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Commentaires

Siné, Val, provocation et transgression

L'affaire Siné/Val ne cesse décidément d'alimenter la plume des éditorialiste et journalistes. Mais aussi celle des @sinautes. La chronique en-direct-de-sous-le-parasol de Daniel Schneidermann, "Gauche Val contre gauche Siné", a suscité des réflexions sur la provocation, la gauche du oui, du non, et le rôle des éditorialiste.

Derniers commentaires

Je tiens juste à réagir sur les propos de Jean Sarkozy dans une interview à VSD où il parle de son recours en justice à propos de cette affaire et où est cité un passage de son blog

[quote=Jean Sarkosy]parce que cette rumeur prenait des proportions telles qu'elle engendrait beaucoup de haine, quand ce n'était pas des propos à caractère raciste, voire antisémites

Je suis assez choqué par la fin de cette phrase, l'emploi de l'expression "voire" n'implique t elle pas quelque chose de plus important comme dans "il est grand, voire immense".
Utilisé ainsi dans la phrase, M. Sarkozy ne laisserai t il pas entendre que l'antisémitisme est plus grave que le racisme??

Evidemment, personne n'osera relever cette petite phrase pour en faire le feuilleton de la rentrée!
Le président du CRIF remet ça contre Siné, contre Internet, pour Val : je le signale : http://www.desinfos.com/article.php?id_article=11087
Enfin bon, rien de neuf non plus....
On devrait passer un bon moment ce soir dans l'émission d'@si avec Siné !
M'est avis que le forum va se remplir très vite.

Ce matin sur Inter le chroniqueur de 7h53 a valsiné allègrement, suite à sa lecture d'un billet de blog de chez Médiapart (certres très polémique).
Il en a profité pour faire un amalgame dont il a le secret, concluant sur les dangers d'internet pour la démocratie,
y'a qu'à écouter http://www.radiofrance.fr/play_aod.php?BR=13227&BD=05092008.
Pas trop le temps de commenter mais ces deux liens valent le coup d'oeil

Philippe Val se prend pour De Gaulle et Freud
http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=531

Et Siné se prend pour Askolovitch quand il parle de Dieudonné (à mon avis, le maladroit Siné est tombé dans un piège)
http://www.lepost.fr/article/2008/08/31/1254780_quand-sine-fait-son-askolovitch-contre-dieudonne.html
Les Siné sont inéluctables, les Val aussi. Mais quel est donc le problème ?

Philippe Val a licencié le dessinateur Siné le 15 juillet 2008, après lui avoir demandé des excuses pour un dessin du 2 juillet, jugé antisémite par son rédacteur en chef.

Tout ceci se passe dans la douceur ouatée de Charlie-Hebdo, journal satirique, présumé de gauche.

Que d'encre coule depuis ce fameux 15 juillet ! Merci Philipe Val :) Merci parce que sans vous, notre été aurait tourné tristement entre Paris Plage, les cent et sempiternels reportages sur la qualité de l'eau de mer, la qualité de la cuisine dans les restaurants balnéaires, les people de l'été ...et les jeux olympiques de la Chine contre le reste du monde.

Bon, mais il va peut-être falloir arrêter là non ? Le capitaine Dreyfus, doit se retourner dans sa tombe, à force que l'on tente de faire de la crise Val-Siné la nouvelle affaire Dreyfus... Nos élites, peut-être désarçonnées et déstabilisées par la multi-ubiquité de l'action et du discours de Nicolas Sarkozy, sont contentes d'enfin trouver là un sujet à se mettre sous la dent sur lequel personne ne va les embêter, un bel os à ronger, miam ! Elles choisissent un camp et y vont joyeusement de leur polémique et y vont de leurs vitupérations, de leur courroux, de leur bras au ciel etc. etc. Le tout nouveau espace internet-web2-réseau-social-des-réseaux-sociaux, Facebook, blogs et autres forums lecteur y vont de leurs groupes et de leurs causes, le monde se coupe en deux, choisis ton camp, internaute, aux armes, citoyen, fourbis tes anathèmes, pulvérise le camp d'en face de ton nombre de « friends » partageant ta colère, signe le plus de pétitions virtuelles que tu peux, pourlèche toi les doigts courrant sur ton clavier d'un commentaire à l'autre, éclate-toi !

Pendant ce temps, tu ne penses pas aux autres problèmes, les vrais, ceux qui font que tu ne devrais pas t'endormir bien le soir, ceux dont, chut, il ne faut pas parler, chuuuut, baisse la lumière, ceux dont il ne faut jamais trop parler, tu sais, genre, les morts, ceux qui souffrent, ceux qui survivent, privés d'espoir et de liberté, dans les prisons inhumaines de Chine, de Russie, d'Amérique ou de France, ceux qui ne connaissent même pas Siné, ni Val, n'ont peut-être même jamais lu un seul Charlie-Hebdo (Diantre !), celles et ceux qui ne sont que des enfants, mais qui meurent, qui pleurent, doucement, en silence, partout, chaque minute, chaque seconde qui passe, sur ta planète, l'autre bout du monde mais aussi, à 50 mètres de chez toi.

Allez, je m'emporte, mon médecin me l'a déconseillé, « mauvais pour le coeur . . . ». Il a raison, mon médecin, je me calme.

Mais, pour en revenir à cette affaire Val-Siné, ou Siné-Val, mon sentiment, ma position est que, que ce soit d'un côté ou de l'autre, il n'y a rien à dire, rien à faire, je me fous de cette non-affaire, je n'aime pas Siné, je suis de gauche mais je n'ai jamais trop aimé Charlie-Hebdo, ce n'est pas ma tasse de café. Je préfère de loin, de très loin, la liberté de ton dont je me délecte sur notre cher « Arrêt sur Images » :)

* Laissons Philippe Val diriger son journal et virer qui il veut, en son âme et conscience ou même sans âme ni conscience, qui sait ! C'est à chacun de nous qu'il revient ensuite de décider d'acheter ou pas son journal Charlie-Hebdo ! Là est notre liberté.
* Laissons Siné à son errance personnelle, laissons le croire à juste titre ou non que son travail de dessinateur lui permet ou lui dicte de dessiner ce quil dessine ! C'est à chacun de nous que revient ensuite le choix de lire, de regarder, d'acheter ou pas les dessins de Siné, en fonction de nos convictions ou de nos goûts ! Là se trouve aussi notre liberté.

Que chacun puisse déterminer et exprimer sa préférence sans forcément maudire la préférence inverse et les vaches de la Liberté seront bien gardées.
Affaire RICHARD LABEVIERE (suite):

Voici un complément d'information donné, en conférence de presse, par RICHARD LABEVIERE concernant son licenciement. Aller sur:

http://www.alterinfo.net/RICHARD-LABEVIERE-CONFERENCE-BEYROUTH-video-_a23255.html?PHPSESSID=595e21c250c23b9f03572a71185cda8a
Pour info, la liste des "collaborateurs" de Siné Hebdo doit paraître le 1er septembre, mais il est très probable (intox?) qu'il y ait quelques habitants de Groland.
Un forum s'est ouvert sur @si au sujet de Claude Askolovitch ; quelques @sinautes y partent pour "rebondir" sur l'affaire Siné…

Tant qu'un chroniqueur d'@si n'ouvre pas un dialogue autour du thème "Siné, le procès" ou "Siné, une manipulation médiatique", je vais rester dans cette page, malgré qu'elle soit longue à faire défiler.

Dans le forum susdit, j'ai déposé une contribution en deux parties. Je les rassemble ci-dessous. Encore une fois, désolé pour la longueur (et les incontournables fautes d'orhographes)…


Dans l'affaire Siné, Claude Askolovitch est tout simplement un faussaire.

Par deux fois, avant de partir en vacances, le journaliste confident de Jean Sarkosi a déformé les faits afin de mieux ruiner la réputation d'un homme.

On est souvent indulgent avec le mensonge par omission. Considérant la gravité de l'accusation portée contre Siné, cette attitude n'est plus de mise.

Pour mieux convaincre, d'abord les auditeurs de RTL, puis les lecteurs du Nouvel Observateur, de la réalité de l' “antisémitisme” de l'homme qu'il a publiquement accusé, Claude Askolovitch a délibérément tronqué le paragraphe de la chronique de Siné concernant Jean Sarkosi.

Voici l'extrait présenté dans l'émission « on refait le monde sur RTL » du 8 juillet 2008, vers 7h16 :
« Je cite une phrase, voilà - il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - : “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritières des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit !” Sous-entendu, pour faire du chemin dans la vie, vaut mieux être juif (…) ».

Voici l'extrait repris dans Le Nouvel Observateur nº 2280, du 17 juillet 2008 sous le titre « Siné viré pour antisémitisme... Bal tragique à “Charlie” ».
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« Siné, le vétéran sulfureux, a dérapé au milieu de sa chronique, tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy : “Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera son chemin dans la vie, ce petit !” ».

Où se situe le problème, me direz-vous ? Siné a bien écrit cela.
Exact. Mais pas seulement…
Dès le 4 août, Aragorn a proposé une bonne analyse de cette manipulation de texte, mais dans un langage un peu complexe
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=42924

Pour ceux qui ne le savent pas, les chroniques de Siné enchaînent généralement plusieurs commentaires sur l'actualité à partir d'informations collectées dans la presse. En fait, Siné nous donne à lire un manuscrit illustré. La découpe des commentaires en paragraphes n'est pas marquée - comme traditionnellement - par des alinéas et des retours à la ligne, mais par de gros points noirs. Avec ce procédé facilement repérable, nul ne peut prétendre ignorer où commence et s'achève chacun de ces commentaires.
Il en va de même pour celui dans lequel Siné nous donnait son point de vue sur Jean Sarkosi. Le “coup de griffe” commence effectivement par « Jean Sarkosi, digne fils de son paternel,… », pour s'achever par « Il fera son chemin dans la vie, ce petit ! »

Cette conclusion est connue, mais on a voulu dissimuler qu'elle ne s'appliquait pas seulement à la phrase qui la précède, mais à TOUT le paragraphe ; que voici…
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est Arabe ! Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit ! ».

Comptabilisons les éléments de référence faisant allusion à l'ascension sociale de Jean Sarkosi.
1° « fils de son paternel » : être fils du ministre de l'Intérieur, puis du président de la République, cela peut aider…
2° « digne fils de son paternel » : être capable de trahir ses plus proches alliés d'hier, sans trop d'état d'âme, afin de mieux rebondir demain dans la carrière politique est une aptitude que semblent effectivement partager les deux hommes…
3° « déjà conseiller général UMP » : effectivement, à 21 ans, être parvenu à se faire élire au Département alors que quelques mois plus tôt on ne songeait pas à la politique, cela est manifestement un signe prometteur…
4° « sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle (…). Le parquet (encore lui !) a même demandé sa relaxe ! » : bénéficier d'une intervention favorable du ministère de la Justice (Madame Dati), pour un banal “froissage de tôle”, n'est pas donné à tout le monde et témoigne d'un intérêt positif en haut lieu. Protection qui ne peut que favoriser une carrière publique…
5° « Ce n’est pas tout : il [Jean Sarkozy] vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. » Accepter de changer de religion (avec mutilation à la clef ; nous le croyions tous alors !) pour épouser une jeune femme qui - ne nous le cachons pas - bénéficie d'une dot excluant pour longtemps les fins de mois difficiles, révèle un tempérament volontaire…

Cinq éléments - “atous” sociaux ou signes de réussite - permettaient donc à Siné de conclure, ironiquement optimiste : « Il fera du chemin dans la vie ce petit ! »

Il est à noter que la première des deux phrases abondamment citées commence par « Ce n'est pas tout… », ce qui signifie clairement - en bonne pratique de la langue française - qu'elle s'inscrit dans une suite logique. Or, ceux qui veulent n' "exhiber" que la phrase concernant la conversion et le mariage ne la font jamais commencer par « Ce n'est pas tout… », ce qui pourrait rendre le lecteur curieux de ce qui précède. Le public visé par cette manipulation ne doit pas découvrir que ces deux dernières phrases ont un sens différent si on les relie à d'autres avec lesquelles elles font bloc.

Citer uniquement les deux dernières phrases, comme si elles avaient été pensées et rédigées par Siné isolément, c'est braquer délibérément un projecteur sur la conversion, donc l'identité religieuse, et sur l'héritage. Ajoutez-y l'ironie (réelle !) sur l'arrivisme, et le tour est joué.

Revoyons la façon dont s'est exprimé Claude Askolovitch sur RTL :
« …Il [Siné] parle de Jean Sarkozy “digne fils de son paternel”, etc. - “il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ».
Vous avez remarqué le « etc. » ?, cette petite chose anodine permettant de dissimuler avec brio l'ellipse opérée sur un contenu que l'auditeur ne doit pas connaître.

Dans Le Nouvel Observateur, le reste du chapitre est également évacué. Cette fois-ci avec la formule : « …[Siné,] tout au plaisir de faire du mal à Jean Sarkozy… ». Autrement dit : « Non, croyez-moi : le reste, ce n'est pas très joli, joli. Circulez, il n'y a rien à voir ! »

Pour la citation elle-même, non seulement nous n'avons pas droit aux trois petits points - entre parenthèses ou non (…) - indiquant qu'un texte cité est tronqué, mais, derrière les guillemets, Claude Askolovich ose commencer par une majuscule de début de phrase : « Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme… ». Le lien éventuel avec une phrase précédente est ainsi gommé : pas de trace (je vous invite à vérifier…).
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html

Sur internet, L'avocat du diable (?) fait cette remarque à propos des virgules :
http://l-avocatdudiable.hautetfort.com/archive/2008/08/01/licence-to-kill.html
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J'ai (…) la dernière chronique incriminée, celle qui a mis le feu aux poudres... Et le passage qu'ils citent est non seulement tronqué (de plus en plus au fil du temps), décontextualisé, mais en plus faussé...
Ils s'acharnent bizarrement à faire disparaître les virgules et à réécrire la chronique. Je l'ai déjà dit, ce n'est pas « fiancée juive » mais « fiancée, juive ».
Quelle différence? Il y en a une, sinon ils ne le feraient pas.
Épithète liée et épithète détachée, ce n'est pas la même chose... D'un côté l'adjectif « juive » est essentiel, de l'autre il est contingent. Pour que leur condamnation marche, il faut que « juive » soit essentiel et non contingent. C'est très important parce que la citation se réduit maintenant à « fiancée juive »; faire disparaître les virgules c'est vraiment fausser le sens, (…) S'ils ont mis autant de soin à citer les autres passages incriminés, je ne donne pas cher de leur honnêteté intellectuelle.
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Dans l'émission enregistrée de RTL, le journaliste marque un temps d'arrêt audible autour de l'adjectif “juive”. Mais on perçoit davantage une insistance démonstrative qu'un effet de lecture.
http://www.dailymotion.com/video/x65qrl_askolovitch-sine-rtl-charlie-hebdo_news

C'est ainsi - avec ce crapuleux et colossal mensonge par omission - que Claude Askolovitch a ouvert la boîte de Pandore.

