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Trévidic : "Facebook doit supprimer les comptes djihadistes"

Pas un jour, pas un journal télévisé sans un récit d’un jeune français adulte ou adolescent, d’une famille entière qui part faire le djihad en Syrie. Pour combattre ce phénomène, la loi Cazeneuve de lutte contre le terrorisme, adoptée fin septembre par l'Assemblée nationale. On l'évoquait ici.

Derniers commentaires

Après ce qu'il s'est passé cette semaine, il est sans doute nécessaire de réécouter cet entretien avec Trévidic...
Excellente émission comme (presque) toujours. Un débat de haute tenue, éclairant, hors des clous et qui permet ainsi d'échapper aux caricatures habituelles.
@guyome: et cet article du Point nous montre contre qui, contre quoi, la justice française a déballé le grand arsenal antiterroriste: http://www.lepoint.fr/societe/strasbourg-ils-s-entrainent-au-djihad-avec-des-armes-factices-dans-un-parc-15-10-2014-1872558_23.php .....Quatre barbus dans un parc de Strasbourg :) qui s’entraînaient au djihad :) en djellaba :).......apparemment ce ne serait pas une blague......J'imagine qu'étant 4, ils tomberont pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste....WTF !
PS: l'article du Point ajoute: "À leur arrivée, les policiers auraient été accueillis aux cris de "mécréants"....tout est dit. :)
J'ai l'étrange impréssion que le juge antiterroriste est devenu la dernière assitante sociale française. Le problème Daesh en France, c'est des "gamins" paumés qui partent faire "le jihad" pour des raisons délirantes. Cela étant pausé, Il serait peut-être judicieux de penser en d'autre terme que "terroriste". Que Trévédic fasse de son mieux pour lutter contre les départs en Syrie, très bien, mais est-ce vraiment le rôle du juge anti-terrorisme ? N'y a-t-il personne d'autre pour prendre l'appel de parents dont l'enfant s'enferme dans des délires sectaires? C'est d'autant plus inquiétant que Trévedic tord la loi ou pousse au vote de loi d'exceptions.
1 - On peut faire l’apologie du terrorisme, c’est la loi sur la presse qui couvre, on a pas le droit d’évoquer la loi antiterrorisme
2 - Daniel conteste que l’image ait plus d’impact que l’écrit !!
3 - "Ca vous dérange pas d’être en accord avec le gouvernement ?" c’est moi qui les ait conseillé !!
En filigrane, léger malaise quand même à la fin de l'émisison:
2 - L'image des enfants de Gaza en boucle ou de Marine Le pen avant les élections, les résultats à bruxelles et dans les rues de Paris. Paris-Match, le poids des mots, le choc des photos.
3- Cà vient du gouvernement donc c'est pas bon. Le juge a dit plus haut: le djihad ne menace pas la France...sauf si on se tape dessus.
1- c'est la liberté de la presse que l'on défend, mais on pourrait pas faire une exception pour l'appel au crime religieux? même si la Belgique va récupérer les sites et si le Quatar va faire les gros yeux...
Daniel Schneidermann est le seul qui ose des émissions comme çà, alors même s'il y a malaise, bravo à lui.
Je suis assez d'accord avec le Juge sur la fin de l'émission, ils (les jihadistes et leur "fans") exploitent une faille ouverte depuis lgt. le laxisme des politiques concernant les lois, et le laxisme des sites (google en tête) à faire la chasse au contenus illicites.

Sur youtube, en moins de 2 min il est possible de trouver la dernière vidéo de Daesh. Pourquoi il a fallut l'affaire Luka Magnotta pour mettre en lumiere le site goregrish (le propriétaire a été condamné mais le site est tjrs en ligne) alors que ce site, lui-même digne descendant de feu ogrish (devenu liveleak) est un précurseur en matière de diffusion de vidéos jihadistes.

A une époque, pour trouver des vidéos jihadites, il y'avait ogrish, kravkazcenter (la tchétchénie) et pour le web anglais, c'était à peu près tout. Maintenant comme dit plus haut, sur Youtube c'est visible, sur twitter on voit des cadavres, c'est devenu n'importe quoi.

Je sais une chose, çà fait + de 10 ans que j'ai vu Ofex (je reste vague,, mais ceux qui connaissent me comprendront) et je m'en rappelle encore. Alors je n'ose imaginer la génération de dépressifs/cyniques qui se profile, à l'heure où pour voir de l'ultragore, il suffit d'un hashtag.

