère.
“Oblivion, à l'ère du virtuel, penser encore que la représentation, c'est la chose et la chose, la représentation, c'est grave, très grave, vous devriez rejoindre les groupes d'éducation à l'image, cela vous aiderait. ”

Merci pour votre attention toute délicate. :-)
Mais mon métier est la production d'images. Et justement de celle qui fait le sujet de cette chronique.
Il ne me viendrai jamais à l'idée de créer une pochette de disque telle que celle-ci.
Cela signifierait faire passer un casting à des petites filles que je ferai dénuder.
Ensuite diriger la prise de vue réalisée par le photographe.
Donc demander à la petite telle où telle pose.
Ceci n'est pas du tout virtuel.
Permettez moi de penser que je porte une responsabilité sur ce que je donne à faire et à voir.

Pour la petite histoire, dans une agence de design où j'étais salariée, nous avions comme client une marque de lingerie.
Un directeur haut placé a décidé qu'il s'occuperait lui-même des castings de mannequins.
(Alors que ce travail revient plutôt au directeur artistique.)
Un vicelard.
Les mannequins n'ont pas trouvé ces castings virtuels, Anthropia.

Je me permet aussi de vous rappeler qu'une pochette de disque relève des "Arts Appliqués" et non pas des Beaux-Arts.
Donc à priori diffusé à très grande échelle et susceptible de se retrouver entre de nombreuses mains.
D'où, je le répète, quelques questions de conscience.
Je souhaite rester un être humain avant d'être une artiste. Désolée.
Oblivion, vous me donnez envie d'en savoir un peu plus sur les conditions de production de cette couv de Scorpion.

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Francis Buchholz (bassiste du groupe), interview en 2007 :
http://www.metal-rules.com/zine/content/view/791/
"This was the record company, the guy who did the cover design, it was his daughter or his niece and they did this photo and said they had this great idea."
"C'était la production, le type qui a fait la couverture, c'était sa fille ou sa nièce, ils ont fait la photo et dit que c'était une idée géniale."

Michael von Gimbut (photographe), interview ce mois :
http://www.sueddeutsche.de/kultur/422/451137/text/
"Wir liebten und beschützten die Kinder damals und schliefen nicht mit ihnen." Bei der Aufnahme seien er, seine Frau, die Mutter des Kindes, die Schwester und drei Assistentinnen dabei gewesen. Das Modell sei nicht in "unnatürlicher, geschlechtsbetonter Körperhaltung" fotografiert worden.
"Nous aimions et protégions les enfants à l'époque et ne couchions pas avec." Au cours de la prise de vue étaient présents lui-même, sa femme, la mère de l'enfant, la soeur et 3 assistantes féminines. Le modèle n'a pas été photographié dans "une position non naturelle et sexuellement explicite".

Rudolf Schenker (guitariste), interview en mai 2008 :
http://www.roadrunnerrecords.com/BlabberMouth.Net/news.aspx?mode=Article&newsitemID=82038
"We didn't actually have the idea. It was the record company. The record company guys were like, 'Even if we have to go to jail, there's no question that we'll release that.' On the song 'Virgin Killer', time is the virgin killer. But then, when we had to do the interviews about it, we said 'Look, listen to the lyrics and then you'll know what we're talking about. We're using this only to get attention. That's what we do.' Even the girl, when we met her fifteen years later, had no problem with the cover."
"Ce n'est pas nous qui avons eu l'idée mais la production. Les gars de la production disaient 'même si on doit aller en prison, il n'est pas question de ne pas la publier'. Dans la chanson 'Virgin Killer', le temps est le tueur de vierge. A l'époque, pendant les interviews on disait 'bon, écoutez les paroles et vous saurez de quoi on parle. On utilise ça pour attirer l'attention. C'est ce qu'on fait.' La fille elle-même, quand on l'a rencontrée 15 ans plus tard, n'avait pas de problème avec la couverture."
Et ben voilà, merci Fabien et merci internet.

pourquoi diaboliser quand on peut ne pas.