Et c'est bien pour cela qu'une énorme confusion règne depuis plusieurs semaines.

Car certains n'ayant lu - ou n'ayant voulu voir - dans la presse ou sur internet que les deux dernières phrases mises en circulation selon la formulation d'Askolovitch, sont troublés par l'argument d'autorité qui leur assène qu'elles sont nécessairement antisémites.
Alors que d'autres sont tout simplement allés à la source et ont constaté que l'ironie de Siné ne visait, en tout et pour tout, que Jean Sarkosi.

Ceci dit, la focalisation strabique sur les deux dernières phrases du paragraphe incriminé, peut entraîner des troubles de la vue et de l'entendement, à tel point que certains n'arrivent plus à lire le reste du commentaire "siniesque" quand ils l'ont enfin sous les yeux !
http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1040146.html
« Xavier Breuil : Beaucoup jugent que la réaction de la Licra est excessive par rapport à la chronique sur Jean Sarkozy. Que leur répondez-vous?
Alain Jakubowicz (avocat de la Licra pour le procès à venir) : Il faut lire toute la chronique pour comprendre le message qui est clair : il part de l’affaire du scooter pour en arriver à une prétendue conversion au judaïsme qui n’a rien à voir. (…) »

Mais si, Maître, le scooter et la conversion ont à voir parce qu'ils concernent tous les deux la même personne, Jean Sarkosi, unique objet du paragraphe de Siné !
Si la capacité de lecture de Monsieur Jakubowicz est si défaillante, la discussion devant les juges lyonnais promet d'être laborieuse…


La mansuétude à l'égard du mensonge par omission s'exprime souvent par la formule : « Il a OUBLIÉ de nous dire… ».
En l'occurrence, c'est délibérément et très consciemment que le journaliste bien en cour auprès du Dauphin a passé des informations sous silence.
D'ailleurs, sa citation tronquée du paragraphe de Siné produisait un double effet "KissKool” : en focalisant l'attention de son public sur la conversion (démentie…), la religion et l'héritage de la fiancée, Claude Askolovitch évitait d'avoir à citer lui-même les autres qualités et privilèges de Jean Sarkosi en tant que fils de son père (« Ouf, je l'ai pas dit ! »).

Autre omission presque aussi importante que j'oubliais…

Il est absolument impossible que le journaliste Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, n'ait pas lu l'article de Libération du lundi 23 juin 2008 où - sous la plume de Christophe Ayad et Antoine Guiral - il est très clairement question de ce dernier parmi d'autres membres de la famille :
http://www.liberation.fr/actualite/monde/334081.FR.php
« Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy, assure n'avoir jamais parlé de ces questions avec lui. “Nous partions parfois en vacances ensemble avec une bande de copains juifs à moi, mais ne parlions jamais de religion.” Il remarque qu'aujourd'hui, le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l'épouser. “Dans cette famille, on se souvient finalement d'où l'on vient”, s'amuse-t-il. »

Notons - et c'est important - que Patrick Gaubert, « président de la Licra et ami de Nicolas Sarkozy» (ce qui lui confère une légitimité certaine), qui déclare n'avoir jamais parlé de religion avec celui-ci, est tout à coup en mesure de pouvoir dire aux journaux que son fils Jean « envisagerait de se convertir ».
Notons également que cette possibilité a été évoquée bien plus tôt par voie de presse ("people"), et que nul n'a songé à la démentir. Pas plus qu'il n'y eu de démenti tout de suite après la déclaration de Patrick Gaubert dans un quotidien national de référence.

Notons encore que, lorsqu'il la lit le 8 juillet sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, proche du fils Sarkosi, ne dément pas lui non plus le contenu de la citation tronquée de Siné : « il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive,… ». Le journaliste alors ne parle absolument pas de rumeur.
http://www.dailymotion.com/video/x65qrl_askolovitch-sine-rtl-charlie-hebdo_news


Et surtout, Claude Askolovitch se garde bien de mentionner, alors qu'il en est parfaitement conscient, que Siné reprend presque que mot pour mot la déclaration de Patrick Gaubert.
Ben oui, mais Patrick Gaubert, c'est un "bon", lui - je n'utilise pas le mot "gentil" pour éviter les confusions -, qu'il ne faut pas déstabiliser, alors que Siné c'est un "méchant" auquel il faut faire du mal (« Faut que ça saigne ! »).

Pourquoi je suis sûr que Claude Askolovitch a lu Patrick Gaubert dans Libération ?
Mais toujours grâce à la candeur de Maître Jakubowicz :
http://www.leprogres.fr/infosdujour/rhone/1040146.html
« Xavier Breuil : Vous êtes à l’origine de la citation à comparaître du dessinateur Siné devant le tribunal correctionnel de Lyon. Comment a été prise cette décision?
Maître Jakubowicz : Dès la publication de la chronique du 2 juillet, le président national de la Licra, Patrick Gaubert, a demandé de poursuivre Siné. C’était comme une évidence. Nous avons envisagé dans un premier temps la diffamation, mais Jean Sarkozy et sa future épouse n’ont pas souhaité descendre dans l’arène. (…) »

Ainsi, dès le 2 juillet, Patrick Gaubert a « demandé » de poursuivre Siné. Dans cette perspective, il ne manque pas de prendre contact avec Jean Sarkozy et sa future épouse qui ne souhaitent pas « descendre dans l’arène ».
De son côté, Claude Askolovitch relate les choses ainsi : « La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? »

Vous y croyez-vous, à une convergence de rencontres et de coups de téléphone autour de Jean Sarkosi, avec la participation de Patrick Gaubert lui-même, et au cours de laquelle la déclaration de celui-ci à Libé ne serait pas évoquée ? Vous y croyez ? Moi, pas.

C'est pourquoi je considère que le silence délibéré de Claude Askolovitch sur ce précédent de la "rumeur" est un mensonge.


Quand au démenti sur la “conversion", il faut attendre l'article du Nouvel Observateur pour qu'il soit "suggéré":
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« Manifestement, personne ne lit Siné. Il va falloir une lectrice incongrue pour que tout sorte. Madame Marie Culioli, maman de Jean Sarkozy... Elle est alertée ; et peinée. Jean Sarkozy, évidemment, n'a jamais annoncé une quelconque conversion au judaïsme. Sa fiancée est désespérée de devenir un sujet de rumeurs. »

« Désespérée », peut-être, mais drôlement lente à la réaction, la petite ! Hein, "tonton" Gaubert…

Enfin, apprécions la modestie de l'incendiaire :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2280/articles/a379855-.html
« La famille est excédée. Que faire ? Porter plainte ? La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. (…) »

« La colère de Jean Sarkozy est rapportée à des journalistes. »
« Rapportée » : qu'en termes galants ces choses-là sont dites. Le Dauphin convoque les hérauts royaux afin qu'ils proclament partout sa colère.
Des noms ! Des noms !

« DES » journalistes ? Ou UN seul journaliste finalement, jubilant d'ouvrir la boîte de Pandore avec ses propres petites mains ?

« L'affaire éclate sur RTL. Nous sommes mardi 8 juillet. »
Oh, vraiment, vraiment… Nous sommes confondus par cette formidable leçon d'abnégation !
Non, Monsieur Askolovitch - oserions-nous dire “Maître” -, nous tenons à vous rendre cette gloire qui n'appartient qu'à vous : le 8 juillet, c'est bien vous qui fûtes le grand dénonciateur public que nous attendions tous.
Je suis allé voir quelles réactions suscitait le post ci-dessus dans un forum "Askolovitch" d'@si.
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,39693,39915,page=14#msg-39915
BINGO ! Un peu en dessous…
« Par Yamine Guettari
Lobby n'est pas un gros mot !
11:16 le 29/08/2008
De tout ce débat une chose me frappe en particulier et depuis longtemps : pourquoi serait-il honteux, voire infamant, qu'un lobby pro-israélien/sioniste existe ? Il y a des lobbies pro automobile, pro pétrole, pro industrie, pro homosexuel, pro femme, pro chasseurs, pro écolo, et j'en passe et des meilleurs.
C'est dans la culture démocratique que des groupes de pression plus ou moins influents se constituent pour "défendre leur steak" (comme dit plus haut). Cette hostilité, voire cette haine, envers le lobby sioniste/pro-israélien/juif (gardez l'appellation qui vous convient) n'est à mon sens rien d'autre que de la jalousie envers leur influence considérable, en France et aux USA. (…) »

Celle-là (ce genre de message), je la voyais venir !…

Il n'est pas besoin d'imaginer un quelconque lobby juif pour expliquer que Siné est tombé dans un traquenard.

J'ai déjà constaté que d'autres forums sont utilisés comme champs de batailles virtuels sur lesquels certains échangent des cours musclés de géopolitique du Moyen-Orient : « Tu l'a bien vu mon gros argument ? Et bien prends-le dans ta sale gueule … », « Tu ne me fais pas peur : j'ai un "bon droit" plus gros que le tien, Et vlan ! »
Vous l'aimez tant que ça, la guerre ?

Oui, certains veulent la peau de Siné à cause de ses prises de position relatives au sort du peuple palestinien ; notamment parmi les journalistes qui l'accusent aujourd'hui.
D'autres ne s'intéresse à son sort qu'à cause de cela, et pensent qu'une victoire juridique du vieux grognon seraient une défaite pour les premiers.

Bon, j'imagine Siné exposant ses dernières chroniques - avec leur traduction - dans les bureaux du Hamas à Gaza, les femmes en tachdor entourant son cou de colliers de fleurs, et remontant un peu leur vêtement pour que le vieux cochon puisse mater leurs portes-jaretelles et leurs bas résilles…

Concernant l'affaire Siné, tous sont hors sujet ! …et nous polluent les neurones.

L'accusation d'antisémitisme portée actuellement contre Siné n'est pas d'ordre géographique, mais historique. On lui reproche - mensongèrement - de reprendre les arguments de propagande qui ont créé les conditions idéologiques rendant possible le génocide.

Aux USA et auprès du Parlement européen, il existe des lobbies officiels, déclarés et ayant pignon sur rue. Il y en a sûrement d'Amitié avec l'Etat d'Israël, voire peut-être certains qui portent l'adjectif "juif" dans leur intitulé. Je ne vérifie pas et je m'en moque.
À ce jour, en France, les lobbies n'ont pas de statuts officiels. Par contre, il existe des syndicats et des associations lois de 1901. Parmi celles-ci, certaines se réclament nommément d'une identité juive. Ainsi, l'Association des filles et fils des déportés juifs de France, co-fondée par Serge Klarsfed. Si vous me demandez le nom d'une association juive, je vous cite celle-là. En tant que telle, elle a pratiqué du "lobbying" auprès de la SNCF pour être autorisée à présenter une exposition historique itinérantes dans les gares.

Donc, un lobby juif déclaré en France, cela n'existe pas.

Si, par lobby, un interlocuteur veut me signifier un réseau d'influence occulte uni dans un même projet, alors je lui réponds : « Désolé, Monsieur, mais vous êtes un plagiaire : le Protocole des Sages de Sion a déjà été écrit par un obscur officier tzariste. »

Est-ce que je ne vois pas qu'il existe des hommes politiques français - juifs ou non - prêts à tout mettre en œuvre pour défendre la politique agressive des gouvernements israéliens qui se succèdent ? Bien sûr que si je le vois. Mais ils s'en vantent tellement que cela n'a plus grand-chose d'occulte.

D'ailleurs un lobby juif déclaré représenterait nécessairement une tromperie sur la marchandise. Unifier la multiplicité des points de vues et des façons d'être des personnes qui se déclarent juives est une chose impossible. Il existe bien le Conseil représentatif des institutions juives de France, mais je ne sais pas si toutes les institutions ou associations y sont représentées, et, de toute façon, il ne peut prétendre représenter les Juifs hors institution.

Enfin - pour en finir sur ce point - la chasse aux patronymes exotiques ne m'excite pas non plus.
Je sais qu'il y a des Juifs portant des noms à consonance centre-européenne (ashkénazes) et d'autres à consonance méditerranéenne (séfarades).
Cependant, ayant effectué des recherches sur les registres SS des détenus morts dans les camps d'Auschwitz, j'ai constaté parmi les personnes déportées comme juives depuis la France un nombre important de noms fleurant bon notre vieille langue et, en même temps, je ne vous dis pas le nombre de Polonais catholiques (dont probablement beaucoup d'antisémites) avec des noms à l'exotisme déconcertant ; il faut dire que je ne parle pas le polonais et que cela n'aide pas au décryptage.

Ceci pour préciser que je ne suppose pas la judéité d'une personne à partir de son nom.
Bon, j'ai lu quelque part que les "Cohen", en plus d'être un patronyme spécifiquement juif, se référaient à une notion historique ou religieuse, mais mes connaissances ne vont guère plus loin et je ne cherche pas vraiment en savoir plus. Il y a des généalogistes pour ça.

Bon, dans "lobby juif" occulte, il y a inclus l'idée de complot. OK ?

Pour ma part, j'ai déjà écrit :
« Non, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit !
Dans l'affaire Jaubert-Askolovitch-et-j'en-oublie-des-wagons, je n'ai jamais utilisé le mot complot. Pour une bonne et simple raison qu'un complot digne de ce nom, c'est organisé par des gens qui réfléchissent et que cela tient la route…
»

Saloperie, traquenard, coup fourré foireux, renvoi d'ascenseur confraternel et assassin, "L'inconnu du Nord-Express", délation et lynchage médiatique, léchage de bottes, carriérisme sanguinaire, « Qui veut noyer son chien… », chacun pour soi, Sainte Inquisition, « océan de merde » (dixit Val), balle dans le pied… tout ce que vous voulez, mais pas complot.
Ou alors, tout fout le camp et les complots ce n'est plus ce que c'était… (comme dirait Cavanna)

Ce n'est pas une formidable armée de "ninjas" du Mossad qui est partie à l'assaut de Siné, mais une petite troupe de branquignols qui n'a rien trouvé de mieux que de s'empêtrer dans le tapis.
Bon, un tapis chez Jean Sarkosi, ce doit être un beau tapis ; mais quand même.