C'est aux responsables politiques, ET aux responsables de ces sites de s'assurer que ces contenus ne soit pas diffusés.
Qu'un juge d'instruction nous alerte sur des menaces de radicalisation et souhaite pouvoir avoir des lois à disposition pour lutter contre, c'est normal, c'est son job, et heureusement qu'il le fait.

Mais à notre niveau, celui de citoyens, d'acteurs de la vie publique, il convient aussi de réagir de la meilleure manière possible, c'est-à-dire en refusant catégoriquement tout amalgame, toute peur irraisonnée, toute construction d'un ennemi imaginaire. Car malheureusement, ces radicalisations islamistes, dans un contexte d'extrême-orient dévasté (avec le concours actifs des politiques occidentales), sont le prétexte à un regain de suspicion vis-à-vis de l'islam et des musulmans, de droite (parce qu'"ils" menacent notre civilisation chrétienne) comme de gauche (parce qu'"ils" menacent notre civilisation des Lumières). Cette suspicion contre toute une partie de la société française est mortifère et ne peut amener que davantage de rancœur de toute part et diviser davantage cette même société.

Heureusement, certaines figures médiatiques commencent à porter le combat contre l'islamophobie au devant de la scène (le dernier en date et non des moindres étant Edwy Plenel), et la reconnaissance progessive du concept d'islamophobie (construit par des anthropologues français du début du XIXe siècle, qui notaient et déploraient, déjà, comment les critères culturels liés à l'islam étaient amalgamés à un statut radicalisant d'"arabe" menaçant) semble pouvoir faire avancer les choses.
Il est frappant de constater, dans l'émission, comment des français "pure souche", fils ou fille d'athée, tombe dans l'absurdité sectaire des radicaux islamistes, via des sites ou Facebook. On est bien loin des idées reçues de mosquée tenues par des imams "prêchant la haine dans les banlieues".
Il est également frappant de constater combien les têtes de cochon ou les croix nazies trouvées dans les mosquées, ou les agressions de femmes voilées, suscitent bien moins d'indignation que, mettons, au hasard, des phrases de J.Bricmont.


Pour tenter de résister au pouvoir de la peur.

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Intéressant d'entendre, de la bouche d'un juge d'instruction, l'existence d'une perpétuelle compétition entre les services de police, avec les nuisances que cela implique sur la qualité du travail.

Mais qu'à donc fait le premier flic de France de 2002 à 2012 ?

Au fait, qu'est il devenu ?
A chaque apparition, que ce soit sur un plateau de télé ou une commission parlementaire, Marc Trévidic détonne, dans sa manière de s'exprimer, les expressions qu'il emploie pour parler de ses apprentis jihadistes (de drôles de loulous), ses éclats de rire... Comme s'il ne fallait pas rajouter de pathos à ce sujet déjà bien lourd, entre tout ce qu'on imagine de l'angoisse des familles, des pressions de la hiérarchie, du politique, des milieux terroristes, et ce terreau de toutes les haines...

La notoriété comme seul rempart? Mais cela en fait aussi une figure emblématique, à présent que les djihadistes ont bien appris de l'occident à quel point la guerre était médiatique, flacon d'anthrax contre décapitation facebook. On apprend que le petit méchant juge est parti aujourd'hui déterrer les moines de Tibéhirine, le corps ou les têtes, ça dépend des articles. Pas moyen de dormir sur place et une heure de trajet nous apprend Europe 1.

Bordel que les gardes du corps fassent bien leur boulot...
Je suis étonnée par le contenu du forum, peu d'intervenants, toujours ou presque les mêmes, avec des contenus dont je me sens très éloignée. Je dois devenir parano mais pour moi l'ennemi a de nombreux visages, je peux aussi bien me retrouver dans des propos de Mélenchon que dans certains de Finki.
Et au risque de déclencher la colère des asinautes (ceux présents sur le forum) je me lance dans le politiquement incorrect :
- que ceux qui veulent partir partent mais qu'ils ne puissent pas revenir et qu'ils perdent la nationalité française, ils ne manqueront pas. Ils font un choix qu'ils doivent assumer jusqu'au bout. Tant pis pour eux.
Je pense que les musulmans de France devraient penser à faire le ménage, c'est bien de dénoncer les dérives mais il est important de les combattre.
Si l'ennemi a un pied dans la porte, il vaut mieux la refermer avec conviction.
En visionnant les images de M6, je trouve incroyable toutes ces nanas qui portent le voile intégral, ça se multiplie et c'est bien inquiétant.
Attention à un mouvement qui enfle dans un pays en crise, la réaction est là, elle porte un nom : Marine Le Pen et je n'ai pas envie de la voir arriver au pouvoir mais elle y arrivera si on persiste à trouver des excuses à certains et à nier les problèmes.
Très bonne émission !
"Trévidic : "Facebook doit supprimer les comptes djihadistes""

pas mal la titraille, ça aurait pu être:

"Trévidic : "il n'est pas question de censurer les textes"

certe, c'est un choix...
Une interview terrifiante ! Et je pèse mes mots. Je n’avais personnellement pas peur des djihadistes avant votre émission (peut-être ai-je des rondelles de saucisson devant les yeux) mais désormais je flippe méchamment : j'ai peur de la justice !

Résumons M. Trevidic : deux adultes et un enfant dans une chambre d’hôtel relèvent de l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste  ! j'y reviendrai, mais remarquons que le droit commun de la protection de l'enfance suffirait en l'occurrence à protéger le bambin. Nul besoin ici des tribunaux d'exception et de l'arsenal antiterroriste.

Pire encore, M. Trevidic reconnaît tordre les textes pour arriver à ses fins...Un principe fondamental de l’état de droit - et vraiment fondamental car c'est un de ceux qui assurent la sûreté de l'individu face aux empiétements excessifs du corps social - veut qu'à une inculpation corresponde une qualification précise. Le principe de la légalité des délits et des peines signifie qu’on ne peut être condamné pénalement qu’en vertu d’un texte pénal précis et clair et qu’il n’y a pas de crime, qu'il n’y a pas de peine sans une loi qui les prévoit expressément. Nullum crimen, nulla poena sine lege: point final ! Surtout dans une matière aussi sensible que la délinquance politique et le terrorisme
M. Trevidic s'est-il rendu compte de l'énormité de son aveu ? Être déféré devant les tribunaux de l'antiterrorisme n'a rien de commun avec un passage devant un banal TGI ou même une Cour d'assises classique.

Pour mémoire, jusqu'en 1996, le terrorisme était défini comme « une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Une infraction claire et conforme à l'acception commune du terme. Depuis le vote de l'article 421-2-1, tombe sous le coup des tribunaux d'exception « l’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Cette infraction, criminalisée par la loi du 23 janvier 2006, est conçue pour permettre la neutralisation judiciaire préventive des cellules terroristes. Là où le droit pénal commun sanctionne des faits avérés, « l’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» est essentiellement une infraction d’intention à la limite du principe de légalité des delits et des peines Et il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que lorsqu'une famille dans une chambre d’hôtel tombe sous le coup du 421-2-1 et bien les limites sont franchies. Il n'y a désormais plus de bornes. J'avais survolé le sujet en 2011 dans Nexus, ici page 39 à 41 pour ceux que ça intéresse.

De plus la justice antiterroriste est une justice d'exception, avec ses magistrats professionnels (les crimes sont normalement jugés par des jurés populaires , les barbus le sont pas des juges professionnels); ses juges d'instruction aux pouvoirs exorbitants (usage des blancs anonymes des services, bricolage d'inculpation pour les besoins de la cause ponctuelle: la preuve, l'aveu même ,dans votre émission etc etc); le tout centralisé à Paris sous les ordres du pouvoir politique. Consultez par exemple les câbles wikileaks évoquant une intervention de l’ambassade américaine dans les procédures relatives aux Français détenus sur la base de Guantanamo. Mieux encore, « les juges d’instruction antiterroristes français venaient fréquemment à l’ambassade des États-Unis à Paris pour rendre compte de l’état des procédures ». Dépêche de Reuters 18 mars 2011, consultable là.
Et comment pourrait-il en être autrement le terrorisme étant par définition une infraction politique.