http://anthrpia.blogg.org
euh, ce qui distingue les beaux arts des arts appliqués, ce n'est pas une question de quantité ni de visibilité. c'était une parenthèse...
Euh… Ben si, quand même. Ça n'est pas ce qui les différencie le plus, la principale caractéristique
étant bien sûr l'usage industriel des arts appliqués.
Mais une oeuvre des arts appliqués est diffusée en série. Une oeuvre des beaux-arts est en un seul exemplaire.
Une oeuvre des beaux-arts contemporains ne s'expose pas à Carrefour et la Fnac, une pochette de cd
est visible non seulement dans ces endroits mais aussi éventuellement dans des publicités.
L'art appliqué comprend ce que l'on appelle la création artisanale.
Il ya belle lurette que les oeuvres d'art - à commencer par la photographie - sont reproductibles, ET qu'elles peuvent être produites en séries.
C'était un eréponse très théorique parce que je comprends évidemment ce que vous vouez dire.
Mais je pense que la question n'est pas celle de la nature de l'image mais de son usage.
Oui, ma réponse était aussi très théorique et je comprends ce que vous dîtes.
Allez : tope là ! ;-)
Excellente chronique, merci.
A l'époque de la parution du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir -- dont on a pas mal reparlé il y a peu --, François Mauriac s'était vertueusement indigné dans la presse de l'état de déréliction morale de la république des lettres françaises, suscitant le lancement d'une grande enquête auprès de la jeunesse. Parmi ceux qui y répondirent, un étudiant nommé Pierre Vidal-Naquet (on sait ce qu'il est devenu !) répliqua avec ce qu'il présenta comme une citation de Beaumarchais :

"Dans l'exploitation de l'érotisme, seul le premier terme me paraît dangereux."

... citation dont l'authenticité me paraît des plus douteuses, ce qui ne m'empêche toutefois pas d'y souscrire. :-)

Depuis combien de siècles (de millénaires peut-être) les artistes abordant ce genre de thème avec plus ou moins de provocation, les "récupérateurs" interlopes, et les censeurs indignés par les uns comme par les autres cohabitent-ils? Ce qui me semble plus récent, c'est l'utilisation de la bannière de la protection de l'enfance, désormais brandie à tout bout de champ. Certains ici se souviendront peut-être à ce titre de l' "affaire" de l'exposition d'art contemporain Présumés innocents. Merci en tout cas M. Korkos pour cette petite ballade dans une histoire "inavouable" de la peinturlure.

Sinon en matière de pochettes rock de l'époque, ma première réaction en découvrant le point de départ du billet a été que ladite association ne s'en soit pas prise à la pochette de l'album du groupe Blind Faith, éphémère formation emmenée par Eric Clapton et Steve Winwood. Non seulement on y a là aussi droit à une demoiselle visiblement des plus mineures, mais la circonstance est "aggravée" par la présence dans ses mains d'un objet dont la forme relativement phallique n'échappera ni à Bouvard et Pécuchet ni aux autres. Là encore, scandale à l'époque, pochette alternative avec juste la photo des membres du groupes, etc. A noter que la réédition récente avec plein de "bonus" permet de masquer la poitrine prépubère derrière un bandeau "Deluxe Edition" très pratique ! :-D N'empêche que c'est un p..... de bon album, si je puis dire vu le contexte.
Le 20 avril 2008, Eolas a dit :

"Et voilà, ce qui devait arriver arriva : Christophe Girard, adjoint à la culture, demande l'arrêt de l'exposition Zucca.

En France, en 2008, on en est encore à censurer des expositions parce que mon dieu, en regardant ces photos, on pourrait devenir nazi.

Y'a des baffes qui se perdent."

C'est vrai Korkos, pourrait-on devenir nazi en regardant les photos de zucca ?

Vous sembliez pourtant bien prêts à vouloir interdire cette exposition.

Pourtant la photo de Virgin Killer est beaucoup plus choquante, à mon humble avis, que toutes les autres photos, que ce soit celles de zucca, ou toutes les autres photos de femmes,
Car c'est un support pour exciter et encourager les pédophiles (pour ne pas dir vulgairement qu'il vont se b... devant cette photo ! Et comme dit Jane plus haut, vous mélangez tout.

"Expliquer plutôt qu'interdire", dites-vous . Si au nom de "vouloir la provocation" , on autorise à montrer nos filles dans le but d'exciter les pédophiles, et même si soi-disant, ça n'est pas le but, alors pourquoi le faire ?

