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Un camp d'été et un atelier de Paris 8 réservés aux non-Blancs... et alors ?

Un camp de vacances interdit aux Blancs ? Depuis une dizaine de jours, de nombreux médias et personnalités s’enflamment autour d’un camp d’été "décolonial" qui se tiendra fin août près de Reims et se veut "réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'État en contexte français". Donc aux non-Blancs. Ce camp ferait suite à des ateliers interdits là encore aux Blancs tenus mi-avril à l’Université Paris 8 à Saint-Denis. D’où les protestations contre un racisme anti-Blancs. Pour autant, ce camp comme ces ateliers ne proposent rien d’autre qu’une non-mixité choisie, à savoir un outil d’émancipation politique utilisé notamment par les féministes.

Derniers commentaires

Tout va bien en France :

http://www.liberation.fr/direct/element/a-paris-la-police-retire-ses-protheses-a-un-homme-pour-le-fouiller_36565/

Bien sûr, le fait qu'il soit noir n'entre pas du tout en compte dans le sort qui lui a été réservé. Pas de communautarisme et de délire victimaire anti-républicain tous des frères les races n'existent pas toussa toussa...
On voit surgir aujourd'hui beaucoup de questionnements face à certaines commissions en non mixité à Nuit debout. Et bien c'est pour ce genre de raisons ; parce que nombre d'entre vous sont toxiques et que comme nous ne sommes pas extra-lucides, il est plus facile de vous considérer comme tous toxiques. Injustice ? Le sexisme est une injustice. Les racismes sont une injustice. L'homophobie est une injustice. La transphobie est une injustice. Exclure les hommes de quelques réunions pour un temps donné, ne constitue pas une discrimination systémique ; cela n'est donc pas une injustice. Je ne vois jamais ces amateurs de mixité manifester leur désapprobation de manière claire à la non mixité installée de fait et partout (conseils d'administrations, sénat, assemblée nationale... tip ; si vous avez envie de me montrer les quelques photos de femmes sénatrices ou députées vous venez de valider ma démonstration. Quand on peut encore sortir et exhiber ce genre de photos, c'est qu'elles sont peu nombreuses).
La non mixité est nécessaire aux féministes. Elle est vitale. Beaucoup de femmes ce matin témoignaient de leur expériences de réunions mixtes pour parler du sexisme ; toutes ont témoigné qu'une immense partie de la réunion s'est passée à re-expliquer que le sexisme est une réalité. Très peu de temps est consacré à la lutte contre le sexisme ; on passe plus de temps à en expliquer l'existence et à rassurer les hommes présents.
Je ne saurais pas expliquer la violence que cela peut constituer pour moi car j'ai au fond fini par l'intégrer je crois. Je parle (généralement) des sujets validés par les non féministes ; les violences sexuelles. Lorsque mes articles étaient ouverts aux commentaires, on passait un temps assez monstrueux avec des habitué-es, à expliquer aux nouveaux venus qu'ils n'étaient pas visés. C'est là qu'est la violence ; je parle des dizaines de milliers de viols vécus chaque années par des femmes et des hommes sont tellement passionnés par le sujet qu'ils préfèrent parler d'eux et de leur resenti. Comment voulez-vous ensuite ne pas avoir l'impression d'une profonde et totale indifférence ?
La non mixité permet de passer à l'essentiel : trouver des moyens de lutte, trouver des moyens d'action."

(transposable pour les ateliers sur le racisme non-mixtes)

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

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Quelques mots de Toni Morrison, Prix Nobel de littérature, à propos du fameux "Les races n'existent pas" :

"La situation est aggravée par le tremblement qui précède tout discours sur la race. Elle est encore compliquée par le fait que l'habitude d'ignorer la race est prise pour une attitude élégante, libérale, voire généreuse. La remarquer, c'est reconnaître une différence discréditée d'avance. Imposer son invisibilité grâce au silence, c'est permettre au corps noir de participer sans faire d'ombre au corpus culturel dominant. D'après cette logique, tout instinct de bonne éducation argumente contre le fait de remarquer la race. [...]

Le monde ne devient pas sans race ni ne sera déracialisé grâce à des affirmations. Soutenir l'absence de race dans le discours littéraire est en soi un acte racial. Déverser de l'acide rhétorique sur les doigts d'une main noire peut effectivement détruire les empreintes mais pas la main. De plus, qu'arrive-t-il, au cours de cet acte d'effacement intéressé et violent, aux mains, aux doigts, aux empreintes de celui qui verse ?"


[Toni Morrison, Playing in the Dark : Whiteness and the Literary Imagination, 1990, p. 46-47]
Comparaison n'est pas raison. Les descendants d'immigrés en France ont généralement des attaches envers un pays d'origine, avec sa culture, son récit historique... Cela n'a rien à voir avec les noirs américains qui ont été entièrement déracinés et coupés d'eux-mêmes. Ne parlons pas des femmes (où est le "pays des femmes"?) Ce texte me paraît méconnaître des réalités complexes: il y a des récits mémoriels concurrents, et les chaînes satellitaires, depuis longtemps, permettent un certain entre soi culturel dont tous ceux qui ne les regardent pas, n'ont tout simplement aucune idée... Les quartiers sont de moins en moins mixtes, et l'appartenance commune à une même société est clairement en crise. Que l'expérience d'être racisé demande à être explorée, y compris dans une réunion non mixte, cela me paraît aller de soi. Mais ce camp où même les conjoints blancs ne sont pas admis, cela va ailleurs. Le malaise est évident : être racisé n'est plus une expérience dont il faut explorer la réalité, mais une façon, réductrice parce que victimaire, de se définir, qui justifie une grande agressivité (il faut lire Houria Bouteldjra: dans la revue "Vacarme", elle en vient clairement à dire que si elle doit choisir entre l'extrême gauche qui la soutient, et qui lui demande de condamner les propos de Dieudonné, et les "racisés" pour qui il est un "héros", elle choisira de "laisser tomber les blancs"..., choix formulé sans ambages en termes d'appartenance, loin de la question du contenu de ses propos... (elle dit clairement ailleurs qu'elle est contre les couples mixtes). On connaît la formule choc, et pourtant fausse, de Sartre "le Juif c'est l'autre". Non, le Juif c'est une histoire et une culture. Si Sartre le définit ainsi, c'est bien sûr qu'il parle à partir de son regard à lui. Mais quand quelqu'un en vient à se définir en disant "je suis, irréductiblement, votre autre"... alors je trouve cela bizarre et inquiétant.
tout ce foin pour pas grand chose... comme d'habitude.

D'ailleurs dans le genre mixité : est-ce qu'il y a beaucoup de "pauvres" qui partent en ballade sur le yatch de Boloré ? en "ballade" hein ! je ne parle pas de ceux qui bossent :-) mais bon là c'est pas pareil ... c'est juste qu'ils pourraient s'ils n'étaient pas povre.... les povres.

Sur la mixité je vous conseille vivement cette série (courte série) : Show Me a Hero (tirée d'une histoire réelle)... et dans la lancée n'hésitez surtout pas à continuer avec les autres séries signées David Simon.
Merci pour cet article !

Quand j'ai lu le titre je me suis dit "je ne veux même pas imaginer la gueule des commentaires". Je n'ai pas été déçu.