Et il y aurait beaucoup à dire sur les droits de la défense lorsque le infractions relèvent du « terrorisme », comme se trouver dans une chambre d’hôtel Turque avec sa femme et son enfant...: la garde à vue est portée à 72H et parfois 6 jours (6 jours de garde à vue, rendez-vous bien compte de ce que cela représente); l'intervention de l'avocat, avocat responsable bien-sûr selon les critères des juges antiterroristes, peut être repoussée à la 72ème heure « en considération de raisons impérieuses tenant aux circonstances particulières de l’enquête » ; j'en passe et des meilleurs....
Mais hmm voyons voir « des raisons impérieuses tenant aux circonstances particulières de l’enquête » ?...comme détenir une exemplaire de L'insurrection qui vient, dans une chambre d’hôtel en Turquie en relation terroriste avec sa femme et son enfant ? Un cas d’espèce qui relèverait sans doute du pire : les 6 jours, l'avocat responsable et tout et tout. Mes sarcasmes peuvent paraître excessifs et pourtant qui peut nous garantir que dans 5 ans, 10 ans ou 15 ans des affaires de ce tonneau ne feront pas la une de la presse. Après tout on a eu Tarnac, et aujourd'hui un juge antiterroriste nous balance en substance, dans un sourire et la larme à l’œil « La famille là avec son gosse ? et bien allez hop AMT et justice antiterroriste. On peut toujours fabriquer – bricoler - une AMT ». Je ne dis pas qu'il ne faille rien faire pour protéger l'enfant, j'affirme que le droit commun de la protection de l'enfance est amplement suffisant. Le cas d’espèce est exemplaire d'ailleurs !
Félicitations M. Schneidermann pour cette émission, vous nous avez montré le véritable visage de l'antiterrorisme : un juge conduit pas ses émotions, irrespectueux de l’état de droit et imbu de son pouvoir au point d'évoquer ainsi le recours à l'AMT sur votre plateau.

Le point de vue des avocats (responsables) confrontés à ces pratiques serait intéressant: vite une nouvelle émission !

Alexis Kropotkine
"…j'affirme que le droit commun de la protection de l'enfance est amplement suffisant. Le cas d’espèce est exemplaire d'ailleurs !..."

Ben voyons ! C'est beau les certitudes qui arrangent
France: 19 000enfants victimes de maltraitance par an, 2 décès par jour, 78 000 enfants en situation à risque. Tous comme chaque femme qui meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon était protégée par le droit commun (C'est l'histoire du piéton écrasé sur un passage clouté et qui peut se consoler en se disant que le passage était protégé et qu'il est mort dans son droit)

Nous sommes dans un état de droit, il y a des avocats, des tas de recours possibles, et quelques contre-pouvoir, l'aboutissement des affaires Tarnac, Irlandais de Vincennes …, éminemment politiques, le montre. Même imparfaite, même d'exception, la Justice est préférable à des méthodes plus expéditives du genre corvée de bois où accident de la circulation.
Maintenant on peut également rester les bras croisés, il sera toujours temps après d'abattre les terroristes, façon Kelkal ou Merah, de râler après le gouvernement (en fonction) le jour où ça tournera mal et de se demander ce que fait la police. Il y en aura pour dire, ils le disent déjà dans pas mal de posts ci-dessus, que tout ça c'est de notre faute, tout comme le nazisme est la faute du Traité de Versailles (Oui et après?). Et d'autres pourront se livrer avec délectation à des ratonades, ce jour la il ne fera pas bon être jeune bretonne, convertie ou non, quant à magrébin je vous laisse imaginer; un certains nombre de barbus pourront se frotter les mains.
victimes du syndrome de Frankenstein nous montrons les monstres du doigt oubliant que c'est nous qui les avons créés.
S'il y avait une justice à préférer, à laquelle on ne pourrait par fait extraordinaire pas disputer sa majuscule, elle ne serait pas justice d'exception, justice politique, justice des puissants, justice impuissante, aveugle, arbitraire. Celle dont nous sommes censés nous satisfaire n'est en rien "déchéante" et rien d'autre. Mais compte tenu des conséquences que son exercice a sur les âmes, les personnes, la Liberté, nous la voudrions exemplaire. Exemplaire non dans un sens expiatoire évidemment, mais parce qu'elle serait à la hauteur de sa prétention à une forme supérieure de la raison, déliée de la perversion humaine. On en est parfois dramatiquement éloigné, et même si l'époque devait être particulière, s'agissant de la montée extraordinaire de la défiance du citoyen envers toute forme d'autorité, les tribunaux, les juges, les avocats, les polices, le législateur et l'exécutif semblent impuissants à rétablir la confiance que la Démocratie triomphante nous suggère d'éprouver sans réserve à son égard. Que les tenants du progrès constant de l'Humanité se rassurent, leur illusion est légitime, ce qui rend d'autant plus effrayant les abus dont l'appareil judiciaire se rend parfois coupable aujourd'hui encore, une fois considéré l'ensemble de la chaîne allant de la naissance du délit à son expiation chimérique.
Une argumentation très pertinente à laquelle je souscris volontiers.