N'y a t-il pas plutôt une censure de votre inconscient, Monsieur Korkos ?
Enfin il faut quand même en convenir, pour ce qui est des représentations
le tantrisme çà décoiffe quand même un peu plus que les molles toiles puritaines,
même si cette suggestivité plus glamour a toujours été réservée à une élite.
C'était sans doute tout le charme de ces peintures que l'on pouvait commenter
pour faire venir le rose aux joues des demoiselles.

Question de culture.

Nirvâna

Quant à cette pudeur toute batave, les fenêtres sans rideaux disaient aux passants que
chez les honnêtes gens il n'y avait rien à cacher.

Enfin aujourd'hui à Amsterdam, les prostituées en vitrine n'ont rien à cacher non plus...
On pourrait classer ces images en deux parties :

- Celles qui montrent ouvertement pour provoquer...
1) une érection? Mais je pense que l'effet s'émousse, on se désensibilise? Ou non? Au contraire, on reste parfois hypersensible aux images. Je me demande en fait, je sais pas!... Parce que si Lacan l'avait caché, quand même quoi...Lacan.., quoi. C'est l'histoire de ceux qu'aiment bien être dans le noir ou pas, selon qu'on a besoin de solliciter son imagination, le visuel fait son effet c'est sûr mais bon.
2) la censure, ou au minimum des réactions d'hostilité de la part d'associations, du genre pour préserver" l'innocence et la moralité de nos jeunes filles" comme les vieilles dames/vieilles filles dans Lucky Luke qui visent le magasin de frivolités. Tous les gens trop top-libérés leur clouent le bes d'un :"trop ridicule, MDR". Censure et provoc font bon ménage. L'une faisant la promo de l'autre, comme le prouve l'histoire de la couverture du disque des Scorpions qui ne m'avait jamais sauté aux yeux avant.

- Celles qui cherchent à dissimuler, à montrer, mais pas ouvertement du tout, et en se mettant sous les bons auspices de l'histoire religieuse, du beau, de la virtuosité qui protègent de toute suspicion de mauvaises pensées perverses. Contrairement aux images précédentes qui elles sont entachées, on peut le dire, de perversité.


Je suis plus friandes des secondes. Je vais jusqu'à penser qu'elles sont parfois produites en toute innocence, par un artiste.
Pour les premières, il y a celles qui témoignent d'une vraie liberté de l'auteur, mais parfois d'une vraie aliénation, et parfois d'un vrai cynisme. Selon qu'on les regarde en se sentant libre, aliéné ou cynique, l'effet qu'elles nous feront sera différent. Donc qu'elles soient le produit d'un artiste, je me tate... (Euh...nan pas d'allusion à rien, alors là... shocking!)
RÉPONSES EN VRAC



CHARLOTTE : Je comprends votre gêne, et je ne suis pas fan non plus de cette image. Mais plutôt que de l'interdire, je crois qu'il vaut mieux l'expliquer. La rapprocher, par exemple, de la Cruche cassée de Jean-Baptiste Greuze (comme je l'ai fait). Ou la re-situer dans cette époque où les groupes musicaux faisaient une surenchère de provocation afin de faire parler d'eux (comme je ne l'ai pas fait). Expliquer plutôt qu'interdire, par-delà le malaise légitime.

