44
Commentaires

Transphobie : la droite réac' gagne du terrain au "New York Times"

Aux États-Unis, l'offensive législative de la droite conservatrice et réactionnaire cible les droits LGBT+, en particulier ceux des enfants et personnes transgenres. Trop souvent, ces propositions de loi citent ou se basent sur des articles jugés biaisés ou incomplets du "New York Times", pourtant "journal de référence" national et international. Journalistes contribuant au "NYT" et associations LGBT+ s'alarment : le journal est-il parti en "croisade" contre les droits des trans ? Malgré une lettre ouverte signée par des employé·es, le journal nie tout biais éditorial et refuse le débat.

Commentaires préférés des abonnés

Et une nouvelle pièce dans la machine à créer des « transphobes ».


Je pense qu’il est temps que ASI, de par son essence même de critique des médias, prenne du recul sur le sujet, et surtout montre que le questionnement commence à se généraliser : http(...)

Approuvé 13 fois

j'ai passé du temps à répondre à pleins de vos questions que j'ai presumé de bonne foi  sous l'article de JK Rowling; ainsi que pleins de gens, je vous ai mis en lien des videos que j'estime pédagogique. Maintenant vous devriez commencer à avoir(...)

 Le NYT "journal de référence" du monde occidental plutôt. D’un pays réactionnaire, raciste , belliqueux, puritain , intolérant, qui veut imposer son modèle partout dans le monde.

Et Macron qui essaie d'imposer le même modèle en France , avec l'a(...)

Derniers commentaires

Se questionner sur le fait que des enfants prennent des traitements hormonaux, fassent des opérations de transition est une bonne chose. Je pense aussi qu’il faut attendre d’avoir 18 ans pour faire des actes médicaux lourds et irréversibles. Ce n’est pas être transphobe de dire cela.

Je pense que si c'est légitime de s'interroger sur comment sont diagnostiqués les trans dont la dysphorie est assez certaine pour qu'ils puissent prétendre à être médicalisés jeunes, c'est aussi un sujet où tout baser sur l'arbitraire de l'âge de responsabilité légale est une mauvaise idée.


Dans le cas d'une personne réellement dysphorique qui n'a d'autre option pour se sentir bien qu'à changer définitivement de genre retarder son traitement revient à la priver de l'adolescence qu'elle pourrait connaitre dans son genre final.

 

Si la plupart des adultes trans (d'une génération actuelle dont l'immense majorité n'a pas été traitée médicalement avant 18 ans) militent pour que la transition (enfin les traitements hormonaux surtout, bien plus rarement les opérations irréversibles) soit ouverte aux mineurs, c'est parce qu'ils ont généralement très mal vécu de devoir connaitre la puberté d'un genre auquel ils ne s'identifiaient pas (et d'avoir à repasser par une espèce de phase de puberté dans leur genre final à l'âge adulte).


La grande question me semble plutôt comment on différencie la personne pour qui ce serait un réel besoin, d'un enfant ou adolescent pour qui ce ne serait qu'une passade de douter de son identité de genre. Qui a le pouvoir de confirmer ou si nécessaire de contredire une auto-affirmation et comment (un choix trop souvent laissé aux seuls parents, qui selon les cas peuvent être trop soumis à un enfant roi pour aller contre ses lubies, ou au contraire avoir des préjugés excluant complètement qu'il transitionne).  


Par contre dire "pas avant 18 ans" n'a pas vraiment de base quand cet âge ne change pas grand chose aux chances qu'un diagnostic soit erroné par rapport à la même décision prise à 16, 17 ou 19. Les gens ne deviennent pas magiquement totalement matures, certains de leur identité, et conscients des risques résultant de l'exercice de leur liberté à cet âge (rien qu'à voir le nombre de comportements dangereux pour eux mêmes ou les autres à être terriblement répandus chez les jeunes adultes, consommation de drogues, conduite sous emprise, etc.).


Par contre ce qui semble faire un assez large consensus actuellement dans le milieu médical c'est que la dysphorie durable quand elle existe est tout à fait identifiable plus tôt et que le mal-être qui en résulte est assez grave et l'efficacité des traitements hormonaux assez démontrée pour le réduire pour en accorder dès qu'elle peut l'être à ceux qui en souffrent (mais a priori pas à la légère, sachant qu,'ils peuvent avoir des effets secondaires dangereux, ostéoporose, etc.). 