Pour ma part, je regrette le temps où la vocation d'@si était le décryptage. Mais cette époque semble révolue.

Le choix de l'invité, d'abord, honnête homme , en apparence, mais à qui il manque quelques contradicteurs susceptibles de "déconstruire" le discours justifiant la dictature bienveillante qu'il nous prépare.

DS esquisse une remarque dubitative à propos de son livre, suite d'historiettes anti-djihadistes à l'eau de rose. Effectivement, nous attendions des arguments plus factuels de la part d'un magistrat en charge de ce type de dossier.

Il fut vaguement question, au cours de cet entretien courtois, de dresser un portrait plus précis, à base de statistiques, de faits, de personnalités, des dits "candidats au djihad".

Hélas, ni statistiques, ni profils. Du ramassis d'images et de reportage, repris au pied de la lettre, il ne ressort que la figure "emblématique" du ou de la convertie, avec sa variante "familiale".

A l'appui de l'argumentation sur cette dangereuse menace, des mises en scène issues des pires émissions de reportage du PAF montrant une djihadistes bretonne et un couple désocialisé en perdition... Ou encore, une glose sans la moindre distance critique sur un reportage manifestement bidonné du quotidien Le monde sur la dérive d'une adolescente de 17 ans, fille d'une femme ménopausée depuis au moins 25 ans, qui échange des SMS à l'orthographe quasi-impeccable avec son prétendant égyptien.

Du nombre supposé de djihadistes hexagonaux, de leurs motivations exactes, de leur profil socioculturel, il n'est évident pas question ! Car, au fond, la dangerosité de ce "djihad" ne tient pas à sa propension à dévoyer des jeunes musulmans désocialisés - évidemment majoritaires dans les cohortes combattantes et statistiques - mais bien à favoriser la conversion de quelques jeunes, notamment de sexe féminin, issus de famille athée ou non pratiquante de la classe moyenne.
Soyez vigilants, parents, car le détournement de vos chères têtes blondes par les mahométans est la vraie et seule menace ! Tel est le message simple et clair qu'on adresse à la société française par médias interposés.

En paraphrasant ces reportages à l'esbrouffe, Trevidic et l'équipe d'@si apportent leur pierre à cette propagande dont la prétendue anthropologue Dounia Bouzar - dont la thèse a été interdite de publication par le jury - est la grande instigatrice... Et, partant, la grande pourvoyeuse de matière éditoriale pour les médias.
Il faut dire que la grande rigueur méthodologique de ses travaux récents l'a conduite à découvrir que 90% des candidats au djihad était issus de classe moyenne ou supérieure, 70% de familles athées, 30% de familles pratiquantes chrétiennes, musulmanes ou juives, et près d'une fois sur deux de sexe féminin.
En réalité, ces jeunes djihadistes sont un peu comme les "patrons de gauche" et les "poissons volants" du Président Émile Beaufort dans le film de Verneuil : ils existent "mais ce n'est pas la majorité du genre!"
S'agissant de ce phénomène très marginal dans la jeunesse, les personnes les plus qualifiées pour porter un regard préventif et vigilant, ont évidemment été écartées du débat. Ni les autorités ni évidemment les médias, n'ont sollicité le témoignage d'un enseignant... A croire que les sympômes du "mal djihadiste" ne serait détectables qu'au sein de la famille.

Le corollaire de cette fable inepte est évidemment de faire de cette version du salafisme non pas un prolongement du wahhabisme saoudien ni un sympôme de ce qu'Abdelwahab Meddebmais nomme "la maladie de l'islam" mais un phénomène sectaire sans aucun rapport avec les pratiques actuelles de cette religion.
Un peu comme si les protagonistes de la croisade contre les Albigeois, ceux de la «limpieza de sangre» ou ceux de la Saint-Barthélémy n'avaient aucun rapport avec le catholicisme... Comme si les ordonnateurs du Goulag, ceux du Grand Bond en Avant et de la Révolution Culturelle et les bourreaux Khmers n'avaient aucun lien avec le marxisme-léninisme.