Claude Askolovtich désigne pour nous les personnes nommément impliquées dans l'affaire :
Il y a d'abord Madame Marie Culioli, maman de Jean Sarkozy (« lectrice incongrue ») ; Jean Sarkozi lui-même, naturellement ; sa fiancée « désespérée de devenir un sujet de rumeurs » ; la famille « excédée ». Là, nous sommes dans l'imprécision : quelle est l'étendue du cercle familial considéré ? Le Président y est-il inclus ? Puis, il y a Askolovitch lui-même « journaliste alerté » et alerteur ; Philippe Val, « alerté » lui aussi, dans son ermitage intellectuel ; Charb, jouant les entremetteuses téléphoniques.
Philppe Val, de son côté, dans son édito « Antisinétisme » du 30 juillet, ajoute « l'entourage », puis un « proche collaborateur » de Jean Sarkosi qui l'informe que les familles de celui-ci et de sa fiancée « avaient été outrées et envisageaient de faire un procès ».
Enfin, l'ineffable Maître Jakubowicz, tient absolument à nous faire savoir que lui et Patrick Gaubert étaient sur le pont dès la parution du Charlie Hebdo du 2 juillet, et rapidement en contact avec Jean Sarkosi et sa fiancée.

Si vous vivez avec la hantise du "lobby juif" et médiatique, vous allez me rétorquer (j'en suis sûr) : « Et BHL, Adler, et les autres ?! ».

Je vous répondrai qu'ils jouent un effectivement un rôle (pas très joli) dans la représentation. Mais ils arrivent plutôt en renfort, quand il apparaît que la bataille est mal engagée. Claude Askolovitch n'a finalement pas gagné tout seul, avec ses petits poings, et il fait appel à ses amis, pigistes dans l'artillerie lourde. Mais, allez réfléchir avec du sable entre les doigts de pieds…

Donc, pas besoin de lobby fantasmé.
Cependant, nous sommes proche du pouvoir d'État : je suppose qu'on y a au moins des relations…

Maintenant, je me permets un peu de prospective à partir d'éléments connus, à la manière de Monsieur Alexandre Adler (on ne pourra donc pas me le reprocher).
Nous avons déjà plus ou moins planté les rôles.
Comme dans certains films historiques pour lesquels les archives manquent, il faut boucher les trous du récit en inventant des situations.

Il y a eu probablement au moins deux réunions de concertation.
Qui était présent à chacune d'elle ? Je n'en ai aucune idée. Pas Charb, j'en suis sûr, et probablement pas Val non plus : eux, il suffisait de leur faire peur.
Qui était juif ? Qui ne l'était pas ? Celui qui croyait au ciel ? Celui qui n'y croyais pas ? M'en fous…

Au cours de la première réunion, on a réfléchi sur la manière de réagir à l'insulte faite à Jean Sarkosi et à son entourage avec la suggestion par Siné que le choix de sa fiancé par le prince n'était pas de pur désintéressement.
On voulait que Siné s'excuse d'avoir douté de la sincérité de cet amour.
Malheureusement un bouffon qui se moque de l'arrivisme princier, c'est simplement un professionnel dans l'exercice de son métier. Par principe, il n'a pas à s'en excuser, et il est impossible de demander à son employeur d'exiger qu'il le fasse.
Par là, c'est bloqué.
Quelqu'un remarque alors l'adjectif « …, juive,… » ; exactement le même que celui utilisé par Patrick Gaubert. Pourtant, celui-ou celle-là qui repère le mot gagne le jackpot : osanna, eurêka et tutti quanti !
Dans le groupe, un petit malin relève la chose et construit l'argumentation : « on va retenir les deux dernières phrases en affirmant qu'elles puent l'antisémitisme d'avant-guerre ». Certains ont pu se prendre au jeu et y croire. En tout cas, personne n'a osé dire que l'on se montait excessivement le bourrichon. Askolovitch précise alors : « Val est terrorisé par le tabou antisémite. Si on lui dit que la phrase parue dans son journal est antisémite, il va paniquer et il est certain qu'il fera tout pour convaincre Siné de signer une lettre d'excuses à Jean Sarkosi. Et si le vieux n'obtempère pas, Val sera trop content d'avoir enfin un bon motif pour le virer. »
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Val est bien embêté… parce qu'il a le titre de directeur de publication, celui qui autorise la parution des articles. Pas grave. Ensemble, avec Asko, ils arrangent le coup : on dira que Val, boudeur, n'a tout simplement pas lu la chronique de Siné avant parution. la Justice sera indulgente.
De plus, Askolovitch s'engage à le soutenir dans une radio et à une heure de grande écoute.
Val et Charb ont donc la terrible accusation d'antisémitisme sur les épaules ; Charb veut sauver son copain, Val veut l'humilier ou le jeter.
Là, nous manque cruellement le projet de lettre d'excuses à Jean Sarkosi. S'il a existé, que contenait-il au juste ?
Comme c'était prévisible, quand on lui demande de s'excuser directement auprès de Jean Sarkosi, le vieil électron libre se cabre.
Mais le râleur graphomane accepte le principe d'un mot d'excuse généraliste envers tous ceux qui auraient pu "mal interpréter" son paragraphe sur Jean Sarkosi.
Là se glisse une décision très dommageable : à la demande de Jean Sarkosi (?), sur la suggestion de Claude Askolovitch (?), ou de sa propre initiative (?), Philippe Val décide d'une sorte de "putsch" qui va tout bloquer : faire désavouer Siné par ses collègues, sous leurs signatures.
Apprenant cela par accident, Siné refuse de s'humilier d'avantage : il est viré. Le mot d'excuse, c'est Val qui le signera.

Avec cette mise à la porte, la famille de Jean Sarkosi est satisfaite : le "méchant" a été bien puni. Elle arrête les frais pour ce qui la concerne directement.

Mais, contrairement aux premières apparences, ce licenciement n'est malheureusement pas un aboutissement ni une fin.
Au contraire, il va bientôt soulever une montagne de difficultés.

Car « Siné, viré de Charlie Hebdo pour antisémitisme », trop peu de gens sont disposés à le croire.

C'est probablement là qu'un réseau de relations fait intervenir un florilège de grands ténors médiatiques pour nous dire que « Si, si, Val a très bien fait ; c'est plus que justifié. »
Cela ne fonctionne pas… Il faut dire que les maîtres à chanter n'étaient pas au mieux de leur forme.

Le tir de barrage avec l'exhumation de Desproges (un peu léger) et l'émission de radio sur Carbone 14 en août 1982 (du bien lourd)… Cela ne marche pas non plus (il y a des salauds qui précisent le contexte !).

Et en plus, Siné prend l'offensive : voyez-vous pas qu'il attaque Askolovitch en diffamation pour l'avoir accusé d'être antisémite ?!
Non mais vous imaginez ?… Si Siné gagne - et il pourrait gagner - il n'est plus "antisémite", donc le motif de licenciement n'est plus valable. Val est discrédité, mais lui, c'est pas grave, on s'en fout : c'est un pion. Mais Askolovitch aussi. Et puis, au procès, on va peut-être revenir sur les conditions de lancement du lynchage médiatique et sur la fine équipe - proche de Jean Sarkosi - qui l'a validée. Askolovitch saura-t-il tenir sa langue, éviter les contradictions ?
Non, ça ce n'est pas possible. Il faut allumer un contre-feu.

C'est vers cette période qu'à lieu la deuxième réunion où des décisions sont prises.

Au fait, cher ami Gaubert, n'est-ce pas vous qui, finalement, nous avez bien foutu dans la m… avec votre confidence sur la conversion faite à Libé ?…
Et bien maintenant, c'est à vous de nous en sortir, et vite !

Tout à fait d'accord. En fait, j'y songeais. Maître Jakubowicz me dit justement qu'on peut obtenir une comparution avant le procès contre Askolovitch. Si Siné est condamné à Lyon, il perd son procès à Paris sans qu'Askolovitch ait à trop se mouiller (il ne bavardera pas…).
Mais - quand même -, il y a… un petit… oh, un tout petit problème, presque rien, une paille… : les deux dernières phrases du paragraphe de la chronique de Siné… pour foutre les pétoches à Val et ameuter un populo légèrement paranoïaque, c'était très bien. Mais, juridiquement, en elles-mêmes, il n'y a aucune chance qu'elles puissent être déclarées comme antisémites.

Démerdez-vous mon vieux !

Ah, oui.… Peut-être… En raclant les fonds de tiroirs des vieilles chroniques, en découpant et en collant des morceaux de textes, en faisant passer les croyants qui portent des signes religieux ostentatoires pour différentes ethnies… on pourrait peut-être faire condamner Siné pour incitation à la haine raciale. Ensuite, si Siné est déclaré raciste, nous pourrons ajouter qu'il est antisémite. Et s'il est antisémite, deux phrases prononcées par lui, dont une contient l'adjectif "juive", sont forcément antisémites (on en revient au début et on retombe sur nos pieds…).

C'est ça, faites au mieux.

Se tournant… (Dites-moi, mon cher conseiller anonyme : nous avons un plan "B", j'espère… Sinon, vous voyez qui comme "fusible ?)

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Pour mettre en scène cette fiction, il n'est vraiment pas besoin de convoquer un lobby : quelques acteurs suffiront, des amateurs conviendront très bien, sauf pour Askolovitch : il nous faut un professionnel.
C'est un film français, intimiste, avec beaucoup de plans intérieurs, en décors naturels. À Neuilly, on doit pouvoir louer un petit hôtel particulier…
Il faudra bien faire ressortir l'idée d'une sorte d'engrenage qu'on ne parvient pas à arrêter…
Bien sûr, nous modifierons le scénario à partir des informations sortant des procès.

Tout ça pour une colère de jeune bourgeoise vexée ?
Vous savez, la Guerre de Troie, c'est une longue et épique histoire… Mais cela commence quand même par une histoire de mari cocu.
Pierre, c'est toujours un régal, merci !
Effectivement, c'est un REGAL, et j'en garde un peu pour demain ! (je n'ai pas encore tout lu) MERCI !
À sleepless et Cassandre.

Mon sentiment est contradictoire.

Je n'écris pas pour votre plaisir (« régal»), ni pour le mien.
Je ne jouis pas en écrivant. Ecrire n'est pas mon métier et ne le sera jamais.
Orgueilleux, je ne supporte ni mes fautes d'orthographe, ni les mots mal choisis, ni les phrases mal tournées, ni mon ignorance…
J'écris dans ce forum en étant certain à chaque fois qu'un regret quelconque va me faire enrager (avec, en plus, cette limitation temporelle de correction pour les @sinautes).
Pourtant, fondamentalement, je ne suis pas masochiste.

Je me prends la tête dans la seule perspective d'être une petite force d'appoint dans le combat contre une injustice. Que dis-je ? contre une formidable saloperie, car il peut exister des injustices accidentelles.

Il y a effectivement beaucoup d'autres injustices et de saloperies à dénoncer de par le vaste monde, c'est certain. Et des pires, bien sûr. Mais, si on les combat généralement avec de grands mouvements d'opinion, il y faut toujours des analystes compétents.
Généralement, la complexité des problématiques me rend silencieux.

Ici, il est possible que je me trompe complètement, mais le "traquenard Siné" m'apparaît d'une évidente simplicité.
Je trouve que trop peu de gens le désignent pour ce qu'il est, et c'est vraiment regrettable. Et effet, beaucoup, vraiment beaucoup défendent Siné, mais très peu de "sympathisants" dénoncent ses accusateurs.

Je suis vraiment content que vous appréciez mes contributions, Sleepless et Cassandre, car cela signifie que l'écriture de mon exposé des faits et hypothèses est lisible, même si imparfaite (je le sais, c'est dit). Et j'ai effectivement besoin du soutien d'au moins un lecteur pour continuer.
En fait, je suis content d'être lu par quiconque, parce que je veux que tous les arguments en défense de Siné soient lus et connus (Delfeil de Ton, François Raynaert, et pas mal d'autres…).
Je voudrais que mon décryptage de l'arnaque faite à Siné soit diffusé - pas nécessairement par copier-coller avec mon nom dessus (on peut le réécrire mieux) - pour répondre, dès maintenant et parce que c'est une évidence, au sale procès médiatique qu'on lui a fait, maintenant relayé par un procès juridique.

Quant au style d'écriture, je m'essaie à l'ironie afin de ne pas lasser le lecteur potentiel, pour me payer moi-même au fur et à mesure du travail que j'y investis et pour me soulager d'une grande colère par la dérision.

Je ne cherche pas spécialement à susciter le mépris, ni la diabolisation des personnes : « Le problème, c'est que chacun a ses raisons » a dit à peu près le cinéaste Jean Renoir. Je ne me range pas dans le camp des bons contre les méchants. Je vise essentiellement le mensonge, l'hypocrisie, la tartufferie, la lâcheté, la traîtrise… Et il me semble que dans cette affaire, il y en a une sacré dose.
Comme notre Président, je crois à certaines valeurs et je les défends ; il n'est pas certain que ce soient les mêmes.


Mes hontes et regrets d'écrivain vain…
Une de mes erreurs : le conflit israélo-palestinien se situe bien sûr au Proche-Orient, pas au Moyen-Orient. Les lecteurs savants auront rectifié d'eux-mêmes.

Concernant la demande de signature par Philippe Val aux collaborateurs (pas trop résistants) de Charlie Hebdo, il me semble à y réfléchir qu'elle ne peut être née que de sa propre initiative (ce dernier adjectif n'étant peut-être pas le plus judicieux).

Siné était prêt à signer une lettre d'excuses générales, ce qui est déjà un peu absurde voire humiliant pour un auteur satirique.
Comme l'a écrit Elisabeth Lévy, en tant que patron de presse ET directeur de publication, Philippe Val était tout à fait en droit de menacer Siné de le virer pour faute grave, de sa propre autorité et sans demander de compte à personne.
Alors pourquoi ces signatures, sans le faire savoir à Siné ? Car il faut une explication.
Philippe Val peut avoir demandé (exigé ?) le soutien des autres parce qu'il n'était pas si assuré que cela de son bon droit.
Et/ou parce ce qu'en féal fautif et admonesté, il voulait montrer que tous les vassaux sous son autorité rendaient également hommage au prince (voir dictionnaire du Moyen-Âge).
Mais surtout, il leur faisait signer ainsi une sorte de pacte de sang d'un genre mafieux : tous seraient indissolublement liés ensuite par la même trahison, la même culpabilité, la même honte. Un peu comme les flics font pression sur une "balance"…
Philippe Val veut qu'on l'estime ?
Il n'aime pas qu'on dise qu'il manque de "couilles" ?
Il s'y prend mal.

La glose interminable sur la politesse et la vilenie des machos qu'il nous a pondu au sujet des "roubignolles" lui a surtout permis d'éviter de répondre de son manque de courage.