Enfin sauf à croire que la plupart des médecins auraient soudainement renié leur serment d’Hippocrate, s'ils soutiennent pour la plupart ces traitements, c'est après en avoir balancé les risques par rapport aux avantages.

Vous prétendez qu'on pratiquerait de la chirurgie de changement de sexe sur des enfants. C'est tout simplement faux. Même le Boston Children’s Hospital, un des établissements les plus avancés sur le sujet, indique ne pratiquer des interventions de changement de sexe que sur des personnes ayant au moins 18 ans.

La prise d'hormones est-elle réversible ? Les avis des spécialistes, en dehors des militants trans, sont partagés et les données manquent, pour ne pas dire que nombre d'entre eux en doute. Mon avis est qu'il est difficile de croire qu'une intervention aussi importante sur le corps soit réversible. 


Par ailleurs, les enfants et ado s'interrogent sur le sexe et leur sexe, c'est normal, et finalement rares sont les gens qui vivent en harmonie avec, tous âges confondus. Ces mêmes enfants sont très influençables, il parait important de leur laisser le temps, un peu de maturité avant de s'engager dans un effet sur leur corps. 


Quand à admettre d'empêcher la transmission des informations médicales aux parents des mineurs, ça me parait irresponsable, les institutions scolaires doivent surtout favoriser le dialogue dans les familles quand il est rompu, certains enfants sont près à tout pour se positionner en opposition avec leurs parents/ado, il s'agit aussi pour les éducateurs de tenir compte de ce paramètre.

A part ça d'où vient la mode de mettre les titres de journaux entre guillemets dans vos titres (sauf les chaines de tv étrangement) ?


(dans les titres récents d'ASI on trouve "New York Times", "Match", "Le Figaro" avec guillemets mais France 2 ou M6 sans, ça m'intrigue)

le NYT est politiquement conservateur au sens premier du terme, avec parfois des pointes reac venant essentiellement des tribunes d'opinion. il est bienveillant envers les minorités ou les idées de gauche radicale tant que celles ci ne prennent pas trop de place  mais des qu'il sent l'ordre libéral menacé il sort son équipe éditoriale  pour militer et maintenir autant que possible le status quo. On l'a vu en 2020  lorsque Bernie Sanders "risquait" de remporter la primaire démocrate, tout d'un coup le NYT s'est radicalisé et est devenu franchement hostile a Sanders dans sa ligne éditoriale....


C'est un journal de référence au sens ou il a les moyens financiers et humains de couvrir en longueur avec un niveau qualitatif élevé  de nombreux sujets de fond qui dépassent largement le cadre domestique mais sa couverture politique et sociétale n'a rien de neutre. En ce sens c'est un mauvais procès qu'on fait au NYT, c'est une référence journalistique par la qualité de son contenu mais ça n'est certainement pas  une boussole idéologique pour la gauche. 

Le problème qui s'est accentué récemment c'est le décalage idéologique entre l’équipe éditoriale et les journalistes. Il ya une forme de schizophrénie ambiante qui s'installe a force de manager la chèvre et le choux.....


Pour revenir a la trans-phobie,  je ne crois pas que  la droite reac gagne du terrain au NYT ,  le NYT est dans la continuité de son traitement éditorial des grands sujets sociétaux :  ouvert quant a  l'expression de toutes les idées progressistes mais  conservateur dans sa  réticence au changement et  a l''application de ces idées .... ou comment jongler avec une forme d'hypocrisie. 


une carte très interessante produite par la Horde entre autres sur les mouvances transphobes en France:


https://twitter.com/poissonpodcast/status/1633475764396982273

à une époque @si était plus indulgent avec le New York times...


https://www.arretsurimages.net/articles/paty-les-analyses-surprenantes-de-la-presse-progressiste-us

Merci pour cet article, c'est assez inquiétant de voir les conservateurs et transphobes prendre autant de place... Les personnes trans sont de plus en plus en danger aux USA (pas uniquement, mais c'est vraiment frappant là), avec ce backlash législatif dans plein d'états, et la diffusion de discours de plus en plus dangereux (notamment ce politicien  appelant à "éradiquer" (c-à-d à un génocide) les personnes trans!).