La conséquence judiciaire de cette interprétation "sectaire du djihadisme" est proprement effrayante. C'est l'instauration d'une police des consciences, justifiée par le recours à de nouvelles lois scélérates qui limiteront bientôt, sous prétexte de menace "terroriste" et pour une certaine catégorie de nos concitoyens, la liberté d'aller et venir, celle de renoncer à sa nationalité pour prendre part à un combat idéologique, qu'on juge cette engagement légitime ou non, héroïque ou criminel....
Un conflit, suprême ironie, dans lequel leur gouvernement, voulait s'engager, il y a un an, contre l'ennemi commun Bachar-El-Assad avant de s'engager finalement contre Daesh, la faction anti-baasiste la plus dynamique, aux côtés de ses parrains wahhabites.

Quand de jeunes militants d'extrême-droite s'engagent, comme Richard Millet, aux côtés des phalangistes, comme d'autres, ensuite, aux côtés des miliciens croates et aujourd'hui, ukrainiens ou pro-russes, personne n'y trouve rien à redire! L'imaginaire rimbaldien, dans sa version bottée, fonctionne à pleine. Mais, dès lors qu'il s'agit de jeunes musulmans, natifs ou pire encore convertis, on peut légalement crier "au loup !" et remettre l'Inquisition au goût du jour.

Cela évite évidemment de s'interroger sur les raisons profondes qui poussent une partie de notre jeunesse à poursuivre avec une telle détermination un idéal mortifère... Et de se poser la question : "de quoi l'Occident est-il le nom?"
M. le juge, faire bloquer un site par les FAI français par une procédure administrative, sans jugement, c'est l'attitude de la Chine. D'ailleurs si vous ne le savez pas, ça ne marche pas, grâce aux VPN. Ca, et vous entendre dire que vous tordez les lois pour arriver à vos fins, je m'inquiète, de plus en plus. Contrairement à vous, je ne crois pas que la plus grande urgence de notre démocratie soit d'éliminer le peu de contre-pouvoirs dont elle dispose, loin de là. Ce consensus politique et médiatique pour détricoter la démocratie, sous prétexte de lutter contre une menace diffuse et lointaine quoi que vous en disiez, m'inquiète bien plus que les djihadistes.
Beaucoup de jeunes français cherchent leur voie, plus qu'avant, dans un pays qui ne leur promet rien à part la consommation effrénée. J'en vois autour de moi qui tentent l'aventure en Belgique, en Australie ou aux Etats-Unis.
Dire qu'il y a plus de jeunes qui partent faire le djihad à cause de la professionnalisation de la propagande djihadiste ne dit pas tout. Je pense que dans la tête de beaucoup de ces jeunes, ils vont défendre un projet honorable et plein de bonnes valeurs. Quand il n'y a plus de foi commune chez les habitants d'un pays, faut s'attendre à ça aussi ...
Le Monde avait présenté le portrait d'une jeune femme âgée de 17 ans qui s'était convertie à l'islam, influencé par un jeune Egyptien radical. Il lui interdit de faire la bise à des hommes et de leur serrer la main. Pour Trévidic, ça ne fait pas de doute, la jeune femme, sous emprise, risque un jour de quitter la France pour aller en Syrie.

Sur ce coup, Trevidic vit quand même sur une autre planète, car cette pruderie extrême est très répandue dans ce genre de nouveaux couples fondamentalistes, sans que cela les fasse tous devenir des djihadistes en puissance ! Si l'anti-terrorisme conduit à cette confusion sociologique, alors oui, je comprends que certains commencent à s'inquiéter pour les libertés.

Ça me fait penser à ce gros titre vu dans l'émission, traitant aussi d'une mineure convertie : "De la crise d'adolescence à l'islam radical", ah parce que ce n'est pas une continuation de la crise d'ado de tomber dans ces délires ? Toujours ce ton de terreur, cet essentialisme qui sépare radicalement le phénomène 'religion musulmane' des autres faits sociaux... C'est d'un pénible... En plus c'est zéro pointé en psycho.
"c'est comme si je voulais arrêter plein de proxénètes et je voulais qu'il y ait plein de prostituées"
Je trouve la comparaison un peu bizarre.