À Sleepless et Cassandre : votre soutien pourrait se manifester par un terme de convention entre nous : « Cohérence : OK ! », sauf objection, bien sûr.
Excusez ma maladresse. En employant le mot "plaisir", je ne voulais pas faire abstraction de la gravité de l'accusation dont est victime Siné ; mais vous avez raison, il ne faut surtout pas s'en éloigner. Je vais essayer d'expliquer ce que je voulais dire par "plaisir" (mais je ne manie pas les mots aussi facilement que certains internautes, donc je vais essayer d'etre surtout sincère) . Les papiers de BHL ou L JOFFRIN ou E. LEVY ont été d'une EXTREME VIOLENCE envers Siné, j'en étais révoltée comme beaucoup de personnes , je ne dirai plus LA MAJORITE parce que c'est ce que je souhaiterais (que ce soit la majorité). De meme, je continue à etre révoltée quand je lie sur ce forum des propos d'internautes qui essaie de banaliser la chose et qui font semblant de ne pas comprendre pourquoi cette affaire Siné prend une telle ampleur; et qui tentent de balayer tous les arguments des internautes d'un geste !

Que ça leur plaise ou non, il faudra bien qu'ils acceptent LA FIN DU POUVOIR MEDIATIQUE ou du moins la baisse de son pouvoir, n'allons pas trop vite.
J'ai lu dans ce forum, contrairement à d'autres comme celui de Morandini ou d'autres encore, des commentaires d'internautes (la MAJORITE) (ça c'est pour énerver Toledano et son toutou Jean Marc qui le suit toujours de très près et qui est toujours pret à mordre si on attaque son Maitre ) qui ont infiniment plus de rigueur, de pertinence, de professionalisme que ceux qui sont sortis d'écoles de journalistes (à lire ce qu'en pensait Bourdieu de la plupart de ces journalistes) . Je tiens à rajouter que Daniel Schneidermann est un journaliste hors normes..

Pour moi, vous faites partie de ces internautes, et j'avais justement l'intention avant meme que vous le suggériez d'imprimer et de photocopier (avec votre permission)
la plupart de vos commentaires pour les faire lire à certains collègues.

Cohérence : OK , je ne sais si j'ai réussi à expliquer un peu mieux ce que j'entendais par plaisir qui est un mot inapproprié en la circonstance, je voulais vous faire comprendre que vos efforts n'ont pas été vains et nous sommes plusieurs à le penser, meme certainement parmi ceux qui n'osent encore s'exprimer (j'ai mis du temps avant de me décider).

Encore une fois merci ! Cassandre
Pierre,

Cohérence : OK.
Et l'affaire RICHARD LABERIERE ?

Le licenciement de Siné a provoqué (à juste titre) un long débat.
Mais « on » a oublié celui, non moins politique, de RICHARD LABERIERE ( journaliste à RFI) par la nouvelle direction du groupe France 24 (dont Mme OCKRENT-KOUCHNER).
Il faut prendre connaissance du détail de l'affaire et de l'interview de Richard LABERIERE qui s'explique et contre-attaque sur :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43686

On peut regretter que ASI n'ait pas parlé de cette affaire, au moins aussi importante et préoccupante que l'affaire Val/Siné, par les collusions, implications, influences politiques françaises et étrangères qu'elle révèle. Mais il n'est jamais trop tard, n'est-ce pas ASI ?

Et où sont donc passés Robert Ménard et Jane Birkin pour défendre, de leurs petits poings rageurs, le journaliste et la liberté de la presse opprimés ?
Très bon en effet... nous allons voir comment se comporte Siné lorsqu'il n'a pas de bride sur cou, ni de méchant directeur de la publication sur le dos.
Nous allons apprécier toute sa subtilité, sa justesse, son ouverture d'esprit.

Et surtout, nous verrons au bout de combien de procès il jettera l'éponge.
Très bon, j"attends son hebdo et je l'achèterai désormais à la place de Charlie... jusqu'à ce que Charlie redevienne provocant et sans tabou =)
Encore une fois, ce n'est pas seulement la phrase sur Jean Sarkozy qui pose problème dans la fameuse chronique de Siné, c'est aussi comment elle est amenée.
Son contexte.

Profitant,comme n'importe quel opportuniste de sa médiatisation, Siné sort son fanzine, très bien.

Que n'avait il repris le titre Charlie Hebdo à l'époque où celui ci était "sur le marché" ?

Il a désormais son défouloire. Tiendra t il la route... c'est une autre histoire.
Bonjour à tous,
J’ai été abonnée au Charlie Hebdo durant des années et que ce soit des dessins ou des articles, il y en a eu des autrement plus choquants que les quelques lignes qu’à pu écrire Siné et qui lui ont soit disant valu son licenciement …
Je ne comprends pas pourquoi Val a décidé de licencier Siné.
Et encore moins que toute la presse s’en mêle (ils n’avaient rien à faire cet été ? Rien ne les a plus choqué, avec ce qui se passe dans le monde ?)....
Quel est le problème ? Que Siné rappelle que le fils du président à fait un délit de fuite ? Qu’à son âge il soit déjà conseiller général ? Qu’il épouse bientôt une richissime ? Qu’il veuille se convertir au judaïsme avant son mariage ?
Tout ça me fait marrer : Quand on voit comment dans le Charlie sont traités les religions et religieux et là tout d’un coup : C’est le scandale absolu avec demande d’excuses et tout et tout.
Val aurait-il perdu son sens de l’humour ? Ou aurait-il tout simplement reçu un coup de fils du père du jeune loup aux dents longues, ou de M. Darty, non là, vraiment je ne vois pas…
La série "un dessin par jour pour Siné" du site bibliobs s'étoffe de nouveaux dessinateurs; après Jean-Christophe Menu (génial co-fondateur et éditeur de l'Association) hier, c'est Plantu qui s'y colle aujourd'hui. Rappel: la série semble construite selon la contrainte de commencer par la phrase "vo!us venez pour la place de caricaturiste?", et le dessinateur poursuit le strip (souvent de trois case), avec chaque jour une chute différente.
http://www.geostrategie.com/961/richard-labeviere-licencie-de-rfi-nettoyage-ethnique-a-france-monde


Le 12 août 2008, Richard Labévière, écrivain et journaliste de réputation internationale, a été licencié de Radio France Internationale, dans des conditions de brutalité inouïe, qui témoignent des nouvelles méthodes de gestion sous la présidence de Nicolas Sarkozy et du triomphe néo-conservateur de l’équipe atlantiste gravitant dans la sphère directoriale du pôle audiovisuel extérieur français sous la houlette de Christine Ockrent, épouse du ministre transfuge des Affaires étrangères français.

Ce licenciement avait été anticipé par une préparation psychologique sous-traitée par la SDJ (la Société des jounalistes) qui s’étonnait déjà, bien avant la convocation du journaliste présumé fautif des conditions de réalisation de l’objet du délit : l’interview du président Bachar al Assad, en prélude à sa visite en France.

La raison invoquée pour ce licenciement sec est en effet tout bonnement surréaliste : Richard Labévière est accusé de ne pas avoir informé la direction de la radio de l’interview du président syrien Bachar El Assad qu’il avait réalisée à Damas et qui a été diffusée le 9 juillet par TV5 et le 10 Juillet par RFI, à la veille de la venue officielle d’El Assad à Paris, sur invitation du président Sarkozy.

Richard Labévière n’est pas un vulgaire Siné*. Il a été successivement rédacteur en chef de RFI – poste dont il a été dégommé de fait pour avoir apporté son soutien à Alain Ménargues**, lui-même contraint à la démission pour « antisémitisme » sur demande de l’ambassadeur d’Israël en France, Nissim Zvili – puis responsable de l’émission matinale « Propose ? », qui lui a été retirée en 2005, sur demande du même ambassadeur.

Il ne lui restait plus que l’émission « Géopolitique, le débat », 40 minutes le samedi. Il ne l’a plus.
"l´humoriste n´est pas là pour commenter l´actualité, mais pour transcender la métaphysique de l´action"

MEN
Juste histoire de s'énerver et de laisser un peu la parole aux pro-val, voici une page du site D'Elisabeth Lévy (grande critique des médias) causeurs.fr
"Siné, sans regret Pourquoi il fallait le virer" écrit par qui ? Par un pisse-copie du nom de David Martin-Castelnau.... que fait-il dans la vie ? Grand reporter au magazine "Optimum", le journal "fashion" qui vient d'interviewer le petit sarko junior...
http://www.causeur.fr/sine-sans-regret,738
Le niveau des arguments est tellement atterrant que je ne vois pas quel commentaire faire.
Bon, ce jeune homme a visiblement une grade carrière devant lui, et pourra être reconnu comme un des meilleurs éditorialistes de France...
Philippe Val parle à l'Université d'été du MEDEF 2007, de l'entreprise des patrons et de la liberté d'expression, forcément.


Je vous préviens c'est 5min de bonheur, une leçon de démocratie par notre maître a tous en la matière

Philippe Val , vous êtes de la merde dans un bas de soie



Enjoy

ww.dailymotion.com/video/x2v66c_philippe-val-a-luniversite-dete-du_news
Quelqu'un peut il confirmer que l'écriture du faux blog Val est à attribuer à Sébastien Fontenelle ?

Merci
Plus de précisions quant à la plainte de la Licra ici. Sont retenus contre Siné, outre ses phrases visant Jean Sarkozy, ses propos contre les femmes voilées d'une précédente chronique. Audience à Lyon le 9 septembre...
Alleluia, chers @sinautes

le blog de Philippe Val qui avait mystérieusement disparu est ressuscité. Il est [large]là[/large]. Espérons qu'il ne soit pas à nouveau victime d'une disparition mystérieuse...
Tiens, Alexandre Adler serait-il en vacance du coté de Toulouse http://www.ladepeche.fr/article/2008/08/12/470611-Toulouse-On-a-vole-le-buffet-de-mariage-de-Patrice-et-Valerie.html
Lu sur Libé.fr :

[quote=Libération.fr]Jean Sarkozy, conseiller général des Hauts-de-Seine, a porté plainte jeudi après avoir découvert une inscription antisémite visant sa famille taguée à Neuilly-sur-Seine, selon des sources proches du dossier. Le fils du président de la République a découvert, mercredi soir vers minuit, cette inscription, «Sarkozy, juifs voleurs», taguée sur le mur du tribunal d’instance de la ville.

Bon.

Non seulement c'est un graffiti, pas un tag.
Non seulement le coupable semble avoir été arrêté (les affaires touchant JS semblent définitivement rondement menées).
Mais.
Je m'interroge.
"Sarkozy, juifs voleurs" est-il une inscription antisémite ?
L'antisémite dirait : "tous les juifs sont des voleurs"
Donc "juifs voleurs" serait un pléonasme.
Des juifs ne peuvent-ils pas être voleurs ? Ne peut-on écrire "juifs voleurs" ?

La question à poser est celle de la véracité de l'inscription.
Les Sarkozy ne sont pas juifs.
Sont-ils voleurs ?
Je suis avec beaucoup d'intérêt les différentes interventions faites concernant l'affaire Siné.

Hier soir une interview a passé sur les chaines Suisses alors je voulais simplement vous faire profiter de cette vidéo.

Interview Siné
Je ne suis pas et ne serais jamais un vrai blogueur. Ecrivant péniblement - cet exercice me demandant un temps considérable -, cela n'est pas dans mes moyens. Et je ne prétends pas pouvoir formaliser un avis sur tout.
Pour cette rare intervention, excusez-moi d'être long.

Parmi les forums et blogs consultés récemment, celui des @sinautes semble être celui où l'on cherche le plus la réalité des faits, concentré sur le sens, en réduisant au maximum les invectives ou les sous-entendus stériles.

L'affaire Siné a eu pour conséquence la rédaction d'un nombre considérable et inhabituel de prises de position… sur internet, car la plupart des journaux ont laissé tombé le caricaturiste.
Certains s'en étonnent, qui n'y voient qu'une agitation du microcosme parisien et pensent qu'il suffit de renvoyer les deux maladroits dos-à-dos.
Il me semble que cette mobilisation, prise de parti et réflexions, s'explique par des enjeux bien plus importants.

Historique :
Eloigné de mon ordinateur pendant quelques semaines de vacances, j'ai d'abord suivi l'affaire dans quelques journaux : quelle confusion !

Lecteur hebdomadaire - hors abonnement - de Charlie Hebdo, je suis passé au travers de la première étape sans rien voir, comme beaucoup de mes semblables. Dans la chronique de Siné, j'ai surtout remarqué l'autocensure de l'atrabilaire concernant l'affaire Cleastream vs Denis Robert, en me disant : « Cela commence à chauffer à Charlie. » Je suis passé rapidement sur l'ironie à l'égard de Jean Sarkozy, la trouvant justifiée (« Tel père, tel fils… même arrivisme "bling-bling" »).
Comme beaucoup de mes semblables (lecteurs), j'ai été ensuite sidéré par les deux notes - hypocrites, car condamnant la phrase pour antisémitisme sans employer le terme - de la rédaction, placées sous l'édito de Val, dans le numéro du 16 juillet. Le ciel me tombait sur la tête : comment, moi, j'avais pu passer à côté d'un tel propos ? J'en étais à rationaliser en me disant que Siné avait dû être abusé par une information émise par une officine raciste et subtilement diffusée sur internet (qu'il n'utilise pas, en fait).

À mon retour et aujourd'hui encore, j'ai consulté sites, forums et blogs comme jamais auparavant… Pour enfin comprendre.

« Il n’existe pas de juif riche ! »

Ou, du moins, il est intolérable de laisser publier une affirmation contraire. Le sujet est tabou. Dans l’affaire Siné, ceci est la question. La seule, au fond. Le reste n’est que fioritures et réglements de compte.
Roland Joffrin (extrait) : « tout est là, l’association du juif, de l’argent et du pouvoir… ». Dans le même temps, un journaliste américain écrit dans le quotidien dirigé par celui-ci : « L’équation entre richesse et judaïsme n’est autre chose qu’une fiction de café du commerce (…) ».
Comment articuler ce tabou avec la liberté de la presse ?

Face à ce qui peut apparaître comme le retour d’anciennes incriminations, on peut comprendre et partager la légitime paranoïa des rescapés direct ou indirect du judéocide, de leurs descendants et de tous ceux visés alors, avant et depuis par le racisme d’état nazi et autres pogroms.

Cependant, si j’écris : « Il existe des familles juives riches et, par conséquent, des héritières et des héritiers juifs riches », suis-je antisémite ? Je ne crois pas. Jusqu’à démonstration du contraire, il me semble désigner ainsi une réalité objective.

Qui est juif ? Je ne sais pas et je ne tiens pas spécialement à le savoir. D’ailleurs, les critères semblent bien embrouillés. Cependant, j’ai cru comprendre que selon leur ascendance familiale certaines personnes revendiquaient ou assumaient une identité juive, parfois en-deçà, parfois au-delà d’une identité française. Qualifier ainsi une personne qui se désigne elle-même comme telle ne me crée pas de difficulté.
Aujourd’hui en tout cas, il est difficile de dire que le Juif existe seulement comme la cristallisation d'une obsession de l’antisémite.