J'imagine que pour les phares de la pensée qui nous font leur petit caca nerveux, il faudrait que Pierre Gattaz puisse participer aux réunions de la CGT ?
Seulement 150 commentaires en une journée pour un sujet attrape-clic comme celui-là... pas sûr que les muffins au olive suffisent pour la pérennité.

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Il y a toujours moyen de rationaliser doctement n'importe quoi. N'empêche, à la fin, un panneau "interdit aux...", c'est un logiciel incompatible d'une vision du monde progressiste. Ca ne veut pas dire que ça n'a pas des mérites, mais c'est sur que ça va en choquer plus d'un. Ca vous a un petit coté communautarisme à l'anglo saxone... Alors que comme dirait Todd, ici on fait du mariage mixte. En Angleterre, fort peu.
Ah ah ! C'est sûr que si pour certains "avoir l'impression d'être sur Médiapart" est déjà le comble de l'horreur, je vois bien ce que ça doit leur faire d'imaginer des noirs et des arabes qui se réunissent entre eux !
" J'ai l'impression d'être sur Mediapart " j'aurais pas dit mieux!
Plutôt borderline sur ce coup là, Anne-Sophie...!
Je trouve l'accroche de cet article assez condescendante : "les médias redécouvrent un outil d'émancipation politique". En gros, si je comprends bien, ce serait un faux problème de médias moutonniers et ignorants, puisque ça existe depuis des années, et circulez, y a rien à voir.
Mouais. Puisque les partisans de ce type d'approche différentialistes adorent légitimer leurs démarches par des études qui prouveraient leur dire, j'attends qu'on me fasse la démonstration documentée et rigoureuse que la présence de Blancs sincèrement antiracistes et prêts à lutter contre les discriminations empêcheraient des Noirs ou des Arabes de s'exprimer. Qui l'a démontré et comment ? Parce que c'est une chose de le prétendre, et une autre de le caractériser rigoureusement. Faute de preuve convaincante, ce type de démarche n'est rien d'autre que le reflet d'une tendance très dans l'air du temps : enterrer l'antiracisme universaliste (forcément blanc et bourgeois, ben voyons) sous l'antiracisme communautariste. Chacun jugera...
Je pense de plus en plus à me désabonner. J'ai l'impression d'être sur Mediapart dans une religion du gauchisme. Bon vraiment à part Valeurs Actuelles va rien me rester à lire dans ce pays !
Il faut voir le bon côté des choses : si vous êtes hermaphrodite et métis(se) (européen(ne) +…) et bisexuel(le)
vont avez le droit d’aller partout.
Après le village-vacances voici qu'apparaît le ghetto-vacances.

Le concept (?) n'est pas nouveau. Glibert Trigano l'a déjà fait en Afrique. Mais les villages sont réservés aux blancs, sauf pour le "petit personnel" dévolu au pousse-balai et au nettoyage des chiottes.

La doxa Vanuel Malls triomphe.
citation:
"Ce n’est pas un projet de vie, ce sont des universités d’été de trois jours réservées aux personnes directement concernées par le sujet..."
http://contre-attaques.org/magazine/article/camp-d-ete
ya quand même un paquet de fantasmes délirants autour de cette histoire.
Demain je vais lancer des vacances réservées aux blancs barbus de sexe mâle, à yeux verts et à cheveux courts et à petit pénis.
On parie que ces braves gens qui défendent la non-mixité vont demain demander à me faire la peau?
Louis Farrakhan vaut bien le Klu Klux Klan.
Organisez un camp de vacances interdit aux Noirs et aux Arabes: vous serez à juste titre poursuivi, condamné et tous les commentateurs sourds et aveugles et les Anne-Sophie Jacques de la terre vous tomberont dessus. Mais apparemment pas de problème dans l'autre sens.
Créer de l'apartheid pour lutter contre l'apartheid est la plus dangereuse des solutions.
Je trouve que ça papote, ça repapote, ça dépapote, ça exclut, ça inclut, ça perclut, ça reclut, ça discutaille, ça taille des croupières, ça retaille, ça bataille, mais ça n'avance pas à grand-chose.

Il faut bien qu'ils aient tous l'impression d'exister...
Martin Luther King et Nelson Mandela auraient détesté ce concept de réunions réservées aux "non Blancs", que je trouve pour ma part effrayant. Les promoteurs de ce type de rassemblements sont d'ailleurs assez hostiles aux couples mixtes, tout comme les identitaires d'extrême droite. Je ne suis pas d'accord avec la notion de racisme d'Etat. Il y a du racisme en France, c'est un fait, mais il n'est pas institutionnalisé. Je suis métisse, je n'ai pas l'impression d'être brimée ou ostracisée dans ma vie de tous les jours. Je n'ai même jamais été contrôlée. Les discriminations sont de toutes sortes, elles touchent les femmes, les vieux, les gros, les handicapés...et il y a bien sûr le racisme social, car un blanc illettré aura plus de mal à s'insérer qu'un médecin noir.
Par ailleurs je n'aime pas cette notion d'admiration que tout noir aurait soi-disant pour les blancs. Je trouve cette phrase pour le coup assez raciste. Il faut arrêter de généraliser, de voir les Blancs ou les Noirs comme des ensembles homogènes. D'autant plus qu'il y a aussi parfois du racisme entre groupes "discriminés".
La non-mixité de genre quand on connait pas ça demande une petite explication, et l'argument tient tout à fait la route. Ensuite quand c'est une non-mixité racisé/non-racisé, faut déjà intégrer le concept de personne racisé, qui tient lui aussi tout à fait la route (moi aussi l'expression m'as fait bizarre au début). Du coup ouais déjà que les personnes qu'on entend s'exprimer sur le sujet sont pas connues pour la finesse de leur analyse, j'imagine que ça doit leur fait tout drôle. ça fait aussi drole à des hommes qui ont l'habitude d'être à leur place partout d'être rejeté, alors que c'est le quotidien de pas mal de femmes. ça fait aussi drôle à des blancs d'être rejetés alors que c'est les quotidien de pas mal de racisés, et de manière encore plus évidente. Après si on est pas en capacité de comprendre, on peut aussi la fermer et laisser les gens faire ce qui leur plait, parce qu'il est evident que les gens qui gueulent n'avaient à la base aucune intention de se rendre à ces réunions. (voir les messages de Holden qui explique tout ça en détail)
Peut-être que le fond du sujet est la mise en valeur politico-médiatique de réunions qui concernent finalement très peu de gens (quelques dizaines de personnes en France ?).

Pourquoi vont-ils chercher ces événements-là ? Pourquoi veulent-ils en faire du racisme anti-blanc ?
Un peu plus et je dirais que ça annonce le ton qu'ils veulent donner à la campagne 2017.

Entre la droite Le Pen et la gauche Finkielkraut, ça risque d'être joyeux.
Si les femmes noires participant à ce camp de vacances interdit aux blancs
veulent s'auto-émanciper du sexisme, vont-elles organiser un sous-camp interdit aux hommes noirs ?

Et si les plus jeunes d'entre elles veulent s'auto-émanciper de leurs problèmes spécifiques
d'adolescentes face aux adultes, vont-elles organiser un sous-sous-camp interdit aux vieilles ?

On est pas sortis de l'auberge...
Le problème, c'est que les blancs (dont je fais parti) n'aiment pas qu'on leur rappelle qu'ils sont blancs.

En tant que blancs, on accepte l'idée qu'il y a des noirs, des jaunes, des métis. Mais "blancs", ça n'existe pas.