J'attendais qu'on parle de l'embrigadement dans les prisons qui semble être bien plus le coeur du problème (par rapport aux réseaux sociaux)!
Laure Daussy est là pour passer les plats mais dès qu'elle essaye d'en placer une, "pardon, pardon!" ça doit passer après Daniel...

très classe le D.S. !
Je plaide ardemment pour l'intégration séance tenante de Sébastien Rochat au Jamel Comedy Club !!! Quel déconneur le Seb ! :-)

C'était bien rigolo... un détail néanmoins... Bedos incriminait, me semble-t-il, le "mélange des genres" entre le pipole et la politique. Ben ouais, pointer qu'il ya du pipole dans une émission pipole, c'est pas un peu un "non événement" ? Donc, y a-t-il un parallèle à faire avec la teneur de son émission et... :
- Sarko "si tu reviens j'annule tout" ?
- C'est qui le papa de la gamine à Rachida ?
- Sarko à Pétra, Sarko dans sa pirogue avec Cécilia, Sarko "Carla c'est du sérieux"...?
- François et sa mobylette devant chez Juju ?
- François et Valérie à l'hosto ?
- Le bouquin de Valoche pour se venger de François ?... arrêtez, je vais vomir...

Entre tout ça et le papa Bedos et la petite soeur Bedos qui chantent les louanges du petit Nico... franchement, je vois pas le rapport...

Seb, Didier va te filer deux ou trois tuyaux, et tu reviens en janvier au Point-Virgule avec un vrai one man qui déchire... on sera là à la première et tu vas tout déchirer !
et puis si les terroristes n'existaient pas il faudrait les inventer, d'ailleurs c'est ce que fait l'"occident", il les fabrique à jets continus.

Maintenant, des crétins fanatiques, 'faudra des dizaines d'années pour s'en débarrasser, mais il faut dire que ça occupera nos crétins à nous (il faut bien en faire quelque chose, et y'a plus de boulot qui est parti en Chine).
dans un article de robin a d'il y a quelques mois:"qui arrêtera la loi cazeneuve contre le ciber djiad",certains acteurs du net en parlaient comme une "menace antidémocratique".quand on entend celui qui en est à l'origine,m trévidic,la réponse est limpide:la menace antidémocratique,c'est,entre autres,le fanatisme religieux.

"est-ce si compliqué de savoir distinguer,ce qui est de l'ordre de l'idéalisme juvénile et ce qui relève de la menace terroriste au lieu de tout criminaliser en bloc en désignant indistinctement les djihadistes?"
apparement le juge m trévidic,répond par l'affirmative à cette question qu'e plenel pose à f hollande dans sa lettre au président après "l'interdiction" des manifs pro-palestiniennes de cette été.extrait de la faute n°6,faute sociale...

quant à la dangereusité sectaire de certains sites djihadistes ,on se doit de rendre hommage à la lucidité d'un intelectuel talentueux et valeureux qui en parlait déjà il y a 5 ans dans une émission d'@si face à guy b et daniel s,plutôt dubitatifs,pardonnez lui ses fautes,il s'appelle a finkielkraut.
DS pipote : l'émission avec le type du monde et celui de F24 a eu lieu *après* l'assassinat de James Foley vu qu'ils en parlent durant l'émission.
Intéressante interview qui rend très bien compte des problèmes que rencontrent des juges pour combattre le jihadisme.

J'ai noté qu'on n'attaque en justice que les personnes dont on peut prouver qu'ils vont oeuvrer pour des organisations terroristes genre EI.
Globalement, émission bien informante.

Et je remarque que le jihadisme attire les complotistes en tout genre dans les forums.
Hummm, on est mal partis.
Impeccable Trevidic dans son domaine, bien qu'à certains moments, sur certains exemples, quelque chose commençait à devenir gênant : l'absence de dimensions sociologiques et psychologiques dans la réflexion sur l'embrigadement djihadiste, car du coup on restait dans la déploration fascinée et générale, comme si on ne parlait pas d'individus avec un vécu, un milieu, etc. Mais bon, cela aurait mérité une autre émission, certes.
Une franche impression de malaise à la vision de cet interview d'une personne qui est estimable (et que moi même je place en haute estime).

Mais malheureusement l'aspect "enfer pavé de bonnes intentions" de cette loi n'a pas été assez creusé par l'équipe.
Oui certes Marc Trévidic est parfaitement dans son rôle de conseiller technique en demandant de nouveaux outils pour lutter contre une dérive importante (le Jihad à 200 euros sans passeport, très bonne formule) Mais l'aspect exceptionnel des atteintes aux libertés individuelles que confère(rait) ce nouveau projet de loi me laisse pantoi.

Certes entre les mains de personnes équilibrées et "justes", comme M. Trévidic, annimées des meilleures intentions du monde de telles lois ne seront utilisées qu'à bon escient. Mais il me semble que la précédente mandature et le quinquénat de N. Sarkozy avait permis de mettre en lumière le dévoiement des lois anti-terroristes (et des services associés) qui ont permis de mettre en examen (et en prison) de simples anarchistes un peu réveur dont la justice ne sait toujours pas (avec certitude) s'ils ont bien commis des actes terroristes.