LAETITIA
: Bien vu ! C'était, en effet, un clin d'oeil au texte d'Arasse intitulé la Femme dans le coffre, qui est consacré à la Vénus d'Urbino (Watson y fit également référence plus haut dans un commentaire). J'ai pensé aussi au Bouvard et Pécuchet. Forcément.
Bon.
Voici venu le moment de vous faire part d'une réserve que m'inspire vos chroniques assez régulièrement, réserve qui ne m'empêche nullement de les apprecier et de les lire avec intérêt. Elle concerne l'usage systèmatique de l'anachronisme, procédé qui consiste à tout mettre au même niveau, sans prendre en compte les différences d'époques, de techniques, de diffusion et surtout des conditions de réception des images. Je comprends parfaitement votre projet qui consiste à "explorer les résonances des images d'aujourd'hui" mais il me semble que ce téléscopage d'images sans mise en perpective historique peut aboutir à des contre-sens comme c'est, il me semble, le cas aujourd'hui.
Qu'y a t-il de comparable ( sans jugement de valeur ) entre une satire de Disney, des photographies de Caroll, des peintures de la renaissance ou ultérieures ?
Ces sont des images et elles ont une connotation érotique, soit. A part cela, tout les oppose. Leur public ( cible ), l'économie et plus spécifiquement les moeurs des sociétés dans laquelles elles s'inscrivent.
Scorpions donc.
Ce disque - avec sa pochette - sont publiés en 1976. Cette image est donc au service de la promotion de l'album au sein d'une industrie musicale alors en pleine explosion. Elle est de toute évidence le résultat d'une stratégie marketing précise: faire parler de groupe dans une intention puremenent vénale: vendre des galettes de vynile.
La cible: les ados tendance boutonneux, en crise de rebellion, contre la société, bon contre papa-maman en portant des symboles satanistes et des pantalons moules-couilles.
Le moyen: choquer le bourgeois,en se mettant précisément à la frontière de ce qui est admis socialement, avec la grosse ficelle de se camoufler derrière le statut de"photo artistique" ( ce qui n'était pas dans les habitudes des groupes de hard rock ), afin d'endosser les habits saillants des artistes maudits ( "les vieux ne peuvent pas nous comprendre" ), attitude qui demande un faible investissement intellectuel et apporte des succès faciles, jusqu'a devenir une nouvelle forme de comformisme ( belle et rebelle, c'est mieux que moche et remoche ).
Rentrer dans la polémique en poussant des cris d'offrais ( "halte à la pédophilie" contre"mort aux censeurs" ), n'était-ce pas exactement le but visé par la maison du disque ? Qu'importe à quel endroit se déplace la ligne de la censure puisqu'il est dans la nature de ce type de provocation ( transgression ? )de se situer à la frontière de la censure ( ou dece qui est socialement admis. So what ?
A titre strictement personnel, cette image me pose cette question: Comment l'image de la transgression sexuelle est devenu un produit de consommation/communication banale (jusqu'à devenir un lieu commun, donc anti-érotique ) à cette période charnière du milieu des années 70 ? Comment les groupes pop-rock porteurs de valeurs libertaires ( le mouvement beatnik, sex,drugs & RnR, la pilule etc) ont permis de développer une industrie de grande ampleur ( l'industrie du disque ), jusqu'à la banalisation: Les rockers sont maintenant des people comme les autres, avec leurs bonnes oeuvres et leurs coupes de cheveux birarres, sans aucune identité.
Comment la transgression fait-elle vendre ?
Et l'érotisme dans tout cela ?
Epatant !
La manière et l'art de votre texte, Monsieur K, me rappellent un très bel article dialogué de Daniel Arasse dans 'On n'y voit rien'...
Brilliante chronique, comme d'habitude .

Pas lu encore les forums
L' analyse de la toile de di Cosimo est magistrale.

dans la rubrique " peinture religieuse" il est sans doute possible aussi d'ajouter La Madonne au Rocher ( Celle du Louvre ) de Leonardo da Vinci : Ayant ete si admiree, etudiee et toujours dans son contexte a priori religieux, tres tres peu de gens ont reellement observe l'arriere plan et notament la forme du rocher juste derriere la Madone ( alors que ce rocher donne le titre a l"oeuvre )

quant au fond, ca sera pour un prochain post
bien sûr, je suis contre la censure... bien sûr, l'article de M.Korkos, comm d'hab, était brillant, intéressant et instructif (en espagnol, on dit "conejo", quand on veut parler du "minou", ou de la "minette", -pour rester polie , prude et puribonde....- d'une femme)...
mais...
mon cerveau a beau me dire que l'article est bon et vrai...
l'image de cette môme à poil me choque...me met mal à l'aise...pbm de société? pas q les pédophiles aient attendu la pochette de l'album pour se pervertir tout seuls, ms... c'est une sensation, dc dur à expliquer rationnellement... cette pochette me met "mal à l'aise", je ne l'aime pas (y'a -t-il un intérêt avec les chanson et les paroles qui sont sur le disque???)
ça me rappelle l'horrible photo de carla bruni sur les genoux de son "pere", avec la maman en maillit de bain chair à côté.. super glauque..
Quelle magnifique chronique une fois de plus, on ne s'en lasse pas.

En ce qui concerne virgin killer, c'est plus le contenu que le contenant qui aurait mérité d'être censuré (enfin, ça n'engage que moi, les goût et les couleurs, hein...).