On s'est habitué à l'antiracisme moral organisé par des blancs. SOS Racisme, organisation créé à l'Elysée sous la houlette de Dray, Attali, Séguéla, mis en scène par des jeunes arrivistes du PS et de l'Union des Etudiants Juifs de France, qui expliquait à des jeunes noirs et arabes comment lutter contre le racisme. En gros, ça consistait à dire que le racisme c'est le FN et le beauf de base, et que tout ira mieux en votant pour le PS.

Émerge une nouvelle génération issue de l'immigration, qui est française, qui ne veut plus être les faire-valoir d'une bonne cause pour la bonne conscience blanche, et encore moins être les idiots utiles du PS en vue d'une prochaine élection. Et qui affirme que le racisme n'est pas une question de morale ou de bonne conscience, mais une question politique, historique, qui ne se limite pas au skinhead plein de bière qui fait le salut nazi avec ses camarades de jeu.
Verdict ? Ce sont des islamo-racaillo-gaucho-trotskistes communautaristes sans doute de mèche avec Al Quaida si on gratte un peu.

Ce qui est très révélateur, c'est que le communautarisme, c'est toujours quand des noirs et des arabes décident de se réunir et de militer ensemble, sans la figure tutélaire du bon blanc antiraciste.

En revanche, quand une rédaction de journal, quand le conseil d'administration d'une entreprise, quand les instances dirigeantes d'un parti politique, quand une association antiraciste, sont composées à 99.99999 % de blancs, ce n'est pas du communautarisme. Ce n'est pas de la discrimination. C'est juste... Un hasard. C'est comme ça. On a pas fait gaffe. Et puis nous on n'est pas raciste, la preuve on est de gauche. D'ailleurs, les races, ça n'existe pas. Et pis ho, ça va bien votre communautarisme là !
L'ANC (congrès national africain) chère a Nelson Mandela était ouvert à tous, Africain, Blanc, métis ou indien et ce dès le début. La non mixité, c'est continuer à promouvoir la discrimination : ou on la dénonce, ou on la promeut, il faut choisir. C'est pas les gens qu'il faut combattre mais les idées.
On y arrive doucement mais surement dans une France communautariste.
Sauf que ce n'est pas le FN qui va l'instaurer.
"l’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés."

C'est vrai qu'on est bien mieux dans l'entre-soi, ça permet de "libérer la parole", cela peut avoir des vertus psycho-thérapeutiques, comme dans les cercles d'alcooliques anonymes.

Mais le racisme ou le sexisme sont-ils des problèmes psycho-thérapeutiques ?
Une fois la parole libérée, est-ce qu'on est pour autant émancipé ?

L'entre-soi, il faut bien en sortir un jour, et au sortir de ces moments d'entre-soi, les mêmes problèmes
sont toujours là.

L'émancipation, me semble-t-il, c'est surtout avec d'autres, et à travers la confrontation avec d'autres
qu'elle se gagne.

Je me demande vraiment comment on peut à la fois prôner l' "auto-émancipation" et la... "convergence des luttes".
Un camp de vacances équitation interdit aux non cavaliers, ça choque ?
Une cure d'amaigrissement interdite aux minces ?
Un stage de théâtre interdit aux non-comédiens ?
Un syndicat de cadres interdit aux ouvriers ?
C'est quoi le problème ?
Que le racisme ait fini par recevoir en pleine figure son boomerang, ma foi, ça prouve que la vie a un sens !
un outil d’émancipation politique utilisé et théorisé depuis quarante ans

Avec quel résultat ?
Quand on est femme, il est plus agréable de se confier ou de parler féminisme à une ou un… féministe.
Qu’importe son genre.
J’ai le souvenir d’avoir tenter de partager des idées féministes avec des femmes que je qualifierais de sexistes,
c’est à dire qui justifiaient la domination masculine.
Ce fut une catastrophe.

Même chose pour la lutte contre le racisme, elle est possible avec des Blancs anti-racistes, mais pas avec des racistes.

Il ne faut pas oublier qu’il s’agit avant tout de structures racistes, sexistes.
Les individus en eux-mêmes reproduisent sans aucun doute les schémas d’oppression, mais certains Blancs ou hommes
sont de précieux alliés.

Dans la chronique et ce forum, on oblitère une partie du sujet, l’antisémitisme sous-jacent. Mais ce n’est pas une mince affaire. Grrr…
Eh bien moi je dis merci Anne-Sophie et j'ai voté pour que son article soit en accès gratuit !
Je ne comprend pas. D'un coté il y a des réunions non-mixtes dont on nous dit qu'ils libèrent la parole. Soit. (même si le prix politique et moral de ses réunions c'est d'accepter et justifier la discrimination, mais bon, on a rien sans rien...) Et de l'autre coté un "camps de vacances", pas une réunion de psycho-thérapie collective de temps en temps, un camps de vacances non-mixte. On peut plus utiliser l'argument de la libération de la parole. La clientèle revendique la volonté de ne plus vivre avec des blancs et que ça leur fait des vacances. OK... Mais du coup faudra pas les entendre pleurer quand un blanc ne voudra plus vivre avec des noirs. Parce que il n'y a aucune différence de nature, ni de degré.
Je sais que le racisme anti-blanc ne fait pas parti des 500 premiers problèmes de notre société, mais il justifie en partie le racisme contre les racialisés ("Ah mais non, je ne suis pas plus raciste qu'eux le sont avec nous...")
Christine Delphy, une des fondatrices du PIR qui s'exprime sur le site de Pierre Tevanian (pourfendeur de la laïcité et de l'athéisme), LMSI… permettez-moi de mieux référencer vos sources, autant être précis. Faut pas tromper sur la marchandise.

Anne-Sophie, vous basculez dans l'islamogauchisme… et alors ?
Et alors ? demandez-vous. Et alors... eh bien, le rejet de l'autre pour des raisons de couleur de peau, cela s'appelle le racisme, quelles que soient les justifications invoquées. A ce titre, pourquoi ne pas soutenir aussi des réunions de blancs interdites aux noirs ?

En bref : la ségrégation raciale, c'est la ségrégation raciale. Point barre.
Il en est désormais ainsi à gauche: exclure des personnes sur des critères raciaux n'est plus discriminant dès lors que sont exclus les dominants; l'intégration est une violence coloniale, produite par les dominants blancs; l'égalité se construit par la différenciation des revendications selon des critères raciaux; l'émancipation est d'abord un processus de différenciation raciale dominants/dominés; les luttes émancipatrices seront le fait des seuls opprimés - les "racisés" -, car les "bon blancs", dominants pour lesquels ces opprimés vouent naturellement une "admiration", ne pourront vraiment se révolter. Il faudrait des années sinon des siècles pour cerner ce continent d'âneries débitées sur la domination. C'est orwellien.

Anne-Sophie nous demande: et alors ? Et alors, je suis sidéré de la légitimité nouvelle accordée au mot "race" et de ce retournement qui fait de l'intégration une violence à caractère colonial; sidéré de l'incapacité à trier entre ceux qui veulent interdire le voile et ceux qui s'émeuvent de sa promotion; sidérés de l'amalgame entre ceux qui font de la laïcité une arme anti-musulmans qui n'est faite que d'interdits et ceux qui exigent une laïcité rigoureusement définie; sidéré de l'essentialisme racial qui consiste à renvoyer à la race supposée d'une personne une culture, religion, opinion politique ou mode de pensée; sidéré de la volonté de constituer des statistiques ethniques (j'attends avec impatience les médias et le FN s'en emparer, on va sacrément rigoler les amis).