En 1989 la BBC interviewe Wendy Carlos; une des pionnières les plus importante de la musique éléctronique et de la composition avec des synthétiseurs. On lui doit la BO d'Orange Mécanique ou les fameuses reprises de Bach dans le même style; Switched On Bach. En 1989 la TV anglaise interviewais une femme trans; sans la mégenrer; sans lui poser des questions déplacées. Les mélomanes du monde entier respectent globalement son identité. A ma connaissance il n'y a pas eu de campagne massive contre ce programme ou contre elle. Je ne dis pas que ça été facile pour elle mais globalement on lui fout la paix. Des exemples comme ça il y e en plein d'autres. Ajourd'hui ce programme aurait été repris sur tous les réseaux sociaux comme "propagande du lobby trans".

Tout ça nous dit tout ce qu'il y a savoir sur l'orchestration d'une panique morale par la droite réactionnaire qui est très récente. Ils nous disent que "c'est une nouvelle mode; personne n'en avait entendu parler avec 2010" alors que les personnes trans ont toujours vécus parmi nous; en déclenchant parfois des interrogations ou des moments de gène mais personne allait nous expliquer "qu'on voulait pervertir la jeunesse ou qu'on ne pourrait plus dire le mot femme" ou je ne sais quelle sornette.

Je suis optimiste mais je pense que; de base; sans ce mouvement réactionnaire médiatique; la plupart des gens sont disposés à entendre et à accepter la réalité des personnes trans (je ne dis pas que c'est facile non plus attention). Des gens qui n'ont jamais été confrontés à la transidentité sont tout à fait à même de comprendre et d'accepter cette situation; quelque soit leur "génération".  Par contre si on passe des années à leur bourrer le mou à coup de "on veut opérer des enfants de six ans" ce sera malheureusement différent.  C'est exactement ça qu'il faut combattre.

D'ailleurs d'après ce que j'ai compris la dernière comédie française ringarde sur laquelle j'aurais pas parié un centime avec Catherine Frot et Luchini, "un homme heureux"; même si il a à priori pleins de problèmes (et que c'est certainement pas pour moi); a en définitive un message relativement positif voir subversif (toute proportion gardée) sur la transidentité; et s'adresserait exactement à ce public qui n'est s'est jamais posé la question et qui n'est absolument pas informé; transphobe par ignorance mais pas non plus encore endoctriné par l'extreme-droite et qui est prêt à évoluer; comme il a pu évoluer sur l'homosexualité il y a 20-30 ans. En esperant que cet espace continue d'exister.

Bonjour et merci pour cet article détaillé. 

Sur un sujet qui est en émergence médiatique (on parlait 10 fois moins de la question trans et de la transphobie il y a 2 ans), je pense que l'analyse quantitative , par exemple compter le nombre de mots dédié à un sujet, me semble avoir de nombreuses limites. Un peu comme si je disais que la multiplication des articles sur la question LGBT+ depuis votre arrivée à @asi était le symptôme d'un biais problématique en soi. Ca ne rendrait pas justice à une dimension intrinsèque au travail des journalistes (je l'espère), du NYT ou à @si, qui est de penser contre soi-même et interroger aussi des contradicteurs. 


Je pense par exemple que la question du rôle de la parentalité dans l'accompagnement d'une transition de genre d'un jeune (je pense aux mineurs, les jeunes adultes font ce qu'ils souhaitent) est une vraie question, et que considérer comme réac quelqu'un (ou un article) qui émet des doutes sur la pertinence qu'un lycée cache aux parents un changement d'identité d'un ou une mineur(e) est un raccourci assez salé. De même, je pense que même et surtout à gauche (je ne dis d'ailleurs pas que le NYT en soit, d'ailleurs), la question de l'emprise de l'industrie pharma et biotech sur ces questions devrait être posée. La sociologue féministe matérialiste Céline Lafontaine, dans son ouvrage Le Corps Marché, pose cette question de manière forte et subtile. Le capitalisme a toujours besoin de se ressourcer, et après s'être épuisé, ou abîmé, discrédité, sous ses multiples avatars (industriel, assuranciel, immobilier, financier), il aurait trouvé la divine surprise de la marchandisation de la biologie humaine et de la transformation des corps humains en ressource. Il ne s'agit pas de tomber dans un excès réac et de ce servir de ce genre d'argument pour refuser toute biotechnique de transformation de soi, mais il n'est pas interdit d'être lucide sur la capacité du capitalisme de surfer sur des modes, sur la création ou l'exagération de "besoins" parfois factices. Je ne nie aucunement la sincérité profonde des personnes ressentant le besoin, souvent comme une évidence, d'une transition de genre, mais je dis juste que nous bataillons toutes et tous, au quotidien, pour savoir à quel point nos besoins sincères le sont vraiment ou ne sont pas provoqués. Quand cela touche à notre corps, et parfois de manière irrémédiable, ça vaut particulièrement le coup d'avoir un regard aiguisé sur ces questions. En tout cas, si on est un anticapitaliste conséquent. 