Ainsi, des gens se disent juifs. Parmi ceux-ci, certains sont riches.

En niant cette réalité, la censure morale du politiquement correct protège-t-elle des terribles fantômes du passé et des fables mortelles du présent ?
Sachant que la rumeur est souvent la réponse imaginaire à une réalité inaccessible pour cause de silence imposé, certains peuvent-ils vraiment se persuader que c’est ainsi - en établissant, voire en légalisant, ce véritable no man’s land de la pensée - que l’on évitera une nouvelle affaire Ilan Halimi ?

Relayant l’exigence du tabou, les intellectuels ayant signé dans Le Monde une lettre publique pro-Val anti-Siné réagissent avec davantage d’émotion panique que d’intelligence. La peur n’évite pourtant pas le danger et, à l’instant même du génocide, la politique de l’autruche s’est révélée terriblement mortifère. La leçon historique n’a pas été tirée : aveuglement incroyable empêchant de comprendre que le black-out exigé aujourd’hui sur la grande fortune de certains réactivera nécessairement - à l’opposé de son projet - les trop vieilles rumeurs…

Brandissant la menace de poursuites judiciaires, beaucoup d’anti-staliniens d’arrière garde pratiquent de manière paradoxale un terrorisme intellectuel de belle facture. Réclamant de fait une censure, ils en espèrent une police efficace de la pensée.
Peu d'intellectuels (qui, au fait ?) proposent un tant soit peu de pédagogie historique ou sociologique sur les liens supposés ou réels entre l’argent et les Juifs d’hier et d’aujourd’hui.

Pour ma part, je sais qu’entre 1940 et 1944 beaucoup de familles exclues de la société française sous la désignation “Juif” étaient constituées de pauvres gens récemment immigrés, ayant tout abandonné pour fuir les persécutions souhaitées ou organisées par des états européens. Considérés en France comme « étrangers indésirables », nombre d’entre eux furent d'abord administrativement internés dans des centres spécialisés dans l’attente d’une possible exclusion du territoire national… avant de passer par Drancy. De manière assez visible, les plus riches furent spoliés de biens de grande valeur (entreprises, demeures, mobiliers, œuvres d’art…) ; à ce prix, quelques-uns purent fuir l’Europe continentale. De leur côté, les pauvres furent également spoliés autant qu’il était possible, sans qu’il en soit trop question. Tous en préalable à leur mise à mort programmée.

En réalité - et le génocide en a été effectivement la démonstration historique - seule la GÉNÉRALISATION « tous les Juifs sont riches (et de manière indue…) » peut servir de base à une idéologie criminelle.
Or, il suffit de relire les articles des censeurs : ce sont eux - eux seuls et systématiquement - qui ont fabriqué la généralisation, afin de pouvoir conduire un procès contre Siné. Jeu morbide.

Depuis un bon moment et jusqu’à ce jour, il existe dans notre République des lois interdisant à une personne d’en voler une autre, a fortiori en la maltraitant, même si la première s’estime défavorisée et considère la deuxième comme injustement privilégiée.

Peut-on rappeler qu’aujourd’hui celui qui est identifié comme jeune Français parisien blanc (aryen ?) peut être agressé et dépouillé selon la même équation qui en fait automatiquement un fils de “bourge”, une proie à rançonner.

Va-t-on vers une généralisation du crime individuel de classe ?
Pourquoi ne pas interroger sur cette question ceux qui fabriquent à un rythme accéléré un “Lumpenproletariat” despéré par la précarité, n’ayant quotidiennement sous les yeux pour valeur modèle que la consommation ostentatoire des parvenus ?

D’ailleurs, cette réaction soudaine et brutale face à une critique ancienne de l’association de l’argent et du pouvoir reflète les failles d’une idéologie qu’on nous inculque à tour de médias : « Ma fortune, elle est toute à moi, pas à l’État, ni à mes employés. Je l’ai bien méritée (si ce n’est moi, c’est donc mon père), je la vaux bien, etc. Si les “partageux” veulent m’en piquer un bout, je m’exile avec. »

Le propos de Laurent Adler peut facilement se retourner et l'accusation d’antisémitisme pourrait bien être avant tout un argument de défense de classe.
La morale arriviste de la mondialisation n'a pas encore perfusé chez tous les pauvres : l'extrême richesse est encore trop suspecte. Une réponse possible : « Dès que ceux qui critiquent ou questionnent l'enrichissement évoquent la judéité d'une personne fortunée, faisons-les taire immédiatement en leur jetant l'opprobe de l'antisémitisme et du projet génocidaire. »

Conte du XXIe siècle :
Un père, pressé d'accéder au pouvoir politique et l'ayant obtenu, épouse une riche et jolie héritière (ex-mannequin et toujours chanteuse, faut bien passer le temps…).
Son fils, pressé d'accéder au pouvoir politique et venant de l'obtenir, épouse une riche et jolie héritière…
Peut-être s'aiment-ils tous d'un véritable amoûûûûr, et ce n'est pas gentil de la part d'un caricaturiste sans le sous de supputer une conversion pour cette seule raison.
Quoique, à la réflexion, l'amour romantique n'est pas incompatible avec les "bons" mariages, permettant ainsi de faire d'une pierre (un diamant !) deux coups.

http://www.leparisien.fr/home/info/politique/articles/LA-NOUVELLE-VIE-DE-JEAN-SARKOZY_298568877
http://people.plurielles.fr/news-people/jean-sarkozy-jessica-darty-fiancees-3878559-402.html
http://www.juif.org/go-news-55195.php
(concernant la sincérité, lire la réaction de David sur le forum, envoyée le lundi 23 juin 2008 à 16:58)
http://www.juif.org/communaute-juive/55195,mazal-tov-jean-sarkozy-serait-en-israel-pour-preparer-ses.php

Plutôt que la sincérité d'un projet de conversion religieuse (démenti), la question est surtout : qui fréquente qui, et en quels lieux ? Existe-t-il un microcosme "bling-bling" ? Qui est "in" et qui est "out" ? Comment ce milieu se reproduit-il ? Comme se défend-il ?

Pour en revenir à l’affaire Siné, les sources réelles ont mis trop longtemps à être exposées dans leur entier et beaucoup ont lancé des anathèmes à partir d'une glose bien loin des faits… Merci Delfeil de Ton, merci Edwy Plenel, merci à tous.
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/2008/08/04/10128467.html

Une chose que je n'ai pas vue écrite :
Concernant le dernier paragraphe de la rubrique incriminée de Siné dans Charlie Hebdo, Bernard-Henri Lévy (Le Monde) cite uniquement, de manière tronquée et biaisée, le texte de celui-ci : « Moi, honnêtement, entre une musulmane en tchador et une juive rasée, mon choix est fait. » Il en infère la préférence ethnico-religieuse (à connotation sexuelle) de l’auteur de l’article. C’est faire injure au caricaturiste Siné et oublier tout un pan de l’histoire du dessin satirique en France. Le commentateur citant cette phrase devrait obligatoirement publier le dessin placé en regard par Siné et représentant deux femmes ayant exactement le même visage aux traits rébarbatifs, ironisant à l’évidence sur deux intégrismes religieux. Par cette image, le râleur-provocateur patenté déclare qu’il a choisi entre la peste et le choléra : il faut choisir d’être aveugle pour ne pas saisir le clin d’œil.

Des choses qu'il faut redire :
Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo, dont le rôle est précisément de contrôler avant parution les articles de ses collaborateurs, avoue ne plus lire depuis longtemps ceux écrits par le plus dérangeant d’entre eux. Il affirme assumer cette négligence ; mais avec quelle conséquence professionnelle pour lui-même ? (quelle est sa punition ?) Aucune (« Responsable, mais pas coupable. »). Par contre, il déclare se débarrasser de Siné afin d’éviter un procès.
Il est vrai que le patron de presse Val Philippe - 1200 parts de l’hebdomadaire partagées avec son ami Cabu, sur 1500 - peut difficilement licencier pour faute grave et avérée le directeur Philippe Val, sauf à être sérieusement schizophrène.
Tant qu’à vraiment assumer, peut-être aurait-il dû se faire Hara-Kiri…

De son côté, le directeur de Libération aurait pu en faire autant pour avoir utilisé une fois de trop le mot « race ». Et pour avoir laissé écrire le 23 juin 2008, dans le quotidien qu’il dirige, sous la plume de Christophe Ayad et Antoine Guiral, « Patrick Gaubert, président de la Licra et ami de Nicolas Sarkosy (…) remarque qu’aujourd’hui, le fils de Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser ». Ainsi, c’est Monsieur Patrick Gaubert qui aurait médiatisé l’affabulation criminelle et mensongère d’un rapport entre les Juifs et l’argent («…propos de beauf qui aiguisent la haine contre les juifs… », selon Messieurs Bernard Schalscha et Gérard Garnier, ex-militants de la LCR).
Il apparaît donc que le premier et vrai "diffamateur" n’est pas Siné, qui n’a fait que reprendre en termes quasi identiques une information trouvée dans la presse quotidienne autorisée (en fait, dans le Journal du Dimanche) pour alimenter sa chronique.
Ainsi, le journaliste Claude Askolovitch et les personnes s’estimant offensées par la fausse nouvelle auraient dû s’en prendre aux auteurs de l’article initial. Pourtant, nul n’évoque cette possibilité… Et aucune des trois personnes ayant lancé la fausse information (la conversion) n’est accusée d’antisémitisme.

Finalement, nous sommes dans une situation où ce n'est pas ce qui est dit qui compte, mais qui le dit. Cela fonctionne de manière très simple, accessible à tout intellectuel médiatique. Tel propos tenu par un Juif ou un philosémite adoubé sera considéré comme favorable. Le même propos tenu par un athée militant ou par un défenseur du peuple palestinien sera nécessairement raciste : « ce qui n'est pas dit explicitement est inscrit dans les arrières-pensées… que nous savons lire ».
Sur le forum de NouvelObs.com (je crois), j'ai trouvé cette réaction d'internaute :
» CR84
@ Melitsa 30.07 à 19h22 -
Et vous ne VOYEZ pas la différence de traitement ?!
Dans le cas de Gaubert, il apprécie POSITIVEMENT cette éventuelle conversion, comme un retour vers une partie des origines de la famille.
Dans le cas de Siné, cette conversion ne serait qu'arrivisme, opportunisme et cupidité pour "aller loin", via un mariage d'intérêt avec une jeune fille de la confession visée. Aller loin : argent et pouvoir en termes de réseau dans le monde des affaires.
Deux personnes peuvent dire, factuellement, exactement la même chose et en faire deux commentaires diamétralement opposés. L'un approbateur et positif, l'autre…
C'est le cas. »

Dans ce contexte, quelle sera le devenir des "blagues juives" (apocryphes ou non), le ressort comique de nombre d'entre elles jouant sur des questions d'argent ? Racontée par un Juif, une telle histoire sera une preuve manifeste d'autodérision (Groucho Marx, Woddy Allen…) ; racontée par un non-juif, sera-t-elle immédiatement suspectée d'être un appel au meurtre à peine déguisé ?

De même, au-dela du quiproquo - puis du mensonge - d'un non-juif intégrant la communauté juive des marchand de textile du Sentier à Paris, le film "La vérité si je mens" raconte avec empathie la vie d'une bande de copains n'ayant d'autre projet que de se faire un maximum d'argent dans le moins de temps possible (« Je gagne un paquet juste en respirant ! »). Projet "sarkosiste" avant la lettre.
La question a été logiquement posée sur internet, mais la discussion n'est pas allée très loin :
Est-ce que "La vérité si je mens" est un film antisémite en amalgamant juif et argent ?
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080718053316AADsCCT
Meilleure réponse choisie par le demandeur :
On nous fait manger l'antisemitisme à toutes les sauces.
Peut on encore rire des juifs de nos jours, sans être accusé d'antisémite?
Commentaire du demandeur :
Ça dépend. Sacha Baron Cohen l'a fait, de façon carrément plus choquante que Dieudonné, dans "Borat"... Ou Woody Allen... Mais il faut être juif pour cela.

Comme on peut le constater dans la pétition des intellectuels publiée par Le Monde le 1er août soutenant Val contre Siné, ce n'est donc plus CE qui a véritablement été écrit qui compte, mais QUI l'a écrit.
Il y a 25 ans, fatigué par un marathon radiophonique, alcoolisé, excédé par une guerre véritable lancée contre les Palestiniens (population civile comprise), Siné a dit de lui-même qu'il était antisémite, tenant en même temps des propos criminels (pour lesquels il a fait publiquement amende honorable). Cela autorise la Haute Autorité Morale constituée des signataires à le cataloguer définitivement comme antisémite. La preuve que c'est un sale type, moralement et juridiquement indéfendable, c'est qu'il a aussi tenu des propos homophobes (hein, Bertrand ?) et anti-Karkis. Donc, s'il évoque une héritière juive fortunée, cela doit nécessairement être considéré comme un propos antisémite et un appel au meurtre.
Robert Badinter, accepte de signer cela (un homme est accusé pour ce qu'il est, et non pas pour ce qu'il a fait) : on en est atterré ! Dans le procès Siné Vs Askolovitch, que va plaider l'éminent juriste, même comme simple témoin de moralité (sachant le poids de sa notoriété) ?
Médiatiquement - excepté L'Humanité - aucun grand journal ne soutient fermement Siné. Sous la signature de Denis Oliviennes, Le Nouvel Observateur vient de le lâcher, désignant : « …un texte qui, même involontairement, véhiculait les clichés du racisme le plus éculé ». Dans cette affaire, désavouer Siné, c'est automatiquement l'accuser (certains courageux bottent en touche en le traitant de gâteux). Ainsi on peut dire que presque toute la presse écrite dénonce le caricaturiste. Un tribunal saura-t-il résister à une telle pression de « l'opinion » ?
Bien que non spécialiste, je pense que Siné est, au départ, inattaquable juridiquement, et qu'il peut lui-même attaquer. Mais le Droit, cela s'interprète et fabrique des jurisprudences. Le Parquet sait se monter obéissant. Et puis, parallèlement à la décision de Justice elle-même, il y a les attendus, qui peuvent interpréter celle-ci de manière contradictoire, énonçant des tors que la législation n'est pas en mesure de sanctionner.