Ils ont renoncé à l'antiracisme qui luttait pour l'égalité, pour abolir la race comme critère de distinction, au profit d'une lutte pour la différenciation raciale. "Nous n'avons pas obtenu l'égalité par l'indifférence, nous l'obtiendrons pas la différence": quelle horreur ! Quelle erreur ! C'est une gauche de guerre civile.

"Vives les communautés séparées et surtout chacun chez/pour soi". C'est peut être ce qu'on appelle le progrès...
Le traitement médiatique des démarches non-mixtes est donc quasi univoque : racisme anti-blancs ! féminisme excluant et castrateur !
Si même Béber et Najat sont d'accord c'est que ça doit être vrai...
Mais c'est sur ce genre de sujet qu'on attendrait de la "gauche" gouvernementale qu'elle défende des dominés qui s'organisent, pour faire bouger les lignes à plus long terme, quitte à se mettre du mauvais côté du verdict médiatique immédiat.
Le fait qu'elle se range derrière les positions rétrogrades de la droite renforce la relative unanimité médiatique, et donc la perception de la question dans la population : il n'y a pas de débat ; les étudiants de Paris 8 sont des racistes et les féministes sont des tarées.
Ou comment le PS (simplement complexé ou vraiment de droite ?) participe à la droitisation de la société.
Vous mélangez deux situations qui n'ont pas grand chose à voir.
On peut comprendre l'envie d'avoir des réunions non-mixtes pour discuter de discrimination sexuelle. De fait, la société est bien divisée entre hommes et femmes qui ont entre eux des relations compliqués mêlant attirance, sexe, domination, séduction, etc.
De l'autre coté organiser des réunions réservés aux non-blancs s'est admettre de fait que la société se divise entre blanc et non-blanc. C'est donc admettre la vison raciste du monde. Comment peut-on combattre le raciste de cette façon. C'est absurde! En outre, on peut être blanc mais musulman ou juif et donc être victime de racisme... Limiter le racisme à une histoire de couleur de peau est très réducteur.
Les personnes qui organisent des réunions interdites aux "blanc" sont donc évidement racistes et à ranger du coté de l’extrême droite (l’extrême gauche étant internationaliste, ce qui est plus ou moins l’opposé).
Faudrait quand même lire les articles expliquant la non-mixité dans l'article...
La société tout comme elle est divisé par le genre, elle est divisé par la race, non pas au sens biologique mais au sens social. Donc des réunions sans blancs ont tout leur sens.

Pour l'aspect "on peut être blanc mais victime d'antisémitisme ou islamophobie" c'est pris en compte depuis longtemps par les mouvements antiracistes avec le concept d’intersectionnalité.
La "race sociale" ? C'est nouveau comme concept.
Non. Ça veut juste dire qu'il existe des races dans les représentations sociales, même si elles n'existent pas strictement d'un point de vue biologique.
On appelle cela du racisme.

La façon de tourner les choses, introduisant le mot "existe" et "race" dans la même phrase, n'est pas anodin.
Prenons un exemple : les démons n'existent pas (à moins qu'on me prouve le contraire). Ça n'empêche pas certaines personnes d'y croire dur comme fer. Ça n'empêche pas tout un chacun d'avoir une vague idée de à quoi pourrait ressembler un démon. Ça n'empêche pas la publication de traités de démonologie, avec leur hiérarchie des démons et tutti quanti…
Bref, ce n'est pas parce qu'un concept n'a pas d'existence matérielle objective qu'il n'a pas d'existence subjective, dans nos représentations du monde. Ce n'est pas parce que les races humaines n'existent pas d'un point de vue biologique qu'elles n'existent pas dans les représentations sociales.

J'imagine qu'on est d'accord pour dire qu'il n'existe pas de races humaines stricto sensu, c'est-à-dire au sens biologique.
Et, s'il n'y avait pas de races, il n'y aurait pas de racisme. Or, le racisme existe bel et bien. Que faut-il en conclure ?
N'importe quoi.

Il y a du racisme parce qu'il y a des gens réactionnaires, intolérants, haineux et l'ingrédient essentiel : stupides.
D'une manière générale, l'idée qu'il existerait des races est un moyen pour eux d'attribuer à des gens selon leur couleur de peau, leurs origines, etc.. des caractéristiques, ou des comportements, qui servent à justifier leurs phobies.
Mais historiquement, cette idée servait à justifier celle d'une supériorité et donc à justifier l'esclavage, la violence, le meurtre, la cruauté, le pillage, le viol, la colonisation.

Il n'existe qu'une seule race humaine, et si des gens imaginent le contraire, ils se trompent. Notre intérêt général est de combattre ces croyances erronées, car elles servent à faire le mal.

Ce que les gens peuvent imaginer concernant des créatures mystiques ou mythologiques, n'a strictement rien de comparable en terme d'incidence sur la vie, les droits, la sureté et l'égalité pour la population.
La majorité des chefs des Einsatzgruppen étaient doctorants.Eichmann était (sinistrement) brillant Le racisme n'est pas une question d'intelligence. C'est pas en disant "le racisme c'est mal" qu'on le combat.
N'importe quoi.
Merci pour cette entrée en matière, c'est très aimable.

Sandy, je ne dis pas qu'il existe des races humaines à proprement parler, mais qu'elles existent dans des imaginaires et que c'est sur ces imaginaires que se nourrit le racisme. Comme il n'y a pas de races humaines « réelles », s'il n'y avait pas de races imaginaires, il n'y aurait pas de racisme.

Il y a du racisme parce qu'il y a des gens réactionnaires, intolérants, haineux et l'ingrédient essentiel : stupides.
C'est très dangereux ce que tu dis, tu t'en rends compte ? Tu sembles essentialiser le racisme : il y a du racisme parce que des gens seraient intrinsèquement racistes. Ce genre de raisonnement tient des mêmes ficelles du racisme.
N'importe quoi (bis).

Je ne vois pas où j'ai pu dire qu'être réactionnaire, intolérant, haineux ou stupide était héréditaire ou l'effet de la génétique.
Peu importe comment les gens le deviennent, ces gens là, ces idées là, ces sentiments là, ils existent bel et bien, et c'est ça qui est à l'origine du racisme.
Vous inversez les causes et les conséquences.
Qu'il existe des races dans l'imaginaire des gens est une conséquence, et non une cause.
N'importe quoi (bis).
Si tu persistes dans l'irrespect, je te laisserai le plaisir de conclure la discussion à ta guise.

Ma critique précédente portait sur ton affirmation et sur ce qu'elle sous-tendait : il y aurait d'un côté des vilains racistes (réactionnaires, intolérants, haineux et stupides) et de l'autre des (gentils) non racistes. Je ne pense pas que ce soit si simple. Je pense plutôt qu'on est tous racistes, à des degrés très divers, parce qu'on vit dans des sociétés racistes, qui ont hérité d'idéologies racistes, qui nous imprègnent de préjugés racistes.
J'ai d'ailleurs comme exemple ma grand-mère qui m'a sorti un jour d'un ton cordial « Il est très gentil ton ami, malgré qu'il soit un peu foncé » (sic). Et je t'assure qu'elle n'est ni réactionnaire, ni intolérante, ni haineuse, ni stupide. Elle n'est pratiquement pas allée à l'école et, dans sa bourgade, il n'y avait pas de Noirs/Arabes qu'elle aurait pu simplement connaitre, avec lesquels elle aurait pu échanger deux mots. Bref, en matière d'altérité, elle était tout simplement ignorante. Le crâne bourré de préjugés.
Les préjugés, on en a tous. Lutter contre le racisme, c'est lutter contre l'emprise de ces préjugés, limiter leur champ d'action et leur prolifération. Ça passe aussi par montrer tout simplement ce qui est, afin de dissiper l'imaginaire des préjugés.


J'ai l'impression que cette discussion et d'autres tournent en rond à cause de ses termes centraux, race et racisme, qui ont sans doute un contour assez flou. Il me semble que « racisme » est l'objet d'un glissement sémantique : on, moi y compris, l'emploie à tort pour parler de xénophobie (peur de l'étranger, en comprenant étranger dans son sens anthropologique et pas juridique). Le racisme sauce XIXe siècle, avec supériorité des Blancs à coup de théories scientifiques fumeuses, est sans doute enterré pour de bon au cimetière des idées. En parler parait inutile. Est-ce qu'on ne ferait donc pas mieux d'évacuer le terme « racisme » au profit du terme de « xénophobie » pour repartir dans une direction plus constructive ?
C'est comme ça, je dis ce que je pense sans hypocrisie. Et quand je trouve que quelqu'un dit n'importe quoi je ne vais pas mentir. Vous survivrez.

Concernant votre exemple, prenez du recul et rendez-vous compte que vous ne faites que confirmer ce que je dis. Dire qu'à l'origine de ces idées, c'est "la société", et non votre grand mère, signifie bien qu'elle a reçu ce genre d'idée à travers ses liens sociaux, et au bout de ces liens sociaux il y a d'autres personnes, et au bout de la chaîne, à l'origine des idées que tous ont propagé, qui il y a d'après vous ? Et bien oui, les réactionnaires, les racistes etc ....
Que l'on puisse tous propager ces idées sans s'en rendre compte n'enlève rien au fait que ces idées viennent bien de quelque part.
Qu'elles proviennent de l'influence du passé, plutôt que de liens directs ou indirects avec des contemporains, pourquoi pas, mais toujours, à l'origine il y a cette phobie, cette intolérance, cette réaction, cette haine, ce sentiment de supériorité, peu importe l'époque.

Vous inversez les causes et les conséquences, encore une fois. Et vous m'attribuez des amalgames que je n'ai absolument jamais fait.
Pour avoir rencontré et affronté des gens vraiment racistes, je sais faire la différence entre quelqu'un qui ne fait que propager des idées reçues, et quelqu'un qui est profondément haineux. N'extrapolez pas mes propos merci.

Quand au mot racisme, il porte une histoire utile pour combattre toutes les formes d'intolérances que l'on colle aujourd'hui dedans. Il n'est clairement pas question de l'abandonner.
Absolument pas. Enfin pour être précis la race comme construction sociale est utilisée depuis des décennies dans les sciences sociales.
Il y a encore des tas de situations où le mot race est utilisé concernant les humains c'est vrai, mais il est établit scientifiquement depuis longtemps déjà qu'il n'existe qu'une seule race humaine. Aussi, n'essayez pas de faire croire que cela serait utilisé à bon escient, soit il s'agit des vestiges des croyances passées et erronées qui n'ont pas encore été mis à jour, soit ils sont entretenus par des personnes racistes qui ne veulent pas reconnaitre la réalité.
Donc la sociologie est raciste? Donc des noires telles Angela Davis sont racistes?
Les américains des USA utilisent le mot "race" pour ce que nous appelons en France "ethnie": "un groupe social de personnes qui s'identifient entre elles sur la base d'une ascendance commune (réelle ou imaginée), d'une histoire commune, d'une culture commune ou d'un vécu commun", et en général des rituels/habitudes/traditions communs. C'est probablement en ce sens que l'entends Angela Davis.
Pour ce qui est des sociologues (je n'en ai pas en tête qui ont utilisé le concept de race), je suppose qu'ils emploient le sens américain, à savoir d'ethnie. Ca pourrait être porteur de sens: une population qui se revendique une ascendance commune et des rites propres se différenciera des autres populations donc aura un comportement différent, même si la génétique n'a aucune influence là dedans.
Dans mon cas personnel -si ça vous intéresse-, je connais grosso modo mon ascendance génétique sur une ou deux génération, mais pour ce qui est des rites et autres, j'observe ce qui se passe dans les autres cultures et je choisi ce qui me plait: self service ethnique! Dès lors, je ne peux revendiquer qu'une seule ethnie, l'ethnie humaine, et je suis exclu de tout sous groupe :D.
C'est possible qu'il y ait chevauchement sémantique chez certains entre « race » et « ethnie », mais ces termes n'ont pas le même sens dans l'absolu. Quand Mamadou subit un contrôle au faciès, je doute que ce soit parce que la patrouille policière ait des mauvais préjugés envers les Peuls.

« Race » est certainement un terme imparfait, mais il faut bien un terme pour désigner l'objet du racisme.
Je vous mets la définition de Houria Bouteldja en avant-propos de son bouquin "Les Blancs, les Juifs et nous" :
"les catégories que j'utilise : "Blancs", "Juifs", "Femmes indigènes" et "indigènes" sont sociales et politiques. Elles sont les produits de l'histoire moderne au même titre qu'"ouvriers" ou "femmes". Elles n'informent aucunement sur la subjectivité ou un quelconque déterminisme biologique des individus mais sur leur condition et leur statut"

Perso, je rapproche ça de la question des stéréotypes en psycho-sociologie, des clichés, de la manière dont se fait l'usage social de "les noirs", "les arabes" etc.
Ce n'est pas à proprement parler une question de subjectivité, de définition consciente de soi ou de l'autre, ni d'"objectivité" au sens de réalités biologiques ou culturelles, il n'y a pas là de réelle définition "scientifique" comme dans le racisme européen du XIXe, c'est de l'ordre de la pratique, des représentations telles qu'elles viennent, de la manière dont on ressent la différence, dont on se comporte dans un rapport à l'autre, le perçu comme autre.

On peut se dire, se penser, s'affirmer comme anti-raciste qu'il n'en reste pas moins qu'on est conditionné par l'environnement (médias, éducation, expérience personnelle...), et que, par exemple, je parierais qu'il n'est pas rare que des patrons "blancs" considèrent qu'ils font un effort particulier si ils embauchent un Mohamed du 93, aurait-il le même CV que le voisin, ce qui traduit tout simplement qu'on sait bien qu'il y a un "racisme" en France, des discriminations au faciès, au patronyme etc., un rapport dépréciatif à toute une partie de la population renvoyée à des zemmoureries du genre "la plupart des délinquants sont noirs et arabes".

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[quote=Sandy]il n'existe qu'une seule race humaine]
Petite erreur.
Il n'y a pas de "race humaine" mais une "espèce humaine".
L'espèce représente, en gros (les définitions varient, le vivant étant une science dynamique et non statique): "une population ou un ensemble de populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se reproduire entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des conditions naturelles". Par exemple les moineaux domestiques (Passer domesticus) sont une espèce: un moineau domestique de Lille peut avoir une descendance avec un moineau domestique de New York.
La "race" est très limitée au sens biologique: elle s'apparente à la sous-espèce.
Pour prendre l'exemple des piafs, si une population de moineaux vit en haut d'une colline et une autre vit en bas de la montagne, au bout d'un certain nombre de générations, on observera deux sous-espèces. Les moineaux d'en haut de la colline seront par exemple plus adapté à vivre avec des vents forts, alors que les moineaux d'en bas privilégieront la résistance aux inondations. Mais les moineaux qui vivent à mi-pente auront probablement des traits des deux populations et participeront à l'échange des gènes entre les deux sous-espèce.
Pour résumé, la "race" ne dure que le temps d'un individu.

[quote=Sandy]mais il est établit scientifiquement depuis longtemps
Heu... tout dépends de ce que vous appelez "longtemps". Si le pépère hitler délirait sur la "race juive" et a réussi à entraîner de nombreux allemands dans son délire, il y a de bonne raisons. La génétique est une science relativement récente et la description de la structure de l'ADN (et sa considération comme support de l'hérédité) ne date que de 1953. La PCR qui permis d'analyser le génome rapidement ne date que de 1983. Ce n'est peut-être pas votre cas, mais il y a pas mal de personnes ici (dont je suis ;-)) qui étaient nés avant au moins une de ces découvertes.

Ceci dit, dans l'ensemble, j'approuve votre propos.
Aucune erreur de ma part, il y a bien une seule race humaine, et pas aucune. Une race est une lignée et un sous-ensemble d'une espèce.
Il y a eu des périodes de notre histoire où deux races humaines ont cohabité ( néanderthaliens et sapiens par exemple ). Il ne reste que les sapiens. Cela fait bien 1 race.

Et depuis longtemps, cela signifie depuis la théorie de l'évolution élargie à l'homme et toutes les découvertes fossiles depuis. Cela a mis du temps effectivement, mais l'hypothèse d'une seule lignée humaine existait depuis longtemps. La génétique n'a fait que venir confirmer de manière irréfutable ce qui était déjà établit bien avant par les autres disciplines scientifiques.
sandy,
Quand on parle de néanderthal, on parle d'une autre espèce du genre humain. La discussion de savoir s'il s'agit d'une espèce ou sous-espèce est technique, mais absolument pas équivalente au concept de race qui ne veut rien dire.
Non on parle bien d'une autre race.
Ce qui différencie 2 membres d'une espèce différente c'est qu'ils ne peuvent pas se reproduire entre eux.

La génétique a prouvé que néanderthaliens et sapiens pouvaient se reproduire entre eux, et la présence de gènes néanderthaliens dans nos chromosomes laisse penser qu'il y a bien eu reproduction.

Le concept de race veut évidemment dire quelque chose.
Ce qui définit une sous espèce, c'est à dire une race pour les animaux, (mais on dit une variété pour les végétaux ), c'est que pour une raison ou une autre ( souvent l'isolement géographique ), deux sous-ensemble d'une même espèce ne se sont pas reproduits entre eux pendant une période suffisamment longue pour pouvoir évoluer génétiquement de manière distincte.

Dans le cas des néanderthaliens et des sapiens, la cause est l'isolement géographique. Le relief et le climat pendant une certaine époque avaient séparé une partie de l'Europe du reste du continent. Les néanderthaliens ont évolué en Europe, les sapiens en Afrique et en Asie.

Tout cela on l'apprend en 1ère scientifique. Je ne sais pas si c'est appris dans les autres filières générales. Mais cela serait utile à mon avis.
Ce qui différencie 2 membres d'une espèce différente c'est qu'ils ne peuvent pas se reproduire entre eux.

Il existe pourtant bel et bien de nombreux cas de croisements interspécifiques dans le règne animal, et certains hybrides sont même fertiles.

--
C'est le cas de les républicains et du FN.
J'ai toujours cru qu'ils faisaient partie de la même espèce !

--
Vu qu'une espèce est définit via ce critère, si deux individus de ce que l'on considérait être des espèces différentes ont pu se reproduire, c'est à dire avoir une descendance fertile, alors c'est qu'il s'agissait en réalité d'individus d'une même espèce ...

Tout cela on l'apprend en 1ère scientifique lorsque l'on étudie l'évolution puis la lignée humaine.
Ce qu'on apprend au lycée et souvent remis en question à la fac quand on doit comprendre comment on (dé)construit les notions de base.

En paléontologie, le travail sur des fossiles implique des classements indépendant d'un test d'inter-fécondité (en attendant Jurassic Park...) et du côté de la microbiologie ou de la biologie végétale on voit peut-être mieux les difficultés d'une systématique rigide parce que les modes de reproduction et d'évolution y sont plus variés que pour les animaux.

Sur le sujet, trois petits articles de l'INRA :
L'espèce : histoire d'une notion fondamentale
Quelques paradoxes de la notion d'espèce (espèce sensu Linné et non Linné)
A propos de la notion d'espèce : aspects théoriques et réalités pratiques des problèmes

Extraits du dernier :
"Ainsi, même en excluant le cas des fossiles et celui des espèces à reproduction uniquement asexuée chez lesquelles n'existent que des lignées indépendantes les unes des autres, les unités de reproduction que sont les populations, ont entre elles des relations de types variés.
1 - Ce peut être une totale interfécondité accompagnée d'une absence de différenciation morphologique : les populations doivent alors être considérées comme de la même espèce.
2 - Inversement, ce peut être un isolement génétique complet, accompagné de différences morphologiques indiscutables. Elles constituent alors deux espèces distinctes.
3 - Entre ces deux situations extrêmes existent tous les intermédiaires, tant dans la différenciation morphologique que dans les possibilités de croisement (hybridation avec stérilité ou fertilité totale ou partielle des hybrides).
4 - Souvent aussi la situation ne peut pas être analysée comme c'est le cas de beaucoup de populations allopatriques et, de manière plus générale, des populations dont on ne connaît que les individus conservés en collection. Toute conclusion sur la nature des taxons est alors marquée par un fort degré d'incertitude et laissée au flair des systématiciens.
Cette complexité des problèmes, si elle exclut la possibilité d'une répartition en " espèces " de toutes les formes du monde vivant, est, en revanche une incitation à analyser dans tous les groupes animaux et végétaux un nombre aussi élevé que possible de cas particuliers.
"

En fait, la notion d'espèce a une valeur descriptive pratique mais une valeur explicative faible voire trompeuse, et une fois qu'on a bien saisi les mécanismes, on s'attache moins aux catégories descriptives.
C'est possible, m'enfin soit votre prof était nul, soit vous avez séchez quelques cours !

Espèce (PL) : Ensemble d'individus animaux ou végétaux semblables par leur aspect, leur habitat, féconds entre eux mais ordinairement stériles avec tout individu d'une autre espèce.

Et avec le beefalo ou le cattalo, on est même dans une hybridation intergénérique (bos taurus + bison bison), donc un rang au dessus de l'espèce.

--
Si je me pointe à ces réunions avec ma peau blanche mais que je prétends être une "personnes subissant à titre personnel le racisme d'État en contexte français" dans mon coeur, on me laissera entrer?
La bonne question serait plutôt : Teniez-vous à participer aux actions de Sihame Assbague quand elle militait pour la fin du contrôle au faciès ? Alliez-vous a des réunions publiques sur le sujet ? Relayiez-vous ces questions régulièrement sur les forums, les réseaux sociaux. En parliez-vous à des réunions politiques auxquelles vous participiez ?

Moi personnellement, je ne le faisais pas, ou vraiment très peu. Du coup je me vois mal trépigner à l'entrée de ces réunions en disant "Maiiiis euuuuh ! Vous me discriminez !! Moi aussi je souffre du racisme !!!".
Le contrôle au faciès? Je connais ça.
J'ai eu les cheveux longs: le vigile me collait au cul dans les magasins. Un jour je les ai troqué pour des cheveux courts: faut croire que le vigile avait disparu. Y en a même qui m'appelaient "Monsieur". Je pigeais plus! :D
Les réunions publiques: je m'en méfie. Dès fois qu'on me fiche.
Relayer des opinions anti-contrôle au faciès? Non, parce que ça me semble évident que le "faciès" ne signifie rien. Par contre, je n'hésite pas à démolir verbalement les cons qui l'utilisent comme justificatif :D Et si le con est un policier, je le fais poliment et gentiment (pas fou!), mais je le fais: cf un film: "Monsieur n'est pas n'importe quel Noir, Monsieur est le Premier Ministre du Burundi!!!".
De l'autre coté organiser des réunions réservés aux non-blancs s'est admettre de fait que la société se divise entre blanc et non-blanc. C'est donc admettre la vison raciste du monde.

Justement, ces militants vous expliqueront que tout le problème est dans cet antiracisme moral. Qui est de dire, en gros "Les races n'existent pas, y a pas de noirs y a pas de blancs" etc. Ils vous diront que pour vivre cela de manière agréable, il faut être blanc. Que lors qu'on est noir ou arabe, qu'on le veuille ou pas, il y a plein de choses, au quotidien, qui viennent vous rappeler que vous êtes noir ou arabe.

On peut aussi rigoler de la tartuferie de certains éditorialistes outrés de ne pouvoir assister à ce camps d'été parce qu'ils sont blancs. Bah oui, c'est bien connu, les journalistes du Figaro, du Point, de Marianne, adorent parler d'antiracisme, adorent donner la parole aux victimes du racisme. D'ailleurs, toutes les semaines, ils font des Unes "La menace raciste", "Que faire face aux discriminations ?". Du coup ils sont bien tristes de pas être invité pour UN rassemblement UNE fois dans l'année.

Par contre, quand il n'y a que des blancs quelque part, ou que des hommes, ou que des hommes blancs de plus de 50 ans, ça ne gène personne.

https://www.buzzfeed.com/anaisbordages/21-preuves-que-la-non-mixite-est-inadmissible?utm_term=.fjdYn402Z#.nkVw6WboO

Autre exemple cette semaine. Le fasciste De Lesquin, pseudo candidat à la présidentielle, a tenu des propos négationnistes sur Twitter. Aussitôt, la LICRA a engagé des poursuites judiciaires. A raison. Mais ou était la LICRA quand le même individu vomissait sa haine des nègres, des arabes, des musulmans ? La LICRA se sentait moins concerné. Pourquoi ? Peut-être pour ça :

http://www.lecercledelalicra.org/qui-sommes-nous/

Là aussi, il serait de bon ton de dire "les races n'existent pas". Pourtant, même dans une institution antiraciste comme la LICRA, ça reste mono-colore ! Et ce serait hypocrite de ne pas vouloir le voir par antiracisme.
Je vais préciser la pensée des "antiracistes moraux" auxquels je confesse appartenir:

La race n'existe pas... en principe; il est bon que ce principe devienne réalité et c'est ce pourquoi je lutte, conscient que c'est un idéal régulateur. Ceux qui discriminent en raison d'un motif racial sont des racistes.
Nier un sujet de le fait pas disparaître. Ca fait une belle jambe à un type qui s'appelle Abdelkader d'entendre dire que "les races n'existent pas" quand on lui demande ses papiers plusieurs fois dans la même journée ou qu'on fout son CV en bas de la pile.

Dire "On est noirs et arabes, on va organiser une réunion pour parler entre nous de ce qu'on vit dans une société majoritairement blanche", en quoi ça vous discrimine ? En quoi ça vous exclue socialement ?

Si un mouvement homosexuel organisait une réunion en précisant qu'elle est strictement réservée aux homos, vous vous sentiriez discriminé en tant qu'hétéro ?

Ci dessous la photo des membres du journal "Libération". Journal qui se dit de gauche, antiraciste, dont, j'en suis sûr, comme vous, les membres estiment que les races n'existent pas :

http://md1.libe.com/photo/837360-libegroupe038.jpg?modified_at=1450460067&width=960

Il n'y a rien qui vous frappe ? Est-ce qu'on n'est pas un petit peu dans la non-mixité ? Cette non mixité là vous dérange autant que celle du fameux camp d'été ? L'exemple de la direction de Libé, ou de la LICRA, qui devraient être des exemples de mixité, ça devrait permettre aux âmes sensibles choquées par ces ateliers non-mixtes de relativiser un peu...
Si le nom de famille d'Abdelkader c'est ibn Saoud, on ne lui demande pas ses papiers quand il sort du Georges V.
Ceux qui se font contrôler sont des prolos. Le problème est économique, pas ethnique.
Un prolo blanc ne se sera pas autant contrôlé qu'un prolo noir ou arabe, et vous le savez très bien.

Un prolo blanc ne sera pas jugé à son patronyme quand il envoie un CV ou quand il se présente suite à une annonce pour louer un appartement.

Ce sont ces questions là que soulèvent ces associations. Et ce qui est marrant, c'est que ce sont souvent les blancs de gauche qui ont des réactions crispées quand ces sujets sont évoqués.

Les blancs de gauche n'aiment pas s'entendre dire qu'il y a un certain privilège blanc. On l'a senti d'ailleurs chez Aymeric Caron la semaine dernière, face à Eros Sana.

Mais peut-être que cette idée passerait mieux si elle est formulé avec humour, par un blanc :

https://www.youtube.com/watch?v=8XCZsawN0wQ&ab_channel=jubaleeproductions
Oui, vous n'avez pas tort, mais la première des dominations c'est tout de même l'argent. La preuve c'est que cette domination économique opère au sein des groupes ethniques ou sociaux eux-mêmes.
C’est d’ailleurs au sein de ces groupes ethniques que s’opèrent les pires massacres : les blancs se massacrent entre eux, les arabes se massacrent entre eux et les noirs pareil… cette violence n’est pas moins horrible… Si la race n'est pas l'excuse pour exercer la haine contre celui qui est différent, on invente autre chose : l'idéologie, la religion… l'imagination de l'homme est sans limite.

l’humanité a cette faculté de se communautariser sans cesse, en inventant des groupes et des sous-groupes, qu’ils soient religieux, politiques, intellectuels ou même sportifs, des nationalismes et des régionalismes qui vont jusqu’à l’esprit de clocher, tout ça pour mieux revendiquer une identité propre… ce qui donne une excellente raison pour s’engueuler avec les autres identités, souvent pour user de violence. Le football est un exemple frappant de groupe artificiel servant à développer les plus bas instincts : haine de l’adversaire pouvant aller jusqu’au meurtre. Le hooliganisme est l’expression moderne de ce communautarisme si humain. On a remplacé la haine raciale ou la haine religieuse par la haine du club adverse… une haine pouvant conduire à des lynchages.
C’est un peu normal qu’en personnalisant les groupes humains, en leur donnant une identité, dans l’ensemble de ces groupes s'exerce des rapports de domination entre eux, souvent économique, comme les individus qui composent ces groupes.