En matière de pochettes, y'en a des wagons qui ont affronté les foudres des âmes sensibles comme celle-ci, celle-là ou encore celle-là.
Bizarrement, d'autres sont passées entre les mailles du filet (attention, c'est violent !).
Bravo, bravo, bravo, chacune de vos chroniques est un régal à lire; tant de portes que vous nous ouvrez avec la facilité d'un voleur crocheteur. Merci, donc.
Merci pour cette chronique.

Cette histoire d'art et d'enfance me rappelle le brouhaha autour de l'exposition bordelaise "Présumés Innocents", où les œuvres exposés avaient eu l'heur de déplaire fortement à une association pudibonde qui y vit une apologie de la pedopornographie et porta plainte pour cette raison. On en parle ici ou , l'affaire s'est finalement conclue sur un non lieu.
Superbe article, Merci Magic Korkos !!!

P.S. : Ben il est où Balthus ?
Bonjour,
Bravo pour votre chronique!
(je "rêve" d'une exposition de tableaux avec des bandeaux noirs qui cachent tous les zizis et autres foufounes, sans parler des yeux ! vous imaginez la Joconde avec une bande noire sur les yeux pour ne pas la reconnaitre!)

trois questions:
- la "pudibonderie" est elle plus forte dans la culture anglo-saxonne (protestante)?
- cela veut il dire que l'on doit tout laisser passer si c'est estampillé "art"? (j'imagine qu'il n'y a pas de réponse à cette question... mais j'essaie! au moins des débuts de réponses?)
- existe t il, peut on imaginer des images contemporaines, qui utilise le "double langage", l'allusion,( il doit y avoir un mot pour cela...) comme les peintures d'avant?

Pour anthropia, une autre version masculine de l'origine du monde
( taper " Trevor Watson" sur google images ou en direct ici - [large]attention[/large] si monsieur, madame, ou les enfants déboulent pendant que vous regardez! ;o)
Merci Alain pour cette excellente chronique !

Et saluons, après le Baeckeoffe, la naissance d'une nouvelle spécialité française, le Mèquignoffe...
wouaw, TORQUEMADA sort de ce corps !!!!!!!! -:)

décidément, grâce.. ou à cause (?) de vous je ne pourrais plus jamais regarder les toiles de la salle des italiens au Louvre de la même manière...
j'en ai foulé des couloirs de musée, mais je n'y ai jamais vu ce que vous y avez vu, arghhhhhhhhhh je m'incline une nouvelle fois !!! -:)

mais n'est-ce pas cela au fond, l'art : d'innombrables possibilités d'interprétation ?????.......

cette histoire de la pochette de Scorpions arrive en même temps que des interrogations sur l'art en général à notre époque ; j'avais entendu dans une émission (comme d'hab je ne sais plus laquelle désolée !!) des gens de cinéma qui disaient sans état d'âme particulier, juste un constat , que le cinéma d'aujourd'hui ne pourrait plus produire les mêmes films qu'il y a seulement 40 ou 50 ans ; pour eux c'était juste un constat, pas de révolte ; ça m'a atterée qu'ils acceptent ça sans combattre !!

et j'ai repensé au merveilleux film de Louis MALLE : "LA PETITE", qui n'existerait sans doute plus aujourd'hui et c'est bien triste..........

de croire que l'art peut influer sur les moeurs est selon moi, une belle fumisterie !!! les artistes ne sont sans doute qu'un des vecteurs de l'expression des moeurs de la société dans laquelle ils évoluent et j'ai trouvé très triste que des artistes d'aujourd'hui baissent les bras si facilement ??...... sans doute à l'image de notre société d'aujourd'hui qui baisse les bras, en définitive, assez facilement !!
(c'est mon point de vue mais si quelqu'un a un exemple d'artiste qui a réussi par son oeuvre à changer les moeurs de la société dans laquelle il évoluait, je suis preneuse !!)

et quelle honte de la part de la RAI de censurer le film BROCKEBACK MOUNTAIN........ et surtout quelle connerie !!
toujours l'église derrière ça et pourquoi ?? on se le demande, l'Eglise qui a couvert pendant des siècles les plus sordides perversités, beurkkkkkkkkk ; pourquoi fait-on encore autant cas de cette institution rétrograde ??

j'arrête, j'ai décidément du mal avec les censeurs !