Je ne connais pas Jean Robin, pas plus que les internautes d'@si. C'est donc sans préjugé et avec attention que je lis son argumentation, craignant un dérapage que je n'ai pas trouvé ; pour un complément d'éclairage sur cette affaire (et les précédentes) :
http://www.communautarisme.net/Jean-Robin-La-judeomanie-a-cree-une-distinction-entre-les-citoyens-francais-_a808.html


Les nombreux arguments et accusations utilisés au cours de cette polémique, parce que trop visiblement de mauvaise foi (Val), ne pourront - hélas - que faire perdurer la théorie du complot… en dehors des médias.
Face à l’histoire passée et à venir, ce manque de véritable intelligence (Joffrin) est terriblement irresponsable et criminel.
Quelques internautes pensent que le ridicule de certains maîtres à penser est trop évident et va définitivement les décrédibiliser : il ne faut pas trop compter là-dessus.

L'affaire Siné va durer encore quelque temps.

(invitation à me dire où je me trompe…)
Ce qui me gêne toujours, c’est la hiérarchie dans la dénonciation des racismes, et le côté sélectif de certains indignés professionnels.

Quand Siné dit, en juin, dans Charlie Hebdo, qu’il veut “botter le cul des femmes voilées”, ça n’indigne pas Val. Ni Askolovitch. Je serais tenté de dire “Au contraire !”. Siné est alors dans la provocation admise par l’intelligentsia française depuis la seconde intifada et le 11/9 : Taper sur l’Islam et les musulmans.

Probable que si un illuminé islamiste avait eu alors l’idée de menacer Siné, Val et BHL auraient alors accouru, Voltaire en bandoulière, pour défendre la liberté d’expression du caricaturiste, qui aurait été alors paré de toutes les vertus de l’insolence salutaire des penseurs occidentaux face au fanatisme mahométan !

Manque de pot pour lui, aucun barbare barbu n’a menacé Siné, à l’époque, et aucune assoc’ musulmane n’a même osée s’indigner publiquement, la leçon des caricatures danoises ayant bien été apprise.

1 mois plus tard, Siné fait un amalgame douteux entre l’arrivisme du fils Sarkozy et la fortune de la famille de sa promise, commettant l’erreur de préciser, en raison d’une rumeur de conversion du fils de l’Autre, l’obédience religieuse de la jeune fille. Là, les chefs de file des campagnes d’indignations médiatiques montent au créneau, et l’infâme Siné se retrouve lesté de la pancarte d’antisémite.

A vrai dire, je ne sais pas si Siné est antisémite ou pas. Je crois que ce n’est vraiment pas le problème. Val défend une ligne pro-israélienne, pro-américaine sur le plan international, et une ligne “sociale libérale” pour ce qui est de la politique française. Le tout relevé d’un zeste d’obsession du péril islamo-gauchiste… C’est son droit le plus strict. Siné ne défend pas du tout la même ligne, c’est même radicalement l’inverse. Et c’est aussi son droit le plus strict. Est-on obligé d’être un social démocrate atlantiste pour être digne d’intervenir dans le débat public ? Si oui, autant établir le parti unique en France, et officialiser une Police de la pensée.

Val aurait pu dire, tout simplement : je me sépare d’un collaborateur qui n’entre pas dans la ligne éditoriale que je souhaite donner au journal dont je suis le Directeur. Point. C’était clair, et c’était alors aux lecteurs de Charlie Hebdo de juger.

Mais pourquoi encore une fois lancer ce procès en sorcellerie qu’est devenu l’accusation d’antisémitisme, si ce n’est pour couper court à toute idée de réflexion sur l’idéologie défendue par Val ? Si l’antisionisme obsessionnel de Siné peut paraître douteux aux yeux de certain(e)s, que dire de l’obsession de Val pour les antisémites, les nazis, les islamistes, les nazislamistes ?

Le problème est que Val semble parfois se croire en 1933 à Berlin, entouré d’islamistes barbus en uniforme de SS, marchant au pas de l’oie autour de lui, encouragé par des gauchistes antisémites aveuglés par leur haine de la Démocratie si bien défendue par Israël et l’Amérique.

En conclusion ,il faut être un peu logique : Si on est pour la liberté d’expression quand il s’agit de représenter le prophète Mahomet une bombe sur la tête, avec les risques d’amalgames qui peuvent rejaillir sur tout ceux qui sont assimilés à cette religion (et qui sont les premières victimes des préjugés racistes en France), peut-on jouer les vierges effarouchées dés qu’un humoriste titille les clichés habituellement attribués aux juifs ?
Je suis d'accord avec Dominique : Je ne vois pas trop l'utilité de prolonger une tribune du Monde sans rajouter aucun commentaire, aucune critique. Cette neutralité me dérange.
A lire absolument dans "vite dit et gratuit" : SINE : Fracture à la LCR par Gilles Klein le 04/08/2008
Mais ou veut en venir Gilles Klein ?
Le Monde n'a rien trouvé de mieux qu'inventer littéralement deux membres de la LCR en rupture de ban pour leur offrir royalement une tribune afin qu'ils puissent déverser leur fiel contre Siné (alors que Krivine, Besancenot, Bensaïd on signé pour Siné). Il est bien évident que dans chaque parti on peut trouver quelques zozos en rupture de ban. Il est non moins évident qu'en offrant une tribune à ces deux turlupins, qui ne représentent qu'eux-mêmes, le Monde a décidé de foutre la merde du côté de la gauche de gauche. Pourquoi ASI s'associe-t-il à cette embrouille en prolongeant cette tribune, sans aucun commentaire ?

edit : oups, j'avais pas vu les messages précédents sur le sujet. La question posée à ASI n'en demeure pas moins. Quels sens ça a de signaler cette tribune, sans commentaire.
Je signale l'initiative du site bibliobs (filiale du sous-magazine réduisant Simone de Beauvoir à ses fesses) "un dessin par jour pour Siné", amusant exercice digne d'une contrainte de l'Oubapo. À ajouter aux déjà célèbres caricatures de Plantu, de Maester (première, deuxième, troisième), et d'autres certainement qui m'ont échappé. Le dossier s'épaissit...
Une tribune anti-Siné offerte par Le Monde à deux affligeants zozos... pablistes (aucun rapport avec Picasso), ex-membres de la LCR.
Dans un souci d'équité, le quotidien de révérence envisage de publier dès demain, une tribune anti-Val, rédigée par deux dissidents lambertistes du PT.
charle hebdo s'est fait hara kiri
!!!!!!!!!

Le plan B s'en mêle.... Savoureux !


http://www.leplanb.org/breves/affaire-charlie-hebdo-la-petition-a-laquelle-vous-avez-echappe-2.html
Bon, le (faux) blog de Philippe Val a disparu des caches de yahoo et google. Mais il reste encore des moyens pour le visionner. Comment? Plusieurs solutions ici.
Tut tut tut - Jetez un instant votre serviette de plage, vos lunettes noires, vos enfants à l'eau, et allez lire ceci :

L'analyse par André Gunthert des propos de Daniel Franco (un apprenti BHL) parus dans Libération qui "avec un aplomb tout joffrinien, l'apprenti-philosophe nous démontre sa capacité logique en déduisant de la phrase de Badiou (qui caractérise notre régime pseudo-démocratique comme une oligarchie) «que s’attaquer à l’oligarchie revient toujours jusqu’à un certain point à s’attaquer aux juifs, bref, que derrière le très reconnu pouvoir des riches opère secrètement un règne des juifs.»

La suite : http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/08/03/777-il-faut-sauver-l-argument-d-antisemitisme
(02/05/1997)

C'est dans la salle de conférences de l'Institut d'études politiques de Grenoble où il s'engageait par une porte de service pour un débat sur "l'Europe entre survie et déclin" que l'ancien Président de la Commission européenne s'est pris dans le tabernacle deux grosses hosties à la crème à raser

Voici le spectacle (bien fait !) : [img]http://img23.xooimage.com/files/2/5/e/delors-552e9c.jpg[/img]


Le Monde du 05/05/1997 :

"Le Tiers-Etarte" Par Daniel Schneidermann

France 2 diffusa longuement les images de l'attentat pâtissier et de l'orateur tout barbouillé, errant sur la scène en nettoyant ses lunettes. (…)A la vue de cette scène, Nicolas Sarkozy, dont on avait déjà pris congé et dont la régie avait débranché le micro, redemanda la parole. D'abord - et quoique "ne partageant pas les idées de Jacques Delors", précisa-t-il - il fustigea l'entartage, acte particulièrement lâche.

Et dans la foulée, très aimablement, en toute amitié, et sans évidemment - grands dieux ! - rien reprocher à quiconque, il avoua ne pas être absolument certain que ces images eussent leur place "dans un journal de 20 heures". Que n'avait-il pas dit là ? Défenseur de la Liberté de la Presse, menacée par les odieuses Pressions politiques, Daniel Bilalian se dressa alors, magnifique. L'entartage de Delors avait "marqué la campagne", proclama-t-il. Il était donc naturel que France 2 en fît mention. Et d'ailleurs, les téléspectateurs jugeraient. Bigre : voilà qui était parler ! Pourquoi seulement « la campagne », d'ailleurs ? Cette tarte, il fallait bien le reconnaître, était désormais entrée dans l'histoire de France !

La diffusion de cette image, la révolte de Sarkozy, la réplique de Bilalian : en quelques secondes, se trouvèrent dévoilés quelques ressorts de l'information télévisée, mais aussi de la décadence du politique. Car la consécration de cette provocation potache ainsi promue « nouvelle d'importance nationale » ne fut pas seulement un réflexe pavlovien d'hommes de télévision, incapables de résister au bas plaisir d'une « bonne image ». En diffusant l'entartage en fin de journal, France 2 ne trahissait pas seulement la rapidité, chez ses responsables, de l'évaporation des critères de l'information télévisée. Elle n'adressait pas seulement non plus un confondant encouragement à tous les trublions pâtissiers, à qui était adressée une incitation à la récidive, puisque l'entartage n'existe que par l'attention que lui manifestent Bilalian et ses semblables.

Il y avait tout cela, dans le choix de France 2, mais aussi autre chose. On eût dit que le journal télévisé - inconsciemment? - prolongeait ainsi une autre information donnée quelques minutes plus tôt : un gros tiers des Français, selon un sondage publié le même jour par Le Monde, avouaient ne faire confiance, pour sortir de la crise, ni à la gauche ni à la droite. Les élections ? Ils s'en fichaient magistralement. Changera rien. Aucune importance. Ils boudaient. Et la diffusion de l'incident de Grenoble semblait faire écho à cette sourde lassitude du corps électoral, à ce vague désir d'entartage général de toute la scène politique, et de toute cette morne campagne de printemps, par un tiers des spectateurs.

Comment illustrer la désillusion, la lassitude, la maussaderie télévisuellement ? Eh bien, ainsi, justement, par cette bouffonnerie sinistre glissée en fin de journal, par ce clin d'œil adressé à ce gros tiers des désabusés, à ce "Tiers-Etarte" des laissés-pour-compte, pour qui l'entartage semblait la seule réplique possible à l'addition des affronts, depuis une dizaine de jours."

DS

(ce texte est d'une actualité criante, il n'a pas pris une ride)

***
Deux questions : les tensions communautaires et la critique de Sarkozy. On l'a quand même viré à cause d'une caricature du fils Sarkozy qui est loin d'etre pire que toutes les horreurs mentionnées par les pro Val dans leur chronique du Monde. C'est comme l'affaire des photos publiées dans paris match. Et tout ce blabla ne fait pour moi que noyer le gros poisson : il n'y a pas de véritable liberté d'expression en France, et ce pour deux raisons. D'une part nous avons un roi président, d'autre part les tensions communautaires font rechigner beaucoup de journalistes à écrire ou dessiner des idées qui comportent le moindre risque de leur attirer les foudres d'une quelconque communauté criant au racisme. Et ce sont quand même deux faits particulièrement graves dans une démocratie ou je me trompe??
Utiliser la provocation, en soi, c'est pas une méthode journalistique très professionnelle, mais aujourd'hui elle est parfaitement justifiée, simplement histoire de vérifier que c'est encore possible.
L'édito de Jean Daniel dans le Nouvel Observateur mérite d'être lu du début à la fin.
M. Sterckeman, quand on a un nom de... euh de caravane, on n'essaie pas de mettre en difficulté le journal de M. Rothschild. ;-)
... Parce qu’il n’y a que deux options :

· Soit on n’a jamais lu Siné (il n’est pas interdit d’être inculte) mais dans ce cas on la boucle soigneusement…

· Soit on l’a lu (ce que vous allez faire dans un instant) et lorsqu’on le traite d’antisémite pour le déconsidérer et l’anéantir on ne se conduit pas franchement mieux que les bourreaux nazis !

Aucune marge entre les deux.

Aucune, parce que maintenant il va falloir LIRE Siné, pas faire semblant de l’avoir lu comme tous les petits cons qui se poussent du col sur le PAF !

“Siné à bien le droit d’être antisémite”… Nous dit benoîtement Elisabeth Lévy !

Elle se fout de qui, Elisabeth ?

1) On n’a pas le droit d’être antisémite, c’est heureux et elle le sait parfaitement !

2) Siné n’est évidemment pas antisémite, il l’a prouvé depuis plus de 60 ans avec une parfaite constance et seul des escrocs intellectuels ou des allumés de la chasse à l’homme sous des prétextes évidemment fallacieux peuvent oser prétendre le contraire !

“Si les Juifs ont du talent pour l’argent, ils sont supposés en avoir encore plus pour l’humour. Ces jours-ci, ce n’est pas flagrant.” Nous assène-t-elle pour conclure dans un grand éclat de rire (croit-elle) Ah ! Le prestige de Chaplin, des Marx Brothers, de Woody Allen et de tant d’autres génies… S’ils pouvaient nous envoyer un petit message pour confirmer que l’ignoble Maurice Sinet est bien une crapuleuse vermine antisémite labellisée…

On attend, pleins d’espoir ce SMS salvateur de Groucho, mais pendant que la sonnerie ne retentit pas (ce qui menace, hélas, de durer un moment) on va lire ce qu’écrit VRAIMENT Siné, pas ce que fantasment les ignorants ou prétendent les manipulateurs qui aimeraient bien nous faire prendre des [s]zizi pour des capotes anglaises[/s] vessies pour des lampions :

[img]http://img26.xooimage.com/files/4/8/f/sin-1-54e0da.jpg][/img

[img]http://img25.xooimage.com/files/4/3/1/sin-2-54e0ed.jpg[/img]

[img]http://img21.xooimage.com/files/d/0/b/sin-3-54e0f6.jpg[/img]

[img]http://img24.xooimage.com/files/2/2/2/sin-4-54e101.jpg[/img]

Siné découvre l'existence des camps... Oh ! Joie de l'antisémite, à peine tempérée par le fait qu'il reste quelques survivants (voir au Lutétia)

[img]http://img25.xooimage.com/files/7/8/0/sin-5-54e10d.jpg[/img]

Et puis il épouse une juive ; tous les antisémites font ça, c'est bien connu, c’est même leur principal objectif dans la vie !