En effet, il est difficile d’imaginer un groupe humain sans rapports de domination, ce serait croire naïvement que nous ne sommes pas des primates et que ces rapports ne sont pas inscrits dans nos gènes. Bien sûr c'est à nous de gérer cela de la meilleure façon, nos cousins bonobos ont trouvé un bon système, pourquoi pas nous ?

Pour ce qui est de la domination sexiste, il me semble qu'elle ne peut passer que par le dépassement d'un conditionnement religieux patriarcal vieux de plusieurs millénaires… C'est pas gagné, puisque ceux qui défendent le féminisme sont alliés avec ceux qui défendent la religion (Delphy et les indigènes de la République et cette mouvance qui va de Tevanian à Plenel).
N'oubliez pas le principe d'intersectionnalité. Pour faire simple (je m'en excuse) si vous êtes une femme, noire, pauvre, musulmane et bien vous faites un malheureux "combo" dans la société actuelle. Les mouvements féministes et antiracistes rencontrent paradoxalement une grande défiance de la part des mouvements de gauche pour qui seule la lutte des classes prévaut. Bizarrement, ces mouvements de gauche sont très souvent animés par des hommes blancs. Vous voyez où je veux en venir?

EDIT: je rejoins les propos de mon VDD.
Je promeus des principes... Oui c'est vrai. Je pense qu'il ne faut pas les sacrifier au bénéfice de l'efficacité (très relative dans le cas de réunion non mixtes).

Tout le personnel de Libé est blanc ? J'y vois un symptôme, comme vous. La non-mixité est pour moi un échec cruel: de l'intégration sociale et culturelle, du racisme etc. Et justement, je n'en fais pas un moyen d'action.

Vous m'avez mal lu: je ne claironne pas "les races n'existent pas !"; je suis plus nuancé. J'affirme (en substance): "les races ne doivent plus exister !". Ce type qui s'appelle Abdelkader se fait contrôler parce qu'il arabe; le préjugé du policier est sans doute "un arabe, un voleur (ou autre horreur du même registre)". Le racisme a pour cause principale l'essentialisme racial, qui prête des intentions, des opinions, une culture et des intérêts singuliers à chaque race. Il faut combattre cela.

Je suis pour qu'on abolisse la race comme critère de distinction; je ne suis pas pour abolir le sexe ou les préférences sexuelles comme critère de distinction. Ne mélangeons pas tout.
Le racisme concret se passe d'"essentialiser" de manière claire, la discrimination du quotidien ne fonctionne pas comme le racisme doctrinal.
Il a déjà pour cause mécanique inconsciente les catégorisations qui font, par exemple, que si on dit "un Noir", la plupart des gens pensent spontanément "Afrique", sauf si on dit "un Noir américain". Et si on dit "un Noir français", on peut entendre des choses du genre "ah non, en France on fait pas ça, y'a pas de race, tous égaux".

Anecdote que m'a raconté une institutrice des campagnes de Gironde : quand elle disait "les arabes" dans son cours d'histoire, des gamins pouffaient comme si elle avait dit un gros mot. Ce qu'ils entendent chez eux, c'est une manière très particulière de dire "les arabes" par un entourage qui n'a peut-être aucun contact avec des "arabes" si ce n'est par la télé.

Ce sont les représentations qui se construisent par les médias, par l'éducation, par les parents qui produisent ces choses-là, et on ne les évacue pas en disant qu'on a des principes qui les récusent. C'est d'autant plus prégnant qu'on a une culture américanisée et que les mouvements dont on parle s'inspirent d'ailleurs pas mal des luttes pour les droits civiques des "noirs" américains.

Et puis on ne se réduit pas facilement au même, à l'homogène, dès lors qu'on est attaché à des traits culturels marqués et qu'il y a des affinités régionales qui font des rapprochements et soutiennent des identités comme dans les communautés d'expatriés français (on ne dit pas "immigré" pour un Français travaillant à l'étranger, on dit "expatrié"...), les auvergnats de Paris, toutes les diasporas.
Quand les gamins pouffent lors d'un cours d'histoire consacré aux Arabes, la partie est déjà perdue. Peut-être pour des générations.
Heureusement, il y a Zidane, "oui, je suis raciste mais pas en foot" comme dit l'humour cassoulet (spéciale dédicace à Ervé).
ça s'appelle du profiling, personne ne dit rien quant au fait qu'une grande majorité des personnes qui se font contrôler sont des hommes.
"Il n'y a rien qui vous frappe ?"
-À gauche de la photo tous les poings levés le sont à droite. À droite la majorité le sont à gauche (ça, c'est pour la mixité).
-D.S. avait piscine.
Nier un sujet de le fait pas disparaître. Ca fait une belle jambe à un type qui s'appelle Abdelkader d'entendre dire que "les races n'existent pas" quand on lui demande ses papiers plusieurs fois dans la même journée ou qu'on fout son CV en bas de la pile
Les races n'existent pas vraiment, le racisme si.
Après tout, il y a encore des gens qui croient que le Soleil tourne autour de la Terre...
Personne ne remet en cause le fait que le monde mediatico-économique est dominé par des vieux mâles blancs. Mais c'est n'ai pas forcement le fait de racisme. C'est simplement due à l'attirance naturelle de s'entourer de gens qui vous ressemblent. Les élites s'auto-reproduisent et ils finissent par tous se ressembler.

Mais je ne crois pas qu'on lutte efficacement contre ce problème en pensa que les femmes doivent se regrouper entre-elles pour combattre les hommes, les noirs entre-eux contre les blancs, les arabes contre juifs etc...

Le communautarisme ne fais que renforcer les fractures...

Il faut au contraire essayer d'ouvrir les esprits et multipliant les rencontres et les échanges. Apprendre aux gens à combattre leur penchant naturelles pour le entre-soi.
Vous croyez que le journaliste de Marianne qui a lancé cette polémique passe sa vie dans des réunions antiracistes ? J'ai tendance à douter.

Si Marianne avait pour ligne éditoriale une dénonciation féroce du racisme structurel, ses critiques seraient audibles. Mais Marianne ne dénonce le communautarisme et le racisme que quand une petite association qui se réunit sur une base communautaire (une dizaine de personnes se réunissent pour parler entre elles d'un sujet qui les concerne, mon dieu ! la République est menacée !)

Le journaliste homme blanc se sent soudain antiraciste et féministe quand il entend qu'il va y avoir des réunions sans hommes et sans blancs. Comme quoi, c'est une bonne idée. Grace à ces initiatives, on découvre soudain que Marianne ou Le Figaro sont des organes de presse farouchement féministes et antiracistes ! Bonne nouvelle ! Ça c'était pas trop vu jusque là.
"Mais je ne crois pas qu'on lutte efficacement contre ce problème en pensa que les femmes doivent se regrouper entre-elles pour combattre les hommes"

C'est pour pouvoir s'exprimer librement. Pas pour combattre, pour parler sans avoir la pression de ceux qui la mettraient sans même s'en rendre compte, ou même en se défendant de le faire.
Ce qui est fort c'est que les seuls blancs que ça fait râler sont ceux qui ne seraient de toute façon pas allé à ces événements.

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