Je trouve qu'une telle émission manque d'un quart d'heure d'analyse plus critique sur le fait que l'on va bientôt juger des intentions uniquement parce que c'est plus simple (et beaucoup plus subjectif) pour écrire une prévention qui va tenir la route jusqu'à un procès en correctionnelle.
En cas de basculement politique important et avec la mise au pas de la section anti-terroriste par le pouvoir exécutif un dictateur en herbe a l'intégralité des moyens nécessaires à museler et embastiller tout oposant politique.
Pas d'accord pour supprimer les comptes djihadistes, ce sont les plus rigolos, avec ceux des cochonnes à forte poitrine.
Défendons les extrémistes musulmans et les cochonnes!!
Marc Trevidic Patata, je suis fan.
Dans les débats sur ce sujet il arrive souvent un moment (59’ dans cette emission) ou quelqu’un va essayer de relativiser l’ampleur de ce problème de radicalisation en disant que 1000 personnes qui partent ça fait pas tant que ça sur un pays de 65 millions de personnes…et là je voudrais remercier le juge pour sa réponse qui me parait fondée sur du simple bon sens: s’il y en a 1000 qui partent on peut facilement imaginer qu’ils forment le sommet émergé d’un iceberg et qu’il y en beaucoup plus qui sont proches de cette mouvance mais qui ne vont pas jusqu’à franchir le pas.

Trévidic n’a pas de chiffres de l’INSEE pour appuyer son affirmation (ça serait dur d’en avoir) mais parfois le bon sens ça peut aussi servir à appréhender la réalité…just saying...
Peut-on condamner quelqu'un pour un crime qu'il n'a pas encore commis?

Quand j'entends ce juge dire "on tortille un peu les lois mais comment faire quand on n'a pas les outils ?" .

Heu ca ne vous chatouille pas les @sinoreilles?
Je suis assez d'accord avec ce Trévidic. Les fanatiques de Syrie et d'Irak se comportent comme une secte. Ils s'attaquent aux gens en état de faiblesse ou manipulables (ados, jeunes adultes). Il faut au moins appliquer la même prévention que pour les sectes.

@Yeza:
Dans le numéro de Guerre et Histoire de ce mois ci, ils évoquent les jihadistes qui vinrent combattre en Bosnie. Pour résumer: ils rencontraient certains succès, mais c'était plus à cause de leur méthode de combat suicidaire que parce qu'ils étaient bien entraînés. Et en pratique, ils gênaient les bosniaques: tendance à tirer sur tout ce qui n'était pas musulman fanatique (y compris dans leur propre camp), prosélytisme à outrance, manque de discipline, pratique de torture sur les prisonniers, etc. Bref, des têtes brûlées inefficaces et dangereuses.
Le "djihadisme", enfant monstrueux du Prix Nobel de la [s]paix[/s] guerre Obama. John Pilger rappelle l'exemple cambodgien. Comment l'Oncle Sam a alimenté la folie de Pol Pot. Et comment il récidive aujourd'hui. Avec la complicité enthousiaste de Hollande. Not in my name!
Extrait : (...) L’EI est la progéniture de ceux à Washington et à Londres qui, en détruisant à la fois l’Etat et la société irakiens, ont conspiré pour commettre un crime historique contre l’humanité. Comme Pol Pot et les Khmers rouges, l’EI est le mutant d’un terrorisme d’Etat occidental dispensé par une élite vénale et impériale, insensible aux conséquences des actions décidées hors de toute considération de distance ou de culture. Leur culpabilité est inavouable dans « nos » sociétés (...)
Captivant... et effrayant... dans tous les sens.
"Pour combattre ce phénomène, un nouvel arsenal législatif avec la loi Cazeneuve et pour les appliquer des juges d'instruction antiterroriste"

étrange, je n'ai pas entendu que l'on s'était préoccupé de cela pour ceux qui allaient guerroyer en Serbie, en Palestine, en Israël ou aujourd'hui en Ukraine!

Il parait même qu'un de ceux là fait partie du Conseil Constitutionnel aujourd'hui.

Quand c'est Rimbaud, c'est romantique.

Victimes du syndrome de Frankeinstein, nous montrons les monstres du doigt en oubliant que c'est nous qui les avons créés!
une justice préventive ....
tiens c une bonne idée cette émission....

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