[img]http://img23.xooimage.com/files/1/b/9/sin-6-54e11f.jpg[/img]

***
Une pièce très importante je crois à verser au dossier :
Siné est un amateur de jazz.
Sur un site consacrée à cette musique où on peut lire un entretien avec lui qui doit dater de la fin 2006, voici ce qu'il dit à un moment :

"Les Chicogoans en revanche me plaisaient et j’aimais leur côté joyeux. J’attribuais ça au fait qu’il s’agissait de Juifs. Il est vrai que beaucoup d’entre eux l’étaient ; en dessin, mon maître aussi était juif : Steinberg.J’ai toujours estimé que les Juifs, en général, étaient plus perméables que les goys."


Est-ce qu'un homme foncièrement antisémite pourrait tenir de tels propos ? Ca me semble totalement incongru. D'autant que le sujet était le jazz pour des lecteurs passionnés de jazz, donc aucune visée politique, on ne peut pas ici le soupçonner de faire passer un message particulier pour donner le change.

J'espère qu'on ne nous dira pas que juif=joyeux est un cliché antisémite.

http://blog.allumesdujazz.com/index.php?2007/01/29/26-sine-ca-marque
Je me permets de vous signaler la dernière chronique d'Alexandre Adler sur France Culture (du 18 /07/ 08): un beau style de type Petainiste.
Adler désignant publiquement Michel Pollac comme juif et qualifiant le propos de celui-ci de logorrhée éructante tout en désignant aussi l'épouse de Siné comme la productrice de Pollac.
A écouter cette chronique proprement scandaleuse.
Bonjour, non ce texte ne me semble pas antisemite. Il expose juste que M Sarkisy fils serait un opportuniste et que sa future soit juive ne donne pas a penser qu'elle lui apportera la reussite sociale. C'est plutot le fait d'etre "heritiere" darty ou que lui soit capable de renier "sa" religion qui le porteraient a la "reussite sociale".
bref je n'ai pas bien suivi le motif officiel du renvoi de Siné ? mais il faut faire attention a ne pas réagir pour réagir, dit elle alors qu'elle ignore qui est Siné!
:-)
"Le 2 juillet 2008, enfin, il y eut cette fameuse phrase sur la prétendue conversion de Jean Sarkozy au judaïsme afin d’épouser "sa fiancée juive", cela étant supposé lui permettre de "faire du chemin dans la vie"."
Désolée mais il me semble que sauf erreur commise sur plusieurs médias, la phrase exacte est :
"Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée[large],[/large] juive[large],[/large] et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !"
Or, il me semble que l'adjectif "juive" (placé entre deux virgules) est donc mis en apposition à fiancée et une apposition est un mot ou un groupe de mots qui donne des renseignements complémentaires sur un nom. L'apposition est séparée du mot auquel elle se rapporte par une virgule.
A quoi serviraient ces virgules alors : à distinguer le fait que ne sont justement pas associés judaïsme et argent, elle sert à donner le renseignement qui fera comprendre au lecteur pourquoi JS se convertirait au judaïsme et que sa conversion ne correspondrait non pas à une conviction religieuse mais à son intérêt pour l'argent.
C'est pourquoi que
Comme on le sait, en français il suffit d'enlever un signe de ponctuation pour changer le sens d'une phrase.
Aussi, peut-être que Siné a eu des propos choquants auparavant, vu les phrases que vous signalez (mais qui sont hors contexte ; pourquoi n'avez-vous pas mis les liens?) cependant, en ce moment, les propos sur lesquels il est jugé me semblent très loin de l'antisémitisme dont il est accusé.
Les signatures, c'est puéril, mais après tout, les soutiens de Val pouvaient s'abstenir de faire une contre-pétition.

Mais le fond de l'affaire est-il puéril ? Non point.

C'est le droit à l'expression dont il s'agit. Tant pis si le type à défendre est un devenu un gros balourd. Il existe de fait un "camp d'en face" dont chaque missive et éditorial de soutien oublient de citer tous les propos de Siné et préfère perdre du temps à chercher des signatures plutôt que de répondre aux argumentations des soutiens de Siné. La forme, l'esbrouffe, la visibilité médiatique au détriment du fond.

Et puis, la ministre s'en mêle, donnant aux propos et aux actes de Val un "label d'Etat" tout à fait incongru dans ce débat.

Pas puéril, non.
Je suis atterrée...Je ne signe ni pour l'un ni pour l'autre. J'aime bien les deux même si je ne suis pas toujours d'accord. Les analyses politiques de Val sont souvent pertinentes et intelligentes, il est parfois un peu trop "raisonnable" ; les dessins de Siné me font rire, son anarchisme un peu désuet m'amuse, je n'aime pas certaines réflexions qu'il fait sur les femmes (qu'il se réjouisse par exemple que certaines femmes musulmanes se prostituent !?!? Je note d'ailleurs que personne n'a relevé cette incongruité).
Que le monde des people intello se partage entre les deux...Mais y'a rien de plus urgent ni de plus important ???
Et à quoi ça sert ces pétitions ? C'est celui qui a le plus de signatures qui a gagné ? C'est carrément puéril.
Siné vs Albanel, suite..
http://www.blog-sine.com/blog/?p=31
Il serait interessant de connaître les conditions de la disparition du faux blog de Val ... Son grand avocat y aurait-il trouver matière à faire un procés en calomnies ?
Concernant E.Levy je l'ai connue plus inspirée...
Un avis plutôt intéressant (avec des arguments inédits) dans l'hebdomadaire satirique Le Coq des Bruyères (co-fondé par Patrick Font)
http://www.lecoqhebdo.info/
Ils serait temps de mettre le "vite dit" a jour.
Qu'est ce que c'est que ces @simasteur qui prennent des pose de 3h pour déjeuner :o)
Comme je l'ai écrit plus haut (ici et ici), il est encore possible pour quelques heures d'accéder au blog de Philippe, patron de presse, via les cache des moteurs de recherche.
Bonjour,

Dans votre Vite dit de 11h39, vous citiez le faux blog de Philippe Val (les extraits sont d'une grande drôlerie). Je me suis donc précipitez sur ce blog et malheureuse surprise :

WordPress.com
The authors have deleted this blog. The content is no longer available.

Dommage, je n'en saurait pas plus sur la biographie de PV.

Cordialement
Provocation et transgression ? En peau de lapin ! Le risque : une foulure du poignet ou un contrôle fiscal ?
L'affaire aura au moins eu le mérite de mettre en lumière les procédés rances des vieux pseudo anar qui font leur beurre depuis des lustres en exploitant le sexe crade et en tentant de faire passer ça pour une posture politique !
Que cela ait aidé la rédaction à boucler les fins de mois en faisant la pêche au lectorat, et permis à quelques beaufs ou boutonneux de se raccrocher en outre à du rédactionnel de qualité, ouaille note ?
Mais tenter de faire passer l'un de ces scripteurs caricaturistes obsessionnels pour un martyr, il y a une marge.
L'auteur du gracieux "Ma vie, mon oeuvre, mon cul" a bien mérité de se reposer.
Des tas de jeunes crèvent de faim dans la presse. Il est temps de leur laisser la place. Et ça ne vaut pas que pour Charlie, d'ailleurs. La presse dite de gauche a elle aussi son sénatorium grassement rémunéré qui oblige ceux qui font vraiment le boulot de se contenter de piges de misère... De l'air !!!
Ça permettra de renouveler les polémiques !
Merci pour votre lien vers l'hilarant faux blog de Philippe Val, mais il a disparu!!
http://citizenval.wordpress.com/

"The authors have deleted this blog. The content is no longer available."
on dirait que le faux blog de Val n'existe plus depuis quelques instants : "The authors have deleted this blog. "
J'ai pris conscience que la qualité de votre émission à la télévision n'existait que par contraste avec les défauts des autres programmes, de manière générale. Seulement, à présent qu'arrêt sur images est publié sur Internet, l'environnement est très différent : j'y découvre moins d'originalité et, peut-être grâce à la liberté de ton, une propension inquiétante à la théorie du complot.
Je trouve votre critique un peu dure envers ce site.
Tout d'abord, le fait que cette émission ne soit plus sur france 5 ne vient évidemment pas de DS mais de la direction de cette chaîne. C'est donc un formidable défi qui a été lancé contre la censure par @si. Défi relevé avec succès n'en déplaise à tous ceux qui souhaitaient le faire taire.
Côté qualité, d’une part, les autres programmes ont toujours autant de défauts et d’autre part, Daniel Schneidermann a su réunir des talents de critique qui me semblent plus diversifiés que sur la version télé, je pense notamment aux chroniques de Judith Bernard et Anne Sophie Jacques qui s'attachent à dénicher le sens des mots, je pense à Alain Korkos et David Abiker qui lisent dans les images, je pense à Gilles Klein pour qui nous expose les mots et images d’ailleurs. Et puis il y a aussi le décortiqueur de vidéos Sébastien Bohler et je trouve même qu’Elisabeth Lévy, objet de nombreuses attaques, complète bien l’équipe en prenant des positions généralement à contrario, elle permet aux @sinautes d’aller plus loin dans les analyses et investigations.
Je ne sais pas si vous allez sur d’autres forums, mais je trouve que l’interaction entre les posteurs est plus dynamique sur @si, et elle apporte, elle aussi, beaucoup dans la réflexion qu’on peut avoir sur les événements.
Que certains sujets vous ennuient, n’est-ce pas un peu normal ? Je vous rappelle qu’Arrêt sur Images était une émission hebdomadaire et non journalière. Il y a forcément des sujets qui nous intéressent moins.
Quant à la théorie du complot, je ne vois pas très bien à quoi cela correspond et pourquoi vous l’associez à une liberté de ton ? Elle viendrait donc des @sinautes ? alors que pour moi, l’intérêt d’@si sur internet c’est justement que nous puissions réagir tout de suite.
En conclusion, j’apprécie cet espace de liberté et moi, contrairement à vous, je renouvellerai mon abonnement.
Une news écrite par une certaine Angela Corrigan sur le site Continental News...


"Siné: 20 intellectuels du CRIF soutiennent Philippe Val"

Intellectuels du CRIF... On ne connaissait pas. Extraits...

"Une vingtaine d'intellectuels liés au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) apportent leur "soutien à Philippe Val et à la rédaction de Charlie Hebdo."


Puis...

Plusieurs intellectuels juifs français dont le prix Nobel de la paix Elie Wiesel et le maire de Paris Bertrand Delanoë...

Bertrand Delanoë serait donc un intellectuel. Certes, il en possède les capacités, mais ce n'est pas son titre. Et puis, il y a ce drôle de statu d'"intellectuels proches du Crif"...

Le profil de la rédactrice, Angela Corrigan, révèle qu'elle vit à Canberra, en Australie, qu'elle est "prof. à l'université de Sidney" et qu'elle est sur Continental News "pour parler des stars..."

En fait de "stars", Angela Corrigan écrit davantage sur la politique internationale.

Elle a également deux articles sur l'affaire Siné à son actif sur le site Continental News. Mais en fait de factuels, il s'agit de soutiens à Siné. L'un reprend un texte de l'entarteur Noël Godin, l'autre est un appel à signer la pétition pro- Siné.

Continental News fonctionne comme le Post, une rédaction et des internautes qui s'inscrivent gratuitement pour devenir rédacteur. Angela semble être une permanente du site. Elle est décrit ainsi à la page "qui sommes nous?"

"Angela Corrigan est une chrétienne protestante. Elle est professeur à l'université de Sidney (University of Sidney). Elle traites des questions liées à sa profession et à sa foi chrétienne."

Singulière présentation qui fait mention de la religion.

Avec Angela, en tout cas, les "news" sont des tracts, son titre, "Intellectuels proches du CRIF", en plus de sa stupidité, est mensonger.

Angela Corrigan soutient Siné donc, mais bonjour les procédés !

C'est tout le danger de ses sites dont on peine à définir la nature et l'utilité, car les papiers internationaux d'Angela Corrigan sont des reprises de fil d'info !
http://www.betapolitique.fr/Pour-Philippe-Val-Charlie-Hebdo-et-09556.html

De Siné, nous voudrions rappeler quelques fulgurances passées, que ni ses menaces, ni ses rodomontades, ni son agitation médiatique ne parviendront à effacer. En 1982, quelques jours après l’attentat de la rue des Rosiers, Siné déclarait sur les ondes de la radio Carbone 14 : "Je suis antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer, je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs... je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s’il est propalestinien. Qu’ils meurent !"

Le 2 juillet 1997, Siné écrivait à propos de la GayPride : "Loin d’être un empêcheur d’enculer en rond, je dois avouer que les gousses et les fiottes qui clament à tue-tête leur fierté d’en être me hérissent un peu les poils du cul... Libé nous révèle leurs chanteuses favorites : Madonna, Sheila et Dalida... On ne peut que tirer la chasse devant un tel goût de chiottes probablement dû au fait que c’est l’un de leur lieu de plaisir préféré."

Le 8 octobre 1997, Siné écrivait à propos de la communauté harkie : "Traîtres à leur patrie, ils ne méritent que le mépris !... Quant aux enfants de ces harkis, les pauvres, ils n’ont guère le choix ! Soit 1) ils en sont fiers ou 2) ils en ont honte. Dans le premier cas, qu’ils crèvent ! Dans le second, qu’ils patientent jusqu’à ce qu’ils deviennent orphelins !"

Le 2 juillet 2008, enfin, il y eut cette fameuse phrase sur la prétendue conversion de Jean Sarkozy au judaïsme afin d’épouser "sa fiancée juive", cela étant supposé lui permettre de "faire du chemin dans la vie".

Las de ces dérapages, Philippe Val et sa rédaction ont condamné ces propos, comme ils avaient condamné les précédents, et ont réclamé à leur auteur des excuses. Celui-ci s’y est refusé et le voilà, au terme d’un invraisemblable retournement de situation, métamorphosé en martyr d’une liberté d’expression qui, si les mots ont un sens, consisterait donc à pouvoir librement tenir des propos homophobes, antisémites et racistes.

Certains ont pétitionné et pris position en faveur d’un homme qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de dérapage. Une partie de la presse, en particulier sur Internet, a préféré imaginer que ce sont de sombres complots qui ont conduit à l’éviction de Siné. Entre autres outrances, nous avons été attristés de voir Plantu dans L’Express se distinguer en croquant Philippe Val en nazi. Pourquoi ne pas admettre l’évidence - à savoir qu’une fois de trop, Siné venait de franchir la barrière qui sépare l’humour de l’insulte et la caricature de la haine ?