Bien sûr, je suis d'accord qu'un journal peut avoir sa "petite musique", une succession de papiers qui donnent une importance éventuellement démesurée à une question. On en a tous fait l'expérience comme lecteurs ou lectrices. Mais c'est aussi délicat de manier ce genre d'argument, car à l'inverse, ne pas parler, ou presque pas d'un sujet peut être interprété comme de l'invisibilisation, et donc encore à charge. Pile je gagne, face tu perds, en somme. A moins que l'idée soit que le NYT ne parle de la question trans que comme le souhaitent les auteurs des papiers ici cité qui le critiquent, mais ça, c'est aussi un problème. 


 

Et une nouvelle pièce dans la machine à créer des « transphobes ».


Je pense qu’il est temps que ASI, de par son essence même de critique des médias, prenne du recul sur le sujet, et surtout montre que le questionnement commence à se généraliser : https://youtu.be/d4_QDN_JLVo


Reconnaitre des droits à quelque minorité que ce soit ne veut pas dire lui accorder tous les droits ni de se poser la question du cadre de ces droits. Et se poser ces questions, ça n’est pas être xxxphobe.


La quantité de sang qu’il est possible de donner selon que l’on soit homme ou femme diffère : est-ce du sexisme ? La société est parsemé de règles, code et lois qui différencie les citoyens et adapte au cas par cas les comportements à adopter selon les situations;


Il se met en place un hystérisation autour de ces débats (genre, racisation, etc.) qui n’est pas de bon augure.


Je la trouve dangereuse, car sous couvert de politiquement correct (il ne faudrait froisser aucune communauté), se met en place une sorte de totalitarisme acceptable, puisque « pour le bien des minorités ».


Je pense que c’est un effet pervers de l'importation dudit concept de communauté dans notre pays qui pour moi n’y est pas culturellement adapté (mais qui permet de viser des électorats…).


C’est oublier que même si les militants font souvent bouger les choses, il ne représentent en rien ceux qu’ils disent défendre si ce n’est par le fait qu’ils parlent le plus fort et / ou sont aguerris aux méthodes de communication.


Et final, ils en oublient l’essentiel : l’important n’est pas d’assoir ses différences et de vouloir que chacun sache se comporter « comme il le faudrait » envers telle ou telle minorité mais plutôt que se généralise l’indifférence dans le bon sens du terme : ne pas avoir à prendre en compte l’appartenance d’une personne à tel ou tel minorité pour interagir avec elle.

 Le NYT "journal de référence" du monde occidental plutôt. D’un pays réactionnaire, raciste , belliqueux, puritain , intolérant, qui veut imposer son modèle partout dans le monde.

Et Macron qui essaie d'imposer le même modèle en France , avec l'aide des mackinsey, blackrock ... 

Quelle horreur !

C'est marrant , l'augmentation des gens qui se reconnaissent d'un autre sexe est en augmentation et combiné au droit des femmes a ne pas avoir d'enfant va ammener les sociétés occidentales a la disparition .Et pas que nous d'ailleurs , les chinois , les russes .les seuls a prospérer encore , sont les pays musulman , les pays africain .Pour les femmes c'est le résultat de  l'éducation , pour les deux c'est la liberté de choix .Je trouve quand meme génial que la liberté nous mene a l'extinction, et franchement je me caresse en voyant les fachos (nazi), inventeur du libéralisme qui nous mène là ,commencer a paniquer . Rions jusqu’à la servante écarlate ...

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.