bravo Monsieur KORKOS pour cet article : toujours hyper-cultivé et qui donne de la matière à la réflexion..........
..........en espérant que vous n'êtes pas le vecteur de l'expression des moeurs de la société française de 2008 car sinon on est assez mal barrés .......... d'ici à ce qu'on censure l'image de la Tour EIFFEL dans les prospectus de l'office du tourisme parisien !! -:)
d'ailleurs, je suis étonnée que personne n'ait jamais demandé à démolir ce phallus érigé au vu et au su de tous -:)
mais soyons rassurés : que ce soit pour censurer ces oeuvres "condamnables" ou que ce soit pour "baver devant tant de luxure", il y aura toujours des bien-pensants qui auront la réponse adaptée !!!!!!!!
perso je vais continuer à réfléchir à tout cela ??!!! -:)
Et pour tous ceux que ça intéresse, ce soir un vernissage :

avec Mïrka Lugosi et Gilles Berquet

à partir de 19h

Centre d'arts plastiques Albert Chanot de Clamart
15 rue Brissard à Clamart.

Un superbe dessin de ML
RÉPONSES EN VRAC


NONOSSE : La O'Murphy, j'y avais pensé, bien sûr. Même que le tableau existe en deux versions. Et même qu'avant, Boucher avait peint l'Odalisque brune dans la même position, et même que ce serait le portrait de son épouse. Mais je ne pouvais pas mettre toutes les peinturlures à caractère érotique dans cette chronique, y'en a presque autant que des crucifixions !

WATSON : La Vénus d'Urbino de Titien n'est pas spécialement érotique. Mais il en a fait d'autres ! Dont une ou l'on voit un organiste qui reluque à un endroit précis de l'anatomie de ladite déesse… Voir par là.
Il existe une autre version, où l'organiste la regarde droit dans les yeux.

PAMÉLA : Ouaipe, les salsifis ça suffit. J'ai modifié ma chronique en conséquence, merci pour les précisions potagères !

ANTHROPIA : Il existe une espèce d'Origine du monde version masculine, c'est une pub pour Yves Saint-Laurent. Voir par là.

LR : Je n'ai pas pu voir l'image en cliquant sur le lien mais je la connais, je crois qu'elle fait partie de ce livre de Guy Peellaert qui s'intitule Rock Dreams, où l'on voit des rock stars dans des situations incongrues. Peellaert est mort tout récemment, en novembre dernier.
Excellent article. Je suis parfoit un peu agacé par la "sur-sémiologie" d' Alain, mais là chapeau, car léger et très bien raconté
C'est le grand défoulement ce matin on dirait. Alain Korkos en avait gros sur la patate !!! et malheureusement mélange tout.
Dommage aussi que l'expression écrite soit si mauvaise, trop défoulatoire, des mots déformés, manque d'élégance totale, dénote complètement avec la qualité générale d'@si.

Oui ! les photos d'enfants presque nus exaltent les pédophiles, tout comme celles de femmes nues exaltent des "violeurs" potentiels convaincus "qu'elles ne demandent que ça".
Oui ! Les interdire ou les autoriser n'a jamais rien résolu. Mais ne connaissons-nous pas par ici (par @si), l'influence, la force, l'impact ... des images ?

Une artiste plastique revendiquait un jour de pouvoir faire de l'art au sujet de la Shoah. Qu'en pensez-vous ?
Si je puis me permettre, vous êtes passé à côté d'un chef d'oeuvre de bon goût tout à fait dans le sujet du jour, que l'on doit à Guy Peelaert.
[IMG]http://img353.imageshack.us/img353/8879/image3al8.png]Les Rolling Stones en pédophiles nazi.


De mémoire, c'est une série puisque je me souviens d'une peinture ressemblante avec Bill Wymann au premier plan, qui avait servie de pochette à un 33t pirate. (Mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.)

On pense aussi à la pochette originale très goutue du premier disque des Gun's and Roses (censurée à peu près partout sauf en Allemagne).
Je voulais proposer un dessin de Santiago Reyes à La Planck que j'avais mis sur un de mes murs virtuels sur Anthropia, et je viens de constater qu'il a été censuré, il n'est plus visible sur Google ni chez mon fournisseur d'accès.

C'était le fruit d'une installation, deux hommes enfermés dans une galerie font l'amour, l'un deux est un artiste, il dessine son amant après l'orgasme. Je l'avais cadré de près, le sexe en berne.