Pour notre part, nous ne pouvons supporter de voir le démocrate, le défenseur et le garant des principes traité comme s’il était l’agresseur et le coupable. C’est pourquoi nous entendons apporter notre entier soutien à Philippe Val et à la rédaction de Charlie Hebdo pour la constance de leur engagement contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de discrimination. Lorsque la raison aura repris ses droits, quand on acceptera de lire et entendre, vraiment lire et entendre, ce qu’a écrit et dit Siné depuis trente ans, alors chacun pourra constater que le seul tort de Philippe Val aura été de ne plus supporter ce qui, en réalité, n’était plus supportable depuis longtemps.


--------------------------------------------------------------------------------

Alexandre Adler (historien) ; Elisabeth Badinter (philosophe) ; Robert Badinter (sénateur) ; Pascal Bruckner (écrivain et philosophe) ; Hélène Cixous ; Bertrand Delanoë (maire de Paris) ; Jean-Claude Gayssot (vice-président de la région Languedoc-Roussillon) ; Blandine Kriegel (philosophe) ; Claude Lanzmann (cinéaste) ; Daniel Leconte ; Pierre Lescure (directeur du Théâtre Marigny) ; Bernard-Henri Lévy ; Daniel Mesguich (directeur du Conservatoire national supérieur d’art dramatique) ; Ariane Mnouchkine (metteur en scène) ; Elisabeth Roudinesco (historienne) ; Joann Sfar (dessinateur) ; Dominique Sopo (président de SOS-racisme) ; Fred Vargas (écrivain) ; Dominique Voynet (sénatrice) ; Elie Wiesel (Prix Nobel de la paix).
Des siné, moi, des moutons...
Une petite impression qui me viens après avoir lu un gros paquet de papier la dessus.
Dans l'ensemble les articles pro-Siné on tendance à reprendre la phrase sur Jean Sarko dans son integralité contrairement aux Pro-Val. Et dans la même idée, les anti-Siné utilisent beaucoup le verbe "associer" (juif et réussite) ce qui les dispense de dire de quel façon ils sont associés alors que les pro-Siné - quand ils ne citent pas la phrase - utilisent le verbe "ironiser" (sur la conversion de JS) ce qui a tendance à limiter un peu la violence verbale de Siné.
Tiens, un petit sujet pour les rédacteurs (trices) de garde cette été à @si.

"Il s’encastre dans la Benz de Joey Starr !"

La couverture médiatique de l'accident de voiture à Paris entre Joey Starr et un jeune homme. Le chanteur a fait un constat avec celui qui lui est rentré dedans.

Pas terrible pour un papier juteux, hein.... ?

Qu'a cela ne tienne. les articles de presse insiste alors sur une peur inimaginable qui se serait emparé du jeune homme quand il a reconnu le chanteur de NTM.

Paniqué, le responsable du carambolage sent alors de grosses gouttes lui perler sur le front.


Sauf que rien dans les articles ne vient l'accréditer.

Certains sont plus honnêtes cependant. Mais pour une raison bien précise :

Il faut dire que le rappeur de NTM est connu pour son tempérament impulsif, ses excès de violence et l’amour qu’il porte à sa voiture chérie pour qui il avait même écrit une chanson en 2000.

Et, pour finir, le pourquoi de la passivité du chanteur...

Mais le chanteur, qui a une dame à ses côtés, se contentera de demander au jeune ouvrier de se garer sur le côté et de remplir un constat.


Accompagné d'une jeune femme charmante, JoeyStarr est resté doux comme un agneau,

A grands renforts de suppositions, supputations et d'idées toutes faites, les journalistes nous racontent ce qui n'est même digne d'être un fait divers ; un accident - un constat.
La même chose serait arrivée à Barthez, cela aurait fait deux lignes alors que le gardien de but est connu pour ses coups de sang.

Alors quoi, les journaux regretteraient-ils que Starr n'ait pas refait le portrait de l'automobiliste ? Seraient-ils chagrinés de la présence de la fameuse "jeune fille" à ses côtés qui, selon eux, aurait tempéré "les ardeurs" du bonhomme ?

Enfin, c'est toujours un article d'écrit. Pour un site d'info en ligne, qui doit produire parfois sans se relire..., une info avec Joey Starr, même lorsqu'il se conduit comme tous les citoyens, ça ne se refuse pas.

Mais on ne conclura pas ce papier sans citer un propos à l'opposé des autres articles. Il est d'Entrevue, d'ailleurs, sous la plume de quelqu'un d'un peu plus journaliste que ses confrères.

On ne nous dit pas tout ! Le leader de NTM n’est pas la brute que tout le monde se plait à décrire !


Tout n'est pas si facile...
En tout cas aucun des grands donneurs de leçons ne haussent le ton pour défendre les Tziganes! Ils sont pourtant bien plus en difficultés que Val.
@si aussi.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Spectateur pendant de longues années de votre émission sur France 5, je fus enjoué par l'idée de découvrir vos chroniques sur Internet. Bénéficiant, au regard de ma situation, d'une offre d'abonnement pour radins, j'ai pu découvrir tous les aspects du site afin de m'en faire une idée et déterminer si je m'abonnerais à la fin de cette période de gratuité. La réponse, hélas, est négative. J'ai pris conscience que la qualité de votre émission à la télévision n'existait que par contraste avec les défauts des autres programmes, de manière générale. Seulement, à présent qu'arrêt sur images est publié sur Internet, l'environnement est très différent : j'y découvre moins d'originalité et, peut-être grâce à la liberté de ton, une propension inquiétante à la théorie du complot. Certes, je ne condamne pas l'idée qu'il puisse exister des complots, mais cette manie de présenter certains éléments pour aller dans un but précis et au mépris d'une certaine neutralité (je pense au reportage sur les dangers de la haute montagne) ne me convient pas. De même, l'objet de nombre d'articles ici publiés, sous couvert d'originalité, apparaît bien vide ; ainsi, quel intérêt de rédiger un article sur Nicolas Princen, ou encore de montrer les couvertures trafiquées des magasines américains (la seule originalité provenant de la présentation en français) ? La qualité que j'attendais d'un journal n'est pas présente à mes yeux ; mes attentes, déçues, se dirigeaient plutôt vers du reportage d'investigation ponctué de recherches approfondies. Par exemple, dans l'article sur le documentaire britannique, je fus surpris de lire ceci : "Le documentaire a suscité un vif débat en Grande-Bretagne. Tout comme pour Loose change, la page Wikipedia en anglais qui lui est consacrée est très fournie. Des pages internet entières sont consacrées à relever les erreurs du documentaire. Il a aussi suscité un certain intérêt en France, où la page Wikipedia du film est aussi riche. Ce site consacré aux changements climatiques, par exemple, a proposé une version sous-titrée de la vidéo peu de temps après sa diffusion en Grance-Bretagne." Ce passage donne l'impression d'assister au compte-rendu du surf du journaliste après qu'il a fourni quelques mots clefs dans un moteur de recherche.

Tout ceci relève de mon opinion personnelle. Je ne prétends représenter personne d'autre que moi-même.
Elisabeth Lévy, la deja mal aimée d'@si va encore se faire des copains ici :)

http://www.causeur.fr/sine-a-bien-le-droit-d%E2%80%99etre-antisemite,620

(d'ailleurs elle n'a rien produit pour le site depuis sa chronique d'avril sur RSF, elle boude ? Si quelqu'un peut nous renseigner)
pour moi, il est incompréhensible que des grands intellectuels ?? ou des personnes d'autant de valeur que les BADINTER soient rentrés dans le jeu d'un VAL ???????????
car enfin, si l'on connait un peu la nature humaine, il ne s'agit sans doute que d'un réglement de compte entre 2 personnes, 2 mâles, et si ça trouve c'est juste l'un qui a couché avec le conjoint de l'autre...ou inversement, ou l'un avec l'autre ???????? et ça c'est mal fini ??????????!!!!!!!!!
et VAL n'a attendu qu'un (mauvais) prétexte pour jouer les fier-à-bras
relisez l'article de SINE, il n'est pas anti-sémite ; il est peut-être "anti-parvenus" ou encore "anti-p'tiits cons", ou encore "anti-pète plus haut que son c.." , ou peut-être tout simplement au final "anti- sarko", mais je n'y vois pas d'anti-sémitisme ; il a rappelé que le fils SARKO allait épouser une riche héritière et que pour l'épouser il "aimerait", ou "il pense à", se convertir car elle est juive ;
c'est drôle comme chacun interprète avec ce qui l'occupe le plus personnellement ;
et comme, perso, les problèmes de religion m'intéressent si peu, je n'y vois jamais d'interprétation particulière, sauf quand il s'agit de dénoncer l'intégrisme ???
"il faut savoir raison garder"..... euh non ça c'était le précédent !!!!!!!!

par contre ce qui me choque vraiment de la part de ces "grands" intellectuels ?? !!!! c'est qu'on ne les entends pas DU TOUT sur le problème des droits de l'homme en chine, pourtant d'actualité aussi, et de la liberté d'expression là-bas, ça c'est choquant, et leur silence est assourdissant ;
et que leur copain SARKO aille serrer la louche à ces dictateurs, et que le CIO se couche devant eux pour gagner plein de pognon, qu'ils n'en disent rien, ça ça me choque ; bien sûr ils vont dire qu'ils n'y connaissent rien au sport (bravo !) ou encore qu'ils ne se mêlent pas d'affaires intérieures à un pays (bravo bis) ; mais enfin nous allons servir la soupe à ces dictateurs, qui continuent à emprisonner, à censurer sous notre nez tout en souriant jusqu'aux oreilles, et quand nous serons repartis, à exécuter leurs dissidents (qu'ils appellent des subversifs).............

je suis scandalisée de n'avoir entendu aucun "intellectuel" (?????) français sur le sujet des droits de l'homme, et pourtant, ça c'est leur job !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Dieu que c'est sympa de figurer dans la revue de presse du monde des @sinautes ;-)

Plus sérieusement, cette affaire possède la vertue première de faire réfléchir tout le monde. On creuse, on conteste, on argumente, et, quelque soit notre avis sur l'histoire, on laisse personne réfléchir à notre place !


Maintenant, la lettre ambiguë(1) du monde, armée de ses signatures - un package qui se veut à la fois prestigieux et incontestable - a pour but de renvoyer la contestation à Val dans les profondeur du Net d'où elle avait eu l'outrecuidance de sortir avec la pétition proSiné. Ce ne sera pas simple d'en ressortir à moins de trouver de nouvelle tête, médiatiques s'entend.


(1) Ambiguë, car elle renvoie dos à dos Val et Siné, liser bien la dernier phrase de l'appel. Par son laisser-faire Val serait finalement coupable d'avoir "foutu sa zone", pour le coup, en laissant Siné à son poste. Lui qui avait viré Corcuff, Mona Chollet et quelque autres, il n'a pas fini le travail et a mis une belle pagaille médiatique en cet été 2008.
Asko ne perd rien pour attendre. Si j'étais lui, j'irais demander l'asile à Politis ;-)
Et voilà la 9ème page sur l'affaire Siné en 15 jours. Autant je comprends que le sujet soit important, puisqu'il s'agit de la liberté d'expression, mais je suis d'accord avec Jelomar : "Et dire qu'à TF1 et France2, ils s'emm... chaque année à fabriquer spécialement un feuilleton pour l'été."
J'ai l'impression que cela devint le feuilleton de l'été de la rédaction d'@si.
Et puisqu'on parle de liberté d'expression, les JO vont bientôt commencer (La cérémonie d'ouverture commencera à 8 heures 8 minutes 8 secondes du soir, heure locale, le 8 août 2008 soit 08-08-08 08:08:08, le huit étant un symbole de prospérité et d'infini dans la culture chinoise) sous le slogan "Un monde, un rêve" c'est pas beau ça aussi !!
Mais, dans ce "monde de rêve" les journalistes n'auront pas un accès libre à internet et que fait le CIO ? : Le CIO accepte la censure chinoise pendant les JO
Pour info :
JO: la Chine censure Internet, et le fait savoir
CENSURE D'INTERNET EN CHINE : "Le CIO adopte une position très lâche"
Censure d'Internet en Chine: Washington intervient
JO/web: levée partielle de la censure (ça c'est le Figaro, vous ne trouvez pas que le titre donne à penser que la Chine fait un geste !!!)

La transgression c'est l'individu contre le collectif

J'avoue que j'ai du mal à comprendre ce postulat de TCHD. Tout dépend de la définition que l'on donne à la transgression. Mais si l'on prend simplement l'idée "d'enfreindre", car le mot contient véritablement ce sens, alors ce peut être aussi le collectif contre l'individu.
La Chine transgresse les droits de l'Homme : il s'agit bien d'une entité collective qui porte atteinte à l'individu (c'est donc le collectif contre l'individu). C'est marrant, mais cette transgression n'intéresse personne finalement.

La provocation et la transgression ne recouvrent pas les mêmes notions.
J'ai apprécié le paragraphe de TDCD.
Bonjoir,
.
citizenVal se met au blog !!!! ;o)
(c'est d'un réalisme insoutenable...)
(trouvé sur bakchich.info:
http://www.bakchich.info/article4594.html
.
"(...) C’est Charb qui m’a annoncé la nouvelle, en même temps que son entrée dans l’ordre des Chartreux à partir de la rentrée. C’est pas qu’il soit courageux, de manière générale, mais là, il semblait dans un état second, comme s’il avait gobé un truc. Après avoir pris son souffle, il est venu vers moi et m’a murmuré, le visage secoué de tics:

— Philippe, sur le Web on est la risée du monde entier – surtout toi, d’ailleurs. Il y a des milliers de commentaires hostiles à ta décision de virer Siné. Personne n’y a cru, à notre histoire d’antisémitisme. Tout le monde est au courant que Charlie est devenu un newsmagazine néoconservateur et coincé du cul. Même moi, je suis grillé, avec ta putain de lettre de désaveu signée des rédacs chef. On est cramés mon vieux, je préfère raccrocher. J’ai repéré un monastère sympa. C’est non-fumeur, silencieux… j’ai besoin de repos…

Charb étant très facétieux (en temps normal), j’ai voulu en avoir le cœur net. N’écoutant que mon courage, et malgré les tentatives insistantes de l’ensemble de la rédaction pour me décourager, j’ai tapé dans le formulaire de recherche Gougueule ces deux mots qui riment avec Voltaire: “Philippe Val”.

Et là, je crois que je me suis évanoui
… "

http://citizenval.wordpress.com/
.
autant en rire, avant de trouver CharlieHebdo en gratuit dans le figarôt. avec la compil dvd de "Cabu chez Dorothée" ....
;o)
8.266 signatures ce soir, avec la mienne...

Val n'est pas grillé, il est carbonisé !

J'espère pour lui qu'il a bien placé les 330.000 € de dividende sur 2007, il va en avoir besoin !

***

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