Je constate que c'est interdit, contrairement aux sexes des femmes, les sexes des hommes ne peuvent être représentés de près.

Alors voici le dessin vu de plus loin celui-là n'a pas été censuré. il faut aller à l'archive de janvier



Santiago Reyess
Puisque l'on est dans le détail, l'article de Wikipédia traite de l'album, et pas uniquement de sa pochette.
Ben, franchement, quand on voit qu'il nous a fallu des millénaires d'histoire de l'art pour créer le kitsch forain, oui, on pourrait peut-être envoyer tout le contenu des musées à la déchetterie.
Les images de Pierre Joubert sur le scoutisme furent également
sujet à quelques ricanements sur la monstration de cette pseudo-innocence d'un idéal pour la jeunesse.
Mais il y a toujours de mauvaises âmes pour voir le mal partout.

L'éducation par le jeu.
L'amitié scout toujours.

Au fait, quand un curé tripote un enfant c'est un pêché ?
Superbe colère, Alain, devant la censure, oui, il faut pas se résigner.

Surtout quand nos grandes marques nous abreuvent de porno-chic à deux balles, on se fout de qui.

Mais cela dit j'attends toujours l'origine du monde façon masculin, parce que les nus de femmes oui, mais d'hommes érectiles ou pas, on n'en voit peu, même Sophie Calle n'ose pas en montrer.

http://anthropia.blogg.org
Excellentissime....!!!!!
Euh ! Salsifis par Adriaen Coorte, 1697
Moi, je vois des asperges !
Un amour de l’art présenté avec brio sur un plateau d’humour. Ah ! Du grand M.Korkos. Les bésicles m’en tombent encore, ma montre à gousset en est déréglée, mes élastiques de chemise en claquent. Un petit coup de loupe, avant qu’elle ne m’échappe, sur une peinture du Titien qui n’est pas sans parenté avec l’Olympia de Manet, où la femme représentée semble surgir tout droit d’un coffre ouvert, comme nous le faisait déjà remarquer ce sacré futé de Daniel Arasse ?...
http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000083569.html
Merci.
En complément, l'histoire ce cet artiste qui a vu son matériel confisqué et passera en justice pour avoir participé à un concours d'art postal : il avait envoyé par la poste des cartes postales un peu olé olé :
Le mail art, c'est donc risqué. Parce qu'il a voulu envoyer quatre cartes postales, un brin osées, pour les besoins d'une exposition d'Art Postal (mail art) en Allemagne, Philippe Pissier, un artiste basé à Castelnau-Montratier risque trois ans de prison et 75 000 euros d'amende.
http://www.ladepeche.fr/article/2008/12/11/506316-Castelnau-Montratier-Les-cartes-postales-etaient-elles-trop-osees.html
voir : … l'Origine du monde de Courbet et juste en dessous : > Cliquez sur l'image pour un gros plan <

je l'avoue ça m'a fait rire, petit coquinou que vous êtes...
Un ajout au corpus : Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily, appelée aussi Mademoiselle de Morphyse (ou la belle Morphyse), et qui devint l'enfant-maîtresse de Louis XV en 1752, à l’âge de 14 ans. François Boucher la prend alors comme modèle, à la demande du roi.
Voilà qui aurait presque pou servir de pochette d'album à Jean-Philippe Rameau... ;-)
je vous renvoie vers le début (au moins) du film equilibrium. Pas un chef d'oeuvre, mais on a le mérite d'y voir des policiers brûlant la joconde au nom de la morale et de la survie de l'espèce humaine, rien que ça (après avoir copieusement "purifié" les dangereux déviants culturels qui la protégeaient). Un petit relent du livre farenheit 451 mais bon: la scène m'a toujours frappé par son froideur et son réalisme.
Bonne ou mauvaise, la science fiction est de moins en moins fictive et a de moins en moins d'avance.
[quote=j'allais faire une réponse en trois phrases à propos de cette vieille pochette d'album de Scorpion, et puis je me suis vite rendu compte que ça n'était pas possible, que je devrais plutôt y consacrer une chronique, sauf que son forum deviendrait inévitablement un nid à trolls avec 200 commentaires. Alors je baisse les bras, j'abandonne la partie d'avance,]
Eh eh ! en avant pour les trolls :-)))

Chronique époustouflante ! Bah, il fera chaud cet hiver avec toutes les oeuvres qu'il faut brûler :